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LOS ANGELES, A L'ANCIENNE :: Archives 2020 :: Archives rpsPartagez

 in the name of love (oliaron)

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#  in the name of love (oliaron) EmptyMar 28 Avr - 10:53
30 AVRIL | Robe enfilée, maquillage parfait, cheveux attachés, je devrais me sentir belle et puissante. Mais ce n’est pas le cas. Le sentiment d’être qu’une merde ne me quitte pas depuis une semaine. J’ai encore les yeux rougis d’avoir tant pleurer encore cette nuit. Je ne pensais pas pouvoir pleurer autant, en quelques jours, mais c’est le cas. Il me manque, horriblement. Et si je tenais à mes positions, j’ai doucement compris une seule chose : je ne peux pas vivre sans lui. Maintenant. Ou plus tard. Je ne peux pas lui faire du mal, le perdre si c’est pour me sauver et vivre sans lui. Je ne peux pas provoquer ma grossesse sans lui, et comme il refuse…J’ai juste à me laisser crever. Et c’est une idée qui me terrifie, mais je ne veux pas attendre devenir un légume, je ne veux pas devoir être rattachée à une machine constamment, pour pouvoir vivre les derniers jours, je ne veux pas causer ça à ma famille, ils ont trop souffert pour leur imposer ça. Le regard dans le miroir, je me sens mal mais décidée. J’ai perdu la partie, j’ai perdu l’envie de me battre pour au final constater que quoi que je fasse, je suis perdante. Je perds soit l’amour de ma vie, soit ma propre vie. Dans tous les cas, ce n’est pas une vie. Une vie qui mérite d’être vécue. « Ça va ? » La voix de Tessa me fait sursauter et j’acquiesce en lui souriant doucement. Elle non plus, je ne veux pas l’inquiéter plus que je ne l’ai fait ces derniers temps.  Il est temps que je leur dise au revoir. Masquant mes émotions, je m’avance vers elle et dépose mes mains sur ses épaules : « T’es magnifique, Tess. Tu l’as toujours été » Je viens la rapprocher doucement de moi, comme une étreinte qui me fait du bien, et si elle est surprise de ce geste, elle finit par me rendre mon câlin. « J’ai un service à te demander… » Je m’éloigne d’elle et prends un boite fermée, et la tends à Tessa. « Je veux que tu donnes ça à Cameron, ce soir. Au moment du gâteau. C’est important, Tessa. Vraiment. Je veux pas gâcher la fête, alors donne-lui à ce moment-là, promis ? » « C’est quoi ? » Elle semble hésiter, et je lui souris : « Ce qui va l’apaiser, je pense. Tu me fais confiance ? » Elle acquiesce doucement alors que je souris. J’ai longtemps réfléchi, et j’ai fini par lui donner ce qui signifiait pour moi tout : mon livre, mes bagues et une lettre. Pour masquer l’absence de mes bagues, j’ai ajouté une bague, très imposante, qui oblige forcément l’absence des bagues de mon union.

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Cameron, mon amour,
Si tu lis cette lettre, c’est qu’il est sans doute déjà trop tard pour nous. Tu m’as apporté tout ce que j’ai toujours désiré dans ma vie, je me suis jamais sentie aussi aimée et heureuse à tes côtés. Même si, j’en ai oublié une grande partie, je reste persuadé que j’étais destinée à t’aimer. Mais j’ai brisé notre promesse, j’ai bafouée notre mariage, et j’en suis désolée. Je t’ai fait souffrir encore et encore, sans jamais être à la hauteur de ton amour. Je ne suis pas assez forte pour ça, mais je ne peux plus vivre comme ça. Je ne veux pas d’une vie sans toi, je ne veux pas non plus d’une vie où la mort m’attends au prochain tournant. Je veux pouvoir partir à ma manière, sans te causer plus de peine et d’effort que j’en demande. Ce livre a été pour moi une manière de m’exprimer et de comprendre certaine chose. Des choses que j’ai de nouveau découvert en le relisant cette semaine. Alors s’il te plait, lis-le. Comprends-moi, comprends ma décision. Je serai toujours prêt de toi, à veiller sur toi, même si je ne suis plus là.
A toi, pour toujours.
Oliana.

