Los Angeles is on fire.

24 mai. Quand ils ont vu l'énorme panache de fumée se dégager au loin, les pompiers appelaient sur le feu n'ont pas mis bien longtemps à comprendre la gravité de la situation. C'est un putain de feu qu'ils risquent de mettre des heures à éteindre, peut-être même qu'ils y seraient jusqu'au lendemain. Lorsque le camion quitte la caserne sous les coups de dix-huit heures, il ne faut qu'un laps de temps avant que Lana et ses coéquipiers n'arrivent sur les lieux de l'intervention. « Putain, ça crame sévère ! » Ouais et c'était d'autant plus impressionnant une fois sur place. Les flammes partent dans tout les sens. D'autres pompiers provenant des autres casernes de Los Angeles sont aussi sur place et s'activent à établir les premières lances. Le Lieutenant Casey, de l'échelle 81 se place devant son équipe et donne les ordres. « On perd pas de temps. Wyatts et Anders, vous vous occupez de sortir les tuyaux et de faire les branchements. » Il montre du doigt un endroit stratégique où ils vont devoir se placer. C'est aussi à ce moment là que le chef de leur caserne, Wilson, les rejoint, après avoir fait un débrief avec un autre chef qui était sur les lieux bien avant eux. A son tour il leur donne les informations en leur signalant que le feu est difficile à contenir. Et en fonction de ses paroles le Lieutenant donne de nouvelles directives. « Clarke et Wayne, mettez vos ARI. On part tout les trois en première ligne. Suivez-moi. » Sans perdre de temps ils s'équipent aussi rapidement que possible et le suivent en prenant chacun une lance que leurs coéquipiers avaient préparés. Plus ils s'approchent des flammes, plus elle sent déjà la chaleur à travers sa tenue de feu. Putain, ça promet. Suivant les directives, Lana allume sa lance et attaque le feu, toujours aux côtés de Clarke et de son Lieutenant. C'est une vraie fournaise et pourtant ils restent à une certaine distance des flammes. Ils font du mieux qu'ils peuvent pour éviter que le feu se propage mais c'est d'autant difficile quand le vent se lève. Les minutes sont longues, ce n'est qu'au bout de trois heures qu'on leur ordonne d'aller faire une pause. Quand Lana cède sa place, elle se dirige vers un point de ravitaillement où on lui donne une bouteille d'eau. « J'ai l'impression qu'on avance pas avec ce foutu vent. » Qu'elle lance à Clarke avant de prendre une énorme gorgée d'eau en fermant presque les yeux. Bordel, que ça fait du bien. « Ouais, c'est la merde. » Il s'assoit par terre mais Lana préfère s'approcher du camion et y attrape son téléphone, qui affiche plusieurs appels manqués ainsi que quelques messages. Elle n'a même pas le temps d'en lire la totalité que son téléphone s'éteint : plus de batterie. F'chier. Tout ce Lana a pu lire, c'est un message de Damian où il lui dit qu'il sait qu'elle est sur l'incendie et qu'il espère que ça va. De lui donner des nouvelles dès qu'elle le peut. Mais merde, pour le coup elle ne peut répondre à personne, à cause de sa batterie. Alors elle balance son téléphone sur le siège, se retourne vers Clarke et lui dit. « C'est bon, on y retourne? » Pas l'temps de respirer trop longtemps, le feu n'attend pas.

25 mai. Six heures trente. Une nuit sacrément éprouvante. Parce-qu'il faut bien le dire, ils ne sont pas appelés sur des feus de cette ampleur tous les jours. Alors ouais, ils sont tous éclatés et silencieux sur le retour. Des traces de suie sur chaque visage et une odeur de fumée se fait sentir dans l’habitacle du camion. Il ne leur tarde qu'une chose : une putain de bonne douche. Mais Lana, elle pense à autre chose avant ça. « Mon Lieutenant, on peut faire un détour par le centre? J'en ai pour cinq minutes. » Le camion se gare devant l'immeuble et lorsqu'elle descend de celui-ci, elle leur affirme qu'elle va faire au plus vite. Elle se rend à l'étage de Damian et cogne doucement sur sa porte d'entrée. C'est seulement maintenant qu'elle réalise qu'il est peut-être endormi et qu'elle n'est pas franchement à son avantage actuellement. Mais c'est quand elle se dit qu'elle ferait peut-être mieux de faire demi-tour, que la porte s'ouvre. Ah, mince, trop tard pour faire machine arrière. « Salut... » Qu'elle dit avec un léger sourire. « J'espère que je ne te réveille pas. » Et si c'était le cas, maintenant c'était trop tard.

