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 How could this happen ? [-18] (ft. Dahlia Sheridan)

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#  How could this happen ? [-18] (ft. Dahlia Sheridan) EmptyMar 26 Mai - 22:12


How could this happen ?

@Dahlia Sheridan et Carlos Miller


Cela faisait maintenant quelques jours qu’il s’était retrouvé seul avec Dahlia et que les choses avaient dégénérées, et il ne savait toujours pas quoi faire. Il avait évidemment pensé à en parler à ses amis les plus proches, mais il ne voulait pas que ça s’ébruite, et peu importe à quel point il avait confiance en eux, il ne pouvait pas prendre le risque. Rester à distance de Dahlia était déjà particulièrement compliqué, sauf que ça le serait d’autant plus si quelqu’un de l’extérieur venait à l’attendre, parce qu’il se ferait virer sans aucun remord. Dans un sens, il le mériterait, mais autant faire en sorte que ça n’arrive pas. C’est pour ces raisons que Carlos s’était renfermé dans le sport, n’hésitant pas à s’entrainer plus que nécessaire chez lui et à danser pour se détendre dès que l’occasion se présentait. Aujourd’hui était son jour de repos, Dahlia ayant prévu de rester chez elle toute la journée. Il était resté tranquille toute la matinée puis avait finalement invité Lexie chez lui pour faire un peu de sport en sa compagnie et danser sur leurs morceaux préférés, sauf que les choses ne s’étaient pas passées comme prévu.

Il venait tout juste de finir de s’entraîner avec Lexie et comptait se mettre à danser et l’inviter à se joindre à lui si elle le souhaitait, sauf que son téléphone sonna. Rien d’inquiétant, bien évidemment, sauf que c’était la sonnerie spécialisée qu’il avait pour Dahlia, sur son téléphone du boulot. Elle ne l’appelait jamais, c’était toujours par message, donc c’est qu’il y avait un problème. Il avait froncé les sourcils, coupant la musique et faisant signe à Lexie qu’il reviendrait assez vite. Dès qu’il avait décroché le téléphone, il avait à peine eu le temps de dire « Allo ? » que la voix de Dahlia avait résonné dans ses oreilles. Elle avait l’air paniquée, complètement hors de contrôle. Quelqu’un était rentré chez elle ? Dans son jardin ? Oh merde merde merde.

- Restes là où t’es, mets toi dans une pièce qui ferme, j’arrive.

Il retourna dans sa salle de sport, retrouvant Lexie assise par terre en train de l’attendre. Il n’attendit pas longtemps avant de prendre la parole, il n’y avait pas de temps à perdre.

- Y a un problème chez Dahlia, je dois y aller. Fais comme chez toi si tu veux, tu peux te servir de la douche avant de rentrer chez toi si tu préfères.

Il eut à peine le temps d’entendre le bon courage de la jeune femme qu’il était déjà en dehors de la salle de sport, en train de mettre ses chaussures. Malgré tout, il suivit le protocole et appela directement son patron. C’est ce que les règles indiquaient, dès qu’une situation comme celle-ci arrivait, il fallait prévenir son patron avant de partir chez la personne concernée. Il lui expliqua le peu d’informations qu’il avait sur la situation et écouta les recommandations de ce dernier. C'est au moment où il lui proposa d’appeler des renforts que Carlos reprit la parole.

- Pas de soucis Monsieur, je connais le protocole. Pour ce qui est des renforts, ce n’est pas nécessaire pour l’instant, il s’agit d’une seule personne de ce que j’ai compris. J’ai quand même le numéro d’urgence sur moi si nécessaire.

Il raccrocha dès qu’il avait eu l’occasion de le saluer et sortit de chez lui, courant directement chez la jeune femme. Au rythme auquel il avançait, il arriverait clairement chez elle d’ici 10 minutes. Son cœur battait à la chamade et ce n’était pas simplement à cause de l’activité sportive. Quelqu’un avait réussi à pénétrer dans le jardin de Dhalia, et ce malgré la sécurité qui avait été mise en place. Malgré qu’il lui ai dit de s’enfermer dans une pièce qui fermait à clé, il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour elle, et pas seulement comme un garde du corps. Après seulement quelques minutes, il arriva devant chez la jeune femme, réalisant à ce moment qu’il était encore en tenue de sport, c’est à dire un top et une paire de shorts. Peu importe. Il rentra directement, remarquant que le portail était entrouvert et fit le tour de la résidence. Rien à signaler, personne n’était là. Il finit par rentrer dans la maison, commençant déjà à être rassuré en voyant que la porte d’entrée était fermée à clé et fit le tour de toute les pièces, toujours rien à signaler et aucun signe d’infraction dans la villa. Il ressortit tout aussi vite, préférant refaire le tour du jardin pour être sûr qu’il ne ratait rien. Il referma le portail, le verrouillant par la même occasion puis se dirigea vers l’intérieur, allant directement vers la dernière pièce qu’il n’avait pas fouillé, celle qui était fermée à clé, donc celle dans laquelle Dahlia se trouvait. Il toqua doucement à la porte, prenant directement la parole pour ne pas la faire stresser, elle était déjà clairement en panique, ce n’était pas la peine d’aggraver la situation.

- Dhalia ? C’est Carlos, j’ai fait le tour, tu peux m’ouvrir ?

Il ne lui forcerait pas la main, mais il préférait quand même pouvoir la voir. Il était familier avec l’angoisse, le stress, la panique même, c’est ce qu’il avait vécu à l’armée. Et il était hors de question qu’il laisse la jeune mannequin vivre ce genre de choses seule, surtout qu’il y avait encore plein de questions auxquelles elle devait répondre pour le dossier d’enquête et le renforcement de la sécurité chez elle.


by FRIMELDA
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#  How could this happen ? [-18] (ft. Dahlia Sheridan) EmptyMer 27 Mai - 15:30


How could this happen ?
@Carlos Miller & Dahlia Sheridan


Est-ce que c’était réellement le bon moment pour que quelque chose lui arrive dans sa vie ? Tout était déjà en plein catastrophe, entre le fait qu’elle avait envie de pleurer toutes les minutes pour aucune raison, ou qu’elle voulait fuir tout ce qui était en train de se passer dans sa vie, la jeune femme était arrivée à un stade où elle était presque en train de faire un burn out. Est-ce que c’était le fait que Carlos l’avait clairement repoussé qui faisait qu’elle était aussi mal que ça ? C’était même beaucoup trop probable que ce soit ça, elle était si attachée à ce jeune homme de la mauvaise manière qu’elle était beaucoup trop touchée pour ne pas le montrer à force. Enfin, elle ne pouvait pas se le cacher à elle-même, mais elle pouvait le faire aux autres. Son sourire était sur ses lèvres dès qu’elle sortait de chez elle, elle ne le regardait pas pour autant, elle savait très bien qu’elle allait craquer aussitôt si elle posait son regard sur l’homme qu’elle avait en tête. Elle avait le coeur brisé, est-ce qu’elle en était amoureuse en y pensant ? Elle était si blessée, si mal qu’elle pouvait finir par croire que c’était ça qu’elle ressentait pour lui, pas que de l’attirance, peut-être qu’elle en était amoureuse… Elle devait oublier tout ça rapidement avant qu’elle ne finisse encore plus mal qu’elle ne l’était déjà. Elle ne dormait déjà pas assez en ce moment, elle remerciait même le maquillage de lui sauver la vie à chaque fois qu’elle devait aller voir quelqu’un pour un contrat ou qu’elle avait des photos à faire ses derniers jours, ça pouvait cacher tout ce qu’elle pouvait avoir dans sa tête qui pouvait se voir sur son visage démaquillé. Mais une fois qu’elle retournait chez elle, qu’elle se plongeait dans les draps de son lit, elle devenait cette beauté au coeur brisé, les larmes dévalant automatiquement ses jours comme si c’était la seule chose que son visage pouvait faire, et elle avait encore plus de mal à dormir. Enfin, cette nuit là ce n’était pas pour des larmes qu’elle n’arrivait pas à dormir, mais autre chose…

