Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

LOS ANGELES, A L'ANCIENNE :: Archives 2020 :: Archives rpsPartagez

 Late work - Luan

Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
Invité
Anonymous
#  Late work - Luan EmptyMer 26 Aoû - 13:24
 
Late work


https://i.gifer.com/fy6g.gif
Depuis combien de temps est-ce que je suis là au juste ? La nuit à enfilé son manteau sombre depuis des heures déjà, sans que je m'en rende compte. Sans relâche, mes poings frappent le sac devant mes yeux. Ecouteurs enfoncés dans les oreilles, la tension campe mes muscles depuis des heures, ma peau s'étant recouvert d'une fine pellicule de sueur depuis bien longtemps déjà. Mes cheveux me collent au front, la musique maintient mon rythme effréné avant que je ne consente finalement à m'arrêter pour boire un peu d'eau. Une petite pause, quand mes muscles deviennent trop fatigués et que mes poumons de fumeur ne tiennent plus la cadence.

Je m'arrose le visage sans même y penser. Mes yeux quittent le cuir du sac pour explorer la salle, le temps que ma respiration se calme et que ma tension remonte un peu. Ça fait des heures, que tout le monde est parti. Des heures entières, depuis que les cris des enfants se sont dissipés pour faire place au silence appréciable du bâtiment à présent vide, ou presque. J'ai léger sourire rien qu'à me remémorer cette journée. Ça fait quelques temps que je viens ici, que j'ai découvert cet endroit. Ici, il n'y a pas la place pour la compétition et les gros bras. Ici, ce sont les enfants des rues qui règnent en maîtres. J'avais entendu parler depuis longtemps de cette association. Un truc pour aider les gosses à ne pas plonger tête la première dans les conneries qui les attendent dehors, un moyen de les canaliser et de sortir leur petite tête des livres d'école qu'ils ne liront sans doute jamais. Et moi, j'avais craqué. J'avais appris par hasard qu'ils cherchaient un prof. Autant dire que j'avais sauté sur l'occasion, même si ce n'était que le temps d'un évènement. J'y avais vite pris goût. Etre avec ces gosses me rappelaient l'adolescence et les bancs des lycées. Ils me rappelaient celui que j'avais été, avant même de rencontrer Emma. Le gars populaire, celui qui dirigeait l'équipe de foot jusqu'à l'emmener jusqu'à la victoire. Celui qui rêvait encore de gravir les échelons, avant de se casser la gueule en beauté. Ce mec là, qui me manquait parfois beaucoup trop cruellement.

Alors, je m'étais engagé. Après une première journée, j'étais revenu, quelques jours plus tard, jusqu'à en faire une activité régulière. La situation avec James et Teddy m'y avaient encouragé. La déception, la tristesse, la rage, la trahison, tout cela tournait bien trop dans ma tête, au point de ne plus savoir que frapper, comme lorsque j'avais explosé le nez de James. Je regrettais, évidemment. Mais il était trop tard pour ça. Trop tard pour revenir en arrière et contrôler les sentiments qui m'avaient guidés à cet instant là. Bien trop tard. Venir ici me permettait d'arrêter d'y penser, ne serait-ce qu'un peu.

Mes iris finissent par accrocher la porte vitrée qui mène aux bureaux, situés derrière le bâtiment. J'enlève mes écouteurs, retrouvant un silence salvateur tout en m'interrogeant sur la présence de lumière, juste derrière la vitre. Durant une seconde, j'hésite, avant de me rappeler que je ne suis pas tout à fait seul. Il y a ce gars, que j'avais très vaguement croisé la première fois que j'étais venu. Nous nous étions à peine dit bonjour, chacun étant bien trop occupé pour se soucier de l'autre. A présent, il semblait perdu dans ses pensées, bien que de là où je me trouvais, je n'apercevais que ces cheveux bouclés. Je m'en désintéressais alors en faisant un tour sur moi-même, régulant enfin ma respiration. Mes écouteurs retrouvèrent leur place dans mes oreilles avant que je ne refasse mes bandages, les phalanges bien éclatées d'avoir trop saigné. Aller, encore une petite heure, avant de rentrer.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Anonymous
#  Late work - Luan EmptyMer 26 Aoû - 14:06
 
