Le père de l'année ~ Alya

# Dim 13 Fév - 15:17

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Alya & Newt

Le père de l'année

J'allais le tuer, vraiment. Il me rendait dingue. Je l'avais laissé à peine deux minutes seul, le temps d'allez chercher un truc dans un autre rayon. Je lui avait dit de ne pas bouger de là. Mais il n'avait évidemment pas écouté et voilà qu'il était perdu. Les enfants, une vraie plaie. Je grogne, hors de question pour moi de crier son prénom, je n'ai aucune envie que les gens me regardent d'un air outré car j'ai perdu ce gosse. Je parcourt les rayons rapidement, essayant de repérer Harry dans la foule. Mais je ne le retrouve pas et je souffle, si je ne met pas rapidement la main sur lui je sais que j'aurais des ennuis. Je n'ai pas envie de devoir expliquer pourquoi ce sale gosse s'est tiré. Et ce que je redoutais arrive quand un appel au micro annonce que le petit Harry attends ses parents à l'accueil. Je souffle plus fort. Je sens que tout le monde vas me regarder et je n'aime pas ça. Enfin habituellement si, mais je préfère qu'on me regarde car on me trouve canon. Je sais aussi qu'il vas être en train de chialer et je ne suis pas d'humeur à l'entendre encore chouiner. En fait quelques secondes, j'hésite, mon envie de le laisser là se fait très grande. Mais je sais très bien qu'on me retrouverait et que ça ne m'apporterais que des ennuis. Alors je me dirige vers ce fameux accueil, en approchant j'entends déjà le petit qui pleure. Je soupire et me présente. La femme qui tient l'accueil me regarde d'un drôle d'air, encore plus quand le petit s'approche d'un air peu sur. Elle me demande si la mère vas arriver et j'ignore sa question avant d'ordonner à Harry de me suivre. L'enfant veut prendre ma main mais hors de question, je suis trop en colère. On s'éloigne de l'accueil, pour terminer les courses qu'il a interrompu « Dépêche toi, tu m'as fait perdre du temps » Harry tremble un peu et se remet à pleurer. Je soupire « Oh arrête de chialer! Je t'avais dit de ne pas bouger ! Tu ne te serais pas perdu si tu avais écouté » Le petit garçon presse le pas et me suis en continuant de sangloter. Je souffle, ce qu'il m'agace. De nouveau je siffle « Arrête ta comédie bordel ! Tu vas encore attirer l'attention ! Dépêche toi ! J'en ai marre » Je vois bien qu'on nous regarde et ça m'agace alors je soulève l'enfant pour le mettre dans le caddie. Il doit s'attendre à un calin puisqu'il tente de m'entourer de ses bras. Je le pose dans le chariot sans lui accorder ce qu'il attend. Je sais qu'il vas pleurer encore une fois alors je le fusille du regard « Non »

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# Lun 14 Fév - 18:05

♛ Le père de l'année

@Newt Evans

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Au rayon pâtes, Alya grimace en essayant de trouver le paquet le moins cher possible. Les choses avaient l'air tendues du côté du père Silva ces derniers temps, et elle n'aimait pas tellement ce qui se tramait... Aussi, valait-il mieux être prudente et tenter de faire des économies. Tout sentait le soufre en ce moment...
Son attention est cependant détourné par des pleurs sur le côté droite de son champ visuel, et la vendeuse d'étoiles aperçoit un enfant de 3 ou 4 ans apparemment complètement perdu dans ce magasin beaucoup trop grand pour lui. Forcément, ça la replonge dans sa propre enfance, il lui semble aussi que son père l'avait un jour égarée dans un supermarché, peu de temps avant sa mort... Y pensait-il déjà à cette époque ? Etait-ce pour ça que son attention avait été distraite ? Les détails de cette journée sont flous dans sa tête, elle ne sait même plus si elle a paniqué ni comment son père l'a finalement retrouvée. Elle aimerait prétendre qu'elle est restée confiante et qu'elle n'a pas fondu en larmes comme le pauvre petit à côté d'elle, mais à cet âge-là elle doute qu'elle était aussi forte qu'aujourd'hui, capable de serrer les dents sous les contrariétés.
S'approchant de lui, elle s'accroupit à sa hauteur pour le regarder dans les yeux.

