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 Rencontre sous haute tension - Jasper et Zekariah

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#  Rencontre sous haute tension - Jasper et Zekariah EmptySam 30 Juil - 22:56
Pourquoi les gens doivent-ils être aussi bruyants? Tout autour de moi, une ruée de personnes tel un troupeau affamé pressé d'aller se faire nourrir. C'est toujours comme ça dans les centres commerciaux, tout le monde piétine le sol aussi rapidement que possible, ils ne savent pas profiter de ce qui les entoure, ils sont tous trop focalisés sur leur petite vie. C'est la loi de la jungle dans cet endroit et heureusement, ce n'est pas les soldes parce que là, il n'y a plus de pitié, au lieu de piétiner le sol, c'est les autres qu'ils piétinent.

Je regrette donc bien rapidement d'être venu ici mais je m'étais dit qu'aller faire les boutiques pourrait peut-être me détendre un peu, plus qu'un enième bar en tout cas. De toute façon à cette heure-ci, les bars du coin ne sont pas ouverts. Je fonce vers le premier endroit qui sert des cafés dans ce centre commercial, espérant que la caféine fasse des miracles. Je m'installe à une table le temps de boire mon cappuccino, observant le monde alentour. Des familles heureuses, les bambins qui gambadent pendant que les parents discutent, les couples se tenant la main et se faisant les yeux doux. Vraiment déprimant comme paysage, c'est un horrible rappel de ce à quoi je n'ai plus le droit.

Mon café fini, je quitte ma table en direction du premier magasin interessant dans le coin. J'observe les vitrines pour trouver un endroit qui puisse me distraire un peu comme si j'allais trouver un endroit miraculeux qui pourrait sauver cette journée qui est si mal partie. Magasin de vêtements, bijouteries, restaurants, magasin de vêtements à nouveau. Les boutiques s'enchaînent, toutes plus inintéressantes les unes que les autres. Il faudra que je vise plus grand comme centre commercial la prochaine fois ou que je n'aille pas dans un centre commercial du tout. Enfin, je trouve un endroit digne d'interêt, la vitrine colorée attire mon regard, les lumières éblouissantes et les livres multicolores m'envoûtes et sans m'en rendre compte je suis déjà rentré dans la librairie.

Je parcours les rayons, errant sans but parmi les livres de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Dès qu'une tranche attire mes yeux, je m'arrête un instant pour observer le bouquin plus en détail avant de le remettre à sa place et de répéter ce cycle indéfiniment jusqu'à ce que l'ennui s'empare de moi. Au tournant d'un des rayons alors que mes yeux était portés sur les étagères, une collision soudaine. "Ça vous dérangerais de faire attention?" L'homme à la carrure plus qu'imposante me fait face lorsque je relève mon regard et ne souhaitant pas créer de conflit - ce n'est pas qu'il m'intimide, pas du tout - je me décale sur le côté pour le laisser passer. "Allez-y! Ces rayons sont vraiment beaucoup trop petits." Un peu agacé par cette cassure dans mon rythme, je m'apprête à prendre la direction de la sortie d'un pas décidé.

C'est là que le premier coup de feu retentit dans tout le centre commercial. Et, soudain, le chaos ...

