J’étais revenu d’Italie ainsi que de New York depuis, seulement, quelques heures et j’essayais de reprendre mes bonnes habitudes afin d’éviter de prendre du retard dans mon travail. Si j’avais décidé de quitter Los Angeles, il y a maintenant -presque- 1 mois, c’était pour retrouver mon père et l’aider dans nos futurs projets mais surtout pour être loin de Camila. Ce n’était pas facile pour moi d’avoir su qu’elle était retournée voir son ex et qu’un baiser s’était échangé entre les deux. Je détestais être vulnérable et c’était plus facile pour moi d’être à des milliers de kilomètres afin d’essayer de remonter la tête de l’eau. Chose difficile puisque je n’avais pas réussi même si j’avais tenté de le faire croire. Mes parents n’étaient au courant de rien, d’un commun accord (avec Camila) nous avions décidé de ne rien leur révéler le temps qu’on puisse savoir où on en était réellement...tous les deux. Bref j’avais voyagé en essayant d’oublier certaines choses et j’avais réussi à le faire même si les sœurs Richards avaient essayé de me parler à plusieurs reprises...j’avais juste besoin de temps. Est-ce que j’avais réussi à voir plus clair avec mon retour à Malibu ? Absolument pas mais je préférais ne pas y penser. Mon planning du moment ? Me faire à manger tout en avançant un dossier avant d’aller dans les bras de Morphée. J’étais en cuisine entrain de me faire une bonne petite plâtrée de spaghettis bolognaise quand j’entendis la sonnette retentir. Je souriais de toutes mes dents, pensant réellement que c’était ma sœur qui venait à l’improviste pour prendre des nouvelles, après tout on ne s’était pas revus depuis nos vacances… J’allais ouvrir la porte avant de tomber nez-à-nez avec...Camila, ma future -ex- fiancée (?). « Camila. » dis-je simplement en la regardant dans les yeux. C’est fou comme elle n’a pas changé, comme elle est toujours magnifique...mais je me dois de le garder pour moi. Je ne veux pas continuer à être vulnérable à ses yeux. « Ne reste pas dehors, entre. » Je lui parlais simplement, sans rancœur, sans animosité, mais j’étais encore mal à l’aise face à cette situation...à elle. Je refermais la porte derrière elle avant d’aller vers la cuisine pour lui sortir une boisson, une que je savais qu’elle allait aimer, puis une bière pour moi avant d’aller nous installer sur la terrasse. « Comment tu vas ? » lui demandais-je un peu maladroitement. Je ne savais pas si elle voulait directement parler mais si c’était le cas je lui laissais prendre la parole volontiers….
Cela faisait des semaines que je me sentais extrêmement mal vis-à-vis de cette situation que j’avais moi-même créé. J’avais fait du mal à Elio sans même le vouloir en embrassant Scott. Bien évidemment je n’avais pu garder cela pour moi et avait aussitôt annoncé cela à mon fiancé. Même s’il avait tenté de sauver les apparences, j’étais consciente de l’avoir fait souffrir et j’étais certaine qu’il avait quitté Los Angeles à cause de moi, même s’il avait prétexté que ce n’était uniquement que pour le boulot. J’avais eu de ses nouvelles, mais uniquement parce que je lui avais écrit et j’avais rapidement compris qu’il avait besoin de temps alors, je lui avais laissé de l’espace. Pourtant, quand Louanor m’avait informé de son retour, il était hors de question que j’attende plus et c’est donc pour cela que je décida de me rendre chez lui, sans le prévenir. Il était à peu près 20h lorsque je sonna à sa porte et il ne lui fallut à peine quelques secondes pour venir ouvrir celle-ci. Salut… dis-je en tentant de lui sourire. J’étais heureuse de le voir, parce qu’il m’avait énormément manqué même s’il pensait le contraire. Louanor m’a dit que tu étais rentré… je ne te dérange pas? avouais-je de manière à trouver une excuse quant à ma présence ici. Il m’invita à entrer à l’intérieur et attrapa deux boissons avant que l’on s’installe sur la terrasse extérieur. Je le remerciais lorsqu’il déposa mon verre devant moi et qu’il versa le moque à l’intérieur. Oui oui, ça va. Outre le fait que j’étais totalement stressée, parce que si j’étais devant lui ce soir, c’est qu’il y avait une bonne raison. Et toi, ça c’est bien passé le boulot? dis-je en tentant de lancer doucement la conversation. Je le regardais en souriant légèrement, parce que quand j’étais à ses côtés, je me sentais bien et je ne pouvais qu’être heureuse. Si je suis là, c’est pour qu’on discute… de nous. Il fallait bien que je me lance à