Pour une fois, son esprit était clément avec elle et l’avait laissé tranquille toute la journée, assez pour qu’elle eut assez de courage de fermer les yeux et d’espérer avoir une nuit complète, voir limite dormir jusqu'à midi ce serait le must pour elle, quitte à se faire tuer par son agent parce qu’elle était en retard pour l’un de ses rendez-vous, elle avait vraiment un grand besoin de dormir en ce moment même. Sauf qu’elle avait entendu un bruit bizarre venir de son jardin, comme si quelque chose venait de tomber brusquement contre le sol. Elle ouvrit les yeux en même temps que les lumières automatiques de son jardin venaient de s’enclencher comme si quelqu’un venait de passer devant. Est-ce que c’était un animal qui venait de poser ses pattes dans son jardin et qui était perdu ? Peut-être que ça allait lui remonter le moral de tomber sur une petite bête peureuse qui avait simplement besoin d’aide dans sa route. La jeune femme préférait quand même vérifier de sa fenêtre s’il était vraiment nécessaire de descendre en bas pour aider si quelque chose en avait besoin, et puis elle  devait quand même s’habiller, elle avait un simple t-shirt sur elle et une culotte, truc basique pour dormir ! Elle s’était ainsi approchée de sa fenêtre, décalant avec le revers de sa main le rideau qui se trouvait devant et chercha du regard un quelconque animal… sauf que ce n’était clairement pas un animal qu’elle avait vu. Aussitôt elle était tombée par terre comme pour se cacher de la personne qu’elle venait de voir en espérant qu’elle ne l’avait pas vu. Quelqu’un était chez elle. Quelqu’un était dans son jardin avec certainement l’intention de venir dans sa maison de la tuer… Elle était en train de paniquer alors qu’elle avançait à 4 pattes jusqu’à sa table de chevet pour appuyer sur le numéro qu’elle avait mis en urgence qui était celui de Carlos.

Impossible de parler correctement quand la crise de panique était là et que les larmes ne faisaient que de couler à flots par peur que la personne dans son jardin réussisse à rentrer chez elle et à la tuer. Elle avait écouté Carlos, elle s'était précipitée vers la porte de sa chambre pour la verrouiller à clé alors qu’elle avait glissé le long du mur juste à côté, les genoux contre sa poitrine, la tête contre ses genoux alors qu'elle avait enroulé ses jambes de ses bras. Elle espérait qu’il arrive rapidement, ou que la personne soit déjà partie et qu’elle ne soit plus en danger comme elle le pensait. La blonde avait peur, beaucoup trop peur. La panique était en elle, comment quelqu’un avait réussi à rentrer dans son jardin bon sang ? Elle était clairement incapable de bouger, assise juste à côté de cette fameuse porte fermée à clé, priant dans sa tête que Carlos arrive le plus rapidement même si son coeur allait en prendre un coup à cause de ce qui était en train de se passer entre eux.

« Je t’en supplie Carlos… »

Et comme s’il avait entendu ses paroles, elle l’avait entendu en bas, dans sa maison. Il devait certainement faire le tour pour vérifier s’il n’y avait pas personne, et Dahlia espérait au fond d’elle qu’il n'allait pas tomber nez à nez avec un fan fou qui pouvait le blesser par sa faute. Quand elle l’entendit lui demander d’ouvrir la porte, elle eut du mal à remonter sur ses jambes sans trembler ou menacer de tomber à terre aussitôt. A peine la porte était ouverte qu’elle était partie dans ses bras sans réfléchir aux conséquences, pleurant toutes les larmes de son corps pour laisser sortir toute la panique qu’elle avait ressenti en l’espace de quelques secondes. Comment quelqu’un avait l’idée de rentrer dans la propriété d’une personne sans l’autorisation de celle-ci ? Au moins, en sentant les bras du jeune homme autour de son corps, elle se sentait beaucoup plus en sécurité, mais les larmes étaient encore en train de couler.

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#  How could this happen ? [-18] (ft. Dahlia Sheridan) EmptyMer 27 Mai - 20:38


How could this happen ?

@Dahlia Sheridan et Carlos Miller


Carlos ne pouvait pas y croire, son cœur battait à la chamade malgré que sa course soit finie, il avait clairement peur pour elle, et il était évident pour lui que ce n’était seulement une inquiétude professionnelle. Mais ce n’était pas du tout le moment de s’arrêter sur ce genre de choses. Il avait sécurisé la zone, et maintenant il devait aider Dahlia, l’aider à remonter la pente, à se remettre du choc plus que violent qu’elle venait de vivre. Il ne pouvait pas imaginer une seule seconde ce que ça faisait de voir quelqu’un dans son jardin, surtout quand on avait reçu autant de menaces qu’elle. Il espérait réellement que ce n’était qu’un paparazzi ou un fan qui voulait la rencontrer coûte que coûte. Si c’était quelqu’un qui voulait lui faire du mal, la donne serait complètement différente, et Carlos n’avait aucune idée de comment il réagirait. Il resta devant la porte quand cette dernière s’ouvrit et il n’eut même pas le temps de faire un pas que Dahlia était déjà dans ses bras, en train de pleurer. Il ne réfléchit même pas une seule seconde, l’enfermant entre ses bras et déposant un baiser sur son front. Il ne dit rien, se contentant de la laisser se détendre,  la laisser extérioriser tout ce qu’elle avait ressenti ces dernières minutes. Après plusieurs minutes à lui avoir frotté le dos, il finit par prendre la parole.

- Je suis là, ça va aller Dahlia, ne t’inquiètes pas, il ne va rien t’arriver.

Sauf qu’il n’en avait aucune certitude. Evidemment, tant qu’il était là, il ne lui arriverait rien, il ne laisserait clairement pas ce genre de choses arriver. Sauf qu’il ne serait pas toujours là, si ? C’est pour ça qu’il devait vraiment encore plus sécuriser la villa, qu’elle le veuille ou non. Dès qu’il le pourrait, donc dès qu’elle se serait calmée, il contactera l’équipe en charge de ce genre de choses, car il était hors de question que la jeune mannequin reste plus longtemps à vivre dans un endroit qui n’était apparemment pas sécurisé, ou en tout cas pas assez. Il fallait qu’elle parle, qu’elle lui explique ce qu’il s’était passé, peu importe à quel point ce serait compliqué. Il ne l’avait jamais sentie aussi apeurée, aussi terrifiée et dépassée par les événements. Et pour être honnête, Carlos prenait clairement sur lui pour essayer de suivre un minimum le protocole, parce que s’il écoutait son instinct, il ferait juste tout ce qui était en son pouvoir pour l’aider et il serait bien plus mal que ce qu’il montrait actuellement. Sauf que l’aider, c’était aussi récupérer un maximum d’informations et faire en sorte que ce genre de choses n’arrive plus. Sans pour autant la lâcher, il finit par reprendre la parole, prenant la voix la plus douce possible, comme pour essayer de la ménager au maximum, même si la suite des évènements risquait de ne pas être simple pour la jeune femme.

- Dahlia ? Est-ce que tu es prête à m’expliquer ce qu’il s’est passé ?

Il posa rapidement un regard sur la chambre de la jeune femme, hésitant quelques minutes sur le fait de la ramener jusqu’à son lit. Il se sentirait mieux si la jeune femme était assise, parce qu’il avait vraiment l’impression qu’elle n’allait pas tenir debout longtemps. Il finit par s’éloigner d’elle, très légèrement, gardant malgré tout un bras autour de sa taille, pour la soutenir mais également pour lui faire passer le message qu’il ne comptait pas la laisser, pas cette fois. Peu importe ce qu’il s’était passé dans la piscine la dernière fois, il était hors de question qu’il la laisse, il ne le supporterait pas et elle non plus.

- Viens, je pense qu’il vaut mieux qu’on aille s’asseoir.

