Costume noir enfilé, j’ajuste la broche de fleur rouge et vert qui orne ma poche de poitrine, avec délicatesse. J’ai les doigts qui tremblent, mais je tente d’y faire abstraction. Je ne l’ai pas vu depuis deux jours, parce qu’on tenait tous les deux à respecter les traditions. Si nous avons eu la répétition de mariage, en pensant que c’était le 25 décembre, notre mariage se déroule en effet un jour à l’avance. J’ai tout organisé pour que ce soit une surprise : la seule pas au courant, c’est Teddy. Et je ne sais pas comment elle a dû réagir. A l’heure qu’il est, les filles ont dû l’embarquer et la mettre dans la confidence. A l’heure qu’il est, elle doit être déjà en train de se faire belle, et si j’ai demandé aux filles de filmer tout ça pour que je puisse voir cette surprise, après coup, je suis stressé comme un malade. « Attends » me dit la voix de mon père, qui s’approche pour m’aider à mettre droit cette fichue broche. Ses grandes mains s’en occupe, alors que je souffle : « Tout va bien allez, fiston » « T’était aussi stressé ? »« T’as même pas idée » me dit mon père en riant : « On s’était disputé la veille, et je pensais qu’elle n’allait pas venir » Je le regarde intrigué, tout en essayant de me souvenir de cette histoire : « Longue histoire…mais je pensais avoir tout gâché. C’est Cameron qui m’a ordonné de m’habiller et de me pointer à mon propre mariage, parce qu’il savait que quoi qu’il arrive, Tessa serait là. Mais tu verras, tu peux être stressé, inquiet, regretté, tout s’efface lorsqu’elle apparaît vêtue de blanc » J’acquiesce, la boule au ventre. Il pause une main sur mon épaule et ajoute : « En tout cas, je suis fier de toi, fiston » « Merci P’pa » Je l’enlace assez rapidement, en faisant gaffe à nos broches, tout en entendant mon frère débarquer : « Bon, j’ai apporté de quoi te détendre. Promis, c’est pas de l’alcool ! » Je me retourne, et saisis le verre qu’il me tend : un chocolat chaud. Typique de Noël. Ça me fait presque rire, en le voyant distribuer à tous les gars qui m’entourent. Mon père, mes frères, les Jorgensen, Ezra. Ces fidèles amis qui me donnent de la force chaque jour. Je m’installe sur un des fauteuils, en sirotant ma boisson chaude, et songe à ces prochaines minutes qui vont changer le cours de ma vie. « Vous croyez qu’elle l’a bien pris ? » Je demande, le doute m’assaillant. C’était un pari risqué, je le sais et presque à l’unisson, ils répondent tous en cœur : « Oui ! » Parce qu’ils savent que Teddy est littéralement folle de moi, et que quoi qu’il advienne, elle me retrouvera à l’autel, dans quelques minutes.
Mon regard passe de mes deux demoiselles d’honneur à ma mère qui semble apprécier le fait de filmer le moment. Mon cerveau tourne un peu trop vite pour trouver à quel moment j’aurais manqué une information aussi cruciale que la date de mon propre mariage. D’accord nous avons couru un peu partout dernièrement ce qui n’était pas aisé avec mes gardes mais de là à me tromper, il ne faut pas pousser. Alix et Kalia me regardent toutes les deux avec un large sourire, déjà habillées de leur robe magnifique qui vont faire probablement rougir d’envie leur homme respectif. Et ce sourire je sais qu’il est supposé signifier quelque chose or j’encaisse encore le fait qu’elles sont venues là pour m’aider à me préparer. « Je comprends pas … On est bien le 24, non ? » Elles opinent toutes les trois ce qui me perturbe encore plus. « Alors c’est bien ce que je dis ! Vous avez une journée d’avance ! » Alix lâche un soupire qui me donne envie de râler. Je sais tout de même quel jour nous avions prévu de nous marier, ça commence à m’agacer qu’on ne me dise pas clairement les choses et elles savent que la patience n’est pas vraiment une de mes qualités. « Je t’aime, Teddy, mais parfois tu réfléchis pas beaucoup. » Je me retiens de lui répondre avec mon majeur, ma mère étant présente dans la pièce et à son regard amusé je sais qu’elle sait que je me retiens comme je peux. « James a tout organisé, jusqu’à cette surprise, vous marier un jour plus tôt que ce que tu pensais parce que cet homme t’aime à ce point, au point de te surprendre avec tout son romantisme. » Et comment ils auraient fait si je n’étais pas venue m’assurer que tout était prêt pour demain – enfin aujourd’hui visiblement ? « Arrête de réfléchir et laisse-nous te préparer pour ton mariage. » Kalia passe dans mon dos et me pousse vers ma robe. Alors je vais vraiment me marier aujourd’hui ? A en croire l’effervescence dans la pièce, je vais vraiment le faire, oui, et j’éclate en sanglots au moment où elles terminent de s’occuper mes cheveux. Je sens les bras de ma mère m’entourer immédiatement et me câliner de la même façon que lorsque j’étais petite et effrayée. « Je suis désolée, c’est l’émotion. » Que je souffle alors qu’elle dépose un baiser sur mon front. « Je sais mais je suis fière de toi, Theodora. Fière de la femme que tu es devenue. » Si elle voulait que j’arrête de pleurer ce n’est pas la solution à tel point que nous sommes toutes obligées de retoucher notre maquillage à quelques instants du grand moment. J’ai le cœur qui bat trop vite, une montée d’angoisse mais je ne me suis jamais senti aussi prête de ma vie. Ma mère partie s’installer près de Tessa et Tommy, Alix et Kalia filent rejoindre leur place alors que je vois débarquer Devon. J’ai promis qu’il pourrait faire une partie du chemin vers l’autel et c’est ce qu’il fait, passant le relai à notre père dont les yeux larmoyants manquent de me faire pleurer une fois encore. Il me souffle que je suis magnifique et j’essaye encore de ne pas laisser mes larmes m’échapper. Son bras sous le mien, il reprend la marche et me guide jusqu’à mon homme qui attend patiemment sa future femme. Cet homme parfait qui a tout organisé pour me faire surprise. Cet homme merveilleux qui ne cesse de se dépasser pour notre amour. Cet homme que j’aime éperdument et qui, finalement, n’était pas plus patient que moi quant au fait de nous marier. Cet homme dont je croise le regard émerveillé et que je ne quitte plus une fois verrouillé sur lui. J’ai beau voir mon père échanger quelques mots avec lui, je n’arrive pas à détourner mes yeux voilés de larmes et quand je sens ses mains chercher les miennes, mon sourire illumine immédiatement mon visage. « C’était un pari risqué, James Gallagher … » Chuchoté-je de sorte qu’il soit le seul à entendre. « Mais dieu que je t’aime. » Je lâche dans un petit rire alors qu’une première larme m’échappe. Voilà qui annonce la couleur.