@Zekariah M. Forbes
Zekariah M. Forbes
ouragan déchu, amours envolées
Zekariah M. Forbes
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#  Rencontre sous haute tension - Jasper et Zekariah EmptyDim 31 Juil - 0:15
Archie avançait devant moi, sa petite main ayant quitté la mienne depuis déjà quelques minutes. On ne venait pas souvent ensemble au centre commercial ; parfois, il s'y rendait avec des amis et leurs parents, à la sortie de la classe, après que j'eus donné mon accord par SMS. Parfois, c'était moi qui venait ici, soucieux de trouver un vieux film à regarder quand il se serait endormi le soir-même, ou de venir me faire tailler sur mesure un nouveau costume pour le travail. La panoplie des tissus du tailleur pour hommes m'épatait toujours : du bleu roi, du gris, du blanc cassé, et même des matières loufoques mais tout aussi noble, si ce n'est plus. Et j'avais ce rituel, tout droit issu de l'époque où c'était avec une gouvernante que je me rendais en ville, de ne jamais rentrer à la maison sans un sac en papier, et dedans, un livre qui m'aurait intrigué. Mon fils était à moins d'un mètre, dévorant des yeux tout autour de lui les boutiques colorées et la foule qui avançait de façon désordonnée. A l'entrée, il avait fait les gros yeux face à l'agent de sécurité bedonnant et désagréable. J'avais dû lui expliquer que l'arme qui pointait à la ceinture n'était pas une menace mais plutôt un bouclier, un moyen de nous protéger. Un moyen dissuasif. Comme ceux qu'il fallait que j'applique pour ne pas qu'il veuille vider les magasins de tous leurs vêtements, ou pour le limiter à un seul jeu vidéo dans la boutique spécialisée. J'avais toujours peur qu'il n'ait pas conscience de l'argent, de sa valeur. J'étais bien placé pour en connaître les dégâts, en grandissant, quand la fortune vous échappait, même quelques temps. J'avais toujours été très transparent avec lui, sur la façon dont je gagnais mon argent, la façon dont il fallait le dépenser, les différents prix de la vie à Los Angeles, entre le loyer et les activités qui foisonnaient. Il avait toujours fait preuve de maturité, sans doute plus que la majorité des enfants de dix ans à qui l'on aurait voulu en parler ; néanmoins, ça ne restait que ça, un enfant de dix ans, et il était inconcevable de ne pas l'imaginer réclamer quelques babioles dans les magasins traversés.

Trois sacs dans les mains, principalement des vêtements, mais aussi un skate, sur lequel il avait flashé grâce au motif de tentacules vertes qui fendaient un dégradé de couleurs flashy, avec la promesse de non seulement ne plus rien réclamer d'autre, mais aussi d'en faire dès que l'on serait rentrés, dans la cour intérieure de l'immeuble. Et puis le regard qui dévie, alors que lui continue sa marche, son cône vanille fraise dans les mains, sur la vitrine d'une librairie. Quelque chose d'un peu rustique, tout l'inverse des bibliothèques modernes qui offrent de grandes vitres et des couleurs neutres. Là, on parlait de bois, de l'odeur des pages, si caractéristique, quand on entrait. Et une vitrine hors du commun, mélangeant une dizaine de couleurs, et tout autant de genres, de ce que trahissaient les titres. "Tu viens ? J'en ai pour une seconde." Faible grognement, puisqu'il brûlait d'envie de rouler sur le bitume avec son nouveau véhicule, mais aussi et surtout parce que lui ne raffolait pas autant des livres. "Fais attention avec ta glace, essaie de la garder dans le cône et dans ta bouche." Fragile sourire narquois, alors qu'il s'imagine déjà tâcher le cuir des couvertures. Je lui adresse un regard réprobateur, et l'air de défi disparaît aussitôt. Il n'y a pas grand-monde, dans la boutique, et pourtant une brute épaisse me dépasse, dix centimètres de plus que moi et les yeux mauvais, en me bousculant du côté de l'épaule. "Vous pourriez faire attention !" Pas la peine de s'égosiller, puisqu'il a déjà disparu. Je soupire. Archibald est toujours derrière moi, le regard absorbé par le petit kiosque à bandes dessinées. Mes doigts se perdent sur la tranche d'un livre. Thriller, action à gogo. Un rythme qui ne s'essouffle jamais, des explosions et... Des coups de feux ? Pendant quelques secondes, je me demande si c'est mon imaginaire qui me joue des tours d'illusion. Personne ne bouge dans la boutique. Et les détonations reprennent. Dehors c'est la panique. Les groupes se font et se défont, comme des noeuds sur une corde fragile qui risque de lâcher à tout instant. "Archie, viens par là s'il te plaît !" Ma voix est la seule à troubler la boutique, en un presque cri. Je ne veux pas dévoiler ma panique, pas devant mon fils. Je le tire par l'épaule, le prend contre mon torse. De ma main libre, je tire une BD, au hasard, peu importe laquelle, et la lui tend. Il la saisit, le regard un peu paniqué de cet enchaînement hasardeux. Mes phalanges viennent accrocher ma poche, la fouiller. Je n'ai pas pris mes écouteurs. Je me souviens les avoir posé ce matin, en partant, sachant que je ne serais pas seul de la journée. Le vendeur est introuvable, et pourtant, ma main accrochée à celle de mon fils, je le cherche derrière chaque étagère. Les gros titres des actualités de ces dernières années défilent dans mon esprit. Les chiffres. La peur. Et ce foutu employé qui est introuvable !