Late work



Mes yeux dévient vers la vieille horloge murale. Presque une heure du matin. Mes épaules s'affaissent légèrement sous le soupir qui m'échappe. Cielos. Une heure du matin, et il reste encore tant de paperasses à traiter. Mon attention repart sur les documents administratifs étalés sur le bureau. Je dois forcer sur ma vue pour déchiffrer les lignes à l'encre noir qui semblent se démultiplier à l'infini sous mon nez. Tant pis. Le reste attendra plus tard. Je balance un ultime dossier dans un tiroir avant de m'étirer, malgré tout satisfait du travail abattu.

L'association a beau faire un travail de dingue et œuvrer au mieux, sa gestion administrative s'apparente à un chaos sans nom. Remettre tout ça en ordre relève d'un défi que j'ai cru pouvoir relever tout seul. Trop optimiste Luis, beaucoup trop optimiste sur ce coup. Mon corps ankylosé craque de soulagement alors que je souris d'avance à l'idée de me laisser tomber dans mon lit.

Soudain, un bruit bref et brutal de verre brisé résonne dans le couloir. Ma respiration se coupe. Mes sourcils se froncent. Je tends l'oreille pour tenter d'intercepter un autre son qui me confirmerait que ce n'est pas juste la fatigue qui me joue un tour. Ce faisant, j'esquisse un mouvement pour vérifier si ce n'est pas le fait de ce type boxeur qui est resté s'entraîner après le départ des enfants. Sa silhouette ruisselante de sueur m'apparaît un bref instant. Ce n'est pas lui. Des pas mêlés à des éclats de voix rauques se font entendre dans le couloir. Je n'ai pas rêvé. Il y a bien du monde ici. Et de toute évidence, le boxeur n'a rien entendu avec ses écouteurs vissés aux oreilles.

Sans trop réfléchir, je m'avance jusqu'à la porte dans l'idée de tirer les choses au clair moi-même. Je manque de peu de percuter un torse au moment de sortir du bureau. Je rencontre un regard peu avenant alors que je me confonds en excuses.

– Putain, j'vous avais bien dit qu'il y avait encore du monde !

Ils sont trois, les gaillards. Trois loubards qui, au vu de leurs allures débrouillées, vivent dans une misère affligeante. Une violente odeur d'alcool me prend à la gorge alors même qu'ils ne sont pas encore engouffrés dans la pièce. Ceux-là, ils ne sont clairement pas ici pour demander de l'aide.

– On s'en fou, prends juste le fric.

Un deuxième personnage écarte le premier acolyte et me pousse brutalement hors de son chemin pour rentrer dans le bureau. Son regard mauvais plane sur les alentours, cherchant de toute évidence l'endroit où l'association range sa caisse.

– Messieurs, messieurs, pas la peine de voler quoi que ce soit, j'interviens en levant les mains en signe de paix, un sourire incertain au bout des lèvres. Si vous avez besoin de quelque chose, vous pouvez revenir demain matin. L'association pourra sans aucun doute vous aider. Je peux vous laisser la salle commune ouverte si vous n'avez pas de toit où …
– Toi, tu fermes ta gueule !

Une poigne m'attrape par le col dans l'optique de me secouer comme un prunier. Une haine viscérale reluit dans le fond des pupilles du sans-abris qui me fait face. Du coin de l'oeil, j'aperçois le troisième compère qui tire un couteau suisse de sa poche. D'accord, là ça commence vraiment à craindre.

– Sale mexicain à la con ! C'est à cause des fils de pute comme toi qu'on a plus de boulot ! Vous volez notre travail au lieu de rester dans votre pays de merde !

