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 I died so that I didn't have to live in the past (roxy)

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#  I died so that I didn't have to live in the past (roxy) EmptyJeu 6 Fév - 15:34

I died so that I didn't have to live in the past
Nous avons été piégés. Ils se sont joués de nous. J’avais négligé la possibilité d’avoir été berné par un de nos informateurs. Et le résultat avait été pire ce que j’aurais pu le croire. Mon équipe et moi nous étions rendus dans cette base secrète, armés jusqu’aux dents nous étions prêts à lancer un assaut. Mais contrairement à ce que nous pensions, ils nous attendaient. Un à un j’avais perdu mes hommes, comme si le baron que nous souhaitions arrêter voulait que je sois le seul debout à la fin de l’épopée. J’avais échappé à l’explosion de la base en me ruant sur le dernier hélicoptère qui décollait, passant un trajet interminable dans le froid des airs, pour rejoindre les montagnes glaciales des Rocheuses. A l’atterrissage, je m’étais caché un moment, ne me doutant pas qu’ils m’avaient épargné pour une bonne raison. Ils me tombèrent dessus peu de temps après, me rouant de coups, avant de m’interroger, me mettant à mal. Je pouvais sentir le sang couler dans mon abdomen, j’étais exténué, mais je tenais bon. Et puis je le rencontrais enfin. Il savait qui j’étais. Il m’attendait. Il tenta de me faire dégoupiller en me faisant culpabiliser sur la perte de mes hommes. La vérité, c’est que j’aurais dû voir venir le piège, mais mon esprit était trop occupé par ma vie personnelle qui me rongeait et travaillant sur deux gros dossiers en même temps, j’avais présumé de mes forces, et j’avais fauté. L’homme me disait pugnace, un talent inexploité, et au lieu d’en finir avec moi, il me proposa un marché : je devais fermer les yeux sur leurs actions et il me laisserait la vie sauve. Je me souviens avoir ricané à sa proposition, comme si ma vie pouvait avoir de l’importance. Le rire machiavélique qui s’en suivit me refroidit. Il savait tout de moi, de ma vie, et pour la première fois de ma vie, j’avais peur. Acceptant, je pensais qu’il allait me laisser partir sans histoire. Je dus sauver ma peau en quittant les lieux avec hâte fracassant mon corps sur des roches, me perdant dans la forêt, jusqu’à retrouver une route, où un routier me récupéra sans histoire quand je lui montrais mon insigne.

Ca faisait deux jours que je n’étais pas rentré à la maison. Quand j’ouvris la porte de notre appartement, il devait être quatre heures du matin. Je me trainais. J’étais dans un piteux état physique, mais j’étais encore plus atteint moralement. Aussi, je ne prêtais attention à rien. La porte claqua avec fracas, je retirai ma chemise en grognant de la douleur que me provoquait juste le fait de retirer mes bras des manches, et passai dans la salle de bains où je constatai l’état de mon visage, tuméfié, et les hématomes présents sur mon abdomen. Ma peau était perforée à un endroit et j’appuyai dessus tandis que je cherchais de l’alcool à mettre dessus, renversant la moitié des choses présentes sur le lavabo. J’étais épuisé, à bout de forces et je ne tenais sur mes deux jambes que grâce à la force de mon caractère. Mais je chancelais, deux fois, avant de verser la moitié de la bouteille d’alcool sur la plaie, retenant un cri en serrant les dents, m’asseyant sur le rebord de la baignoire. Je me doutais même pas du vacarme que j’avais fait, réveillant par la même occasion ma fiancée.
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#  I died so that I didn't have to live in the past (roxy) EmptyJeu 6 Fév - 22:09

Thats a fucking another hard night at home
blake ellis & roxy lennox
Je ne savais pas comment expliquer ce qui se passait actuellement dans ma vie. J'avais toujours eu un certain contrôle sur les événements et tout m'échappait soudainement. La vie de ma sœur avait désormais une date butoir, mon frère était en froid avec mes parents, mon autre sœur semblait broyer du noir sans que je ne sache pourquoi, mes séances chez la psy commençaient à devenir de plus en plus difficiles et Blake était de plus en plus absent. J'avais toujours eu les épaules pour tout assumer, tout assurer et tout régler... Cela dit, ce n'était plus franchement le cas désormais. Mon agression m'avait fragilisé et ce même si je tentais, encore et toujours, de la cacher ou presque puisque Ollie avait découvert le poteau rose lors de notre week-end quand elle était tombée sur mon arme de service, dans mes affaires. Difficile d'expliquer pourquoi j'avais mon arme sur moi lors d'un séjour qui n'avait rien de dangereux ou de professionnel. Étais-je devenue complètement parano ? Un peu ou beaucoup selon les points de vue. Pour l'instant, je mettais mes pensées en stand-by. J'étais rentrée tard ayant passé une bonne partie de la soirée à terminer un rapport long et ennuyant sur une affaire que j'avais à peine suivi. Prendre du galon n'était pas toujours aussi excitant que ce que j'avais imaginé. Le terrain me manquait définitivement trop et par terrain, je ne parlais pas de mes sorties dans les commissariats pour taper sur les doigts des capitaines qui avaient des officiers peu enclin à suivre le protocole. Ce que la fierté masculine pouvait être agaçante par moment, c'était un fait.

