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 (stan) as it was

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Wolf Blumhardt
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Wolf Blumhardt
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#  (stan) as it was - Page 11 EmptyMar 28 Fév - 23:53

AS IT WAS


Quand j'étais gamin, quand les premiers amours enfantins étaient venus à faner comme ils meurent toujours à cet âge-là, ma mère adoptive, qui ne m'avait pas encore dévoilé ce sombre secret, était un jour venue réconforter mes larmes, assise au bout de mon lit, mes jambes dans ses mains qu'elle massait alors que j'aurais voulu me terrer au fond de ma couverture et ne plus voir le monde, comme le veulent tous les gamins un peu trop sensibles qui se sont un jour fait éconduits en sachant pertinemment que l'école leur imposerait la vue de l'être aimé sans jamais plus pouvoir le regarder sous peine de moqueries. J'avais les cheveux en bataille, bien plus longs qu'ils ne l'avaient été depuis mes seize ans, et elle les avait frotté entre deux roulements sur mes mollets. J'avais alors dix ans, j'étais persuadé après ce premier râteau que l'amour était un mythe créé par les adultes pour justifier des comportements d'enfants sages et polis. Mais elle m'avait détrompé, m'avait glissé ce soir-là le secret de ma naissance à l'oreille, m'avait confié qu'elle m'aimait plus qu'elle n'avait aimé n'importe qui d'autre au cours de sa vie, et m'avait promis qu'un jour, quelqu'un me rendrait tout l'amour que la vie m'avait volé injustement. Elle avait parlé d'injustice, donc, et sur le moment je n'avais pas compris. En grandissant non plus, quand je devenais friand des caresses d'amants passagers et nombreux, quand j'étais parti exporter mon corps comme une richesse épicée, dans tous les pays du monde. La vie me semblait belle, à l'époque, quand je me couvrais de sueur à force de danses toute la nuit, quand je finissais mes soirées plus riche et la peau couverte de baisers pas si innocents. Et puis j'avais grandi, vieilli, m'était couvert de paillettes violettes pour mes spectacles, avait vu aux premiers rangs des couples heureux, qui savouraient l'instant, se bécotaient entre trois verres et deux clopes, et là j'avais compris l'injustice. Ils étaient nés aimés, avaient vécu aimés, finiraient probablement aimés. Ce jour-là, j'avais déclaré ma vendetta à l'amour. Je refusais de lui laisser de la place, j'étais prêt à poursuivre ma vie comme je l'avais toujours ressentie, à part des autres, ceux qui se donnaient la main et déclinaient toutes sortes de spectacles au rythme de leurs baisers. Et je m'étais promis de me fermer à tout ça, désormais. De ne plus jamais pouvoir éprouver de jalousie, car il aurait alors nécessité que j'ai besoin d'amour, et l'amour m'avait délaissé dès mon premier cri, alors je me passais bien de ce type-là.

