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LOS ANGELES, A L'ANCIENNE :: Archive 2021 :: Archive RpsPartagez

 Cheers m*therf*cker ! [Corash #2]

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Ash Sutherland
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#  Cheers m*therf*cker ! [Corash #2] EmptySam 1 Avr - 21:36
Les lignes droites et franches de ma vie en avaient pris un sacré coup. Ma routine aussi. Le Lambo, boulot, dodo n'était plus qu'un lointain souvenir depuis que tu avais lancé ta malédiction, trace luisante sur ma joue et mots acides au creux de mon oreille. Depuis cette fameuse nuit, je n'avais plus dormi. Morphée me fuyait tous les soirs, même quand je courais tellement longtemps que mes jambes n'arrivaient plus à supporter mon propre poids, même quand les pilules défilaient sur ma langue pour shooter mon cerveau aux hormones artificielles. C'était un calvaire qui entraînait tout un tas de problèmes, petite pierre au-dessus de la montagne qui a dévalé la pente de mes journées et  s'était transformée en gros rocher en arrivant en plein dans la tronche. Je ne crois pas à tes conneries de malédiction, les fantômes et autres présences surnaturelles, très peu pour moi. Mais mon inconscient a décidé de me faire payer cette soirée en se rangeant de ton côté. Traître.

La fatigue fait trembler mes doigts, me fait appréhender chaque opération comme quand j'étais un simple interne en quête d'expérience. Je suis irritable, encore plus que d'habitude, et désagréable, là aussi encore plus que d'habitude. Si, c'est possible et c'est mes collègues qui en pâtissent. Mon associé et mon assistant en tête de liste. Au point qu'on m'a demandé de prendre des vacances, une semaine pour me reposer, pour retrouver mon calme olympien et mes compétences de chirurgien avant de foutre en l'air la réputation de la clinique. Les avis négatifs laissés par dizaines tous les jours sur la page google de la clinique avaient été  la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase de ma patience. La cerise sur le gâteau âpre que tu avais laissé dans mon appartement où résonnait encore ta voix à chaque fois que je m’assoupissais sur le canapé, me réveillant en sursaut sur fond d’insulte soufflée en espagnol.

Alors ce soir, je me suis laissé convaincre de sortir. Deux jours que je traîne chez moi sans savoir quoi faire de mon âme à fleur de peau. Deux jours à tourner en rond parce que sans mon travail, je ne suis personne. Un collègue et peut-être ami chirurgien a entendu parler de mon coup de mou et selon lui, l’alcool et une nuit de débauche sont la solution à tous mes problèmes. Voilà pourquoi je suis installé sur le canapé d’une boite de nuit bondée de Los Angeles, genre de lieu que je suis comme la peste en temps normal. L’électro fait trembler la table qui contient un nombre impressionnant de verres, mes lèvres sont engourdis par la tequila et une femme se presse contre mes cotes en me murmurant des trucs à l’oreille. Sa voix me colle des frissons, me donne envie de la repousser loin de moi malgré mes veines gorgées d’alcool et mon cerveau en berne. Mais plus rien n’a d’importance ce soir alors au lieu de lui dire d’aller voir ailleurs, je fais disparaître une nouvelle salve de tequila entre mes lèvres et fixe sans les voir les danseurs sur la piste en contrebas du carré VIP où nous sommes installés.

Marc se penche sur moi pour me prévenir qu’une nouvelle cargaison de femmes va arriver et en profite pour me coller un nouveau verre entre les mains. J’ai chaud, l’alcool rend presque insupportable le simple t-shirt que je porte ce soir, ayant laissé tomber ma chemise YSL sous le rire de Marc quand il avait débarqué chez moi pour me forcer à le suivre. Un cri strident me fait plisser les yeux et tourner en direction de la femme accroché à mon bras dont l’existence me reviens seulement.

C’est lui, regarde !!!

Je ne sais pas de qui elle parle et pour être honnête, je m’en contrefout. Je ne suis pas là pour être pris en photo à côté d’une célébrité, même si ça me permettrait sans doute de regagner des points auprès de mon associé. La brune enfonce ses ongles en plastique dans mon biceps, m’arrache un grognement qui m’oblige à relever le nez de mon verre. Mon centre de gravité bascule une seconde mais je ne peux pas te manquer. Tu passes le cordon rouge, accompagné comme toujours de ton cortège de papillons colorés. Trop tard pour fuir à une autre table, trop tard pour échapper à ton regard assassin. Alors j’opte pour la méthode Sutherland et joue la provoque. Je lève mon verre dans ta direction, ajoute un clin d'œil de défi et fait semblant de m’intéresser au marasme de mots qui s'écoulent de la bouche de ma voisine sans t’accorder plus d’importance alors que tu t’installes sur le canapé en face du mien. J’ai une conscience accru de chaque de tes mouvements et regards. Je vais buter Marc.

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#  Cheers m*therf*cker ! [Corash #2] EmptySam 1 Avr - 21:57
Espèce d'énorme tête de connard, bicho, immense débile, crétin. La violence avait déferlé puis s'était calmée au fil des jours. Ton air de grand vainqueur, avec ta chemise bien cintrée, appuyé sur ton beau mobilier. Pire qu'un tatouage derrière mes paupières, c'était une foutue malédiction qui m'avait empêché de dormir sereinement. Le type au masque avait disparu, t'avais pris sa place, et j'en venais presque à le regretter, avec ses mains fines, ses épaules musclées, son dos noueux. Je préférais définitivement les songes de luxure à ces cauchemars fantasmagoriques et beaucoup trop nets qui me faisaient me réveiller dans une chambre inconnue, en sueur, les muscles contractés sous le joug de trop de colères. Alors j'avais doublé les sorties. Avait fait jurer le dicton qui disait qu'à toute heure on trouvait une fête à Los Angeles ; il n'y avait pas de soirée, il n'y avait que des célébrations tout au long de la journée, dans des clubs privés avec de belles baies vitrées ou au contraire, plongés dans le noir absolu. J'avais délaissé mes amis habituels, puisqu'ils auraient compris trop vite que quelque chose se passait, et qu'ils m'auraient probablement posé des questions ; ce n'était pas l'avis de Felix, le nageur olympique portoricain qui depuis m'accompagnait dans toutes mes pérégrinations. Felix disait que je n'avais pas de vrais amis, que les gens se contentaient de voleter autour de moi comme des morceaux de pissenlit pendant une tempête, jusqu'à trouver les bons terrains pour s'y planter et finir par devenir un buisson entier, puis un arbre, puis un verger. J'avais le pouvoir, selon lui et sa voix éméchée en tout cas, de transformer en or les gens que je touchais, sorte de Midas moderne aux millions d'abonnés. Mais ça ne me plaisait pas, puisque si c'était vraiment le cas, j'aurais pu te transformer en minerai du bout de la langue et je n'aurais pas eu à t'évoquer dans mes insultes tout au long des journées de beuverie.

