Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

LOS ANGELES, A L'ANCIENNE :: Archives 2020 :: Archives rpsPartagez

 Losing you is like living in a world with no air ★ (BLOXY)

Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
Invité
Anonymous
#  Losing you is like living in a world with no air ★ (BLOXY) EmptySam 30 Mai - 11:25

Losing you is like living in a world with no air.
Parfois, on pouvait dire que les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, pour moi c'était le contraire. Depuis quelques temps, je me retrouvais de plus en plus seule le soir voir la nuit. Pourtant, lors de notre dernière discussion, quelques semaines plus tôt, Blake avait réellement pris conscience de mon mal-être. Il n'était pas du genre à ne pas se préoccuper de moi, bien au contraire, il m'avait toujours fait passer avant le reste du monde. Cette période était-elle révolue ? Je n'en savais rien mais la seule certitude que j'avais était que mon mari avait changé. Passé les efforts, il avait accepté une mission qui le forçait à être moins présent. Je n'avais rien dit, j'avais accepté comme à chaque fois comprenant les aléas du métier d'agent spécial. Si il y avait bien quelqu'un qui comprenait ce qu'il vivait, c'était moi. Malgré ça, ses retours tardifs, parfois dans un sale état commençait à me peser. Notre relation n'était plus la même depuis quelques temps et à chaque fois que je lui faisais une remarque sur ses coups, ses bleus ou même son attitude agressive et inquiétante, ça se terminait en dispute. J'avais l'horrible sensation qu'il prenait un peu trop à cœur cette infiltration et que la violence qu'il refoulait depuis longtemps, cette fameuse violence qui était cachée en lui s'exprimait d'une façon un peu trop incontrôlée. Nous avions tous nos défauts, nos faces cachées mais je devais reconnaître que celle de Blake me faisait peur. Je n'avais pas peur pour moi ou ce qu'il pourrait faire mais j'avais peur pour lui et pour ceux qui subissait cette violence. Je l'avais vu tabasser un homme presque à mort, je devinais donc que les hommes qu'il croisait le soir ne devait pas facilement se relever. J'encaissais énormément depuis plus d'un mois et c'était comme si j'avais atteint le point de non-retour. Pourquoi devais-je tout accepter sans rien dire ? Pourquoi n'avais-je pas le droit, moi aussi, de littéralement tout envoyer valser ? Allongée dans notre lit, je regardais le plafond avant de tourner les yeux vers l'heure affichée sur le réveil : 2h56. Toujours pas de Blake en vue et aucune nouvelle depuis la veille. Notre dernière discussion n'avait rien donné si ce n'était un échange de regard d'incompréhension et une porte qui claque. Je nous en voulais d'en arriver là, de n'être plus capable de discuter alors que l'honnêteté et la communication nous avait toujours sauvé de tout. Absolument tout. Passant les mains sur mon visage, je me levais me dirigeant vers la cuisine pour boire un grand verre d'eau. Je ne trouvais pas le sommeil et il était presque évident que je ne pouvais le trouver avant que mon mari ne rentre. Malgré les tensions, j'avais besoin de lui, de le retrouver et de partager plus qu'une dispute ou un dîner avec lui. Nous avions signé et promis de passer notre vie l'un avec l'autre, ce n'était pas comme ça que j'avais imaginé les choses et lui non plus, je le savais. Soufflant doucement devant l'évier, je secouais la tête comme si par magie, j'allais réussir à enlever toutes ces pensées de mon esprit. Elles étaient là, elles me polluaient quoi que je fasse. Soudain, j'entendais la porte d'entrée et je me retournais, me dirigeant sans réfléchir vers l'entrée. « Blake ! » Il était amoché, ensanglanté presque et cette vision me donnait des sueurs froides. « Mon dieu... mais qu'est ce qu'il s'est passé ? » Je m'approchais de lui n'osant pas pour autant le toucher de peur de lui faire encore plus mal qu'il ne devait déjà avoir mal. Je détestais cette vision, je détestais la violence et je commençais sincèrement à croire que tout ça dépassait sa mission. Ce n'était pas possible, il utilisait ce qu'on lui avait demandé de faire pour se défouler, pour extérioriser ce qu'il ne savait gérer. J'étais inquiète pour lui et c'était la raison pour laquelle nous nous disputions autant, il ne me comprenait pas alors que moi, de mon côté, je ne le comprenais pas mieux. J'aurais aimé revenir quelques semaines en arrière, revoir son sourire se poser sur moi et sa main caresser ma joue. Cette image me semblait lointaine à présent.
Invité
Invité
Anonymous
#  Losing you is like living in a world with no air ★ (BLOXY) EmptySam 30 Mai - 17:24

