8 janvier. Le tournage de la série n'ayant pas encore été mis en pause pour le moment, je tente encore de jongler avec tout ce que j'ai à faire en plus des rendez-vous chez le médecin, des choses que je tente de préparer pour le bébé et de l'accident d'Hayden encore tout récent. Heureuse d'avoir pu passé mon Noël et mon Nouvel An avec Hayden en étant officiellement sa petite-amie - et fiancée - je dois dire que je ne suis pas déçue que ce soit terminé puisque je suis plus facilement épuisée et ce, même si j'ai moins de contrats. J'évite évidemment de parler du fait que c'est encore trop pour moi puisque je sais très bien ce qu'Hayden va me dire et je préfère donc simplement faire de mon mieux pour tout faire avant que tout soit encore plus calme et que je sois presque obligée de rester cloîtrée à la maison. Je déteste ne rien faire et pourtant, je me sens aussi toujours bien lorsque j'ai une journée de repos. Dormant encore paisiblement dans les bras de mon fiancé, je souris lorsque j'ouvre finalement les yeux et je le sens bouger un peu. Me retournant tranquillement vers lui, je dépose un baiser sur son front et attends qu'il se réveille par lui-même. L'un des plus beaux sentiments au monde est sans doute de me réveiller et de m'endormir dans les bras d'Hayden. J'ignore comment j'ai fais pour le laisser filer en douce pendant quatre ans, mais maintenant que nous dormons toujours ensemble, je ne peux plus m'en passer et à voir comment il reste contre moi, je sais que lui aussi adore dormir à mes côtés. Main posée sur mon petit ventre qui commence doucement à se former, je suis fébrile en pensant à notre rendez-vous d'aujourd'hui, mais je suis surtout bien contente de pouvoir y aller tous les deux ensemble. « Baby... t'es réveillé ? » Demandais-je d'une voix toute douce et encore un peu endormie tout en restant contre lui alors que ses yeux sont toujours fermés. C'est peut-être stupide, mais ce sont des moments du quotidien comme ça qui me font réaliser encore plus à quel point je suis amoureuse et surtout chanceuse de l'avoir dans ma vie.

@hayden call

Chaque fois qu'Hayden et moi on se rapproche un peu plus du bonheur, il y a toujours quelque chose qui nous tombe dessus sans prévenir comme pour nous priver d'être heureux. Notre parcours amoureux, depuis que nous sommes officiellement ensemble est bien loin de ressembler à celui d'un petit couple idéal. Nous tentons de notre mieux pour tout combattre ensemble comme nous l'avons toujours fait et tout semblait mieux se passer depuis qu'il a embrassé une autre femme et que nous avons appris que j'étais enceinte. J'ai vraiment l'impression que chaque fois que je suis heureuse - et surtout amoureuse - il y a toujours quelque chose qui vient tout perturber et cette fois, c'était l'accident d'Hayden. Il peut bien me dire tout ce qu'il veut et me jurer qu'il va bien, je sais très bien qu'il a encore de nombreuses séquelles de cet accident autant physiques que psychologiques. C'est d'ailleurs en tentant de le réveiller ce matin en douceur, que je je le vois s'agiter et paniquer comme je ne l'ai jamais vu faire avant. C'est un cauchemar, j'en suis certaine et comme les médecins l'ont prévenu qu'il en ferait, je me doute que c'est sans doute le cas. Inquiète comme jamais, je fronce les sourcils et le regarde un peu, paniquant à mon tour puisque je déteste le voir dans cet état, surtout que je sais qu'il a encore des douleurs et qu'il tente de retrouver son quotidien en oubliant que l'accident est arrivé. « Un mauvais rêve ? Tu veux en parler... ? » Hayden a toujours pu tout me dire, on s'est promis d'être honnête l'un envers l'autre et jusqu'à présent, même si cela provoque parfois des disputes ou des conflits, nous préférons vraiment nous dire la vérité plutôt que de garder nos problèmes ou autre à l'intérieur. Du moins, je crois que c'est le mieux à faire. « Je suis là mon coeur... on est dans le lit, tout va bien... » Mes lèvres frôlent les siennes et ma main vient se poser sur la sienne qui est sur mon ventre. Je veux le rassurer du mieux que je peux, mais je sais très bien que ses cauchemars sont reliés à ses angoisses face à l'accident. « C'est aujourd'hui l'écho et non, on est pas en retard. » Me calant un peu plus dans ses bras, je caresse sa peau dénudée, tente de le calmer. Je fais tout ce que je peux pour être présente pour lui en ce moment et ce même si je sais qu'il veut que je me repose, surtout avec les crampes fréquentes que j'ai et les coups de fatigue que j'ai. « Ça va aller ? Tu... tu préfères rester ici ? » Demandais-je en regardant mon ventre. Je veux qu'il vienne, je veux vivre ce moment avec lui, mais je ne veux pas non plus l'obliger. Après tout, nous ne réalisons pas encore vraiment qu'un petit être grandit en moi et qu'on va devenir parents, du moins, pas totalement encore.