J'avais fermé les yeux sur cette pensée et si j'avais espéré bien dormir ou du moins dormir plus de 3 heures sans me réveiller, c'était raté. J'entendais un bruit sourd qui me réveillait en sursaut. Je sentais l'angoisse monter en moi et la pression envahir mes artères. Quelqu'un était présent chez moi et au vu du vacarme, il semblait chercher quelque chose ou se prendre les pieds dans tout ce qui était sur son passage. Je glissais ma main sous mon oreiller pour saisir mon arme et je me levais d'un bond. Je sentais la chaleur sur mon corps, signe que j'étais apte à faire n'importe quoi pour me défendre... Des flashs me revenaient et je devais m'y reprendre à deux fois avant de sortir de la chambre. « Putain de merde Roxy... » marmonnais-je alors que j'avais besoin de reprendre mes esprits, il était hors de question que la peur me paralyse de nouveau. Ce n'était pas envisageable. Je remarquais de la lumière dans la salle de bain et je m'avançais avant de donner un coup de pied dans la porte pour braquer la personne que je trouvais. « BLAKE ! » lâchais-je en baissant mon arme, complètement choquée de le voir là même si, accessoirement il vivait avec moi dans cet appartement. « J'ai failli te... merde ! » J'étais énervée, épuisée et rien d'autre puisque en voyant son état, mon cerveau arrêtait de s'oxygéner. « Mais qu'est ce qu'il s'est passé ? » demandais-je en posant mon arme pour aller vers lui, posant mes mains sur son visage et attrapant le coton d'alcool.
février 2020
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#  I died so that I didn't have to live in the past (roxy) EmptyJeu 6 Fév - 23:08

I died so that I didn't have to live in the past
J’étais à la limite de la rupture. Plus rien ne fonctionnait. Ma tête ne suivait plus, j’étais une bombe à retardement prête à exploser à tout moment. Il ne me restait plus aucun self-control, je ne supportais plus de tout garder pour moi, de ruminer chaque jour, que ce soit l’incompétence des uns, les refus de la hiérarchie qui songeaient que je n’étais pas prêt à gérer plus de responsabilités, si jeune, et mon couple qui, je me le demandais, s’il en était encore un tant je voyais mes collègues plus que la femme qui partageait ma vie. J’en avais gros sur le cœur, et j’étais arrivé à un point où je ne pouvais plus encaisser sans dire quoi que ce soit. Mon esprit étouffait, mon corps ne supportait plus le poids d’Atlas sur les épaules. La douleur physique est terrible. Je me souviens de celle ressentie pour le sternum brisé, mais là, c’est tout mon corps qui a encaissé, subi des tortures et sévices qui ne se manifestent que maintenant que l’adrénaline est tombée. Et puis je réalise : Jenkins, Phelps, Dawson, Delfino et Cortez, morts. Le monde autour de moi n’existe plus, j’ai les oreilles qui sifflent. Tout est de ma faute. Comment vais-je pouvoir expliquer ce qui s’est passé à leurs familles ? Dawson n’était pas loin de la retraite, Cortez venait d’être papa, Jenkins parlait d’avoir un second enfant. La porte s’ouvrit avec fracas sur ma pauvre carcasse, Roxy fit irruption dans la pièce un flingue à la main : signe qu’elle avait encore peur, signe que son traumatisme était encore bien présent. Elle semblait étonnée de me voir ici, à croire qu’elle ne m’attendait pas. Mon visage ne s’illumina pas quand je la vis. Et pourtant, elle avait été la seule raison qui m’avait fait tenir bon jusqu’à la fin. Je voulais la voir sourire, pas pleurer. Sans que je ne sache pourquoi, alors qu’elle me signala qu’elle avait presque appuyé sur la détente, je marmonnai, le regard dans le vide. « C’est peut-être que t’en avais envie. T’aurais dû. » Elle vint ensuite poser ses mains de part et d’autre de mon visage. Elles étaient chaudes, contrairement à ma peau encore glacée, pâle comme jamais. A sa question, je ne répondis pas. Je ne voulais pas en parler. Je ne voulais pas craquer devant elle, pas lui raconter que j’avais tué mes hommes, que je n’étais plus assez concentré sur mon travail parce que je ne pensais qu’à ses retrouvailles avec Derek et que ça me consumait de l’intérieur. C’était con mais le weekend passé avec ses sœurs plutôt qu’avec moi, bien que ce soit égoïste de le penser, m’aurait été bénéfique. Au final, je ne m’étais pas reposé, j’avais travaillé et cherché à m’occuper l’esprit sans ma fiancée. Retirant ses mains de mon visage, je me levais en grimaçant tenant mon ventre qui me brûlait les entrailles. « Va te recoucher, je vais aller au bureau. » Ca ne faisait aucun sens, j’avais passé 48 heures sans dormir, j’avais perdu cinq personnes de mon équipe, je n’avais plus aucune force, et tout ce à quoi je pensais c’était mon travail. Je titubais, tentant de me hisser pour attraper une bande pour panser ma plaie, j'en étais incapable. Je m'écroulais une première fois. Je me relevais. M'écroulais une seconde fois. Mon poing atterri dans la porte de placard et je criais: « MERDE! » Accablé, j'étais à genoux, les doigts douloureux devant ce putain de placard, évitant de croiser le regard de Roxy. Je ne voulais pas passer mes nerfs sur elle, comme un compte à rebours, je me sentais prêt à exploser.
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#  I died so that I didn't have to live in the past (roxy) EmptyVen 7 Fév - 9:33

