31 décembre. Ça fait des jours que je pense à cette soirée et que je suis nerveuse rien qu'en pensant à l'idée de revoir Aaron. Je lui parle souvent par textos et pourtant je n'ai pas encore totalement l'impression de bien le connaître, mais je préfère nettement mieux faire sa connaissance face à face plutôt que via l'écran de mon téléphone cellulaire. Étant plutôt timide de nature, cet écran entre nous m'a pourtant permi de trouver le courage d'accepter son invitation ce soir et depuis que j'ai accepté, je panique. C'est plus fort que moi, je ne suis pas du tout douée dans les rencards - si c'est comme ça que je peux définir cette soirée - et j'ai peur de tout merdé. Je ne voudrais quand même pas qu'il décide de ne plus me voir par la suite ou pire, remarque que je ne suis pas si intéressante que cela et décide d'aller voir ailleurs... Bon, je sais que je pense au pire, mais il y a véritablement une partie de moi qui a l'impression que ce soir c'est ma seule chance d'être moi-même et de lui montrer qui je suis. Puis, si jamais il a de mauvaises intentions, je vais probablement le découvrir ce soir et je vais pouvoir me faire rapidement à l'idée avant de m'attacher encore plus que je ne le suis déjà. C'est con, mais je n'ai toujours pas compris l'effet instantané qu'il a provoqué à mon coeur et je crois que je ne vais sans doute jamais réussir à savoir de quoi il s'agît. Je préfère nettement mieux me concentrer sur la dixième tenue que j'enfile, me regardant dans le miroir, peu satisfaite du résultat. Normalement pour le jour de l'an, je porte une jolie robe pour la soirée, mais comme je sais que nous allons sur une piste de course, j'ai bien plus envie d'opter pour un jean. Vêtue d'un body rose avec un peu de dentelle au niveau du décolleté, j'enfile mes jeans, balance le reste de mes vêtements dans ma très grande penderie et un peu plus satisfaite de mon look, je vais terminer de boucler quelques mèches de cheveux, me maquille puis prend bien soin de prendre le petit paquet que j'ai pour Aaron avant de descendre d'un étage et d'attendre près de la porte, plus nerveuse que jamais. Je ne sais même pas si c'est officiellement un rencard. Tout ce que je sais, c'est qu'Aaron adore flirter, qu'il me trouve très belle et que je vais très certainement passer une merveilleuse soirée en sa compagnie, mais aussi au circuit. Ça me fait tout drôle de débuter ma nouvelle année avec un homme presque inconnu pour moi, mais d'un autre côté, c'est un bien fou aussi de faire différent et ce, même si j'adore ma famille. Ça ne change rien à l'amour que j'éprouve envers eux, c'est juste que... j'avais aussi très envie de revoir Aaron. C'est d'ailleurs lui que je vois arriver avec sa voiture en regardant par la fenêtre. Mon coeur s'emballe presque automatiquement et je m'éloigne de l'entrée pour ne pas avoir l'air de l'espionner. Quelques coups à la porte, je m'approche un grand sourire aux lèvres, les mains qui tremblent et mon coeur qui a envie de sortir de ma poitrine, je vais ouvrir la porte et fige presque automatiquement en le voyant. « Salut Aaron. » Que je dis timidement en le regardant pourtant de haut en bas, affreusement gênée et ... silencieuse.
31 décembre. Est ce que j'avais l'habitude des rencards ? Oui. Est ce que j'avais l'habitude de séduire et d'impressionner les filles ? Aussi. Pourtant, je ne savais pas pourquoi ni comment mais je me sentais comme un adolescent se rendant à son premier date. Il était clair depuis que je l'avais rencontré que Logan ne me faisait pas le même effet que les autres filles que j'avais un jour croisé. Je n'avais jamais réellement cru au coup de foudre ni même au grand amour comme dans les films. Allez savoir pourquoi, j'avais toujours trouvé ça totalement stupide d'idéaliser une personne, de l'aimer au point de tout quitter sans réellement la connaitre. Les films du genre avait tendance à survendre l'amour et je devais bien avouer que ça m'avait toujours agacé voir écœuré. Cela dit, depuis que mes yeux s'étaient posés sur la jolie blonde, je ressentais des choses que je n'avais jamais ressenti avant ça. Évidemment, je refusais l'idée que j'avais pu avoir un coup de foudre pour elle et que potentiellement les films à l'eau de rose ne mentait pas tant que ça.
