Welcome to LA !

Enfin, après des heures et des heures à attendre, on entame enfin la descente. Maxime m'avait prévenu que je n'aurais pas à rester assis pendant tout le vol et c'est une très bonne chose mais même en n'étant plus assis, qu'est-ce que je peux bien faire dans un avion pour passer le temps? J'ai tout essayé, musiques, lectures, jeux ... il y a une limite à combien de temps cela pouvait durer et ce n'est pas comme s'il y avait une salle de sport ou un endroit pour peindre dans l'avion, même en première classe. Je crois bien que je vais être obligé de rester à Los Angeles maintenant que j'y suis. 

Du coup, maintenant que nous sommes presque arrivés, je ne suis même plus aussi angoissé que je l'étais au début de mon voyage et je regarde simplement par le hublot alors que nous nous rapprochons du sol. Enfin ! Enfin, la torture touche à sa fin et on nous autorise finalement à quitter notre siège. Je n'ai plus qu'une hâte c'est de retrouver la terre ferme et de pouvoir bouger un peu dans l'aéroport. Malheureusement, une fois arrivé, je n'ai pas vraiment le temps de me dégourdir les jambes car je dois déjà aller récupérer mes baggages et ensuite retrouver Maxime. J'envoie un message à ce dernier afin de le prévenir de mon arrivée et pour qu'on puisse se confirmer un point de rendez-vous. Je viens de sortir de l'avion, en un seul morceau, où veux-tu qu'on se retrouve? Il connait probablement mieux l'aéroport que moi alors c'est surement plus sage de faire comme ça et j'avais bien raison car malgré les indications, je finis par me perdre dans le dédale de chemins qui composent cet aéroport. On ne pourrait pas descendre de l'avion et directement dans une voiture? Ce serait quand même plus pratique.


J'arrive enfin à l'endroit indiqué par Maxime et je scrute la foule pour le retrouver. Il y a des gens vraiment partout, des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, il y a vraiment de tout et partout. Finalement, non loin d'une dame vêtue d'une robe à fleurs bleues et vertes très douteuse et d'un viexu monsieur qui semble s'être endormi sur un banc, j'aperçois enfin Maxime. Il ne semble pas me voir tout de suite alors j'en profite pour me faufiler parmi la masse de personnes pour arriver derrière lui et ...


Je lui saute dessus littéralement, laissant tomber mes baggages au sol. Ça fait trop longtemps qu'on ne s'est pas vu en personne alors je ne peux contenir ma joie plus longtemps. "Tu m'as tellement manqué !" Je l'enlace sans grande retenue comme pour m'assurer que tout cela est bien réel, que je ne suis pas encore dans mon lit et que je ne fais que rêver tout ça, mais il semblerait que oui, je suis bien là et lui aussi il est bien là à Los Angeles, aux Etats-Unis, bien loin du domaine et du reste de notre famille. Je fini par le relâcher de mon étreinte, un grand sourire sur mes lèvres. Tout le stress que je ressentait depuis mon départ est retombé d'un coup alors que je prend enfin réelment en compte la situation. C'est vraiment un nouveau départ pour moi car personne ici ne me connait et moi non plus je ne connais personne, ou presque. Une chance d'oublier le passé et de recommencer à zéro même si je pense qu'il me faudra encore longtemps avant d'oublier ... 

"Bon ce n'est pas que je m'ennuie, mais on va dire que je ne veux jamais remonter dans un avion de ma vie alors qu'est-ce qu'on fait maintenant?" Je décide de laisser ms pensées morose derrière moi et je passe mon bras par dessus l'épaule de Maxime comme une de ses pinces dans les fêtes foraines où une fois que tu tiens ton cadeau, tu ne veux plus le lâcher. Maintenant que je l'ai retrouvé, je ne vais plus le laisser partir. Et ça va nous faire du bien de parler en personne plutôt qu'au téléphone, on a plein de choses à se raconter. 

@Maxime de Faucigny

Codage par Libella sur Graphiorum

Maxime & Alexandre

Welcome to L.A.

