Une journée des plus banale pour l'Italien qui avait décidé d'exercer le métier de sapeur-pompier afin de venir en aide aux personnes en danger, et quelques semaines après avoir commencé, il était devenu bénévole à la soupe populaire afin de venir en aide aux personnes les plus démunies, parce qu'il en faut bien, et vu que Dastan était altruiste, il ne pouvait que faire parti de ces gens-là. Mais sa première vocation fut les livres, il avait toujours adoré lire et son rêve d'enfant fut de devenir écrivain, mais il avait finalement réfléchi une fois qu'il eut fini ses études de littérature anglaise. Ce qui le fit surtout changer d'avis, c'était ce qu'il avait vécu avec son ex petite amie qui avait été son premier grand amour. Il avait dû se faire passer pour mort sinon il allait très certainement finir vraiment mort, tué par des hommes de main engagés par Monsieur Scorsese, un grand politicien qui était le père de sa copine de l'époque. Qu'elle idée il avait eut à se mettre en couple avec la fille d'une des familles les plus connues d'Italie, en même temps, les sentiments n'étaient pas une chose que l'on pouvait contrôler. Si se faire passer pour mort était à refaire, il ne le ferait pas, il savait qu'il avait fait du mal à Mazikeen, qu'il lui avait très certainement brisé le cœur, mais ce qu'il savait, c'est qu'elle n'allait probablement pas le lui pardonner d'avoir fait ça.

Il était en train de nettoyer l'un des camions à la caserne, et il y eut une alerte, ce fut l'équipe dans laquelle Dastan était qui devait se rendre chez la victime. Il était vêtu de son bleu de travail, et une fois dans le camion, il fut informé de la situation, un homme a battu sa petite amie qui était, à première vue, dans un sale état, et la destination n'était autre que le quartier résidentiel Watts, qui était réputé pour être l'un des plus pauvres et les plus dangereux. Une fois sur place, Dastan alla directement vers la victime qui était en pleurs, mais il s'arrêta avant d'arriver en face d'elle. « Maiz... » Dit-il tout bas. À cet instant, il ne savait pas vraiment quoi faire sachant qu'il était censé être mort à ses yeux. S'il venait à se prendre une gifle de sa part, il se dirait qu'il la mériterait amplement puisqu'il aurait très bien pu reprendre contact avec elle et lui expliquer le pourquoi du comment, mais il avouait sans difficulté qu'il était assez effrayé par Monsieur Scorsese qui était un homme de puissance. « Bonjour mademoiselle. Que s'est-il passé? » Il devait rester professionnel, et ne pas laisser ses émotions prendre le dessus, parce que cela lui faisait mal de voir son premier amour dans un tel état. Pendant que Dastan posé les questions qu'il fallait afin de remplir un document, l'un de ses collègues étaient en train de faire les premiers soins avant de l'emmener aux urgences.

@Dastan Spinosa

Une journée ordinaire, tu rentres de tes cours le sourire aux lèvres. Bientôt tu vas passer tes derniers examens que tu espères, avoir haut la main et bientôt tu fouleras les planches des tribunaux. Tu es prête, tu le sens au plus profond de toi. Tu as cette envie incandescente de défendre les gens méritant autour de toi, de sauver les bonnes âmes qui le méritent car oui tu as cette déformation, voir le bon en chaque personne. Mais il faut que tu te renforces, il faut que tu gardes ce masque froid pour ne pas te laisser atteindre, il faut que tu caches le fait que tu sois sensible pour ne pas te laisser bouffer. Mais bref, quoi qu’il en soit, ta journée est terminée et tu rentres chez toi, ou plutôt chez Jay, le sourire aux lèvres. Tu montes les escaliers de son hall d’entrée et tu glisses ta clé dans la serrure, tu as hâte de le retrouver. Mais lorsque tu ouvres la porte, tu constates qu’il est dans le canapé, dans la pénombre. Tu fronces les sourcils et tu entres en le saluant gaiement. Cette joie n’a pas l’air de le satisfaire puisqu’il se lève d’un bond et s’approche dangereusement de toi. ‘Tu n’as pas été acheté ce que je t’ai demandé, je parie que c’est parce que tu étais encore en train de donner ton cul à ton connard de partenaire de travail ?’ Tes lèvres s’entrouvrent, tu ne comprends pas ce qu’il veut dire par-là. Tu te sens bête, tu n’as pas été acheté ce qu’il t’avait demandé. Tu étais tellement pressée de le retrouver… Mais il commence à t’insulter de tous les noms et c’est là que le premier coup part. Dans les secondes qui suivent il commence à te tirer les cheveux puis il te met à terre alors que tu commences à crier. Un coup dans les côtes, puis il se baisse alors que tu lui demandes d’arrêter. Il attrape alors une seringue ainsi que ton bras, cette fois-ci tu le supplies, tu ne veux pas de drogue, non pas aujourd’hui, surtout connaissant ses doses. C’est un junkie et quelque part il t’a entrainé dans ce tourbillon mais toi, tu tentes de garder la tête hors de l’eau. Tu sens l’aiguille rentrer dans ton bras et tu te bats avec Jay pour retirer cette merde et tu y arrives mais un autre coup se fait sentir et tu t’abandonnes alors qu’il s’agenouille près de toi pour continuer ce qu’il est en train de faire Tu te mets en boule et tu te laisses faire jusqu’à ce qu’il n’ait plus la patience de t’entendre geindre. Puis il se relève, prends sa veste et claque la porte. Toi tu restes là, tu ne bouges pas. Au bout d’un court quart d’heure tu entends des sirènes de pompier mais tu ne penses pas qu’ils soient là pour toi. Un coup, deux coups, trois coups contre la porte mais tu ne réponds pas, tu n’en as pas la force. Puis la porte de l’appartement se fait défoncer et tu te dis juste que Jay va te tuer pour ça. Un pompier s’assoit alors près de toi et te relèves comme il peut pendant qu’un autre t’adresse la parole. « Bonjour mademoiselle. Que s'est-il passé? » Tu avales ta salive et ça te fait mal, c’est tout ce que tu sais. « Rien c’est rien je… » Tu es totalement ailleurs, dans les vapes, tu as l’impression que la pièce autour de toi se déforme. « Je ne veux pas aller à l’hôpital. » Tu renifles et passes le revers de ta main sous ton visage en suppliant la personne à côté de toi. Tu commences à trembler alors qu’un homme s’approche de toi pour te faire les premiers soins. Tu as du mal à te laisser aller, chaque parcelle de ton corps te fait mal, tu vois du sang mais tu ne sais pas d’où il sort. Tu sens que ton visage est tuméfié et pourtant tu n’arrives pas à comprendre ce qui s’est passé, ou plutôt ton cerveau ne veut pas réaliser. Tu lèves alors ton regard sur le second pompier qui tente tant bien que mal de recueillir ton témoignage. Tu as l’impression que ton cœur va s’arrêter. « Je suis déjà morte c’est ça… Je vois des fantômes. » Tu te mets à hoqueter alors qu’un rire s’échappe de tes lèvres, tu es totalement défoncée au propre comme au figuré. Tu fermes un instant les yeux et tu prononces son prénom. « Dastan... »