Avatar : Jesse Lee Soffer Messages : 103 Dollars : 50 Date d'inscription : 14/11/2021 Multicompte(s) : trop pour les lister Crédits : Lux Aeterna Débarqué.e à Los Angeles depuis : cinq ans, six ans, je sais plus . On me surnomme : Captain, mon grade dans l'armée, Ricky, surnom que je hais du plus profond de mon âme, Sully , j'ai : 34 ans et je suis né.e le : 11 septembre 1987 . Je suis : en couple, la formulation c'est pour la forme, même si j'en ai rien à foutre et : gay, longtemps dans le placard . Aujourd'hui, je suis : pompier, mais je participe à des combats clandestins pour pouvoir payer les factures
C’était étrange, de se confier ainsi. Pas habituel. Dire ce qu’il se passait dans sa tête, c’était pas un truc qu’il faisait souvent, pas un truc qu’il faisait tout court d’ailleurs. Il était même pas allé aux séances de psy que l’armée lui avait imposé. Ils avaient plus d’ordres à lui donner, il était plus à leur botte. Et puis ça lui aurait servi à quoi, hein, d’aller s’épandre sur un divan à la con ? Maintenant qu’il y repensait, ça aurait peut-être évité tout ça. Évité la pagaille dans sa tête. Ou peut-être pas. Parce qu’il en avait trop vu, trop fait. Mais peut-être que ça aurait mis un peu d’ordre dans les tiroirs, fait le tri dans deux-trois émotions pas tout à fait chouettes. Depuis quand est-ce qu’il avait pas ressenti le moindre apaisement, au juste ? Aucune idée. Il ressentait un fac-similé d’apaisement quand le produit arrivait dans ses veines, quand l’alcool coulait à flot et réchauffait son corps. Mais c’était pas le vrai sentiment, juste une illusion qu’il se donnait pour croire que sa vie avait pas totalement foutu le camp. Sauf que si, depuis cette putain de mission à la con, tout avait foutu le camp. Y’avait plus rien pour l’aider, plus de solution, plus que le noir dans sa tête, la douleur et l’auto-flagellation. C’était lui qui avait abandonné, qui avait laissé les ordres court-circuiter ses instincts fraternels. C’était lui qui était responsable de tout, et que le premier à lui dire le contraire aille se faire foutre. Le seul qui avait réussi à repousser les pièces brisées de son existence un tout petit peu plus proches les unes des autres, c’était l’ange qu’il avait entre ses bras. Cet ange tombé du ciel, croisé sur un trottoir par hasard, venu le sauver sans qu’il s’en rende compte. Sauf qu’il lui avait arraché les ailes, au lieu de se laisser aider, de se laisser porter. Et putain ce qu’il s’en voulait. Et encore une fois il était là, à le retenir en bas, parmi les mortels, à ses côtés, égoïstement. Mais il avait besoin de lui, savait que les choses s’empireraient encore s’il venait à disparaître. Alors s’il fallait en passer par là, il se confierait. Tenterait de mettre des mots sur ce qu’il ressentait, ce qu’il pensait. Première étape d’une longue et lente guérison, espoir impossible, envie pourtant fulgurante de s’en sortir. Le silence après le son de sa voix. Et puis des mots, d’autres mots, des excuses qui le rendent malade. Ses bras se serrèrent un peu plus autour du corps frêle. Pas de volonté de le retenir prisonnier, un besoin primal de le rassurer, comme s’il savait le faire. Ridicule. Il le laissa parler, ne voulant plus jamais l’interrompre, plus jamais lui faire croire que ses paroles ne valaient rien. C’était fini, il avait compris la leçon. Douloureuse, mais nécessaire. Petit coup au cœur en l’entendant se définir en ami. Il ne voulait pas d’amis, n’en avait pas l’utilité. Il le voulait lui, pleinement et entièrement, rien que lui. Soupir.
« T’as pas besoin de t’excuser, t’as rien à te faire pardonner. Comment tu pouvais deviner le bordel que c’est dans mon crâne ? Tu pouvais pas. Alors arrête de t’excuser de trucs que tu maîtrises pas. Quant à arrêter de se voir, c’est pas possible. Je pense que t’as pas bien compris... »
Son nez glissa contre le crâne de l’autre homme, sa main empoignant le bas de son t-shirt. Pas de violence, pas même de désir hormis celui, profond, de le garder tout contre lui.
« Je peux plus rester loin de toi, c’est fini. Amis, ok. Je prends ce que tu me donnes. Mais je veux plus jamais que tu partes. Plus jamais... S’il te plaît. »
Ton suppliant, il essayait de lui faire comprendre à quel point sa présence dans sa vie était essentielle, vitale. Sans lui, toute la lumière s’en allait à nouveau, alors qu’il venait à peine de la retrouver. Plus seul. Il n’était plus seul, c’était ça, ce tout petit point brillant au bout du tunnel infernal empli de deuil, de violence et de haine. Il était certain, lui, qu’il ne serait jamais capable de lui faire le moindre mal. Parce que son innocence, sa bonté, tout ça se lisait dans ses yeux, et il était sûr que ça l’arrêterait à coup sûr, peu importe l’état dans lequel il se trouverait. Il n’avait rien demandé et s’était retrouvé sur le passage d’une bête féroce, assoiffée de sang et de chaos. Il avait rien demandé... Et puis le moment passa, ils se relevèrent. Question posée, il haussa les épaules. Il serait aussi honnête que possible, promesse silencieuse faite à lui-même.
« En général y’a que le whisky ou l’héro, mais je crois que t’as pas ça ici et ça me rassure, d’ailleurs. Tombe pas dans ces merdes. Je sais pas. Ça m’aide. De t’avoir dans mes bras, je veux dire. Alors si c’est pas trop bizarre pour des amis... Ouais. Juste... Ça. »
AVENGEDINCHAINS
Jae Crowford
Drop in the ocean
Signe Astro : Métier : Prénom : Alex
Avatar : Kim Jungwoo Messages : 236 Dollars : 0 Date d'inscription : 08/11/2021 Multicompte(s) : Robbie & Elias & Andreas & Noa & Luka & Oswald & Abigail Crédits : SOLSKEN Débarqué.e à Los Angeles depuis : qu'il a 5 ans , j'ai : 25 ans et je suis né.e le : 12 novembre . Je suis : En couple et : Homosexuel . Aujourd'hui, je suis : Danseur professionnel