Je n'avais pas mis les pieds à la Bella Vida depuis de longs jours, en congé officiellement, en cuite perpétuellement officieusement. Coco m'envoyait des messages non stop, mais depuis que tu avais retrouvé mon numéro, j'avais abandonné mon téléphone habituel, me trimballant avec un appareil photo autour du cou pour immortaliser les soirées, me permettre de faire en sens inverse le chemin de mes fêtes en ville, quand il faudrait que je me souvienne. Mais pour le moment, le temps n'était pas aux souvenirs, aux Polaroïds ; je m'étais paré de toujours plus d'admirateurs, ces derniers jours, de groupies rencontrées dans des fêtes luxueuses, de fêtards complètement dévergondés qui s'étaient accrochés au groupe devenu troupeau, et ce soir j'avais eu envie d'un peu plus de calme. Comité réduit ; uniquement Felix, ses belles et larges épaules, ses boucles blondes qui se mêlaient aux miennes lors de rares baisers drogués, créant un alliage d'or et d'obsidienne torsadé, et puis trois amis qui avaient une belle descente et un goût pour des chorégraphies créatives. Un dernier invité s'était joint à nous, nous promettant l'accès à un club huppé comme si on avait pu me le refuser ailleurs. Ligne rouge franchie, comme toujours des regards et des cris, lunettes de soleil devant les yeux, verres en forme de coeurs, un sucre entre les dents pour pouvoir tenir debout sans manger, puisqu'il ne fallait pas arrêter la valse du corps et des liqueurs, sous peine de te voir revenir dans mes idées. Mais le sucre n'avait apparemment pas suffi, puisque tu étais là, à quelques mètres, la main d'une de tes traditionnelles pétasses posée juste sur ta cuisse, ton sourire fier sur le visage, entouré des mêmes enfoirés que toi ; des types qui devaient parader en Armani toute la journée, portant du parfum hors de prix, s'alimentant de chewing gums à la menthe, se vantant d'avoir refait les seins d'une nana qui aurait pu s'en passer facilement mais sur qui ils avaient un peu fantasmé en passant le bistouri. Une bande d'ados prépubères, ridicules, à laquelle je n'accordais pas même un regard de plus, revenant toujours sur ton visage à toi. Ma main s'arrime à celle de Felix, curieux rappel de nos paumes à nous quand elles se fondaient, et puis il me guide avec le reste du groupe vers un canapé malencontreusement placé en face de toi. Les boissons arrivent vite, dans des exclamations de joie de part et d'autre ; une des jumelles qui nous accompagne se roule un joint sur le bord de la table pendant que la seconde passe ses doigts de son téléphone à la bouche de ce qui doit être son petit ami, ou un type soumis loué pour la soirée. Décadence délicieuse, j'ai la mâchoire contractée, prête à sauter, le regard furieux sans doute, mais tu me dévisages, tu lèves ton verre, avec ton sourire d'arrogant.

A ton verre levé je réponds par le même geste de mon majeur, finissant mon cocktail d'une traite, gardant une dernière gorgée que je vide en me redressant dans la bouche de Felix dans un baiser tout ce qu'il y a de plus indécent. Quelques gouttes coulent sur sa joue, et mon regard revient à toi, mes doigts qui roulent le long de mes tempes ; tu te souviens de cette scène, bicho ? Le baiser n'est pas fini, Felix ronronne, revient à la charge, m'agrippe de ses grands bras, et le spectacle est tout ce qu'il y a de plus furieux, nos langues tournoient comme des machines à vapeur alors que le tissu tombe de mes épaules, s'arrête aux omoplates, l'ombre de ses cheveux contre mon cou quand il le dévore avant que je ne me détache, me levant pour partir au bar ou danser, selon la queue pour obtenir un nouveau cocktail. Dernier balaiement de la salle du regard avant de disparaître dans les foules, toujours bien alcoolisé des précédentes fêtes de la journée.

@Ash Sutherland
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#  Cheers m*therf*cker ! [Corash #2] EmptySam 1 Avr - 22:30
La brune m'insupporte, sa voix aiguë érafle mes nerfs à chaque nouveau mot, me donne envie de la faire éjecter de notre table. Mais tu es là et tu ne comptes pas te laisser emmerder par mon air supérieur qui n’a semble-t-il plus d’effet sur toi. Je me force à ne pas regarder dans ta direction mais c’est plus fort que moi, tu as toujours ce fichu magnétisme qui attire chaque partie de mon corps vers le tien. Je cligne plusieurs fois des yeux pour faire le point sur celle qui rit d'une blague qu’elle a dû faire, sans se renfrogner le moins du monde face à mon air absent. Nouveau shot de tequila qui m’éloigne encore un peu plus de la réalité. Un sourire fait même son apparition sur mes lèvres et la brune semble retrouver de la contenance et continue de me murmurer ses fantasmes tirés de sa dernière balade sur Porbhub au creux de l’oreille. Ses lèvres sont trop près de mon visage et je me détourne pour éviter qu’elle n'ait la bonne idée de m’embrasser. Mes orbes se retrouvent accrochés aux tiennes pendant que sa langue passe sur la joue de ton jouet aux mèches blondes. Baraqué mais il ne respire pas l’intelligence. C’est peut-être comme ça que tu les aimes. Je peux lire dans ton regard comme dans un livre ouvert, tu me provoques, me rappeler les mots qui m'empêchent de dormir depuis plusieurs jours. Je te laisse à te démonstration d’intimité sans avoir le courage de prendre la bouche de la brune pour te rendre la pareille. Tu mériterais que je la baise sur ce canapé juste pour te faire ravaler ton putain de sourire mais son parfum me donne la nausée.

Il me faut une autre distraction, la boite est pleine à craquer ce soir, ce ne doit pas être impossible de trouver une femme potable qui pourrait rendre cette soirée agréable. Tu quittes la table, mon regard suivant ton dos jusqu’à la sortie du carré VIP. Marc remarque mon manège et m'interroge d’un regard surpris.

Tu le connais ?
Non… on s’est juste croisé à une soirée. Rien d'intéressant.

