Une semaine que je l’avais revus et je ruminais dans mon coin de ne pas lui avoir laisser mon numéro, de plus Malo m’avais dit qu’elle était passé à la caserne, qu’il lui avait donné le mien et j’avais attendu désespérément qu’elle m’écrit, mais je n’avais pas eu de nouvelle. J’étais triste et je n’avais pas parlé à beaucoup de monde cette semaine, me demandant ce que j’avais pu bien faire de mal pour qu’elle ne me contacte pas. J’étais repassé plusieurs fois à l’hôpital, mais jamais je n’étais retombé sur elle et à chaque fois Merle n’étais pas dans sa chambre, j’avais fini par perdre espoir. Un jour off pour moi, j’avais trainé à mon appartement, profitant qu’une vraie nuit sans biper, d’une matinée à trainer en pyjama devant Netflix, mais au bout d’un moment j’avais fini par prendre ma douche, m’habillé pour sortir un peu, une grosse écharpe pour cacher mon cou l’avantage d’être en hivers je me demandais déjà comment j’allais faire cet été je n’aurais pas le choix que de la montrer cette fichu marque, tous les regards allait être porté sur moi et vraiment je détestais ça. Mon manteau et mon sac à main, je me dirigeais vers west Hollywood, le centre commercial avait de quoi m’occuper pendant quelques heures au moins et ça faisait bien longtemps que je n’avais pas fait de shopping et peut être que cela me permettrait de penser à autre chose qu’a Raven qui ne m’écrivait pas.

Je me gare sur le grand parking, je me dirige vers le grand bâtiment et rentre dans la première boutique qui viens, quelque essayage, mais rien qui me botte vraiment. Je continus avec deux ou trois boutiques et je finis par trouver une robe de soirée rouge, a bustier, je l’essaye, je la trouve magnifique, je me trouve même belle dedans et je ne sais pas pourquoi je la prends, j’ignore si je la mettrais ça m'étonnerais parce qu’elle montrait parfaitement toute ma cicatrice, mais au moins je pourrais la contempler dans mon armoire c’est déjà ça. Je paie la robe et je me dirige vers le grand magasin principal, bien décider à repartir avec quelques tablettes de chocolat, mon stock étant complétement vide. Après avoir récupéré une tablette de chocolat noire et une au lait avec des noisettes je me dirige vers le rayon vêtement, on fait parfois de belle trouvaille, mais mon regard est attiré par la lingerie et je m’imagine dedans, je suis sûre que ça plairait à James après ses mois de privations... et peut être que ça pourrait plaire à Raven... merde pour quoi je pense à ça, la dernière fois je lui avais carrément proposés qu’elle me voit en petite tenue, peut-être pour ça qu’elle ne me rappelait pas d’ailleurs, je lui avais fait peur encore une fois … Je prends un body noir et en ensemble rouge et je crois que je n’avais rien d’aussi sexy dans mes tiroirs. Je prends une caisse au hasard, je finis par lever les yeux vers la caissière quand c’est presque à mon tour et soudain je pique un fard, encore un, cette tendance que j’avais rougir quand je la voyais était insupportable. Raven, elle était là en train de travailler et moi qui voulais qu’elle voie ma lingerie j’allais être servis, je lui fais un petit signe de la main quand elle croise mon regard. Elle dit au revoir à la cliente avant moi et c’est à mon tour, toujours aussi rouge je chuchote doucement “Coucou toi...”


