Il faisait sombre, si sombre que la lune était invisible dans le ciel d’encre. Pourtant, on avait annoncé une lune pleine ce soir. Un lourd brouillard flottait au-dessus du sol, empêchant de voir loin devant soi. Les heures de plaisirs pendant lesquels les enfants quémandaient des friandises approchaient à sa fin et c’était de plus en plus des adolescents et de jeunes adultes qui parcouraient les rues, à la recherche de sensations fortes ou de soirée délirantes. Un étrange silence malaisant s’installait de plus en plus et un froid glacial à vous transpercer le corps jusqu’au plus profond de l’âme commença à s’insinuer dans la température jusqu’alors très clémente. Les feuilles aux arbres se couvrirent d’un léger manteau de givre alors qu’au loin, de longs gémissements plaintifs et douloureux commencèrent à se faire entendre.
En cette nuit d’Halloween, les âmes damnées revenaient dans ce monde, espérant déchirer des visages bien humains, dévorer des esprits encore ancrés à des corps et voler la vitalité des pauvres idiots qui oseraient les approcher d’un peu trop près. Une vieille légende ancestrale, venant des plus contes Amérindiens les plus anciens, racontait que lorsqu’une âme perdue s’accrochait à un corps bien vivant, il lui suffisait d’enlever la vie à 100 êtres de chair et de sang avant la levée du soleil pour revenir dans ce monde. Rare était ceux qui y parvenaient et lorsque l’âme en perdition échouait, elle disparaissait pour toujours, ayant ainsi renoncé à son repos éternel.
C’était surtout l’âme de ceux qui avaient péris violemment, avec des remords ou avec une soif de violence qui tentaient de revenir dans ce monde et ce fut ce qui arriva lors de cette nuit fatidique. Fatidique pour un géant et pour sa famille, car l’âme qui était à la recherche d’une nouvelle vie n’avait aucun scrupule et que décimé une famille entière lui importait peu. L’âme, tapis dans l’ombre, sauta sur l’Italien géant et dévora son souffle de vie à mesure qu’il s’insinua dans son corps, un peu comme un parasite le ferait avec sa proie. Une fois bien installé dans le corps du chocolatier, la soif de sang se fit sentir dans chaque fibre de son être. Il devait tuer avant que son corps ne pourrisse et il savait que chez les Castellano, il trouverait très certainement son premier repas… son second, son troisième…ainsi qu’une infinité d’autres. Après tout, cette famille embauchait beaucoup de gens pour leur propre bien. Il serait facile de se faire un magnifique repas.
Alors le plus très vivant Raffaele se dirigea d’un pas décidé vers le manoir, l’herbe et les fleurs mourant à chacun de ses pas et une légère odeur putride se répandant dans son sillage. Ses yeux sans pupilles fixaient la demeure de plus en plus, aveugle tant et aussi longtemps qu’il ne se baignerait pas dans le sang de ses 99 victimes. Lentement, il frappa lourdement à la porte de bois riche et épaisse, le bois brûlant à chaque fois que son poing touchait la surface plane, créant ainsi un halo noirci sur la porte. Autour du manoir, une odeur de mort régnait. Cette nuit allait être sanglante, qui allait survivre?
Note du joueur:
Désolé, c'est court, mais je suis nul dans les ouvertures, je ne sais pas pourquoi, je ne sais jamais comment commencer
Ezra L. Kaplan
Drop in the ocean
Signe Astro : Métier : Prénom : ichi
Avatar : Tomer Kapon Messages : 240 Dollars : 0 Date d'inscription : 13/07/2021 Multicompte(s) : Tomas, Joaquin, Raegan, Angus, Isaiah, Pietro Crédits : kidd Débarqué.e à Los Angeles depuis : mes 23 ans, embauché directement après mon diplôme , j'habite : un appartement assez vaste, ayant subis diverse explosion d'expérience qui ont mal tourné, à Westwood . On me surnomme : Lev, Ezzie , j'ai : 35 ans et je suis né.e le : 21 novembre 1986 . Je suis : célibataire et : homosexuel et je ne m'en cache pas . Aujourd'hui, je suis : ingénieur en biomédical.