Je hausse les épaules, il rit, je serre la mâchoire pour ne pas lui envoyer mon poing dans le nez. Je lui ai refait il y a six mois, je n’ai pas envie de tout saloper mon travail alors je quitte le canapé, lui montre rapidement le bar pour lui faire comprendre que j’ai besoin de plus d’alcool. Je m’arrête près de la fille en train de rouler un joint sur la table que tu occupais, lui échange contre un billet de cent dollars qu’elle accepte et je reprends ma route. Je n’aime pas la foule, ni les gens transpirants, cet endroit est un véritable enfer puisqu’il combine tous ces critères. Je longe le bar jusqu’à trouver un espace de libre pour commander un cocktail à base de tequila, on ne mélange pas ! Encore une de mes règles. Je reconnais tes boucles brunes, passe derrière toi, profite d’une bouscule pour accrocher mes doigts à ta hanche et disparaît à l’autre bout du bar. La barmaid est réactive et je peux rapidement reprendre ma route vers l’espace extérieur, un cocktail doré entre les doigts. Ma démarche est rendue bancale par l’alcool mais j’arrive tant bien que mal jusqu’à un banc dans le fond de la terrasse. Encore une terrasse. Toujours une terrasse.

J’allume le joint piqué à ta copine, pleinement conscient que mon statut de VIP empêchera n’importe quel vigile de venir me faire chier à cause de ma fumée épicée. Je rince le goût amer des herbes avec une gorgée de cocktail sucrée sans m’apercevoir qu’une ombre s’est posée à ma droite. Je maudit ce sentiment de déception qui me serre les entrailles en découvrant que ce n’est pas toi mais ton jouet préféré qui est venu me rejoindre. Il me prend le joint des doigts et se lance dans un monologue sur ma montre qui lui a tapé dans l'œil. Je ne sais pas si c’est un prétexte, si c’est toi qui l’envoi pour me faire chier et je m’en fous. Quoique, tu apparais en face de nous et tes traits surpris te trahissent. Tu n'es pas le commanditaire de cette attaque, intéressant. Alors je me penche plus que de raison pour montrer un détail imaginaire sur les aiguilles de ma montre et ton mec entre facilement dans mon jeu. Il a l’air aussi saoul que moi et se contente de rire quand je lui souffle quelques mots à l’oreille.

Y’a ton mec qui te cherche et il a pas l’air content.


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#  Cheers m*therf*cker ! [Corash #2] EmptySam 1 Avr - 22:44
Rasade que je dévale sur le bar, curieusement agoraphobe aujourd'hui. Peut-être que c'est l'enchaînement des cuites, l'alcool qui coule comme une fontaine ininterrompue dans ma gorge depuis de longues journées. Peut-être que c'est cette impression d'être attrapé par un million de tes mains, qui s'agrippe à mes épaules, à mes hanches, à mes jambes. Je pourrais me laisser emporter au loin, comme un radeau brisé sur les flots. Mais non. Second shot que j'enfile déjà. Et puis un troisième. Le mec à côté me sourit, il prend ça pour une compétition ou pour un acte désespéré, sans doute. Je lui adresse mon plus beau majeur, il rigole encore un peu plus fort, se rapproche. Il est pas mal du tout. Il me vole un shot, j'hésite à lui dire que ce n'est pas sa mère qui paie. Pour peu qu'il évoque la mienne, je pourrais m'effondrer sur le comptoir et ce ne serait pas une bonne idée. On enchaîne les verres ensemble, sans doute un peu trop, et puis il me confie s'appeler Shane, être un chirurgien dans une clinique réputée, et mes yeux brillent un peu trop fort. C'est devenu un red flag immense. Shane est beau, il a les muscles moulés sous son polo de marque. Il sent bon, pas trop fort, il est plutôt sympa, très drôle, confie même qu'il attend qu'on lui prouve que l'amour existe, et je trouve ça audacieux. Mais c'est un chirurgien, et ça, j'ai donné, mais plus jamais, c'est fini. Et puis en cherchant une issue pendant qu'il commande dix nouveaux verres, je vous vois, tous les deux sur la terrasse. Toi, un joint qui fume entre tes lèvres de vipère, sans que ta langue de serpent à sonnette n'ose s'en échapper. Felix est penché, il sourit beaucoup, il sourit fort, et je suis même pas jaloux, je le trouve juste naze. Quelques mots glissés à l'oreille de Shane. Ma main qui se lie à la sienne, cette fichue baladeuse qui s'arrime à trop de doigts différents ces derniers temps.

L'air frais me fouette en plein visage comme à chaque fois que je m'échappe d'entre les murs depuis quelques jours. La musique disparaît dans un de tes éclats de rire. Felix me regarde, fronce les sourcils, attend que je lui parle. Et pour la première fois de ma vie, je fais un truc que je regretterais sans doute dans moins d'une seconde. Je me place entre vous, ma peau contre la tienne et contre la sienne à la fois. Te pousse d'un rapide coup de bassin. "Dégage, Sutherland. Va te trouver une autre proie, ce type là est quelqu'un de bien. Ne me force pas à évoquer notre petite soirée à tes collègues, bicho." Ma voix basse sur les dernières syllabes pour ne pas que Shane entende, puisque vous êtes peut-être arrivés ensemble. Geste de mon pied qui écrase un insecte imaginaire, mes doigts qui te volent ton joint, fumée que je crache sur ton visage, moins liquide que la dernière fois que l'on s'est croisés. Ma main s'accroche à la fois à la droite de Shane, visiblement bien ivre, et à la gauche de Felix, sourire aux lèvres. "Il s'extasiait peut-être sur ta montre, mais ça vaut pas la nuit de folie que je peux lui, leur garantir. Casse-toi." Joint qui vole par-dessus la rambarde, s'écrase sur les feuilles d'un palmier avant de finir au sol, alors que je m'arrime un peu plus entre ces deux corps noueux pour te voir disparaître de mon champ de vision, même si tu restes planté là, même si tu te mets à grandir, tant que tu traverses pas leur chair pour t'imposer à mes yeux, je survivrais.

@Ash Sutherland
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#  Cheers m*therf*cker ! [Corash #2] EmptySam 1 Avr - 23:10
Le blondinet continue de rire mais mon sourire s'envole aussi vite que tes pas te portent vers nous, une nouvelle proie accrochée à tes doigts. Évidemment, il a fallu que tu choisisses un de mes collègues, tu ne pouvais pas te contenter d’un inconnu. Mes muscles se contractent à l’approche imminente du deuxième round, ton bassin qui force une place sur le banc et Shane qui regarde notre trio incongru en ne sachant plus très bien s’il doit continuer de sourire ou fuir le plus loin possible de nos ondes qui menace les murs de la boîte de nuit. Mais tes doigts sont solidement accrochés aux siens.et l’empèche de trouver une excuse pour s'éclipser. Désolé mon beau, on est tous dans la même galère ce soir. Je planque mon sourire derrière mon verre, laisse le cocktail chargé en tequila se mélanger à tout ce que j’ai déjà ingurgité ce soir. Mon joint part étinceler dans les airs et m’oblige à glisser une simple cigarette entre mes lèvres. Les mauvaises habitudes qui reviennent, collantes et insidieuses, comme toi.