- Salut bonhomme. Calme toi mon grand, d'accord ? On va les retrouver tes parents.

Elle lui tend sa main et immédiatement il vient y loger une petite menotte tout en continuant à sangloter. Les enfants ont trop facilement confiance, heureusement qu'elle n'a aucune mauvaise intention. Elle se contente simplement de le ramener à la caisse entre des mains qui pourront s'occuper de lui et retourne à ses pâtes au moment où l'annonce retentit dans les haut-parleurs. Elle a d'autres chats à fouetter et, surtout, aucune envie de se faire remarquer, même si pour une fois c'est dans un rôle d'héroïne.

Cependant, le destin semble décidé à ne pas la laisser tranquille et des éclats de voix viennent perturber ses calculs. Surprise - et toujours pas décidée sur ses pâtes -, Alya se retourne et aperçoit le même gamin que tout à l'heure sur lequel crie froidement un homme. Quelque chose grince en elle alors qu'une vague de souvenirs l'assaille. Ceux de son grand-père qui avait le même ton, la même posture juste avant de lever la main pour lui balancer une droite dans le visage. La dealeuse ferme les poings en même temps qu'un premier pas la projette en avant. En temps normal, elle changerait de rayon, ferait comme si de rien n'était. Elle a horreur des conflits, horreur de s'en mêler, horreur de se faire remarquer. Mais là, ça éveille trop de souvenir en elle, et son corps réagit avant même qu'elle ne puisse réfléchir. Et l'estocade finale la heurte trop violemment : l'enfant qui, malgré la colère de l'homme, lui tend les bras dans un signe d'affection, et lui qui le rejette. Elle a l'impression de se retrouver à 13 ans, avec le seul besoin d'un peu d'amour de la part de ses grands-parents, à les protéger, mentir aux profs sur les bleus qui tailladaient ses côtes, qui tachaient ses bras.
Et son corps réagi avant qu'elle ne puisse réfléchir, la projetant jusqu'au chariot, son regard noir affrontant celui du père.

- Ce n'est pas normal de parler ainsi à un enfant. Vous pensez que c'est comme ça qu'il vous écoutera ?

À deux doigts de le menacer d'appeler les services sociaux, combien même ça serait un mensonge. Elle sait les dégâts que ça peut faire, elle sait qu'ils ne savent rien gérer du tout, et surtout n'a pas envie de se retrouver mêlée à tout ça. Tout ce qu'elle aimerait, c'est que ce père montre un peu plus de respect à cet enfant, qu'il ne se transforme pas en monstre comme celui qui hante ses souvenirs.

