Une page qui se tourne, une nouvelle vie. Le bracelet électronique enlevée, j’avais passé ses derniers jours à trier, donner, vendre la plupart de mes affaires et celle de Colleen et Kieran gardant uniquement les photos, le doudou de mon fils et nos bagues le tout enfermer dans une boîte que je garderais bien trop précieusement. Je m’étais tourné une dernière fois sur cette ville qui m’avais vu grandir et surtout dérapé avant de monter dans ma voiture avec uniquement mes valises remplis d’habit. A Los Angeles, un studio meublé m’attendait. J’avais été ambitieux pour le trajet, je devais traverser le pays, j’aurais pu prendre l’avion, mais je préférais éviter tous les frais inutiles, surtout que pour rapatrier ma voiture si j’avais pris la voie des aires cela m’aurait couté une blinde. Deux jours de trajet, j’avais fait quelques arrêts, dormis une heure par ci, une heure par-là, mais je voulais arrivés vite, mettre le reste derrière moi. Quatre heures du matin, je me garais en bas de mon immeuble, chargé de mes trois valises j’empruntais l’ascenseur pour atterrir devant ma porte. Une fois entrée je ne me fit pas prier, je m’écroulais sur le canapé, oubliant de prévenir l’inconnue de mon téléphone que j’étais sain et sauf. Réveillé par ses messages, je souris en lui répondant, je me levais rapidement, lançant la machine à café, j’avais au moins emmené un peu de nourriture pour ne pas courir les magasins le premier jour. J’allais prendre ma douche en attendant, légèrement froide pour me donner un coup de fouet, aujourd’hui je ne devais pas me louper, un an que je n’avais pas exercé, Marius, avec cette proposition m’avais sauvé la vie. Je fouillais dans mes valises, enfilais un col roulé, pour cacher au maximum mes tatouages, ne pas effrayer la patiente, même si ses derniers dépassaient légèrement et que ceux présent sur mes mains était largement visible.

Une grande tasse de café avaler rapidement, je rassemblais mes affaires, ma mallette et je devais déjà passer au centre récupérer les dossiers de la journée. Marius m’avais mis aux parfums sur chacun de ses patients, mais surtout sur une, une certaine Jules Call, que je devais particulièrement prendre soin. Les politesses échangées avec mon nouveau patron, j’avais vite filé en direction de Malibu. Une dernière bouffée d’air frais pour me donner du courage et je sonnais à la porte qui s’ouvrit rapidement sur une jeune femme râleuse, je remarquais en premier ses yeux qui me rappelais ceux de mon inconnue, je la chassais de mon esprit et souris à la jeune femme. “Il n’y a pas de mal. Bonjour, Soren Weckermann je remplace Marius. Jules c’est ça ?” je lui tendais la main qu’elle serra rapidement. Elle m’invita à entrer. “Je suis un peu en avance, finissez le temps que je mette tous en place si vous voulez ? Juste m’indiquer où se trouve la salle” un sourire rassurant sur le visage je suivis ses indications et me retrouvais rapidement dans la salle, je déposais ma mallette et installais en premier la table de massage présente dans la pièce, je devais déjà dans un premier temps voire la blessure par moi-même et j’aviserais ensuite. Je relisais le dossier en attendant qu’elle arrive.

Tourné la page, tenter de passé à autre chose et arrêter de ruminer comme je l’avais fait ses deux dernières années. Oublier Sarah et cette image que j’avais en tête d’elle en train de rire avec ma femme, les voir complices chez moi et n’avoir rien vu venir, oublier Colleen et les hurlements que j’avais poussé à son encontre, les reproches injustifiés parce que j’avais fait pire qu’elle, cette toute dernière fois avec elle, plus un geste de colère, du sexe un peu trop brutale pour qu’elle l’ai vraiment appréciés, pour que je l’ai vraiment apprécié, un moyen de marquer mon territoire lui montrer qu’elle ne serait pas débarrassé de moi comme ça. Elle avait réussi à sortir de ma vie, de la façon la plus cruelle qui soit, foutu destin. Tenter d’atténuer la douleur de mon fils, mon ange partit bien trop tôt, bien trop loin, par ma faute. Je n’avais pas arrêté de boire après ça, parfois c’était même pire les jours où je tournais en rond dans mon appartement, e bourbon qui à présent me brulais la gorge quand je l’avalais comme pour me rappeler que c’est ce qui avais causé ma perte.  