Pourtant, avec toi, il avait suffi de quelques journées à discuter, d'une journée plus particulièrement, dont les souvenirs étaient particulièrement vivaces puisque je continuais de les vivre, agrémentant l'album photo de nouvelles images à chaque battement de cils. Il me suffisait de voir ton visage, de sentir tes lèvres, même mouillées de tristesse, même plissées de colère, contre les miennes, et le monde devenait beaucoup plus beau. J'avais couru toute ma vie pour échapper à cet enfoiré, mais l'amour avait décidé de me rattraper. Alors j'étais là, dans ce lit sans doute trop cher, mais la vie n'allait pas tout gagner, n'allait pas m'imposer la romance et me refuser mes caprices, et tu es au coeur de mes bras, mon coeur qui résonne sans doute dans tes tempes, plus agité qu'il ne l'a jamais été puisque tout est plus intense quand on prend conscience qu'on aime. La peur est plus mortelle, puisqu'elle repose dans d'autres détails, la terreur de perdre l'être aimé, par exemple, ou l'horreur de le voir souffrir comme je te voyais souffrir. C'était particulièrement difficile pour moi de te faire face sans rien laisser transparaître, puisque j'avais envie de serrer plus fort mes muscles si ça signifiait étouffer tous tes malheurs. Mais je n'avais pas encore ce pouvoir-là. Alors pour le moment, je me contentais de t'écouter parler, ta voix en bande son par-dessus l'agitation douce de la nuit au-dehors, la suite suffisamment bien isolée pour qu'aucun bruit de l'extérieur ne vienne troubler notre moment à deux. J'ai toujours une trique pas possible, l'envie de te retourner sur le matelas et de nous faire rugir toute la nuit, mais mes désirs les plus animaux sont recouverts d'autre chose, d'un miel voluptueux que je ne connaissais pas, une sorte de douceur sucrée qui m'impose le calme, m'impose le rappel de ma promesse à ne pas céder, quand bien même ta peau serait alléchante. C'est un exercice terrible pour quelqu'un qui n'a jamais vu les relations humaines par un autre biais que l'amitié ou le sexe. Mais j'apprends de mes erreurs, et il semblerait que toi aussi car ton regard rivé vers moi dans l'obscurité me laisse apercevoir une lourde culpabilité qui vient dégouliner dans tes mots. Je hoche la tête doucement, te laisse te vider de quelques émotions supplémentaires, me demander à nouveau de te jurer quelque chose. Ça ne peut pas être si grave que ça, pas vrai ? Tu ne peux pas avoir tué quelqu'un ? Alors je te rends ton baiser, et ma voix se fait comme un murmure, un voile qui se repose sur tes épaules alors que je remonte le drap du bout des doigts pour ne pas que tu puisses avoir froid. "Je ne peux pas t'en vouloir. Tant que tu ne me fais pas de mal, et encore, même si tu me faisais du mal, je pense que je reviendrais." C'est carrément malsain, cette emprise née en quelques heures. Peut-être qu'elle bouillonnait depuis pas mal de temps. Peut-être que j'avais déjà laissé mon regard traîner sur ton joli petit cul quand tu étais venu me proposer le deal, peut-être même que c'est ça qui m'avait fait dire oui. J'étais bien loin alors de seulement pouvoir imaginer ce que tu allais déclencher en moi. Ma peau se plie un peu dans le cou quand je baisse la tête pour pouvoir sentir tes cheveux, ma main toujours bien arrimée à ton dos pour te tirer un peu plus près de moi. "On a tout le temps, Stan. Tout le temps d'imaginer un monde à deux, tout le temps de se confier. J'ai plein de secrets, tu as plein de secrets, ça viendra quand on sera à l'aise. Tout ce qui compte, c'est que tu te sentes bien." Je t'embrasse sur le front, encore, mes doigts levant rapidement ton menton pour par la suite me déposer sur tes lèvres. "Je ferais tout pour que tu te sentes bien, bébé." C'est doux, c'est tendre, puis un peu plus passionnel, je ne reprends mon souffle que pour te poser une question. "Je crois que j'ai la dalle, tu veux un truc si j'appelle le room-service ? Ou est-ce que tu préfères dormir maintenant ?" T'as les yeux aussi lourds que les paupières alors j'imagine que tu rêves un peu de Morphée ; je suis pas vraiment jaloux mais mon estomac gronde, six donuts c'était visiblement pas assez pour le canaliser pour la nuit.

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Stanislas Vacaresco
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Stan & Wolf
as it was


