& désirée stoko → J’ai passé plusieurs jours à San Francisco avant de me plonger, de nouveau, dans mes dossiers et je sens déjà que ce gala va me prendre toute mon énergie. J’ai donc fermé mon ordinateur afin d’aller libérer mes pensées et rien de tel que d’aller faire du sport pour ça. J’aurai pu opter pour lever des poids chez moi ou même d’aller courir sur la plage mais j’ai préféré sortir de ma zone de confort et d’aller au mansion fitness. Je ne suis pas un adepte des salles de sport car à chaque fois je me sens jugé par les autres, certains pensent que je suis un ours mal léché et pourtant c’est tout l’inverse. Je suis quelqu’un de sociable, j’adore parler mais au premier abord on peut croire que je suis tout l’opposé et que je suis imbu de moi-même. C’est faux, je ne suis pas du genre à me regarder le nombril bien que j’adore passer du temps dans ma salle de bain pour prendre soin de moi.  Encore une fois ce n’est qu’une image, une impression mais certains préfère garder leur jugement au lieu d’apprendre à connaître une personne. Bref, je ne peux pas les blâmer puisque j'ai fais la même chose étant plus jeune.
Je quitte ma villa avec une veste sur les épaules puisque aujourd’hui il fait un froid de canard, Los Angeles est réputé pour avoir une météo clémente mais il arrive que des fois ça soit tout l’inverse. Je monte dans ma Ferrari pour me mettre en route et j’arrive à destination sans aide de mon GPS, les doigts dans le nez, je me mets à rire très légèrement tout en secouant la tête puis je sors de mon bolide avant de me diriger vers l’entrée de cette salle. Je salue les coachs puis je pose mes affaires pour enfin m’installer à l’un des ateliers pour comment à travailler mes pectoraux...

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Ça faisait des semaines que je me disais que je devais me remettre au sport ! Avec les examens et suite à une baisse de moral, mon corps n’était plus celui que j’exposais fièrement l’été dernier et cela me dérangeait. J’avais beau avoir une morphologie qui me plaisait, je n’aimais pas me ramollir car je préférais simplement me savoir tonique.
En parallèle, je savais que le sport était un bon moyen de s’aérer l’esprit et d’extérioriser tout ce qui avait besoin de l’être.

Je pris donc la décision de me rendre à ma salle de sport afin de m’y remettre doucement. J’avais une folle envie de transpirer et de sentir mon cœur s’accélérer, j’avais remarqué que mon cardio n’était plus ce qu’il était et je devais reprendre ça en main, comme tout le reste. Je mis un short de sport avec la brassière assorti avant de passer une veste sur mes épaules avant de prendre la route. Mon sac de sport était déjà dans ma voiture car je m’étais un point d’honneur à toujours l’avoir sur moi, au cas où une subit envie de faire des squats s’emparait de moi.
En quelques minutes, je franchis la porte d’entrée de mon club et je saluais les personnes qui se trouvaient à l’entrée. Une fois mes effets déposés dans mon casier je décidais de commencer par une séance de tapis de course pour m’échauffer.
Alors que je marchais sans regarder devant moi, je senti mon épaule butter sur quelque chose, ou plutôt quelqu’un, « Je suis vraiment désolée ! » m’exclamais-je, « Je ne regardais pas devant moi, j’espère ne pas vous avoir fait mal ? ».
Mon interlocuteur était un superbe jeune homme. Je dus me ressaisir car ma stupéfaction devait se lire sur mon visage et le rouge me monta aux joues rapidement.
Je n’étais pas une jeune femme prude, mais je devais avouer que je m’attendais à tout, sauf à percuter une aussi belle personne à la salle de sport.

& désirée stoko → Je venais de me placer sur un atelier pour travailler les pecs, je me lançais les yeux fermés sur un exercice sur plusieurs minutes. A chaque fois que je faisais du sport j’avais l’impression de pouvoir m’évader, de ne penser à plus rien mais surtout de me ressourcer. Il m’en fallait peu pour me sentir plus léger, serein et j’aimais cette sensation. Je m’étais relevé de mon atelier pour boire un coup, prêt à commencer un nouvel exercice, cette fois-ci je serai debout à devoir porter une barre. Je me dirige vers le rangement des poids, j’en prends deux dans mes mains avant qu’un personne me bouscule. Je manque de les faire tomber mais je suis rassuré de voir que j’ai réussi à les tenir..sinon je ne donnais pas cher à la durée de vie de mes orteils. Bref je l’ai échappé belle. J’aurai pu râler, non en réalité j’ai râlé intérieurement mais j’ai évité de lâcher un juron afin de ne pas envenimer les choses. Doucement je me tourne vers elle tout en soufflant très légèrement, afin qu’elle ne le remarque pas, et je laisse mes yeux se planter dans les siens. Je suis surpris de voir qu’une jeune femme était à l’origine de cette bousculade bien que depuis quelques années les femmes adorent faire du sport, surtout par ici. « Plus de peur que de mal ne vous inquiétez pas. »  devais-je la tutoyer ou la vouvoyer ? Je n’en savais rien donc dans le doute je suivais sa manière de me parler. « Mon épaule devrait se remettre de cette bousculade. »  dis-je avant de lâcher un petit rire. « Mais regardez ou vous marchez la prochaine fois car vous pourriez vous faire mal et aux autres également. » Oui un poids sur le pied n’avait jamais fais de bien à personne et puis ce n’était qu’une possibilité de blessures possible.  

