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LOS ANGELES, A L'ANCIENNE :: Archives 2020 :: Archives rpsPartagez

 stop asking me to come back (roxy)

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#  stop asking me to come back (roxy) EmptyMar 2 Juin - 23:01

stop asking me to come back
Je ne supportais plus de vivre sans elle. Le temps ne s’écoulait pas, je n’avais plus envie de rien et je m’étais laissé accabler par notre séparation. J’aimais Roxy d’un amour sans limite, et pourtant, ça ne suffisait pas à la ramener. Elle ne voulait pas me voir et elle me manquait affreusement. Ca occupait mon esprit en permanence. Je ne dormais quasiment plus, j’accusais le coup et si je me réfugiais dans mon travail, rentrer à la maison était devenu plus que pénible. La maison n’avait jamais été dans un tel désordre. Je ne m’en préoccupais plus, à chaque fois que je rentrais et que je ne trouvais pas Roxy entre les murs, je ressortais. Je ne supportais plus cette maison. Je n’y voyais que la détresse de ma femme, ses larmes, et j’étouffais. J’accumulais les galères. Il y a trois jours, j’avais fini au poste, pour une activité illicite avec le gang, et j’avais passé la nuit dans la cellule. Je ne pouvais trahir ma couverture, alors j’avais demandé à ce qu’on appelle Roxy, juste pour lui dire, mais elle n’avait pas répondu. J’avais laissé un message. Elle n’était pas venue. Au petit matin, Jones était venu, faisant mine de vouloir m’interroger en justifiant que je n’étais pas connu des services du FBI et que je parlerais plus facilement. Il me donna des directives et je rentrais me reposer avant de reprendre du service quelques heures plus tard. Il était satisfait. Au moins une personne l’était, mais pas celle que je voulais. Ce matin, je m’étais réveillé avec un violent mal de crâne. J’avais dû dormir peut-être deux heures. En allant dans la salle de bains, j’avais découvert mon visage rétamé. C’était comme si un camion m’était passé sur le visage. Il était boursouflé, violacé. Mon œil gauche ne s’ouvrait plus, ma lèvre était entaillée, et avait une cloque de sang formée sur le côté. J’avais l’air de Quasimodo sans la bosse en plus abimé. Evidemment. Lors d’un énième combat hier, j’avais cru voir Roxy dans la foule, et j’avais pris peur. Je ne savais si elle était vraiment venue ou si c’était mon esprit qui me jouait des tours, mais j’avais été inattentif trop longtemps et en avait payé le prix fort. Elle avait raison en me disant que ça finirait par me tuer. Mais j’étais si près du but. Il ne manquait plus grand-chose pour que Jones envoie une équipe pour coincer les types de la 38ème. Et puis, je mentirais si je disais que je n’évacuais pas la frustration de ma séparation au travers des combats. Car quand j’étais seul à la maison, je me rongeais les sangs, je pensais sans arrêt à mon enfant, à ma femme et aux horreurs que j’avais pu proférer. J’avais posé la photo de notre mariage sur son côté du lit. Je voulais qu’elle revienne. C’était la première fois que je me sentais impuissant, que je ne savais quoi faire. Combien de fois avais-je commencé à taper qu’elle me manquait sans pour autant envoyer le message ? Je ne pourrais pas attendre indéfiniment qu’elle me revienne ou elle ferait sa vie sans moi. Et je ne pouvais le concevoir. J’avais fait le vœu de la chérir pour l’éternité. Je ne pouvais pas la laisser m’ignorer plus longtemps. Je voulais sauver mon mariage. On était heureux ensemble. Un accident de parcours ne devait pas nous détruire. Prenant une douche, je tentais de dissimuler comme je le pouvais mes horribles plaies sur le visage, et puisque ça s’avérait compliqué, je décidai de porter une casquette et des lunettes de soleil. Prenant les premiers vêtements qui venaient, je claquais la porte derrière moi, décidé à reconquérir ma femme. Je m’arrêtais en chemin chez le fleuriste, et demandait une composition presque plus grosse que moi. Reprenant la route, je quittais Los Angeles pour sa banlieue. Je n’avais réfléchi à rien, si ce n’est le bouquet, je n’avais aucune idée de ce que j’allais dire, mais je voulais la voir, je voulais lui parler. Je n’étais pas dans les meilleures dispositions pour ce faire puisque je savais qu’elle n’apprécierait pas de voir mon visage encore plus abimé que la fois précédente, mais ce n’était pas ça qui m’importait. Garant ma voiture devant chez mes beaux-parents, je sortais à la hâte, oubliant le bouquet que je revenais chercher en faisant demi-tour, et je sonnais à la porte, sachant très bien que ce n’était pas Roxy qui allait répondre et que j’allais probablement devoir me justifier, parce que leur fille ne serait jamais venue passer quelques jours sans moi d’ordinaire, à moins que son père ou sa mère ne soit souffrant. Puisque je trouvais le temps long, je frappais ensuite à la porte. « Roxy c’est moi ! Je veux te parler ! » On pouvait encore distinguer chez moi mon manque de tact, les mots n’étaient pas bien choisis, j’exigeais, mais je trépignais d’impatience de la retrouver, et une telle attitude aurait surement fait sourire mon père qui me reprochait de n’avoir aucun code, pas même après six ans de vie commune avec une femme qui avait plus d’élégance que tout Los Angeles. Je criais en tambourinant à la porte : « Roxy, je sais que tu es là, je veux te voir ! » C’était un voisinage tranquille, j’allais finir par ameuter tout le quartier.
