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 How did it all get so heavy ? (maya)

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#  How did it all get so heavy ? (maya) EmptyMer 13 Jan - 22:48

How did it all get so heavy ?
Un nouveau rendez-vous à l’hôpital. Chaque semaine, j’ai une nouvelle chimio et des examens complémentaires. Je dois avouer que je n’abordais pas le traitement de la meilleure des façons. Je n’étais pas déterminé à m’en sortir, contrairement à la plupart des gens qui se pointaient à l’hôpital. Dans des conditions différentes, je savais que j’aurais tout fait pour m’en sortir, mais maintenant que j’étais réduit à un célibat certain alors que je venais d’être père et que j’étais perçu comme le fouteur de merde dans un triangle amoureux que jamais je n’avais souhaité, je déchantais. Je me sentais seul, accablé par la maladie, et j’avais presque envie qu’elle m’emporte pour que mon calvaire cesse. Ca n’était pas une vie de subir une torture en Afghanistan pour ensuite encaisser une rupture bien loin d’être attendue à la naissance prématurée de ma fille en plus d’avoir un cancer. En tout cas, si mon traitement avait débuté depuis seulement deux semaines, je faisais peine à voir : j’avais des cernes monstrueux sous les yeux, un crâne rasé totalement puisque je perdais mes cheveux par poignées, et je rechignais à l’idée de faire face à une nouvelle séance puisque la première ne s’était pas vraiment bien passée. Cette fois, c’était mon plus fidèle lieutenant, Laraki, qui m’avait accompagné. Depuis que Josh, mon meilleur ami, ne m’adressait plus la parole – maintenant qu’il avait récupéré sa femme – il était mon meilleur soutien. Ce que j’appréciais chez lui, c’est qu’il ne cherchait pas à me donner des conseils ou à me dire quoi faire. Il était là, si j’en avais besoin. Aussi il répondit aux ordres lorsque je le sommais de revenir dans une heure, que je n’avais pas besoin de chaperon. M’avançant dans le service d’oncologie, je m’annonçais pour ma chimio du jour, sachant que ça allait prendre un long moment avant qu’on me prenne en charge puisqu’il fallait préparer le traitement pour ensuite l’acheminer et me préparer les perfusions. Retrouvant la salle d’attente, je fus agréablement surpris d’y retrouver Maya. Je la connaissais comme fleuriste, ou du moins depuis qu’elle avait remplacé sa tante, elle aussi atteinte d’un cancer et qui devait probablement être en salle de chimiothérapie. Autrefois, je lui achetais pas mal de fleurs pour Eileen, quand nous étions encore ensemble. Depuis peu, je n’y mettais plus les pieds. Elle recevrait probablement la visite de Josh qui se plairait à couvrir sa femme de fleurs, à mon grand regret. Alors que je m’installais à côté d’elle, je la saluais : « Hey Maya, ta tante y est déjà ? » La dernière fois, nous avions bien discuté à ce sujet, et je lui souhaitais qu’elle s’en sorte. Elle dédiait tout son temps pour elle, ce qui était admirable. Ma famille voudrait en faire de même avec moi, mais je les maintenais à distance parce que je me sentais étouffé par leur soutien, et ils étaient bien conscients que je n’avais pas la même envie qu’eux de m’en sortir. « Comment tu vas ? C’est ma deuxième session aujourd’hui. Je traine déjà les pieds… » Je lui offrais un léger sourire, parce que loin d’être heureux, je refusais malgré tout d’accabler plus de monde avec ma douleur et mon désespoir.

ft. @Maya Avila  How did it all get so heavy ? (maya) 4176130315  
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#  How did it all get so heavy ? (maya) EmptySam 16 Jan - 15:28
How did it all get so heavy ? ☾