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25 mai. Six heures trente. Encore quelques jours à se taper le bras en écharpe. ça avait pourtant pas empêché le flic de reprendre son footing matinal, depuis quelques temps déjà. Se faire cinq à six kilomètres sur le bitume, à la fraîche, avant de retrouver les bureaux du LAPD, ça faisait des années qu'il le faisait. Toujours de bonne heure, tant qu'à faire. çar permettait au flic de profiter des rues désertes et des voitures encore au parking pour mettre ses baskets et aller courir. Il avait déjà dû faire une croix sur ses sessions à la salle de sport ; il était pas prêt à renoncer à ses kilomètres en extérieur. Le flic sortait à peine de la douche lorsqu'il entendit frapper à la porte de l'appart'. Sans déconner... Dam' jeta un oeil au radio réveil. Qui venait le faire chier à cette heure là ? Le flic enfila rapidement les fringues posées sur la chaise de la chambre. Mettre le costume pour aller bosser le faisait royalement chier. Il préférait de loin les tenues d'inter'."Ouais, ouais. J'arrive" lança le flic en terminant de boutonner sa chemise. Y'avait intérêt à ce que ce soit urgent. Il ouvrit la porte à la volée, prêt à foutre une soufflante à... Lana. "Merde, Lana." lâcha le flic en se reculant légèrement, sourcils froncés. Elle débarquait chez lui, le visage noirci par... c'était de la suie ? "ça va ?" demanda le flic alors qu'elle avait l'air plus que claquée. "Ouais, non. T'en fais pas pour ça." Elle le réveillait pas, le flic avait l'habitude de se lever à 6 heures du mat'. Et c'était pas le sujet. Ses derniers textos étaient restés sans réponse, ses appels pareil. C'était pourtant pas le genre du flic d'insister. Sauf que cette histoire d'incendie... Dam' aimait pas savoir Lana sur place. D'après les infos qu'il avait eu, des collègues ou de certains potes, c'était le bordel à l'est et le feu avait rapidement progressé. "Mais entre," lâcha le flic en se décalant pour la laisser entrer. Les visites de Lana chez lui devait se compter sur les doigts d'une main. Le flic arrivait même pas à se souvenir de la dernière fois qu'elle avait mis les pieds chez lui. "Tu reviens juste là, je suppose ?" lui demanda le flic en la laissant s’asseoir sur le canapé. "Tu veux boire quelque chose, prendre une douche ?" Détends-toi Rivera. Elle venait probablement de se taper une nuit face aux flammes.