@Raven Walsh
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La journée est longue, comme toute les journées où je bosse.  Je passe des heures à ma caisse, passant un tas de clients plus ou moins agréables. Je déteste tellement mon boulot. Mais je n'ai pas vraiment le choix. Alors je me tue à la tâche, attendant que le temps passe en espérant  que ça aille vite. Même si malheureusement ça ne passe jamais assez vite. Alors que je termine d'encaisser un client, je remarque ce que le suivant à acheter, de la lingerie, et bien y'en a qui ne se refuse rien. Je vérifie la monnaie du client, lui dit au revoir et puis tourne la tête pour sourire au suivant. A la suivante plutôt. Nixy. Je me mord la lèvre en la voyant, ça je ne m'y attendais pas. Je déclare mon banal « Bonjour » Avant de dire plus bas « Je suis heureuse de te revoir » Elle était partie si vite la dernière fois. Je n'avais presque pas eu le temps de lui dire au revoir et je le regrettais vraiment. Elle m'avait manqué. J'avais essayé de la retrouver. J'avais demandé à l'hôpital de quelle caserne venait les volontaires. J'avais eu ma réponse alors un midi, après avoir passé ma matinée avec ma princesse, j'étais allez à la caserne, je m'étais faufilée dedans pour trouver du monde. Je n'avais pas trouvé Nixy, mais j'avais croisé son frère et j'avais finit par récupérer le numéro de ma belle. Numéro dormant dans mon téléphone. Je n'osais pas la contacter, en fait j'avais peur qu'elle m'envoie promener, peut être qu'elle avait volontairement omis de me donner son numéro. Mais vu comme elle me souris, j'en doute franchement. Je commence à passer ses articles avant de lui demander « Une soirée sympa de prévue ? » De toute évidence si moi je n'ai personne dans ma vie ce n'est pas son cas. Je devrais m'y attendre, mais pourtant ça me fait mal de le savoir. Je continue de passer les articles avant de lui dire « J'ai eu peur de ne pas te revoir » Je regarde autour de nous, cherchant mon chef du regard, mais il n'est pas là et puis j'ai bientôt fini en plus. Alors je peux me permettre de discuter un peu plus « Comment tu vas ? » Je termine de passer ses articles, il n'y avait pas grand chose en même temps. Et je lui annonce la somme.

Décidément, c’était à croire que la vie avait envie de nous réunir toutes les deux, mais j’aurais préféré qu’elle le fasse dans des circonstances un peu moins gênantes pour moi je veux dire merde je suis en train d’acheter de la lingerie pour mon mec et c’est la fille qui fait battre mon cœur depuis longtemps qui va les voir “Moi aussi je suis contente de te voir …" je parles tout bas, je ne veux pas qu’elle ait d’ennuie par ma faute. Elle commence à passer mes articles et je ne sais pas pourquoi je regarde ses mains toucher ses tissus et mon imagination fais le reste, je l’imagine déjà me les enlever doucement, je me mords la lèvre inférieure alors que la scène est en train de tourner dans ma tête, mais la jeune femme parle et je rougis instantanément, son regard a changé et je ne parviens pas à décrypter l’émotions qui passe dans ses yeux à cet instant, je balbutie “Non, enfin oui, enfin je .. je sais pas” je me passe une main dans les cheveux nerveusement, je ne lui avais pas parlé de James, mais lui en parler, lui dire que j’étais en couple ça me gênais et j’ignorais bien pourquoi. J’évitais de regarder ses mains, en fait pour calmer mon imagination, mes envies il fallait carrément que j’arrête de la regarder elle entièrement et ça c’était impossible mon regard était attirés par elle, comme tout le reste de mon corps, je ne pouvais rien contrôler. “Malo m’a dit que tu étais passé à la caserne …" j’hésite un instant avant d’ajouter, le regard baissé “j’ai attendus ton message …" ce dernier n’était jamais arrivés ce qui m’avait fait mal au cœur