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Je fus soulagée d’entendre mon interlocuteur m’affirmer qu’il n’avait rien. En le regardant, je remarquais qu’il avait des poids en main « Effectivement j’aurais pu me faire très mal avec ces poids. », je les imaginais écrabouillant mes orteils et je ne pus m’empêcher de frissonner à cette idée. « Je m’appelle Désirée au fait, enchantée de vous rencontrer, bien que ce soit dans de mauvaises conditions. » Lui dis-je en tendant la main vers lui. Je me ravisais rapidement, me rappelant que les siennes étaient actuellement occupées, logique. Je me trouvais particulièrement empotée, je ne savais pas ce qui m’arrivait.
Je m’apprêtais à entendre le prénom de mon interlocuteur lorsque mon cellulaire commença à sonner, « Excuses-moi ! », je le sorti de ma poche et vis que c’était ma mère qui m’appelait pour la énième fois depuis l’évènement de Février. Je savais qu’il faudrait que je passe à autre chose mais j’avais la flemme. Bien que leur violence ne fût pas dirigée contre moi – d’ailleurs elle n’était même pas physique – j’avais encore du mal à réaliser que la situation ait pu dégénérer de la sorte avec eux. Je sentie mon visage s’assombrir à cause de mes pensées négatives. Je fis tout de même en sorte de garder bonne figure afin de laisser mon interlocuteur reprendre, « Je rappellerai plus tard, vous disiez ? », je posa tant bien que mal un sourire forcé sur ma face. Cela faisait des jours que je n’avais pas pensé à cet épisode et voir qu’il me touchait encore autant me contrariait énormément.
Une fois notre échange de courtoisie fini, je fis signe au jeune homme se trouvant devant moi avant de m’éloigner en enfonçant mes écouteurs dans mes oreilles. Malgré le fait que je sois plus que contrariée, je ne pu m’empêcher de me répéter encore une fois qu’il était vraiment mignon et qu’il semblait gentil.

& désirée stoko → Je posais mes poids au sol avant qu’une autre catastrophe n’arrive et je souriais légèrement tout en hochant la tête quand elle parlait de la douleur qu’elle aurait pu ressentir. « Tu aurai pu te casser un orteil. »  Oui c’était pas souvent que ça arrivait mais quand c’était le cas la douleur était intense et j’étais sur qu’elle n’aurait pas pu courir durant plusieurs mois. La salle de sport aurait été le dernier endroit où elle aurait souhaité venir. « Il n’y a pas de soucis pour moi Désirée et enchanté de faire ta connaissance également. » Bon j’avais laissé le vouvoient de côté pour passer au tutoiement car c’était beaucoup plus simple et si cela la dérangeait alors elle me le ferait savoir très rapidement. J’allais pour me présenter lorsque son téléphone sonnait et je tournais la tête pour éviter de trop laisser d’importance à son appel. Je ne la connaissais pas et je n’avais pas envie de brouiller ses plans, je prenais le temps de réfléchir pour mettre mes ateliers en place afin de continuer ma musculation. En entendant la voix de Désirée je me concentrais de nouveau sur la demoiselle tout en souriant. « Que j’étais enchanté de faire ta connaissance et que je m’appelle Elio. »  Elle semblait un peu préoccupée par ce l’appel qu’elle venait de recevoir mais pour je ne sais quelle raison elle n’avait pas daigné répondre, était-ce un présage de mauvaises nouvelles ? Peut-être. Très rapidement elle fit marche arrière avant de me tourner le dos et je fronçais les sourcils. C’était étrange de voir une jeune demoiselle aussi souriante devenir aussi limpide après un appel, je décidais donc d’aller à sa rencontre avant de poser ma main sur son épaule afin qu’elle se retourne. Je la laissais retirer ses écouteurs pour que je puisse enfin lui parler. « Je suis désolé pour ton appel et sache que si tu veux te changer les idées on pourrait faire cette séance ensemble. »  A elle de voir si elle préférait faire du sport seule ou quitter la salle ou simplement continuer à faire connaissance autour de dizaines de poids.

