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 is this our farewell? (roxy)

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#  is this our farewell? (roxy) EmptyLun 13 Avr - 23:44

Is this our farewell ?
Je suis tendu comme jamais. J’ai fait ce que j’ai pu, avec les moyens du bord. Je n’ai plus de chemise parce que je m’en suis servi comme bandage. Heureusement, j’avais du rechange dans la voiture et j’ai mis un vieux t-shirt en arrivant à l’hôpital. Depuis, je fais les cents pas, j’attends qu’on m’annonce une bonne nouvelle à son sujet. Je suis si nerveux que j’en fais tomber mon téléphone, que je ramasse en tremblant. J’ai envoyé un message à Casey pour lui annoncer la nouvelle. Sa sœur est plongée dans le coma depuis que je suis arrivé sur les lieux. Je suis incapable de contacter qui que ce soit d’autre, parce que je suis au bord du précipice. Je m’en veux. J’aurais dû l’empêcher d’y aller. Le sort s’acharne avant notre mariage, et je me fiche de si nous devons l’annuler, mais je veux qu’elle vive. Elle a perdu beaucoup de sang, et j’espère qu’ils ont suffisamment de poches. Je sais d’ores et déjà que je ne suis pas compatible comme donneur. Mon poing se serre, je tente de me contrôler comme je peux. Une infirmière arrive, elle m’annonce que je ferais mieux de m’asseoir, que ça va être long. Mais j’en suis incapable. Je la questionne. « Rassurez-moi, elle est en vie ? » Son visage s’assombrit. « Elle s’accroche, mais on n’a pas pu sauver votre enfant, je suis désolé... » De quoi parle-t-elle ? S’addresse-t-elle à la mauvaise personne ? « Excusez-moi, je crois que vous faites erreur, ma femme est Roxane Lennox, elle est arrivée en urgence de… » Elle me coupe : « Je vous parle bien d’elle monsieur Ellis… Vous ne saviez pas qu’elle attendait un enfant ? » J’ai l’impression d’étouffer. Un enfant ? J’en ai le souffle coupé et l’émotion me ravage à nouveau le visage. « Elle-elle était enceinte ? » L’infirmière acquiesce : « De 4 semaines, je suis vraiment désolée de vous l’apprendre comme ça. On va tout faire pour que votre femme s’en sorte. » J’accusais le coup. Je m’adossai alors contre le mur derrière moi, et je me laissais tomber au sol, laissant les larmes couler le long de mes joues, sentiment bien trop familier pour moi ces derniers temps. Le savait-elle ? Comment allai-je lui annoncer que le petit être qui grandissait dans son ventre n’était plus ? Moi qui n’étais pas croyant, je me retrouvais à prier le ciel pour que Roxy vive. La perte d’un embryon, je pouvais l’encaisser, la perte de la femme de ma vie, j’en étais incapable. Casey finit par me rejoindre, puis Ollie et Cameron mais l’attente fut longue, bien trop longue, si bien qu’on pria toute personne de rentrer chez eux, sauf le mari – que je n’étais pas encore. Ca devait être frustrant pour eux, mais je leur promis de les tenir au courant. J’étais épuisé, sans force, complètement déboussolé sans elle. Je venais de réaliser ce qu’elle avait dû ressentir en 2016 quand on m’avait retrouvé presque mort au fond d’une crevasse, ou plus récemment, alors qu’elle avait dû retirer la balle de mon dos. Je ne pouvais la perdre. Toutes les heures qui défilaient me voyaient interroger les infirmières qui commençaient à en avoir assez. « Monsieur Ellis, s’il vous plait, essayez de vous occuper, elle est toujours en salle d’opération. Sinon je vais finir par vous demander de partir, FBI ou non. » Je devenais fou. Alors que le soleil allait presque se lever, on me tapota sur l’épaule. Un chirurgien. Je me relevais droit comme un i, sans dire mot, attendant la sentence. « Votre femme a été opérée avec succès. Ses constantes sont faibles mais stables. Toutefois, du au trauma à la tête, elle est dans le coma. Je ne peux vous affirmer qu’elle se réveillera. On va la placer en chambre. On a fait tout ce qu’on a pu. » J’acquiesçai, je ne voyais pas quoi dire. Une fois dans la chambre, je vérifiais l’hygiène des lieux, rangeait la pièce à ma convenance, et quand on me laissa enfin avec elle, je pris ses mains dans les miennes, me laissant aller comme jamais, pleurant à grosses larmes. « Je suis tellement désolé mon amour. » Il me semblait que je ne pouvais plus m’arrêter. « Je t’en supplie, ne me laisse pas. Je ne sais pas si tu m’entends, mais j’ai besoin de toi. » J’ai envie de tout lâcher. D’envoyer paitre le FBI, de rester à ses côtés ad vitam aeternam, jusqu’à ce que mort s’en suive.
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#  is this our farewell? (roxy) EmptyMar 14 Avr - 15:03