J'avais mis quelques heures à me préparer et après avoir changé trois fois de chemises, j'étais revenu à mon premier choix, une chemise blanche et un jean. Même si je ne comptais pas passer la soirée au restaurant comme la plupart des américains, j'avais tout de même opté pour une touche de classe. Bien que le 31 était un jour comme un autre, c'était aussi l'occasion d'en faire un peu plus que d'habitude. Je m'étais arrangé avec un ami garagiste pour réquisitionner une belle voiture de sport pour la soirée et heureusement pour moi, nous allions ensuite au circuit ou j'étais sur que rien ne pourrait l'abimer, parce que je n'avais clairement pas assez de ma vie pour réparer l'engin si quelque chose lui arrivait. Pile à l'heure, je me dirigeais vers chez Logan et en voyant le quartier, je devinais que la jeune étudiante en médecine ne devait pas être boursière. « Wahou... » soufflais-je en me garant devant la maison qu'elle m'avait indiquée par sms. Je sortais de la voiture, passant ma main sur mon torse comme pour déplier le moindre petit plis qui avaient pu se glisser sur ma chemise ne regrettant pas mon choix, pour le coup. Je toquais à la grande porte tentant de maitriser mon stress au possible et d'espérer qu'un majordome n'ouvre pas à la place de Logan. « Bonsoir. » dis-je en souriant largement lorsque elle ouvrait la porte. « Tu es superbe. » Et ce n'était même pas lui rendre justice d'utiliser le mot superbe mais j'avais du mal à choisir mes mots. Elle me faisait un effet de dingue.
La nervosité me gagne comme pas possible. Déjà d'avoir transformé ma chambre en véritable bordel juste pour trouver la tenue idéale était suffisante pour démontrer à quel point mon corps s'enflamme juste à penser qu'il vient me chercher ici. Adresse envoyée par message texte, je n'arrête pas de penser à ce que je vais avoir l'air une fois qu'il aurait vu la grosseur de cette maison. Évidemment, comparé au presque manoir que mes parents possèdent, ma maison est beaucoup plus petite, mais pour une personne normale, c'est l'équivalent d'un château et j'ai peur de ce qu'il pourrait penser de moi. Cela fait plusieurs jours qu'Aaron m'envoie des messages ou que je le fais et que nous discutons à tous les jours. C'est certain qu'apprendre à le connaître de cette façon là me plaît puisque la gêne n'est pas du tout présente - ou presque, tout dépend de ce qu'il me dit - mais je préfère aussi nettement mieux passer du temps avec lui. Pouvoir voir son visage s'exprimer lorsque je lui raconte quelque chose ou qu'il puisse voir le mien devenir complètement rouge - malheureusement pour moi - lorsqu'il me complimente ou me dit quelque chose qui pourrait me gêner. Tenue finalement choisi, je suis satisfaite et attends nerveusement son arrivée. Puis, au moment où je dois lui ouvrir la porte, je regrette presque de ne pas communiquer encore via un écran puisque je sens la chaleur monter sur mes joues et ce sourire complètement niais apparaître sur mes lèvres. « Bonsoir. » Sa voix grave, ce sourire, ses yeux qui me regardent de haut en bas. Définitivement j'aime bien mieux l'avoir devant moi finalement. « Tu es superbe. » Mon coeur s'emballe encore plus, prêt à sortir de ma poitrine même, mais je tente de rester neutre même si je sais que mon corps au complet me trahi. « T'es... pas mal non plus... » Que je dis timidement avant de me mordiller l'intérieur de la joue, retenant tout ce que j'aimerais lui dire de plus. « T'es très beau même, cette chemise te va à ravir. » Et encore là, je suis trop polie, mais je sais aussi que je suis incapable de lui dire vraiment le fond de ma pensée. Je m'avance doucement pour poser un baiser timide sur chaque joue afin d'être polie et de le saluer convenablement, mais ce geste provoque un choc électrique qui me passe dans tout le corps et je juge que j'aurais peut-être dû me contrôler. Tête baissée, je n'ose même plus le regarder. « Je suis très contente de te revoir.. » Et j'ai même très hâte que cette soirée commence, d'aller sur ce circuit aussi.
