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LOS ANGELES, A L'ANCIENNE :: Archives 2020 :: Archives rpsPartagez

 (night changes) Benjamin.

Tomas Vacaresco
The Winter Puppy ★
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Tomas Vacaresco
#  (night changes) Benjamin. EmptyMar 1 Sep - 0:14
night changes
Tomas & Benjamin

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Un long et profond soupire était sorti d’entre ses lèvres et ça ne traduisait pas quelque chose de bon. De la tristesse, de la colère, un mélange de beaucoup de chose mais surtout de la déception. Il fixait encore son téléphone et l’invitation de Benjamin sur son téléphone. Si là il arrivait à peine à faire face, alors devant lui, il n’était pas sûr de ne pas perdre tous ses moyens, comme à chaque fois qu’il le voit. Il suffit qu’il soit dans la même pièce que lui pour ne plus être complètement maître de lui-même. Ce n’était pas de la timidité à ce stade de leur relation, c’était autre chose de bien plus effrayant. Une chose dont il n’avouerait pas, pourtant trois petits mots facilement prononçables dans la forme, moins dans le fond. De peur qu’il se soit trompé. De peur de prendre son admiration pour lui pour quelque chose de bien plus fort et profond. Mais ce n’était plus de l’admiration, même si c’était un peu le cas. Il le sait au fond de lui que ce n’est plus ça depuis longtemps. Quand il en venait à remarquer de petit détail auquel on ne prête normalement attention, quand ces mêmes détails nous font sentir les papillons dans l’estomac, généralement, c’est que le corps lui-même le dit. Et c’était bien pour ça que c’était difficile pour lui, de rester calme en sa présence, d’arriver à se contrôler.  Et c’est la raison aussi qui rend si difficile sa colère contre lui. Il était en colère, ça oui. Ce n’était pourtant pas une raison pour la plupart des gens, mais pour lui, si. Mais c’était surtout la façon dont il l’a appris qui rendit la pilule encore plus difficile à avaler.

Tomas a toujours mis un point très particulier à toujours tout faire par lui-même, d’obtenir ce qu’il a que par la force de son travail. Il n’y a que comme ça qu’il se sent légitime de mériter quelque chose. Ce n’est pas par égo qu’il est comme ça, bien au contraire. Un manque de confiance en lui, une modestie effrayante, de quoi lui créer des peurs qui le pousse à être ainsi. Donc, il fut extrêmement difficile pour lui d’avaler la réflexion d’un des producteurs sur le tournage l’autre soir. Oh, il a certainement voulu être sympa en disant ça, pas conscient que Tomas n’était pas au courant. « J’ai bien fait d’écouter Patterson pour t’engager, tu fais du bon travail. » qu’il avait dit. Phrase qui fut électrisante et qui n’entraîna qu’un rire nerveux et un sourire gêné par la suite. L’acteur se sentait trahie et lui qui jusque là se sentait bien dans cette production n’arrivait même plus à voir qu’il y avait sa place, qu’on l’avait juste pistonné et rien d’autre. C’était trop beau pour être vrai, voilà tout. Il avait gardé ça pour lui pendant un long moment, couvant ça bien sagement. Mais là il était au bord de l’implosion. Lui qui prenait toujours soin de discuter très souvent avec son ami avait instauré un silence radio, jusqu’à ce qu’il reçoive cette fameuse invitation qu’il ne sut par refuser et ce malgré une froideur étrange de sa part dans la façon de lui répondre et un message peu subtil par ailleurs.

Devoir aller chez lui et lui faire face, c’était autre chose que d’imaginer encore et encore cette fichue dispute qu’il avait essayer de repousser. Malheureusement, il n’arrivait pas à fermer les yeux là-dessus. Mais il ne comptait pas lui mettre un lapin non plus, donc il avait fini par se décider à partir de chez lui pour rejoindre la maison de Benjamin. Il avait pris sa voiture pour plus facilement passer inaperçu. Garé devant chez son ami, il prit quelque minute pour respirer, réfléchir. Puis le voilà qui traverse l’allée de l’entré, se postant devant sa porte. Il mit un petit temps avant de toquer et d’ouvrir. Il avait aussi pris l’habitude de faire un peu comme chez lui quand il venait ici et c’était pareille quand c’était Ben à son appartement. Il pend sa veste. « Je suis là ! J’espère que t’as préparé à boire ! » qu’il prévenait alors, en soupirant. Si même là il n’arrivait pas à cacher ses émotions contre Ben, ça s’annonçait mal. Il rejoint alors le brun dans le salon et s’appuya sur le rebord de la porte les bras croisés. Il le regardait, n’osait pas dire un mot sans déchaîner ce qu’il couvait depuis une semaine. Même si ses traits le traduisaient malgré lui. Il était contrarié et ça se voyait.
(c) DΛNDELION
Benjamin Patterson
Sugar Daddy
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Benjamin Patterson
#  (night changes) Benjamin. EmptyMar 1 Sep - 20:10
Une semaine. Une semaine, ça paraissait court, comme délai, presque ridicule, en fait. Mais une semaine, ça pouvait aussi être très long, quand on avait l’impression de compter chaque seconde.

Bon. C’était peut-être un peu exagéré. D’autant plus que Benjamin n’avait pas prêté tout de suite attention aux jours qui s’écoulaient. Ce n’était que quand il s’était rendu compte du nombre de jours de silence radio qui faisait suite à des échanges quasi quotidiens qu’il s’était retrouver à s’interroger. Cinq jours sans nouvelles, ce n’était rien. Mais tout de même. Est-ce que le jeune homme allait bien ? Est-ce qu’il avait des problèmes ? Si oui, peut-être pouvait-il l’aider ? Mais Benjamin s’était raisonné. Ça n’était sûrement rien. Après tout, Tomas était actuellement sur une très grosse production et, Benjamin était bien placé pour le savoir, c’était exactement le genre de moment où on n’avait pas une minute à soi. On se donnait sans compter et tout ce qui n’était pas le tournage passait directement au second plan. Oui, c’était sûrement ça. Tomas était trop occupé pour ne serait-ce qu’envoyer un message. Et une fois cette réponse trouvée, Benjamin avait enfoui ses questionnements au loin, avant de prendre le risque de s’interroger sur pourquoi quelques jours à peine d’absence de contact avait fait naître au fond de sa gorge un arrière-goût amer dont il peinait à se débarrasser totalement.  

Une semaine. C’était le temps qu’avait mis Benjamin pour craquer et finir par envoyer un message à Tomas, lui proposant de se retrouver. Comme d’habitude, il n’avait pas fait dans la subtilité ; ça n’était pas vraiment son genre. Et puis, si Tomas était, comme Benjamin le pensait, débordé, tourner autour du pot ne lui ferait que perdre son temps. Une soirée de détente, avec des journées chargées comme devaient l’être celles de Tomas, cela ne pourrait que leur faire du bien ! Et lui-même, tout au travail de son prochain rôle comme il l’était, ne doutait pas d’apprécier ce moment.  