is this our farewell ?
Ce qu'on voyait dans les films sur la mort, l'au delà et l'avant n'était qu'un tissu de mensonges. Notre âme n'allait pas rendre visite à nos proches pour les voir pleurer sur notre sort, et personne ne nous disait de penser à toutes les choses bien ou pas qu'on avait réalisé tout au long de notre vie. Les rétrospectives sur moi-même n'arrivaient qu'au cinéma, dans la vraie vie, il n'y avait qu'un long combat acharné pour la vie, qu'une lutte sans merci pour réussir à retrouver le chemin vers la lumière. Evidemment, a aucun moment je n'avais vu de tunnel ou de main tendue, ni même de voix qui me poussait à me dépasser pour garder un rythme cardiaque qui me ferait revenir à la vie. J'étais seule, il n'y avait que moi et une obscurité glaçante. Je ne savais pas ce qui se passait autour de moi et je n'avais sentie personne me toucher, me transporter ni même m'ouvrir la moitié du ventre pour éviter que je ne me vide totalement de mon sang. J'étais là sans être là, mon cœur battait mais sans réel but et sans alimenter mon cerveau qui était en off total. J'avais feinté l'arrêt cardiaque sur la table d'opération mais sans savoir pourquoi ni comment, j'étais tout de même revenue, faiblement, mais revenue quand même. Lorsque j'avais signé au FBI, j'avais toujours su que ma vie serait menacée, que chaque mission pouvait être la dernière. Cela dit, je n'avais jamais eu peur de mourir, jamais avant aujourd'hui, avant de me retrouver au sol devant Rivera en tentant de prier pour ma vie alors que je n'étais pas croyante. S'en était presque ridicule mais dans l'adversité, on faisait parfois des choses étranges. Je n'étais pas apte à penser ou à ressentir quoi que ce soit, j'étais dans un coma si profond que les médecins avaient du préciser à mon fiancé que mon réveil n'était pas certain, que l'espoir était permis car il l'est toujours, mais rien n'était assuré. Je n'avais pas envie de laisser Blake tout seul, je le connaissais assez pour savoir qu'il ne pourrait pas surmonter ma perte. Il avait beau être fort, parfois froid et dur, il n'en restait pas moins un humain, un homme amoureux, autant que je l'étais de lui d'ailleurs, et prêt à tout pour ne pas perdre la seule et unique personne avec qui il voulait partager le reste de sa vie. Malgré les épreuves des derniers mois, notre couple était plus fort que jamais et il était hors de question que cette mission ne nous sépare. J'allais me battre autant que je le pouvais pour revenir auprès de lui et de ma famille. Il était inenvisageable que je ne revois pas Casey, Oliana, Cameron, Shiloh, Elio... Toutes ces personnes qui avaient un jour eu un impact positif dans ma vie. « Le pauvre... Il me fait mal au cœur. » lançait une infirmière à sa collègue, dans le couloir alors qu'elles avaient une vue sur Blake qui ne me lâchait pas. Personne ne savait combien de temps mon coma allait durer, pas même les meilleurs médecins de l'hôpital. On disait souvent qu'en parlant à la personne, cela pouvait provoquer des réactions et parfois même un réveil... C'était bien sur utopique, on entendant pas vraiment ce qu'on nous confiait et ces discussions à sens unique faisait souvent plus de bien au visiteur qu'au patient. Malgré tout, savoir que mes proches ne quittaient pas mon chevet était en quelque sorte réconfortant, puisque malgré tout j'étais encore là, quelque part... Pas si loin d'eux.
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#  is this our farewell? (roxy) EmptyMar 14 Avr - 22:28

Is this our farewell ?
La perte de l’être le plus cher est insoutenable. C’est un sentiment que je n’ai jamais expérimenté auparavant. Pas même lorsque j’ai perdu mes coéquipiers. Là, c’est viscéral. Ca me prend aux tripes et pourtant Roxy n’est pas encore dans l’au-delà, elle se bat pour sa vie, comme elle l’a toujours fait, telle une lionne infatigable. Pourtant, mon monde s’est écroulé. Envisager de la perdre, c’est une sentence que je ne supporterais pas. On pourrait tout m’infliger, je résisterais, je ne faiblirais pas. En revanche, le décès de ma fiancée me plongerait dans les abysses. A la seconde où elle rendrait son dernier souffle, je cesserai d’exister. Elle est tout ce que j’ai de plus cher. L’attente est insupportable. Se demander si lundi matin alors qu’elle m’a laissé dans notre lit en me disant qu’elle serait de retour plus vite que je ne le pensais était la dernière fois que je l’avais vue en vie était comme recevoir un millier de lames dans mon cœur. J’étouffais, j’en voulais au monde entier, à notre métier, à moi pour l’avoir formée et l’avoir envoyée à l’abattoir. Je suis vidé de toute force, j’ai l’impression que le sort s’acharne, qu’on me punit pour être tombé amoureux. Je l’ai entrainée dans ma malédiction, et notre enfant avec. Mes larmes coulent sans s’arrêter, j’agonise. Là sur ma chaise inconfortable, trop loin d’elle, j’ai l’impression d’être inutile, de ne pas la mériter. Je remets tout en question. J’ai besoin d’elle comme on a besoin de respirer. Je sais que je ne devrais pas, mais je la bouge légèrement, pour me faire une maigre place à ses côtés, l’enlaçant comme je le fais lorsqu’elle dort chaque soir. Et je pleure, sans discontinuer. Elle manque à ma vie comme si je n’étais plus que néant et vide. Le bruit incessant de ses constantes, de son respirateur, m’empêche de fermer l’œil, mais je reste là contre elle, plus pour moi que pour lui venir en aide. Au petit matin, c’est l’aide-soignante qui me tire de là, j’ai dû m’assoupir quelques minutes. Elle me somme de quitter la chambre un instant, alors je descends me prendre un café, et je ne peux m’empêcher d’acheter des fleurs, pour égayer la chambre. Quand je reviens, un médecin m’attrape au vol m’annonçant qu’ils se donnent une semaine avant de la débrancher, car si elle ne répond pas aux signaux, il ne sert plus à rien de la maintenir en vie. Si moi je me considère loin d’être sensible, je pense que cet homme est abject, et je ne me contrôle pas. « Je vous préviens, vous débranchez ma femme dans une semaine, je vous promets que vous prendrez sa place sur ce lit. » Mon visage exprime tant de colère, de dégoût que l’homme prend mes menaces au sérieux, et tente de me justifier une quelconque procédure. « Vous êtes payés suffisamment chers pour que vous vous occupiez d’elle. Vous pouvez prévenir la police, mais je me rappellerais de vous laisser crever si l’occasion se présente. » Jamais je n’ai été aussi haineux, en proie à une détresse sans nom. S’ils souhaitent débrancher Roxy, j’achèterai un respirateur et la maintiendrait en vie moi-même. Ca ne faisait absolument pas sens, mais j’étais à bout, je ne supportais plus rien. Encore moins le manque d’humanité de mon propre boulot qui m’empêchait de prendre des jours de congés, sous prétexte que j’avais posé ceux du mariage et que j’avais été mis à pied suffisamment de temps pour me reposer. Aussi, quand Casey passa ce matin, je me rendis chez moi, où je m’effondrais pendant de longues minutes, avant de prendre une douche, de prendre des affaires, et revenir à l’hôpital. Au fur et à mesure que les jours passèrent, je ressemblais de plus en plus à un zombie. Je n’avais plus d’énergie, je pleurais comme si je coupais des oignons régulièrement, et je me vidais de toute raison de vivre. La chambre d’hôpital de ma fiancée était devenu mon lieu de vie – survie – mon bureau, tout. J’y passais le plus clair de mon temps, et il n’y avait aucune amélioration. Je mangeais peu, j’avais perdu tout appétit, toute raison d’être. La seule chose immuable, c’était mon amour pour Roxy, sans limite. Je m’évertuais à prendre soin d’elle, à lui nettoyer le visage, lui racontant mes journées, alors que j’étais convaincu qu’elle n’entendait rien. Je m’ouvrais à elle comme jamais je ne l’avais fait, et si elle me revenait, j’étais prêt à lui montrer tout ce que je ressentais sans plus jamais lui dissimuler le moindre de mes sentiments. Malgré mes menaces, les médecins avaient réitéré leur procédure, ils la débrancheraient dimanche, et j’en tremblais rien qu’à l’idée d’y être confronté.