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25 mai. Six heures trente. Ouais, elle était devant la porte de Damian Rivera et si on lui avait dit un jour qu'elle se rendrait chez lui. Elle ne l'aurait peut-être pas cru. C'est seulement quand elle frappe qu'elle se dit que ce n'était peut-être pas la meilleure idée qu'elle avait eu. Sauf qu'il ouvre la porte seulement quelques secondes après. « Merde, Lana. ça va ? » Le recul qu'il fait lui laisse croire qu'il est surprit par sa visite. Et il y a de quoi. Alors automatiquement elle s'excuse de débarquer comme ça, surtout à cette heure-ci. « Ouais, non. T'en fais pas pour ça. Mais entre. » Une fois dans l'appartement, il l'invite par la suite à s’asseoir : ce qu'elle ne peut refuser. Elle n'a vraiment plus de force mais pour l'instant elle est encore à chaud, alors elle n’a pas de douleur. D'ici quelques heures, ça risque d'être autre chose. « Tu reviens juste là, je suppose ? » Sa tenue de pompier et la suie qu'elle avait sur le visage ne pouvaient que le lui confirmer.« Ouais... Et c'était un sacré merdier. » Et pas qu'un peu mais putain, ça avait été sacrément kiffant! Il faut dire que c'était l'une des choses qu'elle aimait le plus en étant pompier, évidemment Lana aimait tout le reste. Mais les incendies, c'était de loin ce qu'elle préférait. « Tu veux boire quelque chose, prendre une douche ? » Lana aurait bien acceptée ces deux propositions, mais elle n'avait malheureusement pas le temps pour ça. « Non ca va, merci. Mes collègues m'attendent, je voulais juste passer pour te dire que ça allait. » Et ils risquaient de venir frapper à la porte de Damian si elle mettait trop de temps. Il fallait encore qu'ils nettoient le camion, le matériel avant de ne pouvoir se doucher et rentrer chez eux se reposer. Mais avant ça, la jeune Pompier avait voulu le rassurer. Parce-que la veille il lui avait envoyé plusieurs textos et avait essayé de l'appeler sans qu'elle ne puisse répondre. Quelque part elle avait été surprise mais ça lui avait fait plaisir, de voir qu'il était inquiet pour elle. « Au fait, ça va ton bras? » Il avait encore le bras en écharpe et si elle avait bien tout suivis, il allait pouvoir la retirer d'ici quelques jours. Le connaissant, il devait même compter les heures qu'il lui restait avant d'être libre. Lana entend le klaxon du camion retentit et elle ne peut s'empêcher de souffler. « C'est le signal. Il va falloir que j'y aille... » Péniblement, elle se relève du canapé et regarde Damian avant de s'avancer vers la sortie. « On... se voit ce soir? » Faut dire qu'elle avait un peu les boules de devoir repartir aussi vite. Peut-être qu'il serait d'accord pour passer un peu plus de tard avec plus tard dans la soirée?

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25 mai. Six heures trente. « Ouais... Et c'était un sacré merdier. » Pour ça, il la croyait sans problème. Mis à part pour quelques émissions de sport bien senties, la TV de Dam' ne tournait presque jamais. Il avait largement mieux à faire en ville. Ouais, sauf hier soir. Le poste avait servi pour la première fois depuis belle lurette. Dam' l'avait allumé rapidement pour suivre les nouvelles, en rentrant du boulot. Et ç'avait été du matraquage continu sur la chaîne de la ville. ça plus les quelques messages qu'il avait reçu de plusieurs connaissances vivant dans le secteur. Le quartier avait eu sacrément chaud hier soir. "Ouais, je me doute." Pompier, flic. Même école, c'était toujours une question de timing. Perdre une minute dans certaines enquêtes, c'était laisser à certaines ordures le risque de s'en tirer. Sauf que si le flic devait avoir une religion, ce serait de les envoyer derrière les barreaux avec une peine maximum. "ça me fait plaisir que tu sois passée." Surtout le fait qu'elle ait fait un saut exprès. "Et... je me doutais que t'avais mieux à faire, t'en fais pas." Mieux à faire que répondre aux textos qu'il lui avait envoyé. Surtout que le matos qu'elle avait sur le dos en inter' devait peser une tonne. Peut-être même autant que l'harnachement qu'il avait lors de missions spéciales. "ça va." commença le flic en plissant les lèvres. Y'en avait au moins un d'eux deux qui pouvait faire correctement son job. "Je dois passer une radio demain. En fonction des résultats, l'écharpe devrait sauter." Et la reprise se rapprocher à grands pas. Un coup de klaxon, impatient. Aussi bien placé que les siens lorsqu'il attend un collègue, encore plus à la bourre que le Rivera, dans l'une des voitures de service du LAPD.Le flic hocha la tête et plissa les lèvres. Ils rigolaient apparemment pas dans sa brigade. "Je  comprends." Mais. Y'avait un putain de mais qui le titillait. Mais, il l'aurait bien gardé un peu ici. Cinq petites minutes tout au plus, jusqu'à temps de prendre la route du poste. « On... se voit ce soir? » Le flic afficha un sourire. Il avait prévu une virée avec quelques potes pour se suivre la rediffusion d'un match de la saison dernière. Ouais, il pouvait bien faire une exception pour Lana. Depuis le temps. "ça te dirait d'aller se prendre un verre en ville ?" Il décommanderait auprès de ses potes. C'était des habitués, les plans de Dam' changeant souvent à la dernière minute. Est-ce qu'il venait d'inviter son ex à sortir ? Ouais, probablement. Sauf que c'était pas une ex. C'était Lana.

