Les mots de Luis me réchauffent. Je réalise à quel point je serais perdu sans lui. À quel point il m'est devenu indispensable. Qu'est-ce qui serait arrivé, si j'étais resté seul sur ce toit ? Que serait il arrivé si je m'étais juste défoncé la gueule jusqu'à la mort ? Il est le seul, à vraiment se préoccuper de mon existence. Le seul à être présent, à tout lâcher pour venir. Juste pour moi.

Un sourire fade lui réponds. Un autre encore lorsque son nez rencontre le mien. Ça aussi, ça me fait du bien. Ça aussi, ça me fait décoller. Ces petites attentions, ces contacts entre nous. Nos êtres qui cherchent l'autre, de toutes les manières possible. Je frémis en fermant les yeux, acceptant ce qu'il me propose. Je lâche prise. Mon esprit s'est fait la malle pour s'en remettre à lui. Rien qu'à lui.

Ses bras m'enlacent lorsque je me lève. Je ne suis pas encore très sûr sur mes jambes lorsqu'il me sert contre lui, trop sonné pour clairement lui répondre comme je le voudrais. Je le laisse m'entraîner loin de ce toit, où seule ma bière vide restera, preuve de notre bref passage et de tout ce qui aurait pu se passer, si il n'était pas arrivé.

Une impression agréable l'enrobe dès que je passe la porte de notre appart. Avec le temps, c'est devenu le notre, tellement je passe du temps ici. Parfois, je me demande encore pourquoi est-ce que je m'éreinte à encore payer le mien. Et puis, il y a toujours ce doute. Peut être que tout ça, c'est dans ma tête. Peut-être qu'au final, on est pas si proches que je le pense. Pas au point de partager pleinement un appart de 20m2 en tout cas.

Mon cul trouve sa place dans le canapé. Avant même de m'arracher la tronche à coup d'alcool, c'est l'envie de weed qui m'appelle. Je m'active déjà à la tâche, mes yeux remontant sur mon ami.

"Au fait... Merci. Je ne sais pas ce que je deviendrais sans toi."

Mon meilleur ami me suit sans protester. Je l'emmène loin de ce toit et tourne le dos a ce soleil couchant qui l'aurait regardé sombrer dans le vide sans rien faire. Je ne pose pas plus de questions avant de rejoindre mon appartement. Il va de soi qu'Alvi ne rentrera pas chez lui ce soir, pas dans ce deux pièces froid qu'il s'applique à déserter dès qu'il en a l'occasion.

Ce n'est qu'une fois la porte refermée derrière nous que j'autorise la tension de mon corps à se relâcher pleinement. A présent, plus rien ne pourra arriver. Ou du moins, rien qui pourra nous atteindre. Le chilien est en sécurité, et je compte bien le garder à l'oeil jusqu'à ce qu'il accepte le long chemin de deuil qui l'attend.

Je le laisse rejoindre le canapé tandis que mes propres pas prennent le chemin de la cuisine. Mes lèvres se pincent en le découvrant se rouler un joint. Pour autant elles demeurent silencieuses. C'est mieux que ce qu'il aurait pu se mettre dans le nez je suppose. Mes mains s'animent déjà sur le plan de travail. Il ne me faut que quelques minutes avant de revenir auprès d'Alvi, armé de deux mugs fumants. Sa question vole à mes oreilles, et fait écho à cette même remarque que je lui ai fait quelques semaines plus tôt, lorsqu'il m'a ramassé à la petite cuillère après le départ de Sören.

- Hmm... Je suppose que tu te nourrirrais essentiellement de pizzas surgelées ... Et que tu t'ennuierais énormément.

Je me laisse tomber à ses côtés, l'ombre d'un sourire amusé sur les joues.

- Tiens. Ça va te faire du bien. C'est une aguapanela. Ma mère nous en faisait souvent lorsqu'on était malade. Ça soigne le corps, mais ça soigne aussi l'esprit.