ft. @Roxy Lennox   is this our farewell? (roxy) 348917934
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#  is this our farewell? (roxy) EmptyMar 14 Avr - 23:05

is this our farewell ?
J'avais d'abord cru que Blake et moi n'étions pas fait pour être ensemble, que nous avions un peu forcé le destin pour finalement nous trouver. Depuis quelques heures, je réalisais que je m'étais trompée sur toute la ligne. J'avais su qu'il était le seul et unique dès que nos regards s'étaient croisés à Quantico, dès qu'il avait posé sur moi ce sourire qui en disait long malgré son apparente froideur. Il me semblait même qu'en sentant ses mains sur moi, pour la première fois, j'avais su qu'aucun homme ne pourrait plus me toucher de la même façon. Pourquoi est ce que j'avais fait tout ce cheminement ? Parce qu'en perdant connaissance, la seule personne à qui j'avais pensé, c'était lui. Blake Ellis. L'homme que je devais et que j'allais épouser lorsque j'aurais enfin la force de revenir et de récupérer ma vie. Je ne pouvais pas abandonner mes proches, je ne pouvais pas l'abandonner, pas après tout ce qu'on avait vécu tous les deux. J'avais failli le perdre quelques années plus tôt et les heures d'attente pour savoir si il était encore en vie ou non avaient été les pires heures de mon existence. Il était inconcevable pour moi de perdre l'amour de ma vie, de laisser le FBI m'enlever tout ce qui comptait pour moi, tout ce qui me raccrochait à tenir le coup quand ça n'allait pas. La situation était aujourd'hui inversée et je savais, de là ou je me trouvais, que mon fiancé en voulait à notre employeur et aussi fort qu'il les respectait, il savait aussi qu'ils étaient les pires protecteurs de leurs propres agents. Triste réalité quand on y pensait. Le défenseur numéro 1 de notre pays était aussi le pire pour sa propre armée. C'était à se demander comment, la rebelle que j'étais, avait réussi à trouver sa place au cœur de ce système parfois répugnant. Tellement répugnant qu'ils n'avaient pas accepté que Blake prenne quelques jours pour rester près de moi. Non, un agent spécial n'avait pas le droit de pleurer sa fiancée, il n'avait le droit que de travailler à distance. Au fond, j'étais presque persuadée que ses supérieurs souhaitaient que je ne m'en sorte pas histoire de récupérer leur meilleur agent. Le fait que je partage sa vie avait toujours été dérangeant surtout au vu de mon caractère et de la façon dont je ne les respectais pas. Ce qu'ils n'avaient pas compris, c'était que même hiérarchiquement le respect se mérite, il ne vient pas sur un plateau surtout pas pour des gens avec qui je ne travaillais pas directement.

Dimanche 19 avril. « Monsieur Ellis, le docteur Charles voudrait vous parler... » L'infirmière était à la porte, un peu gênée elle ne regardait pas vraiment son interlocuteur ni même mon corps allongé sur ce lit depuis plus de 5 jours. Mes constantes étaient stables mais il n'y avait clairement aucune amélioration et c'était bien ça le problème. Mon corps récupérait trop lentement et personne ne savait si cérébralement, j'étais encore là. On disait souvent que l'envie de vivre peut tout changer, j'avais envie de vivre bordel mais j'avais besoin de temps pour réussir à me sortir de cette spirale infernale. Encore une fois, le médecin annonçait à Blake que si les choses ne s'amélioraient pas alors il n'y aurait plus d'espoir que je me réveille un jour. Il tentait de lui dire que me laisser ainsi était comme laisser un corps dans un état végétatif et que cela ne donnerait rien. Je ne savais pas si il avait raison ou si il avait juste besoin qu'on libère la chambre... Avec les nouvelles mesures budgétaires de l'hôpital, tout était possible. Je ne comptais pas les laisser gagner, Blake avait encore besoin de moi et nous n'avions pas encore vécu tout ce qu'on devait vivre tous les deux. Je sentais pour la première fois depuis longtemps -pour moi- sa main dans la mienne, sa main si chaude qu'elle aurait pu me donner des frissons. Doucement, je bougeais les doigts tentant de serrer sa main sans y parvenir par manque de force. Mes paupières étaient lourdes mais après quelques longues -très longues- minutes d'efforts, je les ouvrais enfin. J'étais de retour.