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Je ne sais pas comment j’ai fait pour supporter toute la cérémonie, sans craquer définitivement. Le regard de Cameron, insistant sur moi, me mettait de plus en plus mal à l’aise, et si j’ai dit adieu à mes sœurs, sans qu’elles ne s’en rendent vraiment compte, j’ai finis par respirer qu’à la soirée. Cameron ayant disparu après son discours, il a dû partir ne supportant plus non plus ma vue. Ça me fait mal, mais ça me réconforte dans mon choix. Je ne suis bonne qu’à lui faire du mal, constamment. Mais c’est terminé. Je ne lui ferai plus jamais de mal. La soirée bat son plein, et moi  je me décide enfin à m’éclipser aussi. J’ai décidé de partir doucement, avec des cachets pour m’endormir et ne jamais me réveiller. Parce que je suis une trouillard et que je serai jamais capable d’être violente. Laissant derrière moi, familles, parents, amis, j’ai le cœur bien trop lourd alors que je me dirige vers le seul endroit qui me rassure tant : la plage.
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#  in the name of love (oliaron) EmptyMar 28 Avr - 15:51
Je tiens debout, un véritable miracle avec tout l’alcool que j’ai encore dans le sang. La veille j’ai tenté de tenir ma promesse de ne pas boire pour être un témoin digne de ce nom, malheureusement il a suffi de tomber sur une photo de nous deux pour que la bouteille de Whisky fraîchement achetée se termine en moins d’une heure. Réveillé avec une gueule de bois affreuse, j’ai fait de mon mieux pour être présentable et ne pas avoir la tronche du déchet que je suis. Ça n’a pas été simple mais je n’ai guère pu faire mieux. Refusant d’utiliser mes béquilles et de vaciller comme une grosse merde, j’ai repris ma prothèse en balayant les possibles insultes d’Oswald de ma tête. Je me suis changé et j’ai préféré ne pas jeter un coup d’œil à mon reflet de crainte de me faire peur. Une semaine que je ne suis bon à rien. Honnêtement, j’ignore comment je vais faire pour éviter mes sœurs à ce foutu mariage. Oh je suis heureux pour Roxy et Blake, vraiment très heureux même, mais le bonheur c’est un peu compliqué pour moi en ce moment. Je ne fais que penser à ma dernière conversation avec ma femme … Si je peux encore l’appeler ainsi. Je ne sais plus où j’en suis, je ne sais plus ce que je veux et j’en ai simplement assez pour être tout à fait franc. Alors je me flingue avec de l’alcool, mon foie m’insultant bien comme il se doit chaque matin ainsi que mon cerveau. C’est la méthode douce pour me punir puisque je ne mérite que de la merde dans ma vie et enchaîner les conneries. Putain, je suis même très doué pour ça, c’est affolant ! Pendant un instant, en rejoignant la voiture que conduit Luis, j’ai pensé à annuler, à éviter d’affronter tous mes proches mais foutre aussi Roxy et Blake dans la merde ne m’a pas tenté. Ça n’aurait été qu’une connerie parmi d’autres, toutefois je me hais bien assez sans avoir besoin de rajouter qui que ce soit à la liste. En revanche, je n’ai pas la moindre idée de ce que sera ma réaction en voyant Oliana. J’ai refusé d’écouter mon meilleur ami et de lui parler. Un refus en sachant qu’elle n’aura pas changé d’avis et moi non plus … Enfin je crois. Ça non plus je n’en suis pas sûr. Il me semble que lors d’une des soirées où j’ai fini bourrer comme pas possible je me suis dit "et pourquoi pas ?", un doute qui s’est dissipé dès le lendemain lorsque j’ai vomi mes tripes. En vérité je ne sais plus. La seule chose dont je reste persuadé est que je refuse de le perdre et de précipiter sa mort. La culpabilité sera trop forte et m’emportera laissant un possible enfant orphelin. Une main passée sur ma barbe de trois jours – que je n’ai pas pris soin de raser – je repense à cette matinée qui me semble flou, comme la plupart de mes pensées.