Mensonge pas encore révélé, mais je me sens un peu plus léger. Au moins, il sait qu’il y a un truc qui cloche et je me dis que c’est déjà mieux que rien. Pour la première fois de ma vie, j’ai envie d’être complètement honnête avec quelqu’un, transparent, mais c’est pas si évident que ça. Trop habitué à dire la vérité sans la dire, à me cacher derrière de grands sourires et des clins d’œil. Mais j’ai l’impression que j’arrive pas à me cacher sous ses yeux, qu’il voit à travers tous mes stratagèmes. C’est complètement débile de penser comme ça, parce que c’est absolument impossible. Je veux bien y croire pour des gens qui se connaissent depuis des dizaines d'années, passent tout leur temps ensemble, ce genre de trucs. Là, c’est pas le cas, ça n'a juste aucun putain de sens. Pourtant c’est ce que je ressens et ça fait sacrément bizarre. J’ai jamais eu ça. Quelqu’un qui s’intéresse assez pour voir que ça va pas, qui s’arrête pas à ce que je dis. Alors ouais, j’ai envie de lui dire la vérité, mais à mon rythme. Pour l’instant, c’est mon problème. La galère, c’est la mienne, c’est à moi de la gérer. Mais je veux m’assurer que quand il saura, y’aura pas de problème. Alors même si ce qu’il me sort n’est pas une promesse, ça me rassure assez pour me tirer un sourire. Je sais pas si je suis censé avoir peur de ce qu’il me dit, d’apprendre qu’il reviendrait même si je le blessais. Putain je suis censé être rassuré ou complètement flippé ? Je veux pas lui faire mal. Mais comment je saurai que je lui ai fait mal s’il revient après ? Toujours plus collé à lui, son nez contre mon crâne, je pourrais fondre dans les draps et passer l’éternité comme ça, au chaud, en sécurité. De nouveaux mots, de nouvelles promesses, à deux doigts de tomber dans les pommes tellement je suis content. Il veut que je me sente bien, moi. Il veut pas faire passer son plaisir et son bien-être à lui avant, il veut que moi j’aille bien. Et voilà que je suis à deux doigts de pleurer encore. Il m’embrasse, les yeux restent secs, je me sens bien. Et puis une question qui s’élève, me fait rire un peu. S’il va falloir qu’il s’habitue à mes conneries, va falloir que je m’habitue à son estomac. C’est marrant, j’aime bien. J’hausse les épaules, pas vraiment faim, pas vraiment envie de dormir non plus. Et puis je me serre encore plus contre lui, cache mon visage contre son cou, y dépose un baiser.

« J’veux pas que tu bouges. »

Pour l’instant, j’ai trop besoin de ce contact, de nos corps entiers collés l’un à l’autre. Impossible de le laisser partir, même si je veux pas qu’il crève de faim. Et puis, léger rire dans le fond de ma gorge, petit mouvement de bassin. Si j’ai toujours mon boxer, je sens quand même ce qu’il se passe contre le tissu, pas dupe.

« Et je crois qu’en bas c’est pas trop trop d’accord pour dormir, non plus. »

Pas sûr d’avoir la force de quoi que ce soit, mais j’ai envie de lui faire plaisir, lui qui a été tellement patient toute la journée. Et puis...

« Pas envie que quelqu’un de l’hôtel débarque pour t’apporter à manger et te voie dans cet état. C’est que pour moi, tout ça. »

Légère morsure dans le creux de son cou, je me fais possessif. J’ai réellement pas envie que qui que ce soit puisse le voir dans ce genre d’état, même s’il se couvre d’un peignoir. Il est à moi, je suis à lui, c’est comme ça. Je retrouve un peu mon sérieux, écarte mon visage pour retrouver ses yeux, frotte mon nez contre le sien.

« Merci. »

Pas envie de faire la liste de tout ce pour quoi je le remercie, mais je pense que là, c’est plus que nécessaire de le faire. Si on fait les comptes de la journée, il a dû gérer mon instabilité bien trop de fois et il l’a fait de façon exemplaire. Sans partir en courant, en plus... Joli score. Je l’embrasse doucement, avant qu’un sourire idiot ne retrouve le chemin de mes lèvres.

« T’aimes le chocolat fondu ? »

AVENGEDINCHAINS
Wolf Blumhardt
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#  (stan) as it was - Page 11 EmptyMer 1 Mar - 13:46