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#  is this our farewell? (roxy) EmptyMer 15 Avr - 20:09

Is this our farewell ?
Les jours s’étaient égrainés dans une lenteur que je n’avais jamais vécue auparavant. J’avais l’impression que la souffrance passait moins vite que le bonheur. J’étais dans un état pitoyable, je le savais. Je n’avais pas pris soin de moi, je m’étais délaissé totalement pour ne pas perdre une minute aux côtés de Roxy. Quand j’étais au travail, j’étais ailleurs. Une chance que je ne bossais pas sur des gros dossiers depuis l’échec de ma mission, mais j’étais incapable de me concentrer. Ma tête était à l’hôpital, je n’avais plus envie de rien, c’est à peine si je mangeais, et il m’était arrivé plusieurs fois de faire des chutes de tension liées à la fatigue. Je ne m’écoutais pas pour autant. Mes pensées étaient toutes dirigées vers elle, la femme de ma vie, dont le vide laissé par son esprit d’ordinaire si guilleret, me détruisait un peu plus chaque jour. Je n’étais bien qu’à côté de son corps, même dans une position inconfortable, j’avais besoin du contact avec elle, pour tenir bon, pour me rappeler qu’elle était encore en vie et qu’elle se battait pour me retrouver. Et comme d’habitude au petit matin, l’aide-soignante râlait, en disant que je la mettais en danger en me comportant de la sorte. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Je n’étais qu’une pâle version de moi-même. Je ne rentrais chez moi que pour me doucher, je n’avais plus dormi dans mon lit depuis une semaine. Incapable. Je n’en avais plus l’envie. J’étais las, fatigué, dépité de supporter une telle situation. Tout ce que je voulais, c’était qu’elle me revienne. Les seules personnes à qui je parlais étaient les membres de sa famille. J’avais fait exprès de laisser ma propre famille sur boite vocale. Je n’avais envie de voir ni de parler à personne. Roxy me manquait. Beaucoup trop. Je guettais le moindre fait, geste, bruit, mais rien.

Vint le dimanche. Date fatidique du dernier recours, que je ne comprenais pas. Comment certains pouvaient garder dans le coma un de leurs proches des années durant, tandis que moi, on voulait m’enlever la seule personne qui comptait à mes yeux ? L’infirmière m’informa de la venue du docteur, et je ne pris même pas la peine de me lever. Je serrais la main de Roxy comme si j’étais accroché à elle. Je le regardai alors d’un air dédaigneux. Je n’aimais pas cet homme, et j’avais envie de l’envoyer se faire foutre. A croire que Roxy commençait à influencer mon caractère d’ordinaire placide. « Docteur, avec tout le respect que je vous dois, ma position n’a pas changé. » C’était égoïste de vouloir la garder auprès de moi, surtout s’il avait raison et qu’elle était en état de mort cérébrale, mais je ne pouvais pas faire face à sa mort. J’étais préparé à tout, sauf à ça. « La notre non plus, il n’y a eu aucune amélioration, il n’y aura pas de miracle Mr Ellis. Je vous laisse lui dire au revoir, nous la débrancherons au petit matin. » Il ne me laissait pas le choix, et mes yeux s’embuèrent de nouveau, et je m’efforçais de rester digne pour elle, mais je me faisais la promesse qu’à la minute où elle cesserait de vivre j’utiliserai mon arme de service pour la rejoindre. Et comme si Roxy avait pu saisir tout ça, sentir que ses heures étaient comptées, je sentis ses doigts émettre un léger mouvement, presque comme un spasme. Mes yeux se rivèrent sur ses doigts, mon cœur se mit à s’accélérer. Je craignais le faux espoir, alors je resserrai mon étreinte sur ses doigts, comme pour provoquer un autre spasme ou mouvement. J’observai son visage, j’avais l’impression qu’elle revenait à elle, ses paupières semblaient s’agiter, et si je n’y connaissais rien en médecine, l’espoir s’empara de moi, jusqu’à ce qu’elle ouvre les yeux et comme une bouffée d’air frais, mon visage s’éclaira, se transformant dans un état de bonheur inégalable. « Rox ?! » Pris d’une émotion sans pareille, la joie, la crainte, la tristesse, l’anxiété, l’excitation, le soulagement tous mélangés, je pleurais à chaudes larmes en me ruant sur elle, prenant mon visage dans mes mains, riant nerveusement avant d’avoir une pensée pour le crétin derrière moi. « Désolé de vous décevoir docteur, mais le miracle existe et il est sous vos yeux. » Je ne le remerciai pas, et comme s’il avait compris, il nous laissa seul un instant, probablement le temps de prévenir le personnel du réveil de Roxy. Caressant sa joue, ses cheveux, déposant un baiser sur son front, bien trop heureux de la retrouver, je posais mon front sur le sien. « Comment tu te sens mon amour ? » Je savais qu’elle devait être épuisée, qu’elle devait souffrir, mais j’épongerai sa douleur, je ferais tout pour qu’elle s’accroche maintenant qu’elle avait fait le plus gros du travail. Mes larmes reprirent de plus belles, étouffant un sanglot alors que me frayais une place contre elle, et que je retrouvais ses lèvres, oubliant presque de la laisser respirer. « Je t’aime tellement, j’ai cru te perdre, ne me fais plus jamais une chose pareille. » Mais je ris toujours entre les larmes et le bonheur, et pourtant, je sais qu’à un moment donné, il faudra que je prenne mon courage à deux mains et que je lui annonce la mauvaise nouvelle.


