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 is it too late to save what we have. ► (BLOXY)

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#  is it too late to save what we have. ► (BLOXY) EmptyVen 5 Juin - 22:59

is it too late to save what we have.
Sam m'avait écrit du téléphone de Blake. Il avait disparu, il était blessé et personne ne savait où il pouvait se trouver. Personne ou presque parce que je pensais savoir ou il était allé, après s'être enfui de l'hôpital. Il n'y avait pas mille lieux ou se réfugier à cette heure même si réfugier était un grand mot quand on connaissait la réputation du gang qu'il avait infiltré. Il était hors de question que je le laisse retourner là-bas avec la blessure qu'il avait et que je n'avais pas pu toucher la veille. J'en avais encore des sueurs froides quand je revoyais l'état dans lequel il était, l'infection prédominante de son flanc gauche et les rougeurs qui l'entourait. J'attrapais mon arme -cachée au fond de mon sac de voyage emmené chez mes parents- que je coinçais dans ma ceinture et sautais dans ma voiture. J'avais prévu de passer la soirée avec Blake mais il était clair que le planning était chamboulé. Pour ne pas inquiéter mes parents, je ne leur avais rien dit préférant qu'il pense que je me rendais tranquillement chez moi pour discuter avec mon mari. Ils imaginaient sans doute que nous allions parler autour d'un verre de vin comme deux adultes mais on était bien loin de de schéma presque idyllique. Je roulais vers les quartiers sud, envoyant en même temps de l'écran tactile de la voiture, un message à Jones pour le prévenir de la gravité de la situation. Nos échanges, quelques jours plus tôt, m'avait permis de regagner un peu de crédibilité à ses yeux ce qui m'était pleinement utile ce soir, pour qu'il prenne mes informations au sérieux. Quoi qu'on en pense et malgré la force de Blake, je le savais en danger. Il était impensable que j'attende sagement dans mon coin et que potentiellement je le laisse souffrir voir pire. Lui, ne m'aurait jamais abandonné alors en congés forcé ou non, j'allais sur le terrain. Je me fichais de tout, de qui je pouvais croiser ou même blesser. S'il fallait que je tire pour sauver l'homme de ma vie, je ne réfléchirai pas une seconde. J'étais probablement aveuglée par l'inquiétude mais tant pis. Agent fédéral certes mais humaine aussi. J'arrivais dans le quartier contrôlée par le gang et je me garais. Posant doucement ma main sur mon ventre, je resserrais ma veste comme pour le protéger. J'avais fait ma prise de sang, le matin même et Logan avait été exceptionnelle faisant son possible pour me donner les résultats moins de 6 heures plus tard au lieu de 24. Mes doutes étaient désormais une affirmation. Descendant de voiture, je regardais autour et m'approchais d'un immeuble. « Hey ma jolie, tu t'es perdue ? » » me lançait un homme sortant de l'ombre. « Pourquoi tu es guide touristique ? » demandais-je avant de sortir mon arme pour la pointer vers lui. « Dégage. » Surpris, il s'en allait rapidement à l'opposé de l'endroit ou je me trouvais. Je savais qu'il n'allait rentrer chez lui et se poser dans le canapé, non, il allait prévenir ses petits copains pour revenir en bande. Seul, ils n'étaient pas grand chose. Je faisais le tour, restant vigilante à ce qui pouvait se passer autour de moi. Je ne connaissais pas bien ce quartier mais j'en avais entendu parler, il était contrôlé par un gang violent contrôlant chaque parcelle de ces rues par la peur et les armes. Me dire que Blake était quelque part ici me donnait des frissons. Je traversais la rue avant de m'approcher d'une ruelle. Ils étaient plusieurs, apparemment chaud bouillant pour un combat. Je ne savais clairement ou en était la mission de Blake, ni même si il avait réussi à terminer les enregistrements mais je ne pouvais concevoir qu'il meurt ici, par négligence. Tant pis pour les conséquences même si elles pouvaient être dramatiques. Jones m'envoyait un sms que je lisais rapidement rangeant mon portable dans ma poche. « On a de la chance ce soir, on a une belle spectatrice. » lançait un des gars s'approchant de moi. « C'est pas toi que je suis venue regarder. » Il ne fallait pas que je me laisse démonter et pourtant, je ne faisais pas spécialement le fière. « Tu sais ce que je fais aux petites insolentes dans ton genre ? » J'arquais un sourcils avant de répondre. « Tu les compares à ta mère et ton complexe d’Œdipe ? » Je lui faisais signe de dégager d'un signe de main cherchant le visage de Blake parmi les hommes présent.
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#  is it too late to save what we have. ► (BLOXY) EmptySam 6 Juin - 15:13