Ma mâchoire se contracte par réflexe tandis que je soutiens le regard noir du type. Évidemment. Mon léger accent a eu tôt fait de provoquer les conclusions rapides dans leurs esprits embrumés d'alcool. Cet homme n'a rien d’impressionnant ni même d'effrayant. Ses menaces, c'est de la pisse de chat à côté de l'ambiance des rues de Medellín.

– L'argent qu'on a ici sert à aider les gens dans le besoin, j'explique d'un calme froid. Ce n'est pas la peine de le voler. On vous le donnera si vous revenez demain, lorsque l'association aura rouvert ses portes.

Ma réponse ne lui plaît pas. Un autre loubard commence à balancer les tiroirs sur le sol pour trouver la caisse.

– Putain, je t'ai dit de fermer ta gueule !

Sa bouche se déforme sous la rage. Son poing se lève. Je discerne nettement ses quatre phalanges. Juste avant qu'elles ne s'écrasent sur mon visage avec hargne.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Anonymous
#  Late work - Luan EmptyMer 26 Aoû - 14:33
 
Late work


https://i.gifer.com/fy6g.gif
Quelque chose cloche. Je ne saurais pas dire quoi, ni pourquoi j'ai cette sensation étrange d'un coup. L'instinct ? Sans doute un truc comme ça. J'arrête ma cadence pour ôter la musique de mes oreilles une fois encore, faisant taire ma respiration chaotique pour tenter de percer le silence que je m'attends à entendre. Mais ce sont des voix que j'entends. Des voix et des bruits bien trop étranges pour ne pas m'alerter. Mes sourcils se froncent, mes yeux interceptent ce qui se passe dans les bureaux. J'ai à peine le temps de voir la scène. Le bouclé est acculé contre le mur alors qu'un poing part s'abattre sur son visage. Mon sang ne fait qu'un tour. Mes pieds s'animent en même temps que ma voix qui résonne dans la salle commune, fonçant droit sur la porte.

« Hey ! HEY ! Dégagez de là ! Tout de suite ! »

Mais évidemment, mon intervention est un échec. Ils ne m'entendent pas. Ne se retournent même pas. Je déboule dans la pièce en écartant la porte à la volée, l'air mauvais, prêt à en découdre avec les ordures qui ont investi le bâtiment. Mon bras part s'abattre sur le col du malfrat qui vient d'éclater le nez du jeune homme. Je le fais valser dans la pièce sans attendre, provoquant de vives réactions des deux autres alors qu'il s'effondre contre l'un des tiroirs. C'est à cet instant que l'odeur me pique le nez. Elle me secoue les tripes alors que je n'ai aucun mal à la reconnaitre. L'alcool. Ces gars ne sont même pas réellement dangereux. Des sdf désespérés, rien de plus.

« Putain mais t'es qui toi ? »


Je n'attends pas et frappe, mettant à terre le second intrus d'un uppercut qui fait gicler son sang jusque sur les murs. Mais je ne vois pas à temps le dernier. Je ne le sens arriver que trop tard. Une vive douleur m'arrache un grondement atroce. Une lame. Ce connard la tiens dans sa main alors que je me retourne pour lui faire face, guidé par d'adrénaline qui fait vibrer mon corps.

« Vous n'auriez jamais dû faire ça. »


Il n'est pas assez rapide. L'alcool, ça ralenti les réflexes et les mouvements. La lame tombe au sol avant qu'il ne suive sa trajectoire. Tous à terre, le dernier recule, la rage au ventre, l'envie de vengeance au bord des lèvres tandis que je me tiens naturellement entre lui et le jeune homme au teint halé. Le premier, lui, arrive à sa hauteur pour le tirer vers le haut, tentant de le relever maladroitement.

« Venez, venez on se tire ! »

« Ça se paiera ! On te retrouvera et on te fera la peau ! » crache-t'il avec hargne.