Losing you is like living in a world with no air.
Cette mission m’habitait comme jamais. J’avais retrouvé du gallon. Enfin. Jones avait considéré qu’abattre le travail monstrueux qu’il m’avait demandé à mon retour de vacances était suffisant pour retrouver sa confiance. Ca n’était pas sans conséquences. Ma femme le vivait plus que mal et j’avais essayé de jongler entre vie maritale et travail du mieux que j’avais pu. Jusqu’à cette fameuse mission. Le FBI avait besoin que j’infiltre un gang qu’ils essayaient de faire tomber depuis des années. J’avais été enchanté d’enfin avoir accès au terrain comme avant. Si bien que j’avais passé de longues heures à faire des recherches sur ce gang, j’en avais profité pour également m’entrainer physiquement davantage, parce que ça allait passer par des rituels. J’étais prêt à tout pour retrouver mon statut, mon véritable travail. Il avait été assez compliqué de gagner leur confiance, j’avais dû m’inventer un passé, un nom – Kyle Harden – et j’avais même ajouté des tatouages temporaires sur ma peau. Il ne fallait lésiner sur aucun détail. Pour rentrer davantage dans le personnage, j’avais ressorti ma vieille moto et je m’étais entouré de quelques malfrats à qui j’avais sauvé la mise par le passé en les utilisant comme indics. Je jouais gros, je jouais avec ma vie, mais ça avait quelque chose de grisant. Petit à petit, une fois les rituels passés, pas toujours comme un chef, certains étaient vraiment horribles, il fallait que je sois disponible pour eux à tout moment, sinon, j’étais mort. Il semblait être vite rentré dans leurs petits papiers parce que je m’exécutais à chaque tâche, peu importe ce qu’ils me demandaient. J’assistais un jour à un combat de rues, et c’était le moment de faire mes preuves, de m’instaurer comme une pièce maitresse du gang. J’avais parié à tous que j’étais capable de battre tout le monde et de rapporter gros au gang. Ils avaient tous ri en voyant ma carrure par rapport à des golgoths. Les membres du gang n’avaient surement pas eu vent de David et Goliath. Au fil des semaines, j’avais prouvé être un fier combattant. Tel un gladiateur, je combattais jusqu’à plus soif. Une chose était certaine, j’y prenais goût. Cette mission réveillait en moi les pires pulsions. Sentir des os se briser par la force de mes coups, triompher d’un homme aussi haut qu’une montagne et le terrasser devenait un quotidien plus qu’excitant. J’en devenais accro. J’en redemandais. Parfois, il y avait des morts dans ces combats. Personne ne s’interposait. Si on acceptait le combat, on acceptait son issue. Avant ce soir, jamais personne du gang m’avait défié. Ce soir, l’un de leurs champions avait questionné mon histoire. Il avait des doutes. Il fallait que je l’élimine. Il était une menace. Ce que je n’avais pas vu venir, c’est le coup de couteau qu’il m’assena avant de combattre. Il ne m’avait blessé que légèrement, pas mortellement, mais assez pour me diminuer. Et surtout, il avait prononcé des mots qui m’avaient hérissé le poil : « Quand j’en aurais fini avec toi, je baiserai ta femme comme une chienne, Ellis. » Comment avait-il pu savoir ? Manque de chance pour lui, c’était la seule chose à ne pas dire. Un attroupement se trouvait devant nous. On se jaugeait, pendant un temps. Mais il avait réveillé la brute en moi et il allait périr ce soir. Il attaqua en premier, et il était pire qu’entrainé. J’étais moins vif sur mes jambes, le saignement infligé sur mon flanc gauche me faisait souffrir. Au cours du combat je pris plusieurs droites. Dont une qui aurait pu signer la fin si je n’avais pas trébuché et ne l’ayant pas entrainé dans ma chute. Un coup de chance qui fit basculer l’issue. Retombant sous lui après une roulade, j’agrippais avec force son cou et le bloquant à l’aide de mes jambes, je l’étouffai jusqu’à ce qu’il rende son dernier souffle. J’avais jeté un froid momentané. Me relevant péniblement, suffoquant, je me demandais ce qui allait devenir de moi. J’avais tué le bras droit du grand patron. S’il était au courant, le chef devait l’être aussi ? Apparemment pas. Il avait voulu se faire justice lui-même, et ce fut son erreur. Les flics arrivèrent et on se dispersa rapidement. Comme si j’étais en danger, je courus aussi vite que je le pus et démarra ma moto en trombe. Sur le trajet du retour, je ne voyais plus très clair, épuisé. Garant ma moto au garage, je prenais mon temps pour bander ma nouvelle plaie. Il était suffisamment tard pour que je n’ai pas à subir les remontrances de Roxy. Ces derniers temps, notre relation était tendue. Elle refusait de comprendre que je ne faisais que mon métier, et elle savait comme moi qu’un agent spécial était en danger en permanence. Aussi, on multipliait les disputes et j’étais fatigué de me battre contre elle. Elle était aussi bornée que moi, on n’en tirait rien. Au petit matin elle me ferait probablement une remarque sur ma lèvre explosée, l’œil au beurre-noir et l’arcade réouverte, sans compter les autres bleus. Ca ne m’empêchait pas de l’aimer tout autant, mais j’avais envie qu’elle cesse de s’inquiéter pour moi bien que je sache qu’elle n’aimait pas mon attitude par rapport aux combats de rue. Rentrant chez moi, je fus accueilli par ma femme, qui visiblement attendait une fois de plus mon retour. A peine avais-je fermé la porte, elle se ruait sur moi pour me demander, inquiète, ce qui s’était passé. J’haussai les épaules. « C’est rien Roxy, juste des égratignures. » J’enlevais mes vêtements tâchés de sang après avoir mis les chaussures sur le rack. Je ne dérogeais pas à mes habitudes, malgré la fatigue. Mes mains écorchées, cabossées, étaient encore sales, et je comptais me rendre dans la salle de bains, quand je constatais le regard de Roxy sur moi. Je soupirai bruyamment. « Ne me regarde pas comme ça. Je te dis que c’est rien. Va te coucher, il est tard. » J’étais un peu trop agressif par rapport à d’habitude, mais je n’avais pas envie qu’elle me plaigne. J’espérais qu’elle ne distinguerait pas ma blessure sous mon tshirt noir ou j’allais subir l’inquisition.
Invité
Invité
Anonymous
#  Losing you is like living in a world with no air ★ (BLOXY) EmptyDim 31 Mai - 9:58