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# Dim 3 Avr - 19:17

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Alya & Newt

Le père de l'année

Agacé, voilà ce qui définit parfaitement mon humeur en ce moment. Ce petit garçon me fatigue, peu importe ce qu'il fait. Je n'arrive pas à me faire à l'idée que je suis son père. C'est impossible selon moi, j'ai toujours fait attention et puis sa mère ne m'avait jamais dit qu'elle était enceinte, encore moins de moi. Pourtant le test ADN avait prouvé la filiation. Alors j'allais devoir faire avec ce gosse. Mais pour le moment, je n'en avais aucune envie, car son escapade m'avait agacé. Alors je lui faisait savoir mon mécontentement, ne me privant pas de le rabrouer assez fermement, me moquant bien des gens autour de nous. De toute façon tout le monde se moquait bien de comment les autres pouvaient d'occuper de leurs enfants. Enfin presque tout le monde, puisqu'une femme réagit à mes paroles. Je la fixait froidement, d'où osait elle s'interposer dans une conversation où elle n'était pas invité. Surtout pour me donner des pseudos leçon de morales. Elle ne savait rien de comment Harry pouvait bien se comporter avec moi et de ce que mes interactions y changeaient. Je soupire avant de répondre « De toute façon, il passe son temps à chialer » Et comme pour illustrer mes propos, voilà que le petit garçon recommence. Il doit le faire exprès, vraiment, son but est surement de me rendre dingue, ça ne m'étonnerait pas le moins du monde. Je fixe la femme qui s'est approché, elle est plutôt jolie et dans d'autre circonstance, j'utiliserais une autre approche. Mais pas là. Je suis trop agacé. Alors j'ai bien envie de terminer rapidement mes courses, surtout qu'il chiale de plus en plus fort. Je lui fourre son doudou dans les bras et souffle « Arrête ton caprice maintenant ! » Et je fixe la jeune femme avant de demander « Bien maintenant que vous avez exposé votre opinion alors qu'il n'était pas demandé, vous pourriez me laisser passer ? J'ai perdu assez de temps avec ses conneries » Et surtout je n'avais pas envie de perdre plus de temps avec elle, je savais très bien que je n'étais pas le père de l'année, tout le monde le savait d'ailleurs, hormis l'assistante sociale qui m'avait collé ce mioche dans les bras. Mais je n'avais pas envie de me l'entendre dire encore et encore. Aussi je forçais le passage avec le caddie espérant qu'elle me laisse simplement tranquille tandis qu'Harry réclamait une fois de plus sa mère.

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# Jeu 14 Avr - 15:03

♛ Le père de l'année

@Newt Evans

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Il y avait certaines personnes qui devraient être interdites de faire des enfants. Si la nature était mieux faite… Si la nature était mieux fait Alya n'aurait probablement pas été de ce monde et ça n'aurait été pas plus mal vu ses petites occupations pas tout ce qu'il y avait de plus légal. Mais là n'était pas la question, elle résidait plutôt dans l'envie soudaine d'attraper un ciseau pour faire d'urgence une vasectomie au pire père de l'année. Bon certes, probablement pas le pire, il y avait toujours plus cauchemardesque. Mais ce n'était pas pour autant qu'il fallait laisser couler. Ça commençait toujours de la même manière de toute façon avec ces crétins, incapable de gérer leur propre colère, jusqu'au jours où les mots se transformaient en claques, où les claques se transformaient en ruée de bleus et d'hématomes. Si ce n'est pas déjà le cas. Tout ça pour laisser des enfants traumatisé, qui sont persuadé cependant que c'est un schéma familial normal parce que c'est le seul dans lequel ils n'ont jamais évolué, qui aiment par défaut ceux qu'on leur fait appeler parents, et qui se sentent incapable de les dénoncer, toujours à protéger leurs pires actions.
Ça la fait bouillir.

– Et bien peut-être que si vous ne lui criiez pas dessus en permanence, il ne serait pas toujours à pleurer.

Pauvre gamin. Ça lui tord le ventre de le voir dans cet état et elle espère que la mère a la capacité de faire barrage au père, qu'elle n'est pas pire que lui, qu'un jour elle osera prendre ses valises et se barrer pour ne plus jamais se retourner. La vendeuse d'étoiles n'a pas pour habitude de juger, mais là… sa colère fulmine tant qu'elle ne remarque même pas qu'ils ont attiré l'attention de quelques clients aux alentours, qui n'osent pas intervenir alors que la plupart trouve qu'en effet, le père pourrait être plus délicat. Agacement froissé, quand l'homme essaie de mettre en branle son chariot pour reprendre son chemin, Alya ne bouge pas d'un pouce, roc dans la tempête, attrapant le caddie pour y enrouler ses doigts, l'empêcher d'avancer. Il peut bien forcer s'il le désire, elle n'en a rien à foutre des hématomes de son côté. Au contraire, même, qu'il essaie, ça lui fera une belle preuve pour porter plainte contre lui.
Quoique les services sociaux peuvent être tellement inefficaces qu'ils seraient capables de laisser l'enfant au père sans sourciller – et ça aussi, ça l'agace.