AS IT WAS


Mon ventre a beau être en mode tempête affamée, c'est pas lui qui gronde le plus fort quand tu ondules contre moi, ton bassin frottant mon entrejambe, ton visage niché dans mon cou. J'ai promis de ne rien faire ce soir. Mais je ne l'ai promis qu'à moi-même, non ? Après tout, tu ne lis pas dans les pensées - du moins pas que je le sache -, et ce ne serait pas la première fois que je trahirais un serment fait de moi à moi. Mes mains glissent sur tes hanches, t'attirent plus près encore, comme si c'était vraiment possible, et je sens que sous tes tissus, le désir enfle aussi. Difficile de résister à l'appel des tentations quand je te sens brûlant et gorgé d'envie à côté de moi. Pourtant, pour l'instant, je ne bouge pas. Rien ne sera fait à mon initiative, tu peux en être sûr. J'ai décidé de devenir chaste, le temps d'une soirée, de me conforter dans le rôle de celui qui donne tout, pour une fois. Parce que te voir pleurer, te voir en pleine crise d'angoisse - parce que c'en était une, j'en avais déjà vu -, ça m'avait complètement ravagé, ça m'avait donné envie de me défenestrer et aussi de détruire la ville entière. J'aurais aimé, à ce moment-là, être une éponge, pouvoir absorber toutes tes mauvaises ondes, les ingurgiter, les faire disparaître aussi, puisque j'arrivais à gérer mes émotions la plupart du temps sans aucune encombre. Mais je n'avais pas réussi, alors j'avais juste enroulé mes bras autour de toi pour me faire bouclier et te faire comprendre que pour toutes les terreurs à venir, tu ne serais plus seul. Que j'allais lutter à tes côtés, que j'allais me battre pour te voir sourire chaque jour, que parfois même tu risquais de me détester, à me trouver perfectionniste, à me trouver insistant, mais que j'allais tout faire pour que tu sois heureux sur le long terme. "Okay, je ne bouge pas alors." Double promesse, déjà parce que je renonçais à la nourriture, fait insolite s'il en était un, ça ferait sans doute la couverture des journaux dès demain. Ensuite parce que je te matérialisais enfin ma barrière gravée dans le marbre, celle qui m'empêcherait de te renverser pour te prendre là tout de suite, entendre tes râles et... Non, décidément, si même mes pensées s'y mettaient, ça allait devenir compliqué de résister à l'appel de nos chairs tendues l'une vers l'autre. Pourtant, je devais résister. Un baiser dans ton cou, puis un le long de ton oreille. J'ai jamais autant plié la nuque de ma vie, mais c'est comme un besoin vital que de laisser la marque de mes lippes partout sur ta peau. Ta morsure dans mon cou me fait pousser un rapide râle, justement, le seul qui m'échappera ce soir, c'est promis. Je resserre ma prise autour de ton corps en même temps que tu lèves la tête, et je disparais dans ton regard. Cet univers-là est troublé, extrêmement nuageux aussi, sombre et rempli de choses inconnues. Mais je m'y sens bien, j'y noie mon désir, et puis il porte ton odeur à mes narines, effluves délicieuses, l'eau salée de l'océan, le caramel de la glace, le pop-corn, le champagne, le sucre, et j'ai envie de faire de toi un repas entier, de t'allonger sur une table en bois, recouverte d'une nappe à carreaux rouges, et puis je la froisserais au fur et à mesure que ma langue tâterait ta peau entière. Je pense que ça pourrait durer des heures, des heures entières à te dévorer, à te sentir frémir toutes les minutes, à essayer de t'arracher un maximum d'orgasmes aussi, comme un compétiteur féroce qui reprend le dessus sur tout ce que j'ai pu jurer ce soir. A la fin, je t'aurais soulevé, me serait uni pour de bon à toi, chair contre chair, et la nappe se serait échappée au sol sous le rythme des coups de bassins.

C'était pas bon de penser à tout ça, parce que je sentais que je devenais un peu plus dur encore en bas, et ça présageait juste que j'allais une nouvelle fois pas réussir à me tenir à mes engagements. J'ai trente cinq sirènes qui chantent autour du lit, m'incitent à plonger pour de bon en toi, à te faire mien dès ce soir dans ces draps de luxe, comme si c'était le moment idéal alors qu'il y a quelques minutes encore je séchais tes larmes du mieux que je pouvais. J'avais peur que tu me détestes, si je te prenais ce soir au lieu d'un autre rendez-vous, peur aussi que tu fondes en larmes à l'idée que je n'ai payé tout ça que pour me glisser en toi. Horreur, enfin, que tu puisses t'échapper après coups, dans une salve d'insultes ou pire encore, de promesses de prochains rendez-vous. Je ne voulais pas de promesses, je te voulais demain, après-demain, et tous les jours suivants, même si ça allait être compliqué. J'avais besoin que mon oxygène passe par ta bouche pour qu'il soit viable, besoin que tes mains nettoient mon corps de tous les pêchés, qu'elles l'absolvent pour de bon. Ta phrase me tire de mes angoisses, heureusement. Mon rire est doux mais il résonne sur nos deux peaux. "J'adore le chocolat fondu." Baiser sur ta clavicule, os qui forme une bosse légère que j'embrasse pour de bon, y mettant même la langue pour laisser un peu de mon odeur sur toi aussi. "Mais pas ce soir, bébé. Je m'étais promis de pas te faire l'amour parce que je ne veux pas que tu penses que je profite de toi." Oui, enfin, d'un autre côté, tu l'as parfaitement souligné, je suis dans la pire des érections, et toi aussi. "Mais si jamais tu avais envie qu'on le fasse, je ne veux pas de chocolat pour la première fois. Pas de miel, pas de crème. Juste nos peaux, directement." Ma voix se fait plus douce quand je murmure à ton oreille tout ce que je pourrais lécher, mordre, caresser, du regard et des dix doigts. Je crois que ces aveux fantasmagoriques signent la fin de mon serment, mais à la façon dont ton tissu se frotte contre ma main, qui a glissé là comme par hasard, je comprend que c'est pas plus mal. Ou alors c'est qu'une illusion glissée par Eros, et t'es pas du tout en train d'enrouler ma paume autour de ton sexe. J'en sais rien. Je suis un peu paumé depuis quelques heures.

