Séance de Kinésithérapie journalière.. Je devais avouer que ce matin j’avais plutôt le moral au beau fixe. La nuit a discuter avec Ariel, ses photos étaient sublimes.. Et si c’était ça.. La photo qui m’aidait à accepter ce tas de ferraille qui me permettait de me déplacer.. Puis les cannes,.. Je n’en avais aucune idée. Mais une chose est sure, je n’étais plus moi, je n’étais plus cette boule d’énergie qui voulait sauter d’une falaise dans l’eau turquoise, qui voulait voler au dessus des plaines en deltaplane, qui sautait d’un pont accroché a un élastique.. Qui volait avec Hadès par dessus les obstacles.. Ce n’était plus moi et la raison était simple, je me servais de mes bras pour faire rouler la chaise qui me permettait d’atteindre des pièces, des « buts » comme ils aimaient le dire ici.. Mais au final j’étais cloué a ce truc qui m’empêchait de vivre. Je ne pourrais plus être la même et parfois il m’arrivait de penser que j’aurais été mieux morte.. On me répète mais tu as de la chance.. Quelle chance? Le regard des autres que j’appréhendes tellement que je ne veux plus quitter la centre? La pitié? Les déplacements que j’imagine compliqué, deja pour ouvrir une porte en étant sur deux roues pas simple.. Et ses séances de torture. Je grimace. Le Kiné sait qu’il me fait mal, il y va pourtant en douceur mais cette cheville a subit beaucoup de dégât, accroché à l’étrier, elle s’était brisé.. Et le chirurgien avait fait un magnifique boulot mais elle resterait toujours sensible, et c’était elle qui m’obligerait à marcher toujours avec une canne, si un jour je sortais de ce fauteuil. ..
« Je te raccompagne? » Le Kiné était un amour, mais je voulais prendre l’air. « Non merci, je vais aller un peu dans le jardin. » Je voulais respirer un peu.. Et je devais avouer que j’avais les larmes qui montait. Aujourd’hui cela me pesait énormément , la nuit avait été bonne, mais me dire que jamais je n’oserais le rencontré, lui parler de ma vie plus en détail, évitant avec des plaisanteries , de parler de l’équitation, de ma passion, .. de mon ancienne passion..
J’arrivais près d’un banc.. A quoi bon j’étais déjà assise..Je me mis devant la fontaine, la laissant couler, sans contrôle de l’humain, la regardant et une larme dévala ma joue, le sa sécha et mis mes écouteurs sur mes oreilles.
Liberté chérie quand tu nous tiens. Et dés que l'on t'a dans les mains, tu disparais.
Cette habitude, d'aller voir les enfants et personnes souffrant d'accident, est là depuis tellement de temps, que lui-même, avait un peu oublier depuis quand, il faisait cela. Mais c'est sûrement depuis un an à tout cassé, ou un peu plus ? Cela dépend, il ne sait plus, mais ça l'aide d'aider d'autres personnes en détresse. D'ailleurs, il avait finit ami avec l'une d'elle, Jules, uen douceur qu'il adore et pour qui il ferait clairement n'importe quoi. Il était d'ailleurs en route pour aller au centre médicale, connaissant plus ou moins le planning, il marchait dans les couloirs, se disant qu'il allait la rejoindre pour sa sortis du kiné, mais manque de bol, elle n'était déjà plus là et le kiné, le connaissant, lui fit donc travailler des ligaments un peu de force pour qu'il ne perde pas encore l'un d'eux comme un idiot finit !
Mais il apprit ensuite, qu'elle était au jardin et sourit en remerciant le kiné, se mettant par la suite à marcher vers les jardins. Peut-être que le voir, allait sûrement lui remonter le moral, ayant eu vent d'un peu beaucoup de tristesse dans le regard de la jeune femme. Arrivant alors, il reste un moment à la porte vitrée, il l'observe doucement, il voit oui, qu'elle était pas bien. Lentement, il sortit et approcha un peu, marchant de manière bizarre, car il avait un peu mal niveau ligament à cause de monsieur kiné miracle ! Il se met donc à côté d'elle, discrètement et lui retire un écouteur.
« - Cette fontaine n'est pas aussi belle que toi Jules. »
Il sourit en coin, tout en embrassant la joue de la jeune femme et se mit devant elle, s'accroupissant pour être à sa hauteur, la regardant alors dans les yeux, doucement.
« - Qu'est-ce qu'il ne va pas ? Ça se voit, que tu n'es pas très bien princesse. »
your name isthe strongestpositive and negativeconnotation in any langage
Ariel serait le premier que je ne verrais pas.. Et si je rencontrais reellement des gens.. Me regarderaient-il comme une etrangere ou une handicapé et pas comme femme.. Il m’avait proposer des photos pour reveler la femme derrière les roues ou plutot avec les roues car pour lui ca ne changeait rien. Et vu ce qu’il avait reussi à capter avec son objectif je n’en doutais pas. Mais le courage d’y aller.. Pas sur que je l’ai au final, je resterais peut etre pour toujours dans cet établissement, avec ses murs blanc, que je couvrais de photo dans ma chambre , dans cette cours, avec cette fontaine et avec cet homme si sympa qui venait me rendre visite, et qui venait en un geste , une phrase, d’accrocher un sourire sur mon visage.
Je le regardais sechant mes larmes. mes mains sur mes cuisses, apres avoir retirer mes écouteurs. « Myron.. Merci.. Mais au moins elle elle est libre. » L’eau ne pouvait etre contenue.. Elle recuperait toujours l’état qu’elle souhaitait. Je me pinçais les levres quand mon ami me demanda ce qui n’allait pas. Je n’avais jamais eu de tabou alors je lui demandais directement. « Tu crois que dehors, les gens voudront me rencontrer? Qu’ils.. me verront comme moi, pas comme une nana sur des roues? » Je plonge mon regard dans le sien, je voulais qu'il soit franc, car tout le monde me disait que ca irait.. Mais moi j'avais bien trop peur.
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Mar 3 Nov - 18:08
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