Il n'y a pas d'alcool dans la boisson que je lui tends. Seulement des saveurs d'Amérique latine et du réconfort sucré. Je reprends un peu plus de sérieux en me calant face à lui, contre le dossier du canapé.

- Tu ne m'as jamais parlé de ta famille, Alvi ...

Nous échangeons un sourire complice à ses suppositions de pizza et d'ennui. Il n'a sans doute pas idée à quel point c'est vrai. Habilement, mes doigts finissent leur œuvre avant de la glisser entre mes lèvres. L'odeur de weed ne tarde pas à envahir l'appartement. Un soupir agréable me transporte avant que je ne récupère ma tasse chaude auprès de mon presque coloc.

"Gracie"

J'essaie d'emblée de me jeter dessus, essuyant un échec cuisant et un bout de langue en moins. À défaut, je repose le breuvage sur la table avant de me lever pour me glisser jusqu'à la cuisine. Luis est adorable, mais j'ai quand même besoin d'une bonne dose d'alcool. Heureusement ou pas, j'avais veillé à ce qu'il y en ai dans l'appart il y a quelques semaines déjà, quand son enfoiré d'ex l'avait largué. Je ne pensais pas que ce serait moi qui entamerait la bouteille au final. Je ne tarde pas à tomber dessus, revenant victorieux dans le canapé, le joint au coin des lèvres.

" En attendant que ça refroidisse." commentais-je en débouchant la bouteille de whisky.

Sans fioritures, j'enquillais le liquide à même le goulot. Une grimace déforma mes traits. Voilà qui était mieux. Bien mieux. La gorge arrachée, je toussais entre deux bouffées pour offrir un sourire vague à mon ami. C'est vrai, je ne lui ai jamais parlé de ma famille. Ou du moins, j'ai juste parlé de l'essentiel. À savoir que ce sont des connards.

" Qu'est-ce que tu veux savoir ?"

Joint aux lèvres, je m'installais plus confortablement face à lui, les jambes en tailleur devant moi, attendant sa réponse.

J'ai une petite moue désapprobatrice lorsqu'il revient avec une bouteille d'alcool. Mais à nouveau, je ne fais aucune remarque. L'inverse reviendrait à se battre contre un mur. Alors je le laisse faire, sirotant de mon côté la boisson aux saveurs de chez moi. Mes yeux plongent dans les siens alors qu'il se tourne face à moi. Je ramène mes genoux contre mon buste et appuie confortablement ma tempe contre le dossier du canapé.

- Tu pourrais commencer par me dire combien tu as de frères et soeurs, et quels âges ils ont.

Un léger sourire flotte sur mes lèvres. Si sa relation avec sa famille a l'air chaotique, pour autant le lien qui l'unit à sa fratrie me semble particulièrement fort. Je reprends un sérieux plus prudent avant de poursuivre.

- Et m'expliquer ce qui s'est passé avec tes parents, pour que tu leur en veuilles à ce point.

Parce que si ce n'est pas de la rancune, je ne vois pas ce que ça peut être d'autre.

Luis ne fait aucun commentaire sur ma consommation malgré la tête qu'il affiche. Pour le coup, je me trouve encore bien soft. Noyer sa tristesse dans l'alcool, ça n'a rien d'extraordinaire après tout. Mon dos trouve appui contre l'accoudoir alors que je tire à nouveau sur la tige entre mes doigts. Luis veut en savoir plus sur moi. Sur ma famille. C'est vrai que je ne lui en ai jamais parlé. Par honte, par dégoût. Et sans doute bien d'autres choses dont je n'ai pas conscience. Luis le sait, je me confie peu sur le passé. C'est sans doute pour ça que c'est le bon moment d'en parler.