« C’est l’heure, James » M’informe Ezra, en tapant dans les mains. Merde, c’est l’heure. L’heure d’aller me poster sur l’autel, de l’attendre. L’heure de me lier à jamais avec ma meilleure amie, mon âme sœur, mon future. Merde. Merde. Merde. J’ai le cœur qui panique, un frisson de sueur me fait frissonner, si bien, que je me mets à tousser. Cette toux m’emmerde. Examens fait il y’a quelque jours, nous attendons toujours les résultats, mais ça n’augure rien de bon, je le sais. Une toux qui dure depuis presque bientôt deux mois n’inspire pas espoir. Et je sais que mon corps en est affaibli, mais je refuse de me laisser gagner par ces idées sombres aujourd’hui. Surtout aujourd’hui. « Tiens, bois un peu » Me dit mon père en me tendant un verre d’eau. « Tout va bien se passer, fiston » J’acquiesce, mais je stresse. J’ai révisé un milliard de fois mes vœux, parce que je veux que tout soit parfait. Je veux que ce jour soit ancré dans nos mémoires à jamais. Je veux que si un jour je venais à disparaître, ce jour serait pour elle comme une force. Je me lève, essuies mes mains moites sur mon pantalon, et suit le mouvement, encadrés de mains qui tentent de me rassurer. Les invités sont déjà tous là, assis en rang d’oignon, dans leurs plus beaux apparats. Lorsque j’apparais, certains visages me sourissent avec claireté. Mais c’est surtout le visage mouillé de ma mère qui me capte. Je la rejoins en quelques enjambées, pour l’enlacer. Je l’entends pleurer dans mes bras, et ça me donne déjà envie de verser moi-même des larmes. « Je suis tellement fière de toi » me dit-elle entre deux sanglots. « Tu mérites tout le bonheur du monde, mon bébé » Ma mère aura beau avoir un cœur énorme pour tous ses enfants, je sais que je reste son petit miracle. Celui qu’elle a réussi à porter pendant 9 mois alors que les médecins ne lui donnaient pas cette chance. Je resterai à jamais son petit bébé. « Allez viens t’installer » me dit Shiloh en me tapant l’épaule. Je me sépare de ma mère, dépose un baiser sur sa joue, vient rejoindre l’autel.
C’est une grande arche florale qui nous attends, majestueuse et pourtant simpliste. Au centre, Oliana Jorgensen. Ma marraine. Celle qui a permis ce miracle. Celle qui a voulu adopté Teddy. Si Teddy croyait que c’était un prêtre qui allait nous unir, c’est en réalité sa mère. Ça me semblait tellement légitime, et important. Alors, en arrivant vers elle, elle doit elle-même contenir ses larmes en m’enlaçant. « J’ai toujours su que vous étiez destinés » me confie-t-elle, la voix tremblante. Est-ce que c’est un instinct de mère ? Je ne saurai dire. Mais quelque part, j’ose croire que c’était en effet écrit dans les astres. « Bon allez, ça suffit, sinon je vais ressembler à rien » Je me mets à rire alors qu’elle me repousse doucement. Je m’installe donc à ses côtés, près de Johann et Shiloh. Tous deux célibataires. Lorsque la musique s’élèvent, une de mes chansons de mon nouvel album, en instrumental, solo violon & violoncelle, je vibre. Cette musique, c’est nous, c’est elle. Et ça va nous emporter bien trop loin, je le sais. Faye est la première à arriver, dans sa robe rose clair et qui me sourit. Elle dépose des petits pétales de tout le long, et je sais que quelque part, Shiloh doit en être fier. Moi en tout cas, j’en suis fière. Arrivée devant moi, elle monte me faire un câlin, et se poster sur le banc, sur les genoux de mon père. Kalia & Mason sont les premiers à arrivés, dans le thème de Noël. Elle est belle, radieuse, souriante. Et pourtant, j’ose un regard vers mon frère Shiloh, qui je sais n’a d’yeux que pour elle. Ses yeux pétillent, et j’aimerai tellement pouvoir le voir à nouveau heureux. Kalia lui fait du bien, elle le change. Autant qu’Emma a changé Eli, qu’Alix a changé Ezra, que River a changé Micky. Elle ne le voit simplement pas. Arrivés à notre hauteur, Mason part s’installer près de sa fille, Kalia à ma droite. Alix et Ezra les suivent de près, et je ne peux pas m’empêcher de sourire, parce qu’ils se regardent avec tellement d’amour dans les yeux que ça fait chaud au cœur.