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Tenter de retrouver notre quotidien est un peu plus difficile qu’on ne pourrait le penser. L’accident a été très difficile pour Hayden qui est incapable de rester sur place et ne veut pas prendre du temps pour se reposer. Pour lui, c’est important d’avancer sur ses chansons, de bosser sur l’album et de surtout faire ce qu’il aime. Même si je lui ai mentionné à plusieurs reprises qu’il devrait faire attention à lui, il ne m’écoute pas parce que la musique c’est toute sa vie et qu’il va devenir complètement fou s’il ne touche pas à sa guitare ou s’il ne fait pas un tour à son studio. Il est comme ça, il a toujours été comme ça en fait et je sais que même le fait d’être sa fiancée ne changera pas l’homme têtu qu’il a toujours été. La tentative du retour à la réalité n’est pourtant pas aussi facile qu’Hayden le pensait et en plus d’avoir toujours un mal de chien au niveau des côtes, il fait des cauchemars qui sont de plus en plus fréquents et qui m’empêchent par la même occasion de dormir tranquillement. Inquiète, je n’aime pas le voir dans cet état, même s’il tente de me rassurer du mieux qu’il peut. « Ça va bébé… il t’arrivera rien… » Main déposée sur sa peau, je glisse mes bras autour de lui alors que sa main à lui caresse mon tout petit ventre et que ses lèvres embrassent les miennes tendrement et que je fronce les sourcils en l’entendant me parler de ses crises d’angoisse. « Tu… tu as fait une crise d’angoisse ? Mais pourquoi tu ne m’as rien dit baby ? C’est l’accident… ? T’es certain que ça va… ? » Inquiète comme jamais auparavant, je suis certain qu’il arrive à voir la panique dans mes yeux. Il galère à se remettre de l’accident et ça me fait peur. J’aimerais tellement pouvoir l’aider et pouvoir lui retirer sa souffrance et cette angoisse qui le pèse sans cesse. Souriant légèrement en l’entendant me parler de l’échographie et du possible sexe de notre bébé, un rire s’échappe de mes lippes en ne quittant pas les yeux de mon fiancé du regard. « Tant mieux parce que je veux que tu viennes avec moi… et encore une fois, il est hors de question que notre fille ait dans un couvent ! » Petit baiser rapide déposé sur sa peau, mes lippes s’étirent et les frissons se forment sur mon épiderme tout en l’entendant me dire qu’il m’aime. Après tout ce que nous avons vécus au cours des dernières semaines, l’entendre me le confirmer est quelque chose dont je ne peux pas me lasser. Jamais. « Je t’aime aussi… et bébé… ? » Je me mordille l’intérieur de la joue nerveusement tout en approchant son visage du mien. « Je suis contente de vivre ça avec toi… » Et je n’aurais voulu le vivre avec personne d’autre que lui. « Faut que tu bouges tes fesses parfaites si on veut sortir de ce lit un jour. » Et surtout ne pas être en retard au rendez-vous.

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Les cauchemars le hantent de plus en plus. Font vibrer son âme, le réveille en sursauts de plus en plus souvent. C'est inévitable, plus le temps passe, plus ça le frappe. Pourtant il pensait aller mieux avec le temps, mais les choses semblent empirer. Il ne voulait rien dire pour ne pas effrayer sa fiancée, mais ce genre de réveil est impossible à cacher. Et elle dort mal par sa faute, il le sait. Tout le monde dort mal, parce que tout le monde veille sur lui. Sûrement un peu trop, à son goût. Il ne voulait pas l'inquiéter, pourtant il faut bien lui avouer ce qu'il se trame. Ces cauchemars ne sont pas les seuls cicatrices qu'il arbore. Les crises d'angoisses sont fréquentes, elles aussi, et surprennent l'actrice qui le questionne. La main calé dans sa chevelure, il tente d'adoucir le ton de sa voix dans l'espoir de la rassurer. "Ca va, ça va... Je voulais juste ... Je voulais pas te faire peur, bébé. Mais ça va, je gère." L'accident, encore et toujours. Quoiqu'il fasse, il semble ressentir le choc chaque fois qu'il ferme les yeux. Call tourne la tête vers Santiago, souriant doucement en posant doucement son autre main sur sa joue. "Hey, regarde moi... Je te promet que je vais bien, mon amour." Tendrement, ses lèvres se posent de nouveau contre les siennes, tandis ce que son sourire s'alimente en parlant de leur futur enfant. Ce petit être qui grandit doucement en elle, et qui fait déjà fondre le chanteur. Un léger rire s'échappe d'entre ses lèvres, caressant l'épaule de sa petite amie du bout des doigts. "Ouai ouai, on en reparlera..." Étant donné son instinct protecteur et la manière dont il se comporte avec Jules, sa pauvre fille aura du soucis à se faire, et il le sait. Au fond de lui, il espère ne pas avoir à veiller sur une princesse, parce que la tâche lui paraît déjà bien complexe. "Hum ?" Les opales de Call trouvent les siennes, souriant doucement aux mots de la jeune femme en posant son front contre le sien. "Moi aussi... Et je suis encore désolé pour.... Tu sais..." Avoir voulu fuir. Avoir voulu les abandonner, tous les deux. Avoir paniqué et avoir pété un câble. Parfois il se demande seulement comment Frankie à pu lui pardonner. Comment il a pu être si chanceux, pour avoir une telle femme dans sa vie. Il grimace, grommelle quand elle parle de partir. "Encore cinq minutes ?" Tournant la tête vers le réveil, Hayden se pince les lippes. "Ouai, nan, on a pas cinq minutes en faite..." Il rit doucement, se détachant de la belle en grimaçant. Gémissement, plainte qu'il contient en posant l'un de ses pieds à terre et caresse son autre jambe du bout des doigts. Il a encore mal, Hayden, mais il refuse de laisser son pauvre membre se reposer. "Je fais le petit dej ?" Il tourne ses prunelles sur la brune, s'appuyant contre la table de chevet pour se lever, non sans serrer les dents. Entre ses côtes qui semble s'effriter encore, et cette jambe qui fait des siennes, le chanteur à l'impression que les choses ne s'arrangeront jamais. Pourtant il s'avance, sans avouer sa douleur, attrapant les béquilles posées dans le coin. Une étape qu'il a voulu franchir au plus vite. Sûrement trop vite, d'ailleurs.