– Ces "conneries", comme vous les appelez, ce sont les sentiments d'un enfant en train de grandir et qui va accumuler toute cette frustration contre son père qu'il devra un jour évacuer en thérapie. Alors non, je ne bougerai pas tant que vous ne vous serez pas excusé auprès de lui.

Son sang ne fait qu'un tour, mâchoire serrée avec fermeté alors qu'elle plante son regard dans le sien. Alya déteste la violence, l'abhorre même. Et pourtant, pour protéger cet enfant, elle serait presque d'avis d'enfoncer son poing dans la figure de cet abruti, qu'il comprenne la douleur que ça peut être d'être ainsi rejeté. Doigt qui la démange presque alors qu'elle ferme le poing en attendant sa réponse.

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# Dim 8 Mai - 22:42

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Alya & Newt

Le père de l'année

J'aurais vraiment du le laisser à la maison, j'aurais été plus tranquille pour faire les courses, mais je ne peux pas puisqu'il ne peut se garder seul. J'espère vraiment que mon annonce de fille au pair vas vite être prise, sinon je ne tiendrais pas. Harry en rajoute une couche en se remettant à pleurer ce qui me fait lever les yeux au ciel. Décidément cet enfant ne sait faire que ça. Et voilà que cette femme s'en mêle. J'ai envie de lui en coller une. Je n'ai pas besoin d'emmerde en plus. Alors que je fais remarquer que peut importe comment je peux lui parler, il ne fait que pleurer, la réponse ne semble pas convenir à la personne en face de moi. Alors je ne prend même pas la peine de répondre. Cette femme est de ces gens borné qui pensent bien faire en se mêlant de la vie des gens. Je me contente de fusiller Harry du regard une fois de plus, je veux juste qu'il arrête de chialer. Mais évidemment il ne le fait pas et même avec sa peluche dans les bras il continue de sangloter. J'entends bien qu'il tente de le faire moins bruyamment qu'avant, je remarque l'effort, mais ce n'est pas suffisant. J'ai envie de me tirer vite, tant pis pour les courses, on mangeras des pâtes une fois de plus et on verras plus tard pour refaire des courses en espérant qu'il se tienne mieux. Mais la femme en face de moi ne veut pas bouger, elle agrippe mon caddie ce qui m'arrache un soupir de plus. Et puis voilà que madame déclare qu'elle ne bougeras pas, qu'elle veut que je m'excuse auprès d'Harry. « Mais bordel de quoi tu te mêles toi !? Que je m'excuse, mais tu rêves. Des nuits que je dors plus car il chiale, des jours que je ne peux plus bosser car on me l'a foutu sur les bras. J'ai rien demandé moi ! Alors maintenant tu vas être gentil et dégager car je suis vraiment pas d'humeur a tes leçons de morales à la con. Occupe toi de ta vie » Et je tirais sur le caddie, bien décidé à la faire lâcher. Evidemment un bon nombre de personne nous regardait. Je soupire et tire encore une fois le caddie, si elle ne lâche pas, je crois que je prend Harry sous le bras et abandonne le chariot ici, je veux juste être tranquille.

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# Mar 24 Mai - 7:38

♛ Le père de l'année

@Newt Evans

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Ce mec était un con. En observant son comportement, Alya se convainc de cette vérité qui fait bouillir le sang dans ses veines. Un gros con et elle plaint énormément le pauvre gosse, en larmes, qui l'accompagne, alors que son père n'est même pas capable d'un geste de tendresse pour le consoler, au contraire il le fusille du regard, comme si ça allait changer quelque chose, comme si la violence avait déjà résolu un seul conflit sur cette Terre. Elle a envie de lui renvoyer encore plus fort ces regards mauvais qu'il lui envoie et cette violence verbale qu'il assène. La vendeuse d'étoiles a beaucoup ne pas être mère – et ne jamais vouloir le devenir –, elle a assez traîné avec des gosses pour comprendre que c'est pas ainsi qu'on gère une situation. Et ça lui fait froid dans le dos, les poings la démange d'éviscérer ce type. Il a pas choisi d'être père ? L'enfant ne l'a pas choisi non plus et il faut bien assumer maintenant.

