“Fast & Illegal” & @Max Farewell Je n’étais que rarement passé par le Sud de L.A depuis que j’étais arrivé ici. Et pourtant c’était là que m’emmenait Max ce soir, alors que je l’avais supplié pour qu’il me montre à quoi ressemble ses courses illégales. Fallait que je sorte, que je fasse quelque chose, la disparition de mon frère m’obsédait depuis hier. Mon portable en main, je n’arrêtais pas de regarder s’il se décidait enfin à me répondre ou pas. J’allais trouver une solution, trouver où il était, comprendre ce qui était en train de se passer. Poussant un petit soupir, je regardais autour de moi les quartiers assez sales qui s’étendaient. Dire que j’étais rassuré serait mentir, mais étant avec Max, rien à craindre. Il était habitué, moi non, ce n’était pas le genre d’endroits dans lesquels je traînais d’habitude, je n’étais pas de ce monde, j’avais été éduqué avec une cuillère en argent dans la bouche. « On risque de s’faire choper ? » je me décidais à lui demander, comme un bleu, parce que c’était ce que j’étais. Il allait me faire entrer dans un monde dont je ne connaissais aucun code. Les courses illégales, il m’en avait déjà parlé bien sûr, je suivais ses épopées à travers ses récits pendant nos soirées, mais ça m’intriguait, je voulais voir à quoi ça ressemblait, l’ambiance, l’excitation, l’envie de gagner. Et qui sait ? Peut-être qu’à terme je me déciderais à vouloir l’accompagner plus souvent. « Ça ressemble à quoi au fait ? C’est genre comme dans Fast & Furious ? » je disais avant de lâcher un petit rire sarcastique.
Caisse de nouveau en règle – du moins, en partie, parce que certaines parties méritaient encore d’être retravailler – elle pouvait au moins rouler ce soir. Assez pour me permettre de concourir ce soir et gagner du fric. Assez pour embarquer Enzo aussi, lui qui avait toujours été aussi chaud pour assister à une de mes courses. J’en parle avec passion, peut-être parfois avec encore de l’adrénaline dans le sang. Parfois, il me voit arriver autant cabosser que mes voitures, parfois il me voit arriver avec un bon paquet de fric. Alors oui, c’est une partie de ma vie que j’aimerai aussi faire découvrir à ce petit fils à papa qui est devenu maintenant un très bon ami. « On risque de s’faire choper ? » Me demande-t-il dans la voiture, avant qu’on n’arrive au point de rendez-vous. J’hausse les épaules : « Le risque zéro n’existe pas. Suffit simplement de savoir comment narguer les flics s’ils débarquent » Pour le moment, j’avais été assez intelligent pour toujours trouver une combine : une belle astuce ou assez doué du moins pour les distancer. Peut-être qu’un jour, je me ferai choper, j’espérais sincèrement que ce soir, ce ne sera pas le cas. « Ca ressemble à quoi au fait ? C’est genre comme Fast & Furious ? » Je me mets à rire, parce que ces films sont assez cultes pour m’avoir fait rêver tout petit. Mais honnêtement, les daubes qu’ils ont finies par sortir dernièrement m’ont dégouté de cette saga. « Des premiers oui…les derniers, je ne les mettrais même pas en comparaison, parce que bon, courser après un tank ou un sous-marin…Voilà quoi » Mais les premières films en tout cas reflètent assez bien l’ambiance de ces films. « On arrive » Je dis en lui désignant la rue, bondée de monde, la musique déjà bien forte et ce passage qu’on me fait à mesure que j’arrive parce qu’ils reconnaissent tous cette Mustang. Ma mustang. « Je t’en voudrai pas si tu pars avec une nana ce soir hein. Fais-toi plaisir, mec » Parce que ce genre de soirée était aussi là pour ça, autant qu’il en profite !