31 décembre. J'avais envie de dire que je détestais cette sensation mais au fond, elle était assez agréable. Certes, me sentir stressé comme un gamin de 15 ans allant chercher sa copine pour le bal de promo n'était pas vraiment une habitude pour moi mais je devais bien constater que je n'avais aucun contrôle sur mes émotions. J'avais légèrement perdu le contrôle de tout ce que je ressentais ou pensais depuis ma rencontre avec Logan et c'était difficilement explicable. J'adorais la vie, les femmes et ne pas m'en faire pour le lendemain... Depuis quelques jours, je n'avais même plus réellement envie de répondre à Hanaé ou alors je le faisais sans acter mes paroles ensuite. Ça ne me ressemblait pas et je n'avais pas encore d'explications ou de mots à poser sur mon comportement. Wayne m'aurait surement appelé 'le faible' pour craquer sur un joli minois comme celui de Logan mais qu'est ce qu'elle y connaissait en amour ou en relations après tout. Bref, je ne devais pas me monter la tête contre elle alors qu'elle n'était même pas là et même pas concernée par ma vie. J'avais trouvé la maison et elle tapait dans l’œil. Si la jolie blonde faisait médecine, je devinais que papa et maman ne devaient pas être de simples ouvriers du moins si elle vivait encore avec eux ce qui n'était absolument pas une certitude. Bien qu'une étudiante en médecine ne devait pas pouvoir se payer un tel luxe, sa famille devait surement l'aider. J'allais devoir arrêter de me poser mille et une question et me concentrer sur ce que j'allais dire ou faire. C'était le moment et je n'avais pas envie de la décevoir.
Wahoo. Elle était splendide et je ne réalisais pas encore que j'étais l'homme chanceux qui allait passer la soirée à ses côtés. « Merci, je ne la sors que pour les grandes occasions. » plaisantais-je en souriant malicieusement avant de profiter des quelques secondes ou ses lèvres touchaient mes joues. J'avais l'impression qu'un courant électrique avait parcouru mon corps et si j'avais pu, j'aurais surement demandé quelques minutes pour reprendre mes esprits. En l'occurrence, je n'avais pas quelques minutes et je me devais d'agir comme un homme, un vrai. « Moi aussi je suis content de te revoir. » Et c'était peu dire. « Est ce que tu es prête à y aller ou tu veux que j'attende encore quelques minutes ? » demandais-je sans vouloir la presser non plus.
