Pléthore de feuilles dépassaient du dossier jaune, posé en biais sur le bureau du flic, estampillé du logo du LAPD et barré d'une étiquette blanche CLIFFORD. Tout y était minutieusement répertorié : rapport toxico', témoignages en pagaille et plaintes précédemment enregistrées, avis du légiste, photos de la scientifique, résultats du labo... les dernières analyses venaient justement de tomber et Dam' aurait bientôt assez d'éléments pour faire plonger le suspect. Il fallait reconnaître qu'ils avaient pas mal d'infos à se mettre sous la dent. C'était parfois la croix et la bannière pour en faire parler certains lorsque Dam' et ses collègues se pointaient pour faire du porte à porte. Mais sur ce dossier, il avaient plutôt eu du bol. C'était souvent le cas dans les histoires de violence conjugale, ça passait rarement inaperçu. Ouais, surtout dans le voisinage. L'histoire avait fait les gros titres la semaine dernière. Celle d'une mère de famille agressée à l'arme blanche, chez elle, par son ex-conjoint. La caméra des voisins avait gardé sur bande l'image de la Ford grise du suspect se garant dans la rue, vers 3 heures 20 du matin. La séparation remontait apparemment à quelques mois selon les membres de la famille interrogés. La quarantaine bien tassée, un boulot stable dans le secteur de la sécurité et une fâcheuse tendance à l'impulsivité selon les proches de la victime. Le boulot de la scientifique permettait de remonter petit à petit le fil des événements de la soirée. Son ascension jusqu'à l'étage. En ligne de mire : la chambre de son ex-compagne. [...] Dam' leva à peine les yeux lorsqu'une silhouette se planta devant son bureau. Lennox, FBI. Le flic ramassa ses feuilles et les fit claquer légèrement sur le bureau pour les aligner. "Lennox" la salua t-il avec un hochement furtif de la tête. Roxy ici, ça sentait l'affaire urgente.

Les dossiers brûlants commençaient à s'accumuler sur mon bureau et tous les bureaux des gents de mon département. J'avais la sensation que la côte Ouest vivait un recrudescence de crimes et d'actes anti-patriote. Bien évidemment, le FBI ne pouvait pas supporter de tels actes surtout pas quand on touchait à son drapeau... On avait beau dire que les militaires étaient accro à la constitution, les fédéraux n'étaient pas mal dans leur genre. J'étais née au Canada, et même si je vivais aux États-Unis depuis plus de 15 ans, je n'avais pas le même attachement à la patrie qu'une native de la nouvelle terre. Je me passais cependant de le dire autour de moi ne voulant pas m'attirer les foudres de mes collègues voir de mes dirigeants. J'avais récemment mis le doigt sur un dossier complexe et bien sur, j'avais été missionnée pour m'en occuper personnellement. J'avais pris quelques galons depuis que j'avais déterrer un gros gibier -à croire que c'était mon truc du moment- et je n'étais pas mécontente de déborder de responsabilités même si ce n'était pas toujours facile à vivre ou à combiner avec ma vie personnelle.

J'étais entrée dans les bureaux de la LAPD sachant parfaitement ou je voulais aller. Je savais avec quel inspecteur je voulais travailler ce dossier et ce même si nos relations n'étaient pas toujours des plus détendues. Il fallait parfois mettre sa fierté de côté dans ce job, je l'avais appris avec le temps. Posant ma carte sur le nez de l'adjoint qui tentait de me retenir, j'avançais la tête haute vers l'endroit spécifique ou je voulais me rendre. « Rivera. » répondis-je en hochant la tête à mon tour. « Réquisition d'un agent de la LAPD pour une enquête, tu m'offres un café pour qu'on en discute ? » J'esquissais un léger sourire alors que j'aimais bien le provoquer un peu même si ça restait gentillet, pour l'instant.