is it too late to save what we have.
Mon père m’avait retrouvé à la limite de l’inconscience, Moose gémissant à mes côtés, dans mon appartement après avoir pris congé de Roxy. J’avais fait un détour par chez moi pour me changer et surtout essayer de me sortir de la tête que ma femme avait refusé de me suivre. Moose m’avait fait des fêtes en rentrant mais je n’avais pas eu le loisir de profiter de lui, il fallait que je reparte. Mon corps en avait décidé autrement, et j’étais incapable de me souvenir de ce qui s’était passé mais je m’étais effondré. Mon père souhaitant récupérer Moose, il était passé à l’improviste chez moi, et il avait paniqué à me voir dans cet état, pâle comme la mort, me prenant à bras le corps pour m’emmener à l’hôpital, non sans m’avoir fait tiquer de la douleur que ressentais dans tous mes membres supérieurs. Je n’avais plus de forces et je me demandais comment j’avais pu atterrir dans la voiture de mon père, qui m’emmena d’urgence à l’hôpital. « Bon dieu Blake, tu risques la septicémie, accroche-toi fiston ! » Mais je ne répondais plus de rien. Si on me prit rapidement en charge, mon téléphone sur la table de la chambre dans laquelle on m’avait mis sous perfusion et où on avait désinfecté ma plaie dans une douleur plus qu’atroce, mon père, épuisé, m’avait laissé le temps d’aller se faire un café et mon téléphone vibrait sur la tablette et je savais que le gang se demandait où j’étais. Je ne pouvais pas faire capoter la mission maintenant. J’étais faible, loin d’avoir l’énergie requise pour me lancer dans un raid avec le gang, mais j’étais obligé de partir. Tirant sur les fils de la perfusion, m’arrachant tout le reste au passage, je débranchai le moniteur qui ne cessait de biper et qui m’agaçait. J’enfilais mes vêtements qui étaient sur la chaise à côté du lit dans lequel j’étais, je récupérais mon téléphone jetable, mais rien d’autre. Sortant de la pièce en cherchant à paraitre serein comme un visiteur et non un patient, je dévalais les escaliers de secours, non sans mal, et prenais le premier taxi que je trouvais pour qu’il me lâche dans l’enfer mexicain. On me rappela à l’ordre quand j’arrivai et j’inventais une excuse bidon qui m’avait contraint à être coincé dans un accident de la route. On me donna une arme, et on m’expliqua plus en détails que nous allions faire un échange de marchandise avec un autre gang, et que pour éviter que cela ne se perçoive, on avait mis en place un combat de rue. Je n’y participerai pas. Cette fois, je prendrais place au milieu de la transaction, et c’était ma chance de les coincer pour de bon. Par chance, le micro présent dans ma veste n’avait pas été altéré dans ma chute et on se rendait dans un bâtiment désaffecté pour faire notre business en présence de bons gros poissons. Je mémorisais les visages, en silence, armé jusqu’au cou, et la transaction sur le point de s’achever, Chavez rentra dans l’entrepôt. « Patron, les feds ! » Mon sang ne fit qu’un tour. Pourtant, on n’avait pas prévu de descente avant que j’ai les enregistrements. Tout se bouscula, et chacun partit du côté de son clan, le gang rival prit la poudre d’escampette, tandis qu’on nous pria de faire le ménage dans la foule si besoin. Je m’attendais à voir plusieurs agents, encerclant le combat de rue. Il n’en était rien. Quand je sortis du hangar, je retrouvais Roxy bloquée au cou par le bras d’une montagne de muscles qui avait pointé le canon de son flingue sur sa tempe et je dus me faire violence pour ne pas laisser apercevoir la moindre émotion. Que faisait-elle ici ? Pourquoi s’était-elle mise en danger de la sorte ? Je réalisais que j’avais dû l’embarquer dans mes histoires, une fois de plus, qu’elle avait voulu me sortir de là. « Alors patron, je la descends ? » Roxy allait mourir par ma faute. Ni une ni deux, je criais : « NON ! » Tous se retournèrent sur moi. « Surtout pas. Vous croyez vraiment que les Feds sont assez stupides pour envoyer un agent seul pour nous neutraliser ? Et si c’était un appât ? » Je sentais que j’avais leur attention. « Laissez-la moi. Je vais la faire parler. Je crois que vous vous souvenez tous du sort réservé à la traitresse de la semaine dernière. » Je les regardais tous un à un. Un des hommes forts prit la parole : « Fais-la parler, et après je lui ferais sentir ce que c’est que de fourrer son joli minois là où il faut pas. » Je m’avançais vers elle, le regard droit, et alors que Mr Muscles desserrait son étreinte, je tirais Roxy par le bras, braquant mon arme sur elle, amenant mon bras sur son cou, feignant la pression. « Putain de fed ! » Je fis mine de lui asséner un coup de genou dans la cuisse en frappant sur mon corps et la poussant à se déséquilibrer, pour montrer que je n’allais pas être tendre. L’enfermant dans une pièce, gardée par deux sbires, je la bousculais pour la pousser à s’asseoir sur la chaise. Elle devait savoir qu’il y avait des caméras. « Qu’est-ce que tu fous ici ? Qui est avec toi ? » J’extirpais un couteau de ma poche et le brandissais contre sa joue, laissant glisser la lame froide sur sa joue. Je lui murmurais : « Joue-le jeu, fais-moi confiance. » Les autres, mon unité qui était censée intervenir mais à mon signal. Là, je ne savais plus quoi faire si je devais chercher à la faire évader et saborder la mission, ou s’il fallait que je sois patient. Préparant mon geste de loin, je prétendais lui asséner une claque monumentale qui dévissait sa tête. « Réponds sale chienne ! » A l’extérieur, tous se préparaient à une mutinerie, dans le cas où ils soient en chemin. Tirant sur son bras, posant sa main sur la table, je posais le couteau sur son doigt : « Par lequel je commence ? Parle, ou tu vas regretter d’être venue. » Je tremblais tant je craignais de devoir lever la main sur elle à un moment pour rendre les choses plus réelles. Je lui en voulais, pourquoi avait-elle voulu s’en mêler ? Devais-je alerter Jones en envoyant le message codé ? Je n’avais qu’une envie, c’était d’embrasser ma femme, la prendre dans mes bras et lui faire mes adieux, parce que j’avais la sensation que si je voulais la sauver, j’allais devoir me sacrifier.
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#  is it too late to save what we have. ► (BLOXY) EmptySam 6 Juin - 15:57

is it too late to save what we have.
Les choses n'auraient surement pas pu moins mal tourner. Le type que j'avais croisé n'avait pas du tout aimé que je parle de sa mère -sans doute parce qu'il n'était pas assez intelligent pour comprendre ma référence sur le complexe d’Œdipe-. Il m'avait attrapé par la gorge et je l'avais repoussé violemment, utilisant mon arme mais évidemment, ses potes ne m'avaient pas laissé une seule chance. Ils me tenaient et avaient attrapé mon arme au passage avant de vérifier mes poches et de tomber sur ma carte de fédéral. Et merde ! Je la portais sur moi à chaque fois que j'avais mon arme pour la simple et bonne raison qu'en dehors de mon métier, je n'avais jamais pris de permis de port d'armes. Voilà ou la légalité me menait. J'avais espoir que Jones ne tarde pas, qu'il ait reçu les informations qu'il lui fallait de Blake mais aussi des autres. Bon sang, je m'étais mise dans une merde incommensurable et il fallait que je trouve comment m'en sortir. Quelques minutes plus tard, flingue sur la tempe, le reste du gang déboulait et je croisais le regard de mon mari. Ils allaient vraiment me tuer sous ses yeux. Je serrais les dents alors qu'il s'interposait. Ils parlaient et je réalisais que Blake n'avait pas la même voix que d'habitude quand il s'adressait aux autres, pas la même intonation non plus. Peut-être que cela l'aidait à différencier Harden de Ellis. Il m'attrapait et je me laissais faire n'ayant plus rien pour me défendre. J'avais beau être douée en arts martiaux, face à leurs muscles, je n'étais pas sure de faire long feu... Je n'étais pas encore Lara Croft, malheureusement. Je feignais de manquer de tomber quand je sentais son genou rater volontairement son coup. Je le suivais sans avoir le choix et je manquais de tomber quand il me poussait sur la chaise. Je grognais légèrement avant de le regarder et de regarder vivement vers les coins de la salle ; 3 caméras. Je détestais ce petit jeu, et je détestais encore plus cet endroit. Je sentais mon cœur s'accélérer quand il passait son couteau le long de mon visage et je fronçais les sourcils sans pour autant répondre avant qu'il ne manque de m'offrir la claque de ma vie. Je tournais la tête -comme si je m'étais bel et bien pris le coup-, avant de reprendre. « La moitié des effectifs de cette putain de ville, connard. » Je lui crachais aux pieds, autant pour assurer ma crédibilité que pour me venger un tant soit peu de l'insulte qu'il m'avait gratuitement offerte. Je tremblais légèrement en le sentant, brutalement, prendre ma main et je le regardais alors que si je ne le connaissais pas, j'aurais réellement cru qu'il allait me couper un doigt. « Commence par le majeur. » dis-je d'un ton plus qu'arrogant. A vrai dire, je n'aurais peut-être pas jouée la maligne si je n'avais pas été sure de ressortir de la pièce avec mes dix doigts comme c'était le cas actuellement. Je m'étais engagée dans un monde de violence et de torture que j'avais imaginé mais apparemment, j'avais toujours été très loin de la réalité, c'était pire que tout. « Tu veux que je te dise quoi ? Qu'ils arrivent ? A ta place, je compterai ma marchandise et je dégagerai. » Restait à savoir si il allait comprendre le sous-entendu de ma phrase. Les renforts arrivaient, ils attendaient son feu vert et surtout ils étaient prêt à choper tout le monde sur les lieux de leur grosse transaction. Je baissais les yeux vers son torse mais surtout vers sa blessure qui était la raison de ma venue à vrai dire. Je ne savais pas comment il faisait pour tenir encore debout mais je craignais qu'à jouer le gaillard comme ça, il ne s'inflige des séquelles irréversibles par la suite. Certes, c'était surement le cadet de nos soucis vu l'ampleur de la situation mais tant pis. Blake ne devait pas comprendre la raison de ma venue et si j'avais agi à l'instinct, j'avais pris le temps de prévenir Jones de mes agissements ne souhaitant pas mettre en péril toute l'opération. Mes émotions prenaient souvent le pas sur le reste mais je n'oubliais pas qu'en agissant sans réfléchir plus loin que le bout de mon nez, je pouvais mettre la vie de mon époux en danger voir faire une croix dessus.
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#  is it too late to save what we have. ► (BLOXY) EmptySam 6 Juin - 20:56

