Il ne savait même pas si c'était une bonne idée. Il ne savait pas ce qu'il faisait, ni même pourquoi il le faisait. Avec Willow, c'était de l'instinct de survit. Animal. Il avait voulu jouer avec elle, par sms... et c'était lamentablement brûlé. Une dernière nuit. Avait-il demandé à la blonde, comme en espérant que ça boucleras la boucle. Pendant tout le trajet, du redlips au motel, Ariel se disait de ne pas faire ça. De rentrer chez lui. Et si Hannah venait ce soir? Focus Ariel, tu le sentirais, si elle venait ce soir, non? T'en sais rien. T'es plus sûr de rien.
Les pas le mènent, le rapprochent de la chambre. Il avait réservé juste avant d'aller travaillé. Alors lui, il avait déjà une clé. À mesure qu'il avance, il se dégonfle. Ariel se dégonfle. Lui, il perd ses balls. Il s'arrête devant la porte, pivote et s'assoit pour fumer une clope. Eh merde! Il perd le courage, en faite, il sait plus trop si c'était une bonne idée. Autant il meurt d'envie de la voir... autant il a plus envie de faire ça. Pas depuis qu'il a retrouvé Hannah. Il se bat avec lui-même, allumant sa clope avant d'échapper ses clés sur le béton.
Fuck.
Fais donc plus de bruit, Ariel? Réveille tout le monde, un coup partie? Putain d'arriéré. Il dépose son portable près de lui, allongeant les jambes en soupirant la fumée opaque dans l'air. Du courage en bâton.
Jouer double jeu ne me convenait pas. Pas du tout. Mentir a Leslie alors que je m'envoyais en l'air avec Ariel lundi m'avais retourner le bide, mentir à Ariel lundi en omettant clairement l'existence de Leslie dans ma vie m'avais totalement retourner aussi. J'étais une très mauvaise joueuse. Alors quand j'ai essayé de mentir à Ariel sur mes activités de la nuit du mercredi au jeudi. Ouai... je me suis rétamé comme une conne. Et j'ai craqué et je lui ai dit. Et alors il avais tout retourner contre moi, manipuler les faits juste pour me blessé... sûrement parce qu'il ne supportait pas le fait que ce soit moi qui essaye de partir pour une fois et que cette fois je partais pas juste pour lui faire du bien à lui à sa conscience et tout le reste. Je partais pour moi et pour un autre et ça... il l'a pas digérer.
Tout ça pour que finalement qu'il me parle d'une autre nana qui elle était vraiment la nana qu'il aimais. Coup de poignard. Même si... j'aurai dû m'en douter mais... j'étais aveuglé pas les Honeymoon et ses belles paroles. J'étais persuadé qu'il m'aimais ne ce serai qu'un peu. Puis il m'a réclamé une dernière nuit. J'ai accepté. Juste une dernière avant les adieu. Leslie n'étais pas à Los Angeles alors il ne saurai rien de tout ça... Et quand il rentrera, samedi je serai là. A la fois tout entière pour lui mais à la fois il me manquera une partie de moi... le trou béant que ces adieux allait percé au milieu de ma poitrine tout droit dans mon coeur car je sais que je ne m'en sortirai pas indemne. On s'en sort pas entier de ce genre de relation là, le feu de ce genre de passion vous détruit toujours un peu.
Après avoir passé ma fin d'après midi avec Hannah j'étais rentré chez moi et j'avais fais le mur vers 1h30 du matin pour rejoindre le motel... plus que douteux au passage mais c'était pas important là. Mon coeur me brûle, j'ai pas envie d'être là... pas envie de faire ça... pas que je n'aime pas coucher avec Ariel c'est juste les adieux qui me refroidissent. Je vais demandé la clé de la chambre à la réception, on me donne un double en me disant que monsieur a déjà la première clef. Je monte dans la chambre qui est plus que simple et m'arrête un instant devant le miroir car je ne me reconnais presque pas. Mes yeux encadré d'un noir charbonneux font ressortir le bleu pâle de mes iris, une bouche rouge, une veste en jeans par dessus un crop top et un pantalon en simili cuir noir. D'un autre côté, je me déteste tellement à l'heure actuelle que je préfère être une autre pour ce soir. Je pourrais toujours dire que j'étais pas vraiment moi... parce que le reflet que me renvois la glace n'est vraiment pas moi.