Maya avait l'hôpital en horreur. Voir sa tante, celle qui lui avait tant donné depuis la mort de ses parents, se battre contre un mal invisible la faisait souffrir. Autant que son oncle, qui s'inquiétait de la voir si fatiguée par ses traitements. Un marathon pour lequel personne n'était prêt. Pourtant Maya souriait, avec toute la force qu'elle avait reçu de ses parents. Et de ceux qui l'avaient élevée. Avec toute la force qu'elle voulait lui redonner aujourd'hui. Comptes, livraisons et fermeture du rideau de fer de la boutique de fleurs des Avila une fois la nuit tombée, repas et ménage à la maison... Pour la soulager, Maya prenait tout en charge depuis déjà des mois. Et si elle pouvait faire plus, elle le ferait sans se poser la moindre question. su tía y su tío. Sa tante et son oncle. Elle avait tout appris, ou presque, de la vie à leurs côtés. Elle était passée d'enfant à femme. Son sac posé à côté d'elle, avec son vieux téléphone et un lecteur CD sorti d'une époque où tout était plus simple ; Maya attendait la fin de la séance de chimio de sa tante. Elle venait tout juste d'être appelée par l'oncologue. Un sourire prit racine sur les lèvres lorsqu'elle reconnut Owen à l'entrée de la salle d'attente. Salut Owen, dit-elle alors qu'il s'asseyait à côté d'elle. Elle avait mis du temps. Avant de sourire à ce client qui venait à la boutique. Mais ses visites régulières avaient eu raison de ses craintes habituelles. tía vient juste d'entrer, dit-elle en sachant pertinemment qu'elle pouvait se permettre de laisser son espagnol se frayer un chemin dans le verbe. Owen comprenait. Deux dans la même journée ? dit Maya en fronçant légèrement les sourcils, lèvres soudainement pincées. Les larges cernes dessinées sous ses yeux l'attristaient. Ta séance est à quelle heure ? demanda Maya, une idée en tête. Sa tante en avait pour une demi-heure minimum et rester dans la salle d'attente, enfermée entre des murs blancs, avait tendance à lui couper le souffle. Elle lisait la fatigue jusque dans le regard d'Owen et pourtant... Si tu as un peu de temps, pour aller faire un tour par exemple. Le faire sortir de cette salle qui le renvoyait à des morceaux de vie qu'il préférerait probablement oublier.
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#  How did it all get so heavy ? (maya) EmptyDim 17 Jan - 0:34

How did it all get so heavy ?
J’avais une certaine admiration pour Maya. Elle avait choisi de prendre la situation à bras le corps, se donnant à cent pour cent pour sa tante, pour lui permettre de s’en sortir, et c’était un geste noble. De mon côté, ma famille souhaitait également me soutenir, mais je faisais face à trop de mauvaises nouvelles d’un coup pour avoir envie de me battre avec la même fureur qui m’avait animée en Afghanistan. Je voyais ce cancer comme une porte de sortie, et non comme un fardeau. C’était le reste qui me pesait. Le soutien trop envahissant de mes parents, de vivre si loin de ma fille tout juste née, et la rupture que je n’encaissais pas. Le traitement, je n’en voulais pas. Je n’étais donc pas là par plaisir. Je n’en montrais pas vraiment la couleur cela dit. Maya ou les personnes m’entourant n’avaient pas besoin de ma mauvaise humeur pour les plomber, ils étaient tous ici parce qu’ils avaient de l’espoir. « Comment va-t-elle ? » Sa tante, celle qu’elle avait l’air de considérer comme une deuxième mère. Le sourire qu’elle m’offrait me réchauffa un peu le cœur. A sa question, je rectifiais, m’étant un peu mal exprimé. « Non, c’est la deuxième en deux semaines. J’en ai une par semaine ! » Mais j’avais déjà eu du mal à encaisser la première, et je m’étais figuré que la seconde serait encore plus difficile à supporter. Peut-être n’était-ce le cas que parce que je trainais des pieds en venant ici. Ma joie de vivre m’avait abandonné, et mes yeux bleus autrefois si rieurs, étaient devenus ternes. Elle voulait connaitre l’heure de mon rendez-vous, et comme d’habitude, si je venais à l’heure ou un peu en avance, je savais que derrière il fallait patienter une autre demi-heure pour la confection du traitement adapté et de la mise en chambre. « D’ici une demi-heure, voire quarante minutes, tout dépend de combien de temps ils mettent pour préparer le traitement. » Quoi qu’il en soit, j’appréciais vraiment sa proposition, et hochant la tête positivement, je le lui signifiais : « C’est avec grand plaisir, je trouve les murs de l’hôpital angoissants… » D’un côté parce que j’avais failli perdre ma fille, de l’autre parce qu’ils ne me rappelaient plus que des mauvais souvenirs, peu importe les interlocuteurs auxquels j’avais eu affaire. Je me levais alors doucement de ma chaise, signifiant à la personne de l’accueil du service que j’allais faire un tour dehors mais que je reviendrais à tant pour ma chimiothérapie. « On peut y aller. » Dis-je à la jeune femme. Et puis, je m’intéressais un peu plus à elle : « Et toi tu tiens le choc face à tout ça ? » J’espérais pour elle que sa tante s’en sortirait.