Et derrière moi, j'entends des cris, alors que les coups de feux reprennent, percussions de la plus infâme des cymbales.

@Jasper Anderson
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#  Rencontre sous haute tension - Jasper et Zekariah EmptyLun 8 Aoû - 23:59
Mon corps tremble de tout les côtés. Lorsque le premier coup de feu a retentit, j'allais sortir de la boutique mais mes jambes chancelantes ont heureusement réussie à me porter jusqu'à l'intérieur et derrière une étagère avant que je ne m'effondre, mes membres tétanisés par la peur. Je me recroqueville sur moi même alors que tout mes sens en dehors de mon ouïe se bloquent complètement. Tout ce que je peux faire maintenant c'est écouter la pluie de coup de feu qui s'écoule autour de moi. J'ai toujours détesté la pluie, ce bruit assourdissant qui semble m'entourer et m'étouffer comme une corde passée autour de mon cou. Aujourd'hui pourtant, j'aimerais que ce soit la pluie que j'entend, malheureusement, les cris qui accompagnent les coups de feu ne laissent que peu de place au doute quant à la réalité de la situation. Je tente de me boucher les oreilles malgré mes mains tremblantes comme je le faisais étant enfant pour essayer d'étouffer le bruit des disputes entre mes parents, sans surprise à l'époque comme aujourd'hui, la technique n'a que peu d'effet. Qu'est-ce que je donnerais pour être allongé sous mon parasol, sur une plage de sable fin, dorant tranquillement au soleil face au bleu de l'océan sans aucun soucis à me faire pour ma sécurité. Ces pensées qui se veulent n'aident en rien alors que je suis ramené à la réalité par une voix parmi les rayons. Je crois reconnaitre la voix de l'homme de tout à l'heure mais je ne suis sûr de rien. Je me déroule de mon état foetal pour essayer de repérer l'endroit d'où provient le son alors qu'en fond, la symphonie infernale des cris et des tirs bat son plein. Je rampe parmi les rayonnages de livres afin de ne pas être repéré, me faufilant le long de la boutique en quête d'une personne vivante et de préférence qui ne veulent tuer personne. Finalement, je ne trouve pas une mais deux personnes, l'homme de tout à l'heure et un enfant que je présume être son fils. Je n'avais pas réaliser qu'il était accompagné et cela rend la situation encore pire. "Je peux venir avec vous?" Je n'attends pas vraiment de réponse, ce n'est pas comme s'il allait me dire de partir, et je m'adosse contre une étagère non loin de la paire. "Plus on est de fou plus on rit, n'est-ce pas?" J'essaye de me persuader que tout ira bien mais les tremblements qui apparaissent à nouveau et mon retour à une position recroquevillée doivent donné de moi un spectacle bien piteux. L'homme quand à lui semble plutôt calme même si je ne sais pas si ce n'est pas juste un masque pour cacher sa peur. Je ne sais pas comment il fait si c'est le cas. Moi qui suis pourtant bon pour cacher mes émotions, j'aime le penser en tout cas, cette situation ne me laisse aucunement en capacité d'agir calmement et avec raisonnement, tout est instinctif et mon instinct me dit qu'il faut rester groupé alors je vais faire copain copain avec eux comme ça je ne devrais pas être seul. "Je m'appelle Jasper, et vous?" J'essaye de calmer au maximum mon stress même si je fais un bien médiocre travail dans ce sens alors qu'en dehors de la boutique, les salves de tirs continuent de se déchainer.
Zekariah M. Forbes
ouragan déchu, amours envolées
Zekariah M. Forbes
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#  Rencontre sous haute tension - Jasper et Zekariah EmptyJeu 6 Oct - 15:52
Recroquevillés dans un coin de la boutique, mon subterfuge de bande dessinée n'ayant que très peu d'effets sur mon fils face aux hurlements et aux déchirements à l'extérieur, je ferme les yeux, rien que quelques secondes, le temps de reprendre le contrôle de mon rythme cardiaque, de reprendre le contrôle sur mes sens, alors qu'ils sont tous aux aguets et m'empêchent de réfléchir correctement. Archie est à côté de moi, je sens sa jambe contre la mienne, alors que sa petite main fait semblant de tourner des pages colorées, pour essayer de me rassurer. Bien essayé fiston, mais c'est moi l'adulte, c'est à moi de te protéger et de te placer dans une bulle d'insouciance. Les cils qui se rouvrent, le visage un peu plus calme, un peu plus apaisé. Dans ce coin-là, je suis sûr que nous ne risquons rien. Enfin, j'essaie d'en être sûr. L'auto-persuasion comme seul bouclier face aux balles qui fusent au dehors. Les affaires sordides de tireur enflammé au sein d'un endroit public, elles défilent depuis des années, et à chaque fois on se dit choqué, perturbé, endeuillé, même. Pourtant, l'horreur de la situation ne me transcende réellement que maintenant, avec cette bande-sonore plus sinistre qu'un armada de contrebasses, avec ces images de corps qui courent et qui crient, qui crient et qui courent, encore et encore. Ça ne doit durer que depuis quelques minutes, mais le temps est long, s'éternise, chaque seconde, grain de sablier, devient une vraie dune qui s'écoule sans trop se hâter. Je vois une silhouette arriver, drôle d'insecte qui se déplace comme un mille-pattes, puis comme un chien, puis comme un humain baissé, enfin, à l'abri des plus hauts bouquins, les plus gros, les plus rouges, sur le haut d'une bibliothèque. Mon premier réflexe, c'est de tirer mon fils contre moi, doucement pour ne pas le paniquer, mais suffisamment fort pour que ce soit rapide. Je fusille du regard l'individu, comme si ça allait jouer contre un vrai fusil. Un jeune homme au visage aussi effrayé que le mien ; ma poigne se relâche à peine et mes yeux se détendent, mais j'ai toujours les pupilles bien écarquillées, à la recherche du moindre détail qui pourrait trahir notre présence, le moindre cheveu qui dépasserait et qu'il faudrait arracher.