– Il aurait peut-être fallu y penser avant de tirer ton coup comme un connard.

L'insulte a débordé de ses pensées et elle ne la regrette pas. Qu'il tente seulement de lever sa main sur elle, elle n'en avait cure, avait déjà vu bien plus impressionnant. Le défiant des yeux, Alya ne lâche pas le caddie alors qu'elle désirerait surtout s'agenouiller à la hauteur de l'enfant qui pleure pour le prendre dans ses bras. Mais bordel, c'est si compliqué de le prendre dans ses bras ? De lui offrir une étreinte ? C'est fou comme n'importe qui peut devenir parent ; on exige des putains de diplômes pour écouter ce qu'un stéthoscope révélerait à n'importe qui, alors que faire des enfants est accessible au premier crétin venu.
C'est comme ça qu'on se retrouve avec des orphelinats pleins et des faux prêtres qui font vendre aux enfants de la drogue.

– Cet enfant a rien demandé non plus, et si tu as envie de retrouver le sommeil un jour, il serait peut-être temps de lui offrir un minimum de tendresse parce que c'est pas comme ça qu'il va arrêter de chialer.

Après tout, si l'homme était autant égoïste, autant rentrer dans son jeu et lui faire comprendre que c'était tout bénéfique pour lui également de montrer un minimum de tendresse envers son fils. De toute façon c'était ça, ou lui enfoncer la tête dans un paquet de pâtes.

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# Mer 25 Mai - 0:12

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Alya & Newt

Le père de l'année

Je ne suis vraiment pas d'humeur, je voulais simplement faire des courses rapidement. Mais j'avais sous estimé le temps qu'un enfant pouvait nous faire perdre. Et puis voilà que cette femme, une sombre inconnue, venait donner son avis sur ma façon de m'occuper de cet envahisseur. S'il ne s'agissait pas d'une femme, je lui aurait déjà donné un grand coup de caddie dans les côtes. Mais non, j'essaye d'être patient, le seul soucis étant que la patience n'est pas ce que j'ai le plus, surtout en ce moment. Avec Harry qui continue de pleurer. Au moins les autres personnes semblent s'être désintéressé de ce qu'il se passe. Il n'y a plus que cette femme pour me faire chier. Je ne relève même pas sa remarque sur la conception de ce gosse. J'ai pourtant très envie de rajouter que la mère elle aurait pu avorter ou au moins avoir le bon gout de ne pas crever en me laissant un enfant sur les bras. Mais je n'en fais rien, car je sens bien que cette réponse ne conviendra pas à l'inconnue qui me fait face. Une nouvelle fois, j'essaye de dégager mon caddie. Je veux juste terminer mes courses et rentrer chez moi. Je sais que ça ne régleras qu'une partie du soucis, mais au moins quand Harry est dans sa chambre, il me fait moins chier. Mais la femme ne bouge toujours pas. Je la fusille de plus belle du regard « Ecoutez allez donc vous mêler de la vie de quelqu'un d'autre ! Là je veux juste terminer mes courses. Je sais que je suis un mauvais père mais c'est comme ça et je ne changerais pas » Non et puis de toute façon, la tendresse j'avais déjà essayé, il me repoussait et réclamais sa mère. Donc non, elle ne savait pas comment faire elle non plus. Je tire une nouvelle fois sur le caddie mais je sens bien qu'elle ne lâcheras pas si facilement « En fait, si vous ne lâchez pas, je vais laisser ce caddie et tout ce que vous allez gagner c'est un bon gâchis alimentaire » Et moi une sacrée perte de temps mais je me doutais bien qu'elle s'en moquait. Harry continuait de sangloter, ce qui allait me rendre dingue. Je finis par attraper le paquet de bonbons que j'ai jeté dans le caddie plus tôt et l'ouvre avant de lui en fourrer un dans la main « Allez ça suffit toi »