Aussi, les sentiments qui étaient nés en lui quand il avait reçu la réponse de Tomas avaient été pour le moins mitigés. Et au bref sourire de joie qui s’était peint sur ses lèvres au simple fait de recevoir une réponse rapide avait succédé un froncement de sourcil devant son aspect laconique. Puis, très vite, avec cette fabuleuse capacité de se voiler la face dont Benjamin savait parfaitement faire preuve, il n’avait retenu qu’une chose : Tomas arrivait.  

Benjamin s’était donc installé au salon, leurs alcools préférés sortis du mini-bar, patientant avec son dernier script à la main. Script aussitôt oublié sur la table basse quand il avait entendu la porte d’entrée s’ouvrir, les pas de son ami résonner dans le hall. Et le sourire sur les lèvres de Benjamin n’a absolument rien de feint quand Tomas apparaît dans l’encadrement de la porte, s’arrêtant sur son seuil.

« Je suis là ! J’espère que t’as préparé à boire ! »
« Tout est prêt pour toi, comme toujours. »

Même si, une fois de plus, son enthousiasme est quelque peu douché par le soupir du jeune acteur, par ses traits qui ne mentent pas ; comme l’avait craint Benjamin, quelque chose ne va pas. Et le plus vieux de pencher la tête légèrement sur le côté, un sourcil haussé, interrogateur :  

« Il y a un problème ? »

Sur la production, sur un autre contrat, sur sa vie, en général… Mille possibilités qui traversent son esprit plein de sollicitude, sans une seconde penser qu’il pourrait en être la cause. Et si cela l’inquiète, c’est parce qu’il s’inquiète pour un ami, pour Tomas, voilà tout. Alors, déjà, il lui fait signe de le rejoindre, lui désignant un fauteuil confortable trônant près de la table basse.

« Viens t’installer, et explique-moi ça. Mais, attend, avant » Se saisissant du shaker qu'il avait préparé peu avant, Benjamin se dépêche de le secouer et verse son contenu dans le verre réservé à son ami : « Un long island, comme tu les aime. » Il n'est pas barman, pas spécialement doué non plus, mais au moins, il sait ce qu'il aime. « Vas-y, dis moi ce qui ne va pas. »

Et cette fois, Benjamin le laisse enfin parler. Cette fois, il arrête d'être ce moulin à parole qu'il est continuellement, pour laisser Tomas s'exprimer. Il est là, et le sera toujours, s'il a besoin de lui, n'est-ce pas ?
Tomas Vacaresco
The Winter Puppy ★
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Tomas Vacaresco
#  (night changes) Benjamin. EmptyLun 14 Sep - 21:32
night changes
Tomas & Benjamin

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Tomas pourrait passer outre, il pourrait se dire que ce n’est rien et que ce n’était pas fait de manière malintentionnée, il pourrait. Il pourrait parce qu’il sait que Benjamin n’a jamais cherché à le blesser au fond, il a surement voulu l’aider. Mais il y avait beaucoup de chose qui tachetait de noir ce tableau, après tout, l’enfer est pavé de bonnes intentions. Tomas lui en voulait, pour l’avoir fait et aussi, surtout de lui avoir cacher. Il se sentait bafoué, il avait juste l’impression d’avoir perdu toute confiance en soi. Il n’avait pas réussi par lui-même alors qu’il le croyait et ce n’était pas par égo qu’il le pensait. Mais il ne savait pas comment exprimer sa colère à Benjamin, il avait beau être surement l’incarnation de la gentillesse, il n’est pas toujours très doué avec ses mots. La peur de perdre leur relation avait aussi généré cette longue semaine de silence, qui pour lui ressemblait plus à une éternité. Toujours appuyé sur le rebord de cette porte, son regard observait son ami mais il détourna bien vite le regard. Ben avait senti qu’il avait un problème, forcément Tomas ne sait pas vraiment cacher ses émotions. Bon acteur oui, mais que sur scène. Tristement, il tentera de s’en échapper d’un « C’est rien… » pour cette fois, mais il allait forcement arrivé le moment où il allait devoir vider son sac.

Se détachant enfin du rebord de la porte, il s’avança finalement pour se laisser tomber dans le canapé et s’y enfoncer autant qu’il le pouvait, prenant bien soin d’attraper son verre dans le passage. Pourquoi est ce qu’il était autant gentil ? « Merci ! » qu’il fit alors. Tomas n’arrivait même pas à rester en colère contre lui. Il ne pouvait pas le détester, c’était aller à l’encontre de ce qui se passe dans son cœur. Son regard bleu regarde le brun, ses doigts entourant le verre, il le secouait doucement pour que le liquide tournoie dedans. Ses yeux se baissèrent vers celle-ci quelques instants pour observer le liquide doré tourner dans le verre. Il fit une légère moue. Benjamin insistait et clairement, ça ne servait plus à rien de cacher quoi que ce soit maintenant. Ça devait arriver de toute façon. Il inspira lourdement, finissant par entamer son verre, surement trop d’un coup, dire qu’il a l’estomac vide annonçait-il quelque chose ? Certainement. Tomas ne tient pas l’alcool, dû à une vie trop sage. Son seul gros vice, c’est la cigarette. D’ailleurs, s’il pouvait s’en griller une là, pour se détendre, il le ferait volontiers.  

Il se vengea donc, sur son verre qu’il n’était pas loin de déjà finir. Par nervosité, il secouait ses jambes sur son siège et il pinçait ses lèvres. Finalement et fatalement, il ouvrit finalement la bouche. « Mon problème ? » qu’il demande en levant les yeux vers Benjamin, plongeant son regard dans le sien. On pouvait y voir sa colère, sa déception, sa peur et sa tristesse dans ses yeux si expressifs. « J’ai juste découvert que je n’aurais jamais dû être pris dans ce contrat... » Il continue de le regarder dans les yeux. « Tu sais, celui où tu es intervenu sans même m’en parler ? » qu’il ajoute, c’est là qu’il finit son verre, qu’il posa sur la table délicatement, malgré la colère qu’il ressentait, il est incapable d’être violent. Ça n’a jamais été un colérique, son problème était bien d’être trop calme, trop compréhensif. « Je ne comprends pas pourquoi t’as fait ça, Ben. Pourquoi est-ce que t’es allé voir ce réalisateur pour lui dire de me prendre ? » En fait, ce qui le blessait au fond, c’était cette vision déformée de sa réalité et de son propre talent. Pour lui, c’était comme si Ben avait forcé le jeu parce qu’il le pensait trop mauvais pour réussir tout seul. C’était complètement idiot, mais voilà où en est sa modestie sur-exagéré mêlé à un manque de confiance en soi.