Ses menaces me passent au travers. Il en faut bien plus pour m'atteindre. Le sdf crache à nos pieds, puis se relève en tanguant dangereusement.

« Dégagez ! Et ne revenez plus jamais trainer vos sales carcasses ici ! »

Mais ils ne m'écoutent pas. Je vois bien le regard haineux posé juste derrière moi, cette lueur hurlante dans son regard.

« DEGAGEZ ! »

Ils s'enfuient enfin. Leur course se perd dans la grande salle avant de disparaitre pour de bon. Mon coeur tambourine dans ma poitrine. J'ai l'impression qu'il me faut un temps dingue pour reprendre mes esprits. Je me tourne enfin vers la victime derrière moi, semblant tout autant sous le choc que je peux l'être, le nez en moins.

« Ça va ? Vous n'avez rien ? »

Mes mots s'essoufflent au bord de mes lèvres. La vive douleur de tout à l'heure se réveille brusquement. Elle me coupe le souffle une fraction de seconde, alors même que l'adrénaline quitte mon corps. Ma paume s'abat sur la plaie à mon flan alors que mon regard suit. Merde.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Anonymous
#  Late work - Luan EmptyMer 26 Aoû - 14:40
 
Late work



Une flopée d'étoiles pétille devant mes yeux alors que la douleur de mon visage tonne au loin. Je perds un instant le fil de la situation. J'ai beau avoir pris quelques coups en étant plus jeune, se battre n'a jamais été mon truc. C'était plutôt la came d'Andrès. C'est d'ailleurs lui que j'ai l'impression d'entendre surgir de nulle part pour invectiver les trois voleurs. Un vieil instinct se crispe violemment au fond de moi à l'idée de me retrouver dans la même pièce que mon frère, aussitôt chassé avec soulagement lorsque mes yeux s'arriment à la silhouette du boxeur. Un sans-abris est déjà à terre, le nez en sang. Un autre ne tarde pas à l'y rejoindre, non sans ajouter sa propre teinte de rouge au tableau. Totalement sonné, la scène me paraît lointaine. Néanmoins j'en ai vu assez pour comprendre que ces trois types n'ont aucune chance face au professionnel du combat qui vient d'entrer en jeu. Un soupir fébrile m'échappe maladroitement. Mes doigts se lèvent pour palper mon faciès. Ma mâchoire me fait un mal de chien. J'ai la lèvre éclatée. Je la sens gonfler à mesure que les secondes s'écoulent. Ma main en revient rougit. Merde, c'est qu'il a quand même un sacré coup du droit ce connard.

Les insultes qui fusent à travers le bureau m'aident à reprendre contact avec la réalité. L'aura d'un regard sombre me fait relever les yeux. Je soutiens les pupilles vénéneuses du type qui m'a frappé. Le boxeur hurle. Les trois sdf finissent par détaler sans demander leur reste.

Je ne prends conscience de toute la tension accumulée sur mes épaules qu'au moment où celle-ci s'évapore. Le temps semble se suspendre un instant, ou une éternité peut-être, durant lequel nous restons figés vers la porte du bureau. Mais plus personne ne réapparaît dans le couloir. La raclé infligée par l'inconnu leur aura sans doute suffit. Je prends une longue inspiration et passe une main sur la partie épargnée de mon visage. La voix du boxeur s'élève de nouveau dans l'espace, d'une manière bien plus douce et moins tranchante. Je croise son regard aux couleurs claires, pour la première fois sans doute depuis qu'il vient donner de son temps pour l'association. Un sourire rassurant se fond sur mes joue, malgré ma lèvre boursouflée. Ça ne saigne déjà plus.

- Rien de grave. Merci.


Je ne cherche même pas à imaginer comment les choses se seraient terminées si cet homme n'était pas apparu comme par magie. Ce dernier ne m'en laisse d'ailleurs pas vraiment l'occasion. A peine mes mots quittent ma langue que je le vois se plier sous la douleur. Mes sens s'alertent. Je suis son propre regard vers son flanc droit. Une coulée sanguine glisse entre ses doigts. L'image du sans-abris armé d'un couteau me revient en tête avec la violence d'une gifle.