et me remettre en question, mais au vu de nos retrouvailles jamais je n’aurais pensé qu’elle ne m’écrirait pas ou alors je m’étais fait des films toute seule, elle avait juste récupéré mon numéro pour les résultats du test et pour ça je ne pouvais lui en vouloir. “Je vais bien même si ..” j’avais envie d’ajouter tu m’as manqué, mais je n’osais pas “toi comment tu vas ? Comment va Merle ?” elle m’annonce le prix et je paye mes articles que j’enfourne rapidement dans le sac ou se trouvait déjà ma robe elle me rend la monnaie et je sais que je dois partir à contre cœur “à la prochaine...” comme une idiote je commence à partir, mais d’un coup je m’arrête je fais demie tour et je prend mon courage à deux mains pour lui demander “A quelle heure tu finis ?” les regards amusés des clients posés sur moi trahissent à quel point j’ai dit ça trop fort je rougis et je m’excuse avant de m’approcher de nouveau vers la belle je me penche un peu et je parle tout bas “Y’a un restaurant à côté... je peux t’y attendre ou revenir plus tard si tu finis plus tard …"

Je suis surprise d'avoir Nixy à ma caisse et un instant je me demande si elle m'a vu, si elle a fait exprès de me choisir. Et si au début je suis heureuse de la voir, encore plus quand elle me dit qu'elle aussi est heureuse de me voir. Je perd un peu de ma joie en voyant ce qu'elle achète. De toute évidence, elle a quelqu'un dans sa main. Je devais bien m'y attendre, elle n'allait pas m'attendre pendant toutes ces années. Et puis en plus, on avait jamais vraiment été ensemble. Mais je ne peux pas m'empêcher d'être jalouse, c'est plus fort que moi. Je lui demande alors si elle a une soirée de prévu et sa réponse me trouble un peu. Je ne pose pas plus de question, me contentant de passer les articles. La personne avec qui elle est a de la chance, vraiment. Je ne fait pas plus de commentaire et puis continue mon boulot alors qu'elle me parle de son frère. Je ne pensais pas que Malo lui dirait. Elle ajoute qu'elle a attendu mon message et je lui lance un regard triste avant de murmurer « J'ai pas osé, je me suis dit ... » Je me sens stupide maintenant. En fait j'aurais du donner mon numéro à Malo, lui laissant le choix de décider d'elle même si elle voulait me contacter. Mais je n'en avait rien fait. Je murmure donc « Je me suis dit que si tu ne m'avais pas donné ton numéro la dernière fois c'est que tu ne voulais pas de moi ... » Je sais qu'elle m'avait dit tout l'inverse, mais je suis comme ça, je doute toujours de moi. Je termine de passer ses articles et puis je lui demande comment elle vas. Sa réponse me met mal et je lui demande doucement « Même si ? » Je veux en savoir plus sur elle. Je répond à mon tour « On fait avec, Merle est de moins en moins en forme ... » J'ai peur, tellement peur. Puis je l'encaisse, lui rend sa monnaie et déjà elle me dit au revoir. Je la regarde tristement, j'aimerais la retenir, mais que faire. Alors je la fixe avec tristesse. Mais elle fait demi tour et mon sourire revient. Je la regarde rougir et la laisse se penchez à mon oreille. Je finis par lui murmurer « Dans un quart d'heure, je te rejoins devant. Ne rentre pas dedans » Et je la laisse partir. Le quart d'heure qui me reste est une torture et c'est limite si je ne court pas dans les vestiaires. Je me change rapidement, récupère mes affaires et puis bientôt je vais devant ce restaurant, je souris en la voyant là. Je dépose un baiser sur sa joue « Salut toi » Je jette un oeil au restaurant, mal à l'aise. Je finit par murmurer « Tu veux pas manger chez moi ? J'ai pas les moyens ... »