Je me laisse tombé sur le lit et j'attend. 2h arrive... il ne va pas tarder. Puis les minutes s'écoule et rien... jusqu'à ce bruit. Ce tintement de clé qui claque contre le béton. Je décide de sortir pour voir si c'est lui. Et en effet il est là assis sur le sol fumant sa clope, j'essaye d'empêcher mes larmes de couler.
- Salut... pas trop dur la fin de soirée..?
Je fais des politesses parce que là je sais vraiment pas quoi dire. Je passe une main tremblante dans mes cheveux, mon coeur accélère son rythme de manière inquiétante. On y est Ariel... C'est le début de la fin de notre histoire.
Il soupire quand la porte derrière lui s'ouvre. Il ne se tourne même pas, il sait que c'est elle. Et au son de sa voix, il sait déjà qu'elle va pleurer. Sa gorge nouée, lui-même, tente de faire fit. Il hausse les épaules doucement ;
ouais, non... ça va.
Il souffle, puis décide de se tourner vers elle pour froncer le nez ;
eh allô, vous êtes qui?
Et il rigole pas là, non. Il fronce les sourcils, secoue la tête en se disant qu'il n'a pourtant pas demander une pute pour la nuit? Si? Nah, il a demandé Willow... pas cet espèce de barbie démodée?
C'est ça qu'il veut que tu sois, ton nouveau mec? Une pathétique escorte?
Et il ne dit pas ça de façon fâchée non, même qu'on entend un soupçon de tristesse dans sa voix. Le blond se tourne et s'appuis contre la poutre de bois, tirant sur sa clope. Il sort son paquet et le tend à Willow. Anyway, elle fume aussi, right?
A ses mots sur mon apparence je n'ose même pas relever. Je reste silencieuse et regarde les étoiles mais quand il attaque Leslie je secoue la tête en venant m'asseoir à côté de lui doucement. Je le regarde en fronçant les sourcils.
- Non. Au contraire, il m'apprécie comme je suis, il ne me demande pas de changer...
Je soupire et attrape une clope dans son paquet, que j'allume ensuite. Je commence a tirer sur ma clope du bout des lèvres avant de laisser s'échappé la fumé qui vient d'aller faire un petit tour du côté de mes poumons. C'est un truc que je fais pas avec Leslie... il aime pas ça. Mais même ça il ne m'a pas demander d'arrêter, c'est moi qu'il l'ai fait de moi même du moins... quand je suis avec lui.
- C'est moi qui me déteste... je peux pas me croiser avec mon reflet dans le miroir je ne fais que me juger parce que je fais juste... n'importe quoi. Alors... je cherche des subterfuge.
Parce que... j'ai beau essayé de rationaliser la dispute de la veille... au fond certaines de ses paroles m'ont blessé, mis le doute... encore une fois... je me suis foutu le bordel dans le crâne.
Non au contraire, son mec l’aime au naturel. Ça arrache un petit sourire à Ariel, alors qu’il lui donne une clope qu’elle prend pour fumer, elle aussi. La blonde précise que c’est elle qui se déteste, en fait. Et il ne peut s’empêcher de se sentir coupable. Il la détruite, avec une force incroyable. Chaque fois, il prenait un petit bout d’elle. Il lui arrachait, le mâchait et le recrachait, égoïste Ariel. Il soupire en appuyant sa tête contre la poutre :
Je l’ai rencontré quand j’avais 13 ans. En rentrant au lycée. On s’est mélangés à une bande de pote et on traînait tous ensemble. Tout le temps.
Sa voix est lasse, perdue dans les vestiges d’un passé aussi beau que douloureux.