C’est bon, ta fini ta petite crise Delavega ?

J’allume mon cylindre nicotiné et laisse la fumée s'échapper de mes lèvres. Je n’aime pas qu’on me menace et ce soir, je me fous qu’on sache que je t’ai laissé me tailler une pipe en plein air. Ce ne sera surement pas le cas demain matin mais très clairement, je suis beaucoup trop ivre pour en avoir quelque chose à foutre de ma réputation. Je montre ton mec d’un geste vague de la main, nous entourant de volutes blanches qui viennent danser autour de nous.

C’est ton copain qui est venu me trouver pour discuter alors si quelqu’un doit se casser, c’est toi. Je suis sûr que des toilettes sont libres pour te laisser baiser par tous les mecs que tu dragues ce soir.

Nos regards s’accrochent, s'affrontent dans un duel silencieux qui provoque un bond du côté du blondinet. Il s’excuse en souriant, nous souhaite une bonne soirée et retourne à l’intérieur. Pas si bête que ça finalement, il a senti l’orage se pointer sous les palmiers et veut sauver ce qu’il reste du short sur ses fesses. Je veux ajouter quelque chose, tes lèvres s’ouvrent en même temps mais c’est le rire de Shane qui nous parvient en premier. J’avais oublié ce guignole qui dodeline d’un pied à l’autre. Je puise dans mes dernières réserves de lucidité pour retrouver mon masque de connard arrogant et lève le nez vers lui.

Hey, Shane. Je t’avais pas vu. Tu vas bien ? Comment va ta femme ? Je vois que tu as encore perdu ton alliance.

Excuse qu’il me sert à chaque soirée, chaque convention avec un air fier de sa trouvaille. Ce n’est pas la première fois que je le croise aux bras d’un homme, c’est appartement plus discret que de soulever des femmes qui pourraient être dans le même cours de yoga que Madame. Il hausse les épaules et me provoque un haut le cœur. Ma cigarette termine sous la semelle de ma chaussure et je me lève pour te laisser le champ libre.

Très bonne pioche, tu vas passer une nuit de folie avec lui. Par contre, n’oublie pas le préservatif.

Ma langue passe sur mes lèvres, j’ai soif et un verre vide à faire remplir. Le dernier et après, je rentre chez moi. La soirée est beaucoup moins drôle depuis que tu t’es décidé à jouer les troubles fêtes.

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#  Cheers m*therf*cker ! [Corash #2] EmptySam 1 Avr - 23:27
Tu es tenace, terriblement tenace, tu t'accroches à mes fringues comme une tâche qui ne part pas malgré la fantastique lessive Delavega, tu t'accroches à mes pensées comme un imprévu, aussi lourd qu'une boule à facettes qui tomberait en plein milieu d'une piste de danse. Felix s'en va vite, dans une dernière salve d'excuses qui ne luttent guère contre mon regard furieux. Je me charge de lui dès que j'en ai fini de toi, Sutherland. Mais tu ne me laisses pas encore le temps, préfère te trouver une nouvelle cible, la seule qui tienne encore ma main. Tu évoques l'alliance, je penche la tête. Si tu penses que c'est une attaque ou un répulsif, docteur... Je ne suis pas responsable de ce qu'il fait de son corps. J'hésite à te demander de te mêler de tes propres affaires, à réitérer ma demande également de te voir rejoindre ton lit tout blanc dans ta chambre toute blanche dans ta maison toute blanche dans ta vie toute grise, mais tu préfères attaquer, mentionner le préservatif, comme si j'étais une dangereuse bestiole. Shane secoue la tête. Soit c'est pour signifier qu'il n'a pas envie de se glisser dans une lutte armée - et le pauvre, je le comprends -, soit c'est pour t'envoyer bouler. Je croise les doigts pour la seconde, qu'on se mette à deux même si c'est déloyal pour dépecer ce qu'il reste de ton honneur en ville après les fameuses critiques que tu m'as mentionné. J'ai été faire ma recherche, et j'ai passé un fabuleux quart d'heure. Accusations de mauvaises pratiques, allusions à du harcèlement sexuel, suspicions de drogues échangées sous le coude, non, vraiment, c'était absolument fantastique. Ça aurait presque pu sauver ma semaine, si seulement tu n'avais pas décidé de me poursuivre dans mon sommeil ou dans ce putain de club. Tu ne sortais jamais en club, et je me maudissais d'avoir noté ce détail. Me maudissais de tout un tas de choses, d'ailleurs, te concernant ; mais tu prends la fuite, et je te regarde t'éloigner. "Je suis désolé. Une autre fois peut-être." Shane hausse ses épaules, me laisse partir.

Je fends la foule jusqu'à te retrouver, avec ta démarche fière, ta foutue façon de dresser le menton. Tellement orgueilleux, tellement fier d'avoir les plumes impeccables, que tu ne peux pas tout à fait te soucier de ce qui t'entoure. Mes paumes se plaquent contre ton dos, mes doigts attrapent une épaule, te font pivoter. Mes yeux qui brillent croisent les tiens. "Rappelle-toi que c'est toi qui as voulu jouer avec moi, Sutherland. Tu as joui, et moi je joue." Mots susurrés le long de tes lèvres, à quelques millimètres de t'embrasser furieusement, mais non, je ne t'accorderais pas ce plaisir, pas alors que tu me donnes envie d'exploser en plein vol. Ma main part en une rapide gifle sur ta joue droite, claquement qui résonne quelques secondes, entre deux musiques, mais qui ne te laissera sans doute aucune trace. Je suis un pro du spectacle, showman fantasque, je sais comment ne pas blesser mais faire imploser. Je me détache de toi, rapide coup d'épaule, tu te retournes et tu dois voir sur mes joues rouler de grosses larmes. Je ne suis pas à bout de mon spectacle. Je rejoins mon canapé, on me regarde monter, deux inconnues se précipitent pour remplacer la rampe des escaliers, je les accueille d'un sourire désespéré en parlant fort, suffisamment fort pour que tous tes collègues m'entendent clairement. "Je lui ai juste parlé des avis... De sa clinique... J'ai une amie qui a perdu complètement l'usage d'un oeil suite à un raté... Mais non, il s'est moqué de mon accent, a dit que j'étais ridicule et..." Je fais semblant de m'effondrer sur la banquette, Felix un peu mal à l'aise qui se tient à l'écart. Ma voix un peu plus forte dans le dernier sanglot forcé. "Et je croyais qu'on pouvait en parler depuis qu'on couche ensemble..." Tes collègues me dévisagent, les yeux écarquillés, se mettent à chuchoter et je suis obligé de me tourner pour ne pas qu'ils puissent voir la fin des larmes de crocodile, mes joues redevenant déserts arides.