ft. @Roxy Lennox   is this our farewell? (roxy) 348917934
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#  is this our farewell? (roxy) EmptyMer 15 Avr - 21:18

is this our farewell ?
Il y avait eu des moments dans ma vie ou je m'étais sentie invincible, prête à conquérir le monde, plus sure de moi que jamais. Puis il y en avait eu d'autres ou j'avais été totalement vulnérable comme le soir ou j'avais décidé d'arrêter de voir Blake et qu'il n'avait pas compris pourquoi, qu'il m'en avait même voulu de tout gâcher. Ce qu'il n'avait pas compris à l'époque, c'était que je ne gâchais rien, je me protégeais de ce que je ressentais pour lui et qui, je le croyais, n'était pas réciproque. Heureusement ou non, les choses avaient rapidement pris une autre tournure et au pire moment de ma jeune carrière, j'avais réussi à capturer le cœur de l'inaccessible Blake Ellis. Depuis ce jour là, on ne s'était plus quittés et tout avait été crescendo. On était pas un couple parfait mais je l'aimais dans l'imperfection, dans nos erreurs et parfois nos douleurs... Personne n'était irréprochable mais le plus important, c'était de ne pas fuir devant le premier obstacle. Je n'avais jamais fuis et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencer. Ce putain de coma n'allait pas me séparer de mon fiancé, pas avant qu'on se marie, qu'on ait des enfants et même des petits-enfants. J'avais toujours eu la rage de vivre et je comptais sur elle pour me sortir de cet état végétatif. J'étais même prête à jurer comme les petits, que si j'avais la chance de revoir Blake, de rouvrir les yeux alors je serai une meilleure personne, que je laisserai la bienveillance prendre le pas sur mon esprit critique, je rangerai mieux mes affaires pour qu'il n'ait plus à les ranger derrière moi, je ne lui volerai plus la couette l'hiver pour m'enrouler dedans, je resterai assez patiente devant la cuisson des pancakes pour ne plus les cramer... Oui j'en étais là, moi Roxy Lennox, qui détestait les effusions et tout ce qui était de prêt ou de loin cucul la praline. Le désespoir nous faisait faire des choses folles mais si j'en étais à ce stade, cela voulait dire que j'étais encore là que je revenais petit à petit après avoir presque sombré. Oui j'étais belle et bien présente. J'avais réussi à bouger mes doigts et je devinais que si je n'ouvrais pas les yeux alors le corps médical mettrait cet effort sur un relâchement des nerfs et non une amélioration. Est ce que sans être réellement là, j'avais conscience que j'allais mourir ? Possiblement.

Frôler la mort changeait une personne, du moins c'était ce qu'on disait. Je ne savais pas encore ce qui allait me changer ou non mais je savais une chose, j'allais aimer mon fiancé plus que je ne l'avais aimé jusque là. J'allais lui faire oublier mes erreurs des derniers mois, des erreurs dont je ne me pardonnais pas encore. Certes, je n'avais fait que boire un café avec mon ex petit ami mais c'était déjà trop et il avait eu raison de réagir comme il l'avait fait. Mieux vaut tard que jamais parait-il, je me rendais enfin compte que je ne pouvais plus agir comme ça, je ne pouvais plus laisser cette petite barrière entre nous... Je devais abaisser mes défenses comme je l'avais fait chez ma psychologue. Blake était mon tout et plus jamais je ne le laisserai en douter. Bon sang, j'avais cette envie folle d'ouvrir les yeux, de le voir, de le toucher mais mes forces étaient encore trop réduites pour ça. Cela dit, mes paupières voyaient enfin de la lumière et je sentais des mains grandes et chaudes toucher mon visage. « Blake... » soufflais-je avec difficulté alors qu'il embrassait mon front. Des larmes coulaient sur mes joues mais je ne savais pas si c'était les miennes ou les siennes. Je tentais de reprendre totalement mes esprits mais mon corps me faisait mal, atrocement mal sans parler de mon ventre qui me semblait ne plus être au bon endroit. Ses lèvres touchaient les miennes et j'arrivais presque à sourire avant de le regarder dans les yeux et de poser ma main sur la sienne, en tentant de la serrer comme je pouvais. « Tu ne... peux pas... te dé... barasser de moi... facilement, tu... le sais. » dis-je d'une voix hésitante et graveleuse avant de tousser légèrement du au tube que j'avais dans la gorge. Si tout prêtait à sourire, j'avais soudainement en mémoire tout ce qui était arrivé et les douleurs psychologiques en plus des douleurs physiques ne faisaient que me pousser à une crise de larmes soudaine et incontrôlée.

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#  is this our farewell? (roxy) EmptyMer 15 Avr - 22:23

This is not our farewell ?
Je me souviens encore du jour où je lui ai sauvé la vie en mission. Je lui avais dit que j’avais cru la perdre et que je m’y refusais. A l’époque, si j’étais perturbé par ce que je ressentais, je n’éprouvais pas de tels sentiments forts auxquels j’étais en proie aujourd’hui. J’avais aimé Roxy un peu plus chaque jour, à m’y enchainer aveuglément sans voir toute autre femme. Elle était mon essentielle, la seule à qui j’avais fini par m’ouvrir, pour lui raconter mes contrariétés, mes blessures, mes doutes et l’homme que j’étais. Je ne voulais d’aucune autre, et pourtant, notre relation n’a pas été un long fleuve tranquille. Il y a eu des incompréhensions, des disputes, des colères qui nous font dire des mots que l’on ne pense pas, une demande en mariage foireuse, et un café avec son ex qui nous avait bien secoués. J’avouais que c’était peut-être ce dernier qui m’avait fait le plus de mal. Tout simplement parce que je n’avais pas compris ce besoin de renouer avec quelqu’un qui l’avait rendue malheureuse et pire encore, je n’avais pas compris qu’il puisse la pousser à nous remettre en question à un moment où j’estimais me comporter de la meilleure des façons. Ca n’avait pas toujours été le cas. Au début de notre relation, j’aurais compris, mais à ce moment-là, à quelques mois de notre mariage, j’avais vu rouge. On en revient toujours aux mêmes choses, je ne supporte pas de perdre Roxy parce qu’elle est celle qu’il me faut, et je ne changerais jamais d’avis. Ses défauts n’en sont pas à mes yeux, je l’aime comme elle est, elle et son fort caractère. Toutes les choses qui pourraient être des désagréments, n’en sont plus. Je me suis plu à m’adapter à sa façon de faire, à ses habitudes. Il n’y a qu’une chose que je ne lui pardonnerais jamais, c’est de m’abandonner, elle la battante, elle la guerrière qui jamais ne renonce.