Après notre soirée au bar et donc notre première rencontre, j'admets que je ne pensais jamais le revoir. D'abord parce qu'il avait mis quelques jours avant de me contacter par sms alors que je lui ai laissé mon numéro, mais surtout parce que je n'arrive toujours pas à croire qu'un homme comme lui peut s'intéresser à une femme comme moi. Pourtant, même si j'étais nerveuse à l'idée de le revoir, j'avais aussi très hâte de voir son visage et son magnifique sourire devant moi. J'ai vraiment l'impression d'être plus heureuse depuis ma rencontre avec lui et honnêtement, juste de voir son nom apparaître sur mon écran lorsque je reçois un message est suffisant pour comprendre qu'il me fait un effet monstre. J'ai fais mon possible pour être prête à l'heure qu'il a dit qu'il viendrait me chercher et ce, même si j'ai pris tout mon temps pour me préparer. Mes cheveux bouclés tombent sur mes épaules presque dénudés et lorsque j'ouvre la porte et le vois finalement, je sens mon corps presque sur le point d'exploser. J'ose même m'avancer pour poser deux baisers sur ses joues. Mon corps en voudrait tellement plus, ma tête aussi je crois, mais je me contente seulement de ses joues et juste ce geste provoque tout un tas de choses. J'ai l'impression d'être une gamine qui sort pour la première fois avec un mec et même si je n'ai pas beaucoup d'expériences amoureuses, j'ai tout de même déjà eu des rencards et j'ai déjà embrasser quelques garçons dans ma vie, mais avec Aaron tout me paraît nouveau et me fait sentir bien. « Merci, je ne la sors que pour les grandes occasions. » Je ne peux pas m'empêcher de sourire en l'entendant parce que ça me fait plaisir qu'il considère cette soirée comme une grande occasion. Je sais qu'il dit probablement uniquement cela pour me faire plaisir, pour me faire sentir spéciale, mais ça fonctionne et me confirme que j'ai bien fait d'opter pour mon petit body que je ne porte pas trop souvent puisque je le trouve un peu trop révélateur sans pourtant être vulgaire. Devant Aaron j'ai envie de me sentir belle, de me sentir sexy, chose que je n'ai pas l'habitude de penser à propos de moi, je dois l'avouer. « Je suis chanceuse de pouvoir la voir sur toi donc. » Oui je me considère même chanceuse de passer la soirée avec lui, de commencer ma nouvelle année en sa compagnie. Je n'ai toujours pas réussi à comprendre ce que je ressens lorsque je suis avec lui, mais même si c'est incompréhensible, ça me fait aussi un bien fou. « Moi aussi je suis content de te revoir. » Je souris à nouveau, flattée par ce qu'il me dit, mais aussi parce que je suis incapable de ne pas sourire en sa présence. « Est ce que tu es prête à y aller ou tu veux que j'attende encore quelques minutes ? » Je me tourne quelques secondes, prends ma veste en cuir et mon petit sac à mains et reviens vers lui. « Non, on peux y aller, je suis prête à partir. » Il recule de quelques pas pour me laisser sortir de la maison, je verrouille puisque ma soeur n'est pas à la maison ce soir puis me dirige à ses côtés vers la voiture. « Wow, elle est superbe cette voiture. » Des voitures de sport j'en ai vu pas mal déjà, mais celle-ci est vraiment magnifique et je sais qu'Aaron a probablement fait beaucoup d'efforts pour que cette soirée se déroule bien. En fait, juste être avec lui aurait été parfait, mais j'ai tout de même très hâte de pouvoir vivre cette adrénaline sur un circuit avec lui. Aaron m'ouvre la porte, j'entre et il fait de même par la suite. « Alors Aaron, prêt à terminer ton année avec moi? » Un grand sourire sur mes lèvres, je le regarde avant qu'il ne démarre.
31 décembre. J'avais toujours eu des plans pour le soir du nouvel an. J'avais toujours été invité à droite à gauche d'autant plus depuis que je travaillais sur un circuit de course. Apparemment, il n'y avait pas que les pilotes qui pouvaient faire rêver les femmes, les mécaniciens aussi. Malgré ça, j'avais décliné les offres qu'on m'avait faites pour passer la soirée avec Logan. Je ne regrettais pas une seconde mon choix, et le premier regard que je posais sur elle dans cette robe n'en était qu'une énième constatation. « Je ne sais pas qui est le plus chanceux de nous deux ce soir mais je crois que c'est tout de même moi. » Je souriais sans la quitter des yeux tout en tentant de retenir mon imagination quant aux formes sensuelles que cachait -ou pas- sa tenue.