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blake ellis & roxy lennox
Blake n'était pas rentré depuis deux jours, je ne savais pas vraiment ou il était mais je n'avais pas posé de questions. C'était aussi ça le FBI, il fallait apprendre à vivre avec l'anxiété et le mystère quand on décidait de partager la vie d'un de ses agents. Je n'en avais jamais souffert, comme je l'avais répété à mon fiancé mais je devais bien avouer que par moment, j'aurais eu envie qu'il ne passe pas ses nuits dehors. Peut-être qu'avec sa présence, mes pensées ne se seraient pas autant évadées. Les choses étaient telles qu'elles étaient et je ne pouvais pas vraiment changer quoi que ce soit. Je réalisais toutefois que j'avais braqué Blake avec mon arme et que mon angoisse avait littéralement pris le dessus sur le reste voir même sur ma raison puisque le temps de quelques secondes, je n'avais plus eu la tête froide. Habituellement, mon fiancé m'aurait repris l'arme, posé des questions, rassuré... Hors ce n'était pas le cas du tout. Il était blessé, bien amoché et distant. Il repoussait même mes mains marmonnant des paroles qui dans un autre contexte aurait clairement déclenché ma fureur. « Ne dis pas n'importe quoi. » répondis-je seulement avant de reculer d'un pas puisque il souhaitait apparemment se soigner seul. Je l'avais déjà vu dans de sales états mais jamais à ce point et j'avais l'horrible sensation que son état psychologique était tout aussi meurtris que son physique. On parlait souvent du stress post-traumatique chez les militaires mais rarement chez les flics, les fédéraux... Alors que nous aussi, on avait nos soucis, on pouvait voir des choses qui dépassait l'entendement. Les supers-héros ne vivaient que dans les films, malheureusement. « Dans cet état, n'y pense même pas Blake, tu restes ici. » lui imposais-je alors que je n'avais jamais remis en cause une de ses décisions mais là, clairement sa vie était en jeu. Je refusais qu'il se mette en danger et après 48h je ne savais où, il avait besoin de se reposer et d'être dans un endroit qu'il connaissait, un endroit rassurant comme notre appartement.

Je le regardais avancer vers l'armoire à pharmacie et je fronçais les sourcils. Il tombait une première fois et je me ruais sur lui mais il refusait mon aide. Il rencontrait le sol une deuxième fois à genoux et je me glissais devant lui, moi aussi à genoux et je prenais ses mains. « Blake... Arrête s'il te plait, laisse moi t'aider. » C'était presque une supplication à ce stade. Il ne pouvait pas me dire ce qui s'était passé mais je devinais que c'était grave. Peut-être qu'il avait frôlé la mort, peut-être qu'il avait perdu des collègues, il y avait tant de peut-être possible. Je le connaissais mieux que personne et je pensais agir de la bonne façon mais je ne savais pas encore à quel point je ne connaissais pas cet aspect de sa personnalité qui au final se révélait aussi sauvage que moi. J'attrapais tout de même l'alcool et tentais de penser un peu sa blessure avant de balayer ses cheveux en arrière pour examiner son visage plus précisément ses yeux qui pouvaient en dire long sur cette soirée voir ces deux derniers jours. « Je suis là... » dis-je doucement comme pour le rassurer même si je ne savais pas si ça allait marcher. Il devait se foutre de ma présence à ce stade mais il y avait 50% de chance que ça l'apaise un peu, ou pas.
février 2020
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#  I died so that I didn't have to live in the past (roxy) EmptyVen 7 Fév - 18:23

I died so that I didn't have to live in the past
J’étais dans un état second, comme si la réalité n’était pas tangible, comme si j’étais resté là-bas, où le chaos m’avait étreint. Je ne me reconnaissais plus, moi qui étais fier de ma force de caractère, qui ne laissais pas les émotions prendre le dessus sur moi, j’étais à leur merci. Je ne pouvais plus réfléchir, j’étais à bout, sans solution, accablé, tel un pantin désarticulé. D’ordinaire, j’aurais accueilli à bras ouverts le soutien de ma fiancée, j’aurais juste eu besoin de l’avoir dans mes bras et tout n’aurait été qu’un mauvais souvenir. Pas là. J’étais complètement déconnecté, enseveli par le remords et la culpabilité qui me rongeait. Ces personnes avaient péri, je ne pouvais les ramener, et personne ne savait ce qui s’était passé. En tant qu’unique survivant, j’avais le devoir d’en avertir famille et hiérarchie. Et je croyais pouvoir le faire, mais Roxy était bel et bien plus lucide que moi sur le coup. Alors qu’elle m’imposait de ne pas quitter la maison, je relevais le regard vers elle et me mettait en colère comme un adolescent qu’on empêche de sortir. « Tu comprends pas, je ne peux pas rester ici ! » Mais ce n’était pas vraiment de la colère, c’était de la paranoïa pure et simple. La crainte qu’on me retombe dessus, qu’on me passe à tabac sans que le FBI ne soit au courant de ce qu’il s’était passé là-bas et l’idée qu’il puisse s’en prendre à tous ceux que j’aimais. « Il sait tout de moi, il va s’en prendre à toi… il…je dois y aller ! » J’oubliais précisément son marché, je ne pouvais pas le laisser agir impunément. Je délirais. Je n’arrivais plus à déterminer ce qui sortait de mon imagination, ce qu’il s’était passé ou ce que j’avais envisagé.

