Ça avait commencé comme un simple coup de froid. Des vertiges, de la fatigue un peu. Quelques petites nausées mais rien d’alarmant finalement. Mal’ avait pensé à un coup de froid, peut-être influé par le stress qu’elle subissait entre ses cours et son emploi. Ça n’aurait rien eu de surprenant finalement, que ce ne soit qu’un état totalement passager et qu’elle s’en remette en deux ou trois jours. Sauf qu'après ces quelques jours de repos, la petite brune n’allait toujours pas mieux. Elle aurait pu aller voir un médecin mais elle redoutait la chose. Elle sentait que quelque chose clochait et ne se sentait pas forcément en mesure de devoir faire face à un médecin à ce sujet. Alors, elle s’était rendue dans une pharmacie, s’était procurée un test de grossesse. Elle n’en avait pas parlé à Owen, se disant que ça ne valait pas le coup de l’alarmer sans raison. Après tout, même si elle avait un doute sur la question, la Harris n’en était pas certaine elle-même. Elle espérait que le résultat serait négatif évidemment. Ils ne pouvaient pas se le permettre, entre ses études à finir et la carrière du jeune homme. Non, ce n’était tout simplement pas envisageable. Les mains légèrement tremblantes, elle se décida finalement à faire le test, fit les cent pas en attendant le changement qui indiquerait le résultat. Mordillant la pulpe de son pouce, Mal’ s’approcha, hésitante, du meuble sur lequel trônait le test de grossesse. Elle espérait qu’il serait négatif, retenant son souffle sans oser regarder le résultat.
La jeune femme eut l’impression que le sol se dérobait sous ses pieds. Impuissante, elle se laissa glisser contre le mur le plus proche, juste pour ne pas s’écraser lourdement sur le sol. Bordel, comment ça avait pu arriver... Ils faisaient pourtant attention avec Owen, justement parce que ce n’était pas le moment et que le cadre n’était pas propice, du moins à leur sens, à la naissance d’un enfant... Et voilà qu’elle se retrouvait dans cette situation... L’étudiante n’y comprenait plus rien. Finalement, sa seule certitude était que cet enfant était bien du Brown puisqu’il n’y avait que lui dans sa vie. Mais pour tout le reste... elle se sentait complètement perdue. Parce que non, ce n’est pas le moment. Mais elle ne s’était jamais imaginée devoir prendre une décision aussi radicale concernant une grossesse. Elle ne pouvait même pas s’y résoudre. Et elle ne se voyait pas en parler à Owen. Parce que s’il fallait porter un fardeau pareil, elle ne voulait pas l’en accabler. Elle était prête à le porter seule, sans la moindre hésitation. Non pas qu’elle ne fasse pas confiance au jeune homme à ce sujet. Mais elle voulait qu’il puisse se concentrer sur sa carrière, sans devoir penser à tout ça. En parler à sa mère ? Elle aurait pu mais elle ne savait pas comment aborder le sujet. Ses frères ? Ça c’était strictement hors de question. Elle était la petite dernière, elle savait d’avance que ses aînés risquaient de rejeter toute la faute sur son petit-ami... Alors qu’il faut être deux pour ce genre de chose. Il ne restait qu’une seule possibilité. Alors, Mal’ respira un grand coup, attrapa le test positif et le fourra dans son sac à main.