Et elle le prouve encore une fois, sur ce lit d’hôpital, après avoir vécu l’enfer, elle revient d’entre les morts, des limbes, prête à insuffler la vie. Elle devait être bouleversée, épuisée, et elle prononçait mon nom, comme si c’était un moyen de revenir à la réalité, et je lui soufflais sans la lâcher : « Je suis là bébé, je suis là. » Le soulagement que je ressentais était indescriptible. Oh je sentais qu’elle n’était pas au bout de ses peines, qu’elle souffrait, et je refusais de la laisser agoniser plus longtemps, réalisant que je ne l’aidais probablement pas. Suite à son sourire, je caressais sa joue, la fixant d’un regard intensément amoureux, et je lui soufflais : « Tu sais bien que c’est la dernière chose que je souhaite. » Sa toux me contrarie, et je lui mets un doigt sur les lèvres : « Ne parle plus, repose-toi, je vais aller chercher les infirmières pour qu’elles s’occupent de toi. » Et après, je comptais bien lui prodiguer un service cinq étoiles en m’occupant d’elle et uniquement d’elle. La joie que je ressentais, elle m’enivrait, et pourtant, je n’oubliais pas ce que je devais lui annoncer. C’était trop tôt, mais je craignais qu’elle me reproche de ne pas lui avoir dit, si elle avait le malheur de l’apprendre par quelqu’un d’autre. J’avais envie de savoir tout ce qu’elle ressentait, si elle souffrait, et à peine avais-je achevé ma phrase, Roxy éclata en sanglots. Me rapprochant d’elle, la serrant dans mes bras, caressant ses cheveux doucement : « Je suis là mon cœur, ça va aller. On va surmonter ça ensemble. » Je ne savais pas pourquoi elle pleurait, et j’avais presque peur de le lui demander. Je tentais de la bercer du mieux que je pouvais, pour l’apaiser. Ca faisait beaucoup à supporter pour un petit bout de femme : son agression, l’agression de sa sœur, la maladie de sa sœur, les accidents de Cam et Oliana, notre dispute au sujet de Derek, ma mission, la sienne. Comment pouvait-elle encore tenir debout ? Comment allait-elle surmonter la perte de notre bébé ? Je fermais les yeux écoutant son cœur battre. « Tu as mal quelque part ? Montre-moi si tu as de la difficulté à parler. » Et si elle me montrait le ventre, il faudrait bien que je parle…



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#  is this our farewell? (roxy) EmptyJeu 16 Avr - 17:25

is this our farewell ?
Il était là, près de moi. Je venais à peine de reprendre conscience et je ne savais même pas si j'étais réellement là ou si je ne faisais que rêver. Pourtant il me semblait que j'inspirais et j'expirais de l'air sans l'aide de se maudit tuyau qui me brûlait la gorge. Je ne savais pas depuis combien de jours il était placé là mais c'était la sensation la plus désagréable du monde quand on venait de se réveiller d'un long coma comme le mien. J'avais un peu perdu mes repères et mes derniers souvenirs remontaient à mon entrée dans l'entrepôt, hier, avant-hier ? Je n'en avais aucune idée. Que s'était-il passé par la suite ? Je ne m'en souvenais pas, je ne me souvenais de rien. Peut-être que mon cerveau me protégeait en bloquant ces souvenirs mais j'étais persuadée d'être assez forte pour y faire face même quelques minutes seulement après mon retour parmi les vivants. Je serrais comme je pouvais et surtout avec la force que je pouvais la main de Blake et approuvais légèrement de la tête ne pouvait guère faire plus. Mon corps me faisait mal, mon ventre surtout sans parler de ma tête mais c'était surement un passage obligé et d'une certaine façon la douleur ne faisait que m'aider à me sentir vivante. Mon fiancé n'avait pas spécialement bonne mine et ses yeux embués de larmes, tout comme les miens n'aidaient pas à savoir si la raison de ses cernes étaient du à mon état, son malheur ou l'émotion de la scène qu'on venait de partager. Malgré ça, il restait beau, toujours le plus beau quoi qu'il se passe. C'était presque risible que je pense à la beauté de mon fiancé au vu de là ou je me trouvais... Le cerveau avait vraiment des priorités étranges et incontrôlables. Les infirmières arrivaient enfin pour me retirer le tuyau de la gorge et vérifier mes constantes. Elles semblaient étonnées de me voir éveillée et je devinais que mon cas devait faire débat en salle de pause... L'agent fédéral allait elle s'en sortir ? Ils avaient surement parié sur mon sort -privilégiant la fin tragique- et s'en était presque triste. Après leur départ et quelques vérifications, je m'étais effondrée en larmes sans comprendre pourquoi ni comment mais à ce stade, il ne fallait pas vraiment chercher des raisons cohérentes à mes émotions. « J'ai mal partout... » dis-je doucement avant de reprendre avec moins de difficulté maintenant que j'étais libérée du respirateur. « Surtout là... » Je montrais mon ventre, là ou j'avais pris un morceau de fer ou de je ne savais pas trop quoi qui avait en plus de me blesser, tuer l'enfant que je portais. Je ne le savais d'ailleurs pas encore. « Je... Je suis désolée... » finis-je par dire en le regardant. J'étais désolée de quoi ? D'avoir échouer à ma mission, d'avoir inquiété tout le monde, de lui avoir fait peur aussi. J'étais désolée de tout. Encore une fois, je pensais plus à mes proches qu'à moi mais n'ayant aucun contrôle sur la situation c'était la seule chose que je pouvais faire. La confiance en moi n'avait jamais été un problème -dans mon travail- mais aujourd'hui, c'était différent. J'avais terminé dans ce lit, avec des blessures profondes, autant physiques que psychologiques et je n'étais pas certaine de totalement m'en remettre. Cela dit, je ne savais pas faire autre chose de ma vie qu'être agent du FBI et même si je ne devais pas penser à ça tout de suite, j'allais forcément devoir faire face à une évidence douloureuse. Je me concentrais sur les traits de Blake et malgré le fait qu'il était heureux de me retrouver, j'avais l'impression qu'il y avait quelque chose qui le tracassait, quelque chose qu'il me cachait encore. J'utilisais mes petites forces pour caresser sa joue, passant mon pouce sur sa barbe de, plus de trois jours. « Est ce que l'équipe... va bien ? » J'avais pensé à eux tout de suite sans penser qu'autre chose pouvait se tramer, autre chose de bien plus personnel.
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#  is this our farewell? (roxy) EmptyJeu 16 Avr - 20:37