On a vite eu des atomes crochus. On est devenu super pote elle et moi... et on avait le même humour. On se taquinaient toujours. J’aimais tirer ses long cheveux, pas trop fort, juste pour qu’elle se tourne vers moi en classe.
Il sourit vaguement, tristement et relève les yeux sur sa belle Willow ;
Et un jour, je sais pas pourquoi, on était qu’elle et moi assit près d’un gros chêne à dire de la merde pendant le dîner.. et j’ai fais croire qu’elle avait une saleté sur la bouche... avant de l’embrasser. J’avais 14 ans. Et on s’est pas lâchés... avant nos 19 ans.
Il raconte jamais cette histoire, Ariel. Parce que c’est à lui. À elle. C’est à eux. Mais willow... elle mérite la vérité sur qui est Ariel. En-dessous du connard de service, violent et possessif, elle mérite de savoir qui elle a devant elle. Et elle mérite des excuses... et ça viendra.
Je déglutit difficilement quand il me parle d'elle. J'ai littéralement la sensation de me faire autopsier. Je sens le scalpel partir de la naissance de mon cou jusqu'au bas de mon ventre. Et plus il parle plus j'ai l'impression que l'on farfouille dans mes organes à vif, sans anesthésie. Bordel mais endormez moi et ne me réveillez pas si c'est pour faire ça... On presse mon estomac jusqu'à que j'ai presque envie de vomir ce qu'il contient puis c'est le tour de mes poumons comme si on aspirait littéralement tout l'oxygène qu'il pouvais contenir, et ça me brûle chaque fois que je respire comme si je respirais pour la première fois nourrisson. Pour finir c'est mon coeur qui se retrouve totalement meurtrie, on le taille, lentement, minutieusement en minuscule petit morceau. Je suis tellement déconnecté de la réalité que je crois que je me suis brûler avec ma clope... je sais pas je sais plus.
Bah ouai Willow... t'a cru qu'il n'avais ne serais-ce qu'un peu d'amour pour toi ? Pauvre conne. T'étais rien... juste un passe temps, une jolie poupée qui faisais exactement ce qu'il voulait... Lennox elle avais raison, tu l'a pas écouter. Poupée qui accourait quand il appelait. Poupée usée, mutilé comme une barbie à qu'on aurai lacérer, tordu les membres et arraché les cheveux puis laissé là. Tu ressemble plus qu'à une parodie de toi même, là poser sur ce béton... Il a encore réclamer une nuit et toi t'es venue encore, comme une pute t'es venu écarter les cuisses... sans hésiter. Et là ce soir... il avait bien calculé... il te porte le coup fatale. Puis il va te laisser pour morte là, sur le carreau. Parce qu'une fois qu'il t'aura baiser une dernière, qu'il aura pris au fond de toi les derniers trucs qui te restait. Il te laissera là pour la rejoindre elle. Parce qu'elle est revenu et tu le sais... il n'avais jamais évoquer son existence et là soudainement il quitte Aurora et n'a plus qu'elle à sa bouche. Parce qu'elle doit être parfaite elle... bien loin de toi.
Et là ma tête bascule en avant mon front heurtant mes genoux que j'ai ramener contre moi. Je presse mes bras contre mon ventre comme pour retenir mes organes de tombés suite à l'autopsie bouchère interne que je subis. Alors qu'il continue son histoire, mes ongles gratte mon bras, caché entre mon ventre et mes genoux. Ça devient rapidement rouge, puis écorché, puis sa saigne parce que je ne m'arrête pas, j'y arrive pas. Il termine son histoire, évidemment le noir à couler sur mes joues quand je relève le visage vers lui. Mes doigts se relâche de mon bras laissant mon bras à vif retombé lourdement contre la béton.
- Ok.