« J’avais l’impression de valoir quelque chose, maintenant j’ai juste l’impression d’avoir triché. » qu’il rajoutait alors. « Et le plus dur c’est de l’apprendre de quelqu’un d’autre. » Il baisse finalement la tête, pour croiser ses mains par-dessus, laissant ses doigts se croiser et se perdre dans ses boucles brunes. Il détestait cette situation plus que tout, il avait envie de fuir, mais il n’en avait même pas la force.
(c) DΛNDELION
Benjamin Patterson
Sugar Daddy
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Benjamin Patterson
#  (night changes) Benjamin. EmptyMar 15 Sep - 8:58
Tomas était un excellent acteur, Benjamin ne pourrait jamais le nier. C'était même cela qui avait attiré son attention, cette façon qu'il avait de briller sur les planches jusqu'à l'éblouir, cette lumière, même, qu'il avait retrouvé ensuite, quand le jeune homme était passé devant les caméras. C'était grâce à son talent qu'ils s'étaient rencontrés, pour l'aider à le développer que Benjamin avait voulu le connaître. Tomas était déjà un excellent acteur, et Benjamin ne doutait même pas un instant qu'il ne pourrait que s'améliorer avec les années.

Mais Tomas était un excellent acteur quand il jouait un rôle. Benjamin avait bien été forcé de constater, depuis qu'ils se connaissaient, que là où lui-même pouvait aisément se cacher derrière ses rires et ses excentricités, Tomas, lui, perdait tous ses moyens si la question devenait un peu trop personnelle. Et vu son attitude actuelle, ce qui le préoccupait avait dû particulièrement le toucher. Et si Benjamin n’était pas naturellement d’une nature inquiète, chaque geste du jeune homme ne faisait que faire grossir un peu plus encore la boule d’angoisse venue se loger dans sa poitrine. Celle qu’il tentait désespérément d’ignorer au profit d’une attitude plus joyeuse, mais qui ne parvenait même plus à le tromper.

Pourtant, il doit se faire violence, Benjamin. Ne pas se précipiter sur Tomas et s’assurer lui-même qu’il n'a aucune blessure physique. Ne pas se lever pour l’accompagner jusqu’à la place qu’il lui a réservé. Ne pas lui retirer des mains ce cocktail qu’il vient lui-même de lui donner en le voyant boire son verre en quelques gorgées à peine, lui qui est d’habitude si raisonné dans sa consommation. Alors oui, il y a un problème. Et Benjamin doit bien déployer tous ses efforts de self-control pour ne pas simplement assommer son ami de mille questions, lui qui vient de se jurer de le laisser parler.

Dire cependant que Benjamin est surpris par la teneur des propos du jeune homme serait un euphémisme bien loin de la réalité. Il tente bien, au au départ, d’interroger, prêt à s’insurger contre l’affirmation de Tomas de ne pas avoir sa place dans cette production. « Qu’est-ce que... » Mais bien vite, il ravale ses mots, tente de digérer son indignation, se retient de justesse de réciter une ode en l’honneur du talent de Tomas. Et très vite, surtout, Benjamin déchante. Parce qu’il avait deviné juste en voyant Tomas tourmenté. Il avait su vite, après avoir passé l’étape de nier sa propre attention sur le sujet, que Tomas n’allait pas bien. Et il s’était tout aussitôt convaincu qu’il se devait de tout faire pour l’aider.

Mais pas une seule seconde, pas un seul instant, Benjamin n’aurait pu se douter être à l’origine de ce mal-être qu’il avait deviné. Et alors que Tomas assène ses accusations, Benjamin se sent un peu plus étourdi encore par chacun de ses mots. Un sentiment d’autant plus aggravé par le fait que, là où l’acteur aguerri qu’il est ce serait énervé, aurait pesté et tempêter contre un événement déplaisant, Tomas, lui, était juste blessé. Et cette « juste » blessure était bien pire que tous les cris qu’il aurait pu lui adresser. Parce qu’il peut voir dans ses yeux, il entend dans ses mots, que Tomas est déçu. Déçu de Benjamin, déjà, ce qui est bien sûr douloureux. Mais déçu également de lui-même, persuadé de n’être qu’un imposteur dans un monde qui pourtant ne le mérite même pas.

Il faut quelques secondes à Benjamin pour se reprendre une fois que Tomas a fini. Quelques secondes pour s’accommoder au goût d’amertume laissé sur sa langue par les propos de son ami, pour arriver à parler malgré le nœud de culpabilité formé dans sa gorge. Et, sciemment, Benjamin ignore son propre verre d’alcool fort, qui pourrait bien pourtant l’aider, délier sa langue qui lui semble soudain faite de plomb. Il l’ignore, parce qu’il tient, plus que jamais, à avoir toute sa lucidité. Blesser plus encore Tomas n’est pas une option. Alléger quelque peu sa faute, par contre…

« Écoute, ce n’est pas exactement ce qu’il s’est passé. J’ai juste… Steve est juste une vieille connaissance avec qui j’ai pu déjeuner… » un déjeuner qu’il a imposé, casé de force dans l’emploi du temps surchargé du réalisateur. « et il est possible que ton nom ait été mentionné. » Quelques fois, Benjamin ayant, à son souvenir, passé les trois quarts de ce fameux déjeuner à tisser au réalisateur en question le plus élogieux des portraits de Tomas. « Mais je peux t’assurer que ce choix est le sien ! » Si peu fortement influencé que Benjamin avait largement descendu chaque autre possibilité de Steve, assurant que pas un n’arriverait à incarner ce rôle aussi bien que Tomas Jorgensen.

Il ne ment pas, Benjamin, pas vraiment, mais ses demi vérités lui laissent la désagréable impression de sentir peser sur sa nuque un regard réprobateur de Terry, ce qui l’entraîne tout aussitôt à enchaîner, retombant par là-même dans ce vieux travers d’argumentation, ne laissant qu’à peine à Tomas le temps d’assimiler – et surtout pas de l’interroger.

« Et puis, si j’ai pu parler de toi, c’est uniquement en temps que professionnel, Tomas. Tu crois vraiment que je risquerai ma réputation si je n’étais pas certain de ce que j’avançais ? » Une idée que Benjamin évite, en réalité, d’évoquer à lui-même, parce qu’il n’est pas certain que la réponse soit totalement négative. « Je suis dans le métier depuis plus de trente ans, pourquoi mon opinion aurait-elle moins de valeur que celle de cet idiot de Steve ? D’autant plus qu’on est d’accord sur tes capacités ! » Steve qui, d’ailleurs, n’est pas spécialement idiot, même si il aurait été bien plus avisé de tourner cent fois sa langue dans sa bouche avant d’aller raconter ce genre de petit secret à Tomas !