ft. @Maya Avila  How did it all get so heavy ? (maya) 4176130315  
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#  How did it all get so heavy ? (maya) EmptySam 23 Jan - 21:30
How did it all get so heavy ? ☾

Ses doigts, habitués à glisser sur les touches du piano qui n'avait qu'elle pour résonner au beau milieu du salon des Avila et aux touches carrées de l'ordinateur qu'elle utilisait il y a encore peu à la mairie, avaient mis du temps à s'enrouler autour des tiges des fleurs qu'elle coupait à la boutique. A parfaitement en épouser les aspérités, comme autant d'imperfections qui n'en étaient pas. Comme son regard avait mis des semaines avant d'oser quitter le comptoir pour s'élever à la rencontre de ceux des clients qui franchissaient la porte d'entrée. Maya s'y était pourtant faite, à ce quotidien dense mais peuplé de couleurs et d'odeurs. De la vie qui virevoltait autour d'elle. Voir désormais naître des bouquets entre ses doigts, les voir partir pour prendre le soleil depuis les meubles d'une maison familiale... C'était sa manière à elle de rendre hommage à tous les trésors d'efforts que sa tante déployait de son côté. Maya maintint tant bien que mal le sourire qu'elle arborait lorsqu'Owen lui demanda des nouvelles de sa tante. Les médecins disent qu'elle est stable. C'est une bonne nouvelle. Pourtant chacune de ses visites à l'hôpital, chacun des regards de son oncle ; tout la faisait frémir d'inquiétude. Une inquiétude qu'elle chassait plus facilement en fermant tardivement la boutique et en se plongeant dans les comptes de l'enseigne. Une inquiétude qui s'évaporait momentanément lorsque ses pas la guidaient aux quelques rares cours de danse qu'elle parvenait à suivre. Maya hocha doucement la tête, écoutant Owen. ll lui semblait lire la même force dans ses cernes que dans le sourire fatigué de tía. Ils se levèrent bientôt, empruntant le couloir du service en sens inverse. Le regard de Maya se perdit sur le sol avant de croiser les pupilles d'Owen. Toi, comment tu tiens le choc ? Ils passèrent bientôt la porte d'entrée du service, s'approchant des ascenseurs. Tu vas bien, Owen ? demanda t-elle sur le bout des lèvres. Alors qu'Owen appuyait sur le bouton lumineux pour appeler l'ascenseur, Maya afficha un léger sourire. Elle aurait eu envie mais s'abstint de lui parler de ce bouquet pink shade qui avait quitté la boutique hier. Ce camaïeu de rose, aussi odorant que magnifique. Gerberas, lys, roses, alstromerias et quelques feuilles de salal. Des noms qu'elle avait appris grâce à l'infinie patience de son oncle. Un bouquet avec lequel Owen avait déjà quitté la boutique.
AVENGEDINCHAINS
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#  How did it all get so heavy ? (maya) EmptyDim 24 Jan - 11:02

