Un peu plus de quarante-cinq minutes qui sépare Malibu et Pasadena. Quarante-cinq minutes pour me rendre à la localisation d'Hayden et plus j'y pense, plus je suis effrayée de ce que je pourrais y découvrir en prenant ma voiture jusque-là. Des tonnes de questionnements me viennent en tête, tous les mots d'Eileen, de Ryan, de Noa ou même Aaron me reviennent en tête et je sais qu'ils m'ont tous dit cela pour mon bien, mais je ne veux pas les écouter parce que je sais au plus profond de moi qu'Hayden est différent du portrait monstrueux que mes amis lui ont fait. Je sais qu'il a paniqué tout à l'heure, qu'il a l'impression que tout le monde est contre lui, qu'ils ont raison surtout de penser que je mérite mieux, que je ne suis pas réellement heureuse avec lui alors que c'est tout le contraire et ça me fait mal de penser qu'Hayden puisse penser une seule seconde que je ne l'aime pas ou que je ne suis pas heureuse avec lui. Ce qui est certain c'est que je ne vais surtout jamais regretter d'être avec cet homme et que peu importe ce qu'on dit de lui, je vais toujours le défendre parce que je le connais plus que n'importe qui au monde. Peut-être que cela fait de moi une femme complètement aveuglée par l'amour, mais si c'est le cas, alors je veux continuer de l'être parce que j'ai plus besoin de lui que d'oxygène et que vivre sans Hayden me paraît inconcevable. Cela ne m'empêche pas de regarder où il se trouve grâce à la localisation de son téléphone cellulaire pour savoir où il se trouve ce soir. Ses paroles floues me restent en tête et surtout ne m'aident pas réellement à me concentrer sur ma route, pourtant, je suis prudente parce qu'il n'y a plus seulement ma vie en danger. Suivant toujours mon gps, j'arrive devant un énorme hôtel luxueux et mon coeur se serre automatiquement dans ma poitrine lorsque je pense à la raison de pourquoi Hayden est ici. Tu dois lui faire confiance Frank'. C'est ce que je tente de me répéter dans ma tête, mais j'ai de la difficulté à le faire, surtout que l'endroit où il se trouve n'est pas très rassurant. Prenant une grande respiration et pose une main sur mon ventre. On peut le faire. Que je me répète dans ma tête pour ensuite sortir de la voiture et entrer dans l'hôtel où je sens déjà quelques visages se retourner et me dévisager presque du regard. Arrivant à l'accueil, je racle ma gorge, tente surtout de passer inaperçue. « Bonsoir... serait-il possible de me donner le numéro de chambre de monsieur Hayden Call s'il-vous-plaît ? » Il n'y a que dans les films que cette technique fonctionne, mais à voir leur visage, j'imagine qu'ils me reconnaissent donc je croise les doigts même si personne ne me répond. « Est-ce que vous pouvez me renseigner ou pas ? » Dis-je, commençant à m'impatienter alors qu'un autre homme s'approche de moi et que je fronce les sourcils, tentant toujours d'obtenir une réponse.
Pasadena. Personne ne savait qu'il était là, Hayden. En pleine discussion avec Frankie par téléphone, il avait soudainement quitté le studio en trombe sous le regard interrogateur de Luke. Il avait une idée bien en tête, et il savait pertinemment que personne ne serait de son côté. Parce que ces jours ci, on lui tombait dessus, au chanteur. Il avait fait des erreurs, il ne pouvait qu'être d'accord avec les nombreuses critiques formulées par les amis et la famille de sa petite amie. Lui même était bien conscient qu'il ne méritait pas cette perle rare, ni son pardon. Il avait surtout les paroles d'Eileen et de Noa qui résonnaient dans sa tête. "Sois un homme." "C'est bien de dire que tu l'aimes mais faut encore lui prouver. ", ça tournait encore et encore dans sa petite tête tout le long de la route. Un bon trois quart d'heure pendant lesquelles il avait certainement terrifié la pauvre actrice et sa petite sœur au passage. Il devait rejoindre quelqu'un à Pasadena, quelqu'un qui pouvait l'aider dans la décision qu'il venait de prendre. Et, mesquinement, il avait presque affolé intentionnellement sa petite amie et sa cadette. Parce qu'il les connaissaient par cœur, les deux jeunes femmes. Du moins, il espérait fortement avoir correctement anticipé leurs réactions, alors qu'il rejoignait finalement son hôtel après son rendez vous. Hayden s'était doucement adressé au maître d'hôtel, ne lésinant pas sur le pourboire pour obtenir ses services. "Quand mademoiselle Santiago arrivera... Vous lui direz de prendre l'ascenseur jusqu'au toit." Un fin sourire sur les lèvres, Call avait fait un passage rapide par sa chambre pour se changer avant de rejoindre le toit à son tour. Il avait appelé l'hôtel bien en avance pour qu'ils aient le temps de vider les lieux, de le privatiser et de le décorer. Call s'était donné du mal pour que le moment soit parfait. Restait à espérer que la jeune femme ait l'idée de regarder sa localisation. Si ce n'était pas elle, il était certain que Jules y penserait -paniquée comme elle l'était- et que Frankie viendrait le retrouver jusqu'ici. Le chanteur culpabilisait de lui faire aussi peur, mais au fond, il savait pertinemment que toute cette peur s'envolerait une fois qu'ils se retrouveraient là, tous les deux, sur ce toit. Profitant du calme, Hayden s'accoudait au rebord pour fumer une cigarette, guettant les lumières de la ville avant que son téléphone ne vibre et qu'il n'y réponde. "Mademoiselle Santiago vient d'arriver, monsieur." Les lippes de Call s'étiraient, tandis ce qu'il terminait son tube de nicotine et qu'il se redressait. Son cœur battait à cent à l'heure, son ventre était noué, et le regard d'Hayden fixait l'ascenseur. Dans quelques secondes, elle sera là. Ne foire pas tout, Hayden. pas cette fois.