Et puis, une légère attente. Sourde au fond de moi. Le cœur battant, parce que je sais qu’elle est là derrière la porte. Lorsqu’elle s’ouvre enfin, et qu’elle apparaît, je n’arrive pas à masquer mes larmes montantes. Elle est magnifique tout en blanc, sa robe en dentelle, munie d’une traîne assez longue. Elle me sourit, rayonnante et si…Bordel ! Je sens mes larmes s’extirper de mes yeux, alors que la main de Shiloh se pose sur mon épaule. Je chiale comme une merde face à ce moment particulier. J’ai toujours su qu’un jour j’aurai envie de me marier, d’épouser la seule femme que je considérerais comme mon égal. J’avais toujours supposé que ce moment serait magique, mais jamais Ô grand jamais je n’aurais imaginé la puissance de ce que je pourrais ressentir à cet instant précis. Lorsqu’elle arrive à mon hauteur, Cameron s’avance et m’enlace. « Je sais que tu prendras soin d’elle »« Comme la prunelle de mes yeux » Je souffle en essayant de me contenir, et puis il me délaisse, laissant la place à Teddy que je viens prendre la main. « C’était un pari risqué, James Gallagher…Mais dieu que je t’aime » Je souris malgré mes larmes. Je sens sa main venir chasser ces perles d’eau sur ma joue, alors qu’elle-même est en proie aux larmes. Oh, ça va être dur, je sens. Teddy capte enfin que sa mère est à côté de nous, et la dévisage. Je devance : « Oui, elle va nous marier » parce que je sais qu’elle aurait posé la question. « Si vous pouvez éviter de me faire pleurer d’avantage, j’aimerai pouvoir commencer » dit Ollie, alors que certains osent en rire.
Mes jambes tremblent. Mon myocarde bat si vite que je m’attends presque à tourner de l’œil avant même de passer les portes pour le rejoindre lui. Jamais je n’ai autant stressé de ma vie même en sachant que je m’apprête à m’avancer vers quelque chose dont je rêve, quelque chose de puissant. Ce sont les nerfs, l’attente de ce jour, l’excitation aussi, un mélange particulier qui me fait angoisser à quelques minutes de me retrouver devant celui qui deviendra mien de façon nettement plus officielle. Mordillant ma lèvre, je me remercie en silence d’avoir refusé tout rouge à lèvres. Je me connais. Je ne connais mes tics nerveux, j’ai tenté de réfléchir autant que possible malgré la pression de cet événement. Mais je suis tout aussi impatiente d’aller de l’avant. Des jours que nous attendons ce moment. Des jours qu’il l’organise de son côté alors que je compte presque les heures jusqu’au moment où nous serons mariés. Et nous y sommes enfin ! Je pourrais en pleurer une nouvelle fois alors que j’entends les premières notes qui déclenchent mon départ vers mon frère. Mon sourire élargit aussitôt mes lèvres et vient illuminer mon visage. Tout est particulier dans ce mariage mais pas un seul instant je ne regrette d’avoir accepté l’idée que Devon fasse une partie du chemin. Confiée à notre père, son baiser contre ma tempe me fait larmoyer pour finalement faire de mon mieux pour ne pas complètement me transformer en fontaine en voyant James. Son costume sur-mesure lui va parfaitement et dieu qu’il est beau ainsi habillé. Pourtant, ce qui m’attire le plus est son regard océan émerveillé qu’il pose sur moi, tout cet amour que j’y lis alors que mon père nous approche l’un de l’autre. J’ignore ce qu’ils s’échangent, c’est suffisamment fort pour que mon père se redresse et que je devine des larmes dans son regard. C’est très vite effacé par nos mains qui se lient et tout cet amour qui grossit en moi. Il me suffit de penser au fait qu’il a tout organisé un jour à l’avance pour me surprendre pour que mon cœur se gonfle un peu plus. J’ignore ce que j’ai fait pour le mériter, toutefois je suis certaine de ne jamais le laisser filer. Je botterais personnellement les fesses de sa leucémie s’il le faut, mais je refuse de perdre l’homme de ma vie. Le voyant pleurer malgré son sourire et sans me préoccuper de nos proches, je passe ma main sur ses joues pour les essuyer, attendris par sa propre émotion. Puis je finis par réaliser la présence de ma mère à nos côtés. Ma mère que je m’attendais à voir assise près de mon père sur l’un des premiers bancs. Sans cacher ma surprise, mon regard voyage de James à ma mère puis inversement. « Oui, elle va nous marier » C’est fou cette capacité qu’il a de deviner ce que je m’apprête à dire, comme s’il lisait dans mes pensées et j’en souris un peu plus en secouant doucement la tête. « Si vous pouvez éviter de me faire pleurer d’avantage, j’aimerai pouvoir commencer », « Désolée. » Je grimace alors que la plupart des invités rient. Être mariée par ma mère, je crois qu’il n’y a pas plus juste que ça. C’est elle qui m’a recueilli, elle qui a voulu que j’intègre sa famille même si Tessa l’a guidé vers moi. Qu’elle m’unisse à James me semble tellement juste que mon menton tremble un peu en retenant mes larmes. « Bien … » Ma mère se racle la gorge, chasse ses larmes et moi je n’ai d’yeux que pour James, caressant ses mains qui serrent doucement les miennes.
