Je garais ma voiture à l’intérieur de ma propriété après deux petites heures de route aux côtés de Roxy. Ce week-end s’annonçait plutôt bien et j’avais attendu ce moment-là depuis qu’on avait bloqué la date. Et voilà, nous y sommes. dis-je tout heureux en jetant un œil à cette dernière. Nous sortions de la voiture et j’ouvrais le coffre pour prendre nos affaires en regardant la belle brune. On a de la chance, il fait beau tout le week-end. Et même si la nuit était déjà tombée à cette heure-ci, je savais qu’on pourrait profiter de ces deux jours dès le lendemain. Ce soir, je lui réservais une petite soirée tranquille, avec un petit repas près du feu où nous pourrions discuter jusqu'à pas d'heure. On entrait à l'intérieur et je déposais nos affaires à côtés du canapé et je retournais vers elle. J'imagine que tu aimerais prendre une douche et te mettre plus à l'aise? C'était une proposition, je voulais que Roxy se sente bien avant qu'on ne commence notre soirée en tête à tête. Je vais allumer la cheminée pour que ça réchauffe la maison. Je vais te montrer où est la salle de bain si tu veux. J'attrapais les bûches que je mettais dans la cheminée avec du papier journal avant d'allumer celle-ci et de ne me retourner vers elle. ...Par contre, j'ai oublié de te dire qu'il n'y avait qu'une chambre et qu'un lit double... on va devoir se serrer. Evidemment je plaisantais puisqu'il y avait trois chambres, une pour moi et les autres pour mes enfants, je voulais juste voir ce qu'elle allait me répondre. Mais bon, si ça te gêne je dormirai sur le canapé. ajoutais-je sans pour autant lui dire la vérité.
Roxy était sous la douche alors que je terminai de préparer notre repas et que je disposai l'apéritif sur la table basse du salon, près de la cheminée. Une bouteille de vin rouge, quelques amuses bouches et tout était près. Une fois Roxy de retour, j'allais à mon tour prendre ma douche et je revenais quelques petites minutes plus tard. Elle était assise sur le canapé et je prenais le plaid qui se trouvait sur le fauteuil pour le lui poser ses les jambes. Je refuse que tu prennes froid et de t'entendre dire que c'est de ma faute. dis-je sourire aux lèvres en prenant place à ses côtés. J'étais sur le point de nous servir un verre de vin rouge, mais elle me devançait et je la remerciai lorsqu'elle me tendait par la suite mon verre. Merci. Je me calais d'avantage contre le dossier du canapé et levais mon verre en sa direction. On devrait trinquer à notre week-end, non? Je lui faisais un clin d'œil avant d'ajouter. Je suis vraiment content qu'on soit là. Et j'allais faire en sorte qu'on en profite un maximum, Roxy avait bien mérité de lever le pied.
First weekend together, Big Bear Lake september 21’
Il y avait maintenant quelques semaines que j'avais renoué avec Wyatt. On ne s'était jamais réellement perdus de vue mais nous n'avions pas pour habitude non plus de nous voir quotidiennement. Je ne croyais pas spécialement au destin mais pour le coup, c'était peut-être un coup de celui-ci parce qu'en 17 ans, il n'y avait jamais eu un moment ou les étoiles s'étaient alignées pour nous. Passer du temps avec lui me permettait de prendre un second souffle après la dure année que j'avais enduré. J'étais plus sereine et j'avais surtout l'impression de revivre, de ressentir à nouveau des émotions intenses autre que la colère et la tristesse. Autant dire que je n'avais pas vraiment réfléchi en proposant ce week-end à Wyatt mais sa réponse positive et enthousiaste m'avait conforté dans le fait qu'écouter mon instinct et mes envies n'étaient pas une mauvaise chose. « C'est un très bel endroit. » dis-je en regardant la maison par la fenêtre de la voiture alors qu'il se garait. On allait vraiment se sentir seuls au monde et ce n'était pas pour me déplaire. Je commençais réellement à ressentir un attachement particulier envers le basketteur et il ne faisait que se décupler dès qu'il posait un regard tendre sur moi. Autant dire que les deux heures de route, enfermée dans une voiture, avait été un pur délice. Je l'aidais avec les sacs pendant qu'il prenait nos valises et je le suivais jusqu'à l'intérieur. « Oui ce ne serait pas de refus, je vais enfiler quelque chose de plus confortable. » Je lui souriais et approuvais de la tête à sa proposition. La maison était chaleureuse mais inévitablement un petit feu allait nous faire du bien. « En vérité, les baignoires sont souvent plus confortables que les canapés... » répondis-je à sa taquinerie. Vu le standing de la maison, il était inconcevable qu'il n'y ait qu'une chambre et quand bien même, je n'étais pas contre faire chambre commune. Il fallait appeler un chat un chat, et puisque nous étions des adultes responsables et consentants, je souhaitais que ces trois jours ensemble soit en quelque sorte la concrétisation de ce qu'on entretenait depuis plusieurs semaines.