Losing you is like living in a world with no air.
Si il y avait bien une personne qui pouvait comprendre l'importance du travail que faisait Blake, c'était moi. Nous étions tous les deux agents du FBI, passant plus de temps au bureau que chez nous et privilégiant nos carrières respectives au reste. Est-ce que cela fonctionnait quand l'un était à l'arrêt ? Pas vraiment. Je réalisais que cette façon de procéder ne pouvait marcher uniquement si nous étions tous les deux dans les rouages d'une routine à mille à l'heure. Aucun de nous n'en voulait à l'autre de ne pas rentrer dîner par exemple puisque nous-même n'étions pas des plus ponctuels sur les horaires. Notre couple avait toujours merveilleusement bien fonctionné comme ça. Actuellement, j'étais en convalescence prolongée et si mon mari avait connu ça le temps de quelques semaines, il avait fini par reprendre le travail plus ou moins rapidement, dans des tâches de bureau certes mais il avait une activité professionnelle. Pour ma part, j'étais bloquée à la maison jusqu'à ce que la psychologue que je rencontrais une fois par semaine décide que j'étais assez forte mentalement pour reprendre en main mon équipe. Je trouvais le système totalement injuste et j'essayais de lui faire comprendre que je ne pouvais pas aller mieux en restant dans mon canapé à regarder des séries Netflix. J'avais besoin de bouger, de faire marcher mon esprit et mon corps, de me plonger corps et âme dans mon travail pour m'en sortir. C'était sans doute contradictoire mais parler en boucle de la perte de mon bébé ne m'aidait pas à l'accepter, j'avais besoin de me concentrer sur autre chose, de mettre mon énergie dans une cause importante -mon travail- pour réussir à surpasser mes émotions latentes. C'était difficile de se sentir incomprise surtout quand cette incompréhension persistait même jusque dans ma vie maritale. Et pourtant, ce n'était pas faute d'avoir discuter avec Blake de ce que je ressentais comme il me l'avait demandé. Ses efforts avaient tenus quelques jours jusqu'à ce qu'il soit autorisé à reprendre le terrain en infiltration. Là, je l'avais totalement perdu. Je savais qu'il m'aimait, l'amour n'était pas le problème dans notre relation et comme dans beaucoup d'histoires, ce n'était jamais le réel soucis. Malheureusement, les sentiments ne pouvaient pas tout régler et pour qu'une relation fonctionne, il fallait aussi du temps, de l'attention et des sacrifices. Tout ce que nous n'avions plus désormais. Ce constat était difficile à admettre mais j'avais le temps de réfléchir, peut-être trop d'ailleurs. Blake n'admettait pas que nous avions un soucis et c'était surement parce qu'il était plus concentré sur sa mission que sur le reste de sa vie. J'avais tenté de le comprendre, de le laisser faire mais j'avais l'impression qu'il dépassait les bornes de la simple infiltration. Il revenait souvent blessé, et je ne pouvais m'empêcher de constater qu'il se battait tous les jours sans exception. Bien sur, ça me renvoyait automatiquement à la violence qu'il avait en lui et que je détestais parce qu'elle était clairement incontrôlable. J'en venais même à me demander si il ne prenait pas plus de plaisir à se battre qu'à ramener des informations utiles à ses supérieurs. En somme, j'avais mille et une question en tête sans pouvoir avoir de réponses puisque un dialogue de sourd s'était installé entre mon mari et moi-même. Je ne remettais pas entièrement la faute sur Blake, j'avais surement ma part de responsabilité même si j'avais toujours fait en sorte de ne jamais entraver sa carrière ou ses plans. Finalement, il rentrait enfin, toujours dans la nuit, c'était devenu une habitude. « Des égratignures ? Tu plaisantes ! » J'étais choquée de son état et presque mortifiée de voir son corps aussi abîmé. Je le laissais enlever ses affaires, ruinées par le sang. Mon regard devait l'agacer puisqu'il soufflait bruyamment me repoussant, non physiquement, par ses mots habituels. « Et je devrais te regarder comment ? » demandais-je. « Tu as besoin de soin. » Et ce n'était pas négociable à vrai dire. « Si je vais me coucher, on ne se verra plus mais c'est peut-être ce dont tu as envie. » Son ton agressif me poussait dans mes retranchements et je détestais ça. Il rentrait tard, partait tôt, nous étions des colocataires à la relation platonique. Je n'étais pas stupide, son esprit était tellement tourné vers ce qu'il devait faire que le reste passait à la trappe et volontairement ou non, j'y passais aussi. Je n'avais jamais été douée pour être la gentille femme au foyer qui ne faisait que récupérer les affaires de son mari tachées de sang et qui ne posait pas de question. Je tenais bien trop à lui pour le laisser s'embourber dans cette escalade de violence. Il me trouvait rabat-joie, je le savais et le moment était surement mal choisi mais je ne supportais plus de le voir rentrer dans un tel état. Ce soir, c'était pire que tout et je refusais d'accepter ça. « Mon dieu. » soufflais-je en voyant sa blessure au torse qui malgré son tee-shirt noir avait commencé à saigner tâchant d'une couleur encore plus foncé son haut. Il fallait que je le soigne quoi qu'il en dise.
Invité
Invité
Anonymous
#  Losing you is like living in a world with no air ★ (BLOXY) EmptyDim 31 Mai - 11:36

Losing you is like living in a world with no air.
Etais-je en train de saborder mon mariage pour mon travail ? Je n’en avais pas la sensation. J’étais beaucoup absent, certes, mais ça n’enlevait rien aux sentiments qui m’animaient à l’attention de Roxy. Je l’aimais plus que tout au monde, et je comptais bel et bien passer ma vie avec elle. Mais j’avais des obligations et surtout un plaisir retrouvé pour le terrain, dans lequel cette fois, la seule personne que je m’étais en danger, c’était moi, et aucun autre. Peut-être fallait-il pour que ma femme se sente mieux et évite de m’attendre, que je force sa reprise anticipée au travail. Mais j’avais peur que ça la détruise aussi de se mettre une pression sur les épaules, alors que je le savais, elle pensait encore et toujours à notre bébé mort avant même d’avoir pu se développer correctement. Je ne voulais pas croire qu’elle m’enviait ou me jalousait d’avoir pu reprendre le travail et surtout le terrain. Il me semblait juste qu’elle s’inquiétait pour moi, parce que si Roxy était la personne la plus importante à mes yeux, je faisais partie de celles qui comptaient à outrance pour elle. Et je ne voulais pas qu’elle s’inquiète parce que j’avais l’impression d’avoir la situation sous contrôle. Il était évident que mes horaires de travail empiétaient sur ma vie à la maison, puisque je retrouvais le gang tous les soirs, même le weekend. Je leur appartenais. Et je ne comptais pas lâcher prise ou prendre peur tant que je n’obtenais pas des informations qui me permettraient de les mettre sous les barreaux. Ils verraient ça comme une trahison, eux dont la fraternité était le maitre mot. Mais je n’étais pas là pou me faire des amis. Il n’allait pas sans dire que je devais être un ennemi public numéro un pour tous les criminels que j’avais mis en cabane. Gagner la confiance d’un gang était un long procédé qui allait durer. J’allais forcément me mettre à mal loin de la richesse de mon quartier, mais j’étais prêt à relever le défi. « C’est rien. Ca fait partie de la mission. » Continuai-je de minimiser alors que Roxy s’inquiétait de mes blessures, qui, il fallait le souligner, se multipliaient à la vitesse de la lumière du son puisque je réitérais les combats presque tous les jours. Ca avait une emprise sur moi qui était telle que ça réveillait cette facette noire, enterrée pourtant au plus profond de mon être. Cette colère ensommeillée s’exprimait de plus en plus ardemment et influençait mon comportement dans ma vie de tous les jours. Je le remarquais d’abord dans mes interactions avec les gens, mais également avec le seuil du supportable. Mon calme olympien s’était bien effrité et je m’irritais pour pas grand-chose. Roxy traduisait son inquiétude par son attitude conflictuelle, et ça me déplaisait. Elle disait que j’avais besoin d’être soigné et je n’en avais que faire. « Roxy, si j’avais besoin de soins je serais allé à l’hôpital. Tout va bien, alors arrête ! » J’essayais de serrer la mâchoire, adoptant un ton ferme pour éviter de m’emporter, mais je pouvais le sentir, j’étais au bord de la rupture. Une remarque supplémentaire, et je tempêtais. Roxy laissait entendre que je ne voulais plus la voir et le ton montait, comme très souvent ces derniers temps, et je ne remarquais même pas que je l’avais agrippée par les bras pour la secouer légèrement. « Non mais c’est quoi ton problème putain ? Tu cherches le conflit non-stop ! » Réalisant mon geste, je la lâchais et me passai une main dans les cheveux avant de faire les cents pas. « Tu me dis sans arrêt que tu me soutiens, mais dès que je m’implique dans mon boulot, tu me le reproches ! » Je la regardais droit dans les yeux, cherchant à comprendre pourquoi, plutôt que de profiter de mon retour, elle me faisait dégoupiller. A son exclamation de choc, je réalisais que ma plaie s’était mise à couler davantage, l’énervement devait avoir accentué la pression sanguine et influençait l’écoulement. Baissant les yeux sur mon t-shirt, je soupirai une fois de plus, la poussant doucement en direction de la chambre et en la priant de ne pas s’en mêler, parce que je savais qu’elle me poserait des questions. « Va te coucher. Tu me laisses faire, je n’en ai pas pour longtemps, j’arrive. » J’avais posé toutes mes affaires en vrac sur la table, ce qui évidemment ne me ressemblait pas, et je m’étais enfermé à clé dans la salle de bains pour qu’elle évite de me rejoindre. Alors que je m’occupais de nettoyer ma plaie et de poser un rapide pansement dessus, le téléphone que j’utilisais pour ma mission qui était posé sur la table du salon, s’illumina, indiquant le prénom d’un des membres du gang. Attachées au message de nombreuses photos et vidéos du combat de cette nuit et de mes exploits d’une violence sans nom. Sur le message on pouvait lire : ‘Le boss veut te voir Harden.’ Ca ne présageait rien de bon. Je sortais de la salle de bains, jetant mon t-shirt dans la machine à laver avant de regarder Roxy une fois encore. Je n’aimais pas la façon qu’elle avait de rester plantée là. « Quoi ?! » Encore.
Invité
Invité
Anonymous
#  Losing you is like living in a world with no air ★ (BLOXY) EmptyLun 1 Juin - 10:58