« Nous sommes réunis ici en ce jour particulier pour unir Theodora Jorgensen et James Gallagher, deux êtres que j’aime éperdument et qui s’aiment au-delà de l’imaginable et depuis si longtemps … » Mon attention poser sur elle, elle pose un regard si maternel, si fier, sur moi que je sens quelques perles salées m’échapper. « Depuis vraiment très longtemps. » Elle insiste en dépliant un petit bout de papier qui manque me fait rougir de la tête aux pieds. Oh seigneur, où est-ce qu’elle a été trouver ça ? Je grimace un peu ce qui semble éveiller la curiosité de James tandis que ma mère reprend. « Teddy devait avoir à peu près sept ans la première fois qu’elle m’a dit "maman, un jour Jamie sera mon amoureux comme papa avec toi" … Elle avait douze ans le jour où elle écrit pour la première fois "un jour je deviendrai Teddy Gallagher" … Je me souviens avoir souris ce jour-là et avoir gardé cette conviction que ma petite fille avait raison. » Il faut croire que oui même si j’ai presque envie de me cacher pour l’instant. « James et Teddy, on vous a vu grandir. On vous a vu être collés l’un à l’autre, laisser des sentiments grandir sans même le réaliser. On vous a vu vous déchirer mais ce qu’on retiendra tous c’est à quel point on adore vous voir vous aimer. » Maquillage waterproof bénit une nouvelle fois, je vois le sourire de James s’étirer un peu plus et sens le mien lui répondre. « Aujourd’hui, nous sommes témoins d’un rêve qui devient réalité, témoins de deux âmes qui décident enfin de s’unir et que je vais laisser parler avant de fondre en larmes. » Ce qui est déjà le cas à sa façon de passer son index sous ses yeux pour éviter que ses larmes ne fassent trop de dégâts. Nerveuse d’arriver à nos vœux, je serre un peu plus les mains de mon fiancé pour y puiser le courage dont j’ai besoin. « James. Je me souviens avoir écrit une lettre il y a quelques mois de ça qui résumait très bien ce que j’éprouvais et éprouve toujours pour toi mais je trouverais injuste de ne pas la corriger aujourd’hui. Une part de moi est tombée amoureuse le jour où je t’ai vu pour la première fois. Et c’est vrai, j’avais décidé à sept ans que je t’aimerais éperdument sans savoir à quel point ça serait vrai par la suite. Ça n’a pas toujours été facile et ça ne le sera pas toujours pourtant je sais que, tant qu’on est ensemble toi et moi, on parviendra à braver toutes les épreuves qui apparaitront. Avec toi, je suis plus forte, avec toi je suis vivante et j’apprends chaque jour un peu plus ce qu’est aimer et être aimée. Tu es mon confident, mon meilleur ami et la personne dont j’ai le plus besoin dans ce monde. » L’observant à travers mes larmes, je sens la pression de ses mains m’inviter à continuer. « Aujourd’hui, alors que je suis sur le point de devenir ta femme, je voudrais te dire que jamais je ne cesserai de t’aimer, que tu es et resteras l’homme dont je rêvais toute petite. A vrai dire, tu es encore mieux que mes rêves. Tu es cet homme qui voulait patienter avant de faire quoi que ce soit pour être sûr de faire les choses comme il fallait. Tu es celui qui est prêt à débarquer à la fin de ma garde juste pour m’embrasser et me prouver que tout ira bien. Tu es celui qui vient me consoler quand je vais mal, qui calme mes angoisses et mes cauchemars. Tu es l’homme qui m’aime nettement plus que ce que je le mérite et qui a été jusqu’à écrire tout un album juste pour me dire que tu m’aimes. James, tu es un million de choses que je ne pourrais décrire mais devant tous nos proches je peux au moins en assurer une : tu es l’homme de ma vie et je suis fière de devenir ta femme. »
Moment décisif de ma vie : mon mariage. Le tournant que je suis prêt à prendre avec elle, même si au fond, je suis prêt depuis déjà longtemps. J’ai toujours rêvé de me marier, mais depuis que j’ai accepté mes sentiments pour Teddy, leurs puissances, elle est déjà ma femme. Pour moi, elle est déjà celle avec qui j’ai envie de passer le restant de mes jours, celle avec qui j’ai envie de fonder une famille, celle avec qui j’ai envie de vieillir. Je suis prêt, oui. Le grand célibataire James Gallagher, qui enchaînait relations sur relations car il n’avait jamais trouvé sa perle. Le voici, prêt à faire le grand saut. « Nous sommes réunis ici en ce jour particulier pour unir Theodora Jorgensen et James Gallagher, deux êtres que j’aime éperdument et qui s’aiment au-delà de l’imaginable et depuis si longtemps… » Oliana commence la cérémonie, et au fond, je vibre. Parce que je sais que c’est l’unique personne que je voyais pour nous unir. Celle qui a tout simplement réussi à lier nos destins. Elle raconte alors l’enfance de Teddy, qu’à l’âge de sept ans, elle lui aurait dit pour la première fois que je serai son amoureux, et je ris. Puis, à l’âge de douze ans, qu’elle serait la future madame Teddy Gallagher, je ris encore plus fort. Parce que l’amour qu’à Teddy pour moi est inimaginable, je le sais. Et quelque part, je sais que c’était réciproque, je ne le voyais simplement pas encore. Oliana termine, en nous demandant de passer à nos vœux, et c’est Teddy qui commence. « James. Je me souviens avoir écrit une lettre il y a quelques mois de ça qui résumait très bien ce que j’éprouvais et éprouve toujours pour toi mais je trouverais injuste de ne pas la corriger aujourd’hui » Au souvenir de cette lettre, je lui serre les mains. Une période difficile pour moi, parce que je me laissais simplement mourir, en pensant que j’avais perdu le seul espoir qui se trouvait dans ma vie. Cette lettre a tout changé, elle m’a fait prendre conscience de beaucoup de choses, et nous a aidés à nous ouvrir réellement. « Une part de moi est tombée amoureuse le jour où je t’ai vu pour la première fois […] Avec toi, je suis plus forte, avec toi je suis vivante et j’apprends chaque jour un peu plus ce qu’est aimer et être aimée. Tu es mon confident, mon meilleur ami et la personne dont j’ai le plus besoin dans ce monde » Teddy n’arrive pas à retenir ses larmes, mais moi je la regarde sans une hésitation. Plongé dans sa beauté, et dans ses paroles qui me réchauffent le cœur. Une pression sur nos mains, je l’invite à continuer. « Aujourd’hui, alors que je suis sur le point de devenir ta femme, je voudrais te dire que jamais je ne cesserai de t’aimer, et que tu es resteras l’homme dont je rêvais toute petite […] Tu es l’homme de ma vie et je suis fière de devenir ta femme » Je lui souris, tendrement en venant embrasser ses mains en guise de réponse. Mes vœux, je les ai répété milles fois, je les ai changé milles fois aussi, parce qu’il n’y a pas de mots aussi puissants pour désigner ce que je ressens.