Après une bonne douche chaude, j'enfilais quelque chose de plus chaud sans pour autant tomber dans le pyjama pilou pilou un peu tue l'amour pour une première soirée en tête à tête. Je relevais la tête lorsque Wyatt revenait de la salle de bain et m'offrait un plaid pour que je ne prenne pas froid. « Je porterais plainte en plus de ça, tu fais bien de te couvrir. » m'amusais-je à lui répondre avant de nous servir deux verres de vin. « C'est une très bonne raison de trinquer effectivement. » Je cognais doucement mon verre au sien et je prenais une gorgée. « Moi aussi. Je sais que c'était un peu osé comme proposition mais je ne regrette pas... Sortir de Los Angeles, de notre train-train, c'est ce dont j'avais besoin et je crois que je ne me trompe pas en disant que toi aussi ?! » En tout cas, pour nous deux, c'était l'idéal et ce début de soirée ne faisait que me le confirmer. Je le regardais alors que nous étions sous la couverture, à côté l'un de l'autre bien qu'un peu en biais pour pouvoir se regarder. Être ici me faisait réaliser une chose ; j'avais le droit d'être de nouveau heureuse.
Cela faisait plusieurs semaines que Roxy et moi étions de nouveau réellement en contact et que l'on apprenait doucement à "refaire" connaissance. En dix-sept ans, la jeune femme n'avait pas réellement changée, bien évidemment, nous avions chacun fait notre chemin de notre côté jusqu'à présent et maintenant que nous nous étions rapprochés, je n'avais plus l'intention de la laisser filer. C’est sûr. Même si j’adore Los Angeles, j’ai toujours rêvé d’avoir une maison dans un endroit comme celui-ci. C'était un endroit reposant où j'aimais énormément venir lorsque j'en avais l'occasion. D'ailleurs, j'étais certain que cette destination pour notre week-end était parfaite. Nous étions loin de tout, complètement déconnectés du monde et nous avions, je pense, besoin de ça tous les deux. J'étais heureux de partager ce moment avec Roxy et plus les semaines passées, plus je m'attachais à elle, ce qui n'était pas dans mes habitudes puisque je ne m'étais projeté avec aucune autre femme après la mère de mes enfants. Nous prenions nos affaires dans la voiture et l'on finissait par entrer à l'intérieur de ma maison en même temps que je lui proposais d'aller se mettre plus à l'aise pour la suite de la soirée. Super. Je ferais la même chose quand tu auras terminé. Je relevais la tête en sa direction après avoir allumé le feu à la cheminée et j'ajoutais en riant face à sa répartie. J’aurais préféré dormir avec toi plutôt que dans la baignoire, mais si tu y tiens… je vais juste prier pour ne pas avoir froid cette nuit. dis-je en haussant les épaules. Ce qu'on disait n'était pas très sérieux, je savais qu'elle ne me laisserait pas dormir dans la baignoire. Enfin, je crois et j'espérais que ce soit le cas. Dans tous les cas, je prenais tout ce qu'elle voulait bien m'offrir et si la brune avait encore besoin de temps avant qu'on passe une nuit ensemble, je l'accepterais, même si l'idée d'une nuit à ses côtés était plus qu'alléchante.