Mais Benjamin secoue la tête, tente de remettre ses idées en place, de quelque peu se calmer. Il se sent s’enflammer, et il ne veut pas effrayer Tomas avec ses grandes envolées. Alors il se rapproche. Ses gestes sont lents, comme pour ne pas l’effrayer. Et sa main vient se saisir de celle de Tomas, avec une douceur dans le geste contrastant si fort avec la passion de ses mots. Il veut juste le rassurer. Il veut juste ke réconforter. Et il aimerait simplement que, une fois, une seule fois, Tomas puisse poser sur lui-mêmele regard avec lequel Benjamin le voit. « Crois moi, Tomas, tu es promis à un très grand avenir, à une immense carrière , avec ou sans moi. Tu n’as aucune raison d’en douter.
Tomas Vacaresco
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#  (night changes) Benjamin. EmptyLun 5 Oct - 21:11
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Tomas & Benjamin

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Les mots sortaient de sa bouche mais il avait tenté de les retenir plusieurs fois au fond de sa gorge. Tomas n’a jamais aimé se disputer ou exprimer ce genre de chose. Il a toujours eut tendance à tout garder pour lui, à tout enfermer à double tour dans un coin de sa tête en espérant que ça ne déborde jamais. Et il a beau espérer à chaque fois, les porte de son placard imaginaire finissent toujours par céder. Mais il voyait aussi Benjamin réagir, il voyait l’effet de ses mots sur lui, ce que sa colère entraînait. Il pourrait lui dire d’oublier ce qu’il a dit, garder sa colère encore pour lui et s’excuser. Mais ce ne serait pas juste, ni pour lui, ni pour Ben. Ben méritait de savoir ce qu’il avait sur le cœur, il méritait qu’il s’ouvre à lui. Il aurait juste aimé que ce ne soit pas à travers cette dispute. Il aurait aimé simplement avoir le courage d’avouer ces trois petits mots. Mais ça, il était encore loin d’en être prêt, ayant construit des barrières infranchissables pour y parvenir de par ses peurs. Il avait fini sa tirade et il regrettait d’avoir fini aussi vite son verre. Il était nerveux, il avait peur de la réponse de Benjamin, peur qu’il dise qu’il a raison, que ses angoisses idiotes soient fondées. Apres tout, Benjamin était tellement plus talentueux, plus charismatique, plus tout, s’il s’écoute. Lui ne se paralyse pas sur les tapis rouges, non, lui il brille.

Combattant contre lui-même pour ne pas se décomposer sur place, il fixait maintenant son verre vide, le faisant tourner entre ses doigts. Dans d’autre condition, il se serait permis de se resservir, mais là, il était paralysé au siège et ce n’était pas vraiment le bon moment. Quelques secondes se sont en réalité passé, secondes qui lui paraissaient comme une éternité. Laissant ainsi le temps à son ami de finalement lui répondre. Son regard se lèvre vers lui et son attention s’y concentre. Il l’écoutait se justifier mais son esprit ne voulait pas accepter que ce soit aussi simple, que ce n’est rien. Que ce choix aurait été totalement volontaire. Il fronça les sourcils et s’apprêtait à le contredire, à laisser son manque de confiance prendre le dessus, mais Benjamin ne lui laissa pas l’occasion. Tomas s’enfonce dans son siège, il tourne un peu la tête pour cacher son regard qui s’humidifiait. Trop de colère, certainement, ça finissait toujours comme ça quand il est en colère. Il ne peut s’empêcher de se mettre à pleurer, il détestait ça chez lui. Il ravale sa salive, tente de répondre quelque chose, mais c’est très brouillon. « Justement, ton opinion compte trop, qui serait assez idiot pour pas t’écouter ? ». Oui il tentait en vain de le contredire toujours coincer dans cette mauvaise idée de lui-même. Toujours la tête un peu tournée comme pour se cacher, il tenta encore plus quand il le vit se rapprocher de lui.

Il inspire profondément, tentant de ravaler ses larmes mais ça allait bien finir par couler sur ses joues malgré lui. Et voilà que Ben lui attrape la main, de quoi le faire craquer. Il ne pouvait s’empêcher de la serrer cette main. Sentir la douceur de sa peau, la chaleur qu’elle émane, ça lui faisait déjà du bien. Au fond de lui, il aimerait se blottir contre lui et ne plus partir de là. Se lover contre son torse, avoir ses bras musclés autour de lui. Mais il devait se contenter de cette main donc il la serrait fort. Il l’écoute mais il n’arrive pas à le croire bien qu’il sait que Benjamin ne lui ment pas. Il ne veut juste pas l’admettre. Ses paupières se ferment quelques secondes, tentant de se calmer un peu.

« Ben… » qu’il souffle, il repose enfin son regard dans le sien. « Arrêtes, je ne suis pas si bon que ça. Ce n’est pas grave si je ne deviens pas aussi célèbre que toi… L’important pour moi c’est de réussir par moi-même où que ça me mène. Tant que je peux faire ce métier et pouvoir en vivre, c’est déjà beaucoup pour moi. » qu’il fit dans un premier temps, bien qu’un soupire en suivait, parce que son mal-être face à ce contrat ne s’arrête tristement pas à ça. Il y avait ce fichu enfer et cauchemar qui en étaient accompagné qui s’ajoutait. « Et même si c’était le cas, je ne suis pas fait pour ça, Ben. Je ne suis pas fait pour les tapis rouges, toute cette célébrité… C’est trop. » C’est trop, pour lui oui, c’était trop. Ne plus pouvoir sortir de chez lui, avoir sa vie passer au peigne fin, les fans trop envahissant, les journalistes voyeurs… « Ben, j’y arrive pas. » qu’il finit par dire, lâcher comme une bombe, triste bombe. On pouvait sentir aussi à sa voix, qu’il était au bord du craquage et il n’est pas rare que l’idée d’abandonner lui vient, tellement il ne supporte plus. « J’y arrive pas, je suis pas comme toi, je… Ils sont constamment là à me harceler, je peux plus rien faire sans qu’ils soient là… » Eux, son pire cauchemar. « Comment tu fais pour supporter ça ? » Il le regarde de ses grands yeux bleus, il voulait avoir la force de Ben, être comme il est mais, à croire que c’est impossible pour lui.

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Benjamin Patterson
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Benjamin Patterson
#  (night changes) Benjamin. EmptyMar 6 Oct - 20:33
S’il y avait bien une chose que Benjamin ne savait pas gérer, ce sont les pleurs de quelqu’un qu’il appréciait. Pas par manque d’empathie, non. Mais parce qu’il ne savait pas faire. Parce qu’il s’agissait des émotions, et que les émotions étaient bien trop précieuses pour que Ben ne veuille prendre le moindre risque avec elles. En général, dans ce genre de situation, Benjamin laissait faire quelqu’un d’autre à sa place. Que ce soit Terry, Naleya ou toute autre personne capable d’être plus rassurante que lui, Benjamin avait tendance à toujours déléguer ces interventions à quelqu’un d’autre.

Sauf qu’il n’y avait personne d’autre dans l’immense maison. Personne d’autre que lui et son invité. Et que son invité, en l’occurrence, c’était Tomas. Et malgré l’angoisse qui lui nouait la gorge, malgré cette pression dans la poitrine qui lui donnait l’impression que son cœur venait de faire un nœud sur lui-même, Benjamin n’était pas certain qu’il aurait laissé à quiconque d’autre le soin d’approcher son ami. Parce que justement, c’était Tomas. Et qu’il ne pourrait laisser personne d’autre s’occuper de lui. Même s’il était lui-même l’origine de sa colère. Même s’il était lui-même l’origine de ses larmes. Il ne pouvait laisser à personne le soin de les sécher pour lui.