Attaque à l'arme blanche avec préméditation, antécédents judiciaires salés... Des affaires comme celle des CLIFFORD, Dam' en avait à la pelle sur son bureau. Le type d'enquêtes qui se rapprochait davantage de la routine que du vrai boulot de terrain. Alors même si ça l'emmerdait de l'admettre, si Lennox avait ferré un gros poisson - il était partant. Le flic lâcha un demi sourire. Cette sale manie qu'avaient les fédéraux de croire que le LAPD était à leur disposition. "J'savais pas que c'était la crise à ce point au FBI." répondit le flic en se levant de sa chaise pour faire face à Lennox. Ceci dit, il ne serait pas contre une petite tasse de carburant. Damian avait dû se farcir de la paperasse une bonne partie de la matinée alors même si le café du bureau était pas terrible, il aidait au moins à tenir. Heureusement vu le nombre que gobelets que Dam' s'enfilait à la journée. Ce dernier quitta son bureau, Roxy sur ses talons. Le flic passa devant les quelques bureaux qui le séparaient de la machine à café pour faire couler deux expresso. Corsé avec un fort arôme, y'avait que ça de vrai. Appuyé contre la table de la salle de pause, Damian attendait d'en savoir un peu plus. "Comme tu ne viens pas pour une visite de courtoisie, dis-moi ce qui t'amène." Sous-entendu, lui sortir ce qu'il pouvait bien faire pour le FBI. Pour avoir déjà eu l'occasion de bosser avec Lennox sur quelques affaires, Dam' lui reconnaissait au moins ça. Elle n'y allait jamais par quatre chemins et ne le sollicitait que pour des gros coups de filet.

HS : Pardon, pardon pour le retard. Je me rattraperai

Je connaissais pertinemment la réputation du FBI dans certains départements de police mais je partais du principe que nous étions tous du même côté et ce même si certains en doutaient. Les fédéraux n'étaient autre que des agents de police avec parfois un peu plus de droits justifiés par leurs missions. C'était dommage de mettre une rivalité entre nous mais c'était aussi le jeu et je l'acceptais, je n'étais pas naïve au point de croire que je pouvais, avec mes deux bras, tout changer du jour au lendemain. « Crois moi, si ça ne tenait qu'à moi, on ne vous solliciterait pas. » dis-je avec un léger sourire hautain au coin des lèvres. Il n'y avait pas une réelle animosité entre Damian et moi-même mais ça nous amusait un peu de jouer au chat et à la souris. A vrai dire, même si ma venue n'était pas de mon fait, j'avais tout de même choisi avec qui je voulais travailler ici, ne voulant pas me retrouver avec le premier idiot venu. Je le suivais jusqu'à la salle de pause ou se trouvait la machine à café sentant quelques regards sur mon passage. Tout le monde savait ici qui j'étais ou du moins de quel service je venais... C'était fou l'effet du mot FBI sur les gens. « Je n'ai pas encore décidé de mettre mon nez dans tes affaires, tu as de la chance. » dis-je malicieusement en attrapant une tasse pour y faire couler du café. J'aimais le café ou plutôt j'adorais ça et comme une voiture avait besoin de carburant, pour ma part j'avais constamment besoin d'une boisson bien serrée. « On est sur un gros poisson... Un trafiquant de drogue, apparemment une grosse tête qui fait partie de la haute bourgeoisie... Autant te dire qu'on a pas le droit à l'erreur. Si t'en es, et que tes indics sont fiables... On peut bosser ensemble. » Je ne pouvais pas tout lui dire tout de suite et pas entre les 4 murs d'une salle de pause mais comme il s'en doutait, pour que les fédéraux soient sur le dossier, ce n'était pas un trafic comme un autre.