Ça m’inquiète vraiment tout ce qui se passe en ce moment avec Hayden. Je sais qu’il a mal, qu’il ne le dit pas et surtout, qu’il veut agir comme s’il ne lui était jamais rien arrivé. Je sais qu’il n’aime pas du tout rester sur place et ne rien faire, qu’il veut tout de même continuer à aller au studio et faire sa musique, mais je sais aussi qu’il doit se reposer et faire attention à sa jambe, il ne peut pas faire comme s’il n’y avait pas eu d’accident surtout qu’avec ce qu’il me dit, je comprends que sa jambe n’est pas une des seules séquelles qu’il a depuis sa sortie de l’hôpital et ça me fait peur, je n’aime pas du tout ça. En fait, j’aimerais tellement pouvoir soulager ses craintes et sa douleur et je me sens complètement impuissante de ne pouvoir rien faire pour lui alors que je sais qu’il ferait tout pour moi si j’étais dans la même situation. « Arrête de dire que tu gères bébé… c’est pas le cas… » Le regardant dans les yeux, je sais que seulement avec mon regard il va comprendre que je m’inquiète pour lui. Il déteste lorsque c’est le cas, mais très honnêtement, comment est-ce que je peux faire autrement après ce qu’il vient de me dire ? Il me dit toujours que tout le monde s’inquiète pour lui et qu’il n’aime pas ça, mais après ce qui s’est passé, il est normal qu’on veuille uniquement qu’il se remette sur pieds. Ses lèvres qui se pose sur les miennes, il tente à nouveau de me rassurer, mais je mordille tout de même encore nerveusement l’intérieur de ma joue, tentant de trouver LA solution pour qu’il arrête de paniquer et faire des cauchemars. Pourtant je sais que c’est normal aussi d’avoir un traumatisme après son accident et ce qui lui est arrivé. Il ne voudra sans doute même plus monter sur sa moto avant un certain moment lorsqu’il pourra le faire et ça se comprend parfaitement. « Promets-moi que tout ira bien babe… » Je le supplie presque de le faire sans pourtant être certaine que je vais complètement être rassurée lorsqu’il le fera. Après tout, je sais qu’il veut seulement que j’arrête de stresser pour lui puisque c’est mauvais pour notre bébé. Ses doigts caressant doucement ma peau, je me pince les lèvres lorsque je l’entends s’excuser puisque je sais exactement pour quelle raison il le fait et que le simple fait d’y repenser me fait encore mal. Je lui ai pardonné, mais les paroles qu’il m’a dites et le fait qu’il ait voulu m’abandonner alors que j’avais le plus besoin de lui me fait encore mal lorsque j’y repense. « On est tous les deux ensemble maintenant et on va confronter notre peur ensemble. » Oui puisque même si nous voulons cet enfant, cela me terrifie autant que lui. Je n’ai que vingt-six ans, je ne pensais pas être mère un jour, encore moins maintenant et même si je suis impatiente de rencontrer notre petit bébé, je suis aussi persuadée que je vais être une mère horrible. Lover dans ses bras en caressant doucement sa peau du bout de mes doigts, un rire s’échappe de mes lèvres lorsque qu’il demande cinq minutes de plus. « Tu sais comme moi que tes cinq minutes vont se transformer en plus de cinq minutes. » Puis je me lève, enfilant un de ses tee-shirts, le regardant se lever en voyant bien qu’il a de la difficulté encore avec ses béquilles. « Je peux le faire tu sais babe, c’est mieux si tu reposes ta jambe. » Têtu comme il est, je suis certaine qu’il ne voudra pas, mais je viens tout de même près de lui pour qu’il puisse s’appuyer si jamais il le désire. « Tu veux de l’aide ? »

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