Je devais offrir un triste spectacle à Roxy. Elle se demandait probablement pourquoi elle avait accepté de m’épouser dans un moment comme celui-ci, face à cette abnégation débile et inutile. Je m’épuisai à vouloir tout faire seul. J’étais ridicule. Comment j’espérais pouvoir gérer un état qui me submergeait tel un tsunami, une déferlante d’émotions qui m’aveuglait dans tout jugement ? Roxy vint se placer en face de moi, me sommant de la laisser s’occuper de moi alors qu’il est une heure avancée de la nuit et qu’elle travaille dans quelques heures. C’est à peine si je sentais ses mains dans les miennes. Un instant, je la laisse dégager mon visage des mèches, passant le coton imbibé d’alcool sur mes plaies, mais mon visage se tord de douleur alors qu’elle me signale qu’elle est là pour moi. Avant cet événement, j’aurais accueilli ces mots avec joie, rassuré, mais là tout ce que je voyais c’était les corps de mes collègues, et puis cette explosion de la base secrète qui les avaient tous condamnés. « Mais eux non… » Que je m’étrangle, me relevant en bousculant une nouvelle fois Roxy, pas parce que je voulais lui faire mal, mais parce que je ne commandais plus mes mouvements qui devenaient brusques, saccadés. Mes yeux ruissèlent tels les chutes du Niagara et je recommence à faire les cents pas dans la pièce principale, sentant la culpabilité et la rage prendre possession de moi. « Tout ça parce que j’ai pas été vigilant… » Je m’essuie les yeux, j’attrape ma chemise laissée sur le canapé, et je la jette au sol en piqué avec rage. Je regarde le plafond en marchant pour tenter de me calmer, mais en vain. Je claque ma main sur un cadre photos qui valse à travers la pièce et je dis des choses que je ne devrais pas. « A cause de toi et ton putain de réalisateur. » Submergé, tous mes tracas remontent et je porte mes mains à mon visage en racontant les échanges d’il y a à peine une cinquantaine d’heures. « Jenkins voulait avoir une petite fille comme second enfant, elle disait à Cortez comme il allait adorer être papa, Dawson voulait s’acheter un bateau qu’il promettait de nous mettre à disposition, Phelps a pas eu le temps de dire à sa femme qu’il voulait l’emmener voir le Taj Mahal, et Delfino… c’était une gamine, elle avait la vie devant elle. » Je crie de rage, je ne maitrise plus rien. Ca fait mal d’être le seul debout alors que je sais pertinemment que je le mérite pas. « Je les ai emmenés à l’abattoir. » Je pleure inlassablement, j’ai besoin d’exploser, je ne sais plus ce que je fais. « Je peux plus réfléchir clairement, tout ce que je vois c’est toi et lui parce qu’on se voit plus… Parce que tu m’aimes plus. » Je parle dans le vent, rien n’a de lien et attrapant mon insigne sur la table, je le regarde un instant, serrant le petit portefeuille dans ma main avant de l’envoyer à travers la pièce, sans me douter que Roxy est sur la trajectoire. Cet épisode trop intense m’achève, je m’écroule de nouveau à genoux et j’éclate en sanglots, prenant ma tête entre les mains. « Qu’est-ce qui cloche chez moi ? Pourquoi ce type m’a épargné, pourquoi il ne m’a pas achevé alors qu’il le pouvait ?! » Je connais la réponse. Il veut se servir de moi. Il tire sur la corde sensible, le machiavel. Je relève les yeux en direction de Roxy, l’implorant du regard, un aveu de faiblesse qu’elle méconnait probablement puisque ça me semble tout nouveau. « J’en peux plus… » Les doutes que j’avais tenté de contenir depuis cette fameuse dispute n’avaient fait que s’amplifier dans l’ombre face au déceptions et à la pression du travail, et l’homme que je croyais si fort était en fait un amas de faiblesses.

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#  I died so that I didn't have to live in the past (roxy) EmptyLun 10 Fév - 13:56

Thats a fucking another hard night at home
blake ellis & roxy lennox
J'avais en face de moi une version de Blake que je ne connaissais pas. C'était comme si, tout ce qu'il avait gardé pour lui depuis des années ressortait maintenant en une haine non dissimulée et non contrôlable. Sa mission, qui avait apparemment très mal tournée, n'était que le déclencheur de quelque chose de plus noir, de plus profond qu'il avait en lui depuis longtemps. Je le regardais ne sachant pas comment le retenir alors qu'il avait clairement plus de force que moi et le bloquer dans la salle de bain ne me semblait pas une très bonne idée. Certes, dans un autre contexte, je l'aurais surement maintenu au sol le temps qu'il se calme mais avec ses blessures, il en était évidemment hors de question. « Blake, calme toi s'il te plait ! » dis-je en tentant de l'apaiser en vain. « De qui parles-tu ? » demandais-je tout en sachant que je n'allais pas avoir de réponse. Il était entré dans une phase ou je n'existais plus et ou plus rien autour de lui n'avait de sens. Dire qu'il ne me faisait pas peur était un mensonge parce que je ne savais absolument pas comment gérer son comportement. Blake était d'ordinaire calme, réservé et extrêmement tempéré... Peut-être que tout ça cachait finalement un mal être dont j'étais en partie responsable, et je commençais à croire que je n'étais pas la bonne personne pour lui.