Calmé ma colère, cette haine qui me ronge et qui m’avais poussé à étrangler la maîtresse de ma femme, une partie de moi aurais voulus y arriver, une autre plus sadique se dis qu’elle ne doit plus marcher sereinement dans la rue, alors qu’elle sait que je suis maintenant libre de mes mouvements, douce revanche. Néanmoins elle gardait le pouvoir sur moi, sur ma vie, car à la simple prononciation de son prénom, je vrillais, rentrais dans une colère noire que je ne contrôlais plus, peu importe qui était en face de moi. Au tribunal, j’avais dû me contrôler, serrant les poings jusqu’à me rentrer les ongles dans la chair, jusqu’au sang pour ne pas sauter à la gorge de ce juge qui prononçais encore et encore le prénom de cette sal*pe. Heureusement pour elle, ce jour-là elle n’était pas venus, parce qu’elle savait pertinemment que flic ou pas j’aurais fini le travail que j’avais commencé.  

Pensées mis de côté, lorsque je sonnais à cette porte et que ce regard bleu azur m’envahissais en un instant. Un frisson qui me parcourait l’échine à la vue de la jeune femme, je n’y prêtais pas attention, je n’avais jamais porté un regard de séducteur sur mes patientes, une règle d’or sinon à l’heure actuelle je n’aurais plus le plaisir de pouvoir pratiquer ce métier, baiser ses patientes et ne plus les revoir après cela aurait été beaucoup trop compliqué. “Je suis sûre que ce seras parfait, je fais confiance à Marius” un sourire et je prends le chemin qu’elle m’indique. Je me familiarise avec la salle, une table de massage, les barres d’appuis pour marcher et différents matériels pour travailler les muscles tout était parfait.  

Je tourne la tête lorsque la jeune femme rentre dans la pièce un sourire à sa question “Je vous remercie ça ira” je détourne le regard en remarquant qu’elle se dirigeais vers la table pour s’y installer, certain patient aimait se débrouiller seuls et surtout détestais le regard portait sur eux. Une fois qu’elle reprit la parole je pose le dossier et m’approche d’elle. “Je vais éviter d’être cruel pour la première fois” dis-je avec un sourire “allongés vous sur le dos svp” je la regarde faire cette fois, j’observe comment elle bouge et je me dirige vers ma mallette je lève la tête tend l'oreille "Still loving you, vous aimez scorpion ?" j’en sors une huile que je passe sur mes mains et je retourne ensuite vers la table “Je commence toujours par la jambes valide, celle qui est le plus sollicités et ça permets aussi de vous mettre en confiance pour me laisser travailler avec l’autre. Vous êtes prête ?” demandais-je avant de poser mes mains sur sa jambe droite, je commence par la cuisse je tourne le regard vers elle avec un sourire rassurant sur le visage “Déstressez-vous, je vous sens très tendue” je commence à palper sa cuisse et je descends sur son tibia je me mets face à elle son pied posé sur mon torse je commence à masser. Ce frisson toujours présent, je ne fais pas attention à son corps similaire à celui de mon inconnue, son regard qui transperce le mien, je ne la regarde pas vraiment et pourtant je devrais. “N’hésitez pas à me dire s'il y a des choses qui vous dérange dans ma manière de faire, si vous préférez certain exercice a d’autre. Nous travaillons ensemble et votre avis est très important, il faut que vous soyez à l’aise et en confiance avec moi” je reste quelques instants sur sa cheville et son tibia avant de reposer délicatement son pied et de remonter sur sa cuisse “Marius m’a beaucoup parler de vous, plus que des autres patients, je crois que si je me plante avec vous il m’assassine sur place” une patiente particulière il m’avait dit, un lien d’amitié très fort entre eux et une envie qu’elle s’en sorte.