Losing you is like living in a world with no air.
Blake et moi n'avions jamais eu de problème de communication. A vrai dire, on avait toujours su s'adapter l'un à l'autre depuis que nous étions officiellement ensemble. Les ratés du début était bien loin dans ma mémoire même si cela faisait parti de nous, de notre histoire. Malheureusement, depuis quelques semaines, nous n'arrivions plus à communiquer correctement, sans qu'on ne prenne pour agression ce qui sortait de la bouche de l'autre. Je n'étais pas vraiment habituée à autant d'agressivité de la part de Blake et si je mettais ça sur le compte de la mission qu'il tenait et de sa fatigue, ce n'était plus facile à encaisser pour autant. J'étais habituée à beaucoup de bienveillance de sa part, beaucoup de tendresse aussi et soudainement, j'avais été reléguée au même statut que les autres. Pourtant, j'avais fait preuve d'une grande patience avec lui, je n'avais rien dit de ses horaires tardifs, de ses disparitions pendant des heures et ce même le weekend et de ses bleus tatoués sur son corps. Je comprenais parfaitement ce qu'être agent du FBI impliquait pourtant ce soir, en voyant son corps et son visage plus qu’abîmés, je sentais que la limite était franchie. Ce n'était pas possible de revenir comme ça, et plus le temps avançait et plus la tension montait entre nous. Il ne supportait plus que je m'inquiète et je ne supportais plus sa nonchalance. « Arrête, ça dépasse largement la mission. » dis-je d'un ton tranchant. Jones avait beau être un sale con, je doutais qu'il envoie son meilleur agent de faire tabasser tous les soirs délibérément. Il y avait quelque chose qui échappait à tout le monde et qu'il dissimulait, j'en étais certaine. « Tu te voiles la face Blake, laisse-moi te soigner ! » J'insistais parce que je refusais qu'il souffre et le voir balafré avec des plaies ouvertes n'était pas supportable pour moi. Je ne savais pas ce qu'il faisait là-bas mais il était évident qu'il se mettait en danger plus qu'il n'aurait du le faire. Mes paroles devaient sincèrement l'agacé parce que sans que je ne m'y attende, il attrapait mon bras me secouant légèrement de colère. Je n'avais jamais ressenti un tel sentiment avec Blake mais soudainement j'avais peur et la façon dont il m'avait attrapé n'y était pas étrangère. « Lâche-moi, tu me fais mal ! » dis-je en le repoussant dégageant mon bras de ses mains. « Je ne te reproche pas ton implication, je te reproche de te mettre en danger ! Regarde-toi, tu es en sang, comment veux-tu que je ne dise rien ? » Je soufflais alors que pour que je me taise, il aurait fallu que je ne ressente rien pour lui. Je l'aimais plus que de raison et si il devait me détester pour ça, tant pis. Je le regardais alors qu'il me poussait doucement vers notre chambre ce qui ne me plaisait pas. La conversation n'était pas terminée. Je ne répondais pas le laissant aller dans la salle de bain et je touchais mon bras, quelque peu endolori par sa prise qu'il n'avait pas maîtrisé. C'était un cauchemar et je n'avais qu'une envie, me réveiller. Je ressortais de la chambre, pour récupérer mon verre d'eau dans la cuisine et je remarquais son portable jetable qui s'allumait. Je me penchais pour regarder et le prenais en voyant qu'il y avait des pièces jointes attachées au message. Je les ouvrais et restais sans voix devant la violence de ce que je découvrais. Je me laissais tomber dans le canapé alors que l'homme qui se battait à mort sur ces vidéos n'était pas mon mari, ce n'était pas la même personne, c'était impossible. Je sentais mon cœur s'emballer d'angoisse et je me levais, toujours avec l'objet en main, croisant le regard de Blake qui sortait de la salle de bain. Sa façon de me parler et d'agir n'était plus supportable et je lui jetais son téléphone à ses pieds. « Tabasser un mec à mort, ça fait partie de la mission aussi ? » Ce n'était pas bien, ce n'était pas juste, ce n'était pas moral. Blake n'était pas un tueur et ce qu'il avait fait ce soir n'était pas correcte. Il n'était pas l'homme que j'avais épousé et je commençais à croire qu'il prenait plus de plaisir à être ce Harden que mon époux. J'allais surement encore une fois subir sa foudre et je m'attendais à tout ou presque parce que si je n'avais fait face à sa colère, n'ayant été que spectatrice jusque là, ça risquait de changer si je le poussais dans ses retranchements. Tout ce que je lui disais n'était que des mots qu'il ne souhaitait pas entendre. Je venais surement de dégoupiller une grande.
Invité
Invité
Anonymous
#  Losing you is like living in a world with no air ★ (BLOXY) EmptyLun 1 Juin - 12:04