« On est une fratrie de sept. Trois filles et quatre garçons. Julieta est l'ainée, elle a deux ans de plus que moi. Emily a dix sept ans. Isabella et Martias, les jumeaux, ont quinze ans. André est arrivé après. Et puis le petit dernier, Julian. Il va avoir sept ans le mois prochain. »

Une grande famille qui demandait une grande responsabilité pour moi. Depuis gosse, je n'avais eu de cesse de prendre soin de chacun d'eux, à défaut que mes parents le fasse. Dire que c'était un beau bordel à la maison serait un euphémisme. Je repris une gorgée de whisky avant de poursuivre, un sourire mauvais aux lèvres rien qu'à penser à mes parents.

« Mes parents... Sont basiquement des connards. »

Mes yeux étaient partis dans le vague. Je tirais sur mon joint par automatisme, chérissant d'un coup le vide abyssal que je pouvais ressentir. Mes larmes s'étaient taries pour de bon. Il n'y avait plus que le néant.

« Nous venons d'une grande famille de danseurs. C'est une histoire que nous perpétuons depuis des générations. Personne n'y échappe. Nous apprenons à danser avant même de savoir marcher correctement. Et avec ça, le vol va de paire. Dès que nous sommes en âge de fouiller les poches, on le fait. On a pas le choix. »

J'étendais mon bras vers la tasse toujours fumante qui m'attendait sur la table. Cette fois, c'était bien plus supportable. Je savourais la boisson avec un sourire.

« Trop bon. T'as de la chance d'avoir une maman comme ça. »

Préparer ce genre de breuvages étaient loin, très loin des méthodes de ma mère. Je gardais la tasse dans ma main, gardant sa chaleur près de mon ventre.

« Un jour mes parents se sont embrouillés avec le reste de ma famille. Nous avons dû déménager et les suivre sans moyen de protester. Il n'y a que ma Nona qui est resté avec nous. Les autres nous ont tournés le dos. A partir de là, nous étions seuls. Mes parents y ont vu une belle opportunité de se faire de l'argent sur le dos de leur gosses. Julieta est devenue la star de la famille. Mes parents ont tout miser sur elle et se sont totalement désintéressés de nous. Nous n'étions là que pour rapporter du fric, rien d'autre. »

Le mépris vibre dans ma voix. Je leur en voudrait toute ma vie d'être comme ça. Je n'ai jamais réussi à les comprendre. J'arrosais mes paroles d'une nouvelle gorgée rassurante. Mine de rien, ça me faisait du bien de parler de tout ça.

Alvi raconte. C’est tellement rare que je ne bouge plus, pendu à ses lèvres. Mes yeux le scrutent, curieux, ne loupant rien au récit qu’il accepte de me dévoiler. Je comprends bien qu’il déteste ça, parler de sa famille, sinon il l’aurait déjà fait depuis longtemps. Mais je comprends aussi que c’est l’une des sources des maux qui peuvent le ronger. Alors j’ai besoin de savoir, pour comprendre, et pour pouvoir l’aider.

Je hausse les sourcils lorsqu’il qualifie ses parents de connards. Alvi ne déteste pas les gens sans raison. Sören en est la preuve vivante. Ils ont dû sacrément le décevoir. Je ne cherche pas à l’interrompre ni à poser de question. Mes lèvres se pincent, mais je demeure silencieux, mon mug entre les mains. Je me contente simplement de hocher la tête lorsqu’il confesse l’aspect illégal de la vie chez les De la Vega. Chaque famille a sa malédiction. La mienne ne me permet aucunement d’émettre le moindre jugement sur celle d’Alvi.

Un sourire chaleureux éclaire mes joues lorsqu’il prend finalement la peine de goûter à mon breuvage.

- Mi mama est extraordinaire. Je suis sûr que tu vas l’adorer. En tout cas, elle, elle sera dingue de toi. J’en mettrais ma main à couper.

Je me tais à nouveau le temps qu’il reprenne la parole. Ses propos me laissent pensif un instant.

- Ta sœur est devenue une danseuse connue ?

C’est à mon tour de plonger mes lèvres dans la boisson chaude.

- Qui était ta Nona ? je demande doucement, devinant instinctivement que le sujet est plus sensible qu’il n’en a l’air.