C'est tout ce que tu peux dire alors que ton âme entière hurle. Lui hurle de se taire que tu ne veux pas savoir. Mais là t'es déconnecté comme si ton cerveau avait couper toute connexion avec ton système nerveux pour pas que tu sente ton âme souffrir parce que la douleur est intenable, tu sens ton corps brûler intérieurement. T'es vide dans l'instant, détruite. Si ton cerveau refaisait la connexion là... tu fêterai probablement jamais tes 18 ans dans 3 jours.
Tu la vois. Tu vois que tu la charcute encore une fois, mais t'es partie dans ton histoire. Tu veux qu'elle comprenne. Pas qu'elle souffre... mais l'un ne va pas sans l'autre et tu te dois, pour une fois, de voir avec les yeux ouverts ce que tu lui a pris. Tu la détruite et tu dois le voir, Ariel. Tu t'approches donc d'elle, doucement. Lentement. Pour ne pas l'effrayer.
Excuse-moi d'te faire souffrir encore... j'veux... j'veux juste que tu comprennes...
Il s'arrête, pas trop proche d'elle. Prend une grande inspiration avant de soupirer et de continuer.
Quand j'avais 16 ans, j'ai assister à un meurtre sans le vouloir. C'était un hasard de merde pendant que j'me rendais chez Hannah... putain j'aurais pas dû passer par la ruelle, mais va savoir pourquoi, c'est par là que je suis passé. Et c'était un gang qui réglait un compte. À partir de là, j'allais soit crever... soit les rejoindre pour assurer mon silence. Et tu vois que j'suis toujours vivant donc...
Il a rejoint le gang.
C'était si lourd... je me suis mis à vendre, à me battre pour eux... je devais survivre en fait. Alors j'ai commencé à être agressif... parano... et nana à tout supporter. J'ai jamais été violent envers elle ni même crié... mais elle a endurer mes mensonges, mes frasques qui apparaissaient tout d'un coup. Putain... elle a tout endurée, à 16 piges... jusqu'à 19.
Il se racle la gorge, s'allume une nouvelle clope, les yeux baignant dans le liquide lacrymal.
Après le terminal on s'est prit un appartement. On est entré à l'université... et elle s'est tannée. Elle m'a suivit... elle m'a choper à vendre... elle m'a confrontée. M'a demander de choisir entre elle et le gang. Alors... j'ai essayé. J'ai essayé de me défaire du gang... mais ça marche pas comme ça dans ce monde-là. Ils ont menacés de la kidnapper, de la... de lui faire du mal devant moi si j'osais la choisir. Je l'ai laissé partir quand elle m'en a reparlée. On s'est disputés... elle a claquée la porte sans se retourné. Après 5 ans de vie commune. De projet futur... et c'était ma faute.
La voix qui craque, il renifle en paniquant légèrement ;
Je... j'suis pas... j'ai voulu la protégée... j'avais pas d'issues, je... elle est partie faire le tour du monde... au bout de quelques semaines... j'ai voulu la rejoindre mais j'ai jamais quitté l'aéroport. J'ai eu des côtes fracturées. J'ai vraiment payé cher. Alors... j'suis partie pour Los Angeles. Pour ici. En me jurant que... que... que plus jamais j'me ferais avoir. Que... que la vie était une salope qui s'fou d'ta gueule. Que t'as beau essayé de faire un truc bien... quand tu nais dans la merde... tu restes dans la merde. Alors j'en ai voulu à la vie. À tout le monde putain... j'voulais que tout le monde crève. J'voulais saigner les couples que j'voyais. J'voulais... j'voulais que tout le monde souffre comme je souffrais...
Il se recule vivement, prenant sa tête de ses mains. Comme un gosse brisé.
J'ai... recommencé à vendre. J'ai continuer de me battre. J'en voulais à tout le monde. Alors quand... quand j'ai eu Shannon... je l'ai possédé. Putain, ça m'rendait dingue de me dire que j'pouvais la perdre... mais je l'aimais pas vraiment. C'était passionnel oui, mais de l'amour... j'pense pas. Et y'a eu Aurora... je saurais même pas quoi en dire. Un idylle. Et y'a eu toi...
Il hoquète violemment.