Presque aucune nouvelle de lui depuis notre conversation qui s’est terminée brusquement par un premier "vu" et que je n’ai pas du tout compris. Depuis que nous sommes officiellement ensemble Hayden et moi, nous tentons réellement d’être honnêtes l’un envers l’autre et de ne pas provoquer des disputes pour un rien. De toute évidence, jusqu’à maintenant, ce n’est pas un franc succès, mais il faut aussi dire qu’une tonne de choses nous est arrivé aussi. J’ignore ce qui s’est passé, encore moins pourquoi il a disparu sans le dire à personne et je me déteste d’avoir regardé sa localisation, mais je m’inquiète et surtout, je ne veux pas le perdre. Des tonnes de scénarios différents se bousculent dans ma tête et je tente chaque fois de me ramener au moment présent pour ne pas penser au pire parce que je lui fais confiance et parce que le stress n’est pas bon non plus pour le bébé. Jusqu’à maintenant, je pensais surtout bien m’en sortir, mais dès mon arrivée à la réception, ce sont deux jeunes femmes qui restent silencieuses devant moi alors que ma demande est très simple. Consciente que ce serait sans doute aller contre la confidentialité des clients de l’hôtel, je sais qu’elles font sans doute leur travail et c’est en voyant un homme s’approcher que je me retourne vers lui, un sourire aux lèvres. « Mademoiselle Santiago, une demande a été effectuée à votre attention pour que vous preniez l’ascenseur jusqu’au toit. » Sourcils froncés, je regarde autour de moi et voit que l’homme qui me parle est le patron de l’hôtel. J’imagine que je peux lui faire confiance et donc je m’exécute et entre dans l’ascenseur. Nerveuse comme pas possible, je tente de me calmer, mais je n’y arrive pas vraiment. Je me doute que c’est Hayden qui m’attends là-haut, mais je me demande surtout comment il a pu savoir que je viendrais le rejoindre… Les portes de l’ascenseur ouvrent finalement et en relevant mon regard, je le vois lui, plus beau que jamais – même si ce n’est pas très difficile parce qu’il est toujours parfait – et toutes mes craintes disparaissent, comme à chaque fois que mes prunelles se plantent dans les siennes et qu’il me sourit. Il a ce pouvoir magique sur moi et il l’aura toujours. J’avance doucement, mes yeux brillent en regardant toute cette décoration et cet environnement magnifique, mais je me concentre surtout sur lui. « Baby… qu’est-ce que tu fais ici… ? » C’est plutôt lui qui devrait me poser la question parce que je ne devrais pas savoir où lui il est. « C’est incroyable comment t’es beau… » Murmurais-je doucement en m’approchant un peu plus de lui, touchée rien qu’en le voyant. « Je… tu sais que tu m’as fait peur ? » À sa sœur aussi d’ailleurs, mais j’imagine qu’il va bien m’expliquer la raison de sa présence ici.