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AS IT WAS


Je laisse tes lèvres s'étirer, lancer quelques sons dans le vide de la chambre, couvrir même le bruit des voitures au-dehors. Je t'écoute chanter et me blottit un peu plus près de toi. Pas l'habitude d'être un loup qui se réconforte contre les pattes d'un autre, pas l'habitude du tout de me glisser sous des draps communs pendant quelques heures, et encore moins l'habitude de me laisser bercer par quelqu'un qui me chante une chanson. Comme souvent quand on chante en anglais, mon cerveau peine à suivre, ne décortique plus les mots ni les sens, se contente de se laisser apaiser. Je crois que je n'ai jamais autant aimé un moment post-sexe. Si tu n'étais pas fatigué, je t'aurais tiré par le bras, invité avec moi au bar de l'hôtel, j'aurais demandé la table la plus isolée. On se serait assis à deux, on aurait collé nos jambes comme dans ce foutu restaurant à frites, on aurait pris des cocktails et de la glace, discuté jusqu'au bout de la nuit, je t'aurais demandé de me décrire ton appartement, ton quotidien, pour donner quelques couleurs aux esquisses qui se faisaient dans mon esprit dès que je pensais à toi. Pour l'instant je suis immobile, la tête contre ton coeur, celui-ci qui joue les percussions pendant que tu entonnes les dernières paroles, l'air qui me semble familier. Tu n'as pas une voix de pop star, de rock star, de star tout court, et pourtant ça m'enchante, et je suis encore plus séduit à chaque souffle, à chaque note. Quand tu t'arrêtes, je te vole un baiser langoureux, ma main qui glisse le long de tes jambes, vient se perdre entre tes cuisses et tu bouges, comme si on allait commencer un deuxième round, et puis on s'embrasse encore. Tu retires ta langue et ta voix me semble aussi douce que lorsque tu chantais, comme si la simple révélation de mes sentiments t'avaient glissé du caramel autour des cordes vocales, que plus jamais tu ne pourrais te mettre en colère contre moi, que chaque insulte aurait le goût d'un compliment. Pourtant, je sais que ça ne durera pas éternellement. Qu'il y aura de nouvelles frayeurs, de nouvelles colères, que j'aurais pas toujours le luxe de t'avoir entre mes bras silencieux, doux, duveteux presque. J'ai l'impression qu'on navigue sur une mer de nuages depuis des heures, comme dans les foutues pubs Kinder qu'on voyait quand j'étais gamin, sur un téléviseur qui aujourd'hui serait vintage et vendue une fortune. Pas besoin d'avoir un lit cotonneux, parce que n'importe quel contact de nos peaux est un portail vers les cieux supérieurs. Je t'écoute parler, tu évoques le tabac, et je ne grimace même pas. Mes doigts qui s'étaient glissés jusqu'à ton intimité n'avaient aucun intérêt à déclencher un second incendie. Ils voulaient juste te prouver que tu étais à moi. Que j'avais besoin de réanimer mes mains gelées, toujours trop froides, en les glissant au creux des enfers directement. "Fume à la fenêtre. Ça va aller." Sourire taquin, coup de langue sur ta joue. "C'est le genre de moments qui me donneraient presque envie de m'en griller une. Presque." Tu te détaches de moi, quitte le lit et retrouve ton paquet de cigarettes parmi nos effets personnels éparpillés sur le sol, véritable scène de crime qui ne manquera pas d'être analysée, gorgée de tout un tas d'indices sur les milliards de petites morts que l'on avait pu s'infliger ce soir-là, junkies addict aux phéromones.