Losing you is like living in a world with no air.
Je ne sais pas ce qui avait changé en moi ces derniers temps. L’excitation de reprendre le travail était passée, et je m’étais terré dans cette mission comme si ma vie en dépendait. Mon implication dépassait l’entendement, et je ne savais si ça signifiait quelque chose. Peut-être l’impact de ces derniers mois à encaisser les souffrances et la fatigue sans essayer d’y faire quelque chose, protégeant les autres en faisant barrière avec mon corps et ce que j’étais capable d’encaisser avait fini par atteindre mon esprit. Mais j’avais besoin d’extérioriser, de laisser ma colère prendre le pas sur tout le reste, toute autre sensation. Je ne répondais plus de rien et c’était la raison pour laquelle, à mon sens, je prenais plaisir à me lancer dans ces combats de rue. Il n’était plus question de contrôle. Et ça se ressentait dans mon couple. Il fallait que je me dissocie de ma vie personnelle pour faire corps avec le rôle dans lequel je devais me glisser. Jones m’avait dit de rester observateur, pour me protéger, mais il n’aurait pas gain de cause si je ne gagnais pas la confiance du gang. Si le FBI avait une section dédiée aux MS-13, leurs rivaux de 38th Street continuaient de sévir sans force de l’ordre dédiée à leur poursuite. C’était pour ça que j’étais là. Pour faire tomber des têtes. Sur les 15,000 membres, je savais que je serais incapable de faire tomber le big boss, mais si je faisais tomber certains qui se prenaient pour des patrons, ce serait déjà une belle victoire. Je m’étais transformé pour le rôle, et je n’aurais jamais cru que cette mission face ressortir quelque chose qui sommeillait au plus profond de moi. Roxy avait pu le remarquer. Selon elle, j’avais sombré dans autre chose que le travail, parce que je n’étais plus moi-même et qu’elle pouvait sentir que j’appréciais le milieu dans lequel j’évoluais, plus que je ne le devrais. Mais je ne le réalisais pas, et je raillai, agacé par ses dires, une fois de plus. « Ok tu connais visiblement mon travail mieux que moi. » Je levais les yeux au ciel. Elle n’avait pas idée de ce qu’il se passait dans ce milieu, dans ces quartiers, ça faisait froid dans le dos. Roxy estimait que je manquais de discernement, et ne se fit pas prier pour me le faire comprendre, me demandant une fois de plus de la laisser me soigner, mais je ne voulais pas l’entendre. D’ailleurs, je remarquais qu’elle ne s’approchait pas outre mesure, contrairement à d’habitude. Agrippant mon t-shirt de la main, j’essuyais mon visage avec virulence, faisant fi de la douleur que je pouvais ressentir, pour qu’elle ne cesse de me reprocher de saigner à tout va. « Je te dis que c’est rien ! Voilà, t’es contente ? Y a plus rien. » Et pourtant, je n’y voyais pas clair d’un œil, le sang me brouillant la vue, et mes plaies persistaient dans leur saignement abondant. S’en suivit un peu plus de violence de ma part et je l’avais immédiatement regretté. Je ne voulais pas m’en prendre à elle, et l’entendre crier de douleur m’avait fait lâcher ma prise avec hâte. « J’ai pas fait exprès. » Dis-je pour m’excuser. Roxy avait raison, je me mettais en danger un peu plus tous les jours, mais je voulais absolument que la mission soit un succès. Il fallait qu’une fois la confiance du gang acquise, j’infiltre d’autres agents. J’haussais les épaules dans un mouvement bref, minimisant mon état, comme d’habitude. « Quelque chose ne s’est pas passé comme prévu, ça arrive. » Elle avait raison, c’était risqué de combattre et je devrais m’en tenir aux missions du gang, mais la transe que je ressentais à combattre était sans pareille, et j’avais envie de la ressentir toujours plus. Mettre à mort ce type m’avait donné un sentiment de plénitude, moi qui rechignais à appuyer sur la gâchette, j’avais découvert un plaisir, un pouvoir d’avoir le droit de décider de la vie ou de la mort de quelqu’un ; ça avait été galvanisé par les insultes proférées sur mon épouse que je ne traitais pourtant pas de la meilleure des manières aujourd’hui. Après avoir pris une douche, dont l’eau se teinta de rouge à foison, j’avais posé un pansement sur mon flan gauche et était sorti de la salle de bains, pensant que Roxy ne m’importunerait plus pour ce soir. Je m’étais trompé. Elle me jeta mon téléphone à mes pieds, mentionnant l’événement du soir avec rage, et je serrai la mâchoire, ramassant le téléphone, qui heureusement était juste déboité, et bondissait jusqu’à elle, le regard noir, le visage transformé par la colère : « Tu fouilles dans mes affaires maintenant ?! » Cette fois je ne la toucherais pas, je craignais de finir par le regretter. Mais je tempêtais une nouvelle fois : « Ca ne te concerne pas, Roxy ! J’ai jamais mis mon nez dans ton travail, jamais ! » Pourquoi cherchait-elle autant à me faire perdre le contrôle ? Pourquoi plus rien ne fonctionnait entre nous ? Ca me rendait fou, et je constatais que par les vidéos qui tournaient en boucle sur le téléphone que j’avais dans la main, elle avait eu un aperçu de ce dont j’étais capable comme si elle y était. « Ce type a découvert la supercherie, je ne pouvais pas le laisser en vie. » Et je ne pouvais pas lui dire ce qu’il avait osé dire à son sujet. Rien qu’à me le formuler en tête, j’éprouvais encore plus de rage et il était préférable de ne pas la diriger contre ma femme. « Il l’a bien cherché de toute façon. Et si je dois réserver le même sort à tout le gang, je le ferais. » Et je savais que j’apprécierais. D’ailleurs, je pouvais sentir un certain degré de peur émaner de Roxy, et ça par contre, ça me déplaisait. Pourquoi avait-elle peur de moi ?
Invité
Invité
Anonymous
#  Losing you is like living in a world with no air ★ (BLOXY) EmptyLun 1 Juin - 15:19