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Alessia n’aimait pas Halloween et encore moins l’automne et l’hiver. Elle détestait le froid du manoir durant cette période et la forêt entourant le lieu devenait tout de suite plus effrayante, la brume, le vent qui secoue violemment les branches nues… Et le manque de lumière à l’intérieur rendait le tout particulièrement ténébreux. Donc non, Alessia n’aimait pas halloween, n’aimait pas se faire peur et les seules choses un peu magique qu’elle appréciait était les sorcières. Entre mythe et réalité, elle s’y perdait parfois. La blondinette se perdait à s’y plonger de nombreuse fois. Elle commençait à avoir une collection pleine de livre de sortilège qu’elle arrivait à dégotter dans des boutiques un peu étranges. Elle se laissait rêver que ça existait, qu’elle y arrivait. Chose qu’elle ignorait c’est que les petits sacs d’enchantement qu’elle avait caché dans chaque coin de sa chambre fonctionnait réellement et c’est surement ce qui allait l’aider ce soir. Mais elle n’en savait rien pour le moment. Elle ne faisait rien de spécial, pour elle, c’était qu’un jour parmi tant d’autre et préférait ignorer tout ce qui se trame autour.
Elle avait aidé sa famille dans les tâches ménagères, elle avait continué de lire le livre qu’elle avait commencé la veille, bien qu’il ne le passionnât pas plus que ça. Elle avait aussi fait de la broderie. Elle cherchait juste à passer le temps dans le calme dans sa chambre. Vêtue d’une robe que lui avait offert sa mère, elle avait fini par quitter sa chambre pour se promener dans la maison, à la quête de son frère ou une de ses sœurs mais, ils avaient l’air tous occupé, donc elle se dit que faire des pâtisseries l’occuperait et ferait plaisir à tout le monde. C’est donc à quoi elle s’attela pour le reste de la journée. Elle se demandait vraiment ce que faisait tout le monde. Elle savait sa mère en déplacement pour le travail mais les autres… Sa sœur était enfermé dans sa chambre depuis que Naleya est partie, l’autre aussi. Son frère lui était aux abonnés absents, il était sorti sans prévenir ?
Soupirant en se posant la question, elle grogna dans sa barbe que s’il voulait la jouer comme ça, que c’était tant pis pour lui. Encore très loin de se douter de ce qui se tramait dehors. Pour dire, elle faisait tout pour éviter de regarder par la fenêtre depuis que le soleil s’était couché, ça lui faisait peur et se savoir seul amplifiait celle-ci. Etalant la pâte, formant ensuite des biscuits avec les emportes pièces… Elle les mit alors au four et ne sachant quoi trop faire d’autre. Elle fit comme quand elle n’était qu’une gamine, s’assit en tailleur devant et fixa l’intérieur pour regarder les biscuits cuire. Elle soupire encore, elle n’aimait pas spécialement être seule tout le temps comme ça.
Et quand c’était enfin cuit, elle sortit le tout, les posa sur la table et les nappa les uns après les autres de glaçage une fois qu’ils étaient refroidis. Tout ça fait, ce fut au frigo. Elle se dirigea ensuite dans le salon pour s’asseoir dans le canapé et s’apprêté à continuer son livre mais la porte d’entré claqua. De quoi la faire sursauter dans un premier temps. « Maman ? Raff’ ? qu’elle demandait alors en haussant la voix. La non-réponse l’inquiéta, elle attrapa la tige en ferraille pour tasser le bois dans la cheminé en main et se dirigea à pas de souris jusque l’entré, la tige en l’air prête à assommer l’intru. Mais c’est là qu’elle tomba sur son frère. « Tu pourrais répondre, non ? » qu’elle grogne tout en le regardant. Mais, il était… bizarre. « Tout va bien ? T’es bizarre ! » qu’elle ajoute alors. « Raff ? » qu’elle insiste, on aurait dit qu’il était… possédé ? Ou en tout cas, pas lui-même.