Je me suis retrouvé au mariage, j’ai parlé lorsque j’en ai été obligé, j’ai souris de manière forcée et je suis resté mort à l’intérieur jusqu’à trouver un verre de vin. Il y a quelques trous dans ma mémoire et quand je vois Tessa se diriger droit vers moi je me dis que j’ai sans doute manquer un sacré épisode. « Ollie voulait que je te donne ça. » M’explique-t-elle. Je pose les yeux sur la boîte qu’elle me tend et juste froncer le sourcil réveille mon mal de tête. « T’es vraiment en train de merder. » Ajoute-t-elle et venant d’elle ça fait très mal. Tessa ne prend jamais parti pour je ne sais quelles raisons. Elle ne juge pas alors me balancer ça c’est dire à quel point je joue au con. En silence, je m’éloigne des invités pour me trouver un coin tranquille où analyser le contenu de la boîte. La première chose qui me saute aux yeux ce sont ses bagues. Je sens comme un coup de poignard dans mon cœur et je déglutis difficilement. Bien, je suppose que je finirai par recevoir les papiers du divorce dans les prochains jours, c’est tout ce que je mérite. Du dos de la main je chasse la larme que je ne savais pas avoir laissé couler et je regarde le livre, son livre, puis la petite lettre que porte mon nom. D’une main tremblante je la saisi et la commence. Dès les premiers mots la terre se met à tourner et mes tripes se contractent. C’est toutefois pire à mesure que j’avance ma lecture. Je passe par tellement d’émotions en même temps que je ne serais même pas capable de toutes les décrire. En revanche la fin est une douche froide. J’ai peur de la signification de ses mots et j’attrape le livre comme s’il allait me donner la clé dont j’ai besoin pour ouvrir la porte de ses secrets. Et c’est le cas ! Putain ! Trois heures à le lire sans bouger, le cœur battant à tout rompre. Je le finis en tremblant comme une merde avant de me retourner de justesse pour ne pas vomir dans la boîte et sur ce qu’elle contient. Je vomis jusqu’à ce que la bile me brûle la gorge et que mes yeux se mettent à pleurer bien qu’ils pleuraient déjà depuis longtemps. La peur des derniers jours était une douce plaisanterie en comparaison de ce que je ressens maintenant. Dans ma poitrine mon cœur bat trop vite, le sang cogne contre mes tempes et dans mes oreilles. Je n’aime pas ce que j’ai compris et j’aime encore moins savoir qu’elle pourrait le faire cette fois : s’ôter la vie. Je retrouve mes esprits comme je le peux, me remets debout malgré mes tremblements et gardant la boîte contre moi je retourne vite vers les invités. Je pose tout sur la première table que je croise et je regarde tous les invités, le cœur battant de plus en plus vite, l’estomac contracté par angoisse.

Je repère sa robe rouge très vite et je fonce. Je fonce comme un fou et l’attrape par les épaules. « Tessa, dis-moi où elle est ! » Dis-je sans doute un peu trop fort. Elle sursaute mais ne réponds rien ce qui, dans mon état, je rends fou. « DIS-MOI PUTAIN ! » Je la secoue avant de sentir une main ferme me dégager. « Lui reparle et ne la retouche jamais comme tu viens de le faire ! » Le regard assassin de Tommy ne me fait rien. Plus rien ne me touche de toute manière parce que je panique, parce que j’ai peur qu’il soit trop tard. Je dégage mon bras, lui dit d’aller se faire foutre et je fends la foule malgré les regards interrogateurs des invités. PUTAIN DE MERDE ! Je n’ai pas la moindre idée de l’endroit où elle se trouve ! Je ne pourrais pas me le pardonner si elle le fait ! Je ne pourrais jamais vivre avec ça, pas plus qu’avec sa perte ! Il faut que je la trouve ! IL FAUT QUE JE LA TROUVE BORDEL ! Main passée dans mes cheveux, je tourne sur moi-même tire dessus et cri un coup pour évacuer la frustration. Rien ne me calme. J’ai peur, bien trop peur de la retrouver froide, de la retrouver morte ! Pitié, tout mais pas ça. Je peux tout accepter, vraiment tout mais pas sa mort, jamais de la vie. Putain, j’accepte qu’elle porte notre enfant si elle le souhaite, je pourrais même accepter tout ce qu’elle me demande sans jamais m’en plaindre du moment qu’elle est en vie. Je passerai ma vie et plus encore à lui demander pardon, à la vénérer, tant qu’elle reste en vie. Seigneur, je ne peux pas le perdre ! Je me surprends à prier moi qui ai abandonné la religion il y a des années. Je prie encore et encore en silence jusqu’à atteindre la plage. En regardant l’océan sombre je pense un instant à aller m’y noyer, littéralement. J’ai perdu trop de temps, de cette façon je serais certain de rapidement la rejoindre et je lui demanderai pardon dans l’au-delà. Mais alors que j’avance sur le sable frais, je vois un corps allongé sur le sable. Mon cœur sait plus vite que mon esprit et lorsqu’enfin je suis assez proche pour la reconnaitre, je cours autant que ma prothèse me le permet. « OLIANA ! » Je cours et tombe à genoux près d’elle, déjà persuadé qu’elle n’est plus. Et putain que je pleure encore comme une merde. « S’il te plait, me fais pas ça ! Je t’en supplie ! Je peux pas te perdre ! » Je l’attrape sans même vérifier son pouls ou quoi que ce soit. Je suis déjà tellement persuadé de ce que je vais découvrir que je n’en veux pas la preuve immédiatement. Alors je la prends contre moi, la berce dans mes bras en continuant de pleurer, de sangloter et de lui demander pardon.