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#  stop asking me to come back (roxy) EmptyMer 3 Juin - 0:12

stop asking me to come back
Cela faisait environ 5 jours que j'étais partie de chez nous. De notre maison, de tout ce qu'on y avait construit. Blake m'avait blessée, il m'avait fait atrocement mal et je n'avais pas réussi à gérer ma douleur en même temps que l'échec cuisant de notre relation. Parce qu'il fallait mettre des mots dessus ; nous étions à un tournant décisif de notre histoire et je ne savais absolument pas comment m'en sortir, comment sauver ce qu'il restait à sauver de nous. J'aimais Blake, je l'aimais de toute mon âme mais j'avais la sensation que ce n'était pas suffisant actuellement. Ce n'était pas l'amour qui détruisait les couples, c'était tout ce qu'il y avait autour ; les démons, la violence, les non-dits. Toutes ces choses qui s’immiscent dans le quotidien sans même qu'on le remarque et lorsque c'est le cas, c'était bien souvent trop tard. « Ça va aller Roxane, je suis là. » Ma mère ne m'avait pas quitté depuis que j'étais arrivée et je ne savais pas comment la remercier d'être un pilier si fort pour moi et toutes mes peines. « Ce n'est qu'une mauvaise passe, ça arrive dans tous les couples... Parfois, il faut malheureusement en passer par là pour mieux se retrouver. Vous avez vécu une année intense, laisse-toi du temps. » Je la regardais, les yeux encore remplis de larmes et j'approuvais de la tête avant de la reposer sur l'oreiller. Elle quittait ma chambre inquiète, je le sentais, mais je n'avais pas les moyens de la rassurer. A vrai dire, je ne pouvais même pas le faire pour moi alors comment le faire pour autrui ? « Je n'aime pas la voir comme ça... » avouait ma mère à mon père avant d'aller dans la cuisine pour me préparer mon repas préféré. Elle faisait ça depuis que j'étais arrivée même si je manquais littéralement d'appétit. Je ne pouvais pas dire que je n'étais pas choyée ici. Soudain, j'entendais taper contre la porte et j'aurais reconnu cette voix entre mille. Blake. Je posais mes mains sur mes oreilles comme pour tenter de ne plus entendre, de ne plus ressentir aussi. Je n'étais pas prête à le voir et les mots qui sortaient de sa bouche ne faisait qu'augmenter mon angoisse, ce qu'il voulait, ce qu'il m'imposait n'était pas ce que je voulais. Mon père ouvrait la porte pour faire face à mon mari et il arquait un sourcils en voyant sa casquette, ses lunettes, cet accoutrement qui ne lui ressemblait pas. « Blake, je crois que tout le quartier a compris ce que tu voulais. Je te demanderai de te calmer. » lui imposait-il d'une voix ferme. Mon père avait toujours apprécié Blake et malgré ce qui arrivait, il avait toujours une grande estime pour lui. D'après lui, même les plus grands peuvent tomber, c'était une sacrée réalité. « Ce déguisement, c'est pour cacher une gueule de bois ? » demandait-il ensuite avant de souffler. « Roxy n'est pas prête à te parler, je pense qu'il faut que tu rentres chez toi. » Il savait surement que cette simple phrase n'allait pas renvoyer Blake à la maison tranquillement, il était bien trop têtu pour ça. Mon mari voulait me voir contre vent et marée. Je me levais doucement et m'approchais des escaliers sans pour autant me montrer, je n'étais pas prête à lui faire face. Je m'asseyais en haut des marches, toujours hors de vue et je posais ma main sur mon ventre doucement. Je pouvais encore ressentir la douleur, c'était atroce. Je revoyais la scène, je le revoyais me cracher au visage les pires horreurs mais aussi sa poigne sur moi, sa façon de me tenir soudainement plus brutale que ce qu'il n'avait jamais fait. Je soufflais pour m'enlever ces images de l'esprit et je me concentrais sur la conversation des deux hommes. J'avais besoin de prendre la température, de savoir si quelque chose avait changé chez Blake ou si il était dans le même état que lorsque j'étais partie. Je ne me faisais pas spécialement trop d'espoirs parce qu'il avait continué sa mission et ses combats. Il avait fait tout ce que je détestais jusqu'à finir en prison. J'étais venue, j'étais aller voir le commissaire pour savoir comment il se portait et surtout, j'avais appelé Jones pour qu'il intervienne rapidement. Tout ce que j'avais fait, j'avais demandé à ce que ça reste évidemment confidentiel, je ne voulais pas qu'il sache, je ne voulais que personne ne sache. De toute façon, je n'avais jamais agi pour la gloire, je m'en fichais royalement. Je me fichais de tout actuellement.
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#  stop asking me to come back (roxy) EmptyMer 3 Juin - 9:45

stop asking me to come back
J’avais conclu que Roxy n’avait pas bougé de chez ses parents puisque Casey semblait ne pas l’avoir vue. Etaient-ils tous au courant de ma bévue ? Le clan Lennox me détestait-il ? Ils le pouvaient bien que je n’en aurais que faire. Seule ma femme et son opinion m’importait. Je n’étais pourtant toujours pas dans mon état normal. La fatigue, la violence, tout influençait mon comportement et il était évident que ce qui jouait le plus sur ma façon de faire, c’était la séparation. Sans elle, je me laissais aller, je ne répondais plus de rien et mes habitudes, ma routine, avaient volé en éclats. Il fallait que je prenne la situation à bras le corps où j’allais me détruire. La culpabilité avait attaqué mon être et ne semblait plus vouloir déménager. Habillé comme je l’étais dans ce quartier, m’époumonant comme je l’avais fait quelques minutes plus tôt, je faisais tâche. C’était comme si un membre du gang était venu chercher sa femme qui ne voulait plus appartenir à ce monde-là. En faisais-je partie ? Je voulais croire qu’une fois que je les aurais coincé tous ces hispaniques mafieux de la 38ème rue, tout redeviendrait comme avant. Mais c’était sans compter que la femme de ma vie me quitte. Je me demandais comment elle allait, elle ne répondait ni à mes appels incessants, ni à mes messages. Ca m’inquiétait. Jamais elle ne s’était comportée de la sorte avec moi, pas même lorsque je l’avais blâmée de revoir Derek ou lorsqu’elle avait cru qu’il se passait quelque chose entre ma collègue – depuis retournée à Washington à ma demande – et moi. Le père de Roxy faisait office de rempart entre elle et moi. Il la protégeait, bien évidemment, c’était sa fille. Mais comment me voyait-il à présent ? Comme un connard sans âme ? Peut-être bien. Alors qu’il me demandait de me calmer, je levais les mains au ciel pour lui montrer que j’étais volontaire. « Mes excuses. Je peux voir votre fille s’il vous plait ? » Je ne pus m’empêcher de voir que déjà, certains voisins étaient sortis, et j’avais peur qu’ils appellent les forces de l’ordre du comté et évidemment, je n’avais aucun papier du FBI sur moi étant venu en touriste. Il parlait d’ailleurs de mon accoutrement, ce à quoi je secouai la tête vivement. « Non Monsieur. C’est pour dissimuler un visage abimé, ça ferait tâche dans un si beau quartier. » Ironisai-je, n’appréciant pas la pression du voisinage qui m’épiait. Mais jugeant qu’il fallait que je me la joue patte blanche, je retirai ma casquette et mes lunettes pour lui montrer les dégâts. « Une seconde d’inattention. » Dis-je pour justifier mon état. Ce n’était pas le plus judicieux car il était évident qu’il s’inquièterait davantage pour sa fille. D’ailleurs, il me pria de rentrer chez moi, et il en était hors de question. D’un ton ferme, je maintenais ma position. « Sauf votre respect, je ne rentrerais pas sans lui avoir parlé. » Sauf que j’étais sur sa propriété, et évidemment, il avait des recours, je les connaissais. Je poursuivais donc dans ma démarche : « Ca ne s’arrangera pas sinon. » Et je n’étais pas de ceux qui souhaitaient laisser trainer. Comment pouvait-elle me pardonner du jour au lendemain, sans qu’on se parle, sans que l’on se voit ? « Je voudrais lui donner ce bouquet aussi. » Dis-je en montrant le gros bouquet que je soutenais de ma main la moins abimée par les coups donnés. « J’aime votre fille, j’ai dit des choses que je regrette, j’ai pété les plombs, mais je l’ai épousée et ça signifie quelque chose pour moi. » A mes yeux, c’était l’acte ultime qui scellait un amour immuable, il n’était pas question que je divorce, pas question de la voir aux bras d’un autre dans quelques années. Je soupirai, parce que je commençais à désespérer à me dire que j’allais repartir bredouille, et je lâchai : « Si ça vous rassure, vous pouvez même rester, je n’ai rien à cacher, mais je ne veux pas rester dans cette situation. » Allait-elle sortir de sa cachette ? Allait-elle me donner une chance de m’expliquer ? Il fallait que je joue le tout pour le tout. « Je peux même me menotter les bras dans le dos pour éviter de la toucher. Je vous laisse le droit de me frapper si je dépasse les bornes. Je veux juste voir ma femme, je vous en supplie. » Cette fois, les émotions transparaissaient sur mon visage, malgré cet œil que je peinais à ouvrir, la détresse était présente. Bien sûr, je ne savais pas ce qu’elle avait raconté à ses parents, si elle avait parlé de la violence, mais quoi qu’il en soit, au travers de mon comportement présent, il savait à présent que je n’avais pas été un enfant de chœur. Je ne lâchai plus son père du regard, et j’attendais une réponse positive.