This is not our farewell
Elle ne devait pas savoir quel jour on était. Moi j’avais déjà du mal à suivre, je savais simplement qu’il s’agissait de dimanche à cause de ce connard de docteur Charles. Il avait voulu me l’arracher, pour une raison qui m’échappait encore. Mais je me fichais bien de cet homme à présent, ma future femme était en vie, et même si elle supportait des douleurs intenses et qu’elle était faible comme jamais, j’allais tout faire pour la remettre sur pied. J’étais stressé comme jamais je ne l’avais été ; mon cœur battait à tout rompre et je sentais la fatigue m’accabler maintenant que la pression redescendait. Je savais que je ne devais pas être très reluisant, mes yeux étaient rougis, injectés de sang, mais plus rien n’avait d’importance face au bonheur que je ressentais d’avoir retrouvé celle que j’aimais. Débarrassée de son tuyau, je la regardais amoureusement, ne lâchant pas sa main pour être le soutien le plus fort dont elle pouvait bénéficier. Ses larmes, m’arrachèrent le cœur. Jamais je ne l’avais vue si fragile, pas même après son agression et je blottissais sa tête contre moi un peu plus, sans cesser de tout faire pour la consoler, pour l’apaiser. Et pourtant, le pire était à venir. « Je sais, Rox… Ca va te faire mal pendant quelques temps, mais je vais m’occuper de toi. » Et évidemment ma mâchoire se serre alors qu’elle montre son ventre, dont le bandage ne laisse pas imaginer les séquelles postérieures. A ses excuses, j’embrasse une fois de plus son front, caressant sa joue doucement, pour essuyer ses larmes, pour la raccrocher à notre histoire, ne saisissant pas comment elle peut être désolée. Elle n’est qu’une victime dans l’histoire, elle n’a rien fait de mal. « Tu n’as absolument rien à te reprocher mon amour. C’est moi qui suis désolé que tu doives supporter tant de douleur… Je la prendrais bien à ta place… » Je le pense. Je repense à la situation inverse, il y a peu, et je m’en veux presque de ne pas être aussi fort qu’elle, parce que je sais que l’annonce que je vais devoir lui faire sous peu risque de l’achever. J’essais de la soutenir, d’insuffler de l’espoir en elle, de lui redonner confiance, mais je sais que ça ne va pas se régler en un instant. « Je te promets que tu t’en remettras, je ferais tout ce qu’il faut, je ne veux pas que tu penses que tu as quelque chose à te reprocher…  T’es le meilleur agent qui existe. » Et à mes yeux, la plus belle personne sur Terre. Et elle me connait mieux que quiconque. Je sens qu’elle réalise qu’il y a quelque chose que je peine à lui avouer. Sa première pensée se dirige vers ses coéquipiers, et je me pince les lèvres, prenant une profonde inspiration, pas pour cette annonce-là, mais j’ai besoin de me donner du courage. « Rivera est en vie… Le reste… non, je crois. Je t’avoue que je ne sais pas parce que je me suis focalisé sur toi… » C’était la vérité. J’avais occulté tout le reste, et ça pouvait paraitre immonde, mais tout ce qui m’importait, c’était ma fiancée. Et à ce moment, mon ventre s’était noué, face à cette tragique annonce que je devais lui faire. Je ne pouvais en définitive pas le lui cacher, car elle finirait par l’apprendre. Je fermais les yeux un court instant, pour prendre sur moi, mine de rien ça me bouleverser, de lui conter la courte vie de notre premier enfant. Certains diraient qu’il ne s’agissait pas encore d’un enfant, mais pour moi c’était le résultat de notre amour, et de constater une perte qui nous tient à cœur, ça ne fait jamais plaisir. On ne pensait pas avoir d’enfant tout de suite, mais j’étais certain que si Roxy avait été au courant, elle l’aurait gardé. Je fuis un instant son regard, essayant de garder contenance, contrarié comme jamais à l’idée de faire cette révélation. Je reprends alors ses mains, jouant avec ses doigts, plongeant mon regard dans le sien. « Il y a autre chose… et d’avance je te demande pardon parce que je ne sais pas comment te le dire… » Ma lèvre se met à trembler, mon visage se tord dans une grimace disgracieuse, touchée, et je commence mon discours. « Quand je suis arrivé sur les lieux, je t’ai retiré un gros bout de métal du ventre… mais à l’hôpital, on m’a appris quelque chose que j’ignorais, et je pense que toi aussi sinon tu ne serais pas partie en mission… » Mon allusion devrait déjà lui donner une idée, mais je m’écarte d’elle un instant, sentant l’émotion m’accabler : « J’y arrive pas… » Je me mords le poing, étouffant un sanglot, soufflant un bon coup, avant de cette fois placer mes mains sur les joues de la femme de ma vie, lui demandant pardon du regard pour les mots que je prononce ensuite. « T’étais enceinte… Je suis désolé, il n’a pas survécu… » Et je sais que ça lui fera faire un retour en arrière, qu’elle comprendra pourquoi elle était sur les nerfs auparavant, et parfois malade, fatiguée. Je ne sais pas comment elle va prendre la nouvelle, et face à l’inconnu, je suis perdu.