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25 mai. Six heures trente. « ça me fait plaisir que tu sois passée » Elle est ravie de l'entendre. C'était finalement pas une si mauvaise idée que ça, d'être passer à l'improviste. Même à cette heure de ce début de journée. « C'est gentil. » Il est reste compréhensif lorsqu'il dit : « Et... je me doutais que t'avais mieux à faire, t'en fais pas. » Lorsqu'elle était en intervention Lana ne regardait jamais son téléphone, cette nuit avait été exceptionnel. D'ailleurs, ça l'avait rendu dingue qu'il s'éteigne à cause de la batterie sans pouvoir répondre à quiconque. D'un côté c'est l'une des raisons pour lesquelles elle était ici. Mais aussi parce-qu'elle avait eu ce besoin de le voir. « ça va. Je dois passer une radio demain. En fonction des résultats, l'écharpe devrait sauter. » Elle sourit, rassurée que tout ça se remette doucement. « Je suis contente de l'entendre. » Il ne devait plus supporter d'être derrière un bureau à s'occuper de la paperasse. Damian, ça avait toujours été un homme de terrain. Même à l'époque du lycée c'était pas le genre d'adolescent à tenir bien longtemps en place. Mais le klaxon du camion la rappelle bien trop rapidement à l'ordre, Lana se lève presque immédiatement après avoir entendu celui-ci. C'est vraiment une visite de courte durée. Devant la porte d'entrée Lana lui demande s'il serait d'accord pour qu'ils se voient plus tard et il renchéri par une nouvelle question : « ça te dirait d'aller se prendre un verre en ville ? » Ils échangent un sourire. Il venait sérieusement de l'inviter à sortir? « Oui, ça serait avec plaisir. on s'appelle? » Evidemment, elle ne pouvait pas refuser cette invitation. Lana avait bien trop envie de passer du temps avec lui. Elle doit bien avouer qu'elle pensait souvent à lui, depuis cette réunion des anciens élèves où ils s'étaient revus, il y a presque deux mois. Et les textos qu'ils avaient échangés n'avaient rien arrangés. « Bon. Et bien à ce soir alors. »

Elle retrouve son lit deux heures après avoir quitter l'appartement de Damian et, s'endort presque immédiatement une fois sous les draps. Quand son réveil sonne, elle n'a dormit que six heures mais ça lui est suffisant. C'est une habitude. Le reste de la journée passe extrêmement vite, même si elle n'a pas fait grand chose de spécial. Il est presque vingt heures quand elle reçoit un texto de Damian, lui proposant de le retrouver en ville d'ici quarante minutes. Timing parfait, elle termine de se préparer après avoir prit sa douche. Et lorsqu'elle est prête elle quitte sa villa de Beverly Hills pour le rejoindre en ville.