Même si l'idée de devoir être à dispo des fédéraux avait tendance à lui taper sur le système, Lennox trouvait toujours le moyen de ne le laisser qu'avec une seule option possible. Dire oui. Elle le connaissait assez pour savoir que les grosses affaires, c'était son truc. Les affaires courantes étaient une chose. Celles du type casse-tête, avec la promesse de démanteler un réseau entier, en étaient une autre. "Te gêne pas, j'ai pas de squelettes dans le placard. Juste quelques jours de retard sur la paperasse." ironisa le flic. C'était un flic de terrain. Même si c'était un passage obligé, les rapports d'enquête prenaient un temps fou. Le flic avala une gorgée de café, impassible face à l'agent du FBI. C'était le genre de pitch qui lui parlait et Lennox le savait. Il n'hésiterait pas une seconde. Lèvres pincées, le flic échangea un regard entendu avec Lennox et reposa sa tasse de café, vide, sur le comptoir. S'ils devaient rentrer dans les détails, il leur fallait un espace confidentiel. Avec un signe de tête vers l'extérieur, il ouvrit la porte de la salle de pause et repassa devant les bureaux de ses collègues avant d'emprunter le couloir de droite. Il s'arrêta devant la salle d'interrogatoire 3. Bien évidemment, vide. Le flic et Lennox se postèrent dans le bureau attenant, de l'autre côté de la vitre sans tain. "Je suppose que je n'aurais pas de nom aussi facilement ?" lança le flic avec un demi-sourire. "Je te suis si tu me dis tout ce que le FBI a pu récupérer sur le sujet. Pas question de mouvementer inutilement son réseau. Noms, adresses, dates et lieux supposés ou avérés des transactions, fournisseurs et acheteurs potentiels... Si on doit bosser ensemble, on doit prévoir un maillage efficace entre ton équipe et le LAPD. Ouais et une totale transparence." S'ils devaient bosser ensemble, le FBI et le LAPD allaient devoir partager les éléments en leur possession. Comme recouper avec d'anciennes affaires, classées ou non. "Qui est au courant côté FBI ?" Histoire de voir s'il avait déjà bossé avec certains.

Je travaillais sur cette affaire depuis quelques mois maintenant et j'avais réellement besoin de soutien de la part de la police. Bien sur, beaucoup pensait que le FBI pouvait se débrouiller seul ayant des ressources suffisantes sans attendre de l'aide extérieur mais ce n'était pas mon point de vue. Je préférais collaborer avec des agents de terrain, avec des gens en qui j'avais confiance professionnellement et qui saurait exactement comme travailler. J'avais de la chance, je connaissais Rivera depuis quelques temps et après plusieurs collaborations fructueuses son nom m'était apparu comme une évidence. « Je le sais déjà, je ne serais pas là sans avoir enquêté sur toi avant. » dis-je avec un léger sourire moqueur. Bien sur, il y avait une partie de vrai mais je préférais continuer de le taquiner sans dévoiler la pure vérité, c'était bien plus marrant. Une fois que j'avais énoncé le pourquoi de ma venue, je voyais clairement l’intérêt dans le regard du jeune homme. D'un regard entendu, je le suivais vers une salle d'interrogatoire ou nous serions plus tranquilles pour discuter des modalités de l'enquête. « Effectivement. » répondis-je avant de reprendre. « Si  tu m'aides, tu auras accès à tout le dossier. » J'avais beau le provoquer un peu depuis mon arrivée, j'étais réglo quand je travaillais avec quelqu'un. « Le dossier ne sort pas de mon bureau, il faudra que tu viennes pour le lire. Tu auras tous les noms et toutes les informations nécessaires. » Il était hors de question que je prenne le moindre risque, ce poisson était bien trop gros. « Mon chef et mon équipe, moins il y a de personnes au courant, mieux c'est. J'ai demandé à ce que tu sois réquisitionné sur une enquête fédérale... Ton supérieur ne saura pas sur quoi tu bosses. » Je soupçonnais le gros trafiquant d'avoir bien trop de contact avec la police et je ne voulais pas mettre en péril notre opération. Seul Rivera allait avoir accès à ce que je savais et je devais bien avouer que je comptais sur lui et sur sa discrétion. « T'es partant ? » demandais-je en souriant légèrement en coin.