How did it all get so heavy ?
La vie réserve son lot de surprises, parfois bonnes, voire excellentes, et parfois aussi dévastatrices que la mort elle-même. Mais certaines personnes parvenaient à relever les défis avec brio, et s’il y avait une image directe de ce genre de personnes, c’était Maya. Elle s’accrochait à la vie avec force, comme si elle refusait de subir une nouvelle déconvenue. Dans un sens, à exécuter son nouveau métier, sans qu’elle l’ait fait par réelle envie mais plus par devoir, elle fleurissait. Moi, c’était l’inverse. J’avais eu du mal à me remettre à rayonner, mais j’y étais parvenu tant bien que mal et alors que je m’apprêtais à retrouver de ma superbe, j’avais commencé à faner, comme si le soleil avait décidé de ne plus me faire baigner dans sa lumière. Je m’éteignais à petit feu, et si certaines personnes avaient décidé de me porter à bout de bras, je le refusais. J’acceptais de devoir subir le chaos avant de m’envoler vers d’autres contrées où je me sentirais peut-être enfin libre. « Je lui souhaite qu’elle s’en remette. » J’étais on ne peut plus sincère. La tante de Maya qui s’était occupée d’elle à la manière d’une mère ne méritait pas pareil sort, elle méritait de retrouver le sourire et de vivre des années supplémentaires sans se retourner. Je sentais l’inquiétude émaner de la jeune femme qui œuvrait pour le bien commun, parce que ses yeux traduisaient les mêmes sentiments que ceux que je pouvais lire dans les yeux de ma sœur et de mes parents. Ils avaient tout quitté pour être à mes côtés, et si je leur en étais reconnaissant, j’aurais préféré qu’ils restent loin, pour ne pas devoir subir mes états d’âme. A ma question, Maya s’intéressa surtout à ma propre réponse. Alors que nous marchions en direction de l’ascenseur, je balbutie empli d’une certaine gêne face à ce que je vais avancer. « Je le tiens pas vraiment… » J’étouffe, et si je m’étais imaginé faire face une fois de plus, me battant comme un beau diable, j’avais perdu pied à cause des événements récents. La jeune fleuriste semblait sentir que j’étais hésitant, et formuler cette demande à mon sujet c’était me prendre à la gorge. Déglutissant, sentant l’émotion m’accabler alors que ça faisait une semaine qu’Eileen et moi nous n’avions plus de contact, je serrais la mâchoire, alors que l’ascenseur se présentait devant nous. Osant malgré tout croiser le regard brun de Maya, mes lèvres se mirent à trembler et je secouais la tête cherchant à ne pas craquer. « Non. J’imagine que tu te souviens des fleurs que j’achetais pour ma compagne ? Elle m’a quitté il y a une semaine. On a un bébé d’un mois qui aurait dû naitre le mois prochain. » Notre petite Honor que je voyais bien moins que lorsqu’elle était encore à l’hôpital. L’émotion me nouait le ventre et j’avais du mal à ventiler. « Son mari, accessoirement mon meilleur ami, porté disparu, est bien vivant. Elle a décidé que je n’étais pas le bon pour elle. » Je fermais un instant les yeux. Jamais je n’aurais cru devoir supporter une double sentence, si bien que j’aurais préféré qu’on m’exécute, ça aurait été moins douloureux. « Alors je t’avoue que je ne suis pas dans le même état d’esprit que ta tante. » Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et nous en sortîmes, alors que je prenais une inspiration aussi profonde que je le puisse. Plus que jamais, j’avais besoin d’air.

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#  How did it all get so heavy ? (maya) EmptyDim 31 Jan - 15:28
How did it all get so heavy ? ☾

Owen posa un regard aussi brillant que fatigué sur Maya. ça lui faisait mal au coeur de le voir aussi mal, de le sentir épuisé. Si ses traits se forçaient à afficher un sourire, Maya pouvait sentir sa fatigue. Elle ne qui n'en finissait pas de grandir à chaque fois que leurs chemins se croisaient. Merci Owen. répondit Maya en laissant un sourire prendre racine sur ses lèvres, ses paupières clignotant. Et j'espère que l'on se recroisera bientôt. Hors d'ici. ajouta t-elle. Parce que c'est ce qu'elle leur souhaitait, à eux deux. A sa tante, celle qui l'avait élevée comme sa propre fille, et à Owen, qui plus d'une fois lui avait redonné le sourire sans même s'en rendre véritablement compte. Maya puisait sa force dans ce qui l'entourait. Dans ceux qui l'entouraient aussi. Dans ses souvenirs heureux, dans chaque petit bonheur que la vie avait décidé de semer derrière elle. Un rayon de soleil qui filtrait à travers les volets alors qu'elle se levait de bonne heure, un oiseau qui penchait la tête pour la regarder de l'autre côté de la vitre, un adolescent qui donnait naissance à de belles notes de musique sur le piano d'un salon. « Je le tiens pas vraiment… » souffla Owen avec une voix rauque, lointaine. Un sentiment sous-jacent que Maya pouvait ressentir même si elle s'efforçait de le garder loin de son esprit. Pudique, elle n'osait pas croiser le regard d'Owen. Parce qu'il portait le poids de la maladie, parce qu'il portait toute la fatigue du monde. Et même si ce sentiment lui paraissait presque familier depuis les mois passés à prendre soin de tía, elle était à mille lieux de savoir ce qu'on ressentait vraiment. Comment on se sentait lorsque la maladie s'était frayée un chemin. Maya le laissait parler. Une déferlante de douleur qu'elle n'aurait pu imaginer. Le front de Maya se plissa, à la recherche des bons mots. Mais elle n'était pas celle dont il aurait eu besoin, là maintenant. Elle qui avait justement du mal à s'exprimer lorsqu'il s'agissait de parler d'elle. Je suis désolée Owen, souffla Maya en croisant son regard empreint de larmes retenues. Elle pouvait sentir le transfert de sa souffrance jusque dans sa poitrine. Comme un poids en plus. Tu dois endurer tellement de choses en ce moment... Elle aurait pu lui demander ce qu'il comptait faire mais elle sentait sa fébrilité. Ils avaient besoin d'air, tous les deux. Comme si le vent sur leur peau apportait la promesse de meilleurs lendemains. Ils arrivèrent enfin à l'extérieur, l'air frais piquait sa peau fine. Cuando Dios amanece, para todos amanece, souffla Maya, dessinant une traînée blanche dans l'air. Traînée qui disparut presque aussitôt. ça veut dire Quand Dieu fait lever le soleil, c'est pour tout le monde. Ma mère le disait souvent lorsque j'étais petite, dit Maya en pivotant la tête pour offrir un sourire sincère à Owen. Elle, n'était plus croyante depuis ses 10 ans, mais s'accrochait encore au message véhiculé. Je pense que ça veut surtout dire que tu retrouveras un équilibre. Tout le monde a droit à sa part de bonheur, Owen.
AVENGEDINCHAINS
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#  How did it all get so heavy ? (maya) EmptyDim 31 Jan - 19:58