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25 mai. Six heures trente. « C'est gentil. » C'était pas le but premier. Il le pensait juste. Il aurait très probablement pas accueilli n’importe qui de la même manière, surtout à cette heure-ci. « Je suis contente de l'entendre. » Ils se comprenaient. Dam' était pas de ceux à aimer rester planté derrière un bureau, à décrocher le téléphone X fois dans la journée. Il avait besoin que ça bouge, d'adrénaline à l'état pur. Autant qu'il avait besoin de ses verres de café à gogo. « Oui, ça serait avec plaisir. on s'appelle? » Sourire du flic. "Ouais, on fera ça. Je t'appelle dès que je suis libre. Si ça te va." Il sortait rarement de bonne heure et c'était pas dit qu'il aille pas dîner en ville avant de la rejoindre pour un verre. "A ce soir," lui répondit Damian avant de fermer la porte. Pas qu'il soit pressé d'aller se taper le classement qui l'attendait sur son bureau. Il voyait surtout ses journées comme l'occasion de glaner quelques infos sur les affaires en cours, auprès de ses collègues. Avoir un pied sur le terrain était toujours mieux que rien.

Habitué à faire du rabe, le flic en faisait nettement moins depuis qu'il était abonné à traiter la paperasse de son service. Compte-rendus d'opérations, constitution et copie de dossiers pour les jugements à venir... Il mettait quand même le holà à certains de ses collègues qui essayaient de profiter de la situation. Il était au repos, pas le larbin de service. Et pour ça, il se privait pas de l'ouvrir. Dam' avait quitté le poste vers 19 heures et filé dîner chinois avec la brochette de copains qu'il avait laissé tomber pour le match. Il avait proposé à Lana de le rejoindre un peu avant 21 heures, histoire d'être à peu près sûr d'être dispo. Elle l'attendait devant l'un des bars dans lequel il avait ses habitudes. Comme bien souvent, lui était à la bourre. Y'avait qu'au boulot qu'il avait jamais de retard. "Salut" lâcha Rivera. Il bloqua une seconde ou deux. Entre la Lana qu'il avait vue en coup de vent ce matin et celle qui se tenait devant lui, y'avait un monde. Damian s'était approché assez pour poser une main au milieu de son dos. Comme un vieux réflexe à la con. Peut-être aussi pour faire taire les regards graveleux des mecs qui prenaient leurs conso aux terrasses des enseignes voisines. "On sera plus tranquilles à l'intérieur."

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25 mai. Six heures quarante. Des semaines qu'il avait le bras en écharpe et ça n'avait pas dû être facile tout les jours. Lana pouvait comprendre, alors, elle était contente de savoir que tout ça allait prendre fin pour lui. Jusqu'à présent la pompier avait eu de la chance de n'avoir été victime d'aucune blessure grave dans le cadre de son boulot, qui l'aurait obligée à rester au repos. C'était rare dans son métier, vu les risquent qu'ils pouvaient prendre. « Ouais, on fera ça. Je t'appelle dès que je suis libre. Si ça te va. » Du moment qu'ils se voyaient, le lieu et l'heure n'était pas très importants à ses yeux. « Oui, on fait ça. A ce soir. » Lorsqu'elle regagne le camion  ses collègues la questionne du regard, cherchant à lire sur son visage. « Quoi? » Qu'elle demande l'air de rien. Mais Clarke il l'a connaît trop bien pour pas s'apercevoir qu'il y a quelque chose. « Tu le présentes quand? » Lana souffle et lâche un : « Oh la ferme! » Et lui balance sa cagoule à la figure pour clore le sujet, parce-qu'elle n'a pas franchement envie d'en parler et qu'elle-même ne sait pas encore ce qu'il y a entre eux. Si c'est le cas.