Je ne comprends pas, à chaque respiration, c’était comme si des braises entrait dans mes poumons et carbonisaient mon être en entier. J’avais l’impression que tout en moi était lentement en combustion, que des mains invisibles me déchirait la gorge à de multiple reprises et que les battements de mon cœur se faisaient de plus en plus douloureux et rares. J’avais besoin de manger…j’avais un urgent besoin de vitalité et je savais où je pouvais en trouver. La maison de Benjamin, cet endroit où j’étais sensé habité le temps de quelques semaines et que je fuyais dès que j’en savais le propriétaire éveiller. Enfin…ça c’était avant, quand Raffaele Castellano existait. Maintenant, ces femmes n’étaient plus rien pour moi et j’allais même bouffer le pathétique petit chien pour le simple plaisir d’avoir toute la famille.
Ma conscience vacille entre les dernières brides de ce qu’avait été Raffaele et la créature maléfique que j’étais. Le petit Italien n’a pas assez de personnalité pour me tenir tête et il se meurt de plus en plus au fond de mon nouveau corps aka son ancien corps à lui. Il m’étonne pourtant, normalement les âmes que je bouffais disparaissait rapidement et lui il s’accrochait pour tenter de protéger ses sœurs. Dommage pour lui, je suis affamé. Alors j’entre dans l’immense maison en claquant la porte, bien décidé de jouer un peu avec mon repas avant de le déguster avec appétit. Je ferme les yeux et je savoure son hésitation lorsqu’une magnifique voix féminine appelle des noms au hasard. Oh non ma belle, je ne compte pas te répondre tout de suite, loin de là. Je veux sentir l’angoisse monté en toi, je veux sentir ton rythme cardiaque augmenter lentement jusqu’à l’implosion de ton pauvre petit cœur. Plus ta pression sera élevée, plus la rivière de sang qui s’écoulera de ton corps sera merveilleuse.
C’est Alessia qui vient me faire face et qui me siffle après. Alessia la lionne, celle qui a le plus de caractère dans la fratrie…celle qui sera sans doute le plus délectable à bouffer. Je la regarde de mes yeux sans iris et un sourire peu rassurant se dessine sur mon visage lorsqu’elle me siffle que j’aurais pu lui répondre. Mon teint normalement halé est maintenant d’un blanc cadavérique. Un long rire glacial semblable aux bruits écœurants d’ongles qui crissent sur un tableau et plus je ris, plus ce son macabre nous entoure encore et encore. « Oh oui, je vais très biiiiiiiiiiiiiien, Alessssssssssssssia… » Sifflais-je en inclinant la tête sur le côté légèrement, ma bouche s’ouvrant largement. Très largement. Au point où les coins de mes lèvres commencèrent à se déchirer et qu’un flot de sang sortes des plaies. Plus je souriais, plus la peau tombaient en lambeaux et plus mes mâchoires se disloquaient. Des craquements sinistres retentirent alors que ma bouche avait maintenant trente centimètres horizontalement et mes dents tombèrent au sol à ses pieds. Des dents humaines maculées de sang noir et épais. À la place, ce fut de larges dents triangulaires et tranchantes comme des lames de rasoirs qui poussèrent rapidement.
« J’ai tellement faiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiim Alessssssssssssssiaaaaaaaaaaaa » Gémis-je d’une vois souffrante en me rapprochant d’elle, ma mâchoire inférieure ballotant au rythme de mes pas lents contre ma poitrine. À chacun de mes pas, l’une de mes articulations se disloquaient, faisant se contorsionner mon corps d’une façon dont il était humainement impossible de se contorsionner. Comme je n’avais encore rien avalé, le corps que j’habitais commençais à se décomposer lentement. D’ailleurs, l’un des globes oculaires du corps qui me servait de moyen de transport se retrouva à laisser un long liquide épais, purulent et nauséabond s’écouler sur mon visage lors qu’il éclata. « Vient me serrer dans tes petits bras…Laisses-moi sentir ta chaleur…laisses-moi goûter la doucccccccccccccccccccceeeur de ton sang…sentir ta si fragile gorge se déchhhhhiiiiiiiiiiiiiirer sous mes dents » Criais-je d’une voix si aigue que le verre des cadres nous entourant se fracassa. Quelques secondes plus tard, je lui sautais dessus, ma large bouche aux dents acérées visant bien évidemment sa gorge. Cette nuit baignerait dans le sang et la souffrance, s’en était une certitude.
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Dim 3 Oct - 2:35