Tu te tournes, cherche pendant quelques secondes l'ouverture des fenêtres, puisque le mur entier semble être un bloc de plusieurs vitres, je cherche du regard aussi, les yeux plissés, la vue qui subsiste malgré les années comme quand j'avais vingt piges, et puis je te vois trouver, appuyer sur un bouton rond, une vitre qui rentre dans une autre et l'air qui vient souffler sur les draps. On est hauts, c'est vrai, mais je ne pensais pas qu'on puisse avoir couché ensemble littéralement au septième ciel. Le vent rentre par grandes bourrasques, t'as enfilé ton boxer, et je n'ai de visuel que sur ton dos nu, la ligne parfaite que j'ai encore envie de mordiller. Finalement, t'avais peut-être raison. Je t'avais potentiellement agrippé pour un second union. "Tu sais que tu m'as demandé en mariage, pendant que je te faisais l'amour ?" La phrase m'échappe, me fait sourire et rougir en même temps. "C'était mignon." Comme ça j'écarte toutes tes angoisses, je te laisse supposer ni d'un oui, ni d'un non. T'avais le regard entièrement consacré à mes mouvements, on vibrait de la même façon et... Ça y est, je bande à nouveau. "Je pense qu'on ferait bien de ne pas s'endormir tout de suite. J'ai envie de toi." Je penche la tête, m'extirpe de la couverture et des oreilles qui constituaient jusque là mon empire, et m'approche de toi, mes mains sur ton ventre, mon menton dans ton cou. Rien de sexuel, même pas une étincelle chaude, même avec mon absence de tissus qui seraient bien serrés contre les tiens. Juste un câlin, tendre, au-dessus du monde. Mes doigts s'allongent, marquent l'intégralité de ton corps, le strient de petites traces blanches quand j'accroche tes cuisses notamment. Je les relâche uniquement pour m'approcher plus près de toi, passer mes deux bras autour de tes épaules, ton menton et ta fumée au-dessus de mes coudes. "Après, on peut s'endormir aussi. On a tout un tas de nuits devant nous." J'hésite quelques secondes, puis mes doigts se glissent autour de ta bouche, prennent un peu de ta salive pour la glisser sur la cigarette, l'attirer à mes lèvres. Une seule bouffée et je te la rends, nicotine en cumulonimbus qui s'échappe de mes lippes et vient rejoindre la ligne des gratte-ciels dehors. "Ouais, ça va. C'est moins mauvais que dans mes souvenirs." Une main qui caresse ton épaule, massage rapide qui dénoue quelques nerfs, descend caresser ton dos, ta cuisse, s'arrête à tes genoux quand je t'enlève ton boxer. "T'es encore plus beau quand t'es nu. Je pensais pas que c'était possible que tu sois encore plus magnifique. Mais si, t'es genre incroyable. Sublime. Aufregend. Begehrenswert." Je me laisse retomber sur les draps, les froissant de mon corps aussi dénudé que le tien, les cheveux enfouis entre trois oreillers. Pas envie de me couvrir de draps, tu verrais aussi bien ma bosse dans tous les cas, et puis je nous veux sans le moindre complexe. "Ça veut dire excitant et désirable. Aufregend, begehrenswert. Ich liebe dich." Sourire, un bras qui se glisse derrière ma tête alors que je te regarde, admire ton corps illuminé par les extérieurs, nos yeux qui sont presque scellés.

