Une mère un peu chtarbée, un père inexistant, une soeur on ne sait où, son enfance aurait pu être terrible. Mais contrairement aux prévisions, il a grandi avec une mère aimante et qui s’occupait bien de lui. Sa mère n’était, à cette époque, pas la même que celle que Hailey avait eue. Attentionnée, prévenante, à l’écoute… Celle qui avait foiré avec sa fille a essayé de se rattraper avec Andy. Et ça a duré un temps. Alors certes elle avait souvent des copains différents, il lui est même arrivé de sortir en laissant Andreas tout seul à seulement dix ans mais globalement… Ouais, sa mère était assez cool. C’était peut-être dû à sa thérapie de l’époque ? Ou peut-être que c’était dû au jeune âge d’Andy qui, à ce moment, était encore trop innocent. C’était normal que maman lui donne beaucoup de responsabilités. C’était normal de passer des heures tout seul sans elle, parce que c’était un grand garçon et qu’il savait s’occuper de lui-même. + A l’adolescence, un tournant différent. Le comportement de sa mère ressemblait de moins en moins à celui d’une mère, pour être totalement honnête. Un petit-ami, un autre petit-ami… Jusqu’à celui qui effraya totalement le jeune homme de quatorze ans qu’il était. Violent, grossier, il a essayé d’alerter sa mère, elle n’a jamais voulu le croire. Fort heureusement, ça n’a pas duré bien longtemps. + L’année de ses seize ans fut peut-être la pire année de sa vie. Tout s’est enchainé très vite, si bien qu’Andy s’est demandé s’il n’avait pas été Hitler dans une autre vie. + Sa mère, dans une bonne période à ce moment-là, s’inquiète pour la santé de son fils. Le résultat est sans appel : insuffisance rénale. Les premiers stades, sa vie n’est pas en danger, une greffe n’est pas nécessaire, mais c’est un premier coup pour la famille. Un peu plus tard, son oncle, donc le frère de sa mère, est envoyé en prison pour quelque chose de grave. La seule figure paternelle d’Andreas se transforme en quelque chose qu’il ne cautionne pas. Cas de conscience… Soutenir, ou tourner le dos ? Il s’est longtemps torturé avec ça. Et finalement, résultat de toutes ses épreuves, alors que l’année touchait presque à sa fin : tentative de suicide de sa mère. Alors que le blondinet rentrait de l’école, il avait réalisé juste à temps que sa mère avait pris des médicaments. Sans épiloguer davantage, depuis ce jour-là, le lien qui le retenait encore un peu à sa mère fut coupé. Pour l’avoir mis dans cette position. Pour avoir voulu l’abandonner, finalement. + Vous l’aurez donc compris, Andy n’est pas très famille. Et pourtant… pourtant tout n’est pas perdu. Il a retrouvé l’espoir depuis qu’il a retrouvé la trace de sa soeur. Sa seule chance d’avoir une famille, c’est elle. + Aujourd’hui, le blond est en dépression. Trop à gérer. Tout à gérer. Il est du genre à s’occuper plus des autres que de lui et ne prend en fait jamais de temps pour lui. Il est un peu l’éponge émotionnelle de tout le monde. + Parlant d’émotions, c’est un garçon hypersensible, qui peut faire une montagne d’une petite chose. Il se vexe facilement, probablement parce qu’il n’a aucune confiance en lui. + Où qu’il soit, peu importe avec qui il est, il n’a jamais l’impression d’être à sa place. Le bouche-trou. La sensation qu’on le fréquente par défaut. + Il irait au bout du monde pour ses amis. Que ce soit les amis virtuels ou réels, parce qu’il a pu faire pas mal de rencontres grâce à sa communauté twitch. Ca lui a souvent valu des problèmes… du genre, prêter 100 dollars à quelqu’un qui ne lui aura jamais rendu. + Andreas, il a beaucoup de passions. Il est touche-à-tout mais expert en rien. Photo, graphisme, écriture... au gré de ses envies. Il n'y a que la musique qui n'y soit pas passée, il n'a jamais appris, et en plus il chante comme une casserole ! + Sa vie sexuelle n’est pas une catastrophe, elle est juste inexistante. Il n’est pas puceau, mais disons qu’il a du mal à être à l’aise dans l’intimité. Il n’est pas très tactile, un peu sauvage, et il se déteste tellement, si bien physiquement que mentalement, qu’il n’arrive pas à intérioriser qu’il est capable de plaire. + Il n’a jamais tenu une relation sérieuse plus de trois mois. Peur de l’engagement. Il panique et rompt dans la foulée. Il s’attache très (trop vite) en amitié, mais en amour, ce n’est arrivé que deux fois. Deux grosses déceptions. + Garçon très sociable, blagueur, mais qui sait aussi se faire discret. C’est également quelqu’un de très franc, qui peut totalement arrêter quelqu’un dans la rue juste pour faire un compliment, sans arrières-pensées. Il dit toujours ce qu’il pense, avec plus ou moins de tact. + Twitch, c’est un peu son remède. Son anti-dépresseur. Quand il est devant l’écran, il se sent quelqu’un d’autre. Ni malade, ni dépressif. En un an, il s’est forgé sa petite communauté qui grandit chaque jour, et il gagne même un peu d’argent. + Aujourd’hui, sa maladie en est au stade 4. On commence tout doucement à lui parler de dialyse et de greffe de reins. Ca fait un peu peur mais il n’en parle jamais. + Dès qu’il a pu quitter sa mère, il l’a fait. Il vit aujourd’hui en colocation et préférerait crever la bouche ouverte que de lui demander un service. + Impossible pour lui de faire confiance aux gens, en amitié ou en amour. L’impression qu’on lui ment sans arrêt pour profiter de sa gentillesse. Du coup, ça le rend hyper jaloux. Même davantage en amitié qu’en amour. Mais il ne le dit jamais, ça fait un peu… psycho, d’être jaloux avec ses amis. De toute façon, Andreas, c’est le genre de gars à supplier l’autre personne de ne pas se casser et de s’excuser même s’il n’a rien à se reprocher. + Il adore dormir, mais il est insomniaque la plupart du temps. Trop de choses qui tournent dans sa tête. Il est très souvent fatigué. Pas que physiquement. Parce qu’il porte le poids du monde sur lui et que tout le monde ne s’en rend pas compte. Sa mère aurait pu lui sortir une connerie comme “ t’es fatigué mais t’as rien foutu de la journée “, juste parce qu’elle ne chercherait pas à comprendre. + Il a beaucoup de cran, c’est sûrement la seule chose qu’il apprécie chez lui. Son adage ? Si tu penses que quelque chose est impossible, fais-le quand même. + Si vous l’écoutez parler, il se définira comme étant égoïste. Ses amis diront le contraire… à vous de juger.