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#  is this our farewell? (roxy) EmptyVen 17 Avr - 1:36

is this our farewell ?
Savoir que Blake était à mes côtés me faisait du bien, j'avais l'horrible sensation d'avoir été quelque part, séparée de lui bien trop longtemps. J'avais envie de le serrer contre moi mais je n'avais pas assez d'énergie ni même de force pour ca. Je pouvais voir à l'état de ses yeux même de ses joues qu'il avait pleuré pendant de longues heures. C'était évidemment un crève cœur de savoir que j'étais la cause d'autant de peine. Bien sur, je n'avais pas demandé à terminer sur un lit d'hôpital mais je m'étais, un jour promis, que si mon métier commençait à faire du mal à mes proches alors c'était qu'il était temps d'arrêter. Etait-ce le moment ? Je n'en savais encore rien et j'étais tellement formatée pour travailler au FBI qu'il était difficile d'imaginer une autre vie. J'avais toutefois bien le temps de penser à tout cela dans les jours à venir. « Je ne souhaite... cette douleur à personne. » dis-je doucement alors que je ne souhaitais même pas ça à mon pire ennemi. Je devinais qu'ils m'avaient placé sous morphine et que sans cette dernière, j'aurais probablement hurlé de douleurs ou simplement trépassée. Cela dit, je me souvenais aussi que sentir mes bras, mes jambes et même mes pieds étaient une chance et une preuve que j'étais belle et bien en vie. Parce que oui, j'étais en vie et j'avais réussi à revenir de je ne savais ou mais bon sang, j'étais revenue de loin. Je ne savais pas si j'avais croisé la mort mais au vu de l'arrêt cardiaque que j'avais fait pendant mon opération, surement. Je n'en avais pas de souvenirs mais je réalisais toutefois la chance que j'avais d'être vivante. « Je ne suis plus sure de rien... mais je n'ai pas le force de te contredire. » J'avais pris quelques minutes pour réellement réussir à mieux parler parce que je sentais ma langue encore un peu engourdie. J'étais rassurée que Rivera soit en vie. C'était moi qui l'avait entrainé là dedans, j'étais donc responsable de son état. Je lui avais demandé de me rejoindre pour cette mission, je lui avais demandé de mettre sa vie de flic entre parenthèse pour travailler dans mon équipe... et tout ça, pour ça. Mes autres co-équipiers étaient placés derrière nous, j'avais bon espoir de les avoir un peu couverts et si il leur était arrivé quelque chose de dramatique, j'étais certaine que Blake serait au courant même sans avoir demandé quoi que ce soit. Le visage de mon fiancé changeait et je glissais ma main de sa joue à sa nuque sans comprendre ce qui lui arrivait. Blake était de nature calme et posée, je ne voyais donc pas ce qui pouvait le mettre dans un tel état de nervosité mais aussi de tristesse. Etait-il arrivé quelque chose à ma famille ? Mes amis ? Ou avais-je quelque chose niveau santé ? Peut-être que le FBI avait simplement décidé de me radier de ses agents. Je pouvais littéralement tout affronter après les derniers jours passés loin de ms proches. Je ne cessais de le regarder et imaginais la vision qu'il avait du avoir de moi avec ce bout de métal coincé dans mon ventre. J'avais quelques flashs de la scène mais rien de vraiment clair. Pour la première fois depuis que j'avais rouvert les yeux, Blake s'écartait de moi pris par l'émotion qui brisait presque sa voix. Je commençais à m'inquiéter mais je restais silencieuse n'arrivant pas à gérer les battements de mon cœur qui s'emballait de peur. Il plaçait ses mains sur mes joues et je posais les miennes sur les siennes. J'entendais ses mots. Enceinte. Pas survécu. Soudain tout devenait silencieux, je n'avais plus qu'un ultrason dans les oreilles qui m'aurait surement fait tomber à terre si j'avais été debout. Non... Je ne voulais pas y croire. La pression de mon sang augmentait soudainement et mon cœur se détachait de ma poitrine. Je sentais mon corps trembler et je laissais échapper, sans aucun contrôle, un cri de déchirement, un cri de douleur. J'étais partie en mission en étant enceinte, sans même le savoir j'avais mis en danger notre enfant. J'avais anéanti le rêve de Blake en quelques secondes par pur égoisme professionnel, par ce putain de besoin de reconnaissance de mes paires. « Non... non non... » gémis-je alors qu'une nouvelle vague de sanglots se déversait sur mes joues et je serrais les poignets de mon fiancé comme si ma vie en dépendait, comme si je me raccrochais à la dernière chose que je possédais encore. Evidemment, il ne fallait pas me dire que j'allais pouvoir en avoir d'autres, ce n'était pas un discours que je pouvais entendre. J'avais perdu mon bébé, je l'avais tué et je ne pouvais me le pardonner. Est ce que Blake pouvait lui ? « Pardon... pardon... » Je le regardais, presque paniquée à l'idée qu'il me repousse, qu'il me porte seule responsable de la perte de notre bébé. Fonder une famille n'avait jamais été ma priorité jusqu'à ce que je croise sa route, après ça, c'était devenu une évidence pour moi. Il serait le père de mes enfants, de notre famille nombreuses comme on aimait en rire, de notre maison avec un grand jardin, de notre chien et de toutes ces choses ennuyantes que les familles faisaient le dimanche. Blake m'avait fait aimé ce cliché, il me l'avait fait désirer et aujourd'hui, je lui avais arraché.
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