Losing you is like living in a world with no air.
Les missions, Blake en avait eu des dizaines. Parfois, il avait du partir dans un autre état ou même dans un autre pays, à la guise de ses supérieurs et des dossiers qui lui tombait dessus. J'avais toujours soutenu ses choix, ses décisions, sa carrière et j'avais également toujours compris les silences radio imposés pendant ses missions. Je n'étais pas le genre de femme à vouloir tout savoir ou même à poser mille et une question sur ce qu'il faisait pour le FBI. J'étais plus que bien placée pour savoir qu'il y avait des choses confidentielles et qu'on ne pouvait pas tout partager pas même avec d'autres agents. L'un comme l'autre savions pertinemment quand se questionner, se parler ou tout faire pour changer les idées de l'autre. En l'occurrence actuellement Blake avait perdu le sens des réalités et il se laissait dépasser par ce que le gang lui demandait de faire et ça l'arrangeait surement un peu. Je connaissais sa colère enfouie, son don pour la violence décadente et c'était probablement ce qui m'effrayais le plus chez lui. Il perdait le contrôle et s'en était fini. « Il ne faut pas être sortie de Saint-Cyr pour savoir que ça, ce n'est pas ton travail. » Il me tenait tête mais je le faisais aussi. Je n'avais pas peur de l'affronter surtout pas si c'était pour qu'il ouvre les yeux sur ses agissements. Son comportement remettait en cause notre couple, notre histoire et les bases solides de notre futur. Je lui en voulais de se perdre à ce point mais mon rôle était aussi de le ramener sur terre même si ce n'était pas une tâche facile. Il s'essuyait le visage avec son tee-shirt s'agaçant une nouvelle fois contre moi. Je ne m'habituais pas à sa façon de me parler, ce ton agressif qui me piquait comme des lames tranchantes pouvait piquer une blessure déjà bien ouverte. « Baisse d'un ton. » ordonnais-je fermement avant qu'il ne me chamboule un peu et que je ne recule refusant de me faire traiter de la sorte. Il ne s'excusait pas et c'était probablement plus douloureux que le geste en lui-même. « Ne refais jamais ça. » Je tentais de garder pied mais j'avais envie de le gifler. Pas pour lui faire mal mais pour lui remettre les idées en place et le forcer à réaliser qu'il devenait brutal, autant physiquement que mentalement. Il était leurré par cette violence et il ne discernait plus son identité fictive à sa vraie identité. Je secouais la tête, usée de me battre oralement avec lui dans un débat stérile. Je ne savais pas comment j'allais pouvoir me coucher à ses côtés d'ici quelques minutes mais j'envisageais presque de terminer ma nuit ailleurs, dans la chambre d'amis ou le canapé. Ce que je découvrais sur son téléphone ne m'aidait pas à m'apaiser. J'étais choquée de la violence des coups qu'il avait porté à cet homme et du plaisir qu'on voulait discerner dans son regard. Aimait-il plus cette vie que celle qu'il partageait avec moi ? Certainement. Il n'appréciait pas mon geste et bondissait vers moi, m'offrant le regard le plus noir qui lui était mené de donner. Je reculais souhaitant laisser une distance entre nous, chose que je ne faisais pour ainsi dire jamais. « Ce n'est pas tes affaires, c'est ton travail ! Tu avais peur que je découvre la brute que tu es ? » lâchais-je énervée. « Je ne me suis jamais mise en danger comme tu le fais ! » Parce que j'aurais agi comme d'habitude si je n'avais pas trouvé qu'il était devenu borderline voir qu'il n'avait pas franchi la ligne interdite. « Tu as tué un homme ! Tu ne peux pas tuer quelqu'un impunément par tes coups et prendre autant de plaisir ! » La justice ce n'était pas ça et surtout, nous n'avions pas promis de défendre notre pays de cette façon. Je le regardais, écoutant ses paroles qui me glaçait le sang. Ces hommes étaient sans doute des ordures mais méritaient-ils de mourir comme ça ? Ils méritaient d'être jugés. « Je ne te reconnais plus. » osais-je lui dire alors que c'était un fait, une vérité, quelque chose que je ressentais depuis quelques semaines maintenant. Notre couple prenait l'eau et je commençais à me noyer sans savoir comment sauver ce qu'il y avait à sauver. Je n'avais aucune envie d'en arriver là ou pire, d'en arriver au point de non-retour ou la seule solution pour nous était de nous séparer, de divorcer. Si une telle chose devait arriver, ce serait le plus gros échec de ma vie, bien évidemment. Se séparer de l'homme que j'aime était inimaginable et pourtant, avec cette attitude, ce dédain, et cette agressivité, il ne me donnait qu'envie de m'éloigner de lui.
Invité
Invité
Anonymous
#  Losing you is like living in a world with no air ★ (BLOXY) EmptyLun 1 Juin - 17:04