@oliana macleod in the name of love (oliaron) 117560376
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#  in the name of love (oliaron) EmptyMer 29 Avr - 20:30
J’ai toujours entendu que j’allais mourir, bien plus vite que la normale. Avec ma malformation cardiaque, mon espérance de vie était réduite, mais personne ne saurait quand ni comment. Alors, même si je me suis toujours préparer mentalement, je n’ai jamais eu l’audace de me l’imaginer. Est-ce que ça serait douloureux ? Est-ce que ce serait à l’hôpital ? Dans mon propre lit ? Dans mon sommeil ou alors que j’en aurai conscience ? Est-ce que ce serait quand je serai vieille ? Jeune ? Non, on ne peut difficilement imaginer notre mort, et c’est ça qui est terrifiant. De savoir que je peux mourir demain, sans avoir vraiment vécu tout ce que j’aurai voulu faire. Et…si pendant toutes ses années, ça m’allait très bien, que je vivais ma vie autant que possible pour ne jamais regretter, l’accident a tout changé. Quelque part, en découvrant ou redécouvrant mon amour pour Cameron, tout a changé. Parce que je n’avais plus envie de mourir, je n’étais plus prête. J’avais envie de découvrir cette vie à deux, cette vie d’amoureux que j’ai toujours pensé inaccessible pour moi. J’avais envie d’imaginer un futur lointain, avec une famille, des rides et des années de mariage à notre actif. Tout ce que j’avais envie – tout ce dont j’ai envie c’est ça. Mais l’accident a tout changé. Il a empiré ma situation, il a rendu mon cœur plus fragile, plus enclin à la détresse. Il a volé mon avenir, mon présent, mon passé. Il m’a tout volé, et c’est pour ça qu’il a été difficile de le surmonter. En comprenant qu’aujourd’hui, je n’ai toujours rien : ni l’avenir avec Cameron, ni cette chance de pouvoir vieillir, je suis coincée. Mes vieilles habitudes reviennent, je suis prête. Je suis prête à lâcher prise, à revenir à cette conviction qu’un jour je vais mourir. Mais je préfère le choisir moi-même. Je préfère me dire que j’ai encore ces choix-là. Ce dernier choix. C’est ce que je me dis lorsque je m’assis sur le sable fin de la plage de Malibu, proche de chez nous. Cette plage, à défaut des grands espaces vert et enneigé du Canada, est devenue mon refuge. Il m’apaise, et me réconforte. Pile ce dont j’ai besoin pour arriver à passer à l’action. Le vent doux caresse mon visage, l’odeur salée de la mer m’emporte et malgré la nuit tombée, mes yeux s’adaptent à l’obscurité de la plage. Dans mon sac se trouve une petite bouteille dos et une boite de cachets, que je prends. Ma main tremble même si je tente de la contrôler, alors que mes yeux commencent à s’embrouiller de larmes. Je souffle une seconde, profondément. Je suis prête. Je suis partagée entre ce sentiment de légèreté et cette lourdeur de mon cœur. Je regarde la petite boite, et mon regard s’arrête à ce nom : MacLeod. Mon cœur se serre un peu plus. Le visage de Cameron s’affiche à moi. Lui, mon amour. Lui, l’amour de ma vie. Lui, mon tout. Je pense à ces derniers mois passés à ses côtés, en temps qu’épouse, à ses quelques jours où j’ai pensé à le perdre, sur son lit d’hôpital, à ses mois sans lui sans me souvenir de notre relation, à ces disputes incessantes adolescents parce que nous n’arrivions pas à supporter les copains/copines qui nous approchaient, à ces nuits où je venais me blottir contre lui parce que j’avais peur de l’orage – et c’est toujours le cas à vrai dire, à cette première fois où il a débarqué dans notre vie et que j’ai osé lui sourire pour la première fois. Il a été là, toujours là. C’est le fil rouge de ma vie. J’explose en larme, parce que je regrette qu’il ne soit pas là, je regrette qu’il ait osé m’abandonner. J’ai besoin de lui, je l’aime