- Tu es blessé.

Je me redresse d'un mouvement vif et quitte le mur qui me soutenait jusque là. Le brouillard qui cernait encore mes esprits se dissipe sous l'urgence de la situation. J'en oublie dans la foulée un quelconque vouvoiement. Lui et moi, on est sur le même bateau après tout. Mes pas rompent la distance qui me sépare du boxeur.

- Tu devrais t'asseoir.

Mes doigts s'enroulent délicatement autour de son bras pour le pousser à prendre une chaise. Mon attention est déjà rivée sur la blessure qui saigne sur sa peau ruisselante de sueur.

- Montre ... je souffle d'une voix douce mais qui ne souffre d'aucune protestation, en frôlant sa main.

La plaie que je découvre est nette et grande d'une dizaine de centimètres. Et ça pisse le sang surtout. J'inspecte rapidement l'étendue des dégâts en prenant garde à ne pas accentuer sa douleur.

- Ça a l'air superficiel, je conclus finalement en laissant mon pouce faire le tour de la blessure sans la toucher. Tu as de la chance. Il faut juste nettoyer et recoudre, je vais chercher la trousse de secours et …

Je m'interromps soudain et relève enfin les yeux vers lui, incertain.

- Enfin, tu … Je veux dire, v-tu préfères peut-être aller à l'hôpital … ?
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Anonymous
#  Late work - Luan EmptyMer 26 Aoû - 15:10
 
Late work


https://i.gifer.com/fy6g.gif
J'ai à peine un sourire lorsque l'inconnu me répond, l'attention toute tournée vers la coupure qui balafre ma peau. Cette saloperie me lance atrocement d'un coup, maintenant que j'ai de nouveau les pieds sur terre. J'ai à peine le temps de réaliser l'ampleur des dégats que l'inconnu est déjà sur moi. J'obéis, alors qu'il me conseille de m'asseoir, reculant de deux pas jusqu'à trouver appui contre un meuble, à défaut des chaises qui se sont fait renversées pendant la bagarre.

« Ce n'est rien... C'est juste une égratignure. »

Bon ok c'est plus que ça, mais pas au point de vraiment s'en inquiéter. Pourtant, je le laisse agir. Il a l'air de savoir ce qu'il fait. Finalement, c'est sur lui que mon regard se porte alors qu'il prend les choses en main. Il n'a rien de grave, mais il s'est quand même prit une sacrée droite. Il aura sans doute mal quelques jours. Son accent aux tonalités chaudes charme mes oreilles. La douceur qui émane de lui me déstabilise un peu, je dois l'admettre. Ce gars dégage un truc spécial, que je ne saurais pas réellement nommer. Je n'ose pas l'interrompre alors qu'il commente ma plaie, puis son regard rencontre le mien à nouveau. Un sourire fini par étirer mes lèvres.

« Tu as l'air de savoir ce que tu fais alors... Non. Et puis comme tu le dis c'est superficiel, inutile d'aller à l'hôpital pour ça. »

Si je pouvais éviter d'y retourner, je préférais, de toute façon. L'abonnement que j'avais avec Ellea était déjà suffisant pour ne pas que j'ai l'envie d'y aller moi-même pour des petits bobos.

« Et puis, ce n'est pas comme si je n'avais pas l'habitude. »


Mon sourire s'élargit. Mon corps et mon visage sont recouverts de cicatrices après tout, les risques du métier. La dernière en date est encore bien visible, offrant quelques points de suture particulièrement mal fait à mon arcade. Mais je n'en avais cure, d'autres étaient encore plus vilaines le long de mon torse.