Angoissé comme jamais, Hayden gardait les yeux rivés sur l'ascenseur. La tête remplie de tous les scénarios possibles et imaginables, il voyait déjà l'actrice lui coller la claque de sa vie pour la frayeur qu'il lui avait faite. Les secondes semblaient s'éternisées, alors qu'il imaginait déjà le maître d'hôtel indiquer à Frankie les portes de la cage dorée, sous l'incompréhension la plus totale de la jeune femme. Il avait eu pour ordre de ne rien dire de plus, de simplement la diriger et prévenir le chanteur lorsqu'elle se serait engouffrée à l'intérieur. Comme pour se rassurer lui même, Hayden mettait une dernière fois sa main dans la poche de sa veste, s'assurant que la petite boite y était encore bien calée. T'es dingue, Hayden. Oui, mais dingue d'elle. Et son cœur loupait un battement lorsque la silhouette de Santiago apparue après l'ouverture des deux petites portes. "Bonsoir mon amour..." Lèvre mordue, Call ne répond pas tout de suite à la question de la jeune femme qui s'avance déjà. Il grimace légèrement à la remarque de la brune, s'approchant un peu plus d'elle, le regard planté dans le sien. "Je sais bébé, je suis désolé...J'espère que tu me pardonnera ça..." Nerveux comme jamais, Hayden posait ses mains sur les hanches de sa petite amie avant de poursuivre. "Je sais que j'ai exagéré, et que tu as dû me détester... Mais je ne savais pas comment te faire venir ici..." Pas sans éveiller les soupçons de la jeune femme, tout du moins. "Et j'avais pas le choix de venir à Pasadena..." Prenant une grande inspiration, le regard fuyant, il finit par avouer. "Je te raconte tout ça, promis. Pourquoi je suis ici, pourquoi je t'ai fais aussi peur mais d'abord... Il faut que je te parle..." Glissant sa main dans la sienne, les prunelles de Call retrouvaient les siennes, alors qu'un léger rire nerveux s'échappait de ses lippes. "Et promis, tu n'as pas à avoir peur. Pas cette fois." Parce qu'aucune des discussions sérieuses qu'ils avaient pu avoir ces derniers jours n'avaient été très agréables. Celle ci serait différente. "Là, c'est plutôt moi qui flippe..." C'est murmuré, le cœur battant, fuyant de nouveau le regard de la brune. Au fond, il se parlait plus à lui même qu'à sa petite amie.
Aussitôt sortie de l'ascenseur, mon regard capte celui d'Hayden, mais remarque surtout à quel point il est beau et chic alors que moi... je suis bien loin d'être à son niveau. Tout de suite, je me pose des questions, me demande surtout pourquoi il semble aussi nerveux et encore une fois, je tente de ne pas m'imaginer le pire parce que je n'ai pas envie de souffrir encore une fois après tout ce qui est arrivé ces derniers temps, je crois que j'ai eu ma dose. Toute la journée, je me suis battue pour défendre l'homme de ma vie auprès de mes proches, pour tenter de leur faire comprendre qu'il est l'homme idéal pour moi malgré ses conneries, malgré ses erreurs, malgré la souffrance que j'ai ressentie et qui est encore quelque part en moi et tout ce que je voulais c'était surtout de le faire comprendre à Hayden. Il est le seul pour qui je me battrais autant, le seul que je défend devant tout le monde, le seul de qui je suis autant accro et je sais très bien que la Frankie d'avant aurait laissé tomber depuis longtemps, mais celle que je suis devenue grâce à Hayden est différente, elle est folle amoureuse et surtout, elle sait que son homme mérite encore une chance malgré tout. « Je te déteste pas... » J'étais juste paniquée, inquiète et je le suis encore. Les mains du chanteur sur mes hanches, je suis immédiatement un peu plus rassurée qu'il ne me repousse pas puisque je pensais l'avoir perdu avec cette conversation non terminée. « Alors t'as tout fait pour me faire venir ici... ? » Dis-je en souriant très légèrement, collant un peu plus mon corps contre le sien. Pourquoi à Pasadena en fait ? « Comment tu savais que je viendrais ? »Parce que je suis une petite-amie complètement psychopathe visiblement. Et comme ça ne me ressemble pas, je me demande comment il pouvait être certain que je viendrais le rejoindre. Au fond, il me connait vraiment mieux que je me connais. « Tu sais que le "faut qu'on parle" n'est jamais rassurant... » Surtout pas ces derniers temps et ce, même s'il me confirme que je n'ai pas à avoir peur cette fois. Ça me soulage oui, mais ça ne fait pas disparaître toutes les questions que je me pose sans cesse. Pourtant, je m'accroche à sa promesse puisque je sais qu'il me dit la vérité. Une parole de Call c'est sacré. Mes doigts noués aux siens, je me mordille l'intérieur de la joue, n'aimant pas du tout le voir aussi nerveux et je glisse ma main libre sur sa joue, la caressant à l'aide de mon pouce. « Hey... je suis là, ça va... »