Elle ne poursuit pas sur le sujet de la lingerie et ça me rassure, parce que je n’ai pas envie de lui parler de James, j’ai envie qu’on reste juste elle et moi, j’ai envie de parler de personne d’autre à part d'elle et de Merle. Quand je suis avec elle, je range James dans une petite boîte au fond de mon esprits, je sais que c’est mal, mais Raven est importante, elle fait battre mon cœur depuis tellement d’année et je n’ai pas envie de tout gâcher entre nous pas en lui disant que je n’étais pas libre. Je parle du numéro, j’avais tellement été heureuse quand Malò m’avait dit qu’il lui avait filé mon numéro à trépigner d’impatience derrière mon téléphone comme une gamine. Elle me dit qu’elle n’a pas osé, qu’elle pensait que je ne voulais pas d’elle... comment elle peut penser ça de moi... je secoue la tête “Non, non pas du tout” je souris timidement “Avec l’émotions, le fait de t’avoir retrouvé... enfin je ne sais pas j’étais tellement bien et le biper a sonné je devais partir vite et quand je me suis rendue compte que j’avais aucun moyen de te contacter j’étais tellement mal tu ne peux pas savoir” un sourire sincère sur mon visage, je me plonge dans ses yeux pour lui faire comprendre que j’avais toujours voulus d’elle, que je voulais toujours d’elle. Elle me demande comment je vais et je m’arrête en pleine phrase, j’ignore si je devais, si même j’avais le droit de lui dire ça, je me penche par-dessus sa caisse et je chuchote “même si tu m’as beaucoup manqué...” voilà c’est dit. Un regard triste s’affiche sur mon visage quand je pense à la petite, j’avais tenté d’aller la voir, mais je tombais toujours au mauvais moment. “Il faut que j’appelle l’hôpital d’ailleurs, je n’ai toujours pas eu les résultat” et je priais tellement fort pour être compatible et pour pouvoir l’aider, la soigner. Déjà je dois partir, à contre cœur, je pourrais rester des heures entières vers elle et encore une fois mon cerveau me joue des tours, je manque de la quitter sans avoir aucun contact avec elle, mais cette fois j’ai envie que ce moment se prolonge alors je lui propose de l’attendre et un grand sourire s’affiche sur mon visage “Je t’attends” j’hésite et j’ajoute “ma chérie...” Je sors guettant l’heure toutes les secondes, tournant en rond, jetant un œil dans le magasin pour l’apercevoir. Enfin elle arrive et instinctivement, dès qu’elle est près de moi je lui prends la main, il me fallait ce contact avec elle “Enfin” dis-je doucement avec un sourire, je suis son regard et je la sens gêné d’un coup je regarde le restaurant et je lui réponds “Tu as raisons, on sera mieux juste toi et moi” je me mordille la lèvre inférieure “Si tu offres l’endroit, moi j’offre les pizzas, non qu’est-ce que je dis les lasagnes ! C'est toujours ce que tu préfères non ?” ajoutais je avec le sourire je l’entraine avec moi dans les galléries, et m’arrête dans un restaurant pour commander à emporter un plat de lasagne et je rajoute “Vous pouvez me mettre un pot de glace XL parfum caramel svp?” je regarde de nouveau ma jolie blonde en souriant, non je n’ai rien oublié de ce qu’elle aime. Je paye, on sort on se dirige vers le parking, les bras chargés “Tu as ta voiture ? Je te suis ?” dis-je excité de passer la soirée avec elle.

J'aimerais vraiment en savoir plus sur sa lingerie. Mais je ne posa pas de question, car franchement c'est mauvais pour moi. Et la jalousie me prend vraiment aux tripes. Mais je ne peux pas lui faire une scène, ce serait stupide de ma part. Elle a fait sa vie, j'ai fait la mienne, j'ai même eu un enfant. Alors je serait bien mal placé pour lui reprocher d'avoir quelqu'un dans sa vie. Alors je ne dis rien de plus et on évoque le numéro. Je lui explique alors pourquoi je ne lui ai pas envoyé de message, j'avais peur de la déranger, qu'elle ne veuille pas de moi. Sa réponse me soulage. Et je finis par murmurer doucement « Alors je t'enverrais un message très vite, je te le jure » Puis elle me dit que je lui ai manqué et je ne peux pas m'empêcher d'apprécier cet aveux. Je