Je... je pouvais pas être avec toi en sachant que... t'avais pas toute mon coeur Willow. Que personne ne l'aurait jamais vraiment totalement. Et... t'étais si douce... si gentille... je... j'avais pas le droit et pourtant, j'voulais pas que tu m'abandonnes. J'voulais compter pour toi autant... autant que j'ai compté pour Hannah... je voulais... je voulais retrouver ça.
Il pleure à chaude larmes, reniflant.
Je... et quand ça arrivait un peu, j'perdais la tête parce que... j'me disais que j'allais tout perdre. Encore. Que... que j'avais pas le droit à ça? Que j'avais pas le droit d'être heureux au fond... mais j'arrivais pas à m'séparer de toi putain, j'en étais... incapable. Ça me rendait fou. J'en faisais de l'angoisse. J'manquais d'air...
C'est pénible pour vous deux... uh?
Et là, par hasard... Hannah est arrivé ici, à LA... ça faisait 5 ans que je l'avais pas vu et puis... puis... c'était clair? C'est devenu si clair dans ma tête... sauf en ce qui te concerne. Parce que... parce qu'au fond... je... je... j'ai des sentiments pour toi Willow. Des vrais. Et ça me torture parce que je passe mon temps à te blesser. À aller te chercher, te repousser.
Il essuis ses joues, se râcle la gorge et soupire ;
Tu méritais rien de tout ça... rien du tout. Et sache que je suis terriblement désolé, même si ça réparera jamais le mal que je t'ai fais. Je regrette de t'avoir contrôlé. Déçu. Manipuler... et rejeter. Je regrette parce que je... je... t'aime. Pas comme elle, je sais et c'est horrible, je devrais peut-être pas préciser, mais là j'en ai marre de jouer. Et t'as un mec et putain... tu sais, j'suis content pour toi. S'il peut prendre soin de toi comme tu le mérite. Moi j'y suis pas arrivé. Et j'aurais dû te libérer y'a un moment... mais même encore, je sais pas si j'arriverai entièrement à te laisser partir.
Et il ne s'arrête pas continuant de me lacérer. Tear me to pieces, Skin to bone. Je continue de l'écouter, ayant l'impression de m'enfoncer un peu plus dans le béton. Mes jambes tremblent, je les tend devant moi fixant mes pieds. Ses mots me frappes, comme des coups de pieds dans le ventre. Me coupant la respiration, alors que mes larmes coulent à flot, je cherche mon souffle cachant mon visage derrière mes mains et mes cheveux. Et anticipant ses gestes, je tend la main vers lui en signe de stop. Le visage toujours baisser mes cheveux couvrant toujours mon visage.
- Me touche pas...
Je suffoque. J'essaye de me calmer car je suis incapable de parler. Je balance mes cheveux en arrière. Je suis incapable de le regarder. Quand il dit "Hannah" je relève ma tête soudainement. Une Hannah qui revient à L.A. juste en même temps que le retour de "ma" Hannah. C'est... non... bordel la vie est vraiment une pute.
- Hannah ? Hannah Malone ?
J'étais avec elle pas plus tard que cet après-midi et je l'adore en prime. Je me redresse, me tenant au mur pour ne pas chavirer, je marche titubante jusqu'à la rambarde tremblante comme une feuille. Je regarde le vide et je considère presque la chute un instant. Je m'agrippe au métal froid.
- Tu as jouer... alors que... je te donnais tout... je t'ai tout donner Ariel. J'ai rien de plus... je suis vide maintenant Ariel. Je me sens si bien avec Leslie mais... je t'ai tellement tout donner que je suis pas sûr d'avoir quelque chose à lui apporter et c'est un gars bien... tellement bien.
Je continue de regarder le vide, le regard dans le vague. Je m'en veux car je ne sais pas si je serai capable d'un jour être accrocher à lui comme je l'était avec Ariel... comme je le suis là avec Ariel.