Losing you is like living in a world with no air.
Roxy avait toujours été d’une compréhension à toute épreuve, comme je l’avais toujours soutenue dans ses choix. On ne pouvait que comprendre en faisant le même métier, et une autre femme m’aurait quitté pour mes multiples absences et mon manque de réponse aux SMS qui se faisait fréquent quand j’étais sur le terrain. Mais ce soir, on ne se comprenait pas, plus. Roxy jugeait que je me comportais différemment, que mon infiltration allait beaucoup trop loin, mais maintenant que j’étais lancé, je ne pouvais plus m’arrêter. J’étais trop près du but ; comment pouvais-je justifier au gang que je ne souhaitais plus combattre soudainement ? Mes combats leur rapportaient gros, ils gagnaient de l’argent, ils n’allaient pas me laisser m’en tirer de la sorte. Du moins, ça c’était le cas avant d’avoir tué Alvarez ce soir. Même s’il n’y avait généralement aucune règle au travers des combats, je les avais délestés d’un atout. Comment allaient-ils le prendre ? Je craignais devoir subir une punition ou une mise à mort, mais pour l’instant, j’avais d’autres chats à fouetter. Ma femme remettait en question mes agissements, nos disputes devenaient fréquentes, et mon rythme de travail ne me donnait pas la capacité de gérer tout ça de front. A l’entendre, tout était simple, je pouvais garder mes valeurs, être la même personne qu’habituellement pour coincer des criminels que personne n’avait réussi à coincer jusque-là. Elle avait réponse à tout, et je soupirai à nouveau face à tant de jugement de sa part. « Parce que tu crois que si je ne me mets pas à leur diapason je ne vais pas me faire cramer ? » Mais en même temps, je ne pouvais pas me défendre outre mesure, parce qu’il était vrai que j’avais trouvé satisfaction à mettre à profit tous ce que j’avais appris en MMA et en arts martiaux divers. Dans le mauvais sens certes, car on ne devait pas s’en servir pour blesser autrui, mais les neutraliser. Sauf que ce soir, c’était Alvarez ou moi. Sauf qu’à faire ce choix, je mettais également à mal mon couple, sans totalement le réaliser. Nous avions eu des disputes par le passé, mais généralement tout en contrôle, nous poussions une gueulante avant de nous retomber dans les bras en nous excusant. Là, c’était différent. Je la trouvais injuste. Elle s’inquiétait, certes, mais elle savait tout comme moi que si je ne prenais pas de risques, je n’aurais pas de résultats. Or, ma carrière se jouait sur cette mission. Roxy n’aimait pas le ton employé et elle n’était pas de ces femmes qui s’écrasent, elle faisait face. C’était ce qui me plaisait d’ordinaire chez elle, mais là, ça me mettait hors de moi. « Alors arrête de me casser les couilles pour rien ! » J’étais fatigué, j’avais mal à la tête à cause des coups répétés encaissés, et j’aurais aimé pouvoir dormir en paix sachant que j’allais me réveiller tôt pour rendre des comptes à mon supérieur. Mais je n’aurais pas cette chance. Je m’écartais d’elle pour lui assurer par mon comportement que c’était un malentendu. Je n’avais pas voulu lui faire mal, mais j’étais tellement aveuglé par ma douleur, mon rôle et la colère qui me gagnait bien trop vite, que je me maitrisais de moins en moins. Tout était contre moi ce soir. Je savais qu’elle n’aimait pas la violence dans laquelle je me complaisais au travers de cette mission, et j’avais tout fait pour la garder en dehors de ça, mais c’était sans compter une baisse de vigilance due aux émotions exprimées, qui m’avait placé dans une position malencontreuse. Au fond, je me fichais bien qu’elle fouille dans quoi que ce soit qui m’appartenait, parce qu’elle était ma femme et que je n’avais rien à lui cacher. Mais je ne supportais pas qu’elle cherche à me donner des leçons alors qu’elle ne connaissait pas la situation délicate dans laquelle j’avais été mis. « Parce que c’est ce que tu penses Roxy ? Que je suis une brute ? Tu as peur de moi ? » Dis-je alors en me rapprochant dangereusement d’elle sans la lâcher du regard, comme pour la provoquer, comme pour voir si elle avait perdu confiance en moi. Ca ne me ressemblait pas. Jamais je ne cherchais à la provoquer. D’ordinaire, j’essayais de la rassurer. Je ne sais pas ce qui me prenait, mais j’étais tant sous l’emprise de ma colère noire, que je lui vociférais des mots que jamais je n’aurais pensé dire puisqu’il était certain que je ne les pensais pas. « Non, t’as fait mieux, tu as mis ta vie et celle de notre bébé en danger. » C’était vil, c’était odieux, et je ne me détournais pas d’elle, respirant fortement, la défiant du regard. Elle me poussait à bout et si j’arrivais à revenir à moi, j’aurais compris immédiatement mon erreur fatale. Roxy n’était pas responsable de la mort de notre enfant. A mes yeux, personne ne l’était. Elle me reprochait d’avoir tué un homme, bien que ce ne soit pas le premier dans ma carrière, et je m’agaçai davantage : « Tu aurais peut-être souhaité l’inverse ? Je vais te dire ce qu’il m’a dit avant que je le crève : Quand j’en aurais fini avec toi, je baiserai ta femme comme une chienne, Ellis. Ca te plait d’entendre ça ? » Mais j’avais comme l’impression qu’elle ne m’écoutait plus. Elle avait raison, je n’étais plus moi-même, et si elle le percevait, j’en étais incapable, pour une raison obscure, mais je n’allais pas tarder à en subir les graves conséquences.  
Invité
Invité
Anonymous
#  Losing you is like living in a world with no air ★ (BLOXY) EmptyLun 1 Juin - 19:41

Losing you is like living in a world with no air.
« Tu y prends tellement de plaisir que tu n'y vois plus clair. » Voilà le réel soucis qu'il avait depuis le début de cette mission. J'avais été si patiente, j'avais encaissé tellement de choses que je ne supportais plus son comportement actuel. J'étais sure de ce que j'avançais parce que j'avais déjà vu Blake dans une transe de colère, dans une telle rage qu'il avait asséné des coups à un homme jusqu'à ce qu'il ne puisse presque plus se relever. Au vu de son état lorsqu'il rentrait, depuis quelques semaines, je savais pertinemment qu'il s'enivrait de cette violence, de se déchaînement de rage qu'il pouvait avoir sans que personne ne le retienne, pire ces ordures l'encourageaient. Si mon mari était d'un naturel calme et posé, il avait aussi une face plus sombre et jusque là, je ne l'avais remarqué que lorsqu'il avait à me défendre ou défendre ses convictions. Ce soir, la donne changeait littéralement et sa colère était tournée vers moi. La vérité qui sortait de ma bouche ne lui plaisait pas, pire elle le mettait face à une réalité qu'il ne désirait pas reconnaître. Au fond, c'était le signe qu'il savait qu'il dépassait les bornes mais il aimait trop ça pour s'en défaire. Il aimait ça plus qu'il ne m'aimait. Je le regardais alors que je pensais que nous étions arrivés au paroxysme de l'agressivité mais j'avais été bien naïve. « Je ne vais pas me taire parce que la vérité ne te plait pas ! » Je n'avais jamais été comme ça, je ne m'étais jamais écrasée devant quelqu'un, encore moins quand il se défendait par de la colère plus que par des arguments valables. Trouver les vidéos dans son téléphone m'avait glacé le sang et à mon tour, j'avais laissé ma colère parler en lui jetant l'appareil au pied. C'était trop et j'étais complètement atterrée qu'il ne le reconnaisse pas. Il se perdait dans les limbes de la brutalité de ce gang. Il s'approchait de moi, le regard noir, me provoquant comme jamais il ne l'avait fait. Avant ce soir, il n'avait d'ailleurs jamais eu un tel comportement avec moi et j'aurais pu en rester choquée et muette. « Oui c'est ce que je pense quand je vois ces vidéos ! » Je n'aimais pas cette façon qu'il avait de me provoquer, comme si je n'étais qu'une idiote qui ne comprenait rien à ce qu'il était entrain de vivre. Une infiltration n'était jamais quelque chose de facile, mais à ce stade, ça dépassait le travail et je n'en revenais pas. « J'ai peur de ce que tu deviens. » avouais-je alors que l'homme qui se tenait face à moi, n'était absolument pas l'homme que j'avais épousé. Les paroles qui suivaient me provoquait un choc si vif et si douloureux que j'en eu la respiration coupée quelques secondes. Comment osait-il utiliser ma plus grande faiblesse, ma plus grande souffrance contre moi ? Il m'aurait transpercé le cœur avec un poignard que la douleur n'aurait pas été plus intense. C'était le coup de grâce. Je levais la main pour le gifler de colère, submergée par ce sentiment si destructeur, mais il me retenait le bras. « LÂCHE MOI ! » criais-je en reculant, le repoussant en même temps. « Ne me touche plus. » ordonnais-je une nouvelle fois en mettant ma main devant moi en guise de protection. Il m'avait encore une fois fait mal mais la douleur physique était si bénin à côté de la souffrance qu'il avait rouverte en moi que je ne la sentais pas. « Ne m'adresse plus la parole. » J'aurais pu comprendre sa rage, les mots de cet homme étaient dégradant et entendre de telles injures sur sa femme ne pouvait que faire vriller un homme amoureux. Cela dit, je refusais d'en entendre plus. Il avait dépassé les bornes, il avait atteint toutes les limites. Je le contournais, protégeant mon bras lorsque je passais près de lui par peur qu'il me rattrape ou qu'il m'agrippe une nouvelle fois et j'allais dans la chambre d'amis. Je claquais la porte et la fermais à clé avant de m'effondrer derrière cette dernière en silence. Je n'avais plus pleuré ainsi depuis mon séjour à l'hôpital mais à ce moment là, j'avais encore l'épaule de mon mari sur laquelle me reposer. Ce soir, j'étais seule avec ma peine, seule avec le fardeau d'avoir tué notre bébé. Il m'avait reproché de nous avoir mis en danger, d'avoir été si égoïste que je n'avais pas pensé à notre famille. Je me sentais si mal que les larmes qui coulaient le long de mes joues me brûlait. A cet instant, je le détestais.
Invité
Invité
Anonymous
#  Losing you is like living in a world with no air ★ (BLOXY) EmptyLun 1 Juin - 21:13