« Teddy. Ma Teddybear » L’assemblée se met légèrement à glousser, parce que je suis le seul à l’appeler encore comme ça aujourd’hui. « J’ai écrit mes vœux un milliard de fois sans arriver à trouver ce que je voulais exprimer, parce qu’il n’y a pas de mots assez puissants pour décrire ce que tu représentes pour moi. Il n’y a pas assez de mots assez puissants pour exprimer ce que je ressens pour toi » Je regarde une seconde mes parents, Cameron puis Oliana et je continue : « On a grandi avec l’exemple parfait du grand amour, celui intemporel qui peut tout surmonter. Et j’ai toujours pensé, même petit, que moi aussi, je voulais trouver ce grand amour. Moi aussi, je voulais continuer à aimer cette femme, des dizaines d’années après notre mariage, comme au premier jour. Moi aussi, je voulais fonder une famille nombreuse, savoir chaque jour que notre amour avait donné fruit à des enfants. Moi aussi, je rêvais de vieillir avec ma meilleure amie, de pouvoir me réveiller près d’elle chaque jour, et de la désirer même en étant vieux » Nouveau regarder à mes parents qui sourient comme deux adolescents. « Et j’étais persuadé qu’un jour, je le trouverai. J’errais sur le monde, en quête de cette perle, sans savoir qu’elle était juste là devant moi. Il a suffi d’un baiser. Il a suffi d’un seul baiser pour que mon monde s’ébranle, vibre et ne tourne qu’autour de toi. Ce jour-là, t’es devenue le centre de mon monde, la seule qui me donne envie de continuer et de me battre. Je mentirais si je te disais qu’il n’y a pas des jours où j’ai envie de tout abandonner, je mentirai en te disant que parfois, j’ai du mal à croire à l’espoir » Mes mains se resserrent dans les siennes. Ma quinte de toux se déclenche, me force à lever la tête pour tenter de reprendre ma respiration. Le rappel constant de cette maladie est difficile autant pour elle, que pour moi. « Mais, t’es la seule force qui me donne envie de ne pas abandonner. T’es la seule constante qui me donne de l’espoir. Je sais qu’on a des rêves : fonder une famille, vivre vieux et heureux. Je sais qu’on risque de vivre le pire, et je sais que je ne pourrais jamais rien faire contre ça, mais là…tout de suite, je sais aussi que je vis ma meilleure vie grâce à toi. T’es la seule lumière dans ma vie, j’irai te chercher au bout du monde s’il le fallait, je t’écrirais autant d’album qu’il faudrait, je viendrai en plein milieu de la nuit pour te réconforter même en pleine garde, je consolerais chaque angoisses, chasserais chaque cauchemars, parce que je sais déjà que mon cœur t’appartiens. Ma vie t’appartient. Je t’aime Theodora Jorgensen. Je t’aime de chaque cellule de mon corps. Je t’aimerai même au-delà, si je le pouvais » Teddy n’est qu’une fontaine de larmes que j’essuie avec délicatesse et un sourire. Il est difficile de réellement exprimer comment Teddy est devenu le centre de mon monde, mais j’ai surtout cet impression qu’elle est l’autre partie de moi-même. Cette âme n’est complète qu’avec elle. « Les alliances ? » Demande Oliana alors qu’elle tente de chasser elle aussi ses larmes, et c’est la petite Faye qui finit par arriver, avec son petit panier et sa belle robe. « Merci chérie » je dis en lui saisissant les deux alliances. Je suis le premier à passer, en lui saisissant la main pour commencer à glisser sa belle alliance ornée de diamant à son annulaire : « Moi, James Gallagher, te reçois, Theodora Jorgensen, pour mon épouse. Je te promets de t’aimer fidèlement dans le bonheur, et dans toutes les épreuves, dans la santé et dans la maladie, dans la richesse ou la pauvreté » Mon doigt glisse la bague à son doigt alors qu’un frisson me gagne amplement.
Encore maintenant, alors que je suis face à lui, les yeux baignés de larmes de joie, j’ai du mal à réaliser ce qu’il se passe. Mon esprit était calibré de sorte à ce que je sois prête pour notre mariage demain … Du moins autant que je peux être prête à me marier. Et pourtant je suis là, devant l’homme que j’aime, celui dont je suis amoureuse depuis gamine, sur le point de l’épouser et de devenir officiellement sienne. Je lui ouvre mon cœur comme j’ai appris à le faire dernièrement mais avec des témoins cette fois. Je lui confie ce que j’ai au fond de mon âme et dans ma tête. Je me moque des larmes que je ne cherche plus à retenir, tout ce que je veux c’est qu’il comprenne aujourd’hui plus que n’importe quel autre jour l’intensité et l’importance de mon amour pour lui. Ma mère en a peut-être beaucoup dévoilé sur mon enfance, sur ces choses qu’étrangement je ne lui avais jamais confiées, toutefois le plus important est que tout ça, tout ce qu’elle a confié à l’assemblée mais surtout à James est la vérité. Je l’ai aimé très tôt même si à l’époque je n’avais pas la moindre idée de ce que signifiait réellement aimer. Tout ce dont j’étais persuadée c’était que j’avais besoin de lui, qu’il était trop important pour que je supporte qu’il soit loin de moi. Adolescente, son départ m’a fait du mal. Traumatisée par les abandons que j’ai connus au début de ma vie, j’avais peur qu’il s’ajoute à la liste des personnes importantes qui me laissaient derrière elles. Ça n'a pas été le cas mais je ne le savais pas. J’ai passé des années à lui en vouloir et ces années j’aurais