Un simple regard sur la jeune femme lui brisa le cœur. Elle avait le visage marqué par les larmes qui n’avaient pas arrêté de couler le long de son visage et elle avait l’air complètement démolie. Toute la panique était présente sur le visage de la jeune femme, tout comme la fatigue que cette dernière avait causé. A en juger par sa tenue, elle devait être partie pour aller se coucher, mais sa nuit n’allait clairement pas être ce qu’elle avait prévu, il en était certain. Certes, ce qu’il faisait actuellement n’était pas complètement un travail de garde du corps, mais il s’en fichait. Il savait que son téléphone finirait par sonner quand son patron l’appellerait pour savoir si tout allait bien, mais il gèrerait ça le moment venu. Là, c’était Dahlia la plus importante, rien d’autre. En temps normal, il se serait clairement arrêté sur la tenue qu’elle portait, et ça l’aurait fait vriller. Mais là ? Il était bien trop sur ses gardes sur le fait qu’elle aille bien, que la lumière de dehors reste éteinte et qu’aucun bruit ne se fasse entendre pour penser au simple fait qu’elle portait uniquement un tee-shirt large et une culotte.


by FRIMELDA
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#  How could this happen ? [-18] (ft. Dahlia Sheridan) EmptyMer 27 Mai - 22:10


How could this happen ?
@Carlos Miller & Dahlia Sheridan


Elle ne savait pas si elle était capable de dire quelque chose sur le moment, bien qu'elle savait à présent sur tout était sous le contrôle puisque Carlos était à présent avec elle. Peut-être quelle avait une réaction beaucoup trop forte à ce qu'elle venait de vivre, ou peut-être que c'était normal après tout, avec tout ce qu'elle avait sur le cœur et dans l'esprit, la jeune femme n'avait fait que de tout lâcher d'un seul coup en espérant que tout finisse par rentrer dans l'ordre. Savoir que quelqu'un était chez vous sans votre autorisation, c'était quand même une peur présente, surtout quand vous êtes menacés parfois dans des messages ou des lettres que vous recevez. Elle avait eu peur sur le coup, elle qui croyait voir un animal et certainement se remonter le moral, non, elle n'avait vu qu'une personne menaçante dans la pénombre de son jardin et elle avait eu tous les scénarios les plus horribles dans sa tête, et tous finissait avec sa mort d'une manière ou d'une autre. Elle était alors heureuse que le roux soit là, que le roux soit son garde du corps, la personne qu'elle avait dans son cœur malgré que c'était malheureusement impossible de vivre quelque chose avec lui. Elle était dans ses bras, elle pleurait toutes les larmes de son corps, elle se disait que c'était fini, que la personne n'allait pas réussir à rentrer chez elle à présent, qu'elle allait devoir renforcer au maximum sa sécurité pour que ça ne se repasse pas ou elle ne pourrait pas vivre ici toute seule. Elle tremblait, sa crise d'angoisse était en train de redescendre petit à petit, sa tête contre le torse du jeune homme. Quand elle entendit sa voix la plus douce qu'il soit, elle avait les images à nouveau dans la tête, même si celle-ci était simple, la situation, le contexte, tout faisait peur en y repensant. Est-ce qu'il avait une arme sur lui, quelque chose qui aurait pu être dangereux pour la jeune femme ? Elle essayait plus de se concentrer sur le fait de calmer ses larmes que de vouloir recenser tous les faits et gestes que a personne avait eu dans son jardin.

Respire Dahlia, respire. C'était ce qu'elle se disait alors qu'elle laissait le roux l'amener jusqu'à son lit avant qu'elle ne tombe à genoux à cause du peu de force qu'elle avait dans le corps. Entre la fatigue, cette crise de panique et cette crise de larmes, la blonde devait avoir un visage complètement détruit par tous les signes qu'elle était en train de vivre. Et tout ça à cause de l'amour qu'elle vivait pour le roux en face d'elle. Quand elle se retrouva assise sur le bord de son lit, elle se recula jusqu'à aller à la tête de lit afin de caler son dos contre en gardant quand même la tête baissée, ses larmes ne voulant clairement pas s'arrêter. Elle passait ses mains tremblantes sous ses yeux, essayant déjà ce qu'il y avait sur ses joues avant de poser son regard fatigué, perdue, brisé sur la personne qui était là pour la protéger. Elle ne savait plus quoi penser, son esprit était en train de divaguer à cause de la fatigue, mais aussi du fait qu'elle avait eu un moment où elle pensait mourir. Ses mains s'accrochaient au bas de son t-shirt, elle en oubliait presque la petite tenue qu'elle avait devant Carlos, elle devait rester professionnelle, c'était ce que le jeune homme voulait, et elle était en train de faire l'inverse de ce qu'il souhaitait. Timidement, elle tira sur son haut pour cacher ses jambes avant de prendre un grand bol d'air et d'essayer de se calmer.

« Je… j'étais en train d'essayer de dormir parce que j'étais claquée… mais comme depuis quelques jours j'ai du mal… je venais à peine de me coucher… et… et j'ai entendu du bruit dehors en pensant que c'était peut-être un animal perdu qui avait besoin d'aide… surtout que la lumière de dehors venait de s'allumer chose qui était bizarre… je suis allée à la fenêtre pour voir et c'est à ce moment là que j'ai vu quelqu'un dans mon jardin… du peu que j'ai vu avant de me cacher il me donnait l'impression qu'il cherchait l'entrée de la maison… et après je t'ai appelé complètement paniquée parce que j'ai cru que cette personne était là pour me faire du mal… »

Elle avait envie de s'écrouler dans son lit, son visage montrait à tel point qu'elle était fatiguée et qu'elle avait énormément besoin de sommeil après tout ça. Elle n'avait même pas le courage d'appeler son agent pour lui dire que les rendez-vous du lendemain ne serait pas possible parce qu'elle avait besoin de dormir, beaucoup même. Elle se rapprocha à nouveau du jeune homme pour juste venir déposer sa tête sur son épaule, comme si sentir l'odeur et la chaleur de Carlos allait lui donner un peu de force. Maintenant, après quil est fini son travail, elle avait peur qu'il parte et que tout redevienne comme en ce moment, lui trop loin d'elle, elle trop meurtrie par la malheureuse vérité qu'elle devait accepter à présent, son envie irrésistible d'aller dans ses bras tout le temps.

«Je t’en supplie ne pars pas… reste à la maison s'il te plaît… j'ai pas envie que tu partes… je veux pas que tu t'éloignes de moi… »

Elle murmurait ça, mais elle savait très bien qu'il pouvait entendre ses paroles alors qu'elle était clairement faible dans ses bras. Elle s'endormait déjà comme elle était, elle était prête à tomber K.O dans les bras de cet homme si c'était la seule chose qui pouvait lui donner un sommeil réparateur. Attrapant une partie de son haut avec l'une de ses mains, elle gardait sa tête sur l'épaule du jeune homme alors qu'elle avait fini par se rapprocher à nouveau pour être dans ses bras, pour se sentir en sécurité à nouveau, pour le sentir près d'elle. Sa crise d'angoisse était passée, son rythme cardiaque était en train de se calmer mais néanmoins elle n'arrêtait pas de se dire que peut-être, elle aurait pu être blessée ce soir là… ou même Carlos par sa faute.


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#  How could this happen ? [-18] (ft. Dahlia Sheridan) EmptyJeu 28 Mai - 14:37


How could this happen ?