AVENGEDINCHAINS
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Stan & Wolf
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Je sais pas trop ce que je fous là, à chanter dans le noir, dans les bras de ce mec incroyable, mais je le fais. Il m’a demandé et je crois que je serais incapable de lui refuser quoi que ce soit, là. Je crois que je serais incapable de lui refuser quoi que ce soit n’importe quand, en fait. Il peut faire ce qu’il veut de moi, me demander tout ce qu’il veut, je le ferai et avec grand plaisir. Le truc de sauter d’une falaise, là ? Pour lui je le fais. J’hésite même pas. Alors ouais, il me demande de chanter, je chante. Faux, horriblement mal, je comprends pas qu’il me laisse continuer, mais je le fais. Heureusement la chanson est pas longue et la fin de ma torture arrive vite, avec une nouvelle demande, mais de ma part cette fois. Bien entendu, j’aurais pas fumé en plein dans sa gueule, alors ça me fait rire qu’il me dise de fumer à la fenêtre, et je suis à deux doigts de lui proposer de partager, mais j’ai pas envie de le repousser dans un truc qu’il a réussi à arrêter. Si j’ai envie de me niquer les poumons, c’est mon problème, pas besoin de l’entraîner là-dedans, il aura déjà suffisamment à gérer avec toutes mes conneries. Me voilà debout, rhabillé mais pas vraiment, juste de quoi éviter de montrer tout mon attirail au monde qui s’étale à nos pieds. Ok, personne verrait rien vu la hauteur, mais quand même. Y’a un minimum de pudeur en moi. On dirait pas, mais elle est là. Paquet de clopes retrouvé, petite galère pour ouvrir la fenêtre et voilà que l’air frais entre, très vite remplacé par la fumée qui s’échappe déjà d’entre mes lèvres, me fait un bien fou. Et sa voix qui s’élève, me fait rougir. Merde. J’avais pas prévu qu’il relèverait. J’étais perdu, pas tout à fait conscient de ce que j’étais en train de dire, mais l’entendre me le rappeler me fait me dire que j’étais peut-être pas tout à fait inconscient non plus. Ça serait cool d’être marié, nan ? J’en sais rien. Ça fait peur, en fait. Et puis y’a la gosse. J’veux pas de ça, moi. Mais si je veux de lui, va sûrement falloir que je me fasse à l’idée. Putain que c’est flippant. Il affirme que c’était mignon, j’en suis pas tout à fait sûr. N’empêche que ça suffit à me faire sourire, de nous imaginer mariés, un anneau au doigt... Ça achève le romantique en moi. Me fait soupirer, avant que j’éclate de rire en l’entendant. Je me retourne moins d’une seconde pour lui lancer un regard, constate qu’il ment clairement pas, me dis que je suis pas très loin d’être à nouveau dans le même état. Moi aussi j’ai envie de lui. Je le veux partout, tout le temps. Comme un ado qui découvre le sexe pour la première fois, c’est putain d’addictif, ça me fait vriller complètement. Moins d’une seconde et le voilà à nouveau contre moi, le meilleur cocktail qui puisse exister, mélange de la clope qui me détend complètement et de son odeur qui m’entoure, de sa chaleur contre moi. Le regard qui se perd sur les lumières de la ville en contrebas, je pourrais rester comme ça pendant des heures, Le Penseur de l’autre mec là, l’air presque intelligent.

« J’crois que j’aurai envie de toi à toutes les secondes de ma vie, maintenant. J’crois que c’est même plus une envie, en fait. »

Je sais pas si c’est la fatigue ou le désir qui me fait parler comme ça, mais y’a pas plus vrai que ce qui vient de m’échapper. Je le sens au fond de mes tripes, j’ai besoin de lui. Je sens qu’il y a un truc viscéral là-dessous, que je pourrai pas juste retourner à mon petit train-train quotidien, qu’il a tout envoyé valser et que ça a fumé le semblant de vie que j’avais en une putain de seconde. Et bordel que je m’en fous. Parce que pour la première fois de ma vie, j’ai pas peur du futur. Je lui ai dit qu’on était pas potes, je suis plus si sûr de ça. S’il est là, demain et après-demain peuvent venir comme ils veulent, m’apporter tout ce qu’ils veulent, je m’en branle. S’il est là, j’suis invincible, je le sais. Et puis le flot de mes pensées est arrêté par la course de ses mains, la chaleur de ses doigts qui impriment leur marque sur ma peau. J’ai envie qu’il appuie plus fort, je suis terrifié à l’idée de lui demander, encore plus à l’idée de le vouloir.