S'il n'y avait pas mort d'homme, mettre la main sur des trafiquants et dealers ne faisait pas vraiment partie de ses attributions. Ouais, enfin officiellement. Il avait toujours eu une vision assez large de son poste. Avoir une plaque et un flingue voulait surtout dire faire appliquer à la lettre ce que dictaient les lois du pays. Et en matière, y'avait pas de petits délits. « Je le sais déjà, je ne serais pas là sans avoir enquêté sur toi avant. » Le flic ne releva pas, c'était sans surprise. Quelle fédérale elle aurait été sans faire son job avec ses propres contacts. Faire profil bas dans ce type de dossier, Rivera était né pour ça. C'était pas le bavard qu'il était. Dans leur domaine d'activité, il fallait savoir s'entourer. Rivera ne bossait qu'avec des homologues en qui il avait entièrement confiance ; et ils n'étaient qu'une poignée. Il plissa légèrement les lèvres. "Accès libre ?" demanda Damian de but en blanc. "Tu te doutes que je ne vais pas m'amuser à faire des allers/retours aux bureaux des fédéraux ?" Il comprenait qu'elle ne veuille pas prendre le moindre risque mais il aurait besoin de quelques copies. "J'aurais au moins besoin d'un accès. Un PC sécurisé, vous auriez ça ? Crypté, ce serait le mieux." Il ne voulait pas passer son temps à courir après les infos. "Tu connais mon chef, il va me cuisiner." Sourire du flic. Damian planta ses prunelles noisette dans celles de Roxy. "Et je parie que c'est pour ça que c'est moi que t'es venu voir." Il tapa doucement sur la table avec sa main droite. "Tu sais que je cracherai rien... On commence quand ? lança le flic, voyant déjà s'éloigner les quelques affaires mineures sur lesquelles il était en ce moment. "Tu prévois un brief dans vos locaux rapidement ? Avec une présentation des personnes que je pourrais contacter, mis à part toi..."

Les flics et les fédéraux, ça n'avait jamais été une grande histoire d'amour et j'en étais pleinement consciente. Heureusement, il y avait encore des gens intelligents qui acceptaient de travailler en collaboration, puisque après tout, nous étions dans dans le même camp à la base. J'esquissais un sourire aux deux mots qu'il retenait... Ce n'était pas tous les jours que le FBI partageait ses dossiers et informations, j'en convenais. « Accès libre, oui. » dis-je avant de le regarder.  « Peut-être que tu devrais venir quelques temps chez nous alors. » Est ce que je lui faisais une proposition ? Peut-être. Je souriais légèrement lui laissant le loisir d'y penser. « Je vais te fournir ce qu'il te faut mais j'aurais besoin que tu viennes au QG, au moins pour qu'on vérifie ton téléphone. » Une simple visite de routine en soit. Peut-être qu'il n'y avait que les fédéraux qui étaient habitués à autant de contrôles. Il ne fallait pas oublier que la sécurité du pays était entre nos mains. « Il peut essayer, mon chef l'aura appelé avant. » J'vais tout prévu, je connaissais les types comme son chef tout comme je savais qu'une telle enquête ne pouvait qu'attirer Rivera. « Je ne bosse qu'avec la crème de la crème, tu le sais. » J'esquissais un sourire avant d'afficher un air plus que satisfait lorsqu'il me confirmait accepter de travailler avec moi. « Dans deux jours oui. Ton contact ce sera moi et l'agent Rhodes. » Aucune idée de s'il connaissait Jace mais si ce n'était pas le cas, ça le serait bientôt. Je me penchais vers lui.  « On est sur une sale affaire Damian. Un trafic de drogue, un énorme détournement de fond... C'est l'affaire d'une carrière. » Et je n'aurais aucun mal à partager la gloire avec mon équipe dont Rivera, évidemment.