How did it all get so heavy ?
La chimiothérapie couplée à la radiothérapie était assez désagréable. Le médecin avait été confiant à l’idée de se lancer dans un traitement agressif parce qu’il considérait qu’en tant que militaire, j’étais habitué à endurer des douleurs, sauf que dans mon métier j’avais toujours eu le mental pour me prémunir de la douleur. Là, c’était différent, mon esprit ne suivait plus parce que j’avais été accablé par un tsunami d’épreuves. Le sourire de Maya était chaleureux, presque réconfortant quand on savait qu’elle se battait elle-même envers et contre tout pour soulager sa tante. C’était agréable, et je m’efforçais de le lui rendre, bien que je ne sache pas quoi dire après ses remerciements. Se retrouver en dehors d’ici, je n’en étais pas certain. A moins qu’on ne décide de s’accorder du temps à l’extérieur, mais ça me semblait bien compromis sachant comme elle était occupée et que je m’efforçais malgré tout de me rendre au travail quand je le pouvais en plus d’essayer de m’occuper un tant soit peu de mon nouveau-né. Alors je me contentais d’acquiescer. La voir en dehors d’ici signifierait que sa tante et moi nous nous en étions sortis. Si j’étais optimiste pour cette dernière, j’évitais de signifier que je souhaitais en finir et que je n’avais pas l’intention de vaincre mon cancer, que je souhaitais que ce dernier me terrasse. J’étais pourtant entouré de ma famille, de mes frères d’armes, mais j’avais perdu mes essentiels : la seule femme que j’avais véritablement aimée et la vie que nous aurions dû mener, en plus de ne plus pouvoir exercer mon métier comme je l’entendais. Je serrais le poing avec force, cherchant à contrôler la rage qui s’emparait de moi alors que je ne supportais plus la sentence infligée, moi qui avais pourtant fait face à l’inhumanité la plus totale, je perdais pied pour bien moins, mais parce que j’étais émotionnellement impliqué. Je détestais me montrer vulnérable, d’autant plus que Maya ne méritait pas de porter toute la misère du monde, elle qui œuvrait déjà pour faire le bien. Elle s’inquiétait, je pouvais le sentir, bien que je ne focalise pas mon attention sur elle, mais sur tout ce qui m’était offert de regarder hors de sa direction, lui soufflant d’un air absent : « C’est comme ça. Je crois que je l’ai probablement mérité. J’ai pas toujours été quelqu’un de bien. » Je le reconnaissais, je n’étais pas un saint, j’avais des défauts, j’avais commis des actes répréhensibles, j’avais fait du mal aux gens que j’aimais, mais devais-je pour autant subir tout ce qui me tombait sur la tête ? Je ne pouvais l’affirmer. Dehors, l’air frais me fit du bien, sans m’apaiser pour autant, il infiltrait mes poumons pour m’éviter de déglutir davantage. Maya avait l’art de trouver des mots qui faisaient sens, des paroles encourageantes, mais je ne pus que baisser les yeux à ses dires. « Ce qui ne veut pas dire que tout le monde est heureux au même moment… » Parce que Josh et Eileen étaient heureux, je ne pouvais n’être que l’inverse. « Moi je crois que je serais plus heureux si toute la souffrance s’arrêtait du jour au lendemain. » Dis-je en fixant un point à l’horizon. Maya se disait que cette période était peut-être difficile à vivre, mais que je retrouverais le chemin du bonheur, et moi, je n’en étais plus du tout certain. « Je l’avais mon bonheur, Maya. Je me suis accroché à cet amour, j’ai tenu bon parce qu’elle était là. On devait emménager ensemble, on devait élever notre fille ensemble. Elle l’élève sans moi, avec un autre qui la rend heureuse, et moi je crève à petit feu. » Tout s’était arrêté du jour au lendemain, sans que je n’aie le choix, sans que je comprenne ce que j’avais fait pour mériter si peu d’égard. Je secouais la tête, m’excusant alors qu’une larme s’échappait de mes yeux, glissant le long de ma joue. « Excuse-moi, je ne devrais pas parler comme ça. » Parce que Maya connaissait la souffrance, et qu’elle avait besoin qu’on la tire vers le haut. Pas l’inverse. Prenant une inspiration je soupire : « Je rêve juste de retrouver la vie que je menais avant, et je sais que ce n’est pas possible. Celle où je n’étais qu’un soldat insouciant, sans attache, qui avait certes plein de défauts, mais qui existait en étant seul. » Je me sentais affreusement dépendant pour être heureux, et je savais que la captivité en Afghanistan y était pour beaucoup, mais que l’amour que je portais à Eileen me donnait le coup de grâce.