@Dahlia Sheridan et Carlos Miller


L’état actuel de Dahlia lui brisait le cœur, peu importe à quel point il était compréhensible. Quelqu’un avait envahi son espace privé, en plus de ça dans un moment où elle était particulièrement vulnérable, c’est à dire quand elle allait se coucher. Il n’avait aucune idée de quoi faire pour elle, à part être là comme il l’était déjà. Sauf qu’il avait cette constante impression que ce n’était pas suffisant, que la jeune femme avait été brisée de manière si rapide et violente qu’il n’y avait rien qu’il puisse faire, et cette sensation d’impuissance était insupportable. Mais une chose était sûre, il ferait tout son possible pour l’aider, il n’y avait pas d’autres options pour lui. Quand elle tomba sur les genoux, il resta avec elle, l’aidant à se relever et à se stabiliser sur ses jambes avant de l’amener jusqu’à son lit. Et une fois qu’elle y était, il la suivit, prenant simplement le temps de se débarrasser de ses chaussures avant de la rejoindre. Il se mit à côté d’elle et une ses mains rejoignit son bras, le caressant doucement pour la calmer. Son cœur se brisa un peu plus quand il la vit se cacher les jambes, c'était de sa faute. Elle était déjà brisée, mais elle prenait le temps de penser au fait qu’ils devaient maintenir une « distance professionnelle », sauf que ce n’était pas le moment, car dans tous les cas, la distance professionnelle en question avait été rompue dès qu’elle l’avait appelé. Pourquoi ? Parce que Carlos ne pouvait pas rester sans rien faire, il ne pouvait pas décemment la laisser comme ça, complètement brisée, il en serait incapable. Il écouta calmement son récit, ne disant rien pour ne pas la perturber, préférant qu’elle finisse de parler avant de prendre la parole, hors de question de l’interrompre. En même temps, il prit des notes dans sa tête, essayant de trouver une explication et un sens à ce qu’il s’était passé avant qu’il arrive, sauf qu’il n’avait pas assez d’éléments. Ce qui était sûr, c’est que la jeune femme avait été traumatisée, et le rouquin ne pouvait que la comprendre.

- Il n’a pas trouvé l’entrée de la maison. Quand je suis arrivé, il n’y avait plus personne, que ce soit dedans ou dehors. Et si ça peut te rassurer, la porte d’entrée de la villa était encore fermée à clé, il n’a pas essayé de la forcer.

Il devrait lui parler du fait que son portail était entrouvert quand il était arrivé, mais il n’avait pas l’impression que ce soit le bon moment. C’était idiot, évidemment. Quelqu’un était rentré, le plus logique était qu’il soit entré par le portail, mais il ne voulait pas donner cette impression de non sécurité à Dahlia, elle ne le méritait pas, elle avait assez de choses à gérer comme ça. Bon, une chose était sûre, Dahlia n’irait surement pas à ses rendez-vous le lendemain, et il faudrait donc prévenir son agent, mais ça pouvait attendre non ? Carlos s’occuperait de passer le coup de téléphone quand elle serait mieux, qu’elle dormirait, ou simplement quand elle serait plus détendue et qu’il accepterait de s’éloigner sans s’inquiéter de ce qu’il pourrait se passer dans la tête de la jeune femme. Quand elle reprit la parole, le cœur de Carlos se brisa encore un peu plus. Elle le suppliait, ne voulait pas qu’il parte. Dans tous les cas, il était hors de question qu’il parte, il serait incapable de rentrer chez lui sans s’inquiéter pour la sécurité et la santé de la jeune femme, ce qu’il avait sous les yeux était bien assez convaincant sur le fait qu’il ne devait pas la laisser, ou en tout cas pas tout de suite. Il lui passa la main dans les cheveux avant de déposer un baiser sur sa tempe, reprenant ensuite la parole.

- Je vais rester, ne n’inquiètes pas. Il est hors de question que je te laisses seule dans un état pareil, ce serait trop m’en demander.

A vrai dire, même si elle lui avait demandé de la laisser, il n’était pas certain qu’il aurait pu accepter. Elle avait l’air exténuée, complètement sur les rotules à cause de ce qu’il venait de se passer. Surtout que si elle était déjà fatiguée avant que ça n’arrive, c’était encore pire maintenant. Il continua de lui passer la main dans les cheveux, hésitant à prendre la parole. Il ne connaissait que trop bien l’état dans lequel elle était, et s’endormir alors qu’elle était encore comme ça était une très mauvaise idée. Avant, il fallait qu’elle se calme, qu’elle extériorise, que ce soit par le biais de son corps ou de ses paroles, mais également qu’elle se change les idées. Il se releva légèrement, sans pour autant briser le contact entre eux deux, et reprit la parole.

- Par contre, désolé, mais tu ne peux pas dormir comme ça. Je suis plus que familier avec ce que tu vis actuellement, et crois moi que t’endormir dans cet état-là est une très mauvaise idée. Je te conseille de parler, ou de te défouler, n’importe quoi qui pourrait te faire du bien.

Evidemment, il était conscient qu’il se trahissait légèrement, parlant du fait qu’il avait vécu bien des choses négatives. Si elle lui posait la question, il serait bien obligé de lui expliquer la raison pour laquelle il avait quitté l’armée, et donc celle pour laquelle il était devenu garde du corps. Sauf qu’il ne voulait pas lui infliger ça, elle avait eu assez d’émotions négatives pour un bon moment, ce n’était pas la peine qu’elle se sente encore plus mal à cause du passif de son garde du corps.


by FRIMELDA
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#  How could this happen ? [-18] (ft. Dahlia Sheridan) EmptyJeu 28 Mai - 15:37


How could this happen ?
@Carlos Miller & Dahlia Sheridan


Jamais de sa vie la jeune femme aurait pensé qu’elle arriverait à un stade où elle n’en pouvait clairement plus, ou c’était le fait d’avoir le coeur brisé qui la rendait aussi mal ? A quoi bon se poser plusieurs questions quand la chose était impossible à présent et qu’elle devait garder une quelconque distance professionnelle comme le jeune homme avait clairement demandé la dernière fois dans la piscine. Malgré tout, son coeur était obligé de battre en sachant la petite proximité entre lui et elle, impossible d’oublier ce qu’elle pouvait ressentir pour lui, c’était comme si on lui demandait d’arracher son coeur et de devenir une femme clairement froide et sans coeur. Elle le sentait contre elle, elle le sentait en train de la rassurer et d’essayer d’être là pour elle, mais elle savait très bien que ce n'était que pour cette situation, que malgré tout quand tout allait rentrer dans l’ordre ils allaient devoir garder une distance et que la blonde n’allait certainement pas supporter ça pendant longtemps. Néanmoins, elle voulait le garder comme garde du corps, il était compétent, il savait ce qu’il devait faire et elle n'avait pas d’autre personne en tête pour faire le boulot qu'il devait faire… Mais elle devait l’oublier, faire une croix sur tout ça, l’impossible allait la détruire et clairement elle n’avait pas besoin de ça pour le moment. Elle qui avait aucun mal à aller draguer quelqu’un, pourquoi était-elle incapable de se jeter dans les bras d’une autre personne parce qu’elle n’avait pas celui qu’elle voulait ? Parce que c’était stupide d’aller contre ce que le coeur pouvait désirer, elle voulait le jeune homme à côté d’elle, et elle ne pouvait pas aller contre son envie, son plaisir, son amour… Elle devrait demander des conseils à Alix ou même à Ben… Si Ben savait ce qu’elle était en train de vivre, elle serait persuadée que celui-ci voudrait tuer le rouquin à faire autant de mal à sa petite soeur alors qu’il agissait normalement, son boulot était beaucoup plus important qu’une amourette avec une star de Los Angeles. Quand elle se dit ça, son coeur se serra, si fortement qu’elle avait l’impression que son coeur ne pouvait plus battre. C’était comme ça, elle se devait de l’accepter, pourquoi n’arrivait-elle pas comme toutes les personnes qu’elle avait connu dans son entourage ? Elle était trop fleur bleue, certainement trop amoureuse des histoires d’amour belle et magique… Et malheureusement ce n’était pas comme ça pour elle.