Vers les coups de dix-neufs heures son ventre crie famine. Ca fait une éternité qu'elle ne s'est rien mis sous la dent avec tout ça et lorsqu'elle était rentrée chez ce matin, l'appel de son lit avait été le plus fort. Une fois le ventre bien rempli, elle jette une œil à l'horloge de son salon et décide d'aller prendre une douche. Pour ne pas être trop en retard. Dans le texto qu'elle venait de recevoir, il lui proposa de le rejoindre un peu avant vingt-et-une heure. Très bien, elle avait encore pas mal de temps. Première arrivée sur les lieux, elle ne connaît pas le bar devant lequel elle se trouve mais vu de l'extérieur, ça à l'air plutôt sympa. Y'a aussi pas mal de monde tout autour, et plusieurs autres bars dans la rue. Elle croise certains regards curieux, voir dérangeants pour certains. Ils n'ont jamais vu une femme seule ou quoi? « Salut... On sera plus tranquilles à l'intérieur. » Elle le regarde s'approcher, ce n'est qu'une fois qu'il est assez proche qu'il place sa main dans son dos. Ce geste n'est vraiment pas désagréable. « Hey... Ouais, bien sûr. » Et il n'avait pas eu tord puisque à l'intérieur il y avait beaucoup moins de monde. « Alors ta journée? » Qu'elle lui demande alors qu'ils viennent de prendre place à une table. Ses yeux se posent sur lui, détaillant attentivement chaque traits de son visage. Lana avait encore du mal à croire qu'en ce moment elle était avec lui, le seul homme qu'elle avait aimé comme pas permis. Aujourd'hui il était de retour dans sa vie et au fond, elle espérait qu'il y reste. Pas comme la dernière fois.

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25 mai. Vingt heures quarante-six. Pour avoir déjà écumé la plupart des bars du secteur avec les copains, Dam' manquait pas de bonnes adresses. Une bonne ambiance, sans les éventuels bourrés de fin de soirée - loin des enseignes qu'il appréciait quand il était gamin. En temps normal, Dam' se serait probablement posé en terrasse, une bière fraîche sur la table. Pas ce soir. S'il recroisait encore les regards insistants des mecs des bars voisins, y'a des têtes qui allaient sauter. Même avec un bras en écharpe. Il supportait pas l'idée qu'on regarde Lana comme ça. C'était con. ça respirait déjà plus à l'intérieur. « Alors ta journée? » lui demande Lana avec un regard alentour. "Tu veux dire le classement et tout le tintouin ? C'était génial." répondit Dam' avec un léger sourire. Il commençait heureusement à voir le bout du tunnel. Si tout se passait bien, il devrait sortir de ce merdier dans quelques jours. L'histoire d'une semaine ou deux si les résultats de la radio n'étaient pas au rendez-vous. Et il comptait dessus, parce qu'il allait finir par péter un câble à se taper de la saisie H24.

Les doigts de sa main droite tapaient à intervalle régulier sur la table qui les séparait. "Et la tienne ? T'as pu te poser un peu ?" Il pouvait pas dire que ça le laissait de marbre de l'avoir en face de lui. Comme si les quinze dernières années venaient de sauter. Le flic salua d'un signe de tête quelques visages familiers qui s'apprêtaient à sortir du bar. "Qu'est-ce que te dit ?" demanda le flic en penchant la tête. Lui opterait pour une bière. Et apparemment, ce serait la même pour Lana. Ils attendirent que le serveur de perm' prenne leur commande. "Désolé pour les messages, tout ça. Pendant ton inter'. Je voulais pas t'emmerder." dit Damian. Parce que fallait que ça sorte, il aurait peut-être pas d'autres occasions comme celle-ci. "Je voulais juste être sûr que ça allait." Ouais, c'est surtout qu'il aimait pas la savoir là-bas. Sauf qu'elle faisait son job, être pompier c'était son gagne-pain. Comme lui, le terrain aux côtés du LAPD.