« Tomas… » Son prénom lui échappe, juste dans un murmure, à peine un souffle. Il n’est plus question de tenter de se justifier, lui qui pourtant peut se montrer de la plus profonde mauvaise fois quand il s’agit de détourner ou d’atténuer l’une de ses fautes – il ne commet pas de fautes, allons, ou alors, il a toujours les moyens financier de les réparer. Pas cette fois. Pas quand Tomas est si mal. Alors il le laisse juste parler, vider son sac, même quand chacun des mots est une douleur supplémentaire. De le voir ainsi, de le savoir si mal. De sentir, dans cette main qu’il serre, que le réconfort qu’il peut lui apporté n’est quelque part pas assez.

Il devrait faire plus attention. Il devrait faire attention à ses gestes, à ses mouvements. Il ne devrait pas agir aussi imprudemment. Il devrait prendre le temps de réfléchir. Mais. Mais il refuse de voir les larmes couler sur les joues de Tomas. Alors il serre sa main dans la sienne doucement, oui. Et l’autre vient se lever. Essuyer, il l’espère, toute trace d’humidité sur ses joues. Sans prendre en compte son cœur qui semble s’éveiller à ce contact, partagé soudain entre des battements quelques peu irréguliers et cette pression qui pèse, encore et toujours.

« C’est ce qui s’est passé, devant l’hôpital, n’est-ce pas ? Quand tu as frappé ce photographe ? » Il demande, la voix un peu basse, adoucie. Bien sûr, il a entendu parler de cette histoire. Tout le monde a entendu parler de cette histoire, dans leur milieu. Et Benjamin n’avait pu s’empêcher de s’inquiéter un peu plus encore en apprenant cette nouvelle, tant cela ne ressemblait pas à Tomas ; il s’était même demandé un temps s’il n’y avait pas eu de confusion entre les deux jumeaux Jorgensen, puisqu’après tout, c’était Johan, le boxeur. Mais au fond, c’était une question qui n’en était pas vraiment une. Parce qu’il n’y avait pas beaucoup à réfléchir, avec les aveux que Tomas venait de faire.

Benjamin ne savait pas exactement ce qui s’était passé, ce jour là. Mais quelque chose lui disait que s’il s’était trouvé sur place, il y a de très grande chance qu’il aurait devancé Tomas dans son geste. Parce qu’il connaissait Tomas. Il connaissait son calme et sa patience. Et il était persuadé que quoi qu’il se soit passé, cet homme avait très largement dû dépasser les bornes.

Mais il n’y avait pas de place à la colère, en ce moment, pour Benjamin. Il n’y avait la place qu’à Tomas. « Laisse-moi faire, Tomas, laisse-moi… » Il pince les lèvres, une seconde. Tout cette histoire à justement débuté parce qu’il avait voulu s’imposer dans sa vie. Il était hors de question qu’il refasse cette erreur, surtout si tôt ! « Ca n’a jamais été inné, tu sais ? J’ai eu des problèmes, au départ, moi aussi. Mais, avec le temps, on finit toujours par les dompter. On s’habitue, et on apprend à leur donner ce qu’ils veulent. C’est un équilibre à trouver… Laisse-moi en parler à Terry, s’il te plaît. Je suis certain qu’il peut te trouver un excellent spécialiste des relations presses. Ca peut toujours servir, avec nos métiers, tu sais ? Ca ne fera qu’une personne de plus dans son staff. » Benjamin s’est animé, un peu, en parlant. Parce qu’il veut juste lui apporter son aide. Il veut juste être là, pour lui.

Et sans qu’il ne s’en rende vraiment compte, sans qu’il ne réfléchisse à son geste, sa main a glissé le long de la joue de Tomas, laissant juste son pouce prêt à sécher d’éventuelles larmes. Ses doigts se sont perdus dans ses cheveux, se réchauffant à leur chaleur, épousant la forme de sa nuque. Et il ne le lâche pas des yeux. Parce que le fond du problème, ce n’est pas vraiment les paparazzis, même s’il ne nierait certainement pas leur pouvoir de nuisance. Parce que le fond du problème, ce n’est pas exactement le harcèlement que subit Tomas, même s’il s’interrogeait vraiment, la violence qu’il pourrait déchaîner à l’encontre de ceux qui lui font subir ça lui ferait sans doute peur. Non, le fond du problème, c’est Tomas, lui-même. Et surtout, surtout, ce manque de confiance en lui qui l’empêche de savourer sa propre valeur. Parce que Benjamin est quasiment certain que, s’il prenait plus d’assurance, il finirait par reconnaître que ce succès est mérité. Et peut-être par s’habituer un peu.

« Tu vaux bien plus que ce que tu ne crois, Tomas. Si seulement tu pouvais te voir comme moi je te vois… »
Tomas Vacaresco
The Winter Puppy ★
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Tomas Vacaresco
#  (night changes) Benjamin. EmptyLun 9 Nov - 4:38
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Tomas & Benjamin

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Il aurait aimé qu’il ne voit pas ses larmes, il aurait aimé ne pas avoir eut cette dispute, il aurait aimé que les choses se passent autrement. Si Tomas ne disait jamais ce qu’il ressentait, ce n’était pas juste parce qu’il enferme tout dans un placard jusqu’à ce qu’il explose, c’était aussi parce qu’il a peur de les exprimer et les montrer, parce qu’il doit confronter ses sentiments. Mais malgré ça, c’était arrivé et en un sens, heureusement. Il n’aurait pas pu vivre avec cette rancœur qui le rongeait. Avec d’autre il aurait pu mais pas Benjamin. Et même avec ça il arrivait encore à vouloir démentir ses sentiments pour lui, à les minimiser. Et il le faisait surtout parce qu’il avait trop peur de lui avouer et de le perdre, peur de se faire des films tout en sachant pertinemment qu’il ne s’en fait pas. Il ne s’en fait plus depuis longtemps maintenant. Ils se connaissent depuis assez longtemps maintenant pour qu’il dépasse ce stade. Tomas ne lâchait pas cette main, comme si c’était le seul contact physique qu’il pouvait avoir, la seule affection. Le bout de ses doigts frôlait sa peau, elle est douce, chaude. Ses yeux se perdaient à observer leurs mains liées pendant quelques secondes, comme pour photographier ce moment. Ça ne suffisait pas à complètement l’apaiser. Les larmes coulaient toujours sur ses joues allant parfois se perdre dans sa barbe.