un moment où un autre et il était temps que je le fasse. Je n’étais pas certaine qu’il voulait réellement entendre ce que j’avais à lui dire, mais je me devais de le faire pour que l’on sache où nous en étions. Je sais que j’ai fais n’importe quoi et que je t’ai fait souffrir, mais ce n’était pas intentionnel. Je voulais que tu le saches. Je ne quittais pas son regard et continua, Je ne sais pas pourquoi j’ai mis autant de temps à m’en rendre compte, mais aujourd’hui je sais ce que je veux. J’ouvrais mon cœur à Elio et même si je détestais le fait d’être totalement vulnérable face à lui, il fallait que je le fasse, même si je n’étais pas sure de sa réponse. Je ne suis certaine que tu veuilles me donner une seconde chance, mais je t’aime Elio… et je sais que je ne voulais pas me l’admettre jusqu’à présent. Je m’étais rendu compte de tout cela que lorsqu’il était parti a des milliers de kilomètres de moi. Mieux valait tard que jamais comme on dit, mais je préférais avoir des remords plutôt que des regrets.
Cette année j’avais vécu deux peine en amour et je détestais ce sentiment, j’essayais de gérer cette situation du mieux possible et pourtant j’avais conscience que ce n’était pas la meilleure façon de faire. Je ne donnais pas de nouvelles, me refermant sur moi-même mais que pouvais-je faire de plus ? Pas grand-chose… En revenant à Los Angeles, je savais que j’allais devoir faire face à Camila et à cette situation que j’essayais de fuir et ça m’angoissait déjà. Je devais lui écrire dès mon arrivée à Malibu mais elle m’avait devancé en venant me voir… « Non tu ne me déranges pas, je suis seul. » dis-je simplement. Je n’étais pas étonné de savoir que Louanor avait vendu la mèche à sa sœur, mais je ne lui en voulais pas. Absolument pas même si j’aurai préféré qu’elle retienne sa langue jusqu’au lendemain. Il était temps qu’on puisse mettre les choses à plat et je savais parfaitement que Camila allait prendre les devants. « Oui, on a parlé du futur de notre firme avant que j’aille parler chiffre dans l’entreprise de tabac sur NYC. » Je m’étais engagé, il y a quelques années, à prendre également l’entreprise de mon oncle afin de l’exporter dans le monde entier...et comme pour Ferrari je mettais tout en œuvre pour arriver à mes fins, à toucher du doigt le but que je m’étais donné. Je buvais une gorgée de ma bière avant de sentir ma gorge se serrer lorsqu’elle commença à parler de notre histoire, de ce qu’il s’était passé (sans entrer dans les détails) et je sentais mon coeur battre de plus en plus rapidement. Je décidais de la laisser parler sans l’interrompre car il était important qu’elle dise tout ce qu’elle avait sur le coeur avant de faire la même chose, à mon tour. « Oui tu as fais n’importe quoi et tu m’as fais souffrir mais ce qui est le plus important c’est que tu t’en ai rendu compte. » dis-je doucement avant de la regarder dans les yeux. Elle savait qu’elle m’avait fait souffrir et il était complètement con que je lui répète durant des heures alors qu’elle semblait avoir pris conscience de certaines choses. En l’entendant me dire qu’elle m’aimait à voix haute, je sentis mon coeur louper un battement et je sentais un léger sourire se fixer sur mon visage. Je n’avais pas envie qu’elle pense que tout était acquis, car ce n’était pas le cas, mais entendre ce genre de paroles me faisait du bien..surtout après tout ce que j’avais pu apprendre dernièrement. « Tout comme tu aimes le père de Maggie. » soufflais-je tout en baissant légèrement le regard. Ce n’était pas facile de lui dire cela mais il était important qu’elle comprenne que ce n’était pas une situation facile, pour moi non plus. « Pour se donner une seconde chance, il faut le vouloir tous les deux et accepter de faire quelques sacrifices...» dis-je simplement. Elle était assez intelligente pour commencer à comprendre où je voulais en venir. Il était impossible pour moi qu’elle reste aussi proche de Scott après ce qu’il s’était passé entre eux deux. D’ailleurs je ne savais même pas si elle lui avait déjà parlé mais au fond de moi je l’espérais. Il était important qu’elle mette les choses au clair avec moi mais également avec lui. « Il faut vraiment qu’on mette des limites dans notre couple car il est clair et net que je ne pourrai pas accepter ceci une deuxième fois. » dis-je en plantant mon regard dans le sien. Je me devais d’être transparent avec elle et c’était exactement ce que je faisais.