« Je te laisse faire. » concluais-je finalement.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Anonymous
#  Late work - Luan EmptyMer 26 Aoû - 16:07
 
Late work



Je retiens de peu un soupir de soulagement lorsqu'il refuse d'aller à l'hôpital. Dans le même genre, il aurait aussi pu vouloir appeler la police, porter plainte, et tout ce qui s'en suit. Si je pouvais être le plus loin possible de cet endroit si jamais l'idée lui traverse l'esprit, ça ne serait pas plus mal. L'administration de ce pays, je la fuis comme la peste. Je préfère encore mille fois affronter les raclures ivres mortes des quartiers malfamés.

Au-delà de ça, la confiance que le boxeur place sur mes épaules me réchauffe le cœur. Mettre en œuvre mes véritables compétences me démange souvent le bout des doigts. Alors, qu'il accepte que je le soigne, ça rend la soirée un peu moins catastrophique que prévu.

- Ça marche, j'opine sans réussir à ne pas répondre au sourire qui illumine ses joues. Je reviens tout de suite. Continue à presser la blessure pour limiter la perte de sang, d'accord ?

Comme pour souligner mes dires, je reprends sa main pour l'appuyer moi-même sur son flanc abîmé. Je n'en attends pas plus pour me redresser et partir chercher la trousse de secours. Le bâtiment est empreint d'un silence oppressant alors que je me dépêche de rejoindre l'infirmerie. Seuls le bruit étouffé de mes pas vient rompre la lourdeur invisible des lieux. Une vilaine appréhension vient hérisser la surface de mon épiderme alors que je suis incapable de ne pas penser aux trois types qui étaient prêts à me faire passer un sale quart d'heure. Et s'ils étaient toujours dans le coin ? Et s'ils attendaient juste là, dans l'ombre, pour me tomber dessus ? Et si … et si je me magnais les fesses au lieu de psychoter dans le vide.

Je repousse vivement le choc de l'agression et me focalise sur ma mission première. La porte de l'infirmerie s'ouvre devant moi. Je récupère rapidement tout ce dont j'ai besoin avant de rebrousser chemin. Le boxeur n'a pas bougé lorsque je le retrouve, quoi qu'un peu plus livide que tout à l'heure.

- Il n'y a pas de quoi endormir la douleur, ça va aller ?

Je le jauge rapidement du coin de l’œil, quelque peu mal à l'aise à l'idée de confronter aussi directement son regard céruléen. Une telle rage émanait de lui tout à l'heure, que quelque chose me souffle que je n'ai pas forcément envie de m'y frotter.

Je m'agenouille à hauteur de la plaie avant d'enfiler une paire de gants. Mes mains reprennent d'elles-mêmes des gestes que j'ai exécuté une bonne centaine de fois. J'imbibe une compresse d'alcool pour désinfecter la blessure. Une fois prêt, je repousse délicatement la paume du boxeur afin de nettoyer tout ça. Je le sens se crisper sous le contact froid et piquant du coton. Mes yeux remontent automatiquement vers lui. Une taquinerie reste coincée derrière la barrière de mes lèvres. Pas si habitué que ça, finalement ! Mais je préfère la boucler.

Une fois propre, la blessure se révèle comme je l'avais pressentie ; peu profonde et facile à recoudre. Je me réinstalle plus confortablement et prends appui sur mon patient en avançant mes ustensiles de torture.

- Heureusement que tu étais là, je souffle en osant finalement briser le silence.

Mon aiguille pique sa peau déjà marquée d'autres cicatrices. Mes yeux restent concentrés sur ce que je suis en train de faire, tandis que mes paroles s'évertuent à lui faire oublier que je réalise une véritable œuvre de couture sur sa plaie à vif.

- Ça ne fait pas longtemps que tu viens ici, non ? Je ne t'avais jamais vu avant ces dernières semaines.

Le fil court sous sa peau. De temps en temps, j'éponge de nouveau le sang avec la compresse d'alcool.

- Les enfants ont l'air d'adorer ça. Ce que tu fais. Avec tes poings je veux dire.

