Je sors du travail et pousse un long soupir de soulagement. J'aimais mon travail avant, non je l'adorais même. Mais ces derniers temps je commence à m'en lasser. Je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression de faire toujours la même chose, ça ne m'excite plus autant qu'avant. Et je suis un peu perdue. Jamais ça ne m'était arrivée. Alors j'ai besoin d'en parler. Je pourrais le faire avec ma mère mais j'ai déjà essayé la dernière fois et je crois qu'elle ne comprend pas le fond du soucis, elle a repris le travail depuis peu après s'être arrêté un moment assez long pour s'occuper de ses enfants. Et pour papa c'est encore pire, jamais son travail ne l'a lassé, il adore la médecine et si on pouvait parler uniquement de ça toute la journée il serait le plus heureux des hommes. Je ne peux donc pas compter sur mes parents, malheureusement. Alors je pense donc à mes amis, à une amie précisément. Primrose. Au début ça été un peu plus qu'une amie, enfin nous avons terminé dans le même lit une nuit. Puis nous sommes devenues amies. J'adore Prim et je suis ravie de l'avoir rencontré, je sais que je peux discuter avec elle. Alors je récupère mes affaires, sort du poste et vais acheter quelques petites gourmandises a la pâtisserie de l'angle avant de prendre ma voiture pour rejoindre l'appartement de mon amie. Je sonne à sa porte, espérant qu'elle soit là. J'espère vraiment que Prim est ici, je me sentirais un peu stupide si personne ne vient ouvrir, ou même si c'est sa colocataire qui le fait. D'ailleurs personne n'ouvre et je me dit que j'aurais vraiment du envoyer un message avant de me pointer comme ça. Parfois je m'agace vraiment. Alors que je vais faire demi tour j'entends des bruits dans l'appartement, des bruits de pas. Finalement je ne suis pas si malchanceuse que ça. La porte s'ouvre enfin et je souris en découvrant mon amie ici. « Salut Primrose je ne te dérange pas ? » Là encore je me dit que si ça se trouve si et que j'aurais mieux fait encore une fois de lui envoyer un message pour être certaine de pouvoir passer. Mais ce qui est fait ne peux plus être changé. Alors je soulève la boîte de la pâtisserie en souriant « J'ai emmené de quoi nous remplir l'estomac ! » Et j'attends, qu'elle me laisse entrer ou qu'elle me dise que je tombe mal. En espérant de tout cœur que ce soit la première option.