Depuis notre première rencontre, nous n'avions pas vraiment arrêté de discuter et je ne pouvais mentir ; c'était la première fois que je vivais ça. D'ordinaire, les choses allaient plus vite et en quelques jours l'histoire était bouclée en deux ou trois parties de jambes en l'air. Actuellement, et même si mon désir était à son paroxysme, j'avais envie de plus, de la laisser me découvrir un peu, de la découvrir encore, de profiter tout simplement des moments qu'on pouvait passer tous les deux. Cette façon de pensée ne me ressemblait pas mais je n'avais pas envie de la combattre, j'avais juste envie de me laisser vivre. Logan m'indiquait être prête et je la laissais fermer sa belle maison avant de nous diriger vers ma voiture. « Il y a quelques avantages à bosser pour des coureurs auto, quand tu débrides leur bolide, ils te laissent des gros pourboires. » plaisantais-je avant de lui ouvrir la portière puis de m'installer au volant. « Je crois que je suis prêt à terminer mon année avec toi et la commencer avec toi aussi... » Petit sourire malicieux sur les lèvres je faisais ronfler le moteur. « J'espère que toi aussi... Tu n'as plus trop le choix. » Clairement, je ne comptais pas la ramener de si tôt chez elle. Je prenais la route vers circuit alors que j'avais tout prévu pour que nuis puissions dîner là bas aussi. J'avais pensé à l'emmener au restaurant mais j'avais trouvé l'idée bien trop conventionnelle pour le coup et j'avais opté pour quelque chose de plus simple mais de plus original.
« Je ne sais pas qui est le plus chanceux de nous deux ce soir mais je crois que c'est tout de même moi. » Visiblement, Aaron a un véritable don pour dire les bonnes choses, mais aussi pour arriver à me gêner. J’ai l’impression d’être à nouveau de retour à la case départ et à cette soirée où je l’ai rencontré. Le rouge me monte tranquillement au visage et même s’il pense vraiment qu’il est le plus chanceux ce soir, j’ai vraiment l’impression que c’est moi qui a beaucoup de chance. Il a probablement travaillé très fort pour arriver à avoir le circuit ce soir et pour arriver à m’impressionner. Surtout que pour arriver à le faire, il n’en faut pas beaucoup, juste le simple fait de passer la soirée avec lui m’aurait convenu. Il a pourtant cette façon de me regarder, comme si j’étais la plus belle femme qu’il voyait et surtout la seule qui existe à ses yeux et je ne me suis jamais sentie aussi apprécier que ce soir. J’admets pourtant avoir un peu peur de la suite de la soirée. Il y a tant de choses que mon corps a envie de faire et pourtant ma tête me raisonne de ne pas les faire. « Oh, je trouve que j’ai énormément de chances aussi, mais j’aimerais bien savoir pourquoi tu considères en avoir autant? » Une fois après avoir tout verrouillé derrière moi, j’avance avec lui vers la voiture, impressionnée de voir le véhicule de sport que j’ai sous les yeux. « Il y a quelques avantages à bosser pour des coureurs auto, quand tu débrides leur bolide, ils te laissent des gros pourboires. » C’est vrai que de travailler avec de gros clients doit avoir des avantages et je ne doute pas du tout des gros pourboires qu’il doit recevoir. Pour avoir vécu toute ma vie dans un univers où les gens n’ont jamais manqué d’argent, je sais pertinemment qu’il y a deux sortes de riches dans la vie : ceux qui donnent beaucoup de leur argent parce qu’ils en ont trop et ceux qui, au contraire, préfère garder cet argent et ne pas en donner du tout à ceux qui n’en ont pas. Évidemment, j’ai toujours fait partie de la première catégorie de gens, d’autant plus que je suis responsable de plusieurs œuvres de charité, que je fais énormément de bénévolat en plus de passer beaucoup de temps à l’hôpital et d’aider beaucoup de personnes là-bas par la même occasion. Bref, disons que je suis bien loin d’être le gros préjugé de gosse de riche trop superficielle. « Tu dois vraiment être doué alors, les pourboires semblent vraiment