J’étais consciente qu’Elio avait eu énormément de travail ces dernières semaines, il avait dû partir pour pouvoir faire cela, mais je devais admettre qu’au vu de la situation, son départ avait été difficile pour moi. Pour ma part, j’en avais eu moi aussi, mais j’avais la chance de pouvoir faire mon métier sans devoir quitter la ville. Alors, quand Louanor m’avait annoncé son retour, j’avais bouclée mon dernier dossier de la journée et m’étais rendu chez lui dans l’espoir d’avoir une discussion sérieuse qui pourrait faire avancer les choses entre nous, ou non. Très bien. Je suis contente que tu aies pu faire ce que tu devais pour l’entreprise. Et maintenant qu’il était de retour, j’espérais qu’il ne reparte pas tout de suite. J’aborda alors le sujet pour lequel j’étais ici en essayant de m’ouvrir doucement à lui. J'acquiesce quand il me rappelle que j’ai fais n’importe quoi et me mord doucement la langue. Je le trouvais sûr envers moi, mais il avait raison. Au fond de moi, j’espérais que l’on finisse par tirer un trait sur cette erreur et que l’on passe à autre chose. Je ne serais pas capable de faire face à ce genre de remarque à la moindre de nos disputes. Si Elio voulait réellement de moi, il devait me prendre comme je suis. Je n’aime plus Scott, Elio… Je n’avais peut-être plus de sentiments amoureux envers le père de ma fille, mais il resterait une personne importante de ma vie et il serait impossible de changer cela. Pourtant, j’étais prête à faire des efforts et à mettre une certaine distance entre lui et moi, juste pour montrer à Elio que j’étais vraiment sincère avec lui. C’est d’ailleurs pour cela que j’étais allée voir Scott quelques jours plus tôt afin de lui dire que c’était réellement terminé entre nous et que j’étais amoureuse d’un autre. Oui, il faut le vouloir tous les deux. dis-je alors que ma gorge se serrais. J’étais vraiment en train de lui ouvrir mon coeur alors que lui au contraire, me semblait bien plus fermer que d’habitude. Je n’étais pas certaine qu’il veuille également la même chose que moi finalement, mais il fallait que je sois honnête avec lui, même s’il avait décidé de ne pas me donner de deuxième chance. J’ai eu une discussion avec Scott il y a quelques jours… je lui ai dit que je voulais être avec toi et pas avec lui. Cela avait été une discussion difficile, mais je ne pouvais pas continuer comme ça. Il fallait que mon ex aille de l’avant tout comme moi. C’est vraiment terminé entre lui et moi. Et c’était une promesse, car aujourd’hui, j’étais sure de moi. Maintenant il fallait voir ce que lui voulait et j’étais prête à lui laisser du temps s’il en avait encore besoin. Je vois une nouvelle gorgée de ma boisson et souris faiblement à Elio avant de lui dire de nouveau. Je suis vraiment sincère quand je te dis que je t’aime. Je ne sais pas ce que tu toi ressens, mais sache que si tu as besoin de temps ce n’est pas un soucis. Ou au contraire, si tu n’éprouve pas la même chose, je ne t’en voudrais pas. Je ne voulais pas le mettre au pied du mur et lui faire comprendre que peu importe le choix qu’il ferait, je l’accepterais.