is it too late to save what we have.
Je n’arrivais pas à me remettre d’avoir trouvé Roxy au dernier endroit où je souhaitais la trouver. C’était un cauchemar pour moi. Ca rendait les choses imprévisibles. J’avais peur qu’ils s’en prennent à elle en quelques secondes et que je sois incapable de rester de marbre. Si je tentais de ne rien montrer, j’étais plus qu’effrayé à l’idée de cette fois la perdre pour de bon. Il avait fallu que j’agisse et vite, mais pour le coup, je n’étais plus sûr d’aucun de mes ordres car sa présence pouvait être fortuite comme demandée par le FBI. Sous couverture, je manquais de possibilités, et je ne pouvais me résoudre à voir souffrir la femme de ma vie, alors j’avais tenté de me rendre indispensable dans la manœuvre. J’étais heureux que mon regard si droit, si dur, ne m’ait pas trahi, à aucun moment. Je me savais épié, et la moindre erreur était fatale pour elle comme pour moi. La chance que j’avais, c’était qu’elle me connaissait mieux que quiconque et je la pensais capable d’anticiper certains de mes gestes. Je savais que Roxy me reprocherait d’avoir manqué de douceur avec elle, mais je n’avais pas le choix. Je tentais comme je le pouvais, de lui sauver la vie. Je stressais. Si auparavant, lors d’opérations bien huilées, je n’avais eu aucun mal à travailler avec elle, elle n’était pas au travail cette fois. Elle était en convalescence et elle s’était mise en danger alors qu’elle était censée rester chez ses parents suite à notre séparation. Du haut des caméras, il fallait que mon attitude ait l’air vraie, alors je la regardais avec mépris, m’imaginant que ce n’était pas ma femme qui se trouvait là. A ses dires, ses insultes, je ricanais bruyamment, moqueur au possible. « La moitié des effectifs, rien que ça… On vous fait si peur que ça au FBI ? » Ce n’était pas que le gang nous effrayait, c’était que pour les coincer tous, nous avions besoin de bras. Je n’arrêtais pas de me demander comment Roxy avait pu me trouver ici. On était censés se retrouver à la maison, s’était-elle heurtée à la maison vide ? Si j’étais encore plus que pâle, avait-elle idée que je m’étais échappé de l’hôpital ? Si Roxy jouait parfaitement les effrontées – elle n’avait pas besoin de forcer – je pus constater que mon geste brusque l’effraya. Malheureusement, je mettais de nouveau à mal sa confiance, mais je n’avais pas le choix. Alors qu’elle se plaisait à faire des allusions vulgaires, je continuais de sourire et de jouer avec mon couteau en suggérant : « Et si je commençais plutôt par ton œil ? Il parait que de perdre la vue, ça décuple les sensations. » Je tentais de gagner du temps. Je ne savais pas encore ce qu’il fallait que je fasse et la situation était latente, mais je cherchais à protéger Roxy en la gardant ici. Touchant mon téléphone discrètement pour faire sonner Jones, il savait qu’il était temps de donner l’assaut. M’amusant à tourner autour de ma femme, je me penchais jusqu’à son oreille, et lui soufflait : « Mais tes désirs sont des ordres princesse ! » Dans le même temps, je m’étais entaillé la paume de la main volontairement, et une nouvelle fois je lui murmurais : « Crie… » Je me replaçais devant elle, tenant sa main, et je tapais violemment le couteau sur la table, non loin de son doigt que je repliais sur lui-même, et appuyant sur ma paume pour que du sang soit présent sur sa main. Tandis qu’elle hurlait, je la regardais sans émotion crachant au sol comme elle avait pu le faire. « C’est gentil de nous laisser une porte de sortie, mais toi tu n’en auras aucune si tu ne me dis pas… » Ce que je voulais entendre. Mais je n’eus pas le temps de finir que j’entendis crier : « FEDS ! On est cernés putain ! » Enfin. Je ne pouvais malheureusement pas me détendre, ne sachant pas s’ils avaient coincé tout le monde. Mais je me permettais de dire à ma femme : « Sors devant moi comme si tu étais mon otage. » Sortant de ma planque, brandissant mon arme sur Roxy devant moi, je me retrouvais cerné par la plupart de mes collègues de travail qui tentaient de me faire lâcher mon arme et je ne bronchais pas, criant que je pouvais la descendre, pointant mon arme dans son dos. On me demanda de la relâcher, que c’était terminé. C’est au moment où je vis le point rouge du sniper sur moi que je la poussais vers l’avant pour qu’on la récupère. Mais à voir cet homme s’assurer que ma femme n’avait rien, étant un peu trop tactile à mon goût, je tirais une balle à un maigre centimètre de son pied et c’est le moment qu’on choisit pour me neutraliser avant de me projeter au sol, ce qui m’arracha un cri de douleur à cause de ma blessure, et de me passer les menottes. « FBI, vous êtes en état d’arrestation ! Vous avez le droit de garder le silence. Si vous renoncez à ce droit, tout ce que vous direz pourra être et sera utilisé contre vous devant une cour de justice. Vous avez le droit à un avocat et d'avoir un avocat présent lors de l'interrogatoire. Si vous n'en avez pas les moyens, un avocat vous sera fourni gratuitement. » C’est là que je vis une bonne partie du gang déjà sous le joug des fédéraux, tandis que je jetais un regard noir à Roxy. Fricotait-elle avec un autre ? On l’emmena loin de tout ça. C’était terminé. Je sentais mes forces m’abandonner, la pression se relâcher. Je ne sais si Roxy était à l’origine de cette demande, mais j’entendis un agent informer Jones sur mon état. « Ellis a besoin de voir un médecin urgemment monsieur. » On m’emmena à l’arrière d’un fourgon – vide, contrairement aux autres – et on me retira les menottes, quand Jones me rendit visite pour me féliciter. « Vous êtes allé jusqu’au bout de vous-même. Beau travail agent Ellis. » C’était peu que de le dire. Jones n’était pas un homme aux envolées lyriques, alors il prit rapidement congé. Le fourgon s’ouvrit sur la femme de ma vie, en attendant que le médecin n’arrive. « Rox… » Soufflai-je le regard défait, ne saisissant pas pourquoi elle s’était mise dans une telle situation. « Pourquoi tu t’es mise en danger ? » Je lui en voulais. Si j’avais fauté, elle aurait pu y passer. « Ils auraient pu me forcer à te descendre… » Et puis, il y avait autre chose. « Il se passe un truc avec Orson ? »


ft. @Roxy Ellis is it too late to save what we have. ► (BLOXY) 3323657340   
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#  is it too late to save what we have. ► (BLOXY) EmptyDim 7 Juin - 17:46