S’installant au volant de sa voiture, elle se mit en route pour l’appartement de Keazy. Qui de mieux que le grand-frère d’Owen pour l’aider ? Certes, il n’était pas de sa propre famille. Il n’empêche qu’elle le voyait comme une figure fraternelle et même s’il risquait de ne pas être enchanté par la situation, elle ne voyait pas à qui d’autre elle pourrait se confier sur le sujet. Et surtout, elle était bien certaine d’une chose : il ne risquait pas de faire fuiter l’information. Parce que c’était ça aussi qui inquiétait la jeune femme : que la presse s’empare de l’histoire. Parce qu’ils étaient beaucoup trop exposés avec Owen et qu’elle ne voulait prendre aucun risque, sans trop savoir encore ce qu’elle devait faire. Une fois garée, elle veilla à ne pas se faire remarquer pour sortir de sa voiture. Il ne manquerait plus qu’elle attire des ennuis à celui chez qui elle venait chercher de l’aide... Par elle ne sait quel miracle, elle était totalement seule et ne croisa même personne. Une fois devant la porte, elle hésita un instant. Bon sang, qu’est-ce qu’elle foutait là... Elle avait l’impression d’être folle, de faire la pire connerie de sa vie sur le coup... Pourtant, elle se décida finalement à toquer. Mais l’angoisse commençait à monter. Elle croisa les bras sous sa poitrine, tentant de retenir au mieux les tremblements de son corps, sans pouvoir empêcher son pied de taper nerveusement sur le sol. Mais elle sentait tout de même les larmes commencer à lui monter aux yeux, elle se mordillait la lèvre inférieure pour les retenir au mieux. Pourvu que Keazy soit là... Parce qu’elle avait vraiment besoin de lui sur ce coup là, bien plus qu’elle ne voudrait bien l’admettre...
Avatar : Tom Hardy Messages : 417 Dollars : 0 Date d'inscription : 23/05/2021 Multicompte(s) : Benjamin Patterson, Juan Heredia, Peter Lloyd, Nicolae Townsend, Elliot Wilson, Lynn Parker Crédits : isharewhereiwant Débarqué.e à Los Angeles depuis : Sa naissance , j'habite : Appartement . On me surnomme : Kea, Easy Keasy , j'ai : 40 ans et je suis né.e le : 01er février 1981 . Je suis : Célibataire et : Pansexuel . Aujourd'hui, je suis : Détective au LAPD
Les perm’, y avait que ça de vrai. Keazy adorait son boulot à l’armée, il adorait être à la caserne avec son régiment et il adorait encore plus être en déploiement à l’étranger, sur le théâtre des opérations, force utile à son pays. Ce qui, au départ, ne devait être qu’une punition, un moyen de canaliser le petit branleur inconscient qu’il était à l’adolescence, avait fini par devenir une véritable vocation – il aurait bien pensé au grand damn de ses parents, mais il savait que c’était faux ; ces derniers avaient été soulagés de le voir prendre une voie si rangée, si conventionnelle, eux qui très tôt avaient dû faire le deuil de le voir faire une grande carrière. Et puis, pour la grande carrière, il y avait toujours le frangin, même s’il lui non plus n’était pas dans le droit comme ils l’auraient voulu, on pouvait pas faire mieux. Et Keazy adorait s’en vanter auprès de ses potes de régiments, juste pour les voir crever de jalousie quand il revenait de perm’ et avait pu assister aux plus grands matchs de l’équipe et en VIP s’il vous plaît. Pour autant, il n’envierait pour rien au monde la vie d’Owen, bien trop exposé à ce monde artificiel de strass et de paillettes qui laissait Keazy au mieux indifférent, au pire largement réticent.
Mais aujourd’hui, il n’était ni dans l’ombre de son frère à supporter ces strass et ces paillettes, ni à la caserne, ni même en déploiement. Pour aujourd’hui, il était dans son petit appartement Los Angelais, affalé sur son canapé, à profiter des journées de calme que lui laissait son mois et demi de perm’, à zapper sur des programmes plus stupides les uns que les autres, mais qui avait le bénéfice de permettre tant à son corps qu’à son esprit de se reposer. Heureusement, toutes ces journées libres qui s’offraient à lui n’étaient pas consacrées à ce type d’activité totalement improductive, loin s’en faut ; mais là, il avait juste envie de profiter d’un moment de calme, loin des bruits des bottes et des ordres donnaient par le colonel, loin du sable qui irritait la gorge et les yeux et des rations de nourriture infecte qu’on osait appeler repas, loin de l’agitation des rues de Los Angeles. Pour l’instant, il avait sa télécommande et ses émissions sans intérêt, son paquet de chips et sa canette de soda – il était définitivement trop tôt pour de la bière – et ça lui suffisait amplement. Et il comptait bien passer sa journée à peu près dans cet état d’esprit semi-larvaire, merci bien.