pu les passer avec lui. Cependant, il n’est pas question d’éprouver le moindre regret en ce jour béni. Qu’importe de quoi est fait notre passé, ce qui compte c’est notre présent et notre avenir. Un avenir certes incertain mais auquel nous nous accrochons malgré tout. Il est ma lumière dans les ténèbres ce que je sais être réciproque. Désormais, cette lumière devient plus forte, plus pure qu’elle ne l’était. Mes vœux prononcés, je lâche une main de James pour essuyer un peu mes yeux sans pour autant regarder ailleurs que vers mon fiancé qui prend le relai. « Teddy. Ma Teddybear » Sourire s’élargissant alors que les invités rient en entendant ce surnom enfantin, je n’ai jamais été aussi attentive de ma vie. « J’ai écrit mes vœux un milliard de fois sans arriver à trouver ce que je voulais exprimer, parce qu’il n’y a pas de mots assez puissants pour décrire ce que tu représentes pour moi. (...) On a grandi avec l’exemple parfait du grand amour, celui intemporel qui peut tout surmonter. (...) Il a suffi d’un baiser. Il a suffi d’un seul baiser pour que mon monde s’ébranle, vibre et ne tourne qu’autour de toi. » Un frisson me parcourt à l’évocation de ce fameux jour. Je me souviens encore de ses lèvres gourmandes sur les miennes, de ce que j’ai ressenti à ce moment-là, un mélange de bien-être et de panique. Un baiser qui aura tout changé. « T’es la seule constante qui me donne de l’espoir. (...) Ma vie t’appartient. Je t’aime Theodora Jorgensen. Je t’aime de chaque cellule de mon corps. Je t’aimerai même au-delà, si je le pouvais » Impossible de ne pas pleurer plus encore. J’entends renifler autour de nous n’étant pas la seule à être touchée par ce qu’il vient de prononcer. Même ma mère a du mal à se retenir, émotive comme elle est. « Les alliances ? » Parvient-elle à demander malgré sa voix qui déraille un peu. C’est Faye qui s’approche pour les apporter et je la regarde avec amour. J’ose croire qu’un jour nous aurons aussi le privilège d’avoir une petite poupée aussi adorable, le privilège d’avoir nos enfants. Bisou donné à sa nièce, il se redresse et fait glisser mon alliance. « Moi, James Gallagher, te reçois, Theodora Jorgensen, pour mon épouse. Je te promets de t’aimer fidèlement dans le bonheur, et dans toutes les épreuves, dans la santé et dans la maladie, dans la richesse ou la pauvreté » Mordillant ma lèvre, j’attrape l’alliance que Faye me tend non sans caresser affectueusement sa joue et regarde à nouveau James. « Moi, Theodora Jorgensen, te reçois, James Gallagher, pour époux. Je te promets de t’aimer fidèlement dans le bonheur et dans toutes les épreuves, dans la santé et dans la maladie, dans la richesse ou la pauvreté. » Son alliance en or glissée à son dos, j’ai le cœur qui bat très vite en laissant un regard vers ma mère qui se racle une énième fois la gorge. « Hm, oui pardon. » Elle essuie encore ses larmes, inspire un bon coup et reprend : « Par les pouvoirs qui me sont conférés par l’Etat de Californie, je vous déclare officiellement mari et femme ! Embrasse donc la mariée, James ! » Et il ne se fait pas prier, plaquant ses lèvres sur les miennes. Mes bras autour de son cou, les siens dans mon dos, je l’embrasse à pleine bouche sous les applaudissements de nos invités.
Un peu de temps accordé avant de rejoindre les invités pour la fête, on gagne une pièce tranquille où je finis calée contre lui, nos lèvres ayant du mal à se quitter. J’ai la tête qui tourne, le cœur qui bat trop vite maintenant que je suis à lui, officiellement. Teddy Gallagher. Je suis désormais sa femme et je n’ai rien trouvé de plus juste que ça. Je finis toutefois par repousser mon mari à la fois pour reprendre mon souffle et parce que j’ai une idée derrière la tête, je le regarde avec amour et en souriant. « Si mon mari veut bien me laisser parler deux minutes, j’ai quelque chose pour toi. » Un petit quelque chose à la fois pour célébrer notre mariage et noël, un double bracelet : un en cuir, l'autre mélange pierre de lave, une émeraude et une améthyste, nos pierres de naissance. Mais ça, il pourra le découvrir s'il accepte de me relâcher quelques instants.
« Moi, Théodora Jorgensen, te reçois, James Gallagher, pour époux. Je te promets de t’aimer fidèlement dans le bonheur et dans toutes les épreuves, dans la santé et dans la maladie, dans la richesse ou la pauvreté » Je ne quitte pas ses yeux, pourtant, lorsqu’elle glisse ce métal froid à mon annulaire. Il n’y a plus personne hormis elle, ma femme. Lorsque la voix d’Oliana s’élève pour nous déclarer mari et femme, je souris, toujours mon regard verrouillé sur elle. A peine a-t-elle eu le temps de m’ordonner de l’embrasser que je plaque déjà mes lèvres sur les siennes, mes bras dans son dos pour la rapprocher au plus près de moi. Les applaudissements nous enveloppent, mais tout ce que j’entends, c’est le battement sourd de mon corps qu’elle provoque en moi. Ma vie tourne désormais autour d’elle, de ce petit être, à qui je suis lié depuis des années, sans réellement m’en rendre compte. Alors, non, je ne sais pas ce que l’avenir me réserve – surtout en ses temps si durs – mais tout ce que je sais, c’est que cette décision, cette promesse, ce mariage, c’est la meilleure chose qui me soit arrivé.