Mon commentaire sur le breuvage de sa mama ne passe pas inaperçu. Je lui rends un sourire taquin.

« Parce que tu as l'intention de me présenter ta mère ? C'est mignon. »

Et diablement réconfortant, aussi. Que Luis veuille m'intégrer plus pleinement à sa vie me va droit au coeur. Une partie de moi ne peux pas m'empêcher de me dire qu'elle ne m'aimera sans doute pas tant que ça, vu toutes les drogues que je me tape.

« Je serais ravi de la rencontrer. »

Je n'avais aucun mal à l'imaginer, sa mère. J'étais sûr qu'elle était aussi prévenante et chaleureuse que son fils, en prouvait la tasse que je tenais entre les mains. La question de ma soeur me fit retrouver un tout autre sentiment. La jalousie. Vicieuse. Perfide.

« En quelque sorte. Elle était la vedette de notre spectacle. Les gens venaient pour la voir, elle. »

Comment ne pas être jaloux ? Moi qui avait toujours rêvé de la scène, je voyais mon rêve s'essouffler devant moi chaque soir. Il fallait que je parte. Autant à cause de ma famille que pour entretenir l'espoir vain de réaliser mes rêves avant qu'il ne soit trop tard. Ça en devenait insupportable.

Luis me questionne sur Nona. Aussitôt, mon sourire réapparait entre deux bouffées de weed.

« Elle était... Elle était tellement plus que ma grand-mère. Elle était ma meilleure amie. Mon pillier. C'est elle qui m'a élevé avec Julieta, alors que nos parents étaient trop occupés à faire leur sales coups. Quand nous sommes partis, elle l'a très mal vécu. Ça l'a beaucoup atteint. A partir de là, son état n'a pas cessé de se détériorer. »

J'écrasais mon mégot après avoir tiré la dernière taff. J'attrapais la bouteille de whisky pour en glisser un peu dans mon mug. J'étais certain qu'ainsi, ce serait meilleur encore.

« Elle avait besoin de soins. Mes parents n'ont rien fait. Ils l'ont juste laissée mourir. »

Et ça, ça avait été de trop. A partir de cet instant, j'avais perdu tout respect pour mes parents. Je goûtais mon mélange. Pas mal.

- Bien sûr que je veux te présenter ma mère. Et de toute façon ça sera inévitable, lorsqu’elle sera enfin là.

J’ai un sourire qui se perd dans le vague. Je ne sais pas quand, mais ma famille finira par rejoindre Los Angeles. Ce n’est qu’une question de temps.

Le faciès d’Alvi change alors qu’il parle de sa sœur. Mon cœur se pince à cette vision. J’ai de la peine pour lui. De la peine pour ce ressentiment qu’il entretient pour ses parents. Et de la peine pour la jalousie qui semble avoir grignoté le lien qui le relie à sa sœur.

- Je vois ...

Ce qu’il me révèle ensuite n’embellit absolument pas le tableau. Il avait l’air très proche de sa grand-mère. Les circonstances dans lesquelles elle est décédée ne font qu’assombrir un peu plus le portrait familial qu’il me dépeint.

- Je suis désolé pour ta Nona.

Je me débarrasse de ma tasse sur la table basse avant d’en faire de même avec celle du chilien. Mes doigts s’enroulent autour de ses poignets avant que, d’un geste, je ne l’attire vers moi. J’accueille Alvi contre mon torse et me laisse tomber en arrière, en travers du canapé. J’ai ce besoin soudain de le toucher et de l’entourer de ma présence pleine et entière. Peut-être pour chasser les fantômes de son passé et lui rappeler que, lui, est bien vivant.

- Toi et moi, on s’est retrouvé ici pour fuir une vie dont on ne voulait pas, je souffle dans un sourire. Ne regrette jamais ce choix, mi alma. Tu as le droit de rêver d'autre chose. Tu mérites d’avoir autre chose.