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# Mer 25 Mai - 10:33

♛ Le père de l'année

@Newt Evans

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C'était un cauchemar. Et pourtant, il avait de terribles accents de réalité, tellement que des remontées acides filaient de l'estomac d'Alya. Ce mec était le dernier des abrutis finis, et c'était exactement ainsi qu'on faisait grandir des enfants malheureux. Peut-être qu'un jour se gamin fuguerait comme elle l'avait fait depuis chez ses grands-parents. Peut-être qu'il finirait par être rattrapé par la police, qu'il ne retrouverait pas la trace de ce père qui aurait probablement déjà profité de son départ pour transformer sa chambre en tout autre chose, et qu'il l'enverrai dans le premier orphelinat, dans la première famille d'accueil venue. Combien d'histoires de ce genre avait-elle déjà entendues ? C'était triste, mais c'était tellement commun. Des parents maltraitants, pas toujours dans la violence physique, mais simplement dans le manque drastique d'égard pour leur enfant qui demandait juste un regard, un sourire, un câlin.

– Vous ne changerez pas ?

La voix d'Alya avait pris des accents glaciaux alors que ses doigts s'entrelaçaient un peu plus fermement autour des barreaux du caddie. Que pouvait-il faire, de toute manière ? La pousser dans un rayon ? La noyer dans une soupe en boîte ? Le reste du magasin n'avait pas l'air de faire grand cas du drame familial qui se déroulait sous leurs yeux – peut-être imaginaient-ils une simple dispute de couple à laquelle personne n'avait envie de se mêler. Ça lui arrachait aussi l'estomac ça, l'égoïsme des gens.
Bien ironique de la part de celle qui ne vivait pour personne d'autre qu'elle-même.
Délaissant le regard furibond du père qui la menace de gâchis alimentaire – vraiment ? dans un magasin ? les employés se contenteraient de remettre en place ce que contenait son caddie – elle reporte son attention sur l'enfant dont qui se retrouve d'un coup avec un bonbon dans la main et encore plus de larmes dans les yeux. Clairement, ce n'est pas comme ça que ça marche et ça lui semble absurde que l'homme puisse penser le contraire. Cet enfant a juste besoin d'une voix douce et qu'on le rassure, un minimum d'empathie !
Sans lâcher le caddie, elle s'accroupit à son niveau et lui sourit, ignorant l'autre spécimen et ce qu'il peut bien baragouiner de son côté.

– Hey… ça va aller ce gros chagrin, d'accord ? Comment tu t'appelles ?

Entre deux sanglots, elle parvient à saisir les syllabes et à les rendre cohérentes. Doucement, elle pose une main sur son épaule et lui sourit.

– Ça va aller Harry, d'accord ? Ton papa est un peu fatigué en ce moment, mais il t'aime très fort, d'accord ? Tu peux me montrer comme tu as un joli sourire sous ses grosses larmes ?

Elle n'était pas certaine de ce qu'elle abordait en parlant de l'amour paternel, mais parfois il valait mieux mentir aux enfants pour les préserver. Surtout en pleine crise de larmes au beau milieu d'un magasin.