Les yeux rivés sur la jeune femme qui s'approche de lui, Hayden s'excuse une nouvelle fois auprès d'elle de lui avoir fait peur. Le fait qu'elle ne le déteste pas le soulage un peu, même s'il ne doute pas que ses oreilles ont dû siffler avant qu'elle n'arrive ici. Et que sa soeur ne voudra pas lui parler avant une bonne semaine, même en sachant le pourquoi du comment. Il hoche doucement la tête à sa question, un fin sourire sur les lèvres. Oui, il avait poussé le bouchon très loin, mais il avait tout fait pour qu'elle vienne. "A vrai dire... J'espérais fortement ne pas me tromper." Un léger rire s'échappait de ses lippes avant qu'il ne poursuive. "Je me suis dis que si je t'affolais assez, après tout ce qu'il s'était passé... Tu finirais par vouloir me retrouver. Et si ce n'était pas toi, alors Jules l'aurait fait, et t'aurais dit où je me trouvais et..." Le débit de parole est rapide, alors qu'il repose son regard sur la jeune femme, soupirant doucement. "Je sais, c'est tordu...Je suis vraiment désolé pour tout ça. Mais j'étais certain que tu finirais pas venir jusqu'ici..." Sa main glissée doucement dans la sienne, le chanteur était plus nerveux que jamais, fuyant le regard de l'actrice jusqu'à ce qu'elle ne pose sa main sur sa joue, et que ses prunelles ne rejoignent les siennes. "Je sais..." Un doux sourire sur le visage, il prenait une grande inspiration. Aller Hayden, tu peux le faire putain. Tu fais des concerts devant des milliers de gens, mais t'es pas capable de te livrer à ta copine ? Sa main toujours la sienne, il la caressait du bout du pouce, avant de finalement oser se lancer. "Écoute... Je sais que je suis pas l'homme parfait, et que clairement je ne te mérite pas. C'est pas la peine de dire le contraire, Frankie, j'en ai conscience. Je sais très bien qu'un gars comme moi ne mérite pas ta patience et ta tolérance. Que tu devrais me haïr au lieu de m'aimer. Et j'ai aucune idée de pourquoi je suis aussi chanceux de t'avoir toujours à mes côtés..." La gorge serrée, la boule au ventre, Call peinait à soutenir le regard de la jeune femme, tant il angoissait pour la suite des évènements. "Ces derniers jours on m'a fait énormément de reproches. A juste titre. Je t'aime bébé, plus que tout au monde... Mais te dire que je t'aime, ça suffit pas. Ca suffit plus. Parce que j'ai merdé, que je sais que maintenant... Tu ne te sens plus en sécurité, avec moi. Que tu ne peux pas t'empêcher de te poser des questions chaque fois que je sors de la maison, ou que je ne réponds plus au téléphone. Que t'angoisse dès qu'on doit parler sérieusement d'un truc. Et ça peut pas continuer comme ça... Ils ont raison, Frankie. Faut que les choses changent. Te dire que je suis fou de toi, ça n'avancera à rien, ça ne suffira pas..." Et ces mots semblaient plombés totalement leur relation, alors il reprenait doucement. "Faut que je t'avoue que j'ai... J'ai vraiment pensé partir, à un moment. Sortir de ta vie, en me demandant si c'est vraiment ce qu'il avait mieux pour nous, pour toi... Même pour moi.... Mais j'y arrive pas, Frankie. Quoi que je fasse, je n'arrive pas ...Ne serait-ce qu'à imaginer ma vie sans toi. J'ai passé quatre ans à bâtir un avenir avec toi, pourquoi est-ce que j'irais tout torpiller maintenant, comme ça... ?" Ses yeux dans les siens, Hayden mordillait sa lèvre inférieure, avançant encore d'un pas pour être au plus près de la jeune femme. "Je sais que je m'auto détruits... Peut être qu'au fond, une part de moi à voulu détruire tout ce qu'on est, parce que j'avais peur. J'avais peur de me lancer vraiment dans une relation, j'avais peur que ma vie ne change, j'avais peur de te faire mal, j'avais peur des sentiments que je pouvais éprouver pour toi, de ce bébé, .... De tout, en faite. Mais finalement je me rends compte que cette relation, on l'a construite ensemble sans nous en rendre compte, pendant des années. Et que mes sentiments pour toi ont toujours été là, et ils ont toujours été aussi forts...Rien ne change. Ma vie à juste été ... Plus belle, depuis que t'es là. Seulement je n'avais aucune idée de ce que je pouvais faire pour que toi... Tu n'ai plus peur." Sa main libre fourrée dans sa poche, Call tremblait d'anticipation, conscient qu'il était parti depuis bien trop longtemps dans son monologue et que la pauvre Santiago ne devait pas vraiment comprendre où il voulait en venir. "Je veux que les choses changent. Ils ont raisons, bébé, il faut que je grandisse. Que je prenne mes responsabilités, que je sois un homme et que je te prouve que je t'aime, au lieu de simplement te le dire." Doucement, il sortait finalement la petite boite de sa poche, l'ouvrant pour laisser voir une bague qu'il était venu spécialement cherché ici. Ses yeux dans les siens, il finit par murmurer doucement. "Épouse moi, bébé..." Prenant une énième inspiration, Call terminait finalement son discours. "Je te demande pas de m'épouser dans les semaines à venir... Même pas dans l'année si t'es pas prête. Parce que je sais que c'est... Soudain ?... Mais je veux qu'à chaque fois que tu aura peur, à chaque fois que tu te posera des questions, ou que tu ne te sentira pas en sécurité... Que tu puisse poser ton regard là dessus et savoir que je suis à toi, Frankie. Et que je serais toujours à toi. Qu'au fond, je l'ai toujours été, depuis le premier jour... Je veux que les choses changent, que tu n'ai plus jamais peur. Je veux changer moi... Et quand on sera prêt tous les deux, quand je serais vraiment devenu le mec qui te mérite, et le père que ce bébé mérite... Alors on le fera. On se mariera. Je te propose plus qu'un mariage, mon amour. Je te propose un nouveau départ. Une nouvelle vie, un projet à bâtir, ensemble. Sans faux pas."