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#  How did it all get so heavy ? (maya) EmptyDim 7 Fév - 15:31
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Maya quitta le sol des yeux pour retrouver le regard océan d'Owen. Un océan qui avait dû essuyer plus d'un orage ces dernières semaines, des tempêtes dont elle ne pouvait avoir idée. Ils ne se confiaient que peu l'un à l'autre, lorsqu'ils se retrouvaient à attendre leur tour dans la salle d'attente. Comme s'ils préféraient laisser les sujets trop sensibles à la porte de l'hôpital, trouvant plutôt un réconfort relatif dans les généralités qui étaient de coutume. Des échanges simples qui leur rappelaient que la vie suivait son cours, dehors. Et qu'ils en faisaient partie, malgré tout. Qu'elle les attendait à bras ouverts. Tu ne le mérites pas plus qu'un autre, Owen... Qui peut se targuer de l'avoir toujours été ? souffla Maya pour seule réponse. Personne ne l'est. ajouta t-elle. Même si dans son esprit, ses parents avaient été l'incarnation du modèle parfait. Pour la petite fille qu'elle avait été. Elle qui ne les croisait plus qu'au détour de souvenirs parfois nébuleux, dont les contours et couleurs s'étiolaient au fil des années. Des souvenirs qu'elle avait peur de lui voir échapper et qu'elle essayait de retenir, comme les airs de piano enseignés par sa mère. Si aujourd'hui, Maya faisait preuve d'un optimisme quasi sans borne ; le temps avait déjà dû faire son oeuvre. Enfant, elle se revoyait frapper le sol de la maison des Avila avec vigueur. Chaque coup lui faisant un peu plus mal, la douleur remontant le long de ses poignets frêles. Plus habitués aux touches d'un piano qu'à l'impact brut de carreaux de carrelage contre sa peau claire. Insidieuse, invisible. Cette douleur qui, à l'image des larmes qui ravageaient alors ses joues, semblait ne jamais vouloir laisser la place à d'autres sentiments. Un puits dont elle ne discernait pas le fond. C'est ce qu'elle avait ressenti à la disparation brutale de ses parents. Jusqu'un petit matin où pour la première fois, elle s'était levée sans qu'aucune larme ne sèche sur son visage. Où elle avait ouvert les volets en posant un regard volontaire sur ce qui l'entourait. Presque comme si tout était nouveau. C'est vrai, reconnut doucement Maya avant de ralentir. Elle s'arrêta finalement pour sonder le regard d'Owen, laissant ses pupilles voler de gauche à droite. Aucun mot ne sortit de ses lèvres entrouvertes. Parce qu'elle ne craignait d'avoir interprété ses paroles. Ou au contraire, de les avoir comprises. Maya le laissait parler, avançant au rythme de ses pas autant que de la douleur sourde qu'elle percevait dans sa voix. Et sur ses traits tirés. Ne t'excuse pas, répondit Maya en cherchant une réponse qu'elle n'avait pas. Une réponse qui pourrait l'apaiser, lui rappeler que la roue de la vie finissait toujours par tourner. Comme le vent sur une voile levée. Elle aurait aimé lui dire que l'orage finirait par se calmer, que tout rentrerait dans l'ordre. Qu'il retrouverait sa vie. Mais elle n'en savait rien. Maya savait juste qu'ils traversaient ce moment difficile, ensemble. Je suis désolée, commença t-elle, Désolée que tout ce que tu traverses en ce moment t'empêche peut-être de penser à un demain meilleur qu'aujourd'hui. La vie a ses détours... glissa t-elle entre deux respirations. Ce n'est probablement pas ce que tu veux entendre, je me doute. Sache juste que si tu veux en parler... dit-elle avec un mince sourire. Tu sais que tu peux. Mais il le savait déjà.
AVENGEDINCHAINS
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#  How did it all get so heavy ? (maya) EmptyDim 7 Fév - 21:35