is it too late to save what we have.
Est-ce qu'un jour j'aurais imaginé être dans cette situation ? Absolument pas. C'était cauchemardesque même si en face de moi, mon tortionnaire, était Blake. Il devait jouer le jeu et garder sa couverture mais ça n'en restait pas moins désagréable, probablement autant pour lui que pour moi. J'étais venue pour le faire revenir à l'hôpital et surtout pour m'assurer qu'il était encore en vie. Avec la blessure qu'il avait, j'étais certaine sans avoir faire médecine qu'il ne lui restait pas beaucoup de temps avant la septicémie. Evidemment, j'avais prévenu Jones de mes intentions et c'était plus par professionnalisme -je pensais à la mission- que par le respect que je pouvais avoir pour lui. Je me fichais pas mal de ce qu'il pensait mais je ne me fichais pas de la façon dont il traitait mon mari. D'ailleurs, j'étais certaine qu'il n'aurait jamais imaginé que mon histoire d'amour avec Blake dure aussi longtemps et surtout qu'elle finisse devant le maire. « Non, on aime juste garder nos rues propres. » répondis-je avec toujours autant d'arrogance. Nous étions seuls dans cette pièce mais je savais que nous étions écouté, il me l'avait fait comprendre sans même parler. Je n'aimais pas vraiment le personnage qu'il incarnait et à vrai dire, c'était un peu à cause de tout ça que nous nous étions disputés et séparés. On était littéralement dans l’œil du cyclone. Je ne répondais pas à ses provocations mais je ne cillais pas du regard. Je tentais de me persuader que l'homme qui jouait avec son couteau si près de mon visage n'était pas mon époux, ni même l'homme près de qui je me couchais le soir. Non, cet homme était un personnage inventé qui n'existait que pour la réussite du FBI. Je le regardais toujours, et il se rapprochait alors que du sang coulait légèrement de sa main et qu'il me murmurait de crier, ce que je faisais. Sentant sa main sur la mienne, le liquide chaud coulait le long de mes doigts et je gardais la tête baissée pour ne pas qu'il remarque que pour une personne avec un doigt en moins, j'avais le regard toujours aussi vif. Lors de mon entrainement à Quantico, j'avais été entraînée à supporter les interrogatoires musclés, si ce n'était jamais arrivé au cours de ma carrière, il était temps que je mette mes acquis en pratique. Soudain, l'un des hommes alertait les autres et je lâchais un soupir de soulagement. « Bon sang... » soufflais-je alors qu'ils avaient, à mon goût, mis bien trop longtemps avant d'intervenir. Je me levais et avançais, arme dans le dos vers la sortie ou se trouvait des centaines d'agents prêt à dégainer. Blake devait rester dans son rôle jusqu'à l'arrestation afin de ne pas se griller totalement, au cas où. Il finissait par me pousser et j'avançais vers mes collègues. C'est à ce moment là qu'avait choisi l'agent Orson pour prendre la main, tâchée de sang. « Tu n'as rien ça va ? Tu veux voir un médecin ? » j'ouvrais la bouche pour répondre qu'une belle manquait le pied d'Orson et j'ouvrais grand les yeux, choquée de ce qui venait de se passer. Je me retournais alors qu'il tenait Blake, le projetant au sol pour le menotter. Je ne comprenais pas ce qui lui avait pris, si c'était son rôle ou bien si il avait décidé de provoquer quelqu'un, moi peut-être ? Je secouais la tête et retirais ma main pour simplement l'essuyer. « Non non, je vais bien merci. » dis-je simplement avant de croiser le regard du mon mari qui me fusillait sans que je ne sache si il était encore dans son rôle ou si c'était bien lui-même qui m'en voulait à ce point. « Agent Lennox ? Ton arme et ta plaque. » Je souriais légèrement le remerciant et je reprenais ce qui m'était du, calant mon arme dans mon jean et ma plaque dans ma veste. Je m'éloignais de la scène, à la demande des infirmiers présents et je leur demandais de soigner Blake, les informant de la blessure qu'il avait au flanc gauche mais surtout l'urgence de la situation. « Roxane ? Je voulais te dire que... » Je le stoppais. « Désolée, je dois y aller. » Je m'éloignais pour aller vers le fourgon ou ils avaient mis Blake. J'ouvrais la porte et montais, m'asseyant face à lui. « Ton père m'a écrit... Il était en panique, il m'a dit pour l'hôpital. Je ne pouvais pas te laisser comme ça. » J'aurais retourné la ville si il avait fallu même si venir dans le pire quartier était peut-être la preuve que pour lui, j'étais prête à tout. Je soufflais légèrement et posais un mouchoir que je tirais de ma poche sur sa main coupée. Ce n'était pas la pire blessure de son corps mais il se l'était infligé pour moi. « J'avais prévenu Jones, ils se tenaient tous prêt. » Effrontée mais pas inconsciente non plus et ça je l'avais appris à l'être au contact de mon époux avec le temps. Il m'avait apaisé, assagi aussi et il avait fait de moi quelqu'un de plus réfléchi. Je fronçais les sourcils à sa question et je comprenais soudainement la balle et le regard qu'il m'avait offert. « C'est ce que tu crois donc tu as voulu le tuer ? » demandais-je avant de reprendre. « Tu te fais des idées. » Il s'imaginait surement que je voulais le quitter pour un autre mais ce n'était pas le cas et mon départ de la maison n'était pas en lien avec une autre histoire ou que sais-je encore. « Tu vas aller à l'hôpital et cette fois, s'il te plait, tu ne t'enfuis pas. » Je m'approchais et déposais un baiser sur sa joue avant de m'agenouiller devant lui. « C'est terminé. Harden est mort ce soir et Blake Ellis est de retour. » Du moins c'était ce que je voulais, ce que j'espérais et il n'y avait pas de négociation possible surtout pas après la nouvelle que j'avais eu le matin même.
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#  is it too late to save what we have. ► (BLOXY) EmptyDim 7 Juin - 20:19