« Tu me connais beaucoup trop Hayden Call. » C'est dit doucement, loin d'être un reproche puisqu'au contraire, j'aime le fait qu'il me connait par coeur, qu'il a pris le temps pendant ces quatre dernières années, d'apprendre à me connaître, de savoir tout ce que je veux avant même que j'en parle parce que c'est un signe qu'il tient à moi, qu'il veut mon bonheur et qu'il peut justement préparer ce genre de choses en sachant pertinemment comment je vais réagir. « C'est très tordu oui... mais bébé c'est tout ce qui fait ton charme aussi. » Dis-je en souriant timidement alors que je pose une main sur sa joue pour le rassurer, pour tenter de lui faire comprendre que je suis là, qu'il n'a pas à être nerveux. Je lui laisse la parole, absorbe chacun de ses mots alors qu'il commence par me dire qu'il est loin d'être l'homme parfait pour moi, qu'il ne comprend pas comment je fais pour le pardonner, pour être aussi patiente et plus il parle, plus mon coeur se serre dans ma poitrine parce que je ne veux pas penser à la suite de ce qu'il peut me dire, que je n'ai surtout pas envie qu'il juge que notre relation devrait se terminer à cause de ça. Faut que les choses changent. Cette phrase me fait froncer légèrement les sourcils. Est-ce qu'il veut rompre avec moi ? Est-ce qu'il pense réellement que je serais mieux sans lui ? Non, il ne m'a pas fait venir à Pasadena pour rompre avec moi... c'est juste impossible Frank. Plus il parle, plus je suis émue par ce qu'il me dit. Il avait peur d'une relation sérieuse, peur du bébé, peur de ce qu'on pouvait être tous les deux, mais il m'aime, ne veut plus que j'ai peur, ne veut plus que je doute. Lorsque ses mains tremblent en prenant une petite boîte dans sa veste, mon coeur se met à battre à une vitesse incroyable et des larmes de joie coulent sur mes joues lorsqu'il prend une grande respiration avant de prononcer des mots que je ne pensais jamais entendre de la bouche d'Hayden et pourtant, quelque part, j'en rêvais aussi secrètement. Épouse moi, bébé. Ça semble si peu réel et pourtant, il continue. Ses mots sont magnifiques, merveilleusement bien choisi et surtout, ils sont sincères, témoignent tout l'amour qu'il ressent pour moi et me touchent du plus profond de mon coeur, me font vibrer comme jamais auparavant. Cet avenir, je le veux avec Call, plus que je n'ai jamais voulu quoique ce soit dans ce monde. J'ai l'impression de rêver, les mots me manquent, je peine à respirer convenablement tellement je suis heureuse, mon coeur bondissant dans ma poitrine, j'ignore par où commencer. « Bébé je... »Bon Frank ressaisis-toi, tu peux faire mieux.« Toute ma vie je ne pensais jamais pouvoir être heureuse, accéder au bonheur et surtout, trouver une personne qui m'aime autant que je l'aime... j'ai surtout toujours eu l'impression que j'étais destinée à me faire abandonner comme mes parents l'ont fait, que les relations sérieuses ce n'était tout simplement pas pour moi et puis... t'es arrivé dans ma vie et c'est peut-être totalement cliché, mais t'as changé ma vie à la seconde où tu y es entré Hayden et même si ces quatre années n'ont pas été simples entre nous deux, même si personne au monde ne semble comprendre toute cette intensité, toutes ces disputes et cette relation que nous partageons, tu es et tu resteras toujours l'homme le plus important dans ma vie et j'ai eu peur à de nombreuses reprises de te perdre, j'ai surtout eu peur de ne jamais être celle qui pourrait faire battre ton coeur comme tu fais battre le mien, mais je sais aussi que ma place est à tes côtés... » Mes yeux se posent sur la bague qui se trouve dans cette petite boîte. Elle est sublime, magnifique, tout simplement parfaite et je ne réalise toujours pas qu'il a choisi ce bijoux pour moi, parce qu'encore une fois, il me connait par coeur. « Je pensais tout ce que j'ai dit par écrit tout à l'heure... Je me fiche de l'opinion des autres, de tout ce qu'ils pensent de toi et je sais que ça te fait mal, mais je te promets bébé... personne ne peut te voir comme je te vois, t'es l'amour de ma vie, t'es l'homme que j'aime depuis quatre ans, tu me rends meilleure, tu rends ma vie meilleure et je sais que tu as peur de me faire souffrir encore, que