Une enfance qui file à toute vitesse entre quatre murs et dont elle n'a que peu de souvenirs. Jusqu'au point final au calme, emprisonnée dans la corde au bout de laquelle pend son père. Il a pas voulu rester dans cette vie-là, il a préféré les laisser seules, sa mère et elle, alors que ce n'est qu'une gamine du haut de ses quatre ans.
Incapable de rester dans l'appartement qui a accueilli tout ça, sa mère reprend son camion et sa fille sous le bras. Pendant des années, elles roulent dans toute l'Europe, les cahiers de cours sur les genoux, pour livrer tout ce qu'elles traînent. Mais les virages existent partout et celui-ci était celui de trop. Elle n'a que douze ans, sa mère en a trente-deux et restera figée dans cet âge pour toujours. L'accident de trop, celui qui la rend définitivement orpheline.
Les service sociaux veulent l'envoyer chez ses grands-parents paternels, mais elle refuse. Le rêve américain du haut de ses douze ans, elle sait les convaincre de la mettre chez ses grands-parents maternels, à New York. Mais la vie là-bas n'est pas aussi golden que ce dont elle rêvait. Et au bout de deux ans de maltraitance, elle fugue et part à la conquête d'une autre vie. D'une autre identité aussi, empruntant son nom à une étoile et à un ancien voisin. Alya Perey naît vraiment sur les routes, le pouce levé à faire du stop, les mains qui dérobent de quoi survivre.
Elle tient quelques mois, descend jusqu'à LA. Mais c'est le vol de trop et même ses grands yeux ne suffisent plus jusqu'aux flics. Ils sont bien incapables de retrouver sa véritable identité par contre, alors ils l'envoient de foyer en foyer, jusqu'à l'orphelinat. Là-bas elle y fait sa place et surtout se découvre un talent : celui de vendre la poudre d'étoiles confiée par le Père de Silva à, à peu près, n'importe qui. D'orpheline qui a tout perdu et doit apprendre à se battre seule, elle devient la précieuse petite vendeuse d'étoiles.