is it too late to save what we have.
S’il y avait une chose qu’on n’enlèverait jamais à Roxy et à moi, c’était notre professionnalisme. C’était ce qui nous rapprochait d’ailleurs dans le travail, parce qu’on pouvait comprendre aisément les raisons qui nous poussaient à nous donner à cent pour cent dans chaque mission. Cette dernière mission pour moi était allée au-delà. Je m’étais tant investi corps et âme que j’en avais oublié la menace qui pesait sur mes épaules, je m’étais mué dans un autre personnage, et il allait probablement me falloir quelques jours pour faire redescendre la pression. Ca faisait des semaines que j’étais sur le qui-vive et les tensions avec ma femme n’arrangeaient strictement rien, au contraire, ça m’avait rendu bien plus nerveux, bien plus désagréable, et cette colère qui n’avait pas cessé de grandir, s’était installée pour de bon. Je souffrais plus de la situation dans laquelle j’étais, que de mes multiples blessures infligées dans les combats de rue. J’avais craint de devoir m’en prendre à ma femme elle qui était tout ce que j’avais de plus cher au monde. Je me savais épié, alors j’avais dû faire preuve de virulence, pour que ça paraisse plausible, et que je ne me trahisse pas dans l’ultime moment de ma mission dont la fin se touchait presque du bout des doigts. Ca avait été les pires minutes de ma vie. Je ne pouvais ni être raisonnable, ni rationnel, il fallait que je fasse dans ce qui ressemblait au quotidien du gang, la violence, la violence et rien que la violence. Heureusement, Roxy s’en était sortie indemne, avec peut-être des craintes en plus à mon égard. Je n’avais pas supporté la voir si proche d’Orson. Est-ce que j’avais fabulé, ou alors préparait-elle doucement notre divorce comme je le pensais depuis qu’elle refusait de rentrer à la maison ? J’étais incapable de raisonner et de réfléchir convenablement. La fatigue m’accablait, les douleurs étaient vives, et la peur que tout foire m’étreignait encore. Pourtant, j’étais toujours seul dans ce fourgon où le médecin n’était toujours pas venu me donner des antibiotiques contre l’infection et s’assurer que le pansement soit bien fixé. Mais Roxy était apparue. J’étais partagé entre le soulagement de la savoir en vie, sans aucune blessure à déplorer, là devant mes yeux, elle qui m’avait tant manqué, et ce sentiment de trahison qui s’immisçait dans mes veines. Ca ne lui ressemblait pas de me trahir, mais peut-être avait-elle décidé de se venger pour le mal que j’avais fait. Elle m’avouait que c’était mon paternel qui l’avait prévenue de ma disparition et qu’elle avait pris la décision de partir à ma recherche. Je répondais pour lui dire que mon père en avait surement trop fait. « Mon père panique pour rien, je lui ai dit que je devais y aller… » Je lui avais dit, mais il était tellement inquiet qu’il n’avait probablement pas fait attention à moi quand j’étais allongé dans la voiture. Comme il ne m’avait pas entendu, j’avais décidé de m’en aller seul. Elle posait un mouchoir sur ma main ensanglantée et je la rassurai à ce niveau : « C’est rien, juste une petite entaille. » Ca cicatriserait vite, du moins si je soignais l’autre blessure en priorité. Puis, je me justifiais quant à mon départ soudain de l’hôpital. « J’étais obligé de venir, ils auraient compris que quelque chose ne tournait pas rond si je n’y allais pas. » Fatigué ou non, je n’avais pas le choix. Je m’en serais voulu si à cause d’une stupide blessure qui avait en plus mis mon mariage à mal, j’avais une nouvelle fois fait échouer une mission. J’acquiesçai à ses dires. C’était une bonne chose qu’elle ait prévenu Jones pour que l’opération soit un succès mais une part de moi émettait des réserves, car je n’avais pas dit à Jones disposer des derniers aveux et transactions et sans ça, le gang aurait été relâché ou coffré pour de petits larcins. « Vous auriez quand même pu foirer ma mission, il me manquait des enregistrements importants. » Mais j’avouais dans un sourire rassurant : « …Que j’ai eus par chance. » Je ne m’étais donc pas mis à mal pour rien, et si j’étais dans un sale état, j’avais le sentiment du travail bien accompli. Le sujet qui fâche fit froncer les sourcils de Roxy qui pensait que je comptais le tuer et que j’avais loupé ma cible, ce à quoi je rétorquais presque avec arrogance. « N’exagérons pas, je n’ai pas voulu le tuer, mais lui faire peur. Je savais exactement où je tirais. Je suis un des meilleurs dans le domaine, tu le sais très bien. » Si j’avais toujours eu une confiance aveugle en Roxy, je n’en avais aucune pour les hommes qui tentaient de l’approcher parce que je savais qu’elle était très convoitée. Le fait que notre union ne se sache pas totalement semblait galvaniser les hommes qui pensaient avoir une chance. « Vraiment ? Il m’avait l’air bien proche de toi. » Je détestais ces sentiments immondes comme la jalousie, mais je ne m’étais jamais senti aussi vulnérable qu’aujourd’hui parce que je savais que Roxy avait toujours du mal à me pardonner et notre couple battant de l’aile, je craignais qu’elle ne m’échappe totalement. Ce n’était pas de moi, mais j’avais besoin qu’elle me rassure. Elle me demandait de faire attention à ma santé, et me demandait d’y rester. Calmement, je lui avançai que je n’étais parti que dans l’intérêt de mon travail. « J’ai aucune raison de le faire. Je suis parti pour éviter que la mission ne capote. » A son baiser sur ma joue, je fermai momentanément les yeux avant de les ouvrir, de fixer intensément ma femme du regard qui m’implorait de ranger Harden au placard, et je répondais en plaisantant : « Et tu embrasses ton mari sur la joue ? » Je posais ma main non entaillée sur sa joue pour venir capturer ses lèvres le temps de quelques secondes, lui donnant un élément de réponse. Et une question me brûlait les lèvres parce qu’elle m’avait assuré revenir à la maison, une fois ma mission terminée. « Tu vas repartir chez tes parents ou tu rentres à la maison ? »


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#  is it too late to save what we have. ► (BLOXY) EmptyDim 7 Juin - 20:59