tellement que ça me fait mal. J’ai mal parce que je sais ce que cet acte va faire de lui : le briser. Je sais que je vais encore lui faire souffrir et qu’il ne va jamais s’en relever. J’aimerai que tout soit différent. J’aimerai pouvoir vivre une vie normale, me réveiller chaque jour à ses côtés, sans avoir cette pointe dans la poitrine. J’aimerai pouvoir porter ses enfants lorsqu’on en aurait décidé tous les deux, et devenir mère sans aucune pression. J’aimerai pouvoir vieillir à ses côtés et mourir à ses côtés. C’est ce que je veux putain ! Même mourir à ses côtés. Et alors que les sanglots me frappent et que mon cœur s’emballe, je m’allonge sur le sable littéralement. « Je peux pas… » Je lâche dans un cri violent à l’univers s’il existe quelque part une putain d’identité qui me manipulerait. Parce que je me sens si impuissante, si ridicule que je commence à parler au ciel. « Tu m’as tout pris, putain ! Mais ça…je peux pas » Je me relève et balance la fiole de médicaments au loin, sans me soucier d’où elle va atterrir et revient m’allonger en tentant de retrouver ma respiration. Ce n’est pas le cas, ça s’empire. J’ai l’impression de voir les étoiles dansées sous mes yeux, et j’ai soudainement l’impression qu’en réalité – c’est la fin. Putain, et si c’était là…la fin ? « OLIANAA ! » Voilà que je divague, que j’entends sa voix comme une dernière torture. Je continue de pleurer, en regardant le ciel qui doit rire de moi. Je ferme les yeux, tremblante de froid et de douleur. Mais lorsque je sens une présence tombée près de moi, ses bras s’enveloppant autour de moi, et sa voix, je me fige encore plus : « S’il te plait, me fais pas ça ! Je t’en supplie ! Je ne peux pas te perdre ! » Mon sanglot est coincé dans la gorge, je n’arrive plus à respirer tant il me compresse par désespoir. La chaleur de son corps me fait pourtant frissonner, le contraste bien trop franc. Il pleure à chaude larme, me demande pardon, mais je finis par réagir et tente de le repousser : « Tu….m’étouffes. » C’est à lui de se figer et de desserrer la pression de ses bras alors que j’en profite pour le repousser définitivement pour tenter de prendre de grande respiration. Comme une renaissance soudaine, j’essaye de retrouver mes esprits, et ma respiration, mais tout ce qui arrive à sortir sont des sanglots et des murmures : « J’ai pas pu….J’ai pas pu… »
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#  in the name of love (oliaron) EmptyJeu 30 Avr - 17:19
En l’espace de quelques secondes mon monde s’est effondré. Il a suffi que je la vois allongée sur le sable pour que mon cerveau imagine le pire. Pourquoi en aurait-il fait autrement après avoir lu sa lettre et son livre ? Ce n’est pas possible ! Rien de tout ceci ne l’est ! Je ne peux tout bonnement pas perdre la seule personne qui donne un sens à ma vie sous prétexte que j’ai été trop idiot pour combattre ma peur. Je ne peux pas la perdre parce que je n’ai pas su comprendre à quel point cette chance lui est nécessaire, à quel point elle en a besoin pour ne pas retomber dans des ténèbres qu’elle a combattue sans que je n’en sache rien. Je ne peux tout simplement pas, c’est aussi simple que ça. Mais ai-je le choix ? A la voir allongée ainsi, sans bouger, je suis persuadé que j’ai perdu le temps qu’il me restait pour la retrouver et lui demander pardon. J’ai perdu ce qu’il me fallait pour éviter qu’elle ne fasse cet acte qui me l’arrachera à tout jamais. Je n’ai même pas atteint son corps que c’est à croire que mon cœur est en train de se briser. Les scientifiques assurent c’est impossible mais là, tout de suite, je suis persuadé que quelque chose s’est brisé dans ma poitrine. Mon myocarde s’est contracté si fort que la douleur