Habituellement je n’aurai pas quitté Los Angeles pour travailler mais j’avais eu besoin de couper avec tout ce qu’il se passait et cela m’avait fait un bien fou même si j’avais énormément travaillé durant ses quelques semaines. Il se tramait quelque chose en Italie et je n’arrivais pas encore à mettre un mot sur cette situation mais j’espérais que ça ne soit rien de grave… Le regard de mon père, sur mon travail, avait changé et c’était assez troublant car il ne m’avait jamais regardé ainsi. Bref il me tardait de savoir ce qu’il se passait réellement. « Au moins j’ai pu mettre mon grain de sel non virtuel pour cette fois-ci. » dis-je avant de sourire très légèrement. Je ne passais pas une seule semaine sans avoir mon père et mon oncle en visioconférence pour Ferrari mais c’était toujours plus agréable de pouvoir agir physiquement, de temps en temps. Ce sujet avait été clos rapidement puisque Camila me parlait du baiser mais surtout de ce nous, dans la foulée. Elle était venue pour ça et c’était important qu’on puisse mettre des mots sur tout ce que nous pouvions ressentir depuis maintenant quelques semaines. « Tu ne l’aimes plus ? C’est pas exactement ce que tu m’as montré dans tes messages ou avec ce comportement Camila. » dis-je simplement avant de reprendre. « Je sais très bien que tu resteras proche du père de ta fille, et je le comprends totalement. » Je l’avais toujours accepté, et ce depuis notre début de relation mais je voulais qu’elle l’entende à nouveau. « Mais je refuse d’être dans un triangle amoureux..» Je n’étais pas méchant dans mes paroles, bien au contraire puisque je restai calme mais il était important qu’elle entende ce que j’avais moi aussi sur le coeur. J’avais donné ma confiance à Camila depuis quelques mois et c’était toujours délicat de voir que cette dernière avait été rompu à cause d’une erreur de plusieurs secondes… Je lui en voulais pour ça car je me connaissais suffisamment pour savoir que j’allais avoir des difficultés à lui redonner entièrement, il allait me falloir du temps et j’espérais qu’elle m’en donne assez. « C’est vraiment ce que tu veux ? » Je voulais qu’elle soit réellement sûre d’elle pour éviter de revivre une situation comme celle là, car je ne pourrai pas l’excuser une seconde fois. Je voyais bien que Camila essayait de faire du mieux possible pour que je prenne conscience qu’elle avait fait son choix, mais je ne pouvais pas lui pardonner aussi facilement...il fallait qu’elle réponde à mes craintes, qu’elle essaie de me rassurer avant que je ne baisse, définitivement, ma garde. « Je vais avoir besoin de temps pour te redonner toute ma confiance Camila car ça a cassé quelque chose, et il va falloir que tu me prouves des choses avec des actes..dans le temps. » dis-je simplement avant de m’installer un peu plus près d’elle, et je posais ma main sur la sienne. C’était le premier vrai contact physique qu’on avait et je sentais mon coeur battre plus rapidement...cette sensation m’avait vraiment manqué. « Et je n’ai pas bien entendu, qu’est-ce que tu éprouves pour moi ? » Oui je jouais un peu avec elle, car j’avais très bien entendu et compris ce qu’elle ressentait pour moi, mais je voulais la déstabiliser un peu plus afin de la faire sortir (encore plus) de son confort. Ce n’était pas une question de vengeance mais seulement pour qu’elle soit aussi vulnérable que moi...et tester sa résistance.