Petit moment loin de tout, nous avons simplement passé la porte que mes lèvres retrouvent les siennes, parce qu’entre les remerciements, les accolades, je n’ai pas spécialement eu le temps de réellement profiter d’elle. Mes mains sur son visage pour mieux l’embrasser, je fonds littéralement d’envie pour elle. Mes lèvres descende dans son cou, souffle un : « T’es tellement belle… » Et suit le cours de mes pensées, mais me retrouve repousser. Presque frustré, j’ouvre la bouche pour m’offusquer, mais elle prend les devants : « Si mon mari veut bien me laisser parler deux minutes, j’ai quelque chose pour toi » Je soupire, la ramène quand même contre moi, en secouant la tête pour venir reposer mes lèvres dans son cou : « ça peut pas attendre un petit peu ? Parce que…tu vois… » J’embrasse sa peau douce, parfumé, à chaque mot : « Là, de suite…je te veux toi » Après les vœux que nous nous sommes échangés, cette distance imposée à cause des invités, et l’effet que j’ai eu en la voyant vêtue de blanc…j’ai simplement envie de profiter d’elle, mais la voyant me repousser une nouvelle fois, avec un regard sérieux, je capitule : « D’accord, d’accord… » Je lève les mains au ciel, et ajoute : « Je reste sage pour le moment » Je m’écarte, viens m’asseoir sur le canapé de la salle, et la regarder aller récupérer un petit paquet, qu’elle me tend rapidement. « Tu sais que t’étais pas obligé, mon cadeau, c’est toi. »
Je peine encore à réaliser cette étape que nous venons de franchir. Si mon cœur réalise sans souci que je suis mariée à l’homme que j’aime le plus au monde, ma tête ne semble pas tout comprendre elle. C’est trop d’émotions, trop de pensées qui se bousculent dans mon esprit pour que je parvienne à faire la part des choses. Pourtant, je sens tout ce bonheur qui m’enveloppe et me rend presque euphorique. Je sens cette joie qui surpasse les craintes des derniers mois et la peur de notre avenir incertain. Il n’y a que lui qui compte, lui et notre bonheur à tous les deux. Ses lèvres sont à peine plaquées sur les miennes que j’en oublie tout le reste. Focalisée sur notre baiser, j’en oublie ma mère et tous nos invités. Mon cœur, mon corps et mon esprit n’appartiennent plus qu’à une seule personne : James. Ce James que j’aime depuis enfant alors que la fierté m’empêchait de l’admettre. Ce James qui fait partie de ma vie depuis toujours et dont l’idée de le perdre me fait plus peur que n’importe quoi d’autre. Ce James qui représente désormais toute ma vie et auquel je suis liée jusqu’à ce que la mort nous sépare … Et bien plus loin encore à vrai dire. Oui, il n’y a plus que lui et moi jusqu’à devoir retrouver un semblant de respiration autant pour lui que pour moi. Désormais séparés de nos invités mais toutefois incapables de se décoller l’un de l’autre, je sais que je pourrais immédiatement céder à ses baisers et à ses caresses si je n’avais pas plus de self-control. « T’es tellement belle … » Souffle-t-il dans mon cou qu’il embrasse, bien assez pour provoquer un long frisson dans tout mon corps. Le désir s’éveille si vite avec lui que c’est à en perdre la tête et pourtant je lui résiste malgré ça, bien déterminée à lui offrir ce petit cadeau de mariage qui me tient à cœur. Je vois bien que mon obstination éveille sa frustration, qu’importe, il aura ce cadeau et pourra faire ensuite ce qu’il veut de moi. « Ça peut pas attendre un petit peu ? Parce que … tu vois … Là, de suite … je te veux toi » Gloussant en sentant sa respiration me chatouiller la peau, je le repousse malgré tout. « D’accord, d’accord … Je reste sage pour le moment » Sourire en coin, je remets un peu correctement ma robe alors qu’il va s’asseoir tandis que je rejoins mon sac. « Crois-moi, tu vas avoir tout le temps de ne pas être sage, Jamie. » Dis-je en mordillant ma lèvre. Qu’il n’aille pas croire que je ne le désir pas, c’est faux, je meurs d’envie de le retrouver, mais j’avais prévu de lui donner son bracelet après la cérémonie et je suis bien assez têtue pour m’y tenir. Paquet récupérer, je reviens vers lui, me plante devant et le lui tends. « Tu sais que t’étais pas obligé, mon cadeau, c’est toi. » Touchée par ses propos, je garde la main tendue et il finit enfin par se saisir du paquet. Encore debout, je l’observe l’ouvrir et y découvrir le petit bijou qu’il contient. « Ce n’est pas grand-chose mais je voulais quelque chose qui ait une signification particulière. Je trouvais que mélanger nos pierres de naissance était une bonne idée. » Je soulève délicatement mes épaules. Je sais que l’épouser signifie déjà énormément pour lui, particulièrement maintenant que je suis une Gallagher, je suis sa femme et que je lui appartiens d’une façon nettement plus profonde, seulement j’avais besoin de ce petit plus qui désormais me rend nerveuse. « Il te plait ? » Osais-je demander d’une petite voix en espérant ne pas avoir fait complètement fausse route. « Si c’est pas le cas on peut aller le rendre en boutique … » Lèvres pincées, je me mets à jouer nerveusement avec mes doigts pour faire passer l’angoisse qui me vrille l’estomac. Et pourtant c’est un tout petit geste qui semble me stresser encore plus que le fait de descendre l’allée me menant à celui qui est désormais mon mari.