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25 mai. Vingt heures quarante-six. C'était une question comme une autre, histoire d'amorcer la conversation. « Tu veux dire le classement et tout le tintouin ? C'était génial. » ça la fait doucement sourire à son tour. Ouais, ça devait pas être fou pour lui depuis ces dernières semaines. Être au poste à faire de la paperasse toute la journée devait être long et sacrément chiant. Peut-être aussi frustrant, de voir ses collègues partir sur une affaire alors que lui, devait se contenter de rester derrière un bureau. « J'en doute pas. Mais, t'en a plus pour longtemps. C'est déjà ça. » D'ici quelques jours il devrait avoir le feu vert du médecin et pourrait enfin retourner sur le terrain. C'est ce qu'elle espérait pour lui, même si d'un côté Lana appréhendait un peu ce retour. « Et la tienne ? T'as pu te poser un peu ? » Elle secoue la tête. « Oui. J'me suis écroulée en rentrant. » Et maintenant qu'elle était à peu-près en forme, la pompier avait des courbatures partout. Quelques hématome par-ci, par-là. Mais elle n'y prêtait même plus attention. C'était devenu une question d'habitude. « Je vais prendre une bière, moi aussi. » Fallait pas un truc plus fort aujourd'hui. Quand le serveur s'approche de leur table Damian lui commande les deux boissons alcoolisés. « Désolé pour les messages, tout ça. Pendant ton inter'. Je voulais pas t'emmerder. » elle fronce les sourcils, légèrement surprise qu'il décide de s'excuser à ce sujet. « Je voulais juste être sûr que ça allait. » ça la fait forcément sourire, d'entendre son inquiétude à haute voix. Surtout venant de lui, c'est pas n'importe qui à ses yeux. « et ça me touche. Vraiment. Et t'as surtout pas à t'excuser pour ça. » Et pour lui faire comprendre qu'elle ressentait la même chose, elle ajoute « Parce-que... j'crois que je serais toute aussi inquiète quand tu vas reprendre le terrain. » Mais c'était un passage obligatoire, Damian n'allait pas rester derrière un bureau toute sa vie. Leur métier n'était pas sans risque pour chacun d'entre eux. Ils allaient devoir s'y faire. Le serveur finit par leur apporter leur boissons en laissant l'addition dans un petit récipient avant de s'éclipser à nouveau, les laissant enfin en tête à tête pour un petit moment.

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25 mai. Vingt heures cinquante.
« J'en doute pas. Mais, t'en a plus pour longtemps. C'est déjà ça. » Ouais, encore heureux. Parce qu'avec la tonne de dossiers empilés sur son bureau, il arrivait gentiment à saturation. Y'avait intérêt que son boss le remette sur des vrais dossiers dès la reprise, qu'il voit autre chose que l'écran de son ordi' à longueur de journée. Et pas des enquêtes qui feraient même grincer les bleus des dents. « Oui. J'me suis écroulée en rentrant. » Sourire du flic. "Ouais, je me doute." Il se doutait que ça devait être du non-stop en intervention. Ils avaient un job assez similaire, juste des terrains de jeux différents. « et ça me touche. Vraiment. Et t'as surtout pas à t'excuser pour ça. » En temps normal, il l'aurait pas fait. Sauf que Dam' était le premier à râler lorsqu'on le faisait chier entre deux dossiers urgents. Sur le terrain, la concentration était de rigueur et le téléphone perso devenait clairement le cadet de ses soucis. « Parce-que... j'crois que je serais toute aussi inquiète quand tu vas reprendre le terrain. » Il commençait à avoir un petit paquet d'années de pratique derrière lui. Assez pour gérer le bénéfice-risque en interventions extérieures. Et ça, le FBI l'avait bien compris. Rivera était l'un des rares éléments du LAPD à avoir accès à certaines de leurs enquêtes. Officieusement, c'est d'ailleurs à leur dernière affaire conjointe qu'il devait son bras en vrac. Sauf que ça, ils n'étaient qu'une poignée d'agents à avoir besoin de le savoir. "T'en fais pas, l'habitude se perd pas comme ça." répondit le flic avec un mince sourire, jetant un oeil à la bière fraîchement déposée sur leur table. Dam' récupéra le récipient avec l'addition. Il règlerait le tout la prochaine fois que le serveur passerait dans le coin. "J'ai eu droit à la même réaction de la part de Lex'." Et c'était ni la première, ni la dernière fois. Sauf que le terrain, c'était l'essence même de son job. Il avait pas choisi la crim' pour rien. "D'ailleurs, ça risque d'être la fête lorsqu'elle va te voir à la maison dans trois semaines." Ouais, ils avaient enfin pu arrêter une date pour l'anniversaire de Lexie. Et même si ç'avait été la croix et la bannière pour rassembler tout le monde, la plupart de ses amies avaient répondu présentes. Dont Lana.