Cette conversation était nécessaire et nous en avions tout autant besoin l’un que l’autre, c’est donc pour cela que je n’avais pas envie de perdre trop de temps et aborda rapidement le sujet. J’étais totalement stressée et à fleur de peau, surtout quand il pointa une nouvelle fois du doigt le fait que j’avais fait n’importe quoi et que j’étais totalement contradictoire entre mes paroles et mes actes. Ok, j’avais eu un moment d’égarement, Scott et moi avions un passé en commun qu’il fallait prendre en considération, mais il fallait savoir que nous n’avions pas eu encore le temps de mettre un vrai point final à notre relation. Peut-être que nous avions eu peur de faire cela jusqu’à présent. Tirer un trait sur quelqu’un qu’on avait aimé par dessus tout n’était jamais facile. Quoiqu’il en soit, j’avais mes torts et j’en étais parfaitement consciente et je n’hésitais pas à l’admettre à voix haute. J’ai fais une erreur, je le sais. Et je m’en mordais littéralement les doigts. J’espère qu’un jour tu seras capable de me pardonner. Parce que s’il n’était pas capable de passer au dessus de ça, notre relation serait malheureusement vouée à l’échec. C’es vraiment ce que je veux. Cela allait être difficile pour lui de m’accorder de nouveau sa confiance, j’allais devoir faire le nécessaire pour ça et ça allait prendre du temps, mais j’aimais sincèrement Elio et j’allais tout donner pour lui. Je sais bien… et je ferais tout ce que je peux pour ça… si tu m’en donnes l’occasion. Dis-je simplement, sans le lâcher du regard. Finalement, Elio s’approcha et posa sa main sur la mienne et tout à coup, je me sentais plus rassurée et compris qu’il était peut-être prêt à se qu’on recolle les morceaux que j’avais malheureusement cassés. Sa peau chaude contre la mienne était tellement agréable, j’avais presque oubliée quel effet Elio pouvait avoir sur moi. Tu te moques de moi…? demandais-je en fronçant les sourcils alors qu’il me demandait de répéter ce que je lui avais avouée quelques secondes plus tôt. Je caressais doucement sa main de mon pouce en remarquant la petite bague que je lui avais offerte après nos fiançailles. Il ne l’avait visiblement pas enlever malgré nos problèmes. Cela me faisais sourire et quand je croisa de nouveau le regard d’Elio, mon coeur dit un bond dans ma poitrine. Bon, si tu n’as pas entendu… dis-je doucement. Je posais ma main sur sa joue, le regardais quelques instants et détaillais son visage si parfait. J’avais terriblement envie de le prendre dans mes bras, d’embrasser ses lèvres douces. Je ne sais pas pourquoi, mais j’étais soudainement submergée par tout un tas d’émotions à cet instants. … je t’aime Elio Camilleri. avouais-je alors que les larmes me montaient aux yeux. J’étais énormément émotive depuis toujours, mais ces derniers temps, je l’étais d’autant plus.
Elle reconnaissait avoir fait une erreur et je ne voulais pas trop remuer le couteau dans la plaie donc j’hochais la tête pour simple réponse. Ce n’était pas dans mes habitudes de blesser les autres et encore moins une personne que j’aime...Camila en faisait partie et je ne souhaitait pas lui faire du mal volontairement. Oui elle m’avait blessé mais je n’étais pas quelqu’un de vengeur, bien au contraire car je détestais ça. « Je le serai mais avec du temps.. » dis-je doucement avant de lui sourire. Il fallait qu’on mette à plat tout ce qu’on avait à se dire mais également des concessions qu’on allait devoir faire pour être de nouveau heureux ensemble. On l’avait été mais il y avait certaines choses qui ne plaisaient pas forcément à l’autre et il était important qu’on puisse enfin souffler et profiter à deux. « Je ne peux que te croire sur paroles..» Je ne pouvais pas dire que j’allais lui faire confiance mais je la connaissais suffisamment pour savoir qu’elle n’avait qu’une seule parole. Elle était sincère avec moi et je savais qu’elle allait me prouver avec des actes qu’elle était prête à me reconquérir, en quelques sortes, et ça me rassurait au plus profond de moi. Je souriais tendrement alors que je venais de prendre sa main dans la mienne mais surtout quand je sentais ses