J'avais terminé de tout préparer lorsqu'elle fit de nouveau son apparition dans la pièce de vie et j'en profitais à mon tour pour aller prendre une bonne douche avant de ne revenir quelques minutes plus tard. Je déposais un plaid sur ses jambes avant de ne me joindre à elle sur le canapé. Je grimaçais et souriait en même temps quand elle plaisantait à propos de la plainte qu'elle déposerait si elle tombait malade par ma faute. Si tu portes plainte, je suis sûr de perdre le procès, tu dois avoir des contacts dans le milieu. C'est perdu d'avance pour moi. plaisantais-je a mon tour alors que je la regardais nous servir deux verres de vin. Alors faisons-ça. On trinquait et je buvais une gorgée de se nectar à mon tour en lui affirmant que j'étais content qu'on se retrouve ici pour le week-end. Tu penses que c’est osé? Moi je ne trouve pas… et puis, c’est pas comme si on ne se connaissait que depuis quelques semaines. Et c'est vrai, ça va faire du bien de quitter la ville quelques jours. dis-je de façon très honnête. Bien évidemment, nous avions passé du temps ensemble ces dernières semaines, on était aller au restaurant, se promener en bord de plage, mais nous n'avions jamais vécus quelques jours ensemble jusqu'à aujourd'hui. Moi, je dirais plutôt que c'est l'occasion pour nous de passer plus de temps ensemble et de voir si tu es vraiment capable de me supporter tout un week-end. Et je comptais bien évidemment rattraper le temps perdu de ces dernières années. En tout cas, moi je sens que je vais adoré ces quelques jours avec toi. et je le pensais. J’espérais que Roxy se rappellerait de notre week-end une fois celui-ci terminé et qu’elle en garde de bons souvenirs.
First weekend together, Big Bear Lake september 21’
Après le décès de mon mari, j'avais cru ne plus pouvoir retrouver quelqu'un, partager le quotidien, les choses simples de la vie mais aussi tout ce qui constituait un couple. En passant du temps avec Wyatt, je réalisais petit à petit que je m'étais sans doute trompée. On disait souvent qu'on n'aimait réellement qu'une fois dans sa vie mais j'étais désormais certaine que c'était faux. On aimait plusieurs fois mais de manière différente. J'avais toujours eu de l'affection pour Wyatt, et j'étais du genre à penser que nos années plus ou moins éloignées, à faire nos vies chacun de notre côté n'étaient pas veines et que c'était nécessaire pour qu'on se retrouve comme c'était le cas, actuellement. « Je comprends, moi aussi. Le Canada me manque pour ça aussi... » J'avais passé les 14 premières années de ma vie à Deep Cove et lorsqu'on avait déménagé à Los Angeles, la montagne, notre maison dans les montagnes m'avait terriblement manqué, sans parler du calme. L'endroit était vraiment adapté à un week-end paisible et je n'avais aucune anxiété quant à passer du temps avec le basketteur, ce qui était plutôt bon signe. J'en profitais même pour le taquiner un peu et en l'entendant rire, ça me confirmait que ma plaisanterie avait fonctionné. « Tu me prends par les sentiments en fait. » riais-je à mon tour avant de lui lancer un regard malicieux. Je n'avais évidemment pas envie qu'il prenne froid mais je n'avais pas besoin de le préciser parce qu'on savait tous les deux qu'aucun de nous n'allait dormir sur le canapé ou dans ma baignoire. J'étais consciente du pas que j'avais fait vers lui en lui proposant ce séjour tous les deux mais je ne regrettais pas parce que c'était ma façon d'avancer et de reprendre en main ma vie de femme. Ma mère ne cessait de me dire que je ne devais pas être que la maman de James mais aussi Roxane -comme elle aimait m'appeler- une femme avec encore la vie devant elle, une deuxième vie. J'étais partie à la douche et après avoir terminé, je m'étais installée dans le canapé attendant que le propriétaire des lieux me rejoigne, ce qu'il ne tardait pas à faire. On trinquait avec du bon vin et je souriais, satisfaite de ces premières heures ici. « Je te le confirme et en plus, je suis super bien vue, tu n'as aucune chance. » plaisantais-je avant de sourire fièrement en buvant une gorgée de mon verre. Je n'avais pas commencé depuis longtemps au bureau du procureur mais tout se passait extrêmement bien pour mon plus grand plaisir. Ma réputation d'agent fédéral en était sans doute pour quelque chose et malgré la tonne de travail que j'avais, je ne regrettais pas mon choix. « Si tu ne le trouve pas alors c'est que ça ne l'est pas tant que ça. C'est vrai qu'on ait pas des inconnus. » Je souriais de nouveau et j'approuvais de la tête à ce qu'il disait sur le fait de quitter la ville ensemble. « J'apprécie toujours de passer du temps avec toi. Hum tu doutes que je te supporte ? C'est vrai que je ne sais pas encore comment je vais faire mais j'espère y arriver de toutes mes forces. » m'amusais-je à répondre. « Moi aussi. » Je glissais ma main jusqu'à la sienne, dans un geste timide mais tout de même plutôt clair parce qu'on savait tous les deux qu'on ne faisait pas ça pour être des amis surtout pas après le baiser échangé sous mon porche.