Refusant de se soigner, je gardais tout de même une compresse à la main avant de le suivre dans le salon. Je ne savais pas quoi faire et appeler les pompiers n'était pas judicieux non plus. Il fallait que j'arrive à le canaliser mais de ce que je comprenais, il avait besoin d'extérioriser même si ce n'était pas de la meilleure façon. Soudain il m'accusait, accusant Derek sans que je sache comment il avait su sa profession, mais à ce stade, c'était un détail. Je ne relevais pas, il n'y avait aucun intérêt à ce que j'entre en guerre contre mon fiancé. Je mordais l'intérieur de mes joues alors que je réalisais que la moitié voir l'intégralité de son équipe avait péri ce soir. Je sentais une atroce boule se former dans mon ventre et une immense envie de vomir. Comment tout cela avait il pu arriver ? « Je... Je suis tellement désolée. » balbutiais-je alors que malgré son attaque, je ne me sentais pas coupable de leur sort, je n'avais pas appuyé sur cette putain de gâchette. « Tu n'y es pour rien ! » tentais-je de répliquer mais il criait et ne m'entendait surement pas. Je me stoppais net en entendant de nouveaux ces mots qui me visaient personnellement. Je me retenais de répondre voir même de le gifler pour qu'il reprenne entièrement ses esprits. Cela dit, je devais garder aux miens qu'il était dans une sorte de trans' de malheur et que je devais rester un soutien quoi qu'il me reproche. Soudain, dans son élan de colère, Blake lançait ce qu'il avait sous la main et je me prenais son porte feuille, en pleine face, ce qui me faisait me reculer de quelques mètres. Je posais ma main sur mon visage, restant stoïque quelques secondes, sous le choc. Ma respiration se faisait plus lente et j'avais l'horrible sensation que quelqu'un avait coupé le son pour ne me donner à entendre que des bourdonnements. Les pleurs de Blake me faisaient revenir à la réalité si ce spectacle était la réalité bien sur. Je le regardais, à genoux, dans un état de faiblesse que je ne lui connaissais pas. Je ne le jugeais pas, nous étions tous humains et susceptible de craquer, j'en étais la preuve vivante. Doucement, je m'approchais de lui et me mettais, moi aussi, à genoux ma main sur son épaule. « Il n'y a pas de réponse ou d'explication à ce qui est arrivé... et ça va te faire mal encore quelques temps. Il faut que tu dormes maintenant. » Je mettais tout ce que je ressentais de côté -ainsi que ce qui concernait Derek- pour ne penser qu'à lui et à la façon dont je pouvais le protéger, de lui-même, ce soir. J'en voulais à ses supérieurs de l'avoir laissé rentrer dans cet état sans même prendre le temps de l'envoyer aux urgences. « Tu veux bien me suivre ? » Je tendais ma main vers lui avec l'espoir qu'il allait m'écouter et que la fatigue avait pris possession de son corps et de son esprit. Il devait arrêter de réfléchir surtout de se monter la tête avec ce qui n'existait pas, il y avait déjà assez à faire avec l'atroce réalité dont il avait été victime.
février 2020
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#  I died so that I didn't have to live in the past (roxy) EmptyMar 11 Fév - 15:28

I died so that I didn't have to live in the past
J’étais devenu sourd et aveugle au monde qui m’entourait. Roxy avait disparu, le monde s’était noirci, je ne distinguais plus rien. Un vrai cyclone qui emportait tout sur son passage. Jamais je n’avais ressenti une telle chose, comme si les nombreux revers depuis mon enfance s’étaient tous ligués contre mon esprit pour prendre le dessus et détruire tout ce en quoi j’avais foi. Je ne connaissais pas la colère, ma famille m’appelait la ‘force tranquille’, jamais je ne m’énervais. Le seul aperçu, Roxy avait pu l’expérimenter quelques semaines auparavant. Là, ça dépassait l’entendement. Au final, parlais-je de cet homme qui était prêt à bouleverser toute ma vie et qui m’avait mis plus bas que terre, ou mentionnai-je la personne que j’étais en m’adressant à Roxy ? Je n’en étais même plus sûr. J’étais face à mes démons, et le bruit incessant des coups de feux, cognait mes tympans avec tant de force que j’aurais voulu me recroqueviller au sol en attendant que ça passe. La voix de ma fiancée était lointaine, mon champ de vision était flou. Etait-ce ce que l’on ressentait à la guerre ? Je détestais ces sentiments négatifs que je pouvais ressentir : la jalousie, la vulnérabilité et la colère face à ce triste portrait, qui n’était qu’une réaction vaine. Je pense à mes coéquipiers, à la joie qu’ils ressentaient de les avoir laissés entrer dans ma vie, eux qui suggéraient que j’étais haut perché dans ma tour d’ivoire à tort, et que je manquais de superbes soirées bowling, et un partage que je ne connaitrais donc jamais. Je redoutais le moment où j’allais devoir annoncer la douloureuse à ces personnes qui ne devraient pas se trouver dans une telle situation. « Pas autant que moi… Comment je vais pouvoir l’annoncer à leurs familles ? Il faut toujours que je fasse souffrir quelqu’un. » J’avais toujours joué tout seul, les autres enfants disaient que j’étais bizarre, ma mère ne voulait pas de moi et tout ce que je conservais au plus profond de mon être jaillissait à présent, au fur et à mesure que mes yeux s’inondaient et que la détresse m’accablait. Je ne pouvais pas croire que je n’étais pas responsable. J’étais le seul épargné de ce jour noir dont j’avais été l’instigateur. « Si, tout est ma faute. » Dans ma fureur, je n’ai plus rien réalisé, j’ai juste jeté mes dernières forces dans une bataille contre mon ombre jusqu’à tomber, vidé de toute énergie, complètement anéanti. A cet instant, Roxy s’approche une fois de plus, une main sur mon épaule, dans un rôle que je ne lui connais pas. D’ordinaire, je suis celui qui la porte à bout de bras quand ça va mal, et elle n’est pas encore tout à fait sur pieds, je le sais. Pourtant, elle est là, à essayer de panser mes plaies physiques et morales. Posant un regard défait, vitreux sur elle, je lui pose une question dont elle n’a probablement pas la réponse. « Pourquoi ça fait si mal, Roxy ? » C’est à ce moment que je réalise que la bouche de Roxy est tâchée de sang. Incapable de me souvenir de ce qui vient de se passer, je bouge lentement mon regard pour avoir une vue d’ensemble, face au carnage. Reportant mes yeux foncés sur elle, alors qu’elle a raison, je devrais dormir, je prends son visage entre mes mains et m’inquiète : « Qu’est-ce que tu as au visage ? C’est moi qui t’ai fait ça ? » L’ai-je frappée dans ma démence ? Aurai-je osé ? Je ne peux le croire, elle est tout ce que j’ai de plus cher, et pour la première fois de ma vie, j’ai peur de ma propre personne. Si je deviens un danger pour elle, c’est que j’ai besoin d’aide. « Je suis tellement désolé, je sais pas ce qui m’a pris. » Je caresse son visage, cherchant des réponses dans son regard, dans ses traits qui pourtant n’ont pas l’air de former une once de colère. « J’ai levé la main sur toi ? Comment j’ai pu faire une chose pareille, pardon mon amour, je… Tu restes avec moi ? » Je m’accable, mais je ne peux qu’accepter sa main tendue. Et j’ai besoin d’elle. A cet instant, elle est mon pilier, ma bouée de sauvetage dans une mer déchainée. Mais je réalise qu’elle va devoir partir dans un moment. Elle ne peut pas juste prendre une journée pour veiller sur son fiancé. « Il faut que je prévienne le bureau… » Que je lui souffle. Ils ne savent pas que je suis rentré, nous avions perdu toute communication au moment où la base a explosé. Les connaissant, ils me forceront à rendre des compte à l’instant où ils décrocheront. Mais je ne crois pas être capable de subir les conséquences tout de suite.