Un peu sonné par la colère, il était là sans être là par moment, assez pour qu’il sursaute en sentant le pouce de son ami sur ses joues. Sur son passage, il efface les traces d’une colère certaine qui s’effaçaient petit à petit bien que trop lentement. Il aimerait attraper sa main pour la garder sur sa joue, mais il n’ose pas, il est pétrifié à l’idée de faire le geste de trop, celui qui pourrait poser un glas sur une relation à laquelle il tient bien trop. Il sentait aussi ses joues rougirent contre sa volonté mais finalement il reprit légèrement ses esprits. Ce qui s’est passé à l’hôpital… Un épisode qu’il aurait aimé ne pas avoir vécu. C’était une journée horrible du début, jusque-là fin, conclusion de semaines de cauchemars. Quel pire épisode que d’avoir sa sœur dans le coma et de ne même pas pouvoir être là à son chevet tous les jours. Il se sentait égoïste d’avoir dû partir pour ce fichu tournage. Et ils avaient essayé de le bloquer alors qu’il allait la voir le jour où elle s’était réveillée, ça avait été la fois de trop, celle qui ne fallait pas. Il ne sait même pas ce qui lui est arrivé, le coup était parti avant même qu’il s’en rende compte. « Hmm… » Il n’arrivait pas à répondre, parce que cet épisode est inexplicable pour lui. Il pourrait se justifier de quinze manières mais il n’en avait plus envie, déjà s’excuser, c’était… Trop. Il n’avait eu aucunement envie de le faire. Pourtant il regrettait l’avoir fait, mais il ne jugeait pas être celui qui devait des excuses pour ça. C’était eux qui lui pourrissaient la vie alors qu’il n’a rien demandé. C’était eux qui fouillaient chaque recoin de son existence.

Il écoutait Benjamin, chaque mot, chaque phrase. Et il gardait toujours cette main dans la sienne, il ne voulait pas la lâcher, comme si son corps suppliait d’avoir ce contact. Ses yeux brillant le regardaient avec attention, il aimerait vraiment que ce soit si simple. Le seul souci, c’est que Tomas ne veut rien leur donner. Ce n’est pas dans sa nature. Il n’a jamais été comme ça, sa vie privée est trop précieuse pour être distribuer au premier venu. Il n’a jamais fait de compte facebook ni de twitter ou on ne sait quoi, s’il a instagram c’est uniquement pour le travail. Il n’y aura jamais une trace de sa vie dessus. « Sauf que je ne veux rien leur donner, c’est ma vie privée… Ils n’ont pas à la connaître. Je joue dans des films, c’est tout ce qui devrait compter… » C’était très naïf de sa part, il le savait. Il a voulu être acteur seulement et uniquement pour pouvoir jouer, pour être acteur. Il n’a jamais voulu être une de ces stars. Ironique qu’il pense ça, alors qu’il tient la main d’une des plus grandes. Il admirait Benjamin pour tout, le fait qu’il gère tout aussi bien, pour son talent… Il n’était rien de lui. Il ne savait même pas pourquoi Benjamin perdait son temps avec lui. « Mais… Je veux bien, s’il te plait. Je sais plus quoi faire d’autre… » qu’il disait finalement. Parce que sa seule solution à lui, c’était d’arrêter mais il n’était pas prêt pour faire ce terrible choix. Il ne saurait même pas quoi faire de sa vie à part ça.  

Et là, il se figea complètement en le sentant faire, sentant sa main sur sa joue, puis dans ses cheveux, sa nuque. Il pinça fortement ses lèvres, ses joues retrouvèrent la couleur rosée qui en réchauffaient sa peau. Ses prunelles céruléennes, elles, se perdirent dans le regard chocolat de son vis-à-vis. Son cœur se serrait dans sa poitrine, s’emballait, il avait l’impression qu’il allait exploser. Tout ce qu’il avait envie de faire, c’était de poser lui aussi sa main sur cette joue, épousé sa peau, sa barbe et d’aller l’embrasser tendrement, pouvoir gouter à ses lèvres. Et ce qu’il lui disait n’arrangeait pas les choses. Son cœur lui hurlait de le faire, mais sa raison, et surtout sa peur l’empêchait de faire le pas. Figé, paralysé, il ne savait pas quoi faire pour lutter. Mais il ne pouvait pas faire ce premier pas, il ferma d’un coup les yeux. Il se sentit l’approcher sans se contrôler, leur lèvre se frôler mais il se stoppa juste avant. Il inspira profondément et aussi dur que ça pouvait être, il posa sa main sur la poitrine de Benjamin, pour très doucement le pousser. Le rejeter lui arrachait le cœur, mais il n’avait pas su comment lutter autrement. C’était trop difficile pour lui. Tellement que les larmes revinrent mais pas pour la même raison. « Je suis désolé… » Il ne trouvait rien d’autre à dire et il ne savait même pas s’il le disait à Benjamin ou à lui-même. Il savait juste qu’il l’était, désolé. Désolé d’être si lâche. « Je suis désolé, Ben… » qu’il répétait désespérément, comme si dire ça allait faire oublier ce léger geste qu’il désirait tant. Ou comme s’il espérait déjà retourner dans le temps et le faire vraiment. Mais c’était déjà trop tard pour ça.
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Benjamin Patterson
Sugar Daddy
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Benjamin Patterson
#  (night changes) Benjamin. EmptyJeu 12 Nov - 0:45
Il y a les mots de Tomas, ceux qu’il a tant de mal à prononcer. Et il y a le reste. Ces larmes que Benjamin sèche, la couleur dont se teintent ses joues. Ces hésitations, cette gorge qui se serre, à tel point que Benjamin a l’impression que c’est la sienne qui le rend incapable de parler. Il voudrait l’aider. Il veut l’aider, même. Faire disparaître cette détresse qui émane de lui, qui lui donne l’impression de détruire Tomas plus sûrement que la pire des substances dans laquelle la pression aurait pu le pousser. Et sa propre voix est à peine plus forte qu’un murmure, quand il lui répond : « Alors ne leur donne rien. Joue-le. Joue-le, et fais le comme toujours, à merveille. Ils n’y verront que du feu. Et tu resteras à l’abri, même si cela sera fatigant. Joue-le, et éblouis moi, comme toujours… » Les derniers mots meurent presque sur ses lèvres, étouffés par une émotion qu’il ne s’attendait pas lui-même à ressentir si fortement. Et il ne sait pas exactement s’il s’agit de la sienne ou de celle de Tomas ; il ne sait plus où s’arrête son ressenti et où commence celui du jeune homme.

C’est une soirée étrange et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’était pas celle à laquelle s’était attendu Benjamin. Ce n’est pas la première fois qu’ils se parlent, qu’ils se parlent vraiment, sans plaisanteries ni artifices, mais cette soirée à quelque chose de spéciale. Quelque chose en plus. Malgré la colère de Tomas à son encontre – ou, peut-être, en fait, grâce à elle – c’est comme s’ils étaient plus proches, tout à coup.

Et proches, ils le sont, alors que la main sur sa nuque se fait légèrement caressante, que celle qui emprisonne les doigts de Tomas exerce une pression un peu plus forte sur celle du jeune acteur. Bien sûr qu’il sera là. Bien sûr qu’il l’aidera. Bien sûr que Tomas pourra, quoi qu’il arrive, compter sur lui. Quoi qu’il se passe. Quoi qu’il vive. Benjamin veut être là pour lui. Pour toujours.