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Tout était enfin fini. Cette mission qui s'était immiscée entre nous, qui avait rendu notre quotidien infernal, qui m'avait fait quitter la maison et douter de mon mari. C'était enfin terminé. Du moins, j'avais espoir que l'arrestation du gang marque réellement le point final de la violence et de la brutalité dans laquelle baignait Blake depuis quelques semaines. Jusque là, il était bien trop pris par tout ça pour se poser, réfléchir à ce qu'on vivait et comment nous sortir de cette routine devenue ingérable pour nous deux. Peut-être que désormais, c'était possible. Je l'avais rejoins dans le fourgon mais j'avais espoir d'être rapidement remplacée par le médecin parce que je ne supportais plus de savoir qu'il souffrait et que possiblement, l'attente, aggravait la situation. « Vu l'état de la blessure hier, je pense qu'il a eu raison de paniquer et de m'écrire. » Sans ça, je n'aurais jamais su ce qui se tramait et je serai arrivée à la maison pour découvrir le corps de mon mari, je ne préférais pas imaginer plus longtemps cette scène affreuse. Il me signifiait que son entaille à la main était légère et j'approuvais de la tête avant de le regarder, de nouveau. « Comme à chaque fois. » Ce n'était pas un reproche mais plus une remarque sur les habitudes qu'avaient pris certains membres du gang depuis l'acceptation du fameux « Harden ». De jour comme de nuit, à n'importe quelle heure, il disparaissait pour aller rendre service à ces hommes sous couvert de choper en même temps des détails et des preuves pour les faire plonger. Ce monde là me paraissait bien loin de moi depuis que j'avais arrêté de travailler et ce même si j'avais récupéré ma plaque et mon arme de service. Je grimaçais légèrement sachant que tout aurait pu foirer et que même si j'avais pensé tout faire pour assurer ses arrières, j'avais quand même joué gros. « Je suis désolée. » avouais-je tout de même. Je n'avais pas l’ego de certains agents et je n'hésitais à reconnaître quand je manquais d'avoir merdé surtout auprès de mon mari. « Ils sont tous aux anges dehors... Tu vas prendre du galon. » dis-je dans un léger sourire alors que je ne pouvais pas espérer mieux pour lui. J'avais envie qu'il récupère son statut de meilleur agent mais aussi qu'il dépasse toutes les espérances ce qui après un tel coup de maître n'allait pas tarder. Blake me parlait d'Orson et je levais les yeux au ciel ne comprenant pas comment il pouvait imaginer qu'il se passait quoi que ce soit entre lui et moi. Certes, il était parfois un peu trop tactile mais j'avais toujours su le remettre en place. Personne ne savait que j'étais avec Blake ou en couple mais pour ceux qui en savaient plus que les autres, l'identité de mon époux était un mystère. « Oui, je sais très bien que si tu avais voulu le toucher, tu l'aurais touché. » Regard réprobateur, je reprenais. « Est-ce que tu penses réellement que je fricote avec ce type ? » C'était une réelle question et je plantais mon regard dans le sien. « Je suis mariée et il ne se passe rien avec lui. » Je ne pouvais pas être plus clair et comme lorsque il m'avait rassuré concernant Fletcher, je lui montrais mon alliance. Je ne l'avais pas enlevé, je ne travaillais pas officiellement, je n'avais donc pas jugé bon de la retirer. Jamais, je n'avais trahi Blake et c'était aussi un pilier de notre relation, la fidélité. Il était inenvisageable pour nous -et je ne faisais que supposer mais je le connaissais assez pour le faire- de casser cette confiance pour un flirt ou pour une tierce personne. Il m'expliquait ses raisons de quitter les Urgences et j'acquiesçais tout de même pas vraiment rassurée, pas tant qu'il ne serait pas pris en charge complètement par un médecin. Bon sang, que faisait-il d'ailleurs ? J'avais déposé un baiser sur sa joue et sa réplique me désarçonna quelque peu mais elle m'étirait un sourire. Sa main touchait ma joue m'approchant assez pour que nos lèvres se touchent. Ce baiser avait un goût différent de ceux que nous avions échangés ces derniers temps et ça me faisait du bien. « Je suis contente que mon mari soit de retour. » Je lui donnais une chance de rattraper toutes ses erreurs, de nous faire oublier les dernières semaines même si je n'étais pas dupe, il allait falloir quelques jours, voir plus et quelques efforts aussi pour qu'on réussisse à totalement se retrouver. En plus de la distance psychique qu'il y avait eu entre nous, il y avait aussi eu une distanciation physique et nous n'avions plus eu de moments intimes depuis quelques temps déjà. Je doutais que son état nous le permette de toute façon prochainement mais avant ça, on devait régler le reste. « J'irais ou tu iras et pour l'instant, c'est l'hôpital. » dis-je en caressant sa barbe de trois jours alors que la porte s'ouvrait sur un médecin. « Je vous le laisse, prenez en soin. » dis-je au médecin avant de me relever, caressant sa main non entaillée avant de descendre du fourgon. Blake était désormais pris en charge et ils l'avaient emmené dans une ambulance pour lui donner des antibiotiques mais aussi de la morphine afin de nettoyer sa plaie sans qu'il ne tombe dans les pommes ou pire, qu'il ne crie à la mort. « Roxane, je dois te parler. » Je me retournais alors qu'Orson revenait à la charge et je soufflais légèrement me plantant devant lui. « Ecoute, je ne sais pas ce que tu as cru mais ma gentillesse n'était pas un sous-entendu de quelque chose. » clarifiais-je alors que si j'avais été plus cordiale que gentille, je ne voyais pas ce qu'il pouvait attendre de moi. « Je t'ai vu avec Ellis... C'est pas un homme pour toi. Je peux t'apporter bien plus, je ressens vraiment quelque chose. » Je levais la main pour le stopper. « Arrête. Je suis désolée de ce que tu penses ressentir... Je crois que tu te méprends sur tes sentiments et les miens. Il n'y aura jamais rien entre nous parce qu'on est collègues et que je suis mariée. » Je lui montrais mon alliance et je remarquais sa surprise et ses yeux ronds de surprise. « Merci d'avoir pris de mes nouvelles après l'accident, d'avoir été bienveillant mais je crois qu'on devrait s'arrêter là. Tu trouveras une fille bien. » Je lui tapotais l'épaule et m'éloignais vers la voiture de Jones qui me faisait signe. Je n'arrivais pas à croire qu'un homme pouvait se faire autant de films juste après deux discussions banales et quelques échanges de sms sur un téléphone professionnel. « C'est vous mon chauffeur ? » demandais-je à Jones avant de sourire en coin et de monter à bord, direction l'hôpital.
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#  is it too late to save what we have. ► (BLOXY) EmptyDim 7 Juin - 23:32