Sa tête sur l’épaule du jeune homme alors qu’elle écoutait chacune de ses paroles, elle était en train de le regarder, de suivre chaque trait de son visage de ses yeux comme s’il allait s’envoler dans les minutes qui suivent malgré le fait qu’il disait qu’il allait rester cette nuit chez elle. Est-ce qu’elle allait réussir à supporter l’avoir près d’elle sans pouvoir le toucher comme elle le souhaitait et comme elle le rêvait ? Dans sa tête, si elle suivait ses idées complètement enfantines à ses yeux, elle se serrait dans ses bras dans une autre circonstance que sa souffrance, le sourire aux lèvres alors qu’elle tenterait de l’embrasser encore et encore pour le faire grogner ou le faire rire parce qu’elle était clairement en train de lui picorer les lèvres des siennes. Elle poserait sa tête contre son torse nu pour écouter les battements de son coeur comme si ceux-ci étaient une symphonie douce sur laquelle elle pouvait s’endormir sans aucune crainte ni peur qu’elle s’arrête ou qu’elle s’éloigne d’elle. Elle serait certainement en train de lui répéter par centaine qu’elle l’aimait et qu’elle pourrait passer toute sa vie avec lui, dans ses bras si c’était pour être autant heureuse que ça. Elle aurait voulu passer des moments doux, spéciaux, intimes, romantiques, tout ce qu’elle rêvait depuis toute petite avec son prince charmant. Mais tout ça n’était qu’une illusion dans sa tête alors qu’elle était en train de le regarder pour essayer de garder son visage en mémoire, la simple lumière de la lune comme source d’éclairage dans cette chambre. Elle se forçait presque à s’imaginer qu’il allait trouver quelqu’un de mieux qu’elle, loin de la célébrité, aucunement sa cliente, une femme qui pourrait le rendre heureux et fonder une famille avec… Elle n’avait que bientôt 24 ans, et elle vivait certainement le pire coeur brisé qu’elle pourrait vivre dans son entière existence. Elle était certainement allée trop loin dans sa tête par moment, certainement pour ça qu’elle était aussi mal en plus du fait qu’une personne avait tenté d’entrer par effraction chez elle, le nombre de fois qu’on lui avait fait porter des robes de mariée pour des shootings, et le nombre de fois qu’elle s’était imaginée être cette fameuse mariée. Ou même ses photos qu’elle faisait avec d’autres mannequins pour des choses du quotidien qu’elle voulait elle-même vivre dans la vraie vie, elle était jalouse de ceux qui avait l’amour qu’elle souhaitait connaître…

Elle était revenue sur terre en entendant les dernières paroles du roux sur le fait qu’elle ne pouvait pas s’endormir comme ça et qu’il avait assez connu ça pour savoir ce qu’il était en train de lui dire. Bien sûr qu’elle était curieuse sur ses paroles, qu’elle voulait savoir le comment du pourquoi, mais est-ce qu’elle était vraiment en forme pour écouter pleinement les secrets et les anecdotes du jeune homme sur une partie de la vie qu’elle ne connaissait pas ? Il voulait qu’elle parle ou qu’elle se défoule avant de dormir, mais elle ne savait pas quoi dire sur le moment, elle ne pouvait pas parler de ce qu’elle ressentait pour lui alors qu’elle devait garder une distance professionnelle, elle ne pouvait pas non plus faire la folle parce qu’elle n’était même pas sûre que ses jambes puissent tenir le coup avec tout ce qu’elle avait vécu. Elle s’était alors redressée, laissant la main du jeune homme dans ses cheveux partir de ceux-ci avant qu’elle ne se retourne pour le regarder dans les yeux.

« Et tu suggères quoi comme quelconque discussion ou activité qui pourrait m’aider à me sentir mieux… ? »

Elle voulait déposer ses lèvres contre les siennes comme activité, elle voulait lui dire tout ce qu’elle avait sur le coeur comme discussion, mais c’était impossible, comme le fait qu’elle devait s'éloigner de lui sur le lit pour garder une distance entre eux. Impossible, elle voulait lui arracher l’étiquette du garde du corps et avoir juste Carlos avec elle, celui qu’elle pouvait certainement aimer sans avoir peur de le cacher à elle-même.



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#  How could this happen ? [-18] (ft. Dahlia Sheridan) EmptyJeu 28 Mai - 19:40


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@Dahlia Sheridan et Carlos Miller


Avec ce qu’il se passait actuellement dans la chambre, il savait qu’il allait devoir en parler à au moins un de ses amis, peu importe à qui tant que c'était des gens de confiance. Il ferait en sorte qu’il ou elle ne répète rien, mais il ne pouvait pas rester sans rien dire, sans rien faire, à se renfermer sur lui-même alors qu’il savait parfaitement que ça lui ferait encore plus de mal que s’il en parlait. Evidemment, ce serait dur de prendre la parole et de pleinement assumer le fait qu’il était attiré par sa cliente. Surtout que ce n’était pas juste de l’attirance, il le savait. La façon dont son cœur accélérait quand elle était contre lui, à quel point son cœur se serrait quand il repensait à sa réaction quand il l’avait repoussée dans la piscine, toutes ces choses là montraient clairement que ce n’était pas juste une attirance, il y avait plus. Mais c’était des choses qu’il n’avait pas le droit de se laisser ressentir, si ? Mais il ne pouvait pas le contrôler. Dahlia avait réussi à toucher quelque chose au fond de lui, quelque chose que personne n’avait jamais réussi à atteindre. Et qu'il ne veuille ou non, c’était d’autant plus dur d’accepter tout ça quand il savait que son métier lui interdisait de tenter quoique ce soit.

La main de Carlos finit par quitter le contact des cheveux blonds de Dahlia, mais le jeune garde du corps ne l’avait pas quitté des yeux malgré tout, il en était incapable. Il avait cette sensation que tant qu’il aurait un regard sur elle, elle serait en sécurité, peu importe à quel point il souffrirait de la situation. Sauf que malgré tout, il n’avait aucune idée d’à quel point la situation actuelle faisait du mal à Dahlia. Alors que son regard était fixé sur la jeune femme après qu’elle ai pris la parole, Carlos savait parfaitement ce qu’il avait en tête. Mais est-ce qu’elle ne risquait pas de le repousser parce qu’elle trouvait que c’était trop vis à vis de ce qu’il s’était passé la dernière fois ? Son téléphone finit par sonner, coupant court à ses pensées. Un simple regard vers l’écran lui confirma que c’était son patron, il devait attendre de ses nouvelles.

- Je dois prendre cet appel, j’arrive.

Il se releva, ne quittant pas la pièce pour autant, mais préférant marcher comme il le faisait bien souvent quand il était au téléphone, surtout dans une situation aussi tendue que celle-ci. Il décrocha et entendit directement son patron lui demander des nouvelles, une sorte de feedback et un résumé des quelques informations qu’il pouvait avoir.

- Alors, il y avait quelqu’un dans son jardin d’après ce qu’elle m’a expliqué, comme si la personne cherchait la porte d’entrée. Quand je suis arrivé il n’y avait plus personne, que ce soit dedans ou dehors. La porte d’entrée était encore verrouillée et elle n’avait définitivement pas été forcée. Par contre, le portail était entrouvert, il faudra définitivement changer le portail et essayer d’en prendre un bien plus sécurisé.

Il écouta les réponses de son patron qui le félicitait pour avoir fait preuve de sang froid dans une situation pareille, ce qui le fit rire intérieurement. Il n’avait pas du tout fait preuve de sang froid, mais c’était surement mieux que son patron pense ça, au moins ça enlèverait tout soupçon, pas vrai ? Il écouta les quelques questions qu’il lui restait et y répondit rapidement.

- Oui j’y suis encore, j’ai encore un tour à faire pour essayer de trouver de quelconques traces, même si je n'ai rien vu les deux premières fois. Et bien sûr, j’essaierai d’en apprendre plus quant à la personne qui est entrée dans le jardin. Vous aurez mon rapport dès demain, évidemment, et on fera tout ce qu’il faut pour rendre cette villa encore plus sécurisée qu’elle ne l’était déjà.