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#  Cheers m*therf*cker ! [Corash #2] EmptyDim 2 Avr - 0:01
Mon verre n’atteint jamais le plateau en aluminium du bar, mon corps pivote à quatre vingt dix degrés pour se retrouver nez à nez avec toi. Tu es beaucoup moins attrayant que le cocktail que j’imaginais dans mon verre. Tes boucles brunes ne me font plus aucun effet, ni tes lèvres sculptées, ni ton regard assassin. Je cligne des yeux pour faire disparaître tout ce qui fait de toi mon principal cauchemar. Tu es de tous mes rêves, de toutes mes douches aussi même si je préférerais me couper moi-même la langue avec un scapel plutôt que de l’admettre. Ta langue pique une nouvelle fois mon ego, me balance une nouvelle malédiction dont j’ai commencé à me faire un collier. Mais je ne comprends que trop tard les promesses que tu glisses à mon oreille. Ça me percute en même temps que ta main sur ma joue. Ça ne me fait pas mal et c’est bien ça le problème. C’est à ce moment que je comprends que je suis coincé dans le Delavega show. Ta gifle ne fait pas mal mais elle fait du bruit, suffisamment pour attirer l’attention des danseurs autour de nous, malgré la musique électro qui continue de faire grésiller les enceintes du club sous les vrombissements des basses.

Je dois reconnaître que tu as le sens du spectacle, même les larmes ont l’air vrai. Impossible de réagir sans passer pour un connard, je suis piégé dans ton jeu et ça ne valait même plus l’orgasme que tu m’as offert. Quand je pense que tu ne peux pas aller plus loin, tu te mets à parler des avis sur la clinique et c’est bas, très bas. Même pour un enfoiré dans ton genre qui ne supporte pas le rejet. Mais le clou du spectacle n’est pas encore arrivé. A travers les larmes, je peux voir l’ombre d’un sourire et tu le fais. Tu le fais, bordel de merde. Tu balances notre fausse liaison et tous les regards se braquent sur moi. Mes collègues, mes soi- disant amis qui ne manqueront pas de répandre la nouvelle dès demain matin. La brune qui attendait mon retour déserte sa place et part à la recherche d’une nouvelle proie. Je hoche doucement la tête, refuse de me laisser humilier par un merdeux vulgaire qui vit pour l’attention des autres. Alors je relève le menton, toise le monde autours de moi comme si j'assumai pleinement mon orientation sexuelle. Même si je ne suis pas gay, même si c’est toi et seulement toi qui m fait perdre la raison.

Le regard fier, je rejoins ma table, récupère ma veste abandonnée sur l’accoudoir. Les conversations reprennent, tous mes potes regardent ailleurs, craignant l’orage de grêle qui menace de péter au moindre mot de travers. Mais je ne te laisserai pas l’emporter aussi facilement. C’est à mon tour de te maudire et de faire de tes nuits un enfer. Avant de partir, je m'arrête en face de toi, me penche par-dessus le blondinet qui me regarde avec pitié, attisant encore plus les flammes qui ravagent tout à l’intérieur. Mes mains contre le dossier, de chaque côté de ta tête, je te murmure mes derniers mots de la soirée.

Tu devrais porter ton masque noir en dentelle en permanence, ça empêcherait le monde de voir à quel point t’es dégueulasse Cora.

Je me redresse, ne cherche pas à savoir si tu as compris la référence, ne cherche pas à capter ton regard. Je quitte cette boîte qui me donne envie de gerber tous les shots avalés, ces faux sourires d’hypocrites et ses seins en plastique qui ne feraient pas bander un puceau. Je quitte cette foutue soirée que j’aurai dû esquiver comme prévu, longe les trottoirs pour me vider la tête et décuver avant d’appeler un taxi. La seule chose qui me réconforte c’est que maintenant tu sais, tu aussi. Où tu le comprendras quand tu seras de nouveau sobre.

@Corazón Delavega
Corazón Delavega
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Corazón Delavega
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#  Cheers m*therf*cker ! [Corash #2] EmptyDim 2 Avr - 0:23
Le sang qui bat furieusement dans les tempes, pour la première fois depuis le début de mes jours l'impression d'avoir atteint les deux extrêmes, l'apogée des larmes de crocodile, l'apogée de l'alcool, l'apogée de tous mes sens qui seraient anesthésiés, et en même temps les abysses les plus profondes, parce que la claque était calculée, que tu as pu sentir que je n'avais pas la moindre volonté de te blesser physiquement, que je voulais juste t'attirer de la gêne au gré des regards de chacun. Te taxer de raciste était peut-être de trop. Révéler au monde entier que tu avais pris plaisir à te glisser entre mes lèvres était sans aucun doute une trahison affreuse. Mais tu m'avais poussé à bout, et je n'avais aucune excuse à te présenter, rien d'autre que ce regard distant, froid. Nous voilà repartis à zéro. Dans cette salle souterraine qui se faisait le décor de quelques cauchemars aussi. Quand je m'imaginais sous la table, tes doigts crispés dans mes cheveux comme ils l'avaient été sur ta terrasse. Quand ta saveur entière venait me nimber la langue. Et putain, je me détestais d'avoir aimé ça. D'avoir pris plaisir à t'emmener dans des endroits secrets, à me plier à tes moindres volontés, à rire quand tu avais pris le volant, à me dire que je t'avais déjà croisé. Le mystère était clos, tu étais si infâme, si déterminé à me nuire que tout me laissait croire que les dés avaient été jetés en mon absence. Tu avais décidé que je serais bien pour un orgasme unique. Un jouet pris et déshabillé, puis directement jeté. Comme un vulgaire mouchoir, comme la chaussette d'un adolescent. Et puis ce soir, quand j'avais presque tout fait pour t'ignorer, tu avais tendu ton verre pour me narguer, puis ta langue dans l'oreille d'un amant, puis tes lèvres pour m'insulter. Mêmes lèvres qui se trouvent au-dessus de ta veste pliée quand tu te prépares à te casser. Me glisse quelques mots, et dios mio, ce qu'ils font mal. Je ne devrais pas te laisser m'atteindre de la sorte. J'aurais pu me lever, te gifler pour de vrai cette fois. Mais je reste figé. Parce que je sais que je t'ai fait du mal. Que j'ai voulu, très fort, te faire du mal. Et que c'est dégueulasse. Parce que je n'aime pas qu'on me déteste. Il y a déjà si peu de gens pour m'aimer réellement, je ne peux pas m'attirer des foudres haineuses en plus du reste.