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J’avais toujours eu une haute tolérance à la souffrance, ne me plaignant pas de tout ce qui avait pu m’arriver, encaissant les blessures comme si elles n’étaient que de vulgaires égratignures, entrainé au possible à endurer. Mais il y avait bien une souffrance que je ne tolérais pas, et c’était de perdre ma femme. Je l’avais bien vu au fil des semaines, j’avais chancelé pour complètement dérailler. M’infliger des combats de rue, des blessures graves, c’était un moyen de me raccrocher à ma vie avant elle, à me dire que c’était peut-être ce que je méritais. La violence, elle exprimait ma détresse, ma vulnérabilité, mes faiblesses. Ca signifiait donc qu’il fallait que j’apprenne à parler, à m’ouvrir davantage, à laisser mes frustrations s’exprimer avant qu’elles ne deviennent ingérables, et je n’étais pas sûr de pouvoir le faire. Cette mission était peut-être celle de trop, celle qui devait me faire comprendre que je ne pouvais plus souffrir indéfiniment, m’autoflageller et détruire tout ce que je possédais de plus cher autour de moi. Je ne voulais pas laisser entendre que mon père avait pris une mauvaise décision, il m’avait récupéré dans un état déplorable, mais il avait exposé Roxy à des dangers dont il n’avait pas idée, et je refusais que ça se reproduise. « Je ne dis pas qu’il a mal fait. Mais il s’est inquiété pour rien. » Du moins de mon départ soudain, car quand il m’avait récupéré à la maison, c’était bienheureux qu’il l’ait fait. Roxy semblait dire que comme toujours, le gang avait compté sur moi outre mesure pour quelqu’un en qui ils n’avaient pas confiance, et que j’aie répondu à tous leurs appels même lorsque je n’aurais pas dû montrait un dévouement sans limite à mon travail ou à cette violence à laquelle j’avais pris trop goût. « Tu voulais comme moi qu’elle se termine, je n’avais pas le choix. » Déclarai-je simplement. Si je ne voulais pas que ça dure, il fallait s’investir outre mesure. C’était logique. Mais je ne niais pas que cette mission m’eut poussé à bout. Elle m’avait plongé dans un état si particulier que je craignais que ça fasse partie de moi à tout jamais. Roxy s’excusait de s’être infiltrée dans ma mission sans nécessairement penser que l’assaut ne devrait pas être donné, heureusement sans dommages. Je ne voulais pas la blâmer, parce qu’elle avait jugé bon de le faire et que c’était son identité d’épouse inquiète qui l’avait poussée à venir me trouver là. « Tu n’as pas à t’excuser, tout s’est bien passé. » Il était temps de passer l’éponge sur toutes les petites contrariétés qui n’amenaient rien à notre couple, si ce n’était d’alimenter notre séparation. J’essayais de la rassurer dans un sourire discret. Elle m’expliquait que tout le FBI semblait enchanté d’une telle réussite et humblement, je ne dis rien parce qu’elle n’effacerait jamais l’échec qui avait conduit à la mort de Jenkins, Dawson et les autres. Je préférais me concentrer sur le futur de mon mariage, et ça passait par cette fameuse question que je lui avais posée au sujet de ma carrière. « …A ce propos, tu as réfléchi à ce que je t’ai dit ? » J’étais capable de les planter si elle finissait par voir que le boulot prenait une place bien trop grande dans notre vie à deux. Le galon ne m’intéressait plus si c’était pour se déchirer. Elle n’aimait pas que je puisse envisager une seule seconde qu’un autre homme lui plaise et la déroute. Mais elle détestait tant l’homme borderline qui se trouvait sous mon enveloppe charnelle, que je n’étais plus sûr d’être l’homme de la situation, l’homme de sa vie. « Je n’espère pas. » Répondis-je à sa question. Je ne pensais pas qu’elle fricotait avec lui mais que lui se le permettait, et ça me dérangeait. « J’ai du mal à supporter qu’on te tourne autour. » Elle avait beau m’avoir épousé, je ne voulais pas croire qu’elle était acquise à tout jamais. La preuve, j’étais passé à deux doigts de la perdre pour des broutilles. En tout cas j’appréciais qu’elle fasse écho à mes propos avec l’agent Fletcher, et mon geste, me montrant son alliance. Je me saisis de ses doigts un instant, admirant la bague que j’avais choisie pour elle. Et puis nos lèvres se retrouvaient, et ce baiser avait un goût d’inachevé, parce que je voulais de vraies retrouvailles. Pas dans un fourgon blessé, assis-là à discuter avec ma femme comme si on se connaissait à peine. Mais il était au moins sincère. Parce qu’il était inutile de préciser que je l’aimais tant que je me laisserais crever si elle ne me revenait pas. « Et ma femme, est-elle de retour pour de bon cette fois ? » Demandai-je en la regardant sérieusement dans les yeux. Elle ne resterait pas seulement la journée, mais plus, si elle tenait son engagement. Ravi de l’entendre dire qu’elle me suivrait partout, je laissais échapper un léger rire rassuré, réalisant peu de temps après en me tapant le front : « …Merde. Je crois que j’ai laissé mes clés de la maison et mon téléphone là-bas… » Sans savoir que mon père était plus prévenant qu’il n’y paraissait et qu’il avait tout récupéré. Le médecin arriva et Roxy se laissa aller à une dernière attention avant de me quitter, du moins momentanément. Le médecin me posa plusieurs questions et inspecta toutes mes blessures avant de m’allonger pour m’administrer mon lot de dérivés de morphines, antibiotiques et autres calmants qui auraient raison de mon infection qui semblait vicieuse. Shooté, je ne me souvins pas du voyage, mais juste de ma femme. A l’hôpital, on me transféra dans une chambre dans laquelle on me mit sous perfusion. Les médecins étaient formels, j’avais besoin de beaucoup de repos, le corps étant trop faible pour faire quoi que ce soit d’autre. On autorisa ma femme à pénétrer dans la chambre malgré tout à ma demande. « Hey… » Dis-je avec un sourire béat sur les lèvres, encore dans les vapes. « Ils veulent me garder là pour ce soir, tu peux pas leur faire un sourire charmeur et négocier qu’on rentre à la maison ? » Je faisais une fixation dessus, mais tant que je ne voyais pas Roxy entre nos murs, je ne trouverais la paix.


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#  is it too late to save what we have. ► (BLOXY) EmptyLun 8 Juin - 10:21

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Blake pensait que son père s'était inquiété pour rien mais je n'étais pas d'accord. Il avait trouvé son fils presque inconscient au milieu de son salon pour ensuite le voir disparaître sans que ses blessures ne soient soignées. Il y avait de quoi paniquer. Sam avait ses défauts mais on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas aimer son fils -pas toujours de la bonne manière certes- ou même de ne pas s'en préoccuper. Sans mon beau-père, je n'aurais pas été là ce soir et si j'avais pris des risques, ce n'était rien comparé à ce qui aurait pu arriver à Blake. Il tenait debout par l'adrénaline mais je savais qu'une fois qu'il allait tout relâcher, ses douleurs et son corps entier allait mettre du temps à se remettre. Il avait beau être costaud et mieux supporter la douleur que n'importe qui, il restait un être humain. « Je sais... Ce n'est pas pour autant que j'aime ça. » Et il le savait parce qu'on en était pas dans cette situation de crise, tous les deux, pour rien. J'étais bien consciente de ce que cette mission lui demandait comme temps et comme énergie pour autant, je ne supportais plus la violence qu'il ramenait à la maison. D'ailleurs après ce que j'avais appris ce matin, je comprenais aussi pourquoi soudainement, mes émotions et mes réactions étaient décuplées. Je ne savais pas encore comment gérer cette nouvelle et j'avais besoin de quelques jours pour ça. Tout ça arrivait au moment ou Blake et moi étions sur la ligne rouge, mais peut-être que c'était un signe de la vie pour nous rappeler que malgré les épreuves, malgré les erreur aussi, nous étions fait l'un pour l'autre. Personne ne pouvait mieux nous compléter, nous comprendre, nous aimer aussi que l'un et l'autre. C'était comme ça même si nous allions devoir apprendre à nous retrouver. Finalement, Blake ne m'en voulait pas, refusant mes excuses au prétexte que tout s'était bien passé. Je souriais légèrement en approuvant de la tête pas mécontente de ne pas avoir à me justifier des heures. Honnêtement, tout s'était bien passé, il avait raison de passer à autre chose et clairement, nous avions d'autres chats plus importants à fouetter. « Oui et ma réponse ne change pas, je veux que tu continues. » Parce que comme je lui avais expliquer, le FBI n'était pas le problème de notre couple. De plus, les horaires à rallonge non plus tant que lorsqu'il rentrait chez nous, il restait l'homme que j'avais épousé. J'avais envie qu'il range sa violence au placard et qu'il se soigne pour de bon afin que plus jamais je ne ressente cette peur face à lui. Il était inenvisageable que l'homme que j'aime devienne mon bourreau et je savais, rien qu'en croisant son regard, qu'il ne le souhaitait pas non plus. Mon mari était l'homme le plus tendre du moins, tant que vous ne l'énerviez pas, d'ailleurs Orson en avait fait les frais ou tout du moins ses pieds. Je le regardais toujours et je faisais en sorte de le rassurer même si j'aurais aimé qu'il ne puisse pas envisager que je fricotais avec un autre homme. Je n'étais pas comme ça, je ne l'avais jamais été et il me semblait que j'avais trop de conscience pour agir aussi atrocement. « Je doute qu'il recommence de toute façon... » Je n'en disais pas plus mais il allait surement se demander si je parlais de la balle ou d'autre chose. C'était la première fois que je me vantais d'être mariée et je devais bien avouer que ça m'avait plu même si mon mariage s'effritait un peu. Notre baiser durait trop peu de temps à mon goût mais nous ne pouvions pas nous éterniser ici, malheureusement. Dire que je ne rêvais pas de baisers passionnés avec Blake était mentir, je rêvais même de plus que tout ça mais nous devions y aller par étape, autant pour nous que pour sa condition physique. « Elle a toujours été là. » dis-je en lui adressant un petit sourire en coin. Je savais qu'il s'inquiétait atrocement que je ne revienne pas, que je finisse par lui dire que j'étais mieux sans lui, mais ce n'était pas le cas. « J'ai tout récupéré, ton père est organisé, ça te surprendrait. » Autant que ça m'avait surprise d'ailleurs. Je le laissais finalement et après avoir envoyé Orson sur les roses, je rejoignais la voiture de Jones qui avait décidé de m'emmener, sans que je ne sache réellement pourquoi. Du moins au début puisque par la suite, il m'expliquait la raison de cette entrevue informelle. Une fois sur place, j'allais voir mon mari, installé dans son lit et désormais pris en charge. « Hey... » J'allais vers lui et prenait sa main que je serrais. A force de venir, j'allais avoir une carte de fidélité. « J'aurais bien essayé mais il paraît que ça ne marche que sur toi ça... Tu dois te reposer ici ce soir. » Je rapprochais le fauteuil et m'asseyais sans lâcher sa main. J'y déposais quelques baisers avant de poser ma joue contre sa paume. « Mais je reste avec toi. » avouais-je finalement. On allait devoir surmonter des montagnes, des torrents peut-être aussi mais si on restait tous les deux, rien ne serait finalement insurmontable.
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#  is it too late to save what we have. ► (BLOXY) EmptyLun 8 Juin - 14:24