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#  I died so that I didn't have to live in the past (roxy) EmptyMer 12 Fév - 10:01

Thats a fucking another hard night at home
blake ellis & roxy lennox
Habituellement, l'instable du couple, c'était moi et je devais bien avouer que nous ne nous étions jamais retrouvés dans la situation actuelle. Blake était de nature posée et si j'avais toujours cru que c'était plutôt naturel chez lui, je devais me rendre à l'évidence, c'était juste un masque. Je m'en voulais presque de ne pas avoir vu ses fêlures avant, ses blessures aussi et tout ce qu'il cachait derrière son caractère calme et organisé. Au fond, j'aurais du comprendre lorsque il s'était énervé contre moi, récemment, la colère lui était monté si vite que je n'avais su répondre que par l'attaque de peur de me sentir prise au piège des reproches comme un lapin dans un clapier. Je regardais Blake alors que si j'étais bien présente face à lui, je n'avais pas la sensation qu'il était vraiment là. Il était encore là bas, quelque part ou tout avait si mal tourné... Il avait perdu son équipe et malgré la distance qu'il avait toujours mis entre lui et les autres, je savais qu'il avait toujours eu une certaine affection dissimulée pour eux. Personne ne pouvait sortir indemne de ce genre de moment, ou personne normalement constituée en tout cas. « Ce ne sera pas facile mais tu ne seras pas seul et ce n'est pas à toi d'aller leur dire. » Parce que clairement, nos supérieurs étaient là pour ça même si souvent, on préférait le faire nous-mêmes surtout quand la tragédie touchait de proches collaborateurs. « Tu ne fais souffrir personne à part toi même. » ajoutais-je d'une vois plus ferme uniquement pour l'aider à s'ancrer dans notre conversation. Il divaguait mais je ne lui en voulais pas, il était totalement traumatisé par ce qu'il avait vécu et je doutais qu'un homme revenant de la guerre soit dans un meilleur état.