Alors je te laisse t'échapper dans une dernière syllabe, me redresse, comprend brusquement. Masque de dentelle noire. Celui que j'avais volé à Coco pour la soirée d'une aristocrate. L'odeur me revient. Le goût aussi. La nuit entière, et puis l'aube qui avait déposé quelques rayons sur nos dernières courbures agitées. Je suis immobilisé quelques secondes. Figé dans les airs. Et puis je m'échappe du bruit, m'échappe de la foule, dépasse quelques onomatopées déçues. Je vais vite, à peu près aussi vite que lorsque mes pas mangeaient le sol pour t'attraper après la terrasse, chez toi ou dans le club, la scène familière qui s'était reproduite deux fois. Et puis je te vois au loin, à marcher, les poings dans les poches, sans doute prêts à les exploser. Je te rattrape en peu de temps. "Alors c'était toi, le type au masque." Ce foutu type qui m'avait empêché de dormir convenablement, me faisant jouir et m'agaçant chaque nuit. Tu t'étais amusé à faire ça aussi, ces derniers jours, alors j'aurais dû le deviner. Mais non. Et puis ce foutu type, je te le balance au nez en te doublant, marchant à reculons, peinant à trouver tes yeux. "Putain de merde, Ash, tu peux pas m'en vouloir. T'as pas le droit." Parce que c'est douloureux, comme sensation, parce que ça m'emmerde aussi. "Tu as vu ce que tu as balancé sur la terrasse ce soir ? Tu as vu la façon dont tu m'as fait partir de chez toi cette nuit ? Pourquoi tu m'as fait un signe ce soir et surtout putain pourquoi avec ou sans masque tu t'amuses à m'emmerder jusque dans la nuit ?" T'accélères le pas, je fais de même en arrière, frémis doucement quand mon épaule percute violemment un lampadaire, le poignet qui attrape ma clavicule, mais je continue, déterminé à ne pas te laisser tout détruire. Et puis ma main libre se pose sur ton torse quand je ralentis. Je trouve enfin tes yeux, et ils font peur, ils font mal. "Pourquoi tu m'as pas dit que tu m'avais reconnu ? Pourquoi tu me détestes, Ash, bordel ?" Je secoue la tête. J'ai pas l'habitude de demander ça, parce que d'ordinaire les gens font semblant de m'aimer. Felix a sans doute raison. Pas de proches à Los Angeles pour Miguel Delavega. "Tu me hais depuis que je t'ai parlé dans le sous-sol. Je t'ai montré les endroits les plus chouettes de la ville, tu m'as fait croire vaguement que c'était sympa, mais c'était juste une façon de jouir, et c'est dégueulasse, merde." Mon torse se gonfle d'air, mon ton bien plus doux que je ne le voudrais depuis que je t'ai rattrapé, comme si lui voulait apaiser les choses. "Tu te rends compte de comment je me suis senti ? Putain, Ash, tu me dis que j'ai un truc, tu me fais des compliments, et l'instant d'après tu me traites comme une de tes nanas, est-ce que tu te rends compte à quel point ça fait mal ? Me dis pas que tu t'en fous, je sais que c'est faux, cabrón, parce que t'es pas aussi con que tu veux qu'on le pense." Les doigts qui pianotent sur ma clavicule, chassant la douleur, l'autre main qui a quitté ton torse pour revenir le long de mon corps, mes yeux que j'imagine fractionnés en mille univers, de la pitié à la supplique, de la colère à la tristesse, curieux cocktail dégoulinant uniquement dû aux fatigues accumulées, et à toutes ces batailles incessantes. "Est-ce qu'on peut arrêter de se battre, s'il te plaît ? Tu m'as fait mal, je t'ai fait mal, un peu trop fort sans doute, mais est-ce qu'on peut se comporter comme des adultes pour une fois ? Por favor." Une main tendue, attendant que tu la serres, parce qu'elle connaît les frictions de ta paume. Je sais que tu vas refuser, m'envoyer bouler, m'insulter d'un million de noms différents. Je sais tout ça, mais au moins j'aurais essayé.

@Ash Sutherland
Ash Sutherland
Drop in the ocean
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Ash Sutherland
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#  Cheers m*therf*cker ! [Corash #2] EmptyDim 2 Avr - 10:50
Je marche et mes pas pèsent lourd contre le bitume. Ma respiration n’est pas dans un meilleur état, à croire que ça t’amuse de déclencher ses crises d’angoisse que je croyais loin derrière moi, à chaque fois qu’on a le malheur de se croiser. Mes doigts se serrent et se desserrent dans une danse infernale, bien à l'abri des regards indiscrets. Les rues sont plutôt calmes pour le moment, accalmie éphémère avant que tous les fêtards ne quittent les différents club du quartier pour rentrer chez eux ou dans la première chambre qui accuellera leur corps fatigué. Demain sera une longue journée, cette nuit est la dernière pour que je puisse profiter du calme que j’avais réussi à instaurer dans ma vie. En une soirée, tu as mis le feu à tout ce que j’avais construit jusque là. Sourire aux lèvres, une allumette entre les doigts, ton sourire victorieux me hante et met à mal le peu de patience qu’il me restait. J’espère que les mots glissés avant de partir l’auront fait fondre comme la cire d’une bougie oubliée sur une table. Parce que j’aimerai me convaincre que c’est ce que tu es, un truc que j’aurai oublié dans un coin, un objet sans importance que je me fous de heurter. La vérité c’est qu’en ce moment, je me sens bien plus dégueulasse que toi pour tout que j’ai pu te dire et faire.

Un soupir de fatigue passe entre mes lèvres et ta voix résonne par-dessus mon épaule. Il y aura donc un troisième round ce soir. L’image de mon lit s’éloigne et je me force à redresser les épaules, je ne te laisserai pas voir ma lassitude, je ne te laisserai pas en faire une arme pour m’achever. Tu es déjà bien trop équipé à mon goût. Tu te plantes devant moi, avance à reculons sans que je ralentisse le rythme. J’ai peur de ce qui pourrait sortir de ma bouche si tu me laisse l’occasion d’en placer une. Alors je garde mon regard fixe devant moi, empêche la moindre émotion de modifier mes traits et continue d'avancer comme si tu n’existais pas. Tu finira pas te lasser, par m’insulter en espagnol avant de disparaître dans la nuit. Comme à chaque fois. Peut-être que j’aurais même le droit à un nouveau spectacle, son et lumière pour une humiliation recouvert de paillettes. Ou à une malédiction puisque ça semble être ta grande spécialité. Tu arrives à capter mon regard et ma gorge se serre douloureusement. Tu ne me laisses aucun répit, m’assaille de questions jusqu’à ce qu’on se retrouve tous les deux immobiles au milieu de la rue. Quelques fêtards éméchés nous regardent en riant depuis l’autre côté de la rue, n’ayant rien loupé de ta confrontation avec le lampadaire. Carambolage qui n’a en rien affecté ton interrogatoire.