“Je vous remercie” j’avais aussi besoin d’être à l’aise et pour ça il fallait que le courant passe bien avec ma patiente alors je ferais comme chez moi beaucoup plus tard. Elle s’allonge sur le dos et rien qu’à sa voix je la sens tendue ce qui était normal en soi, depuis son accident elle était habituée à Marius, les notes de Scorpions qui parvienne jusqu’à mes oreilles je tourne mon regard vers la jeune femme “J’avoue que c’est mon groupe fétiche et Still Loving you est pour moi la meilleure chanson de tous les temps” Je pose mes mains sur sa jambes “Mon intention n’est pas de vous faire du mal bien au contraire” elle avait du mal, ce premier rendez-vous était juste une approche “Il va nous falloir du temps pour nous apprivoiser l’un et l’autre” mes mains sur sa jambes, ses frissons que je n’ai pas envie de remarquer. Je passe ensuite à sa deuxième jambes la gauche, je pose mes mains sur sa cuisse sans les bouger et j’attends sa réaction, je la laisse s’habituer à mon toucher, je commence à masser et sa main vint se poser sur la mienne je m’arrête immédiatement et je ne remarque pas la chair de poule sur mes bras, la sensation qu’elle me procure. Je la regarde et ne bouge plus mes mains “Je vais faire le plus doucement possible, n’hésitez pas à m’arrêter” je recommence doucement à masser, mais je reste pour le moment sur sa cuisse et je la regarde “J’imagine que ce n’est pas votre première chute ? Comment vous vous êtes débrouiller pour tomber ?” demandais je en la regardant “L’important c’est de se relever comme on dit et cela n’a jamais été aussi vrai, même si vous tomber n’hésitez pas à recommencer encore et encore jusqu’à ne plus tomber” sourire rassurant et c’était vraiment le meilleur conseil que je pouvais donner “Je vais essayer de vous détendre tout ça, mais il va falloir m’aider un peu Jules”

Nous devions apprendre à nous connaitre et je devais lui laisser le benefice du doute, apres tout si Marius lui avait demander de venir c’est qu’il lui faisait confiance, je devais en faire de même. J’étais un peu paniquer et tendue. Mais je devais m’en sortir. Lui montrer que j’étais plus ou moins douée pour qu’il vienne pas trop souvent, je n’avais pas envie de remplacer Marius, et cet homme avait un truc.. intriguant. Je m’allonge et lui fais confiance, je n’ai pas le choix. Scorpions raisonne à cet instant dans le salon. La musique de mon inconnu.. Le regard du kiné se tourne vers moi. Ses paroles sont une coincidence cet homme à les memes gouts qu’Honey. « Je l’aime bien aussi.. elle est douce. » Et avec une force particuliere. Il me massait, je me detendais doucement, ce n’était pas simple mais je faisais des effort. « Un moment oui.. » Je ne le repoussais pas , mais c’était compliqué Marius était mon ami avant d’être mon kiné.

Ma main se pose sur la sienne quand il touche ma jambe gauche. Je tressaute de surprise, j’ai mal, je lui confie ma douleur. Il comprend, son attention est partiucliuere. et j’apprécie. J’ai besoin de ce temps.. Et lorsqu’il reprend c’est plus doux. Je ferme les yeux et reponds à ses questions. « Non ce n’est pas la premiere.. Je suis tendue en ce moment, j’ai pris ma douche.. mes jambes n’ont pas suivis quand j’ai voulu me remettre dans mon fauteuil. » Se relever.. oui.. Meme se remettre en selle. Mais là je n’avais pas encire faire, rien de tout ca. Ni me relever entierement ni meme remonter, ca c’était inenvisageable. Mais la perseverance, oui je connaissais. Mon prenom entre ses levres était doux, une musique tendre. « Dites moi comment.. » Murmurais-je intimidé.