Après l’avoir salué, Carlos raccrocha et se rapprocha une nouvelle fois du lit. C’était idiot, mais il se sentait comme un imbécile d’avoir dit toutes ces choses là à haute voix, Dahlia allait définitivement penser qu’il restait pour son travail et non pas pour elle, ce qui était complètement faux. Evidemment, il allait définitivement devoir passer le jardin au peigne fin, mais il était hors de question qu’il le fasse dans l’immédiat. Pour autant, il ne se rassit pas sur le lit, il se contenta de prendre son téléphone personnel et d’aller sur sa liste de musiques. Il posa son regard sur la jeune femme avant de lui tendre la main, prenant ensuite la parole.

- J’ai une idée de quelque chose, en effet. La danse change complètement les idées, c’est ce que je fais toujours quand j’ai besoin de me détendre. Si ça te tente d’essayer, t’as qu’à te lever et je prendrais les choses en main. Si jamais tu as un style que tu préfères, dis le moi, j’aurais surement ce qu’il faut.

Il dépassait clairement les limites en l’invitant à danser, mais il s’en fichait. La jeune femme avait besoin de se changer les idées, et il espérait franchement qu’un peu de danse l’aiderait. Il avait tout ce qu’il fallait sur son téléphone au niveau musical, peu importe le genre qu’elle choisirait. Avec toutes ces années passées à danser dès que l’occasion se présentait, il avait apparemment atteint un niveau de danse assez respectable, même si ce n’était clairement pas son objectif premier.  Son but n’avait jamais été de devenir danseur professionnel, et ce malgré le fait qu’il ai toujours été passionné. C’était un passe-temps pour lui, un moyen de se défouler et de se changer les idées, mais clairement pas un moyen de gagner de l’argent. Et avec un peu de chance, cela deviendrait aussi un moyen de calmer la jeune femme présente devant lui. En tout cas, c’est ce qu’il espérait actuellement.


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#  How could this happen ? [-18] (ft. Dahlia Sheridan) EmptyJeu 28 Mai - 21:29


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Elle était en train de le regarder après avoir posé sa question sur ce qu'il avait en tête pour essayer de lui remonter le moral après tout ça, après tout ce qu'elle avait bien pu vivre dernièrement, même si Carlos avait lui aussi vécu certainement autant de douleur qu'elle… enfin c'était ce qu'elle voulait croire, elle voulait croire qu'il avait quelque chose pour elle et qu'il se retenait à cause de son boulot, chose compréhensible pour le cerveau de la blonde mais pas pour son cœur. Pourquoi tout était si difficile quand c'était pour l'amour et pour connaître ses doux baisers et ses douces caresses ? Elle regardait le roux alors qu'elle attendait une réponse de sa part pour peut-être avoir un semblant d'espoir en elle, mais son espoir s'envolait quand son téléphone se mit à sonner d'un seul coup, certainement son patron qui voulait des nouvelles de ce qui venait de se passer, bien sûr qu'il avait été prévenu, c'était normal puisque c'était son travail de protéger la blonde. Néanmoins, elle rêvait quand même que tout ce qui était en train de se passer n'était pas que pour le boulot, que cette envie soudaine de sa part de lui faire oublier ses problèmes n'était qu'une partie psychologique de son rôle dans sa vie. Elle avait peur qu'elle ne soit qu'un objet de son travail, même si en soit elle n'était qu'un contrat qui aidait le roux à avoir un revenu tous les mois dans son compte en banque… elle se réduisait à un objet comme si ça allait lui faire changer les sentiments qu'elle avait envers Carlos, complètement pathétique… Elle savait très bien qu'elle ne pourrait pas oublier ce qu'elle avait dans son cœur, ou le fait qu'elle mourrait d'envie de connaître à nouveau le goût des lèvres de cette personne contre les siennes à plusieurs reprises, sans jamais ô grand jamais s'arrêter. Elle avait peur de parler de ses sentiments à quelqu'un, elle qui n'avait jamais ressenti d'aussi profond amour avant le jeune homme, elle ne savait même pas comment elle pouvait décrire la chose avec ce qu'elle avait déjà vécu… Elle avait juste envie que tout s'arrête, qu'elle prenne son courage de dire stop à Carlos avec ses idioties complètement normales et qu'elle assume clairement ce qu'elle avait sur le cœur une bonne fois pour toute.

Tandis qu'elle écoutait d'une oreille tout ce qu'il pouvait dire à côté d'elle, la belle glissa l'une des mèches de ses cheveux blonds derrière l'une de ses oreilles, passant une dernière fois ses mains sous ses yeux pour essayer d'essuyer les dernières traces de larmes qu'il pouvait y avoir sur son visage, elle devait certainement avoir les yeux rouges, voir aussi le bout du nez après avoir autant pleuré. C'était certainement la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase, une envie de pleurer au plus profond de son âme qui avait clairement tout lâché pour que sa peine puisse se déverser d'un seul coup une bonne fois pour toute. Néanmoins, elle écoutait toutes les paroles de l'homme qu'elle porte dans son corps, que des paroles de boulot, sa peur qu'il ne soit là que pour ça revint brutalement au galop, alors qu'elle essayait à nouveau de se convaincre qu'il était là pour elle… N'était-ce pas complètement contraire à ce qu'il avait voulu dire pendant cette séance désastreuse dans la piscine ? Dahlia se frotta doucement les bras nerveusement en se disant qu'il faisait ce qu'il devait à faire, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de le regarder, de l'admirer, de le détailler pendant qu'il marchait durant cette conversation au téléphone avec son superviseur. Il était magnifiquement beau, surtout quand il n'avait pas cette tenue de costume typique des gardes du corps qui la faisait toujours rire sur le coup quand il faisait plus d'une trentaine de degrés dehors à Los Angeles. Elle était tellement perdue dans des pensées qu'elle n'avait pas fait attention que le jeune homme avait fini sa conversation de boulot et qu'il était devant elle à présent. Elle regarda alors sa main tendue devant elle avant de le regarder pour entendre ses paroles. Danser ? Avec lui ? Elle qui avait envie d'éviter d'avoir des pensées romantiques avec lui, lui même était en train de la pousser dans ses petits rêves d'enfant ! Elle hésita pendant une microseconde avant de décaler la couette de ses jambes et de poser sa main dans celle de Carlos pour se mettre sur ses pieds.

« Je n'ai pas de style particulier en tête, peut-être quelque chose de tranquille… un slow… ? C'est certainement la chose que je maîtrise le mieux… »

Elle n'avait pas envie d'aller dans quelque chose de brusque, et la seule danse à deux qu'elle pouvait connaître qui était dans le calme, c'était le slow. Peut-être trop proche pour calmer son cœur meurtri par le fait qu'elle ne pouvait pas aimer le roux sans avoir peur… et puis, elle n'avait pas remarqué qu'elle n'avait clairement pas la bonne tenue pour une quelconque autre danse ? C'était comme si elle avait déjà une robe sur elle, une robe qui lui arrivait au niveau d'en-dessous des fesses oui, mais le t-shirt était clairement deux fois trop grand pour elle. Sa main dans celle de Carlos lui faisait déjà chaud au cœur et lui donnait des papillons dans le ventre comme une adolescente. Elle ne devait surtout pas regarder le visage de Carlos si par hasard il acceptait ce genre de danse et qu'il n'avait pas quelque chose d'autre en tête. Si elle levait la tête, elle savait très bien qu'elle n'allait pas supporter une seule seconde avant de se jeter sur les lèvres du jeune homme, mais elle ne put s'empêcher de le regarder alors qu'elle s'était légèrement rapprochée de lui, essayant de suivre les prochaines instructions sans jamais lâcher sa main de la sienne. Est-ce qu'elle avait le droit de poser sa main sur sa joue ? Juste une simple caresse parce qu'elle en avait envie ? Mauvaise idée… Même si elle aurait aimé faire ça, juste pour avoir une quelconque proximité avec lui. Son regard clair était plongé dans celui plus foncé du garde du corps, elle ne lâchait pas ce regard malgré le fait qu'elle s'était rapprochée encore un petit peu pour se mettre en place pour ce fameux slow. Elle allait clairement avoir honte de lui marcher sur les pieds si ça arrivait, mais au moins c'était dans sa chambre et pas dans une quelconque fête où elle pouvait être invitée.