La perspective de rencontrer sa mère me perturbe sans que je sache trop pourquoi. Je lui rend un petit sourire. Je sais à quel point il est attaché à sa famille. A quel point il a envie qu'elle vienne le rejoindre ici même, pour quitter l'enfer qui semble avoir été son enfance. J'espère sincèrement être encore là pour voir ça.

Je lui dépeint ce qui s'est passé avec Nona sans caché ma colère et mon amertume. Il y a trop de choses que je ne pardonneras jamais à mes parents. Nona en fait clairement partie. Si ils n'avaient pas été aussi égoïste, elle serait encore en vie aujourd'hui. Luis exprime à quel point il est désolé pour elle. Pour moi. Ça ne changera rien, mais ça me fait du bien de l'entendre.

Je reprends une gorgée de ma tasse pour tasser tout ça. L'idée de rouler un autre joint me traverse l'esprit. Sans le vouloir, j'imite le geste de mon ami en déposant mon mug sur la table. Mais je ne m'attends pas à ce qu'il m'attrape ensuite, pour me tirer brusquement vers lui. Je tombe contre lui, le surplombant d'un coup de tout mon être. Il m'entoure, me calant contre lui sans que je m'y attende le moins du monde. Je souris sur le coup, avant que mes yeux ne se perdent dans les siens et qu'il disparaisse de lui-même. Ses mots me provoquent des frissons. Jamais personne ne m'a dit ça. Personne, sauf lui.

« Je ne regrette rien. » je souffle à mon tour.

Parce que c'était grâce à ce choix, que je l'avais trouvé lui. Rien que pour ça, je ne le regretterais jamais. Les paupières à demi-close, mon nez vient narguer le sien d'une caresse avant que je ne fonde sur sa bouche, pour conclure ce moment. L'alcool s'échauffe dans mes veines. La présence de Luis en dessous de moi me fait frissonner. Mon palpitant s'agite dans mon torse. Il n'y a que lui pour provoquer tout ça. Il n'y a qu'avec lui que je me sens chez moi.

Mes mots ébranlent Alvi. Ses yeux brillent toujours d’une lueur fébrile lorsqu’il entend ce genre de choses. Pourtant, je n’ai jamais connu quelqu’un d'aussi confiant que lui. Je n’ai jamais connu quelqu’un avec cette facilité déconcertante d’envoyer le monde aller se faire foutre. Enfin, quelqu’un qui fait ce qu’il entend, peu importe ce que les autres en pensent. Alors, une part de moi sait déjà que je ne sais pas tout de lui. Qu’il ne m'a pas tout révélé. Alvi semble cacher ce qu’il y a en lui, comme si ce simple fait pouvait empêcher ses démons d’exister.  

Sa bouche vient se fondre contre la mienne. Je ferme les yeux. Mes lèvres lui répondent dans un baiser d’une douceur envoûtante. Bientôt, nos langues se trouvent pour s’unir dans un ballet enivrant. Je sens son corps chaud contre moi, et je ne tarde pas à brûler avec lui. Mon bassin s’allume. Mes mains quittent son dos pour attraper son visage. J’approfondis le baiser, lui signifiant silencieusement à quel point j’ai envie de lui. Puis mes doigts dévalent son corps en sens inverse. Je glisse sous son tshirt et atteins la peau de son ventre. Je connais ses formes par cœur. Pourtant ça ne m’empêche pas de les savourer encore et encore sous le passage de mes caresses. Le désir grandit et mon bas-ventre vient inconsciemment donner une légère impulsion contre le sien. La sensation m’électrise, et je pousse un soupir contre sa bouche.

Je reprends mon air alors que je rouvre les yeux. Mes iris plongent dans les siens. Nous avons cette conversation muette tandis que mes mains descendent jusqu’à son pantalon. Je défais l’ouverture du vêtement. Un petit sourire vient poindre sur mes joues. Je ne résiste pas plus longtemps au besoin de déposer un nouveau baiser tendre sur ses lèvres.