- Tu savais que j'étais une fille fragile, t'a profiter de ça... Je t'ai donné tout ce que tu voulais et même plus... pour n'être au final que ton jouet... je t'ai fais passer le temps jusqu'à que tu la retrouve elle. Juste un divertissement. Me dit pas que tu m'aime parce que je te crois pas... ces mots je voulais les entendre... oh si tu savais à quel point je voulais les entendre... maintenant que tu les sors là... j'y crois même pas... j'arrive même pas à te croire après ton histoire..
Me touche pas. Il reste donc où il est. Écoutant pour la première fois, la blonde dans son désir. Et quand il continue, il sait qu'il la brise encore plus... mais putain ça doit se dire un jour. Et elle tique au prénom d'Hannah. Jusqu'à la nommée au complet.
Pardon? Comment tu la connais?
Il la fixe, le visage devenant blanc comme un drap. Et la blonde se lève, se rend jusqu'à la rembarde en se vidant le coeur elle aussi. Ariel se lève à son tour. S'approche sans trop le faire ;
Pourtant... pourtant j'ai jamais été plus honnête que là... devant toi.
Il renifle, soupirant en fixant son dos.
J'ai pas joué... enfin pas consciemment. Je... je t'en prie crois-moi... j'ai vraiment un truc pour toi.. putain Willow... je...
Il prend une grande inspiration. Ferme les yeux doucement et renifle de nouveau ;
crois ce que tu veux... Willow, je... pourrai jamais assez m'excuser. Mais je te laisse partir. Je te libère... en espérant qu'il te reste un truc à donner à ce Leslie... qui doit surement être un mec bien. Willow... j'te dois beaucoup. Beaucoup plus que ce que tu crois... je... ouais bon... je vais te demander de quitter le bord s'il te plait... tu veux appeler Leslie, qu'il vienne te chercher? Ou Lennox? Ou... je... tu... ton frère? Parce que si tu croyais que j'allais te faire l'amour après ça... là je serais vraiment un menteur de prétendre t'aimer même un peu. Mais c'est pas le cas. Crois c'que tu veux... mais j'avais pas de plan et Dieu que j'aimerais ça te faire l'amour une dernière fois... si tu savais. Mais tu vois... j'sais me contrôler. Et tu comptes assez... pour que j'te laisse aller.
Mais crois pas que ça ne le blesse pas. De voir en direct, tes blessures que lui te cause... ça l'tue, en fait. Même si tu le crois pas, bébé, il est vraiment blessé. Il t'aime.. mal et sa manière. La manière brisée.
Alors c'est elle... Je passe une main dans mes cheveux.
- c'est une bonne amie, je suivais son blog et elle... elle a été une des premières à remarquer ma musique... elle est venu me voir en concert et on a sympathiser... on se connais depuis un moment et... j'ai passé l'après midi avec elle. On est allez boire un Bubble Tea. Je l'adore cette fille putain... J'espère que t'es réglo.
Il essaye de se justifier, se perd dans ses mots essayant de prouver qu'il ressentais quelque chose mais... cela ne pardonne pas ce qu'il m'a fais... pas le moins du monde. Mes yeux rivés sur le vide. Quand il évoque Leslie je hoche la tête.
- Il l'est... c'est un gars respectueux et bien...
Je recule un peu de la rambarde à sa demande et je secoue la tête.
- Non il peux pas venir me chercher il est à plusieurs heures d'avions il bosse... Je suis venue en voiture, mon frère sais que je suis sortie il dois m'attendre à la maison au cas où... je vais le rejoindre... Et j'ai pas envie de tout manière, je veux pas que tu me touche...
J'ai trop mal, mon coeur, mon âme et mon corps est à vif. Je veux juste être seule pour l'instant ou avec William... Je dormirais dans sa chambre, il sera d'accord. Et il me donne l'autorisation de partir, je recule alors un peu en le regardant une dernière fois. Cette fois c'est la dernière et je le sais...
- Adieu Ariel...
Je tourne les talons alors doucement et prend le chemin de ma voiture, en larme, la mort dans l'âme.
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