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Lorsqu’il fit allusion à une éventuelle fracture des orteils je ne pu m’empêcher de grimacer. Mon interlocuteur s’appelait donc Elio, « C’est un très joli prénom je trouve ! », je réalisais en entendant ses mots que depuis le début de la conversation, je le vouvoyais ce qui était un peu ridicule.

La réception de cet appel m’avait réellement contrarié et je me rendis compte que je n’avais pas réussi à faire aussi bonne figure que je l’aurais souhaité lorsqu’Elio posa sa main sur mon épaule et me proposa que nous réalisions notre séance de sport ensembles.
Je posais un regard plein de gratitude sur lui, « Merci beaucoup, j’apprécie vraiment ». Sa proposition me donna l’impression qu’on venait de m’oter un poids des épaules et je repoussais ma contrariété au second plan. J’aurais tout le temps de gérer ça après ma séance de sport après tout !
« Tu as prévu de travailler quoi ? » Je regardais autours de moi, je m’aventurais rarement vers cette partie de la salle mais je savais que j’avais tort. En terme général je me concentrais sur le bas du corps et les abdos, délaissant mes bras. Ce serait donc l’occasion rêvée de m’y mettre en compagnie d’Elio.
Je me souvins que je n’avais pas encore fait mon cardio et je mettais un point d’honneur à commencer toutes mes séances par au moins 10 minutes de tapis ou de corde, « Alors attends, je ne me suis pas encore échauffée ! J’y vais et à mon retour tu me montres comment fonctionne cet appareil de torture tu veux bien ? ». Je m’empressais de réaliser mes échauffements, en courant à vive allure sur un tapis incliné – ça travaillait beaucoup mieux les fessiers selon moi – et une fois cela terminé, je revins aux côtés d’Elio qui semblait très concentré. « Me revoilà ».
En buvant une gorgée d’eau, j’observais mon camarade de sport à la dérobé, il semblait réellement, profondément gentil, ce qui était assez rare, mais j’espérais surtout ne pas me tromper à ce sujet, « Si nous sommes amenées à nous entraîner ensembles nous devrions peut-être apprendre à nous connaître un petit peu ? J’ai 20 ans et je fais des études en communication, et toi ? »

& désirée stoko → Si nous étions ici c’était pour la même raison, s’entraîner alors autant souffrir à deux afin que la séance passe plus rapidement et si ça peut l’aider à penser à autre chose alors je le fais volontiers. Je  la regardais dans les yeux, lorsqu’elle se tournait vers moi, et je souriais tout en hochant la tête. « Ne me remercie pas, je cherche uniquement quelqu’un qui puisse autant souffrir que moi. » J’aimais faire un peu d’humour mais je ne connaissais pas Désirée donc je ne savais pas du tout si j’étais entrain de faire un faux pas ou si j’allais réussir à la faire sourire. Il fallait que l’atmosphère se détende un peu afin qu’elle puisse profiter de ses quelques minutes pour se ressourcer du mieux possible. « J’avais prévu de travailler les pectoraux mais puisque tu es ma coéquipière pour cette séance on peut trouver un autre atelier comme les abdos ou les bras ou les jambes voir le dos. A toi de me dire ce que tu aimerais travailler. »  Je ne savais pas si elle était douée en musculation mais moi j’aimais passer des heures à me muscler, cependant je ne me vantais pas trop et j’étais loin d’être un pro dans ce domaine même si j’aimais ça. J’avais appris à faire du sport depuis quelques années car, dans ma vie professionnelle, je me devais d’avoir une image parfaite et j’avais très rapidement pris goût au changement physique mais surtout aux muscles qui se dessinaient de plus en plus sur mon corps. J’étais fier de ce que je faisais et j’espérais pouvoir le faire durant de longues années encore. Je n’étais pas prêt à voir mon ventre grossir, impossible. Je secouais légèrement la tête avant de me concentrer à nouveau sur la jeune demoiselle. « Parfait, je t’attends ici. »  Je la laissais faire son échauffement alors que je me concentrais sur un atelier pour travailler un peu les pectoraux afin de réveiller les muscles même si je n’allais pas trop forcer sur ce muscle aujourd’hui. Quand je travaillais je ne faisais plus attention à ce qui m’entourai mais en entendant sa voix je souriais tout en posant la barre. « Oui si tu as envie de prendre peur alors allons y. » dis-je avant de lâcher un petit rire, car quand elle allait connaître ma carrière elle allait me juger comme tout le monde..ou presque. « Que comptes tu faire après tes études ? Moi j’ai 28 ans et j’aide à gérer deux firmes internationales. »  Et pas n’importe lesquelles puisque l’on parlait de Ferrari et d’une entreprise de tabac et de cigarettes, je la regardais afin de voir sa réaction.

(~440mots)
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