Midnight snack taste better in good companyft. Magdalena Moretti
22 Juin 2021 00h30
L'humeur d'Archibald était massacrante en arrivant à la Villa d'un jeune riche à Beverly Hills. Ce n'était pas tant la situation qui l'amenait ici à cette heure tardive de la nuit qu'il l'énervait, mais bien comment sa journée s'était déroulé. Il avait passé son après-midi et une partie de la soirée à devoir régler des comptes avec le directeur de l'Hôtel Level. Il y avait plusieurs soucis avec son équipe charger de la sécurité des escorts du Jardin d'Eden et les gardiens de sécurité de l'Hôtel. MacGregor avait été choisi pour parlementer avec les parties concernées. Avec le tempérament de ce dernier, il était évident que c'était comme jeté de l'huile sur le feu. C'est clair, il ne faut pas le chercher et Archibald ne mâcha pas ses mots. Il avait été très directe à la fin de leur rencontre, les gardiens allaient devoir cesser leurs provocations envers ses gardes du corps ou sinon, il allait s'occuper personnellement de leur parler. Leur immaturité rendait leur travail deux fois plus difficile, son équipe n'avait pas besoin de devoir se coltiner leurs enfantillages.
Mainetnant, sa raison de sa venue à la Villa, c'était parce qu'il avait reçu un sms de la part de son collègue qui s'occupait de surveiller mademoiselle Moretti. Sa femme enceinte venait de rentrer en urgence à l'hôpital. Dans ces moments-là, Archibald préférait prendre la relève que de laisser un de ses collègues, possiblement distrait par son inquiètude, poursuivre son quart de travail.
Cependant, dès son arrivée, il se butait à une résistance. Évidemment qu'il n'était pas un VIP pour la fête et qu'il n'avait pas d'invitation. Hors, Archibald avait beau tenté d'expliquer calmement, les deux baraqués ne semblaient pas vouloir le laisser passer. Il s'apprêtait à leur dire sa façon de pensée quand son collègue arriva à l'entrée et le remerciait de prendre sa place. MacGregor ravala ses mots et donna une tape amicale sur l'épaule de son collègue en lui disant:
« Vas-y, je me charge du reste. »
Les deux armoires à glace le laissa donc passé et rapidement, Archibald sondait les environs de son regard inquisiteur à la recherche de sa protégée. Il la repéra assise sur un sofa luxueux, le regard qui semblait absent, littéralement loin d'ici tandis que son hôte n'était visiblement pas content. Du moins, il fulminait à ses côtés. MacGregor ignorait la raison de cette atmosphère, mais il décida de leur faire part de sa présence. Il déposa sa main sur l'épaule gauche de mademoiselle Moretti et il vit un mélange de surprise et de soulagement dans ses yeux marron.
« Si vous me le permettez, mademoiselle Moretti va prendre congé de cette soirée.» « Pardon? Mais qui êtes-vous?» « Archibald MacGregor, son garde du corps. Appelez à ce numéro, si vous voulez porter plainte. »
Archibald déposa sa carte de visite sur la table, déposa ensuite le verre de sa protégée et lui pris la main pour l'entrainer hors d'ici. C'était probablement impulsif de sa part, mais il ne se voyait pas supporter l'ambiance de cette fête si sa protégée ne se sentait pas bien. De plus, il avait aussi l'impression qu'il s'était passé quelque chose.
Dès qu'ils furent à l'extérieur, il ouvrit la portière, côté passager de sa Camaro, pour laisser Mademoiselle Moretti s'y installer. Ce n'est qu'après avoir quitté le stationnement de cette demeure somptueusement étouffante, qu'Archibald lui demanda :
« Mademoiselle Moretti? Est-ce que ça va? »
Il ne s'attendait pas vraiment à une réponse dans l'immédiat, mais le silence l'inquiétait un peu et lui confirmait que quelque chose n'allait pas. Malgré qu'il était en route pour la raccompagné chez elle, il se souvint alors que c'était la fête de sa protégée quelques minutes plus tôt.