How did it all get so heavy ?
Je savais très bien que je n’étais pas un enfant de chœur. J’avais été aussi turbulent que ce que j’avais été chirurgical au combat sur le champ de bataille. Mais s’il y avait une chose dont je pouvzais me targuer, c’était que j’avais aimé. La petite brune aux allures d’amazone que j’avais rencontrée au lycée et que j’avais détruite par ma maladresse et mon immaturité, je l’avais aimée en silence avant de me dire que la vie me donnait une seconde chance. Et je m’étais efforcé de m’accrocher à cette opportunité, pour la voir à nouveau m’échapper. Et cette fois, la sentence était double parce qu’il n’y avait pas qu’elle que j’aimais avec ferveur. Notre petit miracle, qui m’avait permis de m’accrocher à la vie m’était elle aussi arrachée. Je ne pouvais pas prétendre être un homme bien. J’avais blessé, fait du mal plus ou moins volontairement, mais je n’étais qu’un homme. « Je ne sais pas. » Dis-je plus qu’honnête, ne sachant pas si quelqu’un pouvait se targuer de perfection et de n’avoir pas commis la moindre erreur. Les miennes me coutaient cher. Et cette maladie n’était plus un fardeau, elle en devenait une solution de facilité, pour ne plus avoir à subir la sentence de ma séparation et de ma perte d’identité. Je comprends aisément que Maya reste interdite face à mes dires, qui n’ont rien de très agréable à l’oreille. Mais plutôt que de m’accabler à la manière de mes parents, ou encore d’Eileen qui trouve que je me plains avant de me battre, elle semble me comprendre. Elle refuse que je m’excuse, comme si mon sentiment était tout à fait normal, comme si ce n’était pas interdit de penser que la mort était plus acceptable que le reste. Et un instant, ça fait du bien. Je la remercie en silence, posant mon regard bleuté sur son visage si apaisant à regarder tant la douceur qui émane de cette femme est communicative. Aux mots qu’elle m’offre, je tente de me forcer de croire à de meilleurs lendemains, à un horizon plus heureux, mais tout ce que je vois est morose. Je pense à ma fille qui avant même d’ouvrir les yeux, avait subi la séparation de ses parents, je vois cette maladie qui prend le pas sur tout, et je vois ma vie, mon bonheur qui s’envole au gré du vent. « Ce n’est pas que je ne souhaite pas l’entendre, c’est que je ne le perçois pas. Je ne voulais pas d’un enfant pour être séparé instantanément de sa mère. » D’autant plus que quoi qu’on en dise, Honor n’était pas désirée, du moins pas si tôt dans notre relation, on s’était juste laissés bercer par le bien que l’on ressentait dans notre union, et l’inévitable s’était produit. Maya m’incite à parler, et je laisse échapper un soupir, baissant la tête pour ensuite retrouver les pupilles de la fleuriste. « Si j’ai passé des mois dans un asile psychiatrique c’était pour elle, pour nous. Pas pour me retrouver seul à devoir encaisser une nouvelle maladie. » On pouvait me dire qu’elle se souciait malgré tout de moi, qu’elle m’aimait toujours, le résultat était le même, elle avait jugé que je ne la rendais pas autant heureuse que son mari. « Comment tu fais toi pour t’accrocher quand tout va mal ? » Demandais-je à tout hasard ? Autrefois j’aurais eu une réponse de militaire, j’aurais dit que tant que je vivais, je tiendrais mon rang. Mais à présent, j’avais l’impression que mon cœur avait cessé de battre le mois dernier.