caresses. « Non jamais..je n’oserai pas...» dis-je simplement en me retenant de sourire lorsqu’elle fronçait les sourcils. J’étais pas très à l’aise avec ce genre de conversations car on parlait de notre avenir, et bien qu’on avait déjà amorcé certains points, je restai un peu méfiant sur la suite. Néanmoins en sentant sa main se poser sur ma joue, toutes mes pensées s’envolaient pour laisser place au présent. Mon coeur venait de louper un battement lorsqu’elle me dit m’aimer et je plantais mon regard dans le sien avant de sourire très légèrement, touché par ses mots et la tendresse qu’elle avait mis dans ses paroles. « Hm.. c’est toujours plus agréable de l’entendre de vive voix...» dis-je doucement et surtout de cette manière et non comme elle l’avait fait par message. Bref je passais un doigt sous l’un de ses yeux pour essuyer une petite larme. « Pourquoi tu es si émue.. ? » Je savais que j’étais en train de jouer avec ses émotions mais je ne le faisais pas exprès, j’étais comme ça, mais j’allais me faire pardonner. Du moins je l’espérais. Je m’approchais un peu plus d’elle avant de me livrer à mon tour. « Je t’aime aussi Camila. » C’était l’une des premières fois que je le disais mais j’étais sincère, je ressentais tout ça pour elle...malgré ce qu’il s’était passé. A croire que ça m’avait fait prendre conscience de certains sentiments pour elle. Doucement je la prenais contre moi, dans mes bras, tout en caressant son dos, puis je déposais mes lèvres sur les siennes pour l’embrasser tendrement.
J’espérais sincèrement qu’Elio veuille bien me donner une seconde chance, qu’il me pardonne et que l’on aille de l’avant ensemble. Si tel était le cas, il allait falloir que l’on laisse cette histoire derrière nous, que l’on se consacre au moment présent sans penser aux erreurs passées. C’était le moment pour moi de me mettre à nue, de lui dire à quel point je tenais à lui, que j’étais prête à m’investir d’avantage et de lui prouver que c’était réellement lui avec qui je voulais faire ma vie. J’étais à fleur de peau et totalement vulnérable quand je lui disais que j’étais amoureuse de lui, mais il fallait que je le lui dise de vive voix. Oui, j’en suis sûre. Prendre le temps était ma priorité et j’étais certaine qu’il finirait tôt ou tard par me refaire confiance. Je caressais doucement sa main alors qu’Elio semblait se moquait gentiment de moi et quand je comprenais qu’il faisait exprès dans l’unique but de m’embêter, je me mettais à sourire à mon tour. Tu es pénible, tu le sais ça? dis-je en souriant en coin sans pour autant retirer les doigts des siens. J’ouvrais à présent mon coeur à Elio, lui avouais mes sentiments les plus profonds en apposant doucement ma main sur sa joue. J’étais sincère en lui disant exactement ce que je pensais. C’était un moment important de notre vie de couple, un moment clé que nous n’oublierons pas. Je souriais doucement quand il me disait que cela lui faisait du bien d’entendre ça et je devais admettre qu’à moi aussi, cela me faisait du bien de pouvoir lui dire réellement. Je sentais l’émotion m’envahir alors que je le regardais droit dans les yeux. Je ne sais pas… répondis-je alors qu’il me demandait pour quelle raison j’étais autant émue. Mes doutes et mes craintes s’envolaient lorsqu’il me répondait à son tour en disant qu’il m’aimait lui aussi. Putain, c’était dingue comme tout ça pouvait me retourner et je n’en comprenais pas la raison. Peut-être parce que jusqu’à ce moment présent j’avais eu peur de le perdre et que je craignais que ses sentiments ne soit pas réciproques? Je m’étais réellement rendu compte que j’étais amoureuse d’Elio ses dernières semaines, quand il avait fuit la ville. Cette distance m’avait énormément faite souffrir et j’avais pris conscience que je pouvais le perdre à tout moment. Quand il me prenait dans ses bras, je le serrais un peu plus fort contre moi, appréciant cette proximité qui m’avait tant manquée et ses lèvres sur les miennes ne faisaient que me confirmer que j’étais indéniablement amoureuse de lui. Je ne veux plus qu’on se quitte…
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