Voilà déjà une semaine que j'étais à l'hôpital. 5 jours où on m'a traité pour l'intoxication que j'ai subi à cause de l'incendie et pour mon coeur qui du coup n'était pas bien vaillant en ce moment. Il faut dire que depuis le début je ne suis pas vraiment mon traitement. Mais bon quand le traitement est cher et qu'on a même pas 10 dollar sur soi dès qu'on chope un peu d'argent c'est évident qu'on préfère manger. Les deux jours qui ont suivit à l'hôpital ont servi à faire le point avec mon nouveau tuteur qui allait s'occuper de moi. Je suis pas encore majeur et même si je suis en âge de me démerder tout seul mon état de santé ne me le permet pas vraiment. Le deal c'était que j'aille vivre chez lui et qu'il paie mon traitement, qu'il s'occupe de moi et tout ça. J'ai pas trop compris ce qu'il y gagnait mais il ne devait pas faire ça pour rien, personne n'est aussi altruiste. Du coup c'est aujourd'hui que je sors. Abigael signe les papiers pour moi. Vu que je ne sais pas lire je pouvais pas signer des trucs sans avoir ce que c'est. Puis j'ai ramassé le peu d'affaire que j'avais, principalement des vêtements dont l'hôpital m'avait fait don ainsi qu'un sac plastique. Mon sac à dos avec le peu d'autres vêtements que j'avais avait surement prit feu avec le reste du squat. Conclusion je n'avais plus grand chose à moi, déjà que j'en avais pas beaucoup.

Je sortis de l'hôpital avec le pompier et grimpais dans sa voiture sans dire un mot. Moi qui était connu à l'époque pour être une pipelette ça montrait que je n'étais pas bien à l'aise avec la situation. En vérité je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Abigael ne semblait pas méchant, d'ailleurs s'il l'avait été j'imagine qu'on ne m'aurait pas laissé partir avec lui. J'avais observé un moment le pompier quand on était à l'hôpital. Il était bel homme, bien qu'un peu âgé, pas tout à fait mon style mais je saurais m'en accommoder s'il me fallait m'occuper de lui. Encore qu'il n'avait jamais parlé de sexe pour le peu qu'on avait parlé alors j'ignorais même s'il aimait les hommes ou non. Pendant le trajet je restais assez silencieux, jouant nerveusement avec les anses du sac qu'on m'avait donné pour y mettre mes vêtements. Je ne savais pas comment engager la discutions avec le pompier. Je me montrais étrangement timide.