tu as peur de me perdre et de ne pas me rendre heureuse, mais je n'ai jamais été aussi comblée que dans tes bras et je vais toujours me battre pour tes intérêts parce que je t'aime plus que tout au monde. » Un nouveau pas vers lui, j'approche mon visage, maintenant à proximité du sien. « Pour toutes ses raisons et parce que je veux passer ma vie à t'aimer et te répéter à quel point t'es extraordinaire, j'accepte de t'épouser mon amour. C'est un oui, un million de fois oui même ! » Toujours émue, mes yeux embrumés par les larmes qui coulent depuis tout à l'heure, je passe mes bras autour de lui et lève la tête pour plonger mon regard dans ses magnifiques yeux. « Ça fait quatre ans que je t'aime, que je te connais et c'est pas si soudain, même si... je ne pensais pas que tu voulais de ça... Je veux cette nouvelle vie avec toi, cet avenir, je veux regarder cette bague et savoir que tu es à moi et que je suis à toi. Et... bébé et moi on sait que tu seras le meilleur père et le meilleur homme pour nous deux parce que je te promets qu'on est indestructibles ensemble toi et moi mon coeur. » Sans attendre plus longtemps, je plaque mes lèvres sur les siennes, un baiser qui se veut doux, tendre, plus amoureux que jamais afin de lui montrer tout l'amour que je ressens pour lui, tout ce qu'il provoque en moi.
Il ne lui laisse pas le temps de parler à l'actrice. Il veut être certain de pouvoir dire tout ce qu'il a à lui dire, tout ce qu'il a sur le cœur. Même si le début de son discours semble torpiller leur amour, et ressemble de très près à une rupture. Il veut se livrer, entièrement, comme jamais il ne l'a fait auparavant. Lui prouver qu'il a conscience de ce qu'il est, mais surtout de ce qu'il veut devenir. Il ne veut plus qu'elle ait peur, Frankie, plus qu'elle ait besoin de défendre l'homme qu'elle aime auprès de ses proches. Il ne veut plus la blesser, plus qu'elle se sente en insécurité dans leur couple, qu'elle culpabilise quand ça n'a pas lieu d'être. Il veut la rendre heureuse, Frankie, plus heureuse que jamais. Et prendre ses responsabilités d'homme, de futur père. Une idée qui lui traverse l'esprit depuis déjà quelques temps et qui se concrétise peu à peu dans son esprit. L'épouser. Faire sa vie avec elle, lui prouver qu'il lui appartient, de corps et d'âme, éternellement. Fonder une famille, une vraie. Et après terminé toutes ces confidences, lui avoir demandé de l'épouser en lui promettant que les choses changeront désormais, Call se sent soudainement plus léger. S'il doutait encore de sa décision, maintenant il est certain qu'il fait le bon choix, plus que jamais. Les yeux dans les siens, il écoute les dires de Santiago, un fin sourire sur les lèvres qui ne le quitte plus désormais. Tout comme il ne peut plus décrocher son regard du sien. Un sourire qui s'élargit un peu plus lorsqu'elle répond à sa question, qu'elle affirme vouloir l'épouser, passer sa vie à ses côtés. Elle ne pensait pas qu'il voudrait se marier, Hayden. Parce qu'il n'a eu de cesse de répéter que ce ne serait pas pour lui. Et la suite de ses mots le touche, parce que la femme qu'il aime considère qu'il sera un père merveilleux. Et qu'il a besoin de ça, Call, d'entendre ces mots de sa bouche à elle. Parce qu'au fond, il n'y a que son avis qui compte, et qu'elle est probablement la seule à pouvoir le rassurer sur le ce sujet. Calant sa main libre sur la hanche de la brune, Call profite de son baiser avant de caler son front contre le sien. "Tu ne me perdra jamais, bébé. Je te le promet. Et je sais que cette idée de mariage paraît... Insensée venant de moi... Parce que j'ai toujours dis que je ne voulais pas de ça. Mais j'ai aussi dis que je ne voulais pas de relation sérieuse. Que je ne voulais pas dormir à tes côtés. Que je ne voulais pas tomber amoureux. Que je ne voulais pas avoir d'enfant... Et regarde nous !" Un léger rire s'échappe de ses lèvres, tandis ce que le chanteur relève doucement la tête, balayant d'un revers de pouces les larmes qui coulaient sur les joues de sa fiancée. "Tu détruis toutes mes barrières une à une, mon amour. Je t'aime tellement, Frankie. Je suis prêt à tout pour te rendre heureuse. Je veux vraiment que les choses