J'avais mis mes sentiments en sommeil et mes peurs aussi. Actuellement, Blake avait besoin de moi ou tout simplement d'une présence et je ne pouvais pas nous gérer tous les deux. J'avais décidé de le faire passer en priorité parce que c'était ce qu'aurait fait n'importe quelle fiancée, de mon point de vue. Il m'avait aidé à passer un cap difficile et même si je n'étais pas encore totalement remise, j'allais mieux. Il fallait que je le soutienne, à mon tour, et que je le porte comme lui m'avait porté et ce même si j'en avais mal aux bras. Je ne lui en voulais pas de parler de Derek, à vrai dire sur le moment je ne lui en voulais de rien pas même de m'avoir blessé physiquement. Peut-être que j'allais avoir besoin de quelques jours pour encaisser derrière mais il ferait jour demain pour y penser. « Parce que tu es humain. » répondis-je à sa question avec toute l'honnêteté dont j'étais capable. Mon fiancé posait ses mains sur mon visage et je secouais légèrement la tête, essuyant ma bouche au passage. « Ce n'est rien. » Parce que ce n'était vraiment rien comparé au reste. « Non, bien sur que non tu ne m'as pas frappée, c'était un malheureux accident. » clarifiais-je alors qu'il ne fallait pas en plus ajouter de la peine à tout ce qu'il ressentait déjà. Le geste était difficilement excusable et dans un autre contexte, j'aurais probablement hurlé de colère avant de prendre mes affaires et de partir mais ce soir, les choses étaient différentes. De plus, même si on ne connaissait jamais vraiment les gens, l'homme avec qui je partageais ma vie était la dernière personne qui aurait osé me faire du mal et ça je voulais intimement le croire. « Oui, je reste avec toi. » le rassurais-je en serrant sa main dans la mienne. J'avais encore un peu d'influence sur lui ce qui n'était pas une mauvaise chose parce que corporellement, je ne faisais pas le poids s'il avait eu envie de quitter la maison pour rejoindre le bureau. « Oublie ça, je vais m'en charger... Toi tu vas juste te reposer et mettre ton cerveau sur off. » Je le tirais vers moi, l'emmenant dans notre chambre ou je le poussais gentiment à s'allonger enlevant au passage ses chaussures et ses vêtements. Je faisais attention à ne pas toucher ses blessures avant de le couvrir de la couette, caressant sa joue pour apaiser le tout. « Tout ira bien, je te le promets. » soufflais-je avant de déposer un baiser sur son front, attrapant son téléphone que je capturais pour ne pas qu'il se relève pour finalement appeler ses supérieurs. Je sortais de la chambre et composait le numéro du médecin de garde de la clinique qui s'occupait des fédéraux, parce que oui, nous n'étions pas soignés par n'importe qui. Après un rendez-vous pris, chez nous, au petit matin, je basculais l'appel au chef direct de Blake. Je me fichais des grades, il avait mis en danger tout le monde et avait laissé seul son agent... Il allait m'entendre quitte à ce que je sois renvoyée pour insubordination. Cela dit, si je tombais, je comptais le faire tomber avec moi.
février 2020
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#  I died so that I didn't have to live in the past (roxy) EmptyMer 12 Fév - 23:59

I died so that I didn't have to live in the past
Cinq familles décimées, un survivant. Même si je n’en menais pas large, j’étais bel et bien là, portant le poids de la culpabilité sur mes épaules, rongé par la fatigue accumulée de ces dernières semaines, tracassait par une dispute qui continuait d’avoir un impact monstrueux sur moi. A l’heure actuelle, j’étais plongé dans un état végétatif, comme si je ne pouvais répondre de rien. Il était hors de question que je ne réponde pas de mes actes et que je ne prenne pas mes responsabilités pour m’adresser aux familles des victimes. C’était mon devoir. Je voulais les aider à surmonter cette épreuve que je peinais à affronter moi-même et surtout leur dire ô combien cette équipe-là avait toujours été une élite formidable. Je ne les connaissais pas tous très bien, et c’était un choix pour éviter de souffrir, mais les regrets m’assaillaient maintenant et j’aurais voulu avoir un tout autre comportement. « Je voudrais le faire quand même. Ils méritent que je parle de leurs derniers exploits, que je leur rende hommage aussi… Personne d’autre était là… » Personne ne peut raconter leur professionnalisme, personne au bureau ne peut témoigner de leur bravoure. Moi je le pourrais, et il faudrait inévitablement que j’assiste à leurs obsèques. Cinq punitions sur un long chemin de pénitence. Roxy veut me protéger, elle veut me préserver d’une chute interminable et compliquée, mais je n’ai pas le droit de me défiler, ces hommes et femmes sont morts dans cette embuscade, cette opération suicide. C’est moi qui suis accablé par les remords, la mort, la perte et pourtant c’est sur le visage de Roxy que je cherche de la souffrance, comme pour me détruire un peu plus. « Je te fais souffrir toi aussi. Je le vois bien. » Est-ce la réalité ou est-ce mon esprit qui me joue des tours, je suis incapable de le dire. Je ne raconterai pas les détails, pas même à mes supérieurs ou bien la psy que je verrais cette fois bien moins souriant, mais je ne sens que la mort et la peine qu’elle provoque. « J’aurais dû être à leur place. » Ce n’est pas la meilleure chose à dire, mais je fixe le sol d’un regard vide et froid, incapable de faire taire le rire de cet homme machiavélique qui a fait de moi un pantin désarticulé. Dans un moment de lucidité, je me raccroche aux traits angéliques de ma future femme, que j’examine longuement à la recherche d’une trace de violence me ma part sur mes mains et son visage. Mais je ne vois que sa lèvre ensanglantée. « Je suis désolé, tu es la dernière personne à qui je voudrais faire du mal. » Je secoue la tête, dépité. Elle n’a pas besoin de ça, et pourtant elle est là, prête à rester avec moi, sachant très bien que je vais probablement passer la journée à dormir. « Merci… Tu peux dire à ton bureau que c’est ma faute, mais j’ai besoin de toi. » Je resserre mes doigts sur les siens, m’ancrant dans ma nouvelle réalité, comme si je ne reconnaissais pas les lieux dans lesquels je vivais depuis tant d’années. Sans elle, je n’ai plus de repères. Elle que j’ai eu hâte de retrouver. Roxy se charge de tout. Moi, sans force aucune, je me laisse faire comme une poupée et je me retrouve allongé dans le lit en très peu de temps sentant mon corps lâcher prise. Les douleurs se réveillent, je grimace, je n’ai pas envie d’être allongé. Alors que Roxy me gratifie d’un baiser frontal rassurant, je l’interpelle avant qu’elle quitte la pièce : « Rox ? Je t’aime tu sais ? Je devrais te le dire plus souvent. » La vie peut s’arrêter à tout moment. Comme l’énergie peut s’épuiser en un rien de temps. Très vite, je sombre dans un sommeil obscur, tel un trou noir. Roxy pendant ce temps-là, se charge des formalités. Et quand le chef Banks décroche le téléphone, celui-ci tempête : « Bordel Ellis, ça fait plus de trente heures qu’on essaye de vous joindre ! Où êtes-vous ? On a perdu toute communication ! La cible a-t-elle été capturée ? détruite ? Je veux vous voir immédiatement pour un rapport, et j’espère pour vous que les nouvelles sont bonnes ! » Il n’a aucune idée de ce qui l’attend.

