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Au milieu des torrents de médiocrité si la pluie s'installe, viens sur mon oreiller, j'ai la larme fatale mais j'ai rien oublié, tu sais?
Naitre avec un jumeau, une chance incroyable pour certains. Ca aurait pu l’être, pour Arthur, s’il ne s’était pas attiré les foudres du sien pour une injustice, de son point de vue, qu’il subissait quotidiennement. Ce n’était pas totalement de sa faute, il fallait dire que leur parents s’étaient ‘amusé’ à les comparer systématiquement et malheureusement pour lui, il a fallu qu’il soit le préféré. Ça aussi, ça aurait pu être une chance, pas pour Arthur. C’était même une gêne au quotidien, parce qu’il se rendait compte que, s’il avait une existence valorisante aux yeux de ceux par lesquels il existait, ça attisait le mépris de son frère qui s’est senti en compétition dès qu’il a comprit qu’il avait moins de valeur aux yeux de leurs parents.. Puis, de ses sœurs, enfin surtout une, un peu plus tard. Il n’a même pas pu être vraiment proche de Luna, parce qu’elle avait aussi son lot de lancer de fleurs et qu’il s’était dit que s’il devenait trop proche, de la même manière que Lysandre avec Célèste, ça pouvait aussi lui retomber dessus. D’ailleurs, Arthur n’a jamais voulu trop approcher Célèste en constatant la relation que cette dernière entretenait avec lui et qui lui était quasi ‘privilégiée’.
Pourtant, tout au long de sa vie, Arthur a essayé par de nombreux moyens, d’attiser la sympathie de sa fratrie, sans succès. Parce que ce n’était pas ses parents qu’il voulait impressionner, non, non, non, non, c’était bel et bien SA fratrie, et en particulier son frère. D’ailleurs, lorsqu’il s’est mis à la musique, remarquant le talent indéniable de Lysandre, cela a éveillé une vocation et il a désiré s’y mettre aussi. Pas pour être en compétition, non. D’ailleurs, il n’y avait pas songé une seule seconde. Il s’y est réellement passionné, et au départ, il pensait réellement que Lysandre serait fier et content pour lui. Pour lui, et pour lui-même d’ailleurs, parce qu’il aurait transmis sa passion et que, si ça se trouvait, il pourrait faire de grandes choses ensemble. D’ailleurs, pas une fois Arthur n’a pensé qu’il était meilleur, c’était même tout l’inverse. A ses yeux, Lysandre était bien plus doué, ce qui avait donné une raison en plus à Lysandre d’obtenir son admiration. Mais ce fut l’effet totalement inverse qui se produisit et qui, du haut de ses quelques pommes, a profondément affecté Arthur. Ce genre de compétition non désirée qui l’avait également mené à me pas être autant attaché à Célèste, de peur d’avoir le sentiment d’obtenir une raison de plus d’attirer les foudres de son frère et, inconsciemment, lui prendre une chose de plus.
Alors, ils grandirent dans la division. Dès qu’il a pu, Arthur s’est détaché de ses parents, entretenant un rapport de loin puisqu’ils étaient plus malaisant qu’autre chose. Il a longtemps sacrifié sa vie sociable pour se consacrer à sa passion, la musique, donc. Parce que s’il l’avait, ce n’était pas pour rien et il était persuadé que c’était sa plus grande raison de vivre, qu’il était né pour ça. Lysandre n’avait permis qu’à lui faire s’en rendre compte, c’était tout. Il avait l’oreille musicale, malgré lui, et reconnaître et jouer avec les sons, les rythmes, les mélodies… était un jeu pour lui. Il possédait LA chose en lui, et quand il s’est mis à bosser sur, d’abord, des réarrangements de chansons, puis ensuite ses propres chansons, il y trouva une auto satisfaction comme il n'en avait jamais eue. Ayant grandi avec la naissance d’Internet, ou plutôt de sa popularité auprès de tous, il en a naturellement profité pour pouvoir proposer ses créations (ou recréation). D’abord totalement passées inaperçues puisqu’il ne connaissait pas grand monde, il s’est fait remarquer quand une personnalité avec une notoriété plus ou moins importante est tombée dessus. Une personnalité dans le milieu, naturellement. D’ailleurs, Arthur était tellement à mille lieue de l’idée de se faire connaître qu’il n’a pas immédiatement compris qu’il avait attiré l’attention de cet autre artiste interprète et qui, du coup, à permis de découvrir ses créations à plusieurs milliers de personnes. Ce fut quand il s’est décidé de retourner sur son compte Instagram “professionnel”, là où il mettait les extraits de quelques performances, afin d’y mettre la prochaine, qu’il s’est rendu compte du nombre de notifications en cours et du contact avec cette dite artiste.
Un succès totalement inattendu pour le coup qui le prit de court. A ce moment, et en particulier quand cette artiste lui a proposé de collaborer ensemble sur des morceaux et même de faire partie de ses premières parties de concert, qu’il a compris que ses efforts et son travail n’étaient pas voués à rester dans l’ombre. Pas qu’il soit motivé par l’argent, non, d’ailleurs depuis le début, il faisait ce qu’il faisait parce qu’il prenait totalement son pied à le faire. On aimait ou on aimait pas, ça lui importait peu, il était là pour proposer SES créations, les faire partager et peut être aussi de faire vendre un peu de rêve à ceux et celles qui l’écoutaient. Le nombre de compliments de son “nouveau” public l’avait profondément ému d’ailleurs, quant aux quelques mauvaises critiques, il n’y faisait tout simplement pas attention. Parce que même si une partie de lui manquait cruellement de confiance dans sa vie de tous les jours, quand il s’agissait de son travail, il en possédait une qu’il n’avait jusqu’à présent pas soupçonnée. D’ailleurs, le fait de pouvoir toucher les gens par son travail et la passion qu’il transmettait l’épanouissait tel qu’il gagnait naturellement en assurance dans sa vie de tous les jours. Sans être extraverti pour autant (Arthur a toujours été un gros introverti d’ailleurs),  il ne fallait pas déconner. Mais il se permettait plus de choses qu’il s’empêchait de faire, pas peur d’être ‘trop parfait’ ou d’avoir le sentiment de ne pas y être légitime. Il osait aussi plus de choses, se permettait de pouvoir mieux s’ouvrir et de se laisser aller. Un tout nouveau monde, en soi.
Pourtant, il manquait quelque chose pour qu’il soit parfaitement heureux. Ou plutôt quelqu’un. Autant, sa soeur, il s’était résigné. Autant, son frère jumeau… il l’aimait tant qu’il refusait de baisser les bras. Il nourrissait aussi une certaine colère vis à vis de lui, mais l’admiration qu’il lui vouait et l’amour profond qu’il avait pour lui l’empêchait d’abandonner. C’était devenu presque un but dans sa vie, obtenir sa fierté. Un but loin d’être atteint, puisque ce dernier le détestait littéralement. Mais il s’était décidé à voué une partie de sa vie à faire en sorte que cela change. Parce qu’il ne pouvait tout simplement pas se passer de lui. Si Lysandre était amené à disparaître, il ne s’en remettrait tout simplement jamais. A ses yeux, il était inconcevable que l’un disparaisse à jamais, dans la haine.

A ce sujet, les résultats du dernier IRM cérébral d'Arthur sont tombés. Ah.