« Crois-moi, tu vas avoir tout le temps de ne pas être sage, Jamie » « Oh, j’y compte bien » Parce qu’elle le sait, je ne lui résiste pas. Il a suffi un baiser pour tout faire basculer entre nous. J’ai goûté à ses lèvres, j’étais littéralement foutu. Notre première fois est gravé dans ma mémoire. Depuis, je suis un putain d’accro. Mais pour le moment, je reste calme, parce que c’est ce qu’elle désire. Elle a visiblement un cadeau pour moi, et je me dois de respecter au moins ça. Lorsqu’elle me tend le paquet, je finis par le saisir pour finir par l’ouvrir alors qu’elle débite : « Ce n’est pas grand-chose mais je voulais quelque chose qui ait une signification particulière. Je trouvais que mélanger nos pierres de naissance était une bonne idée...Il te plait ? Si c’est pas le cas on peut le rendre en boutique.... » Je contemple ce petit bracelet, avec effectivement nos pierres avant de me lever en posant le bracelet sur le canapé pour venir saisir son visage de mes mains. Mes lèvres attrapent les siennes pour la faire taire aussitôt, et j’ajoute : « Il est parfait » Son regard cherche une seconde ma sincérité et je confirme : « Vraiment, bébé ! Je l’adore. Merci » Je plante un dernier baiser sur ses lèvres et saisir à nouveau la boite pour qu’elle m’aide à le fixer à mon poignée. Je regarde ses mains s’exécuter : « Et moi…je me sens un peu con. Parce que…ton cadeau de mariage est déjà nos valises, prêt à partir avec nous en voyage » J’hausse les épaules avec une petite mine avant de sourire malicieusement : « Peut-être que…je peux être ton pré-cadeau ? » Elle vient me frapper l’épaule en riant en lâchant mon poignée maintenant que le bracelet est fixé. « Quoi ?! Tu m’as demandé d’être sage une seconde, maintenant… » Je lui saisis la main, et vient la placer sur la bosse que j’endosse depuis tout à l’heure – depuis que je l’ai vu dans cette robe blanche à vrai dire. J’ai pleuré, comme une merde ouai, mais tout mon corps a vibré, tout est en tension. « Tu l’as sens hein ? » Je presse un peu plus sa main, en ajoutant : « J’ai envie de toi depuis tout à l’heure, et ça devient un supplice. Alors… » Je me rapproche d’elle, passe mes lèvres dans son cou, lèche une un peu sa peau, en soufflant : « Sois à moi, bébé » J’embrasse son oreille, revient doucement vers ses lèvres lorsque je sens sa main commencer à caresser doucement ma bosse. Elle est en train de céder, je le sais. Alors, lorsque nos lèvres se touchent à nouveau, que nos langues se cherchent, s’enroulent entre elles, mes mains sont un peu plus entreprenantes. Je la repousse doucement vers le canapé, où elle commence à s’y assoir, mais je galère à repousser sa robe impressionnante ce qui la fait rire : « Tourne-toi au lieu de rire ! » Mais son rire est bien trop contagieux pour que je reste réellement sérieux, alors en appuie contre le canapé, je repousse sa robe, embrasse son épaule, et son cou, tout ce dont j’ai accès sans avoir à enlever cette satanée robe. En quelques mouvements, me voilà en elle, prêt à me perdre parce que je suis trop dur pour profiter sur du long terme. « Qu’est-ce que je t’aime, Teddy » Je souffle dans son oreille. Mes mains s’enroulent autour de son corps, comme pour la rapprocher plus de moi : « T’es enfin ma femme….ma femme » Je répète en me mettant à bouger en elle.
« Oh, j’y compte bien » Aussitôt je me mets à pouffer comme une adolescente sans pour autant rougir. Il y a longtemps que j’ai arrêté de rougir lorsque la conversation se met à tourner un peu trop autour du sexe. Certes j’ai eu une longue période d’abstinence, ça ne veut pas dire pour autant que j’en suis arrivée à être gênée lorsqu’on parle sexe. Et puis il s’agit de James. James avec qui ma relation s’est accélérée des suites d’un simple baiser. James que j’aime éperdument et que je viens d’épouser devant nos familles et nos amis. Pourquoi serais-je gêné de le savoir autant désireux de me posséder ? D’autant plus lorsque j’ai tout autant envie de lui ? Seulement, je veux qu’il ait son cadeau. Ça me travaille beaucoup trop pour repousser ça à plus tard. Ça me travaille au point d’angoisser en attendant sa réaction qui se fait un peu trop attendre pour mon pauvre petit cœur. Visage capturé par ses grandes mains, son baiser apaise la tension que je sentais monter en moi et je fonds immédiatement contre lui … comme à chaque fois ! « Il est parfait. Vraiment, bébé ! Je l’adore. Merci » Rassurée, je souris avec tendresse et l’aide à l’accrocher immédiatement à son poignet, le même dont la main porte désormais une alliance, une pensée qui me fait quelque peu frissonner. « Et moi…je me sens un peu con. Parce que…ton cadeau de mariage est déjà dans nos valises, prêt à partir avec nous en voyage » Je m’apprête à lui demander de quoi il parle mais il me couple l’herbe sous les pieds et reprend avec un sourire malicieux : « Peut-être que…je peux être ton pré-cadeau ? », « T’es pas possible ! » Lâche-je en donnant un coup dans son épaule ce qui le fait plus rire qu’autre chose. « Quoi ?! Tu m’as demandé d’être sage une seconde, maintenant… » A vrai dire la seconde aura été longue mais ce qui me fait presque immédiatement capituler c’est lorsque je sens la preuve de son désir pour moi sous ma main. Mon regard s’accroche aussitôt au sien, le cœur battant à tout rompre et mes cuisses cherchant à se serrer. « Tu l’as sens hein ? J’ai envie de toi depuis tout à l’heure, et ça devient un supplice. Alors… » Est-ce qu’il est en train d’insinuer qu’il … bandait pendant la cérémonie ? Je doute que qui que ce soit ait prêté attention à ça mais cette pensée augmente un peu plus la pression entre mes cuisses même si je tente de rester calme. « Sois à moi, bébé », « Je le suis déjà. » Je lance pour le taquiner mais ses lèvres dans mon cou ont déjà raison de moi. Je cède et le laisser m’amener jusqu’au canapé où le voir lutter avec ma robe me fait rire avec sincérité. « Tourne-toi au lieu de rire ! », « Tu devrais voir ta tête ! » Je continue de rire en voyant toute sa frustration se dissiper pour que son rire se joigne au mien. Ne perdant pas espoir, il arrive à dégager le bas de ma robe, à défaire légèrement son pantalon et à s’insinuer profondément en moi ce qui nous vaut à tous les deux un gémissement puissant. « Qu’est-ce que je t’aime, Teddy. T’es enfin ma femme…ma femme » Sa femme. James est mon mari ! Bordel que j’ai encore du mal à réaliser que je suis désormais officiellement sienne, que je porte le nom Gallagher et ce jusqu’à la fin des temps ! « Redis-le … » Je le supplie dans un gémissement sourd en le sentant venir plus vite en moi.
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Mar 1 Déc - 11:23