Une journée banale, c'est ce qu'elle était censé être. J'étais en route pour la maison, enfin ce n'était plus la mienne, mais je devais allez retrouver Liam, mon petit bonhomme. Alors ce genre de chose me mettait toujours en joie. Avant ça j'avais fait un petit détour en ville, voulant me rendre dans une librairie pour lui prendre un petit cadeau. Mais je n'en eu pas le temps. Car soudain, alors que tout était si calme quelques secondes plus tôt. Un bruit horrible retentit et le sol se mit à trembler. De façon tellement puissante, que je restais quelques secondes paralysé. Puis l'instinct repris le dessus, la flamme du pompier s'éveillant, je hurlais à qui voulait bien l'entendre de s'écarter des bâtiments. Vu la secousse, aucun doute sur le fait que certain n'allaient pas tenir longtemps. J'essayais moi même de trouver l'endroit le moins dangereux, mais au milieu de cette rue il n'y avait pas tant de possibilités. Finalement je me décidais pour les escaliers de la station de métro qui me semblais un peu mieux protégé que ce qui m'entourais. Alors je bondissais et entrainais au passage une femme et ses enfants. On resta là un moment, je ne saurais dire combien de temps précisément. Et puis tout fu terminé. J'attendais encore quelques secondes, pour être certaine que c'était bel et bien fini. Puis je relevais la tête et sortait de mon abris de fortune pour découvrir le carnage. Je regardais autour de moi, cherchant quelqu'un ayant besoin d'aide, en temps que pompier je savais qu'il n'y avait pas de temps à perdre.

Le chaos est tout autour de moi. Et je me laisse envahir, il y a tellement de dégâts. Je ne sais pas par où commencer. Pourtant j'entends des gens qui pleurent, qui appellent à l'aide. Je vérifie une nouvelle fois que je ne suis pas blessée mais rien à signaler. Alors je reviens un peu à moi. Il faut que je me bouge. Alors que je vais me diriger vers la première personne qui me semble blessée que je vois. Un homme vient se planter devant moi. Il me demande de l'aider, me déclarant qu'il vient de tout perdre. Un regard sur les immeubles qui nous entourent et je hoche la tête. Je veux bien le croire et il est loin d'être le seul dans ce cas. Un tas de gens vont devoir être relogé. Il aura surement besoin d'un soutient psychologique comme pas mal de monde ici. Mais pour le moment ce n'est pas la priorité. Alors je lui demande « Vous êtes blessé ? » Car si ce n'est pas le cas alors pour le moment je ne vais pas pouvoir faire grand chose pour lui. C'est peut être dur et froid mais ce n'est que la réalité. Le plus important là ce sont les blessés. Je le regarde s'adosser à un mur et je secoue la tête. « Vous devriez vous écarter, nous ne sommes pas à l'abris d'une réplique » Et ce qui a été fragilisé à la première secousse ne tiendrais pas à une seconde. Je le regarde et déclare « Si vous êtes blessé je peux vous soigner, si vous ne l'êtes pas alors allez aider ceux qui le sont » Je sors mon portable, pas de réseau. C'était évident. Je devrais rejoindre la caserne, pour avoir du matos. Mais je me dit que peut être que les collègues vont arriver. Alors je m'active et vais vers un premier vrai blessé. Je fait un garrot avec ce que je peux. Les gens dont les appartements ont été épargnés sortent de chez eux, apportant ce qu'ils ont pour soigner les victimes. Je jette un œil vers l'homme qui s'était rapproché de moi. Même s'il n'est pas ma priorité car lui ne pisse pas le sang, je sais que cet évènement est dur à gérer alors je veux m'assurer qu'il ne vas pas partir en vrille.

Je soigne les gens comme je peux mais même si je suis formée au premier secour, je ne suis pas assez forte face a certaine blessures qui sont bien trop importantes. Et puis surtout je dois bien avouer que sans matériel c'est compliqué. Je suis frappée une nouvelle fois par la catastrophe qui vient de s'abattre sur nous, personne n'était près à affronter ça. J'essaye de me concentrer sur ce que je fais. Tente de rassurer cette petite fille qui saigne abondamment de l'arcade sourcilière. J'essaye en même temps de me calmer moi même. je tente une nouvelle fois de contacter quelqu'un, mais toujours pas de réseau. Je sais que ça ne reviendras pas tout de suite, mais je ne peux pas m'empêcher d'espérer. Sans téléphone, tout vas être plus compliqué. J'ai peur, sans un transport rapide à l'hôpital, je sais que certaine ne survivrons pas. En regardant autour de moi, je sais aussi que pour certain c'est malheureusement déjà trop tard. Je fais le tris dans ma tête, soignant qui je peux comme je peux. J'avais presque déjà oublié l'homme de tout à l'heure, quand il s'approche de moi. Ce qu'il me dit me fait grincer des dents, si même les gens qui n'avaient pas été blessé pendant le séisme se blessait maintenant, on allait pas s'en sortir. J'ai envie de lui faire une remarque, mais je me retiens. Ce n'est pas la peine d'accabler cet inconnu. Je me tourne donc vers lui. Il est sous un mur, qui vient de s'écrouler. De nouveau je retiens une réplique du type je vous l'avait bien dit. Et je le rejoins. Je regarde le mur, examine comment il tient encore, ça ne servirais à rien de le tirer n'importe comment et que le mur tombe de plus belle, sur nous deux. Doucement je dégage quelques pierres et examine ses jambes espérant que rien ne soit cassé. Je le décale doucement, l'éloignant du risque. Je sais qu'il faut bouger le moins possible une victime mais je ne vais pas le laisser se reprendre un mur. Alors je l'écarte puis regarde les dégâts « Il y a l'air d'avoir plus de peur que de mal. Vous pouvez bouger ? » Il saigne, mais je ne trouve pas ça trop abondant, alors je ne m'inquiète pas trop. De toute façon il vaudrait mieux que ce ne soit pas trop grave car je n'ai pas de quoi faire de garrot ou quoi que ce soit.