m’a fait pleurer. Je ne contrôle plus rien que ce soit mes larmes ou la vitesse à laquelle mes jambes me propulsent vers elle. J’ai même arrêté de réfléchir, tombant à genoux près d’Oliana en étant déjà certain de ce que je vais trouver. Elle est encore chaude lorsque je la prends dans mes bras et que je la serre comme un désespéré. C’est exactement ce que je suis. Je suis désespéré, détruit et je sais que ma raison de vivre vient de s’envoler. J’irais rejoindre les flots sombres près de nous dans quelques minutes, lorsque je serais trop épuisé par mes émotions et mes sanglots pour lutter pour remonter à la surface. Je vais me laisser couler sans me battre bien qu’en attendant je ne suis plus que désespoir. J’aurais dû faire plus attention. J’aurais dû comprendre, à la place j’ai laissé ma peur me ronger et maintenant il ne reste plus que les regrets. Je ne pourrais plus jamais lui dire combien je l’aime. Je ne pourrais plus jamais lui demander pardon d’avoir été aussi borné. Je ne pourrais plus jamais l’aimer comme elle le mérite et lui donner tout ce qu’elle veut, absolument tout même si ça doit être un enfant et même si cet enfant peut lui coûter la vie. Je n’en ai plus l’occasion et je me hais pour ça. Je vais me haïr assez fort pour agir comme elle et quitter ce monde. Peut-être que dans le prochain, celui dont son père n’a eu de cesse de nous parler, je pourrais me faire pardonner si je la retrouve. C’est la seule chance qu’il me reste désormais. « Je te demande pardon. » Ma voix est devenue nettement plus grave avec mes larmes et mes émotions. Je continu de la bercer contre moi, abattu de ne pas avoir été assez rapide pour l’empêcher de commettre cet acte irréparable. « Tu…m’étouffes. » Mon geste s’arrête immédiatement. Je suis même devenu fou au point de croire qu’elle me parle, à croire que mon errance et ma damnation commencent avant même que je me sois laissé aller dans l’autre monde. Son corps bouge et mon cœur manque un battement. Instinctivement je desserre mon étreinte et elle s’éloigne en me laissant sans voix. Il m’est difficile de tout assembler et de comprendre réellement ce qu’il se passe. Persuadé qu’il était trop tard, mon esprit semble avoir du mal à réaliser qu’elle bouge et respire, me laissant figé à la regarder sans un mot. « J’ai pas pu…J’ai pas pu… » Dieu merci ! Je manque de le dire à voix haute mais il semblerait que mon cerveau accepte seulement de me pousser à la prendre contre moi. Je la serre plus doucement cette fois en sachant que je continu de pleurer comme pas possible. Je ne me détache uniquement pour la regarder dans les yeux. Son visage encadré de mes mains, je vais déposer un baiser sur ses lèvres, sur une joue, puis l’autre et son front avant de la prendre de nouveau dans mes bras. « Je ne veux pas que tu meures, ni maintenant, ni jamais. » Dis-je à voix basse tout en sachant qu’elle m’entend parce qu’elle tremble malgré elle dans mes bras. « Je te demande pardon … Oliana, je ne pourrais jamais vivre sans toi, jamais. » Sincère, j’embrasse sa tempe et recommence à la bercer contre moi. « J’ai besoin de toi, ça sera toujours le cas et j’aurais dû être plus fort pour toi, j’aurais dû … » Comprendre. Oui j’aurais dû saisir qu’elle ne voulait pas mourir, qu’elle voulait l’occasion de vivre sa vie mais surtout de réaliser des rêves auxquels elle a été interdite même si ça veut dire courir un risque en tombant enceinte. « Je ferais tout ce que tu veux, absolument tout, mais je t’interdis de repenser à te … suicider. » Ma voix se brise sur ce dernier mot. Le regard levé vers le ciel, je remercie en silence ce Dieu auquel je ne croyais plus mais qui m’a tout de même permis de ne pas la perdre aussi violemment.