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# Mer 25 Mai - 16:20

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Alya & Newt

Le père de l'année

Décidément, cette femme est têtue, n'importe qui aurait lâché l'affaire. En fait la plupart des gens aurait fait comme tout ceux qui passent en ce moment, ils auraient continués leurs routes. Car normalement, c'est une règle plus ou moins tacite, on ne se mêle pas de la vie des gens. C'est comme ça, chacun trace sa petite route et tant que ça ne dérange pas la nôtre on ne se préoccupe pas de celles des autres, on la commente à la rigueur, mais on intervient pas. Je suis tombé sur la seule personne qui ne respecte pas ça. Et quand elle me reprend alors que je déclare que je ne changerais pas, je soupire « J'ai tout essayé, alors non, je ne changerais plus » Car peu importe ce que je peux faire, cet enfant continueras de chouiner et de réclamer sa mère. Je tente de calmer les larmes en donnant à Harry des bonbons, mais ça ne fonctionne pas, il continue de mugir, la morve au nez, ce qui n'as pour effet que de m'agacer d'avantage. Alors que je vais soulever Harry pour le retirer de ce caddie et partir, voilà que cette femme s'accroupie au niveau de l'enfant. Je souffle, elle veut vraiment me faire chier jusqu'au bout. Je l'écoute demander le prénom de mon fils et je me demande si elle comprend quoi que ce soit vu comme il répond. Je suis à deux doigt de dire sèchement que ça ne le regarde pas mais elle continue, semblant avoir compris le prénom du petit garçon. « Je ne sais pas comment vous arrivez à comprendre ce charabiât, il ne fait aucun effort » Et ça avait le don de profondément m'agacer, comment je pouvais comprendre ce qu'il voulait s'il baragouinait. Je finis par soulever l'enfant, ayant atteint le bout de ma patience. Une nouvelle fois, il s'accroche à moi et je soupire. Si je le repose, je sais qu'il vas se remettre à hurler et que je vais devoir le trainer à travers les rayons et je n'en ai aucune envie. Je préfère encore le porter jusqu'à la voiture « Bien, au revoir. » Je déclare « Dit au revoir Harry » L'enfant s'exécute et je laisse le chariot au milieu de l'année. Je n'ai pas envie de recommencer toute mes courses, mais je n'en peux plus de tout ça.

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# Mer 8 Juin - 23:40

♛ Le père de l'année

@Newt Evans

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Tout essayé, hein ? Apparemment pas les capotes, mais Alya retient la réplique cinglante, consciente que les accidents, ça arrive. Ce n'est pour autant pas une excuse pour ne pas assumer derrière. Et ça la met en colère. Bien qu'elle ne pense pas avoir un jour un enfant - clairement, elle se sent incapable d'assumer cette charge, surtout avec la vie peu légale qu'elle mène -, mais pour autant, elle sait qu'il faut parfois accepter de grandir, et prendre ses responsabilités en main. Ce que l'homme devant elle ne semble pas daigner faire. À tous les coups il a essayé cinq minutes avant d'abandonner. C'est à se demander comment il a fait pour coucher avec quelqu'un en premier lieu, parce que s'il avait abandonné aussi facilement, il ne serait jamais aller bien loin - dommage, là, la finalité semblait plus le motiver que le bonheur de son fils. Quel imbécile.

Elle focalise cependant son attention sur l'enfant dont les larmes se tarissent un peu et elle a même l'impression de lui tirer un sourire. Mais le père ne la laisse pas triompher de sa victoire, emportant soudain le gamin dans ses bras et lui intimant de dire au revoir. Tout de suite l'enfant s'est calmé dans les bras de l'homme ce qui est bien la preuve que, tout ce qu'il recherche c'est un peu d'affection. Il doit être aveugle pour ne pas le comprendre !
Les doigts toujours attachés aux caddies, elle se dit qu'il n'osera tout de même pas mettre sa pseudo menace à exécution et abandonner là toutes ses courses. Néanmoins si, il n'hésite pas avant de décoller avec le gamin. Un instant Alya se demande si elle doit les suivre, mais ce n'est pas ses oignons dans le fond. Elle se sent juste triste pour celui qui aura tant de peine à s'épanouir avec un tel modèle parental... Soupir ravalé, elle observe une dernière fois le caddie abandonné. Quel con, murmure-t-elle pour elle même. Elle a presque un élan de compassion pour les employés qui devront ranger ses affaires, comme un caprice abandonné. C'est lui l'enfant, en fait. Et ça promet pour son fils, une vie délicate.
Dernier soupir avant de retrouver le rayon des pâtes. Déjà elle essaie de se rappeler quelles sont les préférées de Griffith qu'elle finit par embarquer par manque d'idée. Toujours un peu agacée.

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