généreux. » Serait-ce une excuse de plus pour le complimenter? Probablement, mais à vrai dire, je ne me sens pas véritablement coupable et je suis même persuadée que si ma voiture avait un problème, il pourrait sans aucun doute le régler. Maintenant assise dans la voiture, je suis impatiente de débuter cette soirée et de pouvoir profiter de ma dernière journée de 2019 avec Aaron. Normalement je fête tout cela avec ma famille, mais je suis plus qu’heureuse d’être finalement avec lui après toutes ces journées à lui parler via sms. Je sais que je ne risque pas d’être déçue, oh ça non! « Je crois que je suis prêt à terminer mon année avec toi et la commencer avec toi aussi... J'espère que toi aussi... Tu n'as plus trop le choix. », « Je suis prête pour la terminer et la commencer avec toi… à vrai dire, je suis impatiente d’y être depuis un moment déjà… » Je suis donc plus que prête et le très grand sourire qui apparaît sur mes lèvres peut très bien en témoigner je crois. Je suis gênée oui, mais je suis aussi très heureuse d’être finalement avec lui et je crois que c’est réciproque. Il démarre la voiture et sans trop savoir où poser mes mains, je frôle sa jambe sans trop le vouloir et la retire tout de suite après avoir ressenti à nouveau un frisson dans mon corps au complet. « Hm.. désolé.. »
31 décembre. Je ne connaissais pas Logan depuis longtemps mais nous avions eu l'occasion d'échanger pas mal via messages. A vrai dire, cela nous avait permis de nous découvrir à distance et actuellement, je sentais que quelques barrières étaient tombées et évidemment, c'était pour mon plus grand bonheur. Je ne demandais pas grand chose si ce n'était de passer du temps en sa compagnie. Elle était de nature discrète et timide, et étonnement, j'adorais ça. Je trouvais que chaque mimique de son visage était charmant, que chaque sourire était ravageur et que chaque mouvement de cheveux le rendait encore plus belle. « Et bien tu es magnifique, intéressante et intrépide... sans oublier que tu acceptes de passer la soirée avec moi donc pour au moins tout ça, je suis chanceux. » Habituellement j'aurais joué le mec distant, voir mystérieux mais je n'avais pas envie de jouer au faux lover avec elle. J'avais juste envie de lui dire ce que j'avais sur le cœur à cet instant et je devinais que c'était ce qu'elle attendait de moi. « Je m'applique dans ce que je fais et je suis peut-être un peu doué aussi. » Je n'aimais pas me complimenter ou pas devant elle en tout cas. J'avais eu tendance à le faire avec des conquêtes mais ne considérant pas Logan comme telle, je préférais la jouer franc jeux. Je notais tout de même qu'elle dissimulait des compliments dans nos échanges et ce n'était pas désagréable... Contrairement à ce qu'elle devait penser, recevoir des compliments d'une femme comme elle arrivait presque à me donner des ailes.
Une fois dans la voiture, nous sommes fin prêts pour commencer la soirée. Je ne savais pas encore que ma vie allait littéralement changer mais il était clair que j'étais plus qu'impatient de faire le grand saut avec Logan. « J'aime bien te rendre impatiente. » dis-je en souriant légèrement avant de faire une nouvelle fois ronfler le moteur pour me diriger vers le circuit. « Ne t'excuse pas, je ne te reprocherai jamais de me toucher. » Je lui adressais un regard malicieux avant de me reconcentrer sur la route pour enfin arriver au circuit. J'ouvrais les portes sécurisées et me garais à quelques mètres des écuries. Je descendais et allais ouvrir la portière de la jolie blonde avant de lui tendre la main pour l'emmener vers l'endroit ou Cameron m'avait laissé sa voiture. « Toujours prête pour un moment de pur adrénaline ? » Je savais qu'elle n'allait pas changer d'avis mais je préférais m'en assurer avant de sortir les casques et tout ce qui allait avec la voiture de course. Je me tournais pour allumer le circuit et laissais les projecteurs claquer sur un stade désert.