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#  stop asking me to come back (roxy) EmptyMer 3 Juin - 16:05

stop asking me to come back
Depuis quelques jours, j'avais l'impression d'être dans une dimension parallèle, dans un monde qui n'était pas le mien. Me réfugier chez mes parents pour fuir mon mari ? Ça ne me ressemblait absolument pas, tout comme pleurer la nuit au lieu de dormir. Je me détestais d'être aussi faible, de me laisser autant submerger par mes émotions. D'ordinaire, j'aurais pris le problème à bras le corps et j'aurais fait en sorte de le régler rapidement même si il avait fallu, pour cela, que je me heurte à Blake. Actuellement, je n'étais pas en état, j'étais affaibli et incapable de prendre de la distance avec ce qui arrivait et avec ma souffrance. J'avais besoin de temps, je ne cessais de le dire lorsque on me demandait de parler, d'expliquer la raison de ma séparation. Je n'avais pas dit à mes parents que Blake se battait tous les soirs, j'avais respecté la confidentialité de sa mission ne parlant que de nos différents et de son changement de comportement du à ce qui se passait au travail. Les détails ne regardaient personne. J'écoutais ce qu'ils se disaient et j'étais presque étonnée d'entendre que Blake se calmait sans mal devant mon père. Il réussissait là ou j'avais échoué. Mon père regardait autour et il faisait signe à son voisin d'en face, David, de rentrer chez lui. L'homme était un ami de longue date et il considérait les Lennox comme sa famille. Un vieux de la vieille qui était prêt à dégainer son fusil si on s'en prenait à un membre de notre famille. Ce pauvre David était loin de se douter que l'homme qu'il avait envie d'abattre était mon mari. « Aussi tâche que de s'acharner sur une porte ? » demandait-il sans relever l'énième demande concernant sa volonté de me voir. Il haussait les sourcils laissant échapper un soupir bruyant à la vue du visage de son beau-fils. « Il me semble qu'il faut plus d'une seconde pour amocher un visage comme ça. » Il n'aimait pas ce qu'il voyait et si j'avais pu voir moi aussi, je n'aurais surement pas aimé non plus. Je me sentais presque stupide d'être assise en haut des escaliers comme ça. Je n'avais plus 15 ans, j'aurais du descendre et régler mes affaires toute seule. « Avec tout le respecte que je te dois également Blake, je n'ai jamais vu Roxy aussi malheureuse et aussi triste depuis que nous l'avons récupéré. Je ne sais pas si tu es à l'origine de sa souffrance mais si elle refuse de te voir, je ne peux que supposer que oui. » Il n'aimait pas se mêler de ma vie, il n'avait jamais aimé ça et c'était aussi grâce à ça que nous avions toujours été proches. Mon père n'avait jamais envahi mon espace personnel mais il m'avait toujours protégé. « Il est très beau et très gros. » Je frottais mes mains contre mon visage et serrais les dents ne sachant quoi faire. « Ça signifie que ce n'est pas tous les jours facile mais qu'il faut se battre. » Il le regardait avant de jeter un regard vers les escaliers, sans doute se questionnant sur le fait de venir me demander si j'avais envie de discuter avec Blake. Je connaissais ce silence et je n'avais pas besoin de voir la scène pour deviner ce qui se tramait. « Si je devais te menotter les bras dans le dos, ce serait parce que tu as été violent avec ma fille, tu l'as été ? » demandait-il d'un ton soudainement plus froid mais aussi menaçant. Si il y avait bien quelque chose qui était insupportable sous notre toit, c'était la violence. Après ce qu'avait vécu Casey, la tolérance déjà à 0 était passée à -40. Je ne leur avais rien dit de nos échanges, je n'avais pas eu besoin de le faire. Mes parents savaient que notre dispute était sérieuse et que si j'en étais arrivée à quitter le domicile conjugal, ce n'était pas pour rien. Je prenais sur moi et me levais pour descendre les escaliers doucement. Je ne savais pas si j'étais prête à croiser le regard de Blake mais il fallait que je l'affronte. Posant une main sur l'épaule de mon père, je prenais la parole. « Ça va, papa. » Je lui souriais légèrement avant de finalement regarder mon mari. Son visage était si abîmé que j'en eu des tremblements. Comment avait-il pu en arriver là ? Je doutais qu'il ait beaucoup évolué depuis notre dernière conversation mais sans savoir pourquoi, je lui laissais une dernière chance. Je sortais et lui faisais signe de s’asseoir sur le siège qui était installé sous le porche. Je me posais contre la rembarre en face de lui, les bras croisés, les yeux rivés au sol.
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#  stop asking me to come back (roxy) EmptyMer 3 Juin - 23:47

stop asking me to come back
Je n’avais pas préparé cette confrontation et je pouvais sentir que je m’enlisais, que j’étais dans une position telle de faiblesse qu’un rien me désarçonnait. Je ne pensais qu’à Roxy, je me fichais de tout qui se trouvait en travers de mon chemin pour réussir à lui parler, mais je ne pouvais absolument pas manquer de respect à ses parents. Ce n’était pas dans mon comportement et si j’avais déjà heurté ma femme, c’était déjà beaucoup trop à admettre. Je grimaçai alors que le père de Roxy raillait quant à mon acharnement sur leur porte d’entrée. « Désolé… C’est juste que je supporte plus de ne pas la voir… » Je baisse la tête, comme un enfant pris sur le fait en train de faire une bêtise, avant de me retourner tandis que je vois le signe de la main de Monsieur Lennox à l’attention d’un autre. Il voulait me tirer dessus comme on tire sur un lapin ? Qui était-il ? Ce genre de comportement me faisait penser que je n’étais pas le bienvenu ici et que Roxy avait tout dit à ses parents. Observant les alentours, commençant à m’agacer de la curiosité mal placée des gens, je rétorquais sans vraiment être intéressé par le sujet : « J’ai eu une seconde d’inattention qui a mené à ce résultat. » Je n’avais pas envie de raconter que l’homme s’était acharné jusqu’à ce que j’abandonne le combat pourtant largement à ma portée. Je savais que je l’aurais étrillé sans cette erreur de jugement de ma part. Faire face au père de Roxy dans ces circonstances me mettait mal à l’aise car je me savais responsable, et quoi de pire que de l’admettre au père de ma femme ? L’amour d’un père pour sa fille est indestructible, autant dire que j’allais vite passer de gendre idéal à l’ennemi public numéro un. Mais je tenais à être honnête, remarquant pourtant que Roxy ne leur avait donné aucun détail. J’aurais dû m’en douter. « Je ne vais pas vous mentir. Je suis l’origine de tout ça. Mais je veux me faire pardonner. J’ai pas été correct, et je m’en veux terriblement, mais je pourrais pas sauver mon mariage si elle refuse de me voir. » Savoir qu’ils ne l’ont jamais vue si malheureuse me glace le sent. J’avais critiqué son ex, mais j’étais bien pire. En définitive, je n’étais pas la personne que je croyais être. Mr Lennox complimentait presque le bouquet et j’haussais les épaules, tentant de lui faire comprendre que si j’avais fait ce geste-là, j’aurais presque dû ériger un temple à ma femme. « Rien n’est assez beau pour Roxy. » Et j’étais un imbécile d’avoir cherché à la blesser pour une raison stupide. Il avait raison, il fallait se battre pour son mariage, et il était hors de question que je le laisse tomber en ruines. « C’est pour ça que je suis là. » Je contemplai ensuite mon erreur avec effroi. Si j’avais voulu montrer que je n’étais pas un danger pour autrui en utilisant ma bonne volonté, la mention des menottes, c’était comme se tirer une balle dans le pied, surtout au regard du contexte pour les Lennox. Je tentais de temporiser. « Je ne lèverai jamais la main sur votre fille volontairement. Mais je parlais des menottes pour vous prouver que je ne suis pas une menace. » Après tout, il pouvait en douter en m’apercevant complètement défiguré. C’est alors que je la vis apparaitre derrière son père, l’ange, la lumière. Et je m’exclamais pris d’une émotion bien visible dans mes yeux. « Rox ! » J’avais envie de me jeter sur elle, mais je me contrôlais me souvenant comme elle avait mis ses mains en opposition pour se protéger de moi. Elle m’invita à m’asseoir, mais elle ne se joignit pas à moi, elle restait en face. M’exécutant malgré tout, je levais les yeux vers elle : « Je sais même pas quoi te dire… » Je ne savais même pas par où commencer surtout. Je prenais une forte inspiration et j’essayais de remettre mes idées en place. « Le bouquet est pour toi. » Dis-je en le lui tendant. Je voulais m’excuser, lui dire que je l’aimais plus que tout au monde, me faire pardonner par les plus belles phrases, mais rien d’exceptionnel ne sortait d’entre mes lèvres. « Je suis tellement désolé. Je sais que je ne mériterais pas que tu reviennes, mais je suis perdu sans toi. » Je la fixais, tentant de juger si je lui manquais ou si seule la souffrance transparaissait. Elle restait belle à mes yeux, mais je pouvais voir qu’elle continuait de souffrir, et je tentais de la faire rire en lui racontant que je n’étais même plus maniaque depuis qu’elle était partie. « Tu verrais l’état de la maison… » Un bordel sans fin. Je tentais de sourire légèrement, mais je n’étais pas sûr de moi. J’abordai le sujet qui fâche parce que je souhaitais savoir si elle me blâmait seulement pour ça ou autre chose. « Je veux pas que tu croies que je puisse penser que tu es responsable. Tu ne peux pas l’être, tu ne savais pas que tu portais un enfant. » Je lui avais déjà dit, mais je voulais le lui ancrer dans la tête. J’avais bien du mal à m’organiser et organiser ma pensée. Me râclant la gorge, je répétais au sujet de mes blessures sur le visage. « Avant que tu me demandes pourquoi je suis dans cet état, j’ai été distrait dans un combat… J’ai cru t’apercevoir dans la foule et j’ai pris une rouste… » Et si je n’avais pas abandonné, j’aurais péri sous les coups de cet homme. Mais je ne voulais pas l’accabler. « Ca se soignerait encore plus vite si j’avais ma formidable infirmière à la maison… » J’esquissai un nouveau demi sourire pour chercher à faire appel à notre complicité. Joignant mes mains entre elles, je voulais prendre des mesures pour qu’elle me revienne. « J’y suis presque Roxy, ça sera bientôt fini… » Et j’avais longuement réfléchi, mais si notre mariage venait à être en délicatesse pendant un laps de temps plus long, je quitterais le FBI pour récupérer ma femme. Je ne savais ce que je ferais par la suite, mais si telle était la solution, je m’y plierai.
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#  stop asking me to come back (roxy) EmptyJeu 4 Juin - 10:59

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Mon père était d'une patience à toute épreuve, contrairement à moi, mais il avait comme tous les Lennox, une limite à ne pas dépasser. Certes, il n'avait pas apprécié que Blake tambourine à la porte mais il arrivait à comprendre sa détresse et le fait qu'il ait envie et besoin de me voir. Nous étions mariés, nous avions des projets et si mon père soutenait toutes mes décisions, il m'avait aussi fait comprendre que je ne pouvais pas me terrer ici à vie et qu'il allait falloir que j'envisage de discuter avec mon époux. « Je sais, Blake. » Il le regardait et soupirais légèrement, probablement confus que nous en soyons arrivés là. Il n'avait pas tous les tenants et les aboutissants de notre conflit mais il n'était pas stupide non plus bien que j'avais éclairci le fait que notre séparation n'était pas du à une infidélité. « J'espère au moins que tu t'es soigné. » Parce que laisser des plaies s'infecter surtout au visage restait dangereux. « Je ne doute pas que tu souhaites te faire pardonner mais peut-être qu'elle a simplement besoin de temps pour ça. » Cependant, il n'allait pas se mettre en travers de notre chemin, mon père comptait me demander ce que je souhaitais faire sans m'influencer. Mes parents avaient beau être mariés depuis des années, ils avaient aussi eu leur lot de complications. Un mariage n'était pas un long fleuve tranquille et celui qui vous le vendait comme ça était un menteur. Cela dit, ça valait la peine de se battre même si il fallait parfois en souffrir un peu et s'épuiser... Au plus profond de moi, je savais que j'avais fait le bon choix en acceptant d'être la femme de Blake, et ce malgré tout ce qu'on vivait aujourd'hui. Mon père approuvait de la tête plutôt satisfait de voir que son beau-fils considérait que rien n'était trop beau pour moi, parce que lui aussi, le pensait. Il avait toujours eu confiance en Blake et j'étais presque sure que malgré les événements, sa confiance ne s'était pas effritée. « Volontairement ou pas, si ça devait arriver, on réglerait ça entre hommes. » C'était clair au moins. Puis j'arrivais, dans le dos de mon père et il me regardait approuvant de la tête et reculant pour nous laisser discuter sans pour autant fermer la porte d'entrée. J'avais du mal à le regarder mais finalement après avoir pris place sous le porche, je levais les yeux vers Blake. Son visage était si abîmé que j'avais du mal à soutenir son regard. « Merci. » dis-je simplement en prenant la bouquet que je posais à côté de moi. Le geste me touchait mais évidemment ça ne réglait pas la situation. « Ce n'est pas l'impression que j'ai eu. » Parce que lors de notre dispute, j'avais simplement eu l'impression de le déranger dans sa routine, d'être un fardeau empoisonnant son espace lorsqu'il rentrait du travail. Je prenais une légère inspiration, imaginant l'état dans lequel devait être notre maison. Pour qu'il délaisse autant le ménage et le rangement, c'était soit parce qu'il était au plus mal, soit parce qu'il passait son temps dans les rues plus que sous notre toit. Son léger sourire me pinçait le cœur mais pas de la mauvaise façon, simplement parce qu'à la douceur de sa voix, je retrouvais mon mari, celui que je pensais éteint quelque part derrière tant de violence. « Et comment je peux te croire ? Tu m'as dit le contraire en me regardant dans les yeux. » Je retenais un sanglot secouant légèrement la tête. J'en avais marre de pleurer, je n'étais de toute façon plus certaine d'avoir encore assez d'eau dans mon corps pour ça, ni même assez de force. « Tu as continué et ça s'est empiré... » Son esprit lui avait joué des tours et malheureusement j'étais la cause des coups qu'il avait pris. Je fronçais les sourcils détestant le voir aussi mal en point. Je me refusais de sourire mais comment pouvais-je résister à ce qu'il me disait ? Mon cœur lui appartenait tout entier. « Je croyais que tu ne voulais pas que je te soigne... » Et si il m'avait laissé faire, on en serait sans doute pas là mais je n'avais aucunement envie d'en rajouter. Je passais une main dans mes cheveux et mordais ma lèvre, laissant quelques secondes avant de répondre. « Et qui m'assure que tu ne vas pas recommencer après tout ça ? Que c'est bien la dernière fois ? L'homme que j'ai vu l'autre soir, ce n'est pas l'homme que j'ai épousé... » confessais-je. « Ta façon d'agir, de me parler... Je ne veux plus ça, plus jamais. » Je le regardais dans les yeux tirant sur la manche du pull que je portais pour cacher la marque que j'avais au poignet, marque fait par sa colère quand j'avais tenté de le gifler. Blake n'était pas un monstre, il avait juste laissé ses démons prendre le dessus sur celui qu'il était. Bien sur, j'avais envie qu'on répare ce qu'on avait cassé mais pour cela, il allait falloir reconstruire le pont brisé entre nous.
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#  stop asking me to come back (roxy) EmptyJeu 4 Juin - 12:06

stop asking me to come back
J’avais cru qu’il me tomberait dessus, qu’il me bousculerait hors de sa propriété et qu’il me prie de ne plus jamais remettre les pieds chez eux, sans chercher à comprendre. Tout l’inverse s’était produit. J’avais l’impression que le père de Roxy et Casey essayait d’apaiser les tensions, surtout de me calmer moi en me faisant prendre conscience de mes erreurs tout en me montrant qu’elles ne me définissaient pas puisqu’on apprenait toujours de ses erreurs. Il était soucieux de la situation et non fermé comme un père de famille protégeant les siens pourrait l’être. Il faisait preuve d’un charisme inimitable. Pas étonnant que je l’aie toujours apprécié depuis notre première rencontre. J’avais la sensation qu’il comprenait mon état, et surtout qu’il se doutait que j’avançais à tâtons, sans trop savoir comment gérer la situation. « Je serais incapable de vous le dire… » Avouai-je alors qu’il me demandait si j’avais nettoyé mes plaies. A part être passé à la douche, je ne me souvenais de rien d’autre, tel un robot en mode automatique. Il songeait que sa fille avait peut-être juste besoin de temps pour me revenir, sauf que je refusais de laisser faire le temps. Je savais que si je ne la sollicitais pas, elle penserait que je n’en avais rien à faire d’elle et cela nous mènerait tout droit vers un échec de notre mariage. Il était hors de question que je lui laisse le loisir d’y penser. « Le temps est beaucoup trop long sans elle. » Dis-je simplement, sans m’étaler, juste pour lui laisser un aperçu de ma façon de penser. C’était à Roxy que je voulais exprimer mes sentiments, à personne d’autre. Il me mettait en garde sur la violence, et j’acquiesçai simplement. Si une telle chose venait à arriver, ma vision était simple : « Il n’y aurait rien à régler, je vous laisserai disposer de moi comme vous le souhaitez. Je ne pourrais pas me regarder en face si je frappais ma femme. » Je préférais me rendre aux autorités et en subir les conséquences. Quel monstre serais-je si j’en arrivais là ? J’avais déjà bien du mal à accepter l’état dans lequel j’avais plongé Roxy, de voir ses larmes de détresse avait été insoutenable, ses cris déchirants telle une lame acérée me lacérant les organes. A voir Roxy, mon cœur se serra. Elle m’avait tellement manqué. Je mourrais d’envie de retrouver ses bras, de capter ses lèvres, débordant d’amour, mais il fallait d’abord que je lui prouve que j’avais appris de mes actes. Elle me remerciait pour le bouquet, qui au fond n’avait pas vraiment d’importance, mais je ne voulais pas venir les mains vides. Je ne voulais pas qu’elle excuse mes mots, ni mes gestes, je voulais juste la retrouver. « J’étais dans un état second chérie, je ne supportais plus la douleur, ni la fatigue, j’ai dégoupillé… Ca n’excuse en rien mon comportement, et je regrette en être arrivé là, mais tu me manques atrocement. » Je n’exagérais pas. Mon monde tournait autour de Roxy, elle était la lumière dans les endroits sombres. « Tu es mon équilibre. » J’avais beau être indépendant tout comme elle l’était, à deux tout était bien meilleur. Je me levais brusquement à la voir secouer la tête, comprenant qu’elle se retenait de ne pas laisser ses larmes l’emporter. Doucement je m’approchais attrapant délicatement ses doigts entre les miens qui étaient écorchés, rêches plus qu’abimés. « Je t’en supplie ne pleure pas… Ca m’arrache le cœur. » Mon visage se transforma dans une grimace de contrariété. Comment pouvait-elle me croire ? Cette question était plus que légitime. Parce que j’avais passé des semaines à lui enlever de la tête qu’elle avait tué notre enfant ? Je passais ma main sur son visage, cherchant à la convaincre. « Tu sais comme moi que si tu avais su que tu étais enceinte tu ne serais pas partie en mission. Ca ne peut pas être de ta faute. Regarde-moi. Tu préfères croire l’homme qui partage ta vie depuis six ans, ou un homme aveuglé par la colère ? » Un homme qui n’avait pas eu de scrupules à blesser celle qu’il aimait plus que tout au monde. Elle pouvait me repousser, je ne m’y opposerais pas, mais je ne supportais plus la distance entre nous. Peut-être s’attendait-elle à ce que j’arrête la mission soudainement, quitte à mettre tout le monde en danger puisque le gang ne comprendrait pas ma disparition soudaine. Alors je l’implorais du regard, pour chercher à ce qu’elle comprenne que je ne pouvais tout arrêter subitement. « Il faut que je reste dans le personnage jusqu’au bout Roxy… Je risque gros. » J’entrapercevais un sourire émanant de ses lèvres pourtant forcées à rester jointes, et peut-être que l’espoir se trouvait là. Si j’avais refusé c’était parce que je me savais hors de moi, d’ordinaire, je la laissais faire. « Je sais pas m’y prendre… Toi tu soignes bien… » Il n’y avait qu’à voir l’état de mon corps pour comprendre qu’à part me verser de l’alcool sur les plaies, je ne savais pas faire grand-chose. Je remarquai qu’elle tira sur sa manche pour dissimuler une blessure infligée par mes soins, et je tentais de me contenir pour ne pas m’accabler davantage. A ses questions, j’avais une réponse déjà prête, et je la regardai dans les yeux, on ne peut plus sérieux. « Je vais quitter le FBI, Roxy. » Parce qu’à réfléchir, c’était le travail qui se mettait en travers de notre route. Je ne pouvais pas m’occuper d’elle alors qu’elle était au plus mal, je m’enfermais dans un caractère rustre, et je me laissais dépasser. Il fallait que ça cesse. « Il n’y aura plus de tout ça. C’est ma dernière mission. » Poursuivis-je pour lui montrer que ce n’était pas des paroles en l’air. Je me permis de prendre son visage entre mes mains, caressant de mes pouces ses joues. « Je t’ai promis de te faire passer avant tout. Cette fois je te le prouve. » Et pour moi c’était l’ultime sacrifice.
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#  stop asking me to come back (roxy) EmptyJeu 4 Juin - 13:30

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Malgré son amour pour ses enfants, mon père ne s'était jamais voilé la face sur nous. Si nous faisions des erreurs, il nous le disait gentiment et si quelqu'un nous blessait alors il prenait notre défense corps et âme. Sauf que Blake n'était pas mon petit-ami, il n'était pas un homme rencontré hier, il était mon mari et mon conjoint depuis plus de 6 ans. Mon père n'aurait surement pas agi de la même façon si il ne le connaissait pas aussi bien et si il avait eu un doute sur l'homme qu'il était. On faisait tous des erreurs, et il l'avait bien compris. Il était hors de question pour lui de blâmer son beau-fils, ce n'était pas sa place même si il n'aurait aucun mal à agir pour me protéger. « Roxy ne va pas aimer ça. » répondit-il avant de légèrement grimacer. « Le temps est toujours trop long sans la femme de sa vie. » Je ne savais pas si il souhaitait faire comprendre quelque chose à Blake mais j'en avais l'impression. Cela dit, il ne serait sans doute pas venu jusque là si il n'avait pas réalisé la porter de ses actes, le cheminement devait donc être en parti fait. Mon père approuvait de la tête, appréciant les mots qu'il entendait. Si il n'était pas de nature violente, il n'avait aucun mal à défendre, avec ses poings, sa famille. Bien sur, personne ne souhaitait en arriver là. J'avais laissé mon père rentré même si je savais qu'il veillait au grain, non loin, tout en nous laissant assez d'intimité pour discuter à cœur ouvert. Je me sentais étrange, je n'avais pas vu mon mari depuis 5 jours et le voir devant moi me faisait un drôle d'effet. « Je regrette aussi que tu en sois arrivé là. » avouais-je non sans mal. Ce que j'avais ressenti pour lui lors de notre dispute me consumait et je n'avais qu'une envie, oublier tout ça, l'effacer complètement de ma mémoire pour toujours. Je le regardais et comme souvent quand il me parlait sans filtre, j'étais touchée. Je ne pouvais pas faire autrement, je ne savais d'ailleurs pas faire autrement. Il était mon mari, mon tout et l'homme que j'avais choisi pour passer le reste de ma vie, malgré tout. Il se levait brusquement mais je ne bougeais pas, le laissant s'approcher contrairement à la dernière fois. Sentir sa peau sous la mienne me provoquait un frisson et je passais mon pouce sur ses phalanges bien écorchées. « Tu m'as fait tellement mal. » soufflais-je sans dévier mon regard de nos mains désormais liées. Je sentais sa main glisser sur mon visage me forçant à planter mes yeux dans les siens. Je le laissais me toucher, être près de moi, c'était un pas en avant. « Tu connais la réponse... » dis-je avant d'avaler difficilement ma salive. Au plus profond de moi, je savais qu'il devait continuer sa mission, la terminée et c'était probablement une question de vie ou de mort. Malheureusement, plus il avançait dans cette dite mission, plus notre couple s'effritait. J'avais l'horrible impression que c'était un peu soit l'un soit l'autre mais je refusais d'avouer ce constat, parce que formuler cette pensée à voix haute la rendrait soudainement réelle. « Mais regarde ton visage, regarde ton corps... Ils vont avoir ta peau. » me plaignais-je plus qu'inquiète pour lui que pour le reste. Je n'avais pas envie qu'il y laisse sa vie parce que je n'envisageais pas la mienne sans qu'il n'en fasse partie. Il avait du sentir que je m'étais adoucie lorsque il avait évoqué le fait que je puisse le soigner, mais j'étais aussi consciente qu'il me connaissait bien et qu'il savait donc quand je retenais un sourire. « Je vais te soigner. » Si tout n'était pas réglé, je ne comptais pas le laisser dans cet état surtout pas après avoir entendu qu'il n'avait probablement pas désinfecté ses plaies depuis qu'il les avait. Je le regardais effarée par ce qu'il venait de me confier. « Non ! » fut le seul mot qui sortait de ma bouche. Blake était fait pour ça, il ne pouvait pas, par ma faute, ruiner sa carrière. Il posait ses mains sur mon visage et je me levais, sans couper cette distance intime qu'il avait mise entre nous. Je posais mes mains sur ses poignets pouvant presque sentir son souffle se mêler au mien. C'était fou comme cette position si banal pour un couple me bousculais les entrailles comme un premier amour vous chamboule le cœur. « Le FBI n'a jamais été un problème entre nous... Cette mission, la violence et ce qu'elle t'a fait devenir si. Je refuse que tu lâches tout... Je refuse que tu te retrouves à la maison, comme je le suis depuis deux mois et que tu deviennes l'ombre de toi-même. » Sans le travail, une partie de nous n'existait plus. « Si tu m'aimes Blake, tu finis cette mission, et tu en finis avec la brutalité, avec ta colère... » Je posais ma main sur son cœur que je sentais battre à tout rompre. « Mais tu restes. » Et ce n'était pas négociable.
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#  stop asking me to come back (roxy) EmptyJeu 4 Juin - 14:57

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J’appréciai véritablement le père de Roxy. J’aurais aimé avoir un père tel que lui, qui savait mener sa barque et qui n’en oubliait pas les valeurs et l’enseignement de ces dernières en chemin. Roxy était la femme qu’elle était grâce à ses parents, j’en étais persuadé. Etant l’ainée, ça lui avait permis en plus d’avoir une relation privilégiée avec eux. Aussi, il était normal que je ne cherche pas à aller au conflit avec un tel homme. Il imposait le respect, et surtout, il me permettait en définitive, d’y voir bien plus clair sur ma situation. Il m’avouait que ma femme n’apprécierait pas ce manque de soin de ma part envers ma propre personne, mais je n’avais jamais eu beaucoup d’intérêt pour mon état, et j’haussai les épaules pour lui répondre : « Tant qu’elle m’aime c’est tout ce qui m’importe. » La douleur était secondaire, j’avais tellement encaissé de coups dernièrement, que mon visage tout entier était douleur et que mon dos d’ordinaire si droit, s’était courbé machinalement pour en supporter le poids. A ses mots qui ne pouvaient être plus exact, je le regardais dans les yeux pour réitérer ce que je lui avais dit à mon mariage. « Et vous le savez comme moi qu’elle est la seule et l’unique à mes yeux. » Blake était indissociable de Roxy. C’était pour cela qu’aujourd’hui elle manquait à ma vie et avait bouleversé tout mon quotidien par son absence. Le lit était froid, peu accueillant, la maison était bien trop vide et si la musique classique avait retenti en boucle entre les murs, rien n’avait su m’apaiser. Je me flagellais d’avoir usé de mots qui dépassaient ma pensée et surtout qui ne la rejoignaient pas. Je me mordais l’intérieur de ma joue pour ne pas craquer, parce que je m’infligeais cette phrase en boucle dans ma tête, revoyant en détails le visage défait de la femme de ma vie, et bientôt mes yeux s’embuèrent, et d’une voix légèrement éraillée je lâchais : « Je te demande pardon… » Et je ne savais comment faire pour qu’à nouveau elle me perçoive comme l’homme qui avait conquis son cœur et qui la plaçait au dessus de tout. J’avais conscience que je l’avais anéantie, et je ne parvenais pas à me pardonner de l’avoir fait. Si elle y arrivait, peut-être saurais-je trouver le repos. « Je sais, et si j’avais pu retourner en arrière et retirer ce que j’ai dit, je l’aurais fait. C’était immonde d’utiliser ça contre toi alors que c’est probablement moi le responsable. » Je ne m’enlevais pas de la tête que j’avais retiré ce bout de métal et que ça aurait pu faire toute la différence. Elle me laissait la toucher, et c’était un gros progrès. J’avais l’impression d’être pris de frissons énormes à chaque fois que nos peaux se retrouvaient. Mes doigts découvrirent doucement son poignet toujours bleui par la force que je lui avais infligée, et je portais ce dernier à mes lèvres, pour déposer quelques baisers sur l’hématome. « Je ferais n’importe quoi pour que tu me pardonnes. » Rien ne me serait insupportable sauf de la perdre. Ma femme s’inquiétait pour moi, et elle avait raison de le faire. Elle ne percevait que la face visible de l’iceberg en voyant mon visage, mais mon corps tout entier était parsemé de blessures plus ou moins importantes. « Ca va finir par se soigner… Je vais tenir bon… » Tentai-je de la rassurer en posant mon front contre le sien. C’était une question de jours, j’en étais persuadé. Même si tout devenait de plus en plus dur à supporter. Pensant qu’elle n’avait pas écouté le message que je lui avais laissé, j’admettais aussi : « …J’ai fait de la prison une nuit. Ca fait bizarre d’être de l’autre côté des barreaux. » On s’était promis de ne plus avoir de secrets l’un pour l’autre, et je voulais être transparent à ce sujet également. Elle disait vouloir me soigner, et je prenais ça comme une petite victoire, souriant comme je le pouvais de mes lèvres explosées par les coups. « Merci. » Je caressais doucement son visage, replaçant une mèche derrière son oreille. A ma révélation, elle eut la réaction opposée à celle que j’avais prédite. Son refus catégorique me subjugua. Malgré ce que je lui avais fait subir, elle parvenait encore à se mettre à ma place et à anticiper mon état et à refuser que je fasse un sacrifice pour elle. « Je pourrais faire autre chose Roxy, être plus présent pour toi. » Suggérai-je, parce qu’elle ne pouvait pas nier avoir besoin de moi, que nous aimions notre travail ou pas. Elle finit par me faire part de ce qu’elle voulait pour que notre amour perdure. En finir avec la violence, et cette colère qui m’habitait depuis trop longtemps. Evidemment que je l’aimais, et je pris un engagement dans la foulée : « J’irais consulter. Je te le promets. » J’allais prendre sur moi et balancer à quelqu’un mon passé pour que je puisse en finir avec tout ça. Sa main sur mon cœur, ce dernier accéléra sa danse, comme lié à elle, comme heureux de la sentir là. Elle me demandait de rester au FBI, mais n’était-il pas temps que je fasse mon sacrifice pour qu’elle puisse espérer avoir sa carrière et que je la soutienne comme elle l’avait fait pour moi ? « Je veux te montrer que tu es la plus importante à mes yeux, je me fous du reste. » Je caressai sa joue et puis, je comblai la maigre distance entre nos lèvres dans un baiser chaste, juste pour ne pas la brusquer, ne sachant pas à quoi m’en tenir. Et puis, je l’implorais du regard. « Je veux que tu rentres à la maison mon amour. J’ai besoin de toi. »
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#  stop asking me to come back (roxy) EmptyJeu 4 Juin - 17:50

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« C'est bien la seule certitude que tu peux avoir, fils. » déclarait mon père. Il savait que je n'étais pas quelqu'un de très démonstratif et même lorsque j'avais eu mon premier petit-ami, je n'étais pas rentrée en fanfare dans la maison pour le crier sur tous les toits. J'étais bien trop pudique pour ça. Cela dit, j'avais épousé Blake et j'avais dévoilé, pour la première fois devant tout le monde, la profondeur de mes sentiments. Malgré notre dispute, mes parents savaient donc à quel point j'aimais mon mari, envers et contre tout. J'avais beau être partie, cela ne voulait pas dire que je tirais un trait sur notre histoire d'amour ou même notre mariage. J'avais seulement besoin de prendre du recul pour ne pas, justement, agir d'une façon que j'aurais rapidement pu regretter. Jamais, les choses n'avaient aussi mal tournées entre nous mais la venue de Blake jusque ici, sa volonté de me voir, de faire face à mes parents me démontrait aussi qu'il souhaitait se battre pour moi, pour se faire pardonner. Je fermais les yeux à l'entente de sa voix qui se brisait en me demandant pardon. Ces quelques mots avaient l'effet d'une bombe mais finalement, c'était ce que j'avais voulu entendre depuis le début. Il regrettait d'avoir écouté sa colère, je le savais, il ne pouvait me mentir. « Je sais que tu es sincère. » dis-je alors que je ne pouvais pas lui pardonner en un claquement de doigts mais je commençais déjà parce que le voir aussi mal ne me laissait clairement pas de marbre, au contraire. J'oubliais presque sa violence ayant pour première envie de le prendre contre moi. « Tu n'es responsable de rien, pourquoi est-ce que tu dis ça ? » demandais-je sans réellement comprendre. Il m'avait sauvé, si il n'était pas intervenu, Rivera n'aurait jamais eu la force de me sauver tout seul et d'arrêter l'hémorragie ; je serais morte en quelques secondes. Il prenait doucement mon poignet bleuté et je ne retenais pas un léger frisson, me rappelant comment cette marque était arrivée sur moi. Cela dit, sa douceur me faisait l'oublier en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire et je le laissais déposer des baisers sur mon hématome. « C'est un bon début ça... » soufflais-je alors que je reprenais confiance, je me détendais aussi comme si ses lèvres avaient un pouvoir sur moi, quelque chose d'enivrant que je ne contrôlais pas. L'amour, peut-être. « J'ai peur. » Cette fois, je ne le disais pas parce que j'avais peur de lui, non, simplement parce que j'avais peur de le perdre, peur qu'ils finissent par comprendre ou juste par se venger de ce qu'il avait fait à cet homme, le soir ou tout avait dérapé. Il posait son front contre le mien et je sentais mon cœur s'accélérer, une fois de plus, sans que je ne le décide. « Je le sais... j'ai eu ton message et je suis venue. J'ai appelé Jones... c'est pour ça qu'il est arrivé aussi vite. » avouais-je sans pour autant le regarder même si je savais qu'il allait être plus que surpris. Il avait pensé que j'avais ignoré son message ou même que je n'avais pas pris le temps de l'écouter mais j'avais bien tout lu et tout entendu. Finalement, j'acceptais de le soigner et je ne comptais pas tarder à le faire, il ne fallait pas qu'il reste plus longtemps comme ça, ça pouvait être dangereux surtout au vu du sang qui coagulait mal. Je refusais qu'il quitte le FBI même si je savais que c'était son ultime preuve d'amour. A vrai dire, y penser était déjà une preuve suffisante mais je ne pouvais concevoir qu'il aille jusqu'au bout. « Arrêter d'infiltrer les gangs, serait déjà bien. » le rectifiais-je parce que sans cela, je ne manquais pas d'attention. Je lui exprimais sincèrement ce que je pensais mais aussi ce que je voulais. Il me disait qu'il irait consulter et c'était aussi ce qu'il m'avait dit l'an passé, je n'avais pas oublié. « Ne me fais pas une promesse en l'air... Je ne le supporterai pas. » Je ne le menaçai pas, je lui donnais juste une indication sur ce qui pouvait se passer si il ne tenait pas parole. Nos corps étaient soudainement plus proche et je le regardais m'attardant sur ses plaies quelques secondes. J'approuvais de la tête avant de laisser sa bouche toucher la mienne avec une douceur et une pudeur qui ne lui ressemblait pas vraiment. Cela dit, je me doutais qu'il préférait y aller avec prudence ne sachant pas comment je pouvais réagir. Je prolongeais son baiser, sans appuyer pour ne pas aggraver ses coupures. « Je ne peux pas... » dis-je doucement en détachant nos lèvres. Je serrais ma main sur son poignet. « Pas tant que tout n'est pas terminé. J'ai besoin que tu sois complètement toi-même pour rentrer. » Je savais qu'il n'allait pas supporter ce refus, qu'il allait sans doute s'effondrer, physiquement ou non, mais c'était la meilleure solution pour nous, j'en étais certaine. Je le prenais contre moi posant ma tête sur son épaule et mes mains dans son dos. « Rentre avec moi, dans la maison, je vais te soigner. » Je me reculais et agrippais ses doigts que je serrais pour qu'il me suive. Je montais directement les escaliers, évitant le salon ou se trouvait mes parents. Je lui faisais signe d'entrer dans ma chambre et j'allais chercher dans l'armoire à pharmacie ce qu'il fallait pour apaiser ses douleurs. Je revenais et fermais la porte derrière moi. Je me positionnais entre ses jambes et posais les affaires à côté de lui, passant ensuite mes mains dans ses cheveux que je repoussais en arrière. « Enlève ton tee-shirt. »
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