“Fast & Illegal” & @Max Farewell Je regarde les messages sur mon téléphone portable. Morgan s’inquiète, je le comprends, c’est mignon bien sûr et ça prouve qu’il tient à moi. Cependant, il est hors de question que je fasse demi-tour, j’ai beaucoup trop envie de voir ce que procurent ces courses, quelles sensations sont ressenties. La vitesse, entendre un moteur ronfler, c’était mon truc, j’avais toujours été attiré par ça. Une chance que Max partage cette passion. J’acquiesce à ses dires concernant les flics. Je n’ai pas vraiment peur, ce n’est juste pas mon monde. Mais je lui fais confiance. « J’suppose que ça a déjà dû t’arriver de toute façon ? Tu sais comment t’en sortir. » je ricane, ça ne m’étonnerait pas vraiment de lui après tout. Malgré tout, j’ai quelques questions, je me demande si c’est comme dans les films que l’on peut voir ou pas. Je me doute que ce n’est pas totalement pareil, les films ont tendance à exagérer certains trucs, souvent les plus cons. J’acquiesce, comprenant ce qu’il dit. « J’parlais des premiers de toute façon. » même si ma culture en termes de cinéma n’est pas la meilleure qui soit, j’avoue que ceux de la saga dont je viens de parler se dégradent en qualité avec le temps. Max me désigne une rue, j’entends les basses, il y a un monde de fou. Un grand sourire se dessine sur mes lèvres. C’est assez flatteur de voir que tout le monde se décale pour laisser la voiture passer, comme par respect pour Max. Il me fait cette remarque sur le fait de repartir avec une fille, à laquelle je lui réponds avec un petit rire, sachant pertinemment au fond de moi que ça n’arrivera pas, mais Max est dans l’ignorance totale concernant ma relation alors je ne peux pas lui en vouloir. « T’as l’air respecté ici. » je fais la remarque alors que les yeux sont rivés sur la caisse de mon pote. « Tu penses que j’pourrais conduire ? » s’il répond positivement, il réaliserait un de mes rêves de gosse.
Cet univers très masculin, c’est tout moi. Depuis tout petit, je conduisais des petits bolides en plastiques avant même de savoir parler. Assez vite, j’ai appris à conduire sans permis, sous la tutelle de grands frères de cœur, parce que ma mère était trop malade pour le faire et que je haïssais mon père. Assez vite, j’ai passé mon permis et ait acheté ma première voiture, puis une nouvelle bien plus intéressante. Aujourd’hui, ce petit bijou est ma fierté. J’ai passé des années à la confectionner et à l’améliorer. Difficile pour moi, lorsqu’elle prend cher lors d’une course, mais c’est le jeu. « Ça m’est déjà arrivé oui, et ce n’est pas plaisant de passer la nuit au poste, donc on va tout faire pour éviter ça » Je lui fais un petit clin d’œil. Rien à craindre de ce côté-là, je suis plutôt confiant. Je n’ajoute rien d’autre concernant les films, tombant d’accord forcément avec ce qu’il confirme. Cela dit, en arrivant rapidement sur place, je me laisse emporté par l’euphorie et sourit de cette ambiance déjà bien chaude. Encore plus en l’entendant me dire que je suis respecté : « On me surnomme le petit Prince, ici. Ils savent tous que cette Mustang c’est la mienne » Je n’ai pas la prétention de dire que je suis le meilleur, mais certains l’osent. Cette réputation ce n’est pas moi qui l’aie lancé, elle s’est forgée avec toutes ses courses gagnées. « Tu rêves, Camilleri » Je dis en riant tout en me garant. Personne ne conduit cette pépite. « Allez, viens » Je lui tape l’épaule et sors de ma voiture où je salue déjà des nanas qui accourent. L’organisateur s’approche assez rapidement et me sourit : « Tiens, Farewell. T’es presque à l’heure, ce soir »« C’est pour lui faire découvrir l’univers. Enzo, Kyle » Présentation faite, il me présente un peu les concurrents, avant de réclamer ma part. Je saisis dans ma veste une petite enveloppe et ajoute : « Je te la récupère tout à l’heure » Quelle arrogance !
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Mar 16 Fév - 12:24
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