murmure doucement, tout doucement « Toi aussi mon ange » Oui elle m'a manqué, tellement fort. J'ai eu mal de ne pas la revoir. Surtout après ce qu'elle a fait pour ma petite Mery. Merle qui ne vas pas bien, pas bien du tout même. Je lui apprend. Je me sens tellement mal, je dois faire avec. Je n'ai pas le choix. J'ai envie de fondre en larme, de m'écrouler. Mais je ne peux pas. Car j'ai ma fille, je dois être forte pour elle. Nixy me dit qu'elle appelleras l'hopital, pour connaitre les résultats. Mais je secoue doucement la tête, je sais pourquoi on ne la rappelle pas « C'est négatif » Et prononcer ces deux mots, c'est un vrai supplice. Mon bébé ne pourras pas être greffé par mon amie. J'aurais adoré pourtant. Puis elle part, arrachant mon coeur. Heureusement elle finit par revenir, pour qu'on se revoit après. Je la retrouve vite, et je me sens tellement bien quand elle prend ma main dans la sienne. J'aimerais rester ainsi à jamais. Elle voulait faire un restaurant, mais je ne peux pas. Je lui avoue, mal à l'aise. J'aurais vraiment préféré pouvoir lui offrir ce restaurant. Mais elle comprend et n'insiste pas. Quand elle finit par me proposer d'acheter la nourriture, j'avoue être soulagée, je crois bien que mon frigo est vide. Elle achète des lasagnes et de la glace au caramel, je ne sais pas depuis quand je n'en ai pas mangé. Je hoche la tête et dépose un baiser sur sa joue « Merci » Puis on vas au parking et chacune dans sa voiture, je la guide jusqu'à chez moi. Là encore je suis mal à l'aise et devant ma porte je la regarde « Je suis vraiment désolé, mon appart est pas terrible » On peut même le dire, il est merdique, minuscule, surtout pour deux. Une seule pièce que je partage avec ma fille quand elle est là. Mais on ne vas pas manger dehors alors j'ouvre et lui fait découvrir mon studio. Je désigne le lit de Merle « Tu peux poser tes affaires dessus » Et puis je vais dans le coin cuisine pour sortir des couverts.

Quand elle secoue la tête, qu’elle me dit que s'ils ne m’ont pas rappelé c’est parce que le résultat est négatif je ne suis pas d’accord, parce que je veux être là pour elle, je lui dois bien ça, c’est en partie grâce à elle que je suis encore en vie aujourd’hui combien de fois elle avait réussi à me calmer m’évitant d’aller à l’hôpital parce qu’une simple main posée sur mon cœur suffisait à me soulager “Non, non tu dois te tromper je.. Je les appellerais ils ont peut-être égaré les résultats” et c’est avec cette pensée à tête que je pars, c’est pour ça que je ne réagis pas de suite, parce que j’ai Merle en tête et que je veux qu’elle s’en sorte ça ne peut pas être autrement. Ça ressemble à une sorte de premier rendez-vous ou à un retour en arrière une soirée juste elle et moi et un énorme pot de glace au caramel ça ne pouvait pas être mieux. Je la suis en voiture et j’ai hâte d’arrivés, d’être près d’elle pour quelques heures. J’envoie un sms à James lui disant que je ne suis pas disponible ce soir, que je suis avec une amie, je veux être tranquille, personne pour nous déranger, heureusement pour moi James n’est pas un accroc du téléphone. Je la suis jusque devant sa porte, elle semble s’inquiéter de ce que je pourrais penser, je pose une main sur sa joue “Hey ma chérie, je m’en fou l’important c’est qu’on soit ensemble” elle se préoccupait beaucoup trop de ce que je pouvais penser des choses qui nous entourais, si elle savait à quel point le matériel je m’en foutais, je me fichais de tout tant qu’elle était près de moi. On rentre, je souris et je regarde le petit lit et je suis triste de le voir vide je dépose le sachet de nourriture sur la table et je retire ma veste et pose mon sac à main sur le lit, je garde ma grosse écharpe, c’est instinctif je ne dévoile pas cette cicatrice immonde. Je m’approche de Raven