Au départ, je dois reconnaître que je n'étais pas très enclin à t'adresser la parole. Ton trait d'humour était déplacé, surtout dans une situation comme celle-là. Puis, au bout d'une trentaine de secondes et autant de balles perdues dans les allées du supermarché, je m'étais résigné. Tant qu'à être trois victimes piégées pendant encore de longues minutes, autant passer le temps en ne passant pas pour un sale type. Je n'allais quand même pas te dire enchanté, ni parler bouquins (même si j'avais vu de très belles éditions qui me tournaient dans la tête, mon cerveau étant un savant mélange de romances exotiques et de peurs métalliques), mais au moins me présenter, et espérer que tu aurais le réflexe de divertir un peu mon fils, puisque les enfants avaient toujours plus d'attraits à cet âge-là pour les inconnus que pour ceux qui les avaient éduqués. "Archie, dis bonjour à Jasper." Mon fiston lève la tête, réponds en quelques syllabes marmonnés, puis replonge dans sa bande dessinée, enfin captivé - il a dû voir un mentaliste ou un attrapeur de métaux, ce sont ses héros préférés. "Je m'appelle Zekariah." Tu as l'air tout aussi stressé que moi, en témoignent tes mains tremblantes et l'oeil qui clipse et se déclipse au fur et à mesure d'impulsions électriques. Je ne suis pas non plus un fan de l'adrénaline procurée par ce fantomatique carnage. Mais comme d'habitude, mes masques me sauvent la mise. "Vous n'avez pas d'écouteurs ? Mettez-vous un peu de musique, un podcast, n'importe quoi que les jeunes d'aujourd'hui écoutent, et relaxez-vous. Ça va bien se passer, je doute que les types violents adorent lire un bouquin entre deux attentats." Fin sourire ; fin trait d'humour ; fine trahison à ce même principe qui m'avait fait te lorgner méchamment à ton arrivée.

@Jasper Anderson
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