« Si tu as besoin d’un peu d’aide, sache que tu peux compter sur moi. » J’approuve d’un geste de la tête. A vrai dire je dois surtout attendre d’être sûre que Mattea et Enzo auront un toit avant de penser à louer l’appartement. Pour le moment il n’est pas vide, hébergeant ma cousine qui était auparavant ma colocataire. Mais j’y pense malgré tout puisqu’arrivera forcément un moment où personne ne l’occupera. Cela dit, n’étant pas du genre à trop me projeter non plus, je préfère ne pas trop y penser. Je préfère me concentrer sur l’avertissement que me donne Loryana et dont le sens m’échappe. « De ne pas tout lui donner enfin je veux dire, préserve-toi un peu. Je sais que tu es amoureuse, et c’est normal mais ne t’oublie pas dans cette histoire. D’accord ? » Sourcils froncés, si je comprends son inquiétude qui est d’ailleurs très touchante, je ne suis pas tout à fait d’accord. « Je ne m’oublie pas, Lory, mais si je veux tout donner à James je pense que ça reste mon choix. Et étant donné notre situation c’est même assez normal. » Je conclue avec un petit sourire. Le fait que nous avons dû précipiter pas mal de choses lui et moi parce que sa leucémie nous y oblige. L’avenir est incertain pour lui, pour nous, il n’est pas question que je prenne le risque de perdre la moindre occasion avec lui-même si je comprends l’inquiétude de mes proches. Mais je ne m’oublie pas, justement je pense à moi, à ce que je veux et ce que je veux, c’est mon petit ami. « Merci mais compte sur moi, j’irai aux Bahamas très prochainement. » De nouveau je me contente d’agiter la tête pour répondre. C’est endroit où aller si on en a les moyens et pas un seul instant je ne regrette, pas même si James y avait déjà mis les pieds pour son boulot – comme pratiquement partout dans le monde à vrai dire. « J’ai toute ma soirée pour toi alors fais toi plaisir et raconte-moi tout. Donne-moi envie. Fais-moi saliver. » Je ris légèrement. La faire saliver, je ne sais pas si c’est possible mais je peux essayer de lui donner autant de détails que possible en tout cas. « Hm on va commencer par James. On a visité la ville, on a profité de la plage et de nous surtout. Être que nous deux ça nous permis de souffler et de nous retrouver. J’ai … surtout eu le courage de lui dire que je l’aimais autrement que par une lettre après une dispute à la con. Et pour le reste, je pense t’épargner les détails. » Lèvres pincées, c’est du domaine de notre vie privée et puis ma vie sexuelle ne doit pas vraiment l’intéresser. « On se connaît par cœur, je suis d’accord mais je ne peux pas dire que je suis déjà amoureuse mais très très attachée à lui. Je posterai beaucoup de photos, sans problème mais je te fais la promesse que je ne partirai plus aussi longtemps. », « Pour le moment ! Qui sait ce que l’avenir vous réserve, tu pourrais être surprise. » L’amour ça nous tombe dessus sans crier gare de toute manière. « Bien parce que c’est quand même triste quand t’es pas dans les parages ! »

@loryana falcone

feat. @Teddy Jorgensen       → J’ai toujours eu des avis très tranchés et je sais que ça ne plais pas toujours à tout le monde, cependant je ne veux pas braquer Teddy ou qu’on se prenne la tête à cause de tout ça mais c’est mon rôle en tant qu’amie que de lui parler à coeur ouvert. Je l’écoute attentivement avant d’hocher la tête car même si j’ai mon avis, je ne peux que comprendre ce qu’elle me dit et c’est légitime. « Je le sais très bien Teddy et ce n’est pas un reproche. J’ai conscience de ce que tu vis et je ne peux que te dire de vivre votre histoire pleinement mais en contrepartie je me fais du soucis pour toi et je n’ai pas envie que tu souffre d’avantage. » Je ne savais pas si elle comprenait mes paroles mais j’allais tout faire pour que ça soit le cas, cependant je n’avais pas envie de me la mettre à dos pour ce genre de choses. « Mais je suis tellement contente de te voir aussi heureuse et épanouie. » finis-je de dire afin de conclure cette conversation car je savais très bien qu’on s’engageait sur une pente dangereuse. A sa place je ne sais pas comment je réagirai face à cette situation et pour rien au monde je ne voudrai sa place. C’est certainement égoïste mais j’assume entièrement le fait que je ne pense pas avoir les épaules pour tout ça. Au fond de moi je la trouve courageuse et je suis fière d’elle. Je laisse mes pensées de côté pour me concentrer entièrement à ce qu’elle me raconte sur ses vacances. Je souriais en coin tout en buvant une gorgée de ma boisson. « Oh je vois, ça vous a permis de faire évoluer votre relation, c’est une bonne chose. Je suis contente pour toi car tu mérites tout ça et ce fameux James a l’air tellement adorable...il a de la chance de t’avoir aussi. » Car même si je voyais son sourire et ses yeux pétiller grâce à lui je me doutais que c’était la même chose de son côté. « Et oui je n’ai pas besoin de plus de détails sur le reste de vos journées, je vois très bien ce que vous avez fait. » dis-je avant de rire. Je sais très bien comment se passe les vacances avec l’être aimé et on passe tout notre temps libre à se redécouvrir… Mais maintenant qu’elle a terminé de parler d’elle, je me dois de lui faire quelques confidences sur tout ce qu’il m’arrive également, alors j’essaie de le faire sans trop me poser de questions. Je sais que je peux lui faire confiance et lui parler à coeur ouvert alors je le fais sans trop hésiter. « Je pense que je vais tomber amoureuse de lui très rapidement car c’est vraiment l’homme parfait pour moi, il comble tous mes désirs et je ne parle pas sexuellement…dans chaque domaine. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. » J’ai déjà été marié et pourtant c’est très différent d’avec Isaac, ma relation avec Alex est plus intense et j’ai l’impression de vivre à nouveau. Il me rend meilleure et je suis fière de ça, fière de voir le chemin que j’ai déjà parcouru grâce à lui. « Oh..je ne savais pas que je te manquais autant. » dis-je touchée par sa révélation. « Mais promis je reviendrai très rapidement, mes prochains voyages ne dureront que quelques semaines...je n’ai plus l’intention de quitter Los Angeles et tout mon entourage durant des mois. » Je n’avais plus le droit de le faire, par respect pour ceux qui m’aime.
On continuait de parler et manger durant des heures avant que nos chemins se séparent.

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(+600 mots)
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