et je suis encore timide face à elle, ça m’énerve d’être comme ça ce n’est tellement pas moi, j’ai envie de la prendre dans mes bras, la serrer contre moi, mais je ne fais rien, pas encore. “Ça va aller pour Merle, nous allons trouver une solution je te le promets” Parce que oui, elle n’était plus seule maintenant, j’étais avec elle, je la soutiendrais. Elle sort les couverts et les dépose sur la table, je m’installe à côté d’elle en sortant le plat de lasagnes, “Ca sent trop bon, j’ai trop faim” dis-je en regardant le plat avec appétit. Je m’assois et je glisse ma main dans la sienne je la retire vite “Désolé...” dis-je un peu gêné j’avais peur d’être un peu trop collante “Tu as besoin de ta main pour manger”

J'ai beaucoup de mal à lui dire, mais j'avoue à ma belle Nixy qu'il y a une bonne raison pour que l'hôpital ne lui donne pas de nouvelles. Je lui dit à haute voix, elle n'est pas compatible, le médecin me l'a annoncé il y a peu. La réaction de Nixy me fait du bien, elle refuse d'y croire. Je la regarde, luttant contre l'envie de lui poser ma main sur la sienne, mais je ne peux pas, je suis au travail. Alors je me contente d'ancrer mon regard dans le sien avant de murmurer tout doucement « Mon ange, je sais que c'est injuste. Mais c'est vrai malheureusement » J'aurais aimé qu'elle soit compatible, mieux que je le sois. J'avais été anéantie quand le médecin m'avait annoncé que ce n'était pas bon. Puis Phoenix m'invite à nous retrouver après mon boulot. Heureusement j'étais presque à la fin. Alors on se retrouve bien vite. Elle avait un plan sympa, Mais je lui en propose un autre. Je déteste devoir avouer que je galère tant. Mais je savais aussi que prendre le risque de manger au restaurant avait de forte chance de se terminer en ma carte refusant de passer. Et le cash que j'avais sur moi était pour payer mon loyer, j'étais déjà en retard. Donc finalement je l'emmène chez moi. Là encore je me sens mal à l'aise et devant ma porte je la prévient, mon appartement est merdique, bon je ne le dis pas ainsi, mais c'est l'idée en tout cas. Elle me rassure et je lui souris avant de déposer un baiser sur sa joue pour la remercier d'être si adorable. Puis j'ouvre. Le point positif c'est que je n'ai pas a lui faire de visite vu la taille de mon appartement. Je vais nous préparer de quoi savourer les lasagnes et puis je m'installe a table alors qu'elle s'approche. Je la regarde surprise de ses paroles « Nous ? » Je n'ai jamais été un nous, j'ai toujours été seule alors ça me surprend. Elle déclare ensuite qu'elle a faim et je ne peux qu'approuver, je n'ai rien avalé depuis hier midi, quand j'ai terminé ce que Merle n'avait pas voulu manger à l'hôpital. La main de Nix attrape la mienne et je la presse juste avant qu'elle la retire. Je confirme « C'est plus pratique pour manger mais après promis elle est toute à toi » Et je rougis avant de murmurer « Enfin pour la prendre ... » Et je nous sert chacune une part, luttant contre l'envie de me jeter dessus « Bon appétit » Et enfin je plonge une fourchette dans le plat et quand je la porte à ma bouche, je ne peux retenir un petit gémissement de satisfaction, c'est si bon « J'en ai pas mangé depuis tellement longtemps ... Merci ma Nixy » Et je dévore mon plat. Tellement vite que lorsque mon regard se porte sur celle de Nixy, je rougit, elle n'as même pas mangé la moitié. Alors je lutte contre l'envie de m'en servir d'autre. Je n'ai pas envie que Nix me juge. Je la laisse manger, mais soudain je remarque son écharpe, je n'avais pas encore fait gaffe. Je tend doucement ma main pour dégager tout doucement son épaule. « Nixy, ce n'est pas la peine de cacher ta brulure, je te l'ai déjà dit, tu es toujours aussi magnifique ma belle » Je me moquais de voir sa blessure ou non, elle restait la même.