changent, qu'on puisse repartir sur de bonnes bases et effacer ces dernières jours. Ces dernières semaines... Qu'on se concentre sur ce qui nous rend heureux depuis quatre ans : Nous." Posant doucement ses lèvres contre les siennes, Call finit par reprendre, déviant sa main libre sur le ventre de l'actrice. "Et ce bébé." Et finalement, il enlevait le bague de son écrin pour la passer au doigt de la jeune femme, les lèvres étirées une nouvelle fois au possible. "Oh, j'allais oublier !" Call fouillait dans sa poche, sortant son téléphone, rangeait la boite vide dans une autre poche et saisissait doucement la main de Frankie en composant un numéro. "Dam ? C'est Call. Tu peux y'aller." Sans un mot de plus, il raccrochait, se mordait la lèvre inférieure et attirait la jeune femme à se rapprocher du rebord du toit, avant de se placer derrière elle. "Voilà pourquoi je suis à Pasadena." A peine avait-il terminé sa phrase qu'un feu d'artifice débutait, au loin. De là où ils étaient, ils en avait une vue imprenable, et Call ne cachait pas la fierté affichée sur son visage, se calant dans le dos de la brune pour l'enlacer et poser sa tête dans le creux de son épaule. "J'ai un ami artificier... Mais il a refusé de se déplacer jusqu'à L.A. Il a bien voulu me rendre service, à condition que je me débrouille pour te faire venir à lui. Alors..." Alors il avait imaginé ce plan de dernière minute, simplement pour rendre l'instant le plus parfait possible. "C'est pas hyper légal parce que techniquement il a pas eu le temps d'avoir les autorisations... Alors ça risque d'être un peu court." Et ça le faisait rire, le chanteur, alors qu'il reprenait - toujours en riant-; "Je sais... C'est cliché de faire ça....Ok, c'est carrément ringard même !"
C'est presque un rêve que je suis en train de vivre. Un conte de fées que je ne pensais jamais avoir la chance de connaître un jour. Je suis consciente que nous avons passés par des épreuves difficiles pour en arriver là et je sais très bien que nous allons probablement rencontrer d'autres problèmes, d'autres moments difficiles puisqu'il n'y a aucun couple de parfait, que nous sommes différents des autres surtout et que tout semble nous tomber dessus en ce moment, mais je ne cesse de me répéter qu'au moins, on sera ensemble pour affronter tout ça et c'est ce qui est le plus important à mes yeux. Savoir qu'Hayden sera à mes côtés pour affronter toutes ces épreuves que la vie mettra sur notre chemin me rassure énormément. Je sais déjà que nos proches vont sans doute trouver que c'est trop rapide - surtout que la plupart ne sont pas d'accord avec notre relation - mais pour moi, c'est parfait et c'est seulement une preuve supplémentaire de l'intensité de nos sentiments l'un envers l'autre. Tout ce dont nous avons besoin c'est de cet amour, cet union et surtout de savoir que l'un se battra toujours pour l'autre et vice-versa. Pour ma part, je sais que je vais tout faire pour qu'Hayden comprenne à quel point il est l'homme qu'il me faut et surtout, qu'il sera un père merveilleux, bien différent de celui qu'il a eu et qui n'a jamais réalisé la chance qu'il avait d'avoir des enfants parfaits comme les Call le sont. Baiser tendre et rempli d'amour, je passe mes bras autour de mon fiancé, front collé contre le sien alors que mon regard vitreux se concentre sur ses prunelles. « Je suis contente d'être l'exception à toutes ses règles alors... inconsciemment je rêve de toutes ses choses avec toi depuis que je te connais et maintenant je veux seulement l'être pour toujours... » Et c'est stupide, mais cette bague me prouve que c'est ce qu'il veut aussi en plus de tout ce qu'il me dit. La sincérité de ses mots me frappe parce que je sais surtout quand il pense honnêtement tout ce qu'il dit. La main du chanteur posée sur mon ventre, mes lippes s'étirent, frissonnant à ce petit geste qui me prouve qu'il veut vraiment de cette vie, de nous, de ce bébé. Ma main vient rejoindre la sienne, regardant mon ventre encore un peu trop plat. « C'est vraiment ce que je veux aussi. Je sais que ça ne sera pas toujours facile et que tu es autant terrifié que moi, mais cette vie ensemble, c'est tout ce que je veux, tout ce que je souhaite et il