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« Je sais. Mais c’est terminé. » Roxy avait beau être tête brûlée, elle s’était toujours inquiétée plus que de raison pour moi. C’était comme si elle avait un sixième sens et qu’elle savait quand j’étais en danger. Je n’avais plus pris soin de moi depuis de nombreux jours, depuis qu’elle était partie au fond. Parce que plus rien n’importait, et elle avait été formelle, elle ne reviendrait pas tant qu’Harden était des nôtres. Je m’étais donc réfugié dans le travail, comme une obsession pour pouvoir accéder à sa requête, non sans me laisser entrainer par ma frustration et ma violence. On ne se rend pas compte au quotidien, mais Roxy était essentielle à mon fonctionnement. La savoir loin, et en colère contre moi ne m’aidait pas à me détacher de mes démons parce que je vivais plus que mal la situation. J’avais agi comme un crétin, même en venant chez ses parents et en attirant l’attention, mais j’étais perdu sans elle. Je ne savais plus comment me comporter pour que tout ça cesse et qu’on stoppe l’hémorragie avant qu’il ne soit trop tard. Elle se renfermait sur elle-même, j’avais la sensation qu’elle me cachait des choses, mais je n’étais pas armé pour lui faire face. Je craignais qu’on reparte dans une dispute et que je perde à nouveau le contrôle. Je ne voulais plus que ça arrive, et je cherchais à me persuader que si nous arrivions à être de nouveau en désaccord sur un sujet, je m’écraserais, parce que je n’étais pas sûr de pouvoir éviter de m’emporter. Tout était toujours surdimensionné avec nous, parce que notre amour n’avait pas de limites. Nos conflits prenaient donc de l’ampleur, mais en tout cas le chapitre infiltration devrait être fermé pour de bon. Je signifierais à Jones, malgré les résultats probants que l’expérience était beaucoup trop intense pour un corps vieillissant quoiqu’expérimenté. Il n’était probablement pas sans ignorer que ça avait aussi eu des répercussions sur mon ménage. Je m’étais préparé à rendre ma carte d’agent et mon arme de service, parce que je me disais qu’à couper court avec les moments de haute intensité, Roxye t moi sauverions notre couple, mais elle n’était pas du même avis. Je lui déclarai donc simplement : « J’espère que tu as bien réfléchi. » Je ne voulais pas qu’elle regrette de ne pas avoirs saisi l’opportunité quand celle-ci s’était présentée. Je pensais cependant qu’elle me savait carriériste, tout comme elle l’était et que je lui offre la garantie d’aller consulter pour combattre mes accès de colère, lui permettait d’être rassurée quant au fait de garder le contrôle et de ne pas détruire notre mariage. Ce que ma jalousie était d’ailleurs capable de provoquer également. Je ne voyais pas Roxy me tromper. La seule personne avec qui cela aurait pu se produire était son ex et encore, ma femme n’avait jamais que bu un café avec lui. Elle pensait qu’Orson ne serait plus une menace, et je me demandais si c’était parce qu’il avait compris qu’il ne ferait mieux de pas s’approcher de trop près d’elle par mon geste armé, ou pour une autre raison. « Pourquoi ? Il sait qu’on est mariés ? Ou je lui ai fait suffisamment peur ? » Déjà, je me demandais comment il avait pu se permettre d’être si tactile avec elle, comme s’il y avait eu un rapprochement par le passé. Mon épouse tentait de me rassurer en me disant qu’elle n’était jamais partie, et si ça me soulageait de me dire qu’elle n’avait pas eu l’intention de divorcer malgré mes actes, je la contredisais sur un aspect qui m’avait été difficile à accepter : « Pas physiquement. Mes bras s’en souviendraient sinon. » Parce que mes nuits avaient été si compliquées, si vides sans elle que j’avais préféré ne pas dormir. Mes affaires elles, étaient en lieu sûr, mon père s’était assuré que Roxy puisse les récupérer. C’était un soulagement, parce que je n’avais pas songé à l’après en quittant l’hôpital et j’étais étonné que mon père, lui, d’ordinaire éparpillé, puisse prendre ses responsabilités. « Je crois que tu connais mon père mieux que moi. » Avouai-je sans mal. Peut-être parce qu’elle avait pris le temps de discuter avec lui. Aaron aussi le connaissait mieux que la chair de sa chair. Quand Roxy me rejoignit dans la chambre, j’avais l’impression d’être dans un état comateux, accablé par la fatigue, mais en même temps j’étais rassuré que ce ne soit pas elle qui subisse. « Ca fait bizarre d’être à la place du malade. » Dis-je en plaisantant, comme si je n’en avais plus l’habitude. Elle serrait ma main et répondait par la négative à ma requête. Je la soupçonnais de dire une chose pareille pour me faire avaler la pilule plus facilement. « Dommage… J’aurais donné n’importe quoi pour rentrer. » Vraiment, même dans le chaos de ma maison non rangée. Sa main dans la mienne me faisait du bien, ses baisers eux, me rassuraient, me montraient sans plus aucun doute qu’elle n’avait jamais eu l’intention de me quitter. Je lui souriais, ne pouvant pas faire grand-chose allongé, mais alors qu’elle m’informait qu’elle resterait ici cette nuit, je me décalais sur la tranche du lit pour lui faire une place suffisante à mes côtés. « Viens-là, tu vas pas passer la nuit sur cette chaise. » Je savais la chaise loin d’être confortable pour y avoir passé une semaine dessus. J’enlaçai ma femme comme je le pouvais, sans mettre à mal les perfusions et sans trop appuyer sur ma blessure. Déposant un baiser sur son front, je lui soufflais : « Je t’aime. Tu m’avais tellement manqué… » L’avoir contre moi dans un lit, bien qu’il ne soit pas le sien était déjà un énorme pas en avant. Mais j’étais épuisé, et posant mes yeux fatigués sur son visage que je caressais du bout des doigts, je m’excusais à demi-mot. « Je suis shooté, pas sûr que je sois d’une très grande compagnie… » Pourtant, je cherchais à lui faire la conversation, comme pour nous reconnecter à notre vie, à notre amour. « Tu n’étais pas dans l’ambulance, comment tu es venue ? » J’avais peut-être fabulé, mais il me semblait qu’elle ne m’avait pas rejoint dans le fourgon.


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