Depuis que je m'étais séparé de la mère de mes enfants, je n'avais jusque-là pas eu l'envie de refaire ma vie avec une autre femme. Je m'étais totalement focalisé sur mes deux garçons et ma carrière de Basketteur qui avait une grande place dans ma vie. Je vivais mon rêve et la NBA était en quelque sorte le Saint Graal de tout Basketteur, je faisais donc mon nécessaire pour continuer à jouer pour les Lakers. Sauf que depuis que j'avais croisé le chemin de Roxy il y a quelques semaines, la donne avait en quelque sorte changée, parce-que d'autres possibilités s'étaient ouvertes à moi et que, je me voyais totalement avancer aux côtés de la brune. C’est vrai ! Tu viens de là-bas. Tu y retournes parfois? Je pouvais comprendre qu'elle puisse avoir des regrets à ne plus vivre au Canada, de un parce qu'elle venait de là-bas et de deux, parce qu'elle avait dû quitter le pays sans que ce soit son propre choix. Moi, je n'avais pas ce problème puisque j'étais né à Los Angeles et que je me sentais extrêmement bien en vivant ici. Bien évidemment, c'était une grosse ville et parfois, je devais admettre que j'aimais le calme que pouvait offrir les petites villes moins peuplées. Je décidais de faire croire à Roxy qu'il n'y avait qu'une chambre dans ma deuxième maison et elle rentrait dans mon jeu ce qui me faisait d'avantage rire. Il est clair que je n'allais pas dormir dans la baignoire, mais je faisais comme si c'était le cas, juste pour rire encore un peu. … et ça fonctionne Madame l’adjointe? En plus, comme je te l'ai déjà dit, je suis une vraie bouillotte, tu pourrais avoir besoin de moi si tu as froid dans la nuit. dis-je en ajoutant encore une couche alors que je remarquais son petit regard malicieux. Roxy quittait la pièce pour aller prendre sa douche et je faisais de même quelques minutes plus tard. La rejoignant sur le canapé, on finissait par trinquer à notre week-end à l'aide des deux verres de vin qu'elle nous avait servi quelques instants plus tôt. Espérons que tu n’ai pas besoin d’en arriver là alors. souriais-je avant de prendre une gorgée de mon vin sans pour autant la quitter des yeux. Ça ne l’est vraiment pas, je te l'assure. J'avais même envie de dire que c'était tout à fait normal dans le sens où on avait du temps à rattraper et qu'un week-end entier était bien mieux qu'une simple soirée. J'espère moi aussi. Et je croise les doigts pour que tu aies envie de recommencer. J'espérais qu'on puisse prendre le temps de faire ce genre de choses à l'avenir, du moins, une fois de temps en temps. Parce que nos vies étaient bien remplis et qu'il fallait qu'on conjugue notre relation avec nos boulots ainsi qu'avec nos rôles de parents. Chose qui n'était pas toujours facile à faire, mais je me disais que si nous en avions réellement envie, on y arriverait. Je vais faire en sorte de bien me conduire et de ne pas trop te taper sur les nerfs. dis-je petit sourire en coin. La main de Roxy glissait finalement dans la mienne, la regardant quelques instants je décidais d'apporter celle-ci jusqu'à ma bouche et d'y déposait un tendre baiser. C'était assez timide, mais j'aimais sa façon de faire, je devais admettre que ça me changeait de mes habitudes et j'aimais beaucoup cette nouveauté. Roxy était une femme exceptionnelle et je m'estimais chanceux qu'elle veuille bien me laisser entrer dans sa vie. Parce qu'on savait aussi bien l'un que l'autre qu'il y avait définitivement quelque chose entre nous.
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Lun 18 Oct - 22:43