Losing you is like living in a world with no air.
Je n’avais pas idée ô combien mon comportement avait pu changer. Je ne le voyais qu’un peu au travers de mes disputes avec Roxy, mais j’avais tendance à rejeter la faute sur elle, parce que je considérais qu’elle me demandait d’être trop présent, et je ne pouvais honorer sa demande. C’était frustrant d’un côté, et évidemment, plutôt que de passer mes nerfs au travail puisque je n’avais pas le droit à l’erreur jouant avec ma vie, j’avais tendance à passer mes nerfs sur elle ou sur les hommes que j’affrontais. J’avais pu croire que ça apaiserait ma colère, mais ça la galvanisait malgré moi. Je ne réalisais même pas que les craintes de Roxy par le passé, s’étaient avérées vraies. Je lui avais assuré que ça n’était arrivé que trois fois dans ma vie, à présent c’était quasiment tous les jours, et j’aurais dû le saisir. Cette mission m’obsédait et je ne voulais pas entendre que je courrais à ma perte et surtout à celle de mon couple. Ma femme était importante, mais je ne me relèverais pas si le FBI ne faisait plus confiance. J’avais besoin de succès, de me prouver que j’étais encore capable de briller et que je n’étais pas juste devenu le bon petit mari comme me l’avait laissé entendre Jones. « Je crois que c’est toi qui n’as pas idée du monde que c’est... » Le gang de la 38ème était un des pires de la ville, il n’y avait aucun cadeau, personne était épargné, je ne pouvais pas me comporter comme la personne que j’étais au fond. Mais, ce personnage ne semblait plus me quitter en rentrant chez moi, et ça commençait à prendre trop d’ampleur. D’ordinaire, Roxy serait parvenue à me calmer. Aujourd’hui, c’était différent, elle attisait ma colère. « Alors ne te plains pas de m’agacer ! J’ai envie de me reposer, j’ai pas envie de t’entendre me dire ce que je dois faire ou pas. » Pourquoi ne pouvait-elle juste pas me laisser quelques heures de répit et de repos ? Elle se plaignait de ne pas me voir mais on s’écharpait à chaque minute. Nos vacances me semblaient bien loin. Elle disait avoir peur à la vue de ces vidéos, et je levais les yeux au ciel, parce qu’elle avait fouillé. « Tu n’aurais pas dû les voir. Elles sont hors contexte. » Elle n’avait pas idée en les regardant ce que l’homme avait dit, et le coup de poignard qu’il m’avait porté sur le flanc gauche, cette blessure qui l’avait tant effrayée quelques minutes plus tôt. Elle n’aimait pas l’homme que je devenais, et si elle osait me le dire, je sentais qu’elle avait du mal à le formuler, craignant le retour que ça engendrerait. « Alors laisse-moi tranquille. » Dis-je pour qu’elle comprenne que pour me calmer, il fallait qu’elle arrête de me prendre la tête. Sauf qu’aveuglé par ma fureur, j’avais prononcé des mots immondes et l’impact sur Roxy fut des plus violents. Alors qu’elle levait la main dans ma direction, j’eus par réflexe un mouvement de riposte, la neutralisant avec plus de force que ce je n’aurais jamais cru user sur ma femme. Elle hurla, me bouscula, et surtout se protégea et je restais sans voix, la regardant me passer à côté en se protégeant comme elle le pouvait, complètement effrayée. Qu’avais-je fait ? Je prenais conscience des mots utilisés, et j’étais pris d’une violente réaction de remords. Comment avais-je pu lui mettre ça en tête alors que j’avais cherché à ce qu’elle cesse de se blâmer pour la mort de notre enfant ? Mon regard se posa sur mes mains, dont les veines plus qu’apparentes démontraient une démonstration de force, une contraction inhabituelle des muscles de mes bras. J’avais levé la main sur ma femme. Regardant mes paumes, elles se mirent à trembler sous la culpabilité. La porte de la chambre d’amis venait de claquer et je resserrais mes poings, frappant sur la porte. « Roxy. Ouvre la porte. » Mon ton était bien trop agressif, mais trop de sentiments se bousculaient dans ma tête pour que j’arrive à me calmer. Je persistais en tambourinant plus fort contre la porte. « Ouvre cette porte. » Elle savait très bien que je n’allais pas la laisser enfermée dans cette chambre. « Recule-toi, j’aurais prévenu. » Prenant de l’élan, je décidai de cogner de l’épaule en premier au cas où il soit derrière la porte. La porte ne céda pas, mais à la seconde tentative, je donnais un grand coup de pied, et la porte céda. La vision d’horreur qui s’offrait à moi me transperça le cœur. La détresse que je pouvais percevoir dans les yeux de ma femme, mais aussi la haine qui émanait de l’expression de son visage fut comme une mise à mort. « Je pensais pas ce que j’ai dit. » Et comme si c’était suffisant pour pardonner, pour justifier la terrible réplique, je grimaçai et lançai : « Tu m’as énervé. » Mais en aucun cas ça me donnait le droit de lui infliger une pareille peine. Je m’avançai alors vers elle, et je lui tendais la main pour qu’elle la saisisse. « Viens, on va se coucher. » On aurait le temps d’en discuter, n’est-ce pas ?  
Contenu sponsorisé
#  Losing you is like living in a world with no air ★ (BLOXY) Empty

 Losing you is like living in a world with no air ★ (BLOXY)


Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» (fb) you and i against the world ღ Bloxy
» +18 (fb) We're living in a world with madness ∞ Izra
» We're living in a world with madness ∞ Ezralix
» Loving you is a losing game
» (ff) I've been losing so much time ∞ jedy

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
LOS ANGELES, A L'ANCIENNE :: Archives 2020 :: Archives rps-
Sauter vers: