Bien qu'il ne prenait que peu de congé depuis qu'il tenait une fromagerie et qu'il faisait lui-même les fromages qu'il vendait, tout du moins en partie, Andy avait décidé il y a quelques jours de prendre un jour de repos afin de se changer les idées. Il avait passé sa matinée à faire de la moto et il avait d'ailleurs pu manger un morceau. Cependant, la journée était loin d'être fini et il n'était pas question pour lui à rester à ne rien faire. Malgré que cela aurait pu le tenter. Toutefois, après être rapidement retourné chez lui pour prendre une douche, Andy avait pris la direction du centre de Los Angeles pour aller au parc à moto. Le temps se couvrait, mais rien n'annonçait de gros nuages d'orages ou de pluies. Ce qui n'était pas pour lui déplaire. Avoir plein soleil faisait plaisir, mais la douceur d'un beau temps un peu couvert l'était tout autant.
Sous ce beau temps, il garait sa moto dans un parking à proximité du parc avant de l'attacher et le cacher par un tissu prévu à cet effet afin que s'il pleut elle ne soit pas trempé. Une fois cela fait, Andy se rendit au parc en admirant un peu le paysage. Cela lui changeait un peu les idées qu'il avait en tête. Le fait de penser à sa boutique, aux fromages et à d'autres choses. Les gens couraient en faisant leur footing, d'autres étaient juste assis en train de discuter et d'autres de jouer. Et, alors qu'il regardait autour de lui, il vit un petit groupe d'enfants en cercle piétiné des pieds. S'en doute était-ce un jeu pour eux. Cependant, en s'approchant étant donné qu'il marchait dans cette direction, il entendait des aboiements faibles. Se précipitant pour aller voir, il vit que les gosses donnaient des coups à un chiot.
- Sale gosses qu'est ce que vous faites ?
Andy n'avait pas l'intention de dire ou faire quoi que ce soit de plus hormis empêcher les gamins de faire du mal au chiot. Et l'un d'eux se plaignait que le chiot l'avait mordu. Or, il n'avait aucune trace de morsure ou de blessure et même si cela s'avérait être le cas, le chiot n'aurait fait que se défendre contre toute cette violence qu'il avait subi de leur part.
Je ferme mon salon en souriant, mettant la clé dans mon sac bandoulière avant de m’en aller vers le centre de Los Angeles. Depuis maintenant quelques mois j’adore aller régulièrement au parc me retrouver un peu avec la nature, même si ça ne sera jamais pareil qu’à Capri. Ici ça reste tout de même pas mal polluer, mais on prend ce qu’on a ! J’ai déjà beaucoup de chance de vivre la vie que j’ai, j’aurais pu ne pas la vivre. Je sais plus que quiconque que la vie, que le résultat d’une vie ne tient souvent à rien, elle ne tient qu’à un file. Là j’ai eu de la chance, enfin… Après des années d'errance et de galère de tomber sur ma famille d’accueil qui est simplement ma famille au jour d’aujourd’hui. Alors même si mon Capri me manque, je prends le petit bout de parc au centre de LA, parce que c’est toujours ça !
Alors que j’arrive au parc et que je flâne tranquillement je vois au loin des gamins en cercle… Ce qui attire mon regard parce qu’en général ce n’est jamais super bon, surtout qu’ils bougent leurs jambes et lorsque je vois un adulte courir vers eux ça confirme mon mauvais pressentiment. Je me rapproche alors, curieuse un jour, curieuse toujours, et entendant l’homme commencer à les engueuler et c’est là que je vois le chiot roué de coups. Mon sang ne fait qu’un tour. Je fronce alors les sourcils et me rapproche plus vivement.
-Bande de sale mioche, vous aimeriez que je vous roue de coups parce que vous êtes plus petit et faible que moi ?!
Je suis 100 % pour la défense des animaux et là… Je vois rouge. Je suis très sympathique, il n’y a pas de soucis, sauf dans ces conditions ! Là j’ai l’air de tout sauf sympathique aux yeux des enfants je pense bien, parce que j’avance encore d’un pas et qu’ils reculent eux d’un pas. Je me tourne alors vers l’homme. -C’est votre chien ou l’un de vos enfants ?
Andy voyait rouge en remarquant à quel point le chiot avait été maltraité par les enfants. Franchement... Qu'est ce qu'il leurs prenaient de s'en prendre à un tout petit chien qui n'avait rien demandé. Bien qu'il ne voulait pas leur dire autre chose, au vu de ce qu'il voyait, cela n'était pas possible. Il fallait qu'il fasse quelque chose pour qu'ils arrêtent de s'en prendre au chiot. Et, alors qu'il allait leur dire quelque chose, la voix tonnante d'une femme faisait fuir les enfants de là où ils étaient. Au moins le chiot n'avait plus rien à craindre, mais l'état dans lequel il se trouvait était tout de même inquiétant. Il n'était pas question qu'Andy le laisse là. Il pourrait avoir des soucis interne avec tout ce qu'il avait du subir.
En écoutant ce que lui disait la femme, il redressait sa tête pour la regarder sans se soucier du fait que les enfants soient parti en toute hâte. Il ne fallait pas que le chiot vienne à partir dans cet état. "Ni l'un ni l'autre. J'ai vu les enfants maltraités ce chiot et j'ai accouru pour qu'ils arrêtent. Et grâce à votre intervention, ils sont partis. Merci." Andy lui souriait avant de regarder le chiot et approcher une main en douceur pour le laisser venir à lui. Bien qu'il n'avait jamais eu de chien, l'un de ses anciens compagnons à l'armée en avait eu et lui expliqua que lorsqu'un chien était en danger, il mordait fortement et qu'il ne fallait alors pas le brusquer.
- Savez-vous s'il y a un vétérinaire aux alentours ?
Bien qu'il n'avait pas la fibre animale, Andy avait suffisamment vu de violence dans sa vie pour empêcher qu'une autre vie puisse s'éteindre simplement par erreur ou parce qu'on n'avait pas tout fait auparavant voire même agit. Il ne connaissait pas bien le quartier et ne voulait pas non déplacer le chiot au préalable afin que s'il avait vraiment un souci cela ne vienne à empirer. Le chiot finit alors par lécher le bout des doigts d'Andy. Le jeune homme lui caressait doucement la tête en regardant autour de lui pour voir s'il pouvait faire quoi que ce soit, mais il n'en avait aucune idée.
Un animal + de la maltraitante… Il ne m’en fallait pas plus pour vriller totalement ! Nie une, nie deux j’étais sur place en train d’envoyer péter les gamins qui étaient sans conteste sans aucune éducation. D’ailleurs sur le coup je suis tellement en colère que je me demande si l’homme près d’eux est l’un des parents de ses incultes… Ou pire, s’il est le maitre et qu’il se fait totalement dépasser par le nombre, car même si ça ne reste que des enfants, ils sont nombreux et ils peuvent se sentir dominant, je n’hésite donc pas une seconde à intervenir. Je suis gentille, trèèèès gentille, mais pas là. D’ailleurs je dois vraiment ne pas avoir l’air parce que les gamins partent en courant. On dirait bien que ma menace à été efficace ! Alors que je le fixe un instant pour m’assurer qu’ils partent, je laisse l’homme approcher du chiot tout en l’écoutant. Je soupire alors doucement, comme pour me calmer et reprends avec un petit sourire.
-De rien… Désolé si j’ai paru un peu brute… J’ai horreur que l’on s’en prenne aux animaux… Vraiment horreur !
Je me rapproche alors un peu et me penche très légèrement.
- Est-ce qu’il est blessé ?
Puisqu’il me demande soudainement s’il y a un vétérinaire pas très loin, ma tête se hoche.
-Oui, à quelques rues, c’est là que j’emmène mon chien… Je peux vous y conduire ! Et… On peut le mettre dans son sac si vous voulez, si c’est plus pratique.
Dis-je en montrant mon sac en bandoulière, tout en tissu, le genre de sac foure tout super pratique et au style « baba cool ».
Andy comprenait la réaction de la femme à côté de lui. S'il ne voulait plus faire de mal à qui que ce soit, voir de la violence le révulsait au plus haut point. Bien qu'il savait très bien que si on s'en prenait à des êtres qui lui était cher, le jeune homme retomberait surement dans la violence qu'il avait tant connu durant ses années au sein de l'armée. Mais quoi qu'il en soit, il cessait de penser à tout cela pour se concentrer sur le petit chiot qui semblait relativement faible. Il s'était demandé s'il n'avait pas été blessé. Néanmoins, il ne semblait pas avoir de blessure extérieur visible. Ce qui le soulageait, mais l'inquiétait aussi. Car s'il avait une blessure, elle serait forcement interne et ce genre de blessure sont généralement plus dangereuse que les blessures externes.
- De ce que j'ai pu voir, il ne semble pas blessé, mais on ne sait jamais.
Continuant de caresser doucement le front du petit chiot qui remuait de plus en plus vite sa queue, il finissait par tirer la langue. Andy entendit par ailleurs la demoiselle dire qu'elle savait où aller et accepta sa proposition de le mettre dans le sac. Bien que le chiot semblait accepté qu'il le prenne dans ses bras, le fait d'être mis dans un sac ne lui plaisait pas et commençait à mordre la main d'Andy qui fermait les yeux sous la légère douleur. Saignant légèrement, il ne faisait rien et le gardait dans ses bras.
- Je crois bien qu'il ne veuille aller dans le sac. Le mieux est de le porter en espérant qu'il ne soit pas trop secoué par le trajet. Au fait, je m'appelle Andy.
J’étais tellement en colère de voir tout ça… Heureusement que la vision du chiot me stoppe immédiatement dans ma colère. Maintenant que les petits cons étaient partis. En plus il y avait l’homme également qui était là en soutient et ce chiot avait besoin de nous, ça ne servait donc à rien de rester plus énervée que nécessaire, surtout que comme je le disais l’homme semblait avec moi donc ça va ! Ma tête se hoche légèrement lorsqu’il me dit qu’on dirait que le chien n’est pas blessé et je reprends.
-C’est vrai que de l’extérieur ça à l’air d’aller, mais… A savoir ce qu’ils ont pu causé à l’intérieur ses abrutis…
Je soupire finalement et lorsqu’il me parle d’une clinique vétérinaire, je pense directement à celle où je vais pour mon propre chien et plus occasionnellement mon chat puisque je ne le laisse nullement sortir dehors dans la rue. C’est trop dangereux. Seulement mon jardin et surveillé ! Lorsque je lui propose mon sac pour le trajet, le chiot semble contre et mordille légèrement l’homme. Je regarde alors sa main qui saigne et m’inquiète légèrement.
-Ca va aller ? Vous êtes vacciné contre la rage si jamais ?
Bon il ne semblait pas malade, mais ne sait-on jamais au fond… On ne sait pas d’où il vient. Je hoche finalement simplement la tête lorsqu’il me dit qu’il va le porter dans ses bras et je reprends la route doucement en lui disant de me suivre.
-Enchanté Andy, moi c’est Jade !
Je souris finalement, enfin et demande, histoire de combler le vide.
Voyant bien que le chien ne voulait pas aller dans le sac, il le regardait avant de poser sa main sur la tête pour le caresser et le prendre dans ses bras contre lui en essayant de trop le bousculer afin de ne pas empirer son état. Juste au cas où il aurait des soucis d'un point de vue intérieur. Et n'étant pas un vétérinaire, il ne pouvait rien dire ou supposer. La question qu'elle lui posait le faisait sourire, mais il ne pouvait pas la regarder. Son attention était sur le chiot qu'il portait afin qu'il garde la même posture. Ce qui n'allait pas l'empêcher pour autant de lui répondre.
- Non, mais je ne me fait pas de souci. Et si le vétérinaire pense qu'il y a un risque, il me fera un piqure et ce sera bon.
Bien sûr il était inquiet, mais bien plus envers le chiot que pour lui. Se rendant compte que son sac était au sol, il était bien embêter. Cependant, plus il retardait d'aller soigner le chiot et plus le risque était grand s'il avait bien des blessures internes. De ce fait, le jeune homme regardait Jade en lui souriant avant d'enlever son sourire. "Est-ce que tu pourrais prendre mon sac, je n'avais pas vu qu'il était tombé tout à l'heure. Et reposer le chiot serait... Problématique pour lui. Sinon, non je n'ai pas d'animaux. Pas que je n'en veuille pas, mais le manque de temps dans ma vie privée à cause de mon travail à fait que je n'ai pas pu jusque là. Et toi ?"
Andy patientait en regardant fréquemment le chiot pour voir s'il ne bougeait pas trop. D'autant qu'il ne pouvait pas se rendre chez le vétérinaire. Il ne connaissait pas le chemin et ne savait pas du tout où est ce qu'il pourrait y en avoir un. Si bien qu'il devrait suivre Jade.
Bon visiblement le chiot désirait une présence humaine tout contre lui et je pouvais que le comprendre. Pauvre petit père… Il venait de se faire agresser par des jeunes abrutis ! Vraiment où va le monde… Et surtout comment les parents de ces abrutis pouvaient les avoir élevés comme ça ? Ne pense pas à ça Jade, ne pense pas à ça… Ça ne servirait à rien… L’important c’est le « maintenant » de toute façon. A ce que l’homme me dit ma tête se hoche simplement, mais comme il ne me regarde pas vraiment un petit « hm » acquiesceur accompagne mon mouvement de tête. Alors que j’allais prendre le chemin de chez le vétérinaire il me demande quelque chose et je tourne la tête.
-Ah oui pas de soucis !
Je me précipite alors vers le sac pour le ramasser avant que quelqu’un ait la bonne idée de le faire avant moi et le garde dans mes bras.
-Je te le redonne quand tu auras les mains plus libres !
Je souris et reprends la direction de chez le vétérinaire, jetant de temps en temps des coups d’oeil vers le chiot et Andy pour m’assurer qu’ils aillent bien tout les deux.
-Moi j’ai un chat et un chien chez moi qui m’attendent sagement ! C’est pour ça que je suis autant partie dans les tours… Je veux dire j’ai imaginé si ça aurait été mon animal… Et puis merde, ils sont tellement adorables ces boules de poils, je ne comprends pas comment on peut ne serait-ce que penser à leur faire du mal !
Andy prenait soin du chiot et remerciait d'un sourire la jeune femme pour avoir accepté d'avoir pris son sac. Suite à quoi, il l'a suivait doucement afin de ne pas brusquer ses mouvements et faire mal au petit animal qu'il tenait dans ses bras. Le fait de revoir la scène malgré qu'elle se soit passé il n'y a de cela que quelques instants lui faisait mal au cœur. La souffrance, la douleur, le sentiment de perte... C'était des sentiments qu'il ne connaissait que trop par son ancien travail et le fait de s'en souvenir faisait monté peu à peu sa rage intérieure de n'avoir rien pu faire et une profonde tristesse. Fort heureusement, la marche n'allait pas durée bien longtemps, mais suffisamment pour qu'il puisse discuter un peu avec Jade. En l'entendant, il comprenait ce qu'elle voulait dire.
- Je n'aime pas que l'on puisse faire souffrir les gens ou les animaux inutilement. C'est une chose que je déteste depuis que j'ai quitté l'armée...
Andy montrait un visage relativement triste. Les souvenirs de ses camarades perdus à la guerre était encore bien présent dans sa tête et il pressait légèrement ses pas pour arriver plus rapidement chez le pharmacien tout en évitant au maximum de trop bouger le chiot. Mais parfois, il ne pouvait faire autrement si bien qu'il le prenait sur lui en entendant son petit aboiement.
- A t'entendre, je peux dire que tu les aime beaucoup tes animaux.
Andy souriait un peu. Il n'avait jamais eu le temps pour des animaux, mais le fait qu'il soit posé avec on magasin lui permettrait s'en doute d'en prendre un plus tard. Et puis, rien ne l'empêcherait de le prendre même pendant ses heures de services à la fromagerie. Tout en pensant à tout cela, les vieux souvenirs s'estompaient peu à peu pour imaginer différents schémas possibles avec un chien ou un chat avec lui.
Il portait le pauvre petit chiot blessé et qui semblait vraiment aller mal, du coup je n’allais pas l’envoyer chier pour son sac. Je n’étais clairement pas comme ça. Mes parents adoptifs ne m’avaient pas élevé comme ça. Je souris simplement à l’homme lorsqu’il me remercie pour ça, glissant un « de rien, c’est normal ! » et le dirige simplement vers la clinique vétérinaire. Elle est à quelques rues d’ici, mais ça fait quand même un petit bout de marche. L’important c’est d’y arriver à temps… Ce sera rapide quand même. Tout dépendra de notre rythme de marche en fait. C’est pour ça que je ne perds pas trop de temps au final. Lorsqu’il me révèle être un soldat, enfin ancien soldat, je souris et me tourne vers lui, mais remarque bien vite son visage triste et je perds mon propre sourire.
-Un ancien soldat ? C’est admirable ! L’armée ne te manques pas trop… ?
J’étais complètement d’accord avec ce qu’il disait d’ailleurs. Je posais aussi cette question un peu au hasard, parce que… Peut-être qu’il était à la retraite tout simplement. Je crois qu’on peut la prendre assez jeune, peut-être était-ce pour autre chose… On tourne puis je reprends.
-On est à deux rues, on y est presque… !
Je finis par sourire de nouveau en l’entendant et hoche activement ma tête.
-Ce n'est rien de le dire ! Ce sont comme mes enfants que je n’ai pas en humain ! Je pense sincèrement d’ailleurs qu’ils sont vus comme ça par ceux qui les aiment sincèrement !
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Sam 14 Nov - 7:17