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#  I died so that I didn't have to live in the past (roxy) EmptySam 15 Fév - 17:43

Thats a fucking another hard night at home
blake ellis & roxy lennox
Je n'avais pas besoin de poser plus de questions à Blake pour comprendre ce qui était arrivé ce soir. D'ailleurs, je connaissais bien trop le FBI pour avoir besoin de le questionner sur sa mission et ce qui avait pu mal tourner. On nous apprenait à toujours gérer nos missions, à toujours en sortir indemne mais ils se passaient tous bien de dire que ça ne pouvait pas toujours être une partie de plaisir. Ô bien sur, on savait tous qu'on risquait nos vies mais personne n'avait conscience de comment, combien et surtout quand. Plus j'y pensais et plus je réalisais que nous étions constamment en danger, toujours sur le qui vif et que si nous nous étions habitués à cette vie, ce n'était pas supportable éternellement. Ce qui était plus ou moins facile, c'était surement que l'un comme l'autre, nous n'avions rien connu d'autres et que les renseignements avaient été notre premier vrai travail. « Calme toi d'abord, il fera jour demain pour penser à tout ça. » Parce que clairement, il était blessé et en plus de ça, il était 5 heures et quelque du matin et ce n'était pas vraiment un bon timing pour réveiller tout le monde. Les familles des agents victimes passaient leur dernière nuit paisible, on pouvait donc au moins leur accorder quelques heures de répit avant de briser leurs vies. Je regardais Blake alors qu'il prenait toute la peine sur lui, chose qui n'était pas utile et qui n'était pas juste, non plus. Il n'avait pas à porter toute cette peine sur ses épaules juste parce qu'il était le seul survivant. D'ailleurs, je réalisais la chance que j'avais de l'avoir près de moi ce soir et de ne pas être à la place d'une autre. Je ne répondais pas à ce qu'il me disait, c'était inutile. Je pouvais bien sur le rassurer en lui disant qu'il ne me faisait pas de mal mais il n'écoutait pas vraiment mes paroles. Je préférais de loin agir plutôt que de parler dans le vent. « Arrête ! » Je brisais le silence que j'avais installé parce que je refusais d'entendre ça, c'était au delà de mes forces. Personne ne devait s'en vouloir d'être vivant, au contraire, il devait malgré la souffrance prendre ça comme une chance. « Je t'interdis de dire ou de penser ça, c'est clair ? » Mes deux mains posées sur ses joues, je le fixais refusant de lâcher prise tant que je n'étais pas certaine qu'il allait changer de discours. Par la suite, je le voyais me regarder, peut-être même analyser mon visage et la blessure que j'avais à la lèvre. Je lui dirais réellement ce qui était arrivé d'ici quelques heures mais pour l'instant, parler de moi ou de mes petits ressentiments n'avaient pas d’intérêt. « Je sais. » dis-je simplement alors que connaissant la personnalité de mon fiancé, il allait s'en vouloir à mort -sans mauvais jeu de mot- lorsqu'il allait se rappeler m'avoir blessé par son geste de colère. J'étais été sur la mauvaise trajectoire et je ne considérais pas qu'il m'avait 'battu', c'était juste un acte désespéré. J'approuvais de la tête alors qu'appeler le bureau était le cadet de mes soucis actuellement. Pour l'instant, j'allais assurer les arrières de Blake et le protéger comme il m'avait toujours protéger. Il me suivait et j'étais rassurée de voir qu'il n'avait plus assez de force pour contre carré mon plan de le coucher. Alors que j'allais sortir de la pièce, je me retournais et esquissais un léger sourire. « Je le sais ça aussi et je t'aime aussi alors repose toi. » Je lui avais déjà dit que je n'avais pas besoin de l'entendre plus, à vrai dire, je n'étais pas de ses femmes qui avaient constamment envie et/ou besoin d'être rassurées. J'aimais les preuves d'amour, évidemment, mais je ne vivais pas que pour ça, j'avais assez confiance en moi et en ma relation pour quémander plus.

Une fois hors de la chambre, je décidais d'appeler le supérieur de Blake à sa place et à l'entente de sa voix et de ses paroles, je serrai les dents pour ne pas exploser. Je m'étais éloignée le plus possible de notre chambre et je tapais du poing sur le plan de travail à la fin de sa tirade. « Putain Jones mais fermez là ! Blake est blessé et vous avez perdu 90% de votre équipe alors votre cible vous allez vous la mettre ou je pense ! Vous avez merdé, vous les avez envoyé à l'abattoir ! » J'étais hors de moi et je me fichais pas mal de parler à un gradé. Il avait beau avoir des galons, il restait un être humain et il devait reconnaître son erreur même si c'était toujours difficile pour eux avec les égos qui leur servait de partenaire. « Je vous jure que vous n'allez pas vous en sortir comme ça et que vous allez prendre vos responsabilités. » Parce que je savais qu'ils aimaient facilement se dédouaner sur les autres en l’occurrence le dernier qui restait ; Blake.
février 2020
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