Sauf que forcément, ça n’était pas parce qu’il en avait envie que les choses allaient se dérouler ainsi. Il était en plein zapping quand la sonnette d’entrée de son appartement retentit ; une seconde, Keazy envisage de faire la sourde oreille et de ne pas donner signe de vie – avec un peu de chance, l’importun le pensera absent. Mais aussitôt et presque malgré lui le militaire se ravise et s’extirpe du confort de son canapé pour aller ouvrir, grognant et grommelant dans la barbe qu’il n’a pas contre cette personne qui ose venir le déranger pendant cette journée de off. Et il compte bien faire comprendre à la personne en question le fond de sa pensée. Jusqu’à ce qu’il ouvre effectivement la porte, en pantalon de jogging un peu lâche et torse nu, laissant apparaître une partie de ses nombreux tatouages, pour se retrouver face à une Malia visiblement déboussolée, désemparée, devant les yeux emplis de larmes de laquelle toute volonté de récriminations de la part de Keazy semble s’envoler comme neige au soleil. Déjà, parce que c’est Malia, et que plus encore qu’Owen peut-être, elle a le droit de venir le déranger quand bon lui semble. Ça fait un moment qu’il la connaît après tout, il a l’impression presque depuis toujours et l’instinct de protection qu’il a envers son petit frère s’est aussi reportée sur la petite amie de ce dernier, décuplé probablement par un fond de machisme refoulé qu’il n’assume pas totalement. Mais le fait est là ; c’est Malia, et comme pour Owen, Keazy serait prêt à faire n’importe quoi pour elle. Surtout quand elle débarque ainsi à l’improviste et qu’il peut lire sur son visage, qu’il n’a jamais vu aussi pâle, cette détresse dont il ne connaît pour le moment pas encore les tenants ni les aboutissants.
Ça ne l’empêche pas d’aussitôt s’efface pour la laisser entrer : « Mal’ ? Ça va pas ? Viens, entre, installe toi, fais comme chez toi. Je vais te chercher un verre d’eau. » Il prend tout juste le temps de la guider jusqu’à un fauteuil et de s’assurer qu’elle est bien assise pour aussitôt repartir vers la cuisine chercher ce fameux vers d’eau, tentant de contenir le sentiment de panique qui s’empare de lui ; lui, il n’est pas vraiment celui qui réconforte, il ne sait pas faire ça. Alors réconforter Malia ? Le verre propre rempli, il va pour retourner au salon, se ravise et fait demi-tour pour se saisir d’une canette de soda fraîche au cas où la jeune femme ait besoin de sucre, et revient dans le séjour où il l’a laissé à patienter. Et ce n’est qu’alors qu’il lui tend verre plein et canette fraîche qu’il pose un genoux à terre devant elle pour être à sa hauteur et demande, la plaisanterie dans sa voix destinée à arracher un sourire à la petite amie ne son frère ne sachant pas cacher son inquiétude : « Qu’est ce qui t’amène ici, Mal’ ? Il s’est passé quelque chose ? Si c’est Owen qui te mets dans cet état, tu sais que tu n’as qu’un mot à dire pour que j’aille lui mettre une raclée. » Il est presque sérieux sur ce dernier point et n’hésitera pas à recadrer son cadet en cas de besoin, toute star d’y foot qu’il soit. Et sérieux, il le redevient totalement alors qu’il attend la réponse, avec un certain stress, mais sans plus la presser, et avec une certaine anticipation ; bien sûr, ça ne peut être qu’Owen, sinon pourquoi serait-elle venue le voir lui ? Il ne veut pour autant pas sauter aux conclusions hâtives et attend la confirmation de Malia. Après seulement, il avisera.