Le flic plissa les yeux. Elle lui proposait quoi au juste ? "Tu veux dire quoi par là ? Un détachement ? Un transfert de quelques semaines ?" plaisanta Damian. Sauf qu'il ne pouvait pas bosser pour le FBI à temps plein. Ouais et même s'il le pouvait... il était flic avant tout. Son téléphone, évidemment qu'elle voulait y jeter un oeil. Le flic fit jouer ses doigts sur la table. "J'allais te le donner de toute façon." Dam', c'était le genre à prendre d'infinies précautions. Dans sa vie en règle générale. Alors ce serait con de faire foirer des grosses affaires pour des conneries dans le genre. "Aucun problème pour rendre une petite visite à mes amis fédéraux." lança Damian avec un sourire. Même s'ils avaient leurs différents ; il fallait reconnaître qu'ils avaient toujours fait du bon boulot en mutualisant leurs infos. Passé les remarques censées le brosser dans le sens du poil - Dam' y était plutôt indifférent - Lennox passa à un sujet qui l’intéressait plus. Ils rentraient dans le vif du sujet. Deux contacts, pile ce qu'il fallait. Assez en cas de pépin mais pas suffisant pour laisser de la place à d'éventuels fédéraux indiscrets. "Raison de plus." ajouta Damian lorsque Lennox évoquait l'ampleur de la mission. Il s'en était douté. "Ok, donc prochaine étape. Tu me donnes les infos pour l'heure du brief, dans vos locaux. Tu me présentes les détails du dossier, les contacts et on commence à parler stratégie. ça roule comme ça ?" A partir de là, le flic pourra voir pour activer son réseau et prévoir deux trois coups de téléphone bien placés. Pour deux motifs principaux : être informé et informer. Si l'opération finissait par un large coup de filet, le flic se devait de dire à ses contacts de dégager. Le FBI en ferait de même. "Si c'est bon pour toi, je te laisse partir devant." Le flic préférait prendre un maximum de précautions. "Histoire qu'on ait 5 minutes d'écart." C'était pas qu'il n'avait pas confiance en ses collègues mais on était jamais trop prudent.

Je n'avais jamais hésité entre une autre organisation et le FBI. A vrai dire, tout s'était imposé à moi de façon naturel et je ne m'imaginais pas travailler ailleurs et ce même si la CIA m'avait fait de l’œil à la sortie de l'académie. Ils avaient tendance à recruter après Quantico, surement pour récupérer des gens apte à tenir le choc. « Oui, on peut commencer comme ça, après on verra si tu auras envie d'en repartir. » dis-je avec un léger sourire en coin. En vérité, j'avais besoin d'homme comme Rivera dans mon unité mais je me gardais bien de lui dire ouvertement que je voulais le recruter ; étapes par étapes. « J'aime quand tu nous appelles comme ça, je sens la grande histoire d'amour entre Rivera et le FBI se profiler. » plaisantais-je m'arrêtant dans les taquineries et les compliments. Je n'étais pas vraiment du genre à en donner et clairement, le flic en face de moi n'en était pas spécialement friand. « C'est exactement ça oui. » J'allais tout préparer pour que tout se déroule sans accroc. « Je t'envoie un message demain matin avec les détails du rendez-vous. » Je souriais légèrement avant de regarder autour de nous. « Parfait. Tu as déjà les bases. » Petite taquinerie de plus, rien de bien méchant. Je posais mon gobelet de café dans la poubelle avant d'aller vers la porte. « A bientôt. » Je sortais de la salle et me dirigeais vers la sortie adressant un léger signe de main respectueux à la personne à l'accueil. Cet entretien devait rester privé et si on ne savait pas qui j'étais ici, les supérieurs de Damian savait pertinemment que j'étais du FBI. Autant dire que j'avais autant confiance en eux qu'en un arracheur de dents polonais.