Il y a des choses que normalement, je n'aurais pas le courage de dire devant d'autres, des gestes que je n'oserais pas non plus faire, mais il y a vraiment quelque chose chez Aaron qui me pousse à laisser tomber des barrières que normalement, je laisse bien haute lorsque je rencontre d'autres hommes. Il y a vraiment un truc spécial chez lui que je n'arrive même pas à expliquer. « Et bien tu es magnifique, intéressante et intrépide... sans oublier que tu acceptes de passer la soirée avec moi donc pour au moins tout ça, je suis chanceux. » Je joue nerveusement avec une mèche de ma longue chevelure blonde en le regardant. Comme si je ne savais pas quoi répondre pour être à la hauteur de ce qu'il vient de me dire. Tout ça, c'est beaucoup trop pour moi. Lui seul réussi à percevoir tout ce que j'ai voulu caché pendant des années, je suis donc contente qu'il se considère chanceux d'être avec moi pour au moins ces quatre raisons. Et évidemment, ça me gêne, mais j'arrive du mieux que je peux à le cacher. « Tu es sans aucun doute la seule personne avec qui j'arrive à être vraiment moi-même... Je ne sais pas comment l'expliquer, mais je me sens tellement libre avec toi. » Encore quelque chose que je n'aurais peut-être pas dû dire, mais il faut croire que j'ai aussi beaucoup de difficultés à garder des choses pour moi en sa compagnie. « Je m'applique dans ce que je fais et je suis peut-être un peu doué aussi. » J'aime le fait qu'il ne se complimente pas lui-même et qu'il prenne simplement les éloges que je lui fais (peu) subtilement. Encore une fois, ce n'est pas tellement mon genre de flirter, mais avec lui, c'est différent, et différent de la bonne façon en plus. « Si tu t'appliques vraiment dans tout ce que tu fais, j'ai bien hâte de voir ce que t'es capable de faire... » Je me mordille l'intérieur de la joue, regrettant tout de suite ce que je viens de dire, mais c'est trop tard. « J'aime bien te rendre impatiente. » Impossible de ne pas sourire en l'entendant me dire ce genre de choses. Surtout que ça m'empêche de devenir complètement rouge en souriant au lieu de me cacher derrière ma véritable réaction. « Tu vas très rapidement savoir que je suis rarement patiente alors, c'est un de mes nombreux défauts. » Ma main reste tout près de sa jambe et je sens mon coeur s'agiter à l'intérieur de ma poitrine. « Ne t'excuse pas, je ne te reprocherai jamais de me toucher. » Et cette fois-ci je ne peux pas m'empêcher de devenir complètement rouge. J'ai soudainement chaud et sans le vouloir je me mords la lèvre inférieure en le regardant alors qu'il démarre finalement la voiture. « Hmm... je préfère garder mes mains baladeuses pour plus tard. » Merde merde merde! Je suis vraiment stupide! C'est sorti tout seul et évidemment il est trop tard pour retirer mes paroles. Mon visage chauffe, je me râcle la gorge avant de parler. « C'est pas ce que je voulais dire... enfin, pas que ce serait si mal de te toucher, mais ce serait aussi un peu déplacé de dire que je n'ai pas du tout déstesté le faire... » J'aimerais vraiment me taper en ce moment. Incapable de me taire ce soir visiblement. « Et je m'enfonce juste encore plus en fait... » Dis-je en soupirant en le regardant conduire. Une fois arrivé au circuit de course, Aaron sort de la voiture et vient m'ouvrir en parfait gentleman. Je lui prends la main pour sortir et en me levant, mon corps finit un peu trop près du sien. Main dans la main, il m'emmène vers la voiture de course qui se trouve déjà sur la piste de course complètement déserte. Et juste de voir cela, ça m'impression complètement. « Wouah! J'peux pas croire que tu bosses ici! » Bien plus impressionnant que tous les médecins ou patrons de grosses compagnies et à vrai dire, c'est même plutôt... excitant? « Toujours prête pour un moment de pur adrénaline ? » Plus que prête, je m'avance sur le circuit qu'il vient tout juste d'éclairer et regarde autour de moi. En me retournant, je tombe nez à nez avec lui qui était beaucoup plus près de moi que je le pensais et le regarde droit dans les yeux, mon souffle se mêlant presque au sien. « Je... eum... je n'ai jamais été aussi prête monsieur Evans. »