« Hmhm... Un tas... »

Mais j’ai pas envie de dormir. Je sais pas ce que je veux. Prolonger la nuit. Sexe ou pas, je veux juste que cette journée s’arrête jamais, je crois. Il me vole ma clope et je souris, le regarde tirer une taffe, fasciné. Je crois qu’il pourrait être en train de faire n’importe quoi que je trouverais ça sexy. Il me vend du rêve rien qu’en respirant, j’ai envie de le bouffer tout cru, me contente de le bouffer du regard. Léger rire en entendant qu’il trouve pas ça mauvais. Eh, j’me ferais pas chier à en fumer autant si c’était juste dégueulasse. Nouvelle bouffée inspirée, mais elle m’échappe, je suis des yeux alors qu’elle va finir sa course des centaines de mètres en contrebas. Tant pis. Le frisson lancé par ses mains si proches de tous les endroits où je le veux aura eu raison de cette fin de clope. Pas une grande perte. Il parle, il parle, me lance des trucs en Allemand. J’ai du mal à le croire, et en même temps pas trop. Apparemment on est beau quand on est amoureux. J’dois être sublime, du coup. Presque autant que lui. Finalement, la première appelle la deuxième, j’en allume une autre, mais tourne le dos à la ville cette fois. L’air frais me glisse contre les omoplates, c’est agréable, mais pas autant que la vision qui s’étale sous mes yeux. Je romps ma promesse juste quelques secondes, le temps d’aller activer l’interrupteur, puis reviens à la fenêtre. J’ai besoin de le voir sous la lumière, même si elle est artificielle. La lune le rend magnifique, mais c’est pas assez. Je veux tous les détails, le moindre trait, la moindre chose. J’écoute la traduction, hoche la tête, tourne la tête juste assez pour que la fumée s’échappe dans la nuit. Et puis rien, silence. Je me contente de l’observer, d’apprendre tous les détails qui le font lui, de mémoriser chaque recoin de son corps. Cette fois, j’arrive au bout de la cigarette, l’écrase dans un cendrier, ferme la fenêtre. Et puis je me tiens debout devant lui, coin des lèvres à peine soulevé.

« T’es beau. T’es genre... J’sais pas. C’est pas descriptible. Et je pourrais disserter des heures sur l’effet que tu me fais, mais j’pense que c’est assez visible et que t’as pas besoin d’un dessin. J’ai pas de jolie langue exotique pour t’exprimer tout ça, j’y arrive même pas dans ma langue. Je sais pas quoi répondre à tous tes compliments, mais crois pas que je pense pas exactement la même chose que ce que toi t’arrives à dire. Désolé, t’épouseras pas un mec qui sait parler. »

D’ailleurs je suis presque sûr qu’il y a un mot pour ça, mais j’arrive pas à le trouver. Tant pis. Un genou sur le lit, puis deux, j’enserre ses cuisses, me laisse tomber au-dessus de lui, un seul bras me maintenant un peu en hauteur, sourire aux lèvres.

« J’crois qu’tu me rends heureux. Genre vraiment. Te iubesc. »

Petite grimace, pas tout à fait sûr de ce que j’avance. Je suis allé le chercher au tréfonds de ma mémoire celui-ci. Ni sûr de la prononciation, ni de quoi que ce soit d’autre. Je crois que c’est ça qu’on se disait, quand j’étais tout petit. Avant l’accident. Je sais plus. Mais il me met la tête à l’envers avec son autre langue et j’ai envie de faire la même chose. Ça fonctionnera pas, mais au moins j’essaie. C’est déjà pas mal, non ? Je l’embrasse, doucement au début, puis ça monte crescendo. Pas doué avec les mots, plutôt doué dans les actions. J’essaie de tout faire passer dans ce baiser. L’amour que je ressens pour lui, la reconnaissance qu’il soit resté à mes côtés malgré les conneries que j’ai déjà pu enchaîner rien qu’en une journée, le désir qui m’envahit à chaque fois que mes yeux se posent sur lui... Y’a tellement de choses à dire que j’arrive pourtant pas à exprimer, je sais que juste un baiser c’est pas suffisant pour lui faire comprendre, mais c’est tout ce dont je suis capable. Peut-être plus tard, quand ma tête sera moins remplie de petites voix toutes plus relou les unes que les autres, quand j’aurai compris que l’ennemi numéro 1 ça a pas besoin d’être moi, qu’il y a même pas besoin d’en avoir un... Pour l’instant je sais pas m’exprimer autrement qu’avec mon corps, alors c’est ce à quoi il a droit ce soir.

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