ft. @Maya Avila  How did it all get so heavy ? (maya) 4176130315  
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#  How did it all get so heavy ? (maya) EmptyVen 19 Fév - 22:14
How did it all get so heavy ? ☾

A mesure que leurs pas les éloignaient des portes coulissantes de l'hôpital, le vent emportait avec lui des effluves familières. Des notes fleuries aussi légères que rassurantes pour Maya. Elle avait presque l'impression de sentir la peau de sa mère se poser de nouveau sur ses mains d'enfant ; un contact d'une douceur infinie alors que ses doigts fins effleuraient encore maladroitement les touches du piano familial. Un pied dans le quotidien de l'enfant qu'elle était. Maya portait le même parfum que mamá. Comme une enveloppe olfactive qui lui laissait penser qu'elle était toujours là, lui souriant avec son père, malgré les années qui s'égrenaient inlassablement. Qui la faisait naturellement sourire aussi lorsqu'elle croisait le regard déterminé de sa tante. La fierté de sa nièce jusqu'à dans le geste. Owen, commença Maya avec un sourire discret. Ta fille restera toujours ta fille et rien ne pourra jamais changer ça. Tu le sais ? Elle avait murmuré les trois derniers mots. Un lien que même une séparation ne saurait ni effacer, ni ternir. Des traits qui racontaient une histoire commune. Elle imaginait sa peine, celle de voir son foyer s'effondrer au moment où il ne devrait être qu'un bonheur solaire. A l'image des magnifiques narcisses qui fleurissaient dans les maisons. Ce n'est peut-être pas suffisant mais c'est un beau début. Une première étape, peut-être. Elle pouvait le lire dans ses yeux clairs, à chaque fois qu'il évoquait le sujet. Une douleur visible, palpable. Le dévouement d'Owen, pour sa fille et sa mère, semblait sans borne. Autant que l'amour qu'elle portait aux Avila. Un sentiment qui l'habitait du matin au soir, aussi naturel que l'air frais qu'ils respiraient. Un sentiment qui lui permettait de tenir la cadence sans jamais en oublier l'essentiel. Ce qu'elle faisait, elle le faisait avant tout pour son oncle et sa tante. Pour leur rendre au centuple ce qu'ils lui avaient donné. Je ne pense qu'aux petites choses de la vie, à l'essentiel. A ce qui, justement, va bien. répondit Maya en regardant Owen. A mes parents, à des expressions, à des moments précis. Ceux qu'elle avait encore en mémoire. Une chute à vélo alors qu'en pleurs, elle levait vers le ciel ses mains terreuses. Des mélodies espagnoles jouées par sa mère. Le bruit du verrou de la porte lorsque son père rentrait le soir. Elle se tue, la gorge légèrement sèche. Avec l'impression d'en avoir trop dit, peu habituée à la confidence. Je suppose que chacun se raccroche à ce qui lui ressemble le plus. On est tous tellement différents. dit doucement Maya qui n'avait jamais évoqué les cours de danse qu'elle prenait lorsque le temps le lui permettait. Lorsqu'elle troquait sa tenue de nouvelle fleuriste contre une robe. De ces moments où elle se retrouvait, elle. Des cours généralement tardifs, qu'elle ralliait à pied après avoir baissé le rideau de fer de la boutique. Des moments rares de lâcher prise, où les mouvements du corps chassaient les tracas de l'esprit sur des musiques contemporaines. Et si... tu cherchais un grain de positif dans tout ce que tu traverses ? Une seule et unique petite chose qui te laisserait penser que tout ne va pas si mal ? Plus jeune, son oncle et sa tante avaient été sa lumière dans une nuit qu'elle pensait sans fin.
AVENGEDINCHAINS
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