31 décembre. Si notre rencontre ne datait pas de longtemps, j’avais la sensation que quelque chose s’était passé entre nous, quelque chose d’inexplicable qui faisait que l’un comme l’autre nous ressentions le besoin de nous voir, de nous rapprocher. Je n’avais plus ressenti ça depuis longtemps et encore, je ne savais pas si ce que j’avais ressenti par le passé pouvait égaler le présent. Logan était une femme magnifique mais au-delà de son physique plus qu’avantageux, elle dégageait une aura, un charisme et un charme qui m’avait poussé à voler à son secours sans même la connaitre. A vrai dire, j’avais immédiatement pensé qu’elle avait un petit ami lors de nos premiers échanges, fort heureusement pour moi, ce n’était pas le cas. « C’est probablement le meilleur compliment qu’on m’ait fait et je suis content que tu te sentes aussi libre et autant toi, avec moi. » C’était bien sur totalement réciproque, preuve en était, je ne lui avais pas caché que je n’étais pas issu d’une famille dites « normale » ou d’un milieu social aisé. C’était pourtant ce que j’aurais fait si mes intentions n’avaient pas été sincères ou claires, je ne pouvais pas mentir, j’avais déjà usé de mensonges auprès de la gente féminine. « Je suis sûr que je peux t’étonner et dans le meilleur sens du terme… » dis-je en souriant en coin alors que je ne pouvais pas prendre les paroles de Logan comme autre chose qu’une petite provocation, et j’adorais ça. Mon but ce soir n’était pas qu’on finisse dans le même lit mais je ne pouvais cacher que je la désirais. « J’ai hâte de les découvrir… » J’avais hâte de tous les découvrir parce que si son impatience était, de son point de vue, un défaut, je trouvais pour ma part qu’il était plus que supportable voir excitant.
Une fois dans la voiture, je lâchais un petit rire alors qu’elle s’emmêlait totalement dans ses explications. C’était aussi pour ce côté-là de sa personnalité que j’aimais passer du temps avec elle. « Non non, je note que tu veux que tes mains soient baladeuses mais une fois au circuit, ça ne me pose pas de problème. » dis-je en souriant alors que la mettre un peu mal à l’aise était amusant surtout lorsqu’elle rougissait. En vérité, cet air vulnérable m’attirait énormément. Le circuit était désert et je n’étais pas mécontent de l’effet que l’allumage avait sur la jolie blonde qui me tenait compagnie. Je la laissais regarder autour d’elle sans toutefois la lâcher du regard. Sans le réaliser, je me rapprochais d’elle mais elle se retournait en même temps. Good timing si on me demandait mon avis. Nos souffles se mêlaient et j’esquissais un sourire, laissant mes doigts caresser les siens. « Alors allons-nous préparer mademoiselle. » Je prenais sa main et l’emmenais dans un petit bureau ou on pouvait enfiler combinaison et casque. Je l’aidais comme je pouvais et ajustais son casque sans lui faire mal. « Ca fait très bad-ass, c’est sexy. » plaisantais-je avant de lui faire découvrir la voiture. « Je commence et je te laisse ensuite le volant ? » Après tout, personne n’était là pour vérifier quoi que ce soit, autant s’amuser jusqu’au bout.
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Mar 24 Déc - 7:31