Se trouver à l’aéroport non pas en tant que voyageur mais pour attendre quelqu’un était étrange pour Maxime, peu habituel. Il le connaissait presque par cœur, tant il était habitué à traverser le continent d’une côte à l’autre pour le travail, mais n’était que peu habitué à attendre l’arrivée d’un avion pour en voir descendre quelqu’un de son entourage. Depuis ses débuts au Ballet, il était retourné en France, sa famille lui avait rendu visite à New-York, mais cette fois ce n’était pas tout à fait pareil. Son petit frère venait vivre avec lui, au moins pour quelques temps, pour se remettre d’une peine de cœur terrible. Maxime n’avait jamais vraiment connu ça, trop intéressé par sa carrière pour prendre le temps de tomber amoureux, mais il imaginait que cela devait faire mal. Il n’avait pas hésité très longtemps avant de proposer à Alexandre de le rejoindre, au moins pour quelques temps, histoire de voir autre chose que leur chère campagne bordelaise et continuer de vivre dans l’environnement qui le rendait si triste en ce moment. Il ne savait pas combien de temps cela allait durer – doutait de la longévité de la chose en connaissant le caractère hyperactif de son petit frère – mais espérait qu’il trouverait un peu de réconfort aux États-Unis. Il répondit au message reçut en indiquant la devanture d’un café où il s’arrêtait bien souvent en revenant de New-York, puis s’y dirigea tranquillement, se doutant qu’il faudrait du temps à Alexandre pour le trouver. Il profita de son temps d’attente pour sortir son téléphone, envoyer quelques messages à Ares. Il n’était pas tout à fait sûr de ce qu’il était censé faire pour réconforter son frère après pareille désillusion amoureuse, et se tournait en général vers son meilleur ami pour ce genre de problèmes. Lui était du genre à sortir, à voir plein de monde et à faire plein de choses. Il s’y connaissait bien mieux en relations sociales et pourrait certainement l’aider. Alors qu’il était en pleine discussion, on lui hurla dans les oreilles et un corps faillit le renverser, le faisant rire. Il serra son petit frère dans ses bras – probablement l’une des quatre ou cinq personnes au monde avec laquelle il n’avait aucune gêne physique – et sentit son être tout entier se détendre en entendant son français, cet accent avec lequel il avait grandi et qu’il avait presque perdu depuis bien longtemps, qui ne s’exprimait qu’en de très rares occasions.

« Tu m’as manqué aussi, petit frère. »

Il n’y avait que très peu de personnes qui arrivaient à lui manquer, mais son frère et sa sœur étaient en tête de liste. Ares arrivait peu après, d’ailleurs, un peu comme un deuxième petit frère. Ils se séparèrent et le bras du plus jeune se retrouva autour des épaules du plus vieux, qui claqua sa langue contre son palais. Il était toujours un peu plus petit, mais il n’avait jamais supporté de voir le benjamin grandir, et savoir qu’il pouvait le tenir ainsi l’embêtait, même si ça l’amusait plus qu’autre chose, au fond. En entendant la nouvelle question qui lui était posée, il fit un signe de tête vers l’extérieur, attrapant l’une des valises d’Alexandre.

« Pour l’instant on va prendre un taxi jusque chez moi, pour que tu puisses t’installer tranquillement. Ensuite je t’inviterai à déjeuner, et on pourra sortir un peu les chevaux, si tu veux. Sur la plage, c’est plutôt agréable. Ça change des vignes. »

Ils avaient tous deux grandi entourés d’animaux et quand il s’était installé à Los Angeles, Maxime avait été plus que ravi de pouvoir retrouver une présence équine auprès de lui, ce qui n’était pas possible dans son appartement New-Yorkais.

« Et ce soir on ira faire un bowling. Ares nous rejoindra. »

Il n’avait que peu parlé de son meilleur ami à sa fratrie, même s’il occupait une immense partie de sa vie. Ça lui ferait assurément bizarre de voir ses deux mondes s’entrechoquer ainsi, mais ça lui faisait étrangement plaisir aussi. Tout ce qu’il avait à faire maintenant, c’était trouver un endroit où bowling ne rimait pas avec musique assourdissante et lumières qui flashent. Ils se dirigèrent tous deux vers les taxis et n’attendirent pas longtemps avant d’entrer dans un, Maxime donnant aussitôt son adresse. Ils mirent un peu de temps à arriver, temps durant lequel l’aîné n’osa pas trop parler, préférant laisser les conversations privées à cette sphère, se disant qu’un chauffeur de taxi n’avait pas à entendre tout cela. Une fois devant chez lui, ils entrèrent rapidement et Maxime commença un petit tour du propriétaire, en commençant par l’étage.

« C’est un peu moins spacieux que le domaine, mais je crois que je préfère. Plus lumineux, l’avantage des maisons modernes. Ta chambre est juste ici, la mienne est au bout du couloir. Tu as une salle de bain, il y a une autre chambre en face, et une en face de la mienne. Je me suis dit que ce serait mieux si on était un peu éloignés, si tu veux plus d’intimité. »

Il lui lança un petit sourire puis redescendit, lui faisant signe de le suivre. Une grande cuisine ouverte, un salon immense dans lequel il ne prenait jamais le temps de s’asseoir, préférant la bibliothèque attenante, grande pièce qu’il avait entièrement meublée et emplie de ses livres, étagères qui craqueraient peut-être sous le poids de toutes les œuvres.

« Et là-bas c’est mon studio. En général, si tu me cherches, je suis là. Si tu entends de la musique, évite d’entrer, une seconde d’inattention ou de distraction et ça peut mal se finir. »

Il fit un signe vers les grandes baies vitrées, désignant la terrasse, la piscine, et le jardin qui s’étalait sous leurs yeux.

« Les chevaux sont au fond. J’ai pour projet de faire un potager, mais je n’ai pas encore eu le temps de le faire. Et... C’est à peu près tout. Fais comme chez toi, mets-toi à l’aise. Si tu as besoin de quoi que ce soit n’hésite pas. »