@oliana macleod in the name of love (oliaron) 117560376
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#  in the name of love (oliaron) EmptyVen 1 Mai - 12:17
« Je te demande pardon » Sa voix est tremblante, grave par le désespoir. Le voir enfin le sentir autant pleurer contre moi me brise le cœur. Comment ais-je pu lui faire autant de mal ? Comment est-ce que j’ai pu laisser le doute, la peur et la bêtise m’atteindre autant ? J’ai été égoïste parce que j’étais persuadée qu’il serait bien mieux sans moi, mais j’ai autant besoin de lui que moi. Et même si je dois mourir un jour, ce serait avec lui à mes côtés, qu’importe comment, qu’importe quand. Ma stupidité me fait culpabilisé, mais pour le moment je n’arrive décidément pas à respirer, alors je tente de le repousser, de me laisser un peu d’air. Chose qu’il fait parce qu’il semble bien trop…surpris de me voir réagir. Pensait-il vraiment que j’étais morte ? Que j’avais osé franchir le pas ? Son regard me brise le peu de cœur qu’il me reste, et si je panique encore de ne pas retrouver ma respiration, je me confie que je n’ai pas pu le faire. Je n’ai pas pu m’ôter la vie parce que c’est tout le contraire. Il saisit mon regard, dépose des baisers partout où il peut, pleurant autant que lui pleure. « Je ne veux pas que tu meures, ni maintenant, ni jamais. » Je secoue la tête malgré ses mains, et j’ajoute : « Je veux…vivre, Cameron. Je veux vivre… » Ce n’est que des murmures qui ne l’arrête pas alors qu’il me ramène dans ses bras. « Je te demande pardon…Oliana, je ne pourrais jamais vivre sans toi, jamais » Baiser rapide sur ma tempe, je me laisse bercer, alors que mes bras agrippe sa chemise. « J’ai besoin de toi, ça sera toujours le cas et j’aurais dû être plus fort pour toi, j’aurai dû… » Il s’arrête une seconde alors que je tente de contrôler mes sanglots mais impossible. Sa proximité éveille trop de chose. Des jours sans le toucher, sans l’embrasser, sans sentir son parfum. Des jours à tourner en rond chez les Matthews, à penser à pire, à penser à la mort. Des jours que j’aurai dû briser en le retrouvant – d’ordinaire je n’aurai jamais laissé des mots nous séparer, mais cette fois-ci c’était trop. J’ai pas été assez forte. J’étais perdu, blessée…de voir qu’il ne serait pas là pour le pire. De voir qu’il ne respecterait pas sa promesse de mariage. « Je ferais tout ce que tu veux, absolument tout, mais je t’interdis de repenser à te…suicider » J’acquiesce toujours contre lui alors que je resserre mon emprise contre lui. C’est maintenant moi qui le serre bien trop alors que mes sanglots redoublent à nouveau en l’entendant ce mot. Suicide. J’ai osé penser à ça, encore une fois. J’ai osé penser à passer à l’acte, et ça me terrifie bien plus. « Je… » Je tente de m’expliquer mais ma gorge s’étrangle. « Si…si je dois mourir c’est à tes côtés, Cameron. » Je veux pas le faire seule et idiote dans son coin. Je veux pas me sentir seule et impuissante, terrifiée et coupable. Je relève ma tête sans doute horrible et tente de chercher son regard : « Je peux pas imaginer ma vie sans toi…J’ai…j’ai pensé qu’il me restait juste qu’à mourir. Je suis désolée. Je suis tellement désolée. » Mes sanglots reprennent de plus belles, mélanger à cette panique et cette culpabilité. Il me reprends dans ses bras une énième fois alors que je lui grimpe littéralement dessus pour mieux être proche de lui. « Je voulais pas…te faire du mal…mais t’avais promis d’être là…t’avais promis d’être là pour le pire. »
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