Ça avait commencé comme un simple coup de froid. Des vertiges, de la fatigue un Malia espère qu’il sera là. Elle espère qu’il ne sera pas sorti faire un tour ou peu importe quoi qui l’aurait tiré de chez lui. Mais elle sait que Keazy est revenu, Owen le lui a suffisamment rappelé. Mais il semblait qu’il tardait à venir ouvrir la porte. La jeune femme était prête à tourner le talon quand enfin, le battant de la porte s’ouvrit sur un Keazy qui avait visiblement été dérangé en pleine phase de larvage. En d’autres circonstance, elle aurait pu ricaner de le voir ainsi vêtu, lui lancer une petite boutade pour lui faire remarquer que quand même, ce n’est pas une tenue pour accueillir la petite-amie de son frère. Elle aurait pu sortir ce genre de chose sans même s’être annoncée au préalable. Mais l’ambiance n’était pas au rire. Mal’ peine même à retenir ses larmes et elle ne sait même pas comment gérer tout ce bazar. Alors qu’elle se retrouve dans l’appartement de Keazy, elle décroise finalement les bras mais ses mains recommencent à trembler de plus belle. C’est presque à se demander comment elle arrive à marcher correctement tant elle tremble même de tous ses membres. La pression lui semble énorme sur ses épaules, elle ne comprend pas comment ils ont pu en arriver là alors qu’ils faisaient toujours attention. Et elle se retrouvait à agir de la manière la plus improbable qui soit en venant chez le grand-frère d’Owen. Maintenant qu’elle était là, Mal’ redoutait d’entendre les conseils qu’il pourrait lui prodiguer. Mais il était un peu tard pour faire machine arrière maintenant.
Quand elle se retrouva installée dans un fauteuil, elle posa son sac sur le sol à ses pieds. Mais instinctivement elle ramena ses jambes contre sa poitrine et laissa son front aller contre ses genoux. Et finalement, elle se retrouva à sangloter en silence. Plus rien ne semblait tourner rond, rien ne semblait aller. La jeune femme était en réalité totalement perdue. Elle savait que plusieurs options s’offraient à elle mais elle n’était tout simplement pas en mesure d’estimer laquelle était la meilleure. C’est seulement dans le Brown revint qu’elle se décide à relever la tête. Doucement, elle prend le verre d’eau et le soda que ce dernier lui tend mais ne sait plus trop quoi en faire dans un premier temps. Elle opte pour laisser ses jambes redescendre doucement, ses pieds retrouvant le sol. Puis, elle dépose la canette de soda à côté de son sac avant de prendre une petite gorgée d’eau. Elle a l’estomac tellement noué qu’elle ne pense pas pouvoir avaler plus que ça. Malia se retrouve portant à rire un peu à travers ses larmes face aux menaces que Keazy profère. Imaginer la scène de l’aîné recadrant le plus jeune la fait sourire, encore plus étant donné le ridicule de la situation actuelle. Il va pourtant bien falloir qu’elle parle. “C’est... C’est pas vraiment Owen... Enfin c’est lié mais c’est pas entièrement sa faute et c’était pas volontaire.” Mal’ se perd elle-même dans ses explications, qui doivent n’avoir ni queue ni tête pour l’homme qui lui fait face.
La jeune femme finie pas respirer un grand coup, essuyant ses larmes du revers de la main. Puis, elle plongea la main dans son sac pour en sortir un petit bâtonnet de plastique. Pinçant les lèvres pour ne pas fondre en larmes à nouveau, elle le montre finalement à Keazy. “Je... Je suis enceinte...” On était loin du moment de joie qu’on s’attend à vivre en annonçant ça. Dans la bouche de la Harris, cette annonce sonne plutôt comme une fatalité. Evidemment qu’elle ne veut pas aller dans une situation extrême. Mais elle se refuse également à exposer un enfant qui n’a rien demandé. Elle l’a à peine découvert qu’elle veut déjà protéger ce petit être. “Je... Je sais pas quoi faire Keazy... C’était pas prévu, on fait attention pourtant mais... Visiblement, pas assez...”
Avatar : Tom Hardy Messages : 417 Dollars : 0 Date d'inscription : 23/05/2021 Multicompte(s) : Benjamin Patterson, Juan Heredia, Peter Lloyd, Nicolae Townsend, Elliot Wilson, Lynn Parker Crédits : isharewhereiwant Débarqué.e à Los Angeles depuis : Sa naissance , j'habite : Appartement . On me surnomme : Kea, Easy Keasy , j'ai : 40 ans et je suis né.e le : 01er février 1981 . Je suis : Célibataire et : Pansexuel . Aujourd'hui, je suis : Détective au LAPD