Devant la porte de chez elle, mon cœur palpite, je vais enfin pouvoir la retrouver pour de vrai, discuter, la toucher, ne pas me soucier que je dois partir en intervention, juste profiter avec elle. Ses lèvres qui se dépose sur ma joue et je rougis encore, un petit sourire timide dessiner sur mon visage alors que je la regarde et on rentre. Installé à table à côté d’elle, elle semble surprise je souris et hausse les épaules “Oui, nous. Je n’ai pas l’intention de t’abandonner, tu vas devoir me supporter et je serais ton soutien, tu vas pouvoir te poser un peu sur moi. Toi et Merle, je ne vous laisse pas tomber” un grand sourire rassurant sur mon visage, je ne la quittais plus maintenant, elle allait devoir me supporter. Un nouveau sourire sur mon visage alors que je garde ma main pour moi et je comprends l’allusion, si elle savait à quel point j’ai envie de les sentir sur mon corps ses mains... Un frisson me parcoure l’échine alors que mes pensées partent déjà très loin, je souffle discrètement pour me calmer, calmer ce feu en moi qui viens de s’allumer simplement avec une allusion, elle me fait un effet de dingue et elle n'en a même pas conscience. “Désolé.” dis-je timidement “C’est jsute que j’ai huit ans de toi rattraper, alors quand je me retrouve là vers toi, j’ai ce besoin de te toucher...” au moins maintenant les choses sont dites. Elle nous sert et j’en ai déjà l’eau à la bouche “Merci à toi aussi. Ce plat me rappelle tellement de vieux souvenirs, c’est notre truc à nous” un petit sourire alors que je prends une première bouchée. Oui, il y avait bien un nous, quelque chose qui nous liait inévitablement. Je la regarde manger avec plaisir et j’aime tellement sa petite tête de satisfaction, un petit rire s’échappe de mes lèvres “Ressers toi chérie y’en a pour un régiment” je souris et continue à manger, quand je sens mains sur mon écharpe, je pose ma fourchette et évite son regard “Désolé, c’est une habitude maintenant...” j’enlève alors mon écharpe que j’accroche sur la chaise derrière moi. “J’ai du mal à m’y faire tu sais... ça fait six mois et je ne m’y habitue pas, je me regarde à peine dans le miroir tellement je trouve ça horrible” je n’ose pas la regarder, la brulure est plus visible que dans le placard sombre où elle l’avait vu la première fois, je porte un pull en col V ce qui dévoile un peu plus ma peau, mais j’ai peur de croiser son regard de dégout posé sur moi. Je suis tellement immonde à côté d’elle.

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Je fond quand elle me dit qu'elle ne veux plus jamais m'abandonner et qu'elle seras là pour ma fille et moi. Je souris et je murmure doucement « Merci beaucoup, tu es adorable » Et ce que ça me faisait du bien d'avoir quelqu'un sur qui compter, me reposer. Je n'avais pas grand monde pour ça dans ma vie. Depuis que je m'étais un peu posé, j'avais rencontré du monde. Mais hormis Jaxton que je considérais comme mon grand frère et Jules, ma meilleure amie. Je n'avais pas beaucoup plus d'entourage. Mais c'était toujours plus qu'au début de ma vie où je n'avais eu littéralement personne. Puis on passe à table et sa façon de me coller est adorable selon moi, elle me fait fondre; Bon d'accord avant ça je craquais déjà. Mais là c'était encore plus fort. Je lui embrasse la joue et puis je mange, vite, trop vite. Mais c'est beaucoup trop bon. Alors je la regarde et elle semble amusée de me voir dévorer de la sorte. Je lui souris quand elle me dit que ça lui rappelle des souvenirs, c'est vrai, je ne peux le nier. Combien de fois en avons nous mangé chez elle en discutant de tout et de rien? Elle et moi, ça avait été une évidence, comme si on se connaissait depuis toujours. Je retrouvais doucement ça. Quand elle me proposa d'en reprendre, je secouais la tête. Je savais que je ne supporterais pas une part de plus, j'ai perdu l'habitude de beaucoup manger. Et puis de toute façon je préfere me concentrer sur elle, cette blessure qu'elle me cache. Ce qu'elle m'avoue me fend le coeur. Alors je me lève et vient me placer derrière elle, tout doucement je dégage ses cheveux, puis je commence à caresser son épaule, cette cicatrice. Puis je viens embrasser son cou avant de descendre tout doucement pour m'aventurer sur son épaule. Je couvre chaque parcelle de sa peau neuve de baiser. Puis je murmure « Tu es encore plus belle qu'avant » Et puis mon regard se perd sur ses lèvres, je me souviens de nos retrouvailles, de l'infirmière qui a interrompu ce baiser avant qu'il ne se joue. Mais là il n'y a personne. Alors doucement je me rapproche et vient attraper ses lèvres. Je l'embrasse en espérant qu'elle ne me repousse pas.