Une colère sourde et froide continue de gronder dans ma poitrine. Tu imposes ton rythme et quand tu tends la main, je n’hésite pas avant de la saisir et de te tirer à moi. Nez contre nez, je ne contrôle plus les ondes qui déferlent de mes paumes, le maelstrom que tu arrives à provoquer dans ma tête. Je rapproche encore mon visage du tien, te percute avec mon haleine aromatisée à la tequila.

C’est quoi ton problème Cora ? Ça te fait chier que je ne fasse pas partie de ta cours de moutons qui acclame le moindre de tes pas ? Que je ne voue pas un culte à tout ce que tu touches ? C’est ça qui te fait chier ? C’est ça qui t'empêche de me laisser tranquille bordel ?

Mes sourcils se froncent, accentuant la ride qui divise mon front en deux. Mon pied s’avance jusqu’à ce que le bout de ma chaussure percute le bout de ta basket. Tu es bien la seule personne de la ville à pouvoir entrer dans le club de plus select de la cité des anges avec des sneakers aux pieds. Je devrais avoir l’habitude maintenant, tu fais ce que tu veux, mène tout ton monde du bout de tes ongles parfaitement manucurés.

Laisse-moi tranquille. On s’est assez fait de mal comme ça.

Je relache ta main, te contourne pour reprendre mon chemin. J’ai un goût d’inachevé sur la langue et je me persuade que c’est cette sensation qui stoppe mes pas et absolument pas ton air blessé qui me donne envie de faire de nouvelles conneries. Je fais demi-tour et reprends ma position face à toi. Pendant trois secondes, je reste devant toi, observe ton visage qui n’hésite jamais avant de provoquer le mien.

Je voulais pas te blesser. Pas avant ce soir du moins.

Je soupire, ferme les yeux quelques secondes pour démêler toutes les idées qui se mélangent dans mon cerveau.

Putain, je suis trop bourré pour avoir cette conversation avec toi. Tu veux savoir pourquoi je te déteste ? Parce que tu es libre, Cora. Tu fais ce que tu veux, quand tu veux. Tu parles fort, tu t'habilles comme un arc-en-ciel sans en avoir rien à foutre de ce qu’on va penser de toi. Tu fais de la musique, tu ouvres un salon de beauté, t’as zéro pression.

Je reprends ma respiration et avale ma salive, faisant danser ma pomme d’adam.

A chaque fois que t’ouvre la bouche que tu rappelles que tu es tout ce que je ne suis pas. C’était injuste de te le faire payer, j’en conviens mais c’est plus fort que moi. je ne peux pas te laisser approcher, je ne peux pas te laisser détruire tout ce que j’ai construit ces dix dernières années. Il faut que tu me détestes Cora, c’est mieux pour tout le monde.

Je passe une main dans mes cheveux, soupire et glisse une cigarette entre mes lèvres pour retrouver de la contenance. J’aspire la fumée avant d’arracher le cylindre à mes lippes, tube incandescent entre mon pouce et mon index.

T’as foutu un sacré bordel ce soir… Au moins maintenant, je sais comment occuper le reste de mes vacances. Ça va me perdre le reste de la semaine pour remettre de l’ordre dans le bazar que tu viens de foutre dans ma vie.

Un rire s’échappe avant que je puisse penser à la retenir.

Bien joué le coming out devant mes collègues. Je vais devoir doubler mes rendez-vous pour leur faire oublier ta petite scène. Par contre, pas cool la rumeur de raté sur la clinique. Que tu veuilles m’humilier, c’est ok mais ne touche pas à mon taf.

Je te pointe du bout de ma cigarette et avance mon autre main pour attraper ta tienne. Ma colère s’envole en même temps que la fumée autour de mon corps. Je me sens vide. Perdu et vide. Ma voix n’est plus qu’un souffle dans la nuit.

On arrête de se battre. Et Cora… Je suis désolé pour l’autre soir.

Tu as fait l’effort de me courir après et d’essayer de me comprendre alors je te dois au moins des excuses. Je peux compter sur les doigts de la main le nombre de fois où j’ai présenté mes excuses, encore une fois tu me pousses dans mes retranchements. Mais peut-être que cette fois, c’est une bonne chose.


@Corazón Delavega
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#  Cheers m*therf*cker ! [Corash #2] EmptyLun 3 Avr - 14:34
La tempête souffle dans les rues de la ville, transforme chaque avenue en une scène de guerre, et nous en sommes les deux camps, l'un contre l'autre, combat rapproché puisque ma main sur ton torse a laissé une empreinte brûlante sur ma paume. Et tes mots ressemblent justement à des torpilles qui viennent dévaster mon torse, mon visage, laissant un impact fumant encore sur mon corps, et j'hésite pendant quelques secondes à rester, à endurer tout le reste. Tu me détestes, tu le reconnais. J'aurais presque préféré que tu partes sans rien me dire. Je ne dois pas m'approcher. J'ai un pouvoir de destruction terrible sur toi, sur ce que tu as construit, sur ce que tu es. C'était ça, le truc. C'est la destruction. J'ai toujours aimé danser sur les cendres, me déhancher sur une montagne d'os brisés. J'avais abattu un empire de lessive, l'héritage de plusieurs générations, juste pour pouvoir ouvrir mon propre salon de beauté, juste pour pouvoir sortir un album unique reprenant les jurons que mes grands-parents et leurs propres parents auraient maudits, avant de venir me tirer les oreilles. J'avais détruit aussi toutes mes soirées, pas mal de mes avenirs, puisqu'il était impossible pour moi désormais de pouvoir finir une nuit seul, de pouvoir finir une nuit sobre, j'avais besoin de tous les fantasmes, de tous les songes colorés et délirants. C'était une situation compliquée, que celle que je m'étais imposée. Celle-là même qui nous mettait l'un face à l'autre, la fureur brillant derrière chaque iris, moi maître d'une armée de soldats multicolores et aux senteurs d'herbes fantasmagoriques, toi suivis de toute ta cour aux lèvres pincées, aux costumes impeccables, aux odeurs d'argent si prégnantes qu'elles feraient se sentir pauvre le plus riche homme d'affaires du continent. Bataille d'égos, guerre d'orgueil, et pour la première fois de ma vie, je n'arrivais pas à savoir qui gagnerait, quelle issue serait la moins fatale. Si je l'emportais, tu me détestais, et je perdais. Si tu gagnais, tu t'enfuyais, je venais à te haïr, et la défaite m'était tout de même assurée. Pourquoi est-ce qu'il était si difficile de lire dans ta tête, viejo ? Pourquoi est-ce que j'avais tout ce mal à te faire comprendre que je n'étais pas juste ce miroir irisé de reflets arc-en-ciels qui te faisait tant horreur ? Tout se déliait sous ta langue, et chaque mot me semblait être une balle d'argent venant transpercer mon triste costume de loup-garou, animal sauvage ayant bondi de trottoir en trottoir sans réfléchir pour retrouver sa proie du moment, la cerner de mots et d'incompréhensions, de fureurs et de déceptions, pour essayer d'enfin tirer le fin mot de cette histoire sordide.