@Soren Weckermann

Une pensée pour mon inconnue et cette danse virtuel qu’elle avait eu l’idée de lancer, notre relation était basée sur l’imagination avant tout, alors cette demande qui pouvait paraître étrange aux premiers abords m’avait paru la plus normal du monde et cette sensation qui m’avais parcouru le corps, inédite, mais tellement apaisante. Alors je souris le temps de la chanson, j’écoute ma patiente qui en parle, mais je ne la regarde pas mon esprit vogue ailleurs.

Je sais qu’elle allait avoir du mal à m’accepter, Marius avait été son premier et seul kiné, son repère après son traumatisme c’était à moi de m’imposer en douceur d’être attentif à la moindre de ses émotions. J’aimais ce côté humain de mon métier, j’avais une vie merdique, une famille bancale et je flirtait souvent avec l’illégale, mais dans mes études j’avais toujours été droit, réglo. Ce métier m’avait attiré pour le côté humain, pouvoir m’occuper des gens, leur soulager de leur douleur, les soigner, leur apprendre de nouveau à vivre. Ma vie professionnelle était un exacte opposé par rapport à l’homme que j’étais, mais c’était une bouffé d’air, un moyen d’oublier qu’en dehors je n’étais qu’un danger pour les personnes qui m’entourais


Mes mains sur sa jambe gauche et la sienne qui viens se poser dessus, je comprends qu’il faut que je ralentisse le mouvement, elle a besoin de temps alors je lui en donne. Je reste sur sa cuisse, tente de soulager ses douleurs et de détendre toute cette tension qu’elle accumule dans son corps. Je hoche la tête pour lui montrer que je l’écoute, mais cette séance et un échange et seuls, mes mains ne peuvent rien faire si dans son esprit rien ne va “Alors, il y a bien un endroit que vous aimez en particulier ?” lui demandais je en la regardant, je me concentre de nouveau sur sa cuisse tout en continuant de parler “Il faut vous vider la tête, alors fermez les yeux et imaginez-vous dans ce lieu vous pouvez être seule ou accompagné c’est vous qui choisissez ce qui vous apaises le plus.” Je me tais quelques secondes le temps qu’elle cherche où elle se trouve “Vous pouvez faire ce que bon vous semble là-bas, tout est possible, c’est votre monde c’est vous qui choisissez” mes mains continue à détendre sa jambe et descend un petit peu “Dites-moi où vous êtes Jules” je regarde son visage qui essaye de s’apaiser “Qu’est-ce que vous y faites ?”

Mes mains toujours sur sa cuisse, je regarde son visage se détendre petit à petit et son corps qui commence aussi, même si je sens bien qu’au niveau de sa jambes c’est forcément plus compliqué, mais son esprit est ailleurs et c’est l’essentielle. Alors je reste sur cette lancé, je l’écoute, je la questionne je tente de m’immiscer dans sa tête, de créer un premier lien entre nous, un sourire s’affiche sur son visage et automatiquement un sourire s’affiche sur le mien aussi, un premier pas de fait. Ma voix s’adoucit pour ne pas casser son imagination “Très bien Jules, restez y. Dites-vous que ce lieu n’appartient qu’à vous deux, mais il n’y a que vous qui pouvez décider de ce que vous allez y faire, de ce vous avez envie de faire” mes mains descendent sur son genou que je masse très doucement, me rapprochant de plus en plus de la zone sensible. “Vous êtes la maitresse de ce lieu et toutes les émotions négatives là-bas sont interdites, la seule règle dans cet endroit c’est de vous sentir bien” je reste délicat sur mes gestes je ne la brusque pas et je fixe toujours son visage, ses yeux clos et son sourire je reste attentif à la moindre réaction de douleurs “Laissez aller votre imagination, parlez-en à voix hautes parfois ça rend les choses plus réels ou le garder pour vous. Oubliez que je suis là et continuer à vous détendre c’est très bien Jules.” Je reste sur son genou et je descends centimètre par centimètre en restant sur un endroit à chaque fois.