n'y a qu'avec toi que je veux le vivre. » Doucement, Hayden vient passer cette magnifique bague à mon doigt alors que nos regards n'arrivent plus à se quitter. M'approchant ensuite de lui, il passe derrière moi en m'expliquant pourquoi il est à Pasadena. Sourcils froncés, je n'ai pas le temps de dire un mot que je vois tout de suite les magnifiques couleurs dans le ciel et que l'homme de ma vie glisse ses bras autour de moi pour me coller davantage à lui. Riant à mon tour, je regarde le magnifique spectacle devant moi. « C'est parfait mon amour... t'as vraiment pensé à tout. » Soufflais-je doucement en profitant de ce toit, de ces feux d'artifices, de son corps près du mien et de toutes les émotions que je viens à peine de vivre et qui font encore battre mon coeur à cent mille à l'heure. « Carrément ringard, mais comme c'est illégal, ça annule un peu le truc. » Mon rire se mêle au sien, resserrant doucement notre étreinte puisque j'aime l'avoir près de moi, surtout en ce moment. « Et j'aime le Hayden romantique aussi... » En fait, ce n'est pas très compliqué, j'aime tout de cet hommes, toutes ces facettes qui font de lui cet homme extraordinaire qui, comme tout le monde, fait des erreurs. « Par hasard, est-ce que dans ton plan tu avais prévu qu'on resterait loin de Los Angeles quelques temps... ? » Demandais-je curieusement, n'ayant pas envie de retourner à notre quotidien tout de suite, surtout pas après tout ça et parce que je veux profiter de lui et moi.
Le coeur qui s'emballe, Hayden avait tellement craint sa réponse. Au fond de lui, il la connaissait, et il était certain que ce serait elle et pas une autre. Qu'elle avait toujours été - et ce depuis le premier regard - la femme de sa vie. Un peu angoissé de sa propre décision, Hayden n'en était pas moins sûr. C'est avec elle qu'il voulait faire sa vie, avec elle qu'il voulait vivre tout ça, fonder une famille, briser toutes ses règles. Elle l'avait changé, le chanteur, elle l'avait rendu meilleur et il ne pouvait ni nier ni ignorer ça. C'était soudain, sans aucun doute, probablement que beaucoup leur diront qu'ils vont trop vite. Mais au bout de quatre ans à s'aimer aussi fort, est-ce vraiment étonnant ? Parce qu'ils le prennent en compte, eux. Parce que cette histoire ne date pas d'hier, qu'ils auront simplement mit du temps avant de s'avouer tout ce qu'ils avaient sur le coeur. Mais au fond, ils se l'ont déjà avoués, par les quelques gestes, les quelques mots tendres échangés ces dernières années. Et elle dit oui, l'actrice. Elle l'épouse, fait de lui son fiancé en avançant d'un pas gigantesque dans leur relation. Qui aurait seulement cru qu'Hayden Call demanderait à quelqu'un de l'épouser ? Qui aurait cru qu'il deviendrait père ? Pas lui, ça c'est certain, et il peinait encore à croire - parfois - que tout ceci était réel. La main posée sur le ventre de sa fiancée, Hayden hoche doucement la tête. "Sûrement qu'on galèrera... Mais bébé, on a déjà vécus tellement de trucs toi et moi. On a toujours réussi à se relever de tout. Parce qu'on est ensemble... Et cette fois ne fera pas exception. On s'en sortira, parce qu'on gérera ça ensemble." C'est bien la seule chose qui rassurait le chanteur, il savait que quoiqu'il puisse leur arriver, ils traverseraient ça tous les deux. Une fois un appel passé, Call prenait doucement la main de la jeune femme pour l'entraîner vers le rebord et se poster derrière elle. Un feu d'artifice dont il se moquait lui même, bien conscient du cliché et de la ringardise qui s'en dégageait. La remarque de Frankie lui arrachait un rire franc alors qu'il reprenait. "Ca va, si ça s'annule." Calé dans ses bras, il resserre son étreinte, la tête posée au creux de son épaule. Il se fiche des couleur, du spectacle devant lui, ferme simplement les yeux pour profiter de la douceur de ce moment. Il ne revient à lui que quand elle reprends la parole, rouvre les paupières et embrasse son cou avec douceur. "Je pensais à toi et moi, ici, quelques jours, sans boulots, sans problèmes, sans qui que ce soit autour de nous.... Qu'on profite simplement de notre petite bulle, qu'est-ce que tu en dis ?"
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Jeu 26 Nov - 5:57