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#  How could this happen ? [-18] (ft. Dahlia Sheridan) EmptyVen 29 Mai - 21:16


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Il n’aurait jamais dû lui proposer de danser avec lui, il le savait parfaitement. Mais malgré tout, il n’avait pas pu s’en empêcher. La jeune femme avait l’air complètement dépassée et perdue, mais surtout détruite psychologiquement. Il ne pouvait pas la blâmer, quelqu’un venait de s’immiscer dans son intimité, ce qui était déjà compliqué de base, mais en plus elle était complètement exténuée en ce moment, en tout cas de ce qu’elle avait dit. S’il avait agi en suivant le protocole comme prévu, il serait venu, aurait tout vérifié, aurait cherché des indices dans le jardin puis serait parti après avoir posé plusieurs questions à Dahlia. Sauf qu’il ne pouvait pas suivre le protocole actuellement. Il préférait qu’elle se calme avant qu’il ne pose d’autres questions, surtout qu’il ne supportait pas de la voir comme ça. Personne ne méritait de vivre ce genre de choses, surtout pas quand on a seulement 23 ans comme elle. Elle était encore jeune, ça se sentait à sa joie de vivre qu’il semblait impossible de détruire, ou en tout cas jusqu’à aujourd’hui.

Quand la main de la jeune femme rentra en contact avec la sienne, il fut obligé de quitter ses pensées. Il se retrouva rapidement debout face à elle alors qu’elle prenait la parole. Carlos mentirait s’il disait que son cœur n’avait pas fait un bond dans sa poitrine au moment où elle lui parla d’un slow. En lui proposant de danser, il avait accepté le risque qu’elle décide de choisir cette danse-là parmi toutes celles qui existaient. Pourtant, il ne baissa pas pour autant les bras et ne la repoussa pas, pas cette fois. Il reporta un regard sur son téléphone, arpentant du regard les nombreuses musiques qui étaient à sa disposition, tout ça sans lâcher sa main. Il ne releva le regard vers elle qu'une fois qu'il avait trouvé la musique qui lui semblait être parfaite.

- Alors ce sera un slow.

A peine avait-il dit ça qu’il avait posé le téléphone sur le lit après avoir appuyé sur play, laissant sa main droite dans la main gauche de la jeune femme avant de poser sa main gauche au niveau de sa taille. Rapidement, les premières notes de la chanson « Unchained Melody » se firent entendre dans la chambre alors que Carlos commençait à danser, en profitant pour guider la jeune femme. Sauf que quand il avait choisi la chanson, il n’avait pas pensé aux paroles qui allaient résonner dans l’appartement. Une chanson qui parlait clairement d’amour, de passion et en partie de désespoir vis à vis de cet amour. Dans un sens, Carlos avait le sentiment que cette chanson correspondait parfaitement à ce qu’il ressentait quand il était avec elle. Il avait ces sentiments qui se bousculaient par dizaines, son corps n’avait qu’une envie, qu’il crie à la jeune femme « I need your love » comme le faisait le chanteur des Righteous Brothers.

« I’ve hungered for your touch ». C’était parfaitement ce qu’il ressentait, ce que son corps lui demandait dès qu’il était dans la même pièce que Dahlia, que ce soit pendant les photoshoots ou quand ils n’étaient que tous les deux. Et depuis qu’il avait eu le droit à son toucher, en cette fin de journée dans la piscine, son corps en demandait encore plus, comme si Dahlia était quelque chose dont il ne se lasserait jamais. Sauf que c’était vrai, il avait le sentiment qu’il ne se lasserait jamais de la jeune femme, ou en tout cas pas avant un moment. Alors que les notes de musiques continuaient de se faire entendre, accompagnées par la voix du chanteur, Carlos continuait de danser, étant à la fois trop proche mais aussi trop éloigné de la jeune femme à son goût. Mais il ne fit rien, ne cherchant pas à se rapprocher ou quoi, ne voulant pas la brusquer, pas après ce qu’il s’était passé la dernière fois, c’était hors de question. Mais ce moment était le leur, c’était un moment que Carlos considérait comme hors du temps, et bon sang qu’il l’appréciait déjà après seulement quelques secondes.

« Wait for me, wait for me, I’ll be coming home, wait for me ». Ce genre de choses qu’il aimerait tant lui dire, qu’il pourrait lui dire s’ils étaient dans une situation normale. Sauf que ce n'était pas le cas, ils n’étaient pas dans une situation traditionnelle, il n’avait pas le droit de lui dire ce genre de choses. Il n’avait pas le droit de la mener en bateau alors que lui même ne savait pas ce qu’il voulait. Enfin si, il savait ce qu’il voulait, mais il ne pouvait pas se permettre de l’avoir, son travail était bien trop important pour lui. Il ne pouvait pas se retrouver sans travail, donc il devrait faire des sacrifices. Sauf que là, maintenant, tout de suite, alors que la jeune femme était dans ses bras pendant qu'ils dansaient, ces sacrifices lui paraissaient être une torture. Evidemment, il pourrait lui dire de l’attendre, attendre qu’il ne soit plus son garde du corps, qu’il ai d’autres clients, mais il ne pouvait pas se le permettre. Déjà parce qu’il ne voulait pas quelqu’un d’autre que lui la protège, l’inquiétude pourrait potentiellement le rendre fou, surtout maintenant qu'il avait vu ce que les gens étaient capables de faire pour atteindre la jeune femme. Mais aussi parce qu’il ne pouvait pas lui dire de l’attendre. Elle n’avait que 23 ans, elle avait toute la vie devant elle, tout ce temps dont elle pouvait profiter, et Carlos ne prendrait pas la décision de lui enlever.

« Are you still mine ? » Sauf qu’elle ne serait jamais sienne, jamais. Ils savaient pertinemment tous les deux qu’ils ne pouvaient pas se le permettre. Qu’est-ce qu’il se serait passé s’il l’avait rencontrée autrement et qu’elle n’était pas sa cliente ? Les choses auraient été bien plus faciles, mais peut être qu’il n’y aurait pas eu cette connexion entre eux. Ce qu’il y avait entre eux, c’était quelque chose que Carlos considérait comme fort, mais aussi comme normalement indestructible. Mais malgré tout, le moindre geste de travers lui donnait également l’impression qu’il pouvait détruire tout ce qu’il y avait entre eux, comme il l’avait fait cette fois-là dans la piscine. Il n’était pas idiot, il savait que quelque chose avait été brisé à ce moment là, et il n’en était pas fier. Il avait à la fois brisé le cœur de la jeune femme, mais également le sien. Il avait beau se dire que c’était nécessaire, ce n’était pas suffisant pour enlever cette culpabilité qui le rongeait depuis.

« Oh my love, my darling ». Ces cinq mots pourtant si simples le touchaient en plein cœur. Il ne savait, il y avait peu de chances qu’il trouve quelqu’un d’autre que Dahlia, ou en tout cas il n’y aurait pas cette connexion, ni cette alchimie qu’il ressentait et qu’il pensait être incapable d’inventer. Pourtant, il devait trouver quelqu’un d’autre, et elle aussi. Leur relation était destinée à l’échec, pas vrai ? Il préférait se le dire, plutôt que de donner des faux espoirs à la jeune femme. Sauf qu’en dansant comme ça avec elle, est-ce qu’il ne le faisait pas déjà ? Il ne se voyait pas appeler qui que ce soit d’autre « my love », peu importe où il irait chercher. Sauf qu’il le devait, pour le bien de la jeune femme et celui de sa propre carrière. Il ne serait pas bon pour elle, elle mériterait quelqu’un qui n’a pas besoin de se cacher, quelqu’un qui peut profiter de son temps avec elle comme il le souhaite, sauf qu’il ne serait jamais cette personne.