C’est une soirée étrange, et alors même qu’ils partaient sur une dispute, c’est comme si tout l’univers s’était simplement réduit à Tomas. Tomas, qui ne quittait jamais vraiment son esprit depuis qu’il l’avait rencontré. Tomas, qu’il évoquait sans cesse dans ses conversations, qu’il invoquait sans cesse quand il était absent. Tomas, dont la semaine de silence l’avait plongé dans le plus grand désarroi, qu’il avait pourtant nié au point de se convaincre que ce n’était là qu’une inquiétude vaguement superficiel. Tomas, si proche désormais qu’alors qu’il n’avait pourtant touché à rien, la pièce lui semblait plus sombre, mais pas d’une obscurité angoissante, non. De ces obscurités qui se forment lorsque l’on tamise les lumières, créant une ambiance intimiste. De celle qui rapproche les gens.

Parce que Tomas est décidément proche, très proche. Trop proche. Parce qu’il se rapproche, lui aussi. Et que pas un instant, pas une seconde, Benjamin ne pense à s’éloigner. Avec l’impression que rien ne va assez vite, sans qu’il n’arrive à formaliser en pensées ce qui semble pourtant si proche d’arriver. Et puis, il y a les lèvres de Tomas, qui viennent juste effleurer les siennes et…

Et c’est tout. Et le contact est déjà fini. Et déjà, Tomas le repousse, et Benjamin s’éloigne à ce mouvement, sans comprendre ce qui vient de se passer. Et déjà, sa main s’accroche à celle du jeune homme qu’il tient toujours dans la sienne, comme refusant d’être repoussé, et il ne doit qu’à son instinct primaire de ne surtout pas blesser l’autre acteur de ne pas juste lui broyer la main. Et, d’ailleurs, il ne se recule pas vraiment, parce que Tomas, en réalité, ne l’écarte qu’à peine. Parce qu’ils sont toujours si proches. Et parce que rien n’existe d’autre que Tomas.

« Tomas, non… Non, ne t’excuse pas… » Est-ce qu’il vient vraiment de prononcer ces mots, où est-ce qu’il les a rêvé ? Il ne sait pas, il s’en moque, en fait, et seul compte Tomas, en cet instant, et il ne veut pas l’entendre s’excuser. Et il ne veut pas s’éloigner, non, et déjà ses doigts se mêlent aux siens, pour le retenir, se retenir. Pour les mener à ses lèvres, embrasser doucement ses doigts. Ca va aller. Ca va aller.

« Ca va aller, Tomas, ça va aller… » C’est juste un murmure. Parce que bien sûr que ça va aller. Il est là. Il est là pour lui. Tomas. Et la main sur sa nuque a à peine glissé lorsqu’il s’est reculé, les doigts frôlant toujours ses cheveux. Toujours si proche. Et c’est juste un effleurement, ses lèvres qui se posent sur la joue de Tomas, juste un instant. Juste un soutien, n’est-ce pas ? Juste pour remplacer la caresse de ses doigts, si une quelconque larme venait à couler. Parce que ses deux mains sont prises, ce n’est que ça. Parce que c’est Tomas.

Parce qu’il ne sait pas exactement ce qu’il s’est passé. Parce que Tomas n’a pas vraiment essayé de l’embrasser, n’est-ce pas ? Parce qu’il s’est juste rapproché, c’était juste le moment, c’était juste… Parce qu’il peut expliquer autrement que par l’émotion les battements trop forts de son cœur, ceux qui résonnent dans ces tempes. La chaleur qui s’est répandue dans son corps.

Parce que lui-même ne peut pas être si proche, n’est-ce pas ? Parce que c’est Tomas. Parce qu’il est trop jeune, parce qu’il est trop bien pour lui, trop précieux. Parce que c’est un homme, bordel ! Alors non, il ne peut pas avoir essayé de l’embrasser, c’est Tomas. Il n’y a aucune raison qu’il ait tenté de faire cela.

Alors non, les mots esquissés par Benjamin ne peuvent être les mêmes que ceux de Tomas. Pas avoir la même signification. « Je suis désolé, Tom.. » Alors non, il ne peut pas avoir posé ses lèvres sur les siennes. Sentir cette chaleur, de nouveau, qui se diffuse dans tout son corps. Son cœur, surtout, son cœur qui… Sentir, surtout, les lèvres de Tomas, contre les siennes. Douces, et en même temps si différentes de celles qu’il a jamais connu. Si différent de… Tout.

Alors non, il ne peut pas être en train de l’embrasser. Et pourtant…
Tomas Vacaresco
The Winter Puppy ★
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Tomas Vacaresco
#  (night changes) Benjamin. EmptyLun 7 Déc - 22:48
night changes
Tomas & Benjamin

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Les gestes de Benjamin sur sa joue, leur conversation, la vérité enfin libérée, ça avait finit par doucement, sagement effacer la colère qui l’avait envahie plus tôt. C’était comme si la pression dans tout son corps s’était doucement évaporée, il se sentait déjà un peu mieux. Mais la pression qui redescendait n’en était pas moins dévastatrice. On dit que les pleures sont un moyen pour le corps d’évacuer le stress, c’est une sorte de médication naturelle. Tomas a toujours tendance à tenter de les cacher, mais devant Ben, il n’y arrivait pas. Il ne pouvait rien lui cacher, c’était bien son problème. Que ce dernier n’ait pas encore remarqué à quel point il est amoureux était vraiment incroyable. Suffisait de voir comment il le regardait pour le comprendre. Il écoutait ses conseils ses yeux se perdaient dans les siens et il acquiesça doucement de la tête. « Oui… » qu’il avait doucement soufflé. C’était une soirée étrange pour eux deux, éprouvante. Il était passé par toutes les émotions et ce qui allait suivre allait définitivement l’achever. Parce que dans cette dispute qui aurait pu les éloigner, il s’était en réalité approché, peut être bien trop s’il écoutait la raison, pas assez pour son cœur. Et même s’il aurait du écouter son cœur, il s’était reculé par peur. Un geste léger mais bien présent. Ses lèvres étaient si proches mais si loin en même temps, comme si elles étaient inatteignables. Il ne savait pas ce qui lui arrivait.

Alors que le contact aurait pu subitement s’arrêter, il avait senti l’emprise de celui dont il ressentait tant de chose sur sa main, son regard le fixe sans comprendre. Malgré les larmes qui s’échappaient de ses paupières, son regard ne bougeait pas. C’était comme si Benjamin l’empêchait de fuir et Tomas le suppliait intérieurement de ne jamais le lâcher. Le voilà qui embrasse sa main, Tomas frémit et reste absolument sans voix, ne réalisant absolument pas ce qui se passait. Est-ce que c’était au moins réel ? Il l’entend murmurer et ça le calme, comme un pansement sur une blessure. Les lèvres de Benjamin touche sa joue, ses yeux se ferme et une larme s’y échappe. Il inspire grandement, se concentrant sur cette sensation si agréable, mais si temporaire. Il n’ose pas bouger tout le long, seul sa main continuait aussi à agripper celle de Ben. Plus ça allait plus sa respiration était plus difficile, plus ses joues brulaient sous les rougissements, plus son cœur se serrait dans sa poitrine. Et finalement ce qu’il n’aurait jamais cru qu’il se passe arriva, sa main libre alla s’agripper au haut de Benjamin alors que ses lèvres répondaient au sienne, encore et encore.