Je me rappelais parfaitement de notre première nuit ensemble. De la valse des masques, quand j'étais entré, seul comme je ne l'avais jamais été dans une des soirées les plus mondaines de Los Angeles. Sur une tribune, les violoncelles jouaient avec les saxophones dans un mélange détonant de jazz et de classique, et partout autour de moi sur les parfaits parquets cirés, les gens dansaient, souriaient, et mon masque faisait pâle figure, de sa dentelle noire fondue qui me cachait le visage entier si ce n'était pour ma bouche et ma mâchoire, dévoilées uniquement pour les appâts de corps et les affres d'une luxure délicieuse et sanctifiante. Il était étrange que je ressente ce sentiment de chute, cette émotion qui me faisait croire - prendre conscience, plutôt - que j'étais devenu mortel parmi les mortels. Aucun autel ne me serait dressé ce soir, le long des instruments à cordes et des cuivres. Aucun regard de dévotion suprême, aucune petite mort ultime, c'était l'ennui le plus assassin et pourtant l'amusement dingue, puisque je pouvais esquisser le moindre pas sans jamais être reconnu. Chemise de velours noir satiné, pantalon assortie, rayé de très fins traits blancs, j'avais eu du mal à me faire à ces semelles trop plates qui résonnaient moins sur les sols, me faisaient moins remarquer ; et puis je m'étais fondu dans la masse, avait dégusté les meilleurs champagnes, m'étais régalé des plus beaux plats de vins, félicitant le traiteur d'une voix qui ne me ressemblait pas. Je n'étais pas fait pour cet univers là, trop chic, trop guindé, dans lequel même les danses étaient orchestrées, fignolées au moindre détail près, au moindre pli du genou, à la moindre vibration des doigts posés dans le bas du dos. J'étouffais, alors j'étais sorti retrouver l'air pur, pour mieux m'enfumer de ces vapeurs qui m'accompagnaient toujours. Ce soir-là, il n'y en avait aucune dans mes poches, et je m'étais maudit d'oublier ma veste au pressing. Alors je m'étais juste appuyé sur la rambarde, bien avant de m'asseoir dessus, les moulures du marbre faisant rouler la chair de mes cuisses avant que je ne sois confortablement installé, les pieds dans le vide, les trois étages sous mes pieds qui ne m'effrayaient pas le moins du monde puisque je savais que mes bonnes étoiles veillaient sur moi. Et j'avais attendu, les avait fixés, ces foutues étoiles. Attendant je ne sais pas trop quoi, d'ailleurs, sans doute un signe qu'elles étaient bien là, une invitation à rentrer, une flèche qui se serait dessinée entre trois constellations pour m'indiquer la route vers la sortie. Mais je m'étais retrouvé surpris d'un soupir à côté de moi, d'une discussion tout ce qu'il y a de moins formelle, tu avais à la fin de la soirée de l'alcool en bouche et moi aussi, puis il y avait eu la valse des corps, dans le décor, et la suite ne méritait pas d'être mentionnée tout de suite, puisque la luxure n'était nulle part dans cette rue fouettée par le vent et par les maux.

Pourtant, ton ton s'était apaisé. Je m'étais senti... Un peu plus à l'aise. Un peu moins envieux de nous fracasser à deux contre ce lampadaire, douleur vivace toujours dans mon épaule. Et puis il y avait ce sentiment encore plus douloureux, semblable à du pétrole dans lequel, oiseau pas si immaculé que ça finalement, je me serais enlisé. La respiration qui devient un peu plus courte, le supplice extrême, à maudire les êtres humains et leur tendance à la pollution, alors que je suis le seul responsable. Puisque j'avais parlé trop fort, ce soir, trop fort et sans trop réfléchir. Que je t'avais dénoncé à tes collègues. Que j'avais évoqué ta soudaine passion pour les courbes masculines, pour les chairs viriles. "Je suis vraiment désolé d'avoir balancé ça devant tes collègues." Je n'ose pas bouger, pas fumer, alors que je me prends l'odeur de ton tabac, portée par les vents qui s'apaisent. J'aurais détesté qu'on me fasse ce que je t'ai fait subir ce soir. J'aurais détesté y assister même sans être concerné, c'était l'un des actes les plus lâches et les plus violents que j'aurais pu t'imposer. Surtout que tu n'aimais pas vraiment les hommes, pas vrai ? Tu n'aimais que ceux qui avaient un truc. Et même eux n'avaient droit à tes grâces que le temps d'une nuit unique. Pas plus, tu me l'avais bien fait comprendre. Ta voix s'est arrimée à la mienne en même temps que nos excuses, en même temps que nos mains, et je n'arrive pas à lâcher tes doigts, ils restent suspendus, noués aux miens pendant de longues secondes dans le vide, alors que les types d'en face deviennent muets, ou se sont évaporés, sans que je parvienne réellement à le savoir, puisque je ne parviens à regarder que toi. Les flammes et les glaciers se sont un peu apaisés. Il faut profiter de l'accalmie, sans doute. Et de tes excuses, qui doivent être suffisamment rares pour être soulignées ; comme les miennes, espèces transparentes qui se fondent dans le paysage et ne ressortent leurs plus belles couleurs qu'une fois tous les trois mille ans. "Est-ce qu'on peut essayer de fonctionner ensemble, Ash ? Je te parle pas de coucher, de relation, de quoi que ce soit." Je me frotte la nuque, m'allume finalement un joint finement roulé qui se trouvait là, dans mes poches, comme une relique perdue dans des vestiges d'une civilisation très ancienne, très colorée, très artistique, très rancunière aussi, mais pleine de doutes ; c'était sans doute ça qui avait causé leur perte, l'effondrement de toutes les belles bâtisses et de toutes les grandes certitudes. "J'arrive plus à dormir depuis l'autre soir." Aveu soufflé du bout des lèvres une nouvelle fois, parce que j'aurais peur que t'aimes trop ces confessions, et que je peux pas t'y habituer. "C'est pas une question de dépendance à ta..." Le mot se perd dans les airs, dans un fin sourire. "C'est juste que t'es là tout le temps, sans ton masque maintenant, que j'arrive pas à piger pourquoi tu me fais cet effet-là et que je pense que j'arriverais pas à être tranquille tant que je l'aurais pas compris." Mes doigts relâchent les tiens pour se glisser dans mes cheveux, reprendre la marche ; mais à ton allure, parce que curieusement, ce soir, j'ai décidé d'être un peu plus adaptable.

@Ash Sutherland
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