« I need your love, I need your love ». A l’entente de ces paroles, il sentit son cœur se serrer alors qu’il continuait de danser avec la jeune femme, essayant de ne pas laisser paraître sur son visage tout ce qu’il se passait dans sa tête actuellement. Sauf que sa tête n’était pas la seule partie de son corps à être chamboulée, tout son corps l’était. Il ne s’en était même pas rendu compte, mais le temps de cette simple chanson, leurs deux corps s’étaient rapprochés encore plus qu’ils ne l’étaient déjà. Et pour une fois, Carlos s’en fichait. Il savait que ça lui ferait bien plus de mal que de bien à long terme, mais il était incapable de ne pas profiter, juste cette fois. Mais qu’est-ce que Dahlia ressentait pendant ce temps là ? Il n’en avait aucune idée, il avait peur de regarder son visage, que leurs regards se rencontrent et qu’il soit incapable de se contrôler. Sauf que dans un sens, il ne se contrôlait déjà pas, il lui avait proposé de danser alors que c’était loin d’être une bonne idée, surtout venant de lui qui avait parlé de distance professionnelle quand ils s’étaient tant rapprochés la dernière fois. Il venait de se tirer une balle dans le pied, il le savait. Mais pour une fois ? Il s’en fichait.


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#  How could this happen ? [-18] (ft. Dahlia Sheridan) EmptyVen 29 Mai - 22:47


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Elle se savait au bord d'un précipice, mais elle ne savait pas que Carlos était en train de la pousser, ou plutôt son amour pour lui était en train de la pousser pour qu'elle y tombe. Si elle avait su que cette fameuse séance de danse allait finir ainsi, elle aurait certainement refuser et elle serait partie se coucher dans l'état où elle se trouvait. Mais non, elle avait ce besoin d'être proche de lui en sachant qu'elle ne devrait pas, et c'était presque en train de la tuer à petit feu. Elle devait se forcer à redevenir la jeune femme qu'elle était avant qu'elle ne tombe dans cette spirale infernale que pouvait être l'amour, celle qui en avait strictement rien à faire d'avoir un homme ou une femme dans son lit tant qu'elle s'amusait et qu'elle oubliait les choses de la vie. Peut-être que ça pourrait lui réussir finalement, d'être une personne sans cœur qui ne faisait que de réfléchir juste pour coucher, ça pourrait lui permettre d'être moins attaché à Carlos qui ne voyait que par son travail et rien que par ça finalement. Sombre idiote, elle qui pensait clairement qu'elle avait une importance plus que cliente dans la vie du roux, c'était au plus mal qu'elle comprenait que c'était clairement l'inverse et qu'elle devait s'éloigner le plus vite possible. Alors pourquoi était-elle en train de danser tandis que la musique venait à ses oreilles ? Elle pourrait en pleurer encore plus si elle n'avait pas décidé de se concentrer sur les paroles de cette musique qui était terriblement véridique sur la situation. Elle qui pensait que l'amour était beau, que l'amour rendait heureux et ne faisait que le bonheur comme elle avait pu voir chez son frère Benvolio, voilà qu'elle était en train d'en souffrir parce que la seule personne qu'elle aimait n'était pas capable de faire la même chose. La blonde, de nature si joyeuse, si angélique, toujours le sourire aux lèvres et les idées merveilleuses pleins la tête, tout n'était plus pareille. Et pourquoi faisait-il tout cela alors qu'il voulait cette fameuse et stupide distance professionnelle ? C'est comme si à chacun de ses pas son cœur se détruisait encore plus.

Pourquoi voulait-il danser alors qu'il ne souhaitait qu'être son garde du corps ? Pourquoi était-il si proche d'elle alors qu'il ne voulait qu'être son foutu garde du corps ? Est-ce qu'il se jouait et s'était joué d'elle dans la piscine ? Est-ce que c'était un foutu jeu de savoir si la petite mannequin sur tous les tabloïds, sur toutes les photos de couverture de magazine était un jeu amusant ? Entre la douceur de son geste mais aussi son cœur meurtri qui ne faisait que de saigner, Dahlia ne savait plus sur quel pied danser. Elle avait la tête baissée, elle n'osait même pas poser une seule main sur le corps du roux sans qu'elle ne pète un câble dans sa tête à cause de ce qui pouvait bien se passer. Elle n'en pouvait plus, c'était clair et net, elle arrivait à un stade où elle ne pouvait pas continuer ainsi, qu'elle devait forcément cracher le morceau. Mais malheureusement, elle n'en avait pas la force, certainement pour ça qu'elle s'était arrêtée net quand la musique se termina, son front tomba contre le torse du roux alors qu'elle avait fini par lâcher sa main. Les larmes ne pouvaient plus couler, elle était vidée de tout ça, mais elle avait encore la voix, encore les sentiments, encore toutes les émotions. Elle avait son cœur qui battait pour l'avoir, mais sa conscience qui lui disait que c'était peine perdue. Alors pourquoi faisait-il tout ça pour elle pour finir par dire qu'il voulait une relation et une distance professionnelle ? Elle avait terriblement envie de l'embrasser, de l'emporter dans son lit et de faire en sorte qui ne le quitte jamais… mais c'était simplement son garde du corps, elle se devait de se le répéter des centaines, voir des milliers et des millions de fois pour que ça lui rentre dans le crâne jusqu'à ce que celui-ci ne finisse par lâcher aussi. Impossible. Elle ne pouvait pas le faire. Certainement pour ça qu'elle serra le poing avant de venir frapper faiblement contre son torse, le front encore contre lui. Elle le frappait parce que c'était sa seule défense et que la danse n'avait fait que de les rapprocher, que de renforcer ce qu'elle pouvait ressentir pour lui et le fait qu'elle avait terriblement besoin de ses bras, d'être avec lui, de le sentir contre elle. Peut-être que c'était la seule méthode pour elle afin d'extérioriser pour pouvoir se coucher beaucoup plus pleinement ?

C'est comme ça qu'elle releva la tête avant que ce ne soit ses deux poings qui venaient taper contre le torse de celui qui protégeait son corps mais qui détruisait son cœur en même temps qu'il pouvait le consoler et l'attendrir. Elle le frappait comme si c'était sa seule manière de lui faire comprendre ce qu'elle pouvait ressentir. Elle voulait être celle que Carlos allait appeler love comme dans la chanson. Elle voulait être celle qui allait lui donner l'amour dont il avait besoin comme dans cette satanée chanson !

« Pour. Quoi. Tu. Me. Fais. Ça ! », chaque syllabe était accompagnée d'un coup contre son torse, « Pourquoi je devrais accepter le sort impossible et inimaginable  de ce que je ressens pour toi bordel ! »

Elle savait très bien que ces paroles, elle allait les regretter le lendemain matin en se réveillant, mais pour le moment les coups qu'elle donnait contre le torse du jeune homme s'arrêta alors qu'elle gardait la tête en bas à présent, sa chevelure blonde cachant ainsi son visage tiraillé par toutes les formes d'émotion qu'elle pouvait ressentir, l'amour, le désespoir, l'envie, la tristesse, le désir, la solitude. Son esprit était perdu, à jamais entre l'amour fort et intense qu'elle ressentait pour le roux, mais aussi le fait qu'elle était perdue. Comme si le sommeil était en train de la menacer depuis quelques minutes, elle attrapa le poignet du jeune homme pour l'attirer avec elle dans le lit, attendant qu'il y soit allongé pour venir mettre sa tête contre son torse, là où tout son amour et son désespoir venaient de s'abattre. Elle-même était contradictoire, alors qu'elle s'accrochait à lui pour qu'il ne parte pas en ce moment même en plein dans son sommeil, elle voulait aussi qu'il s'éloigne pour ne pas continuer à souffrir… elle voulait l'aimer, elle voulait l'aimer même si elle devrait se cacher aux yeux de tous… elle ferait tout pour avoir la chance de pouvoir l'embrasser sans qu'il ne la repousse avec la même histoire au bout des lèvres. Son souffle s'était peu à peu calmé alors qu'elle écoutait les battements du cœur du roux, une douce mélodie, qu'elle espérait, joué pour elle.

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