C’était mieux qu’il n’aurait jamais imaginé. Il profitait de chaque contacte, de leur douceur, de cet agréable gout légèrement sucré. Il avait l’impression que son cœur allait éclaté, mais il n’en avait rien à faire. Il se rapprocha encore de lui, juste un peu. Il voulait profiter de chaque seconde comme si ces dernières allaient lui échappé, comme s’il avait peur que ce moment ne disparaisse, peur que ce ne soit que son imagination qui lui joue des tours. Mais il n’hallucinait pas. Et finalement, le baiser finit par se stopper, malgré qu’il ait envie de continuer. Il rouvre légèrement les yeux, le regardant. Tout ça l’avait énormément secoué et il ne savait plus où mettre la tête. Il esquisse un très timide sourire à Benjamin, et alors que ses doigts vont timidement caresser sa joue et effleurer sa barbe, il chuchota doucement « Je dois y aller, mais on s’appelle, d’accord ? » il le regarde et se permit de lui voler un autre baiser avant de s’enfuir, s’il restait, il avait peur de perdre le peu de contrôle qu’il lui restait. Il ne voulait pas aller trop vite et il avait encore du mal à réaliser, du mal à se rendre compte qu’ils se sont réellement embrasser et ça même s’il a encore la sensation d’avoir les lèvres de Ben contre les siennes. « A bientôt… » qu’il avait soufflé ensuite, finissant par se relever du canapé, il passa sa main dans les cheveux de son ami et s’enfuit alors de chez lui et une fois dans sa voiture, il resta dedans à fixer son volant bien dix minutes avant de finalement démarrer.
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Benjamin Patterson
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Benjamin Patterson
#  (night changes) Benjamin. EmptyMar 8 Déc - 22:30
Il y a des moments comme cela qui paraissent hors du temps. Et peut-être qu’ils le sont réellement. Que rien n’a plus d’importance en dehors de cet instant qu’ils vivent. De ces lèvres qui se pressent contre les siennes en réponse au baiser offert. De ces lèvres au très léger goût d’alcool des cocktails qu’ils viennent de boire, de ce goût plus imperceptible encore du sel des larmes qu’il vient de sécher à même ces joues. Que rien n’a plus d’importance que celui qu’il tient entre ses bras et qu’il a l’impression de ne plus jamais savoir lâcher. Que rien n’a plus d’importance que Tomas.

Et c’est le cas. En cet instant plus que jamais. Alors que Tomas se rapproche, alors que Benjamin lui-même ne saurait reculer. Alors que ses doigts serrent un peu plus fort sa nuque, se crispe sous les efforts fournis de ne pas s’écouter. De ne pas écouter cette envie si forte, si puissante, celle qui est naît dans le creux de son ventre et se répand telle une chaleur étouffante dans son corps tout entier. Celle qui fait battre son cœur, enfin, plus fort qu’il n’a jamais battu dans sa poitrine.

Cela aurait pu durer une éternité, que Benjamin ne s’en serait pas plaint. Ca ne sera que quelques poignées de secondes, pas même une minute. Un moment trop court et tout à la fois si long. Le temps qui s’arrête jusque dans leurs lèvres jointes.

Et puis soudain, tout s’arrête. Ce n’est peut-être pas si soudain que ça, un arrêt progressif. Tomas qui se recule, la chaleur qui s’éloigne. Et les doigts de Benjamin qui glissent sur sa nuque, le laissent s’écarter. S’échapper, presque, comme le « Non » qui glisse de ses lèvres désormais libérées. Il n’a pas pu le retenir, mais tout comme il ne retiendra pas Tomas. Même s’il a l’impression qu’il embarque avec lui un cœur aux battements soudain plus douloureux dans son mouvement de recul.

Et peut-être qu’un instant il a peur, oui. Peur d’avoir fait n’importe quoi. Peur d’avoir compris de travers. Peur d’avoir tout foutu en l’air, en fait. Après tout, Tomas ne l’a-t-il pas repoussé lui-même juste avant ?

Mais déjà, il y a le regard de Tomas, qui lui assure tout l’inverse. Il y a son sourire, incertain, de ceux qui donnent l’impression à Benjamin qu’il pourrait fondre sur place. Ce même sourire qui donne envie à Benjamin de l’embrasser encore, même s’il se retient de le faire. Même s’il contient son propre sourire, sa propre envie, en venant mordre sa lèvre inférieure une seconde. Et puis il y a ses doigts, qui viennent effleurer sa joue, et Benjamin qui ne peut s’empêcher de pencher légèrement la tête pour accentuer cette caresse. Il a envie de lui demander de rester. Même pas forcément toute la nuit, même si ce ne serait pas la première que Tomas passe chez lui. Même pas forcément quelques heures. Juste rester. Chaque minute qu’il passe en sa compagnie est un cadeau, toujours plus précieux. Peut-être plus encore maintenant qu’il a l’impression d’en avoir goûté la véritable valeur.

Il ne le retiendra pas, pourtant. Parce que Tomas a l’air bouleversé, peut-être plus que lui. Ils ont assez vécu, ce soir. Assez pour la soirée, assez pour être tous deux épuisés. Assez pour qu’il se contente, même si les mots semblent douloureux, de murmurer : « Ok. Appelles moi. Quand tu voudras. Tu sais que je réponds toujours. » A Tomas, en tout cas, au grand damne de son meilleur ami. Meilleur ami à qui il est hors de question qu’il raconte ce qui vient de se passer, qui le juge déjà bien assez sans qu’il n’ait besoin de rajouter de l’eau à son moulin. Mais peu importe. Il n’a pas envie de penser à Terry maintenant. Surtout pas quand Tomas lui vole un dernier baiser. Surtout pas quand il fini par quitter les lieux, laissant Benjamin seul au milieu de son salon qui lui paraît soudain bien trop grand. Et surtout bien trop vide.

Il y reste un moment. Un long moment. Sans bouger, ou presque. A tenter de revivre ce moment déjà perdu, à se nourrir de ce bien-être qui veut déjà s’échapper, lui aussi. A faire ce qu’il fait de mieux, se plonger dans les sensations, tenter de retenir un peu de ce bien-être qui commence à retomber. Et puis, au bout d’un si long moment, Benjamin se décide à bouger. A se servir un nouveau verre d’alcool, fort. Il veut juste profiter. Et tant pis pour les questions. Elles attendront. Elles attendront que son coeur cesse de flotter ainsi dans sa poitrine. Elle attendront qu’il n’est plus, sur les lèvres, la sensation de sentir encore celles de Tomas.
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 (night changes) Benjamin.


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