« Si vous n'êtes-pas pressé de retourner chez vous et que vous avez faim, nous pourrions nous arrêter quelque part, manger un morceau? »
C'était une simple suggestion, elle était libre de ne pas accepter. Seulement, le garde du corps se disait que leur soirée ne pouvait pas se terminer ainsi.
Je ne veux pas être là. Oui, même si je n'ai aucun mal à faire mon boulot, ça m'arrive de temps en temps, comme tout le monde. Je ne devais pas bosser aujourd'hui, j'avais autre chose de prévu pour ma soirée d'anniversaire mais coup de fil de dernière minute et pas le choix. Je n'ai pas pu refuser, en partie parce que même si j'ai plutôt une bonne réserve niveau argent, j'ai quand même perdu beaucoup de mes possessions dans le tremblement de terre, plus mon déménagement à payer, plus les premiers versements de loyer pour mon nouvel appartement... Bref, ce mois de juin est chargé et je n'ai pas voulu refuser. Le seul souci c'est que je n'ai pas la tête à vraiment participé à cette soirée et dans le boulot que je fais, ce n'est jamais bon. En plus, mon client ne semble pas être de très bonne humeur non plus donc l'ensemble fait que j'ai passé de meilleures soirées. Le seul élément distrayant, c'est mon garde du corps qui semble sur le point d'exploser. Sa femme est enceinte et il attend qu'on le remplace car il a appris qu'elle avait été admise d'urgence à l'hôpital. En attendant son remplaçant, qui sera Archibald si j'ai bien compris, j'attends posée sur le canapé. Durant les cinq dernières minutes, mon client, qui est l'hôte de la soirée m'a touchée trois fois les fesses, comme s'il cherchait à me réveiller et qu'il pensait que ça allait me faire réagir... mais c'est tout le contraire, ça me donne envie de quitter cette soirée encore plus. Je sens bien que mon client est curieux mais c'est plus fort que moi, j'ai l'esprit en bordel total. Les minutes passent sans que je m'en rende réellement compte, je réalise à peine que mon garde du corps est parti quand soudain, je sens une main sur mon épaule. Archibald est devant moi, je le regarde avec surprise dans un premier temps avant de sentir le soulagement m'envahir quand il annonce que je vais prendre congé de la soirée. C'est vraiment ce que je voulais en fait. Je le laisse gérer la situation, même si ça rend mon client encore plus furieux. Heureusement ce genre de moment ne m'arrive pas souvent et je suis assez ancienne pour savoir que je ne crains rien. Je me laisse guider ensuite par Archibald qui me mène à l'extérieur de la villa. Je reste silencieuse jusqu'à ce qu'on atteigne sa voiture, plongée dans mes pensées, pensées qui m'ont avalée tellement de fois dans de tels moments. « Mademoiselle Moretti? Est-ce que ça va? » demande mon garde du corps une fois que nous quittons la place où il s'était garé. Allez, il est temps de se réveiller, de revenir sur terre. « Oui, oui, ça va. J'ai juste eu... une mauvaise soirée, j'étais pas trop dans le coup ce soir. Merci de m'avoir sortie de là. » lui ai-je répondu avec un hochement de tête et un léger sourire. Je ne sais pas, c'est l'idée d'avoir passer ma soirée d'anniversaire comme ça qui m'atteint ce soir, alors que ce n'est pas la première fois que ça arrive pourtant... je n'arrive pas à trouver les mots en fait. « Si vous n'êtes-pas pressé de retourner chez vous et que vous avez faim, nous pourrions nous arrêter quelque part, manger un morceau? » propose Archibald alors que nous continuons de rouler. Je fronce les sourcils un instant, ne m'étant pas attendue à une telle proposition et surtout, vu à quel point j'avais envie de rentrer, je ne m'étais pas non plus attendue à considérer la proposition en question. « Oui... si ça ne perturbe pas votre emploi du temps bien sûr, ça me dit bien en fait. Un endroit où il n'y a pas trop de monde, voire personne si c'est possible ? »
Midnight snack taste better in good company ft.Magdalena Moretti
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