Je lutte contre un sourire à ce souvenir. Quelques gosses s'étaient retrouvés un peu abîmés après s'être trop emballé pendant les entraînements de boxe. Certains en avaient même perdu une ou deux dents de lait, pour avoir joué à la bagarre un peu trop fort avec un camarade. Généralement, un pansement spider-man ou un peu de pommade sur un bleu suffisait à les faire repartir en courant vers la zone d'entraînement, gants de boxe aux poings.

- C'est cool de leur offrir ça, j'ajoute avec plus de sérieux.

Les mômes qui viennent ici ne vivent pas dans des conditions idéales. Leur donner un truc pour se canaliser, ou juste leur mettre un peu de paillettes dans les yeux, ça peut parfois suffire à tout changer.

(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Anonymous
#  Late work - Luan EmptyMer 26 Aoû - 16:56
 
Late work


https://i.gifer.com/fy6g.gif
Etrangement, ce gars m'inspire bien plus confiance que certains infrmiers que j'avais pu croiser à mon club, ou bien même en match. Les blessures, ce n'est pas ce qui manque dans mon métier. Je le laisse se relever et s'éclipser sans attendre, compressant la plaie comme il me l'a demandé. A peine a-t'il passé la porte qu'un léger soupir s'évade de mes lippes. Je commence à trembler. La faute au choc, à la fatigue, à la transpiration qui me colle à la peau et à la perte de sang, même si elle n'est pas très importante. D'un revers de ma main libre, je dégage mes cheveux collés à mon front, laissant mon regard trainer sur les dégâts de la pièce. Les trois lascards s'en sont donnés à coeur joie. Il y a du bordel partout. Les tiroirs tirés, explosés, dégueulant leur contenu à même le sol. Mais heureusement, ils n'ont rien trouvés. Heureusement, l'inconnu est sauf. Je ne me le serais sans doute pas pardonné si je n'étais pas intervenu à temps, trop concentré sur mon entrainement. Les traces de sang qui décore les murs me laisserait presque une impression de malaise. Je les ai défoncés, ces gars. Sans même y penser, sans même y réfléchir. J'avais utilisé mes poings sans me poser la moindre question, quitte à me mettre en danger moi-même. Ce sentiment de surpuissance qui m'avait habité, ne serait-ce que quelques secondes, ne me ressemblait pas du tout. Avant la boxe, avant toute ma carrière, je ne m'étais jamais réellement battu. Sauf une fois, pour protéger Emma. Et celle seule et unique fois, c'est moi qui avait fini à terre.

Mes yeux retrouvent la silhouette du bouclé lorsqu'il entre dans la pièce. Je sors de mes pensées en lui répondant d'un vague hochement de tête.

« Ouais, t'en fais pas. »

Mes prunelles suivent ses gestes. Je reste sagement appuyé contre mon meuble, observant son manège sur ma peau. Je grimace lorsqu'il désinfecte la plaie, fuyant son regard qui semble chercher la moindre de mes réactions. Je garde le silence, essaie de penser à autre chose qu'à l'aiguille qui fini par percer ma peau. C'est juste un mauvais moment à passer. C'est lui, qui brise le silence. Mes lippes se muent en un petit sourire puis enfin, mon regard l'accroche à nouveau.

« Non, pas du tout. C'est la... Troisième, quatrième fois. Je crois. »

Le temps filait tellement vite que j'en oubliais déjà depuis combien de temps j'avais décidé de venir ici. Pas longtemps, en tout cas. Pas assez pour que nous prenions le temps de nous présenter. Mon sourire s'étire à l'écoute de ses mots.

« Ça a l'air, oui. Je suis content que ça leur plaise, vraiment. »

Il n'y avait qu'à voir leur enthousiasme lors des dernières séances, puis leur déception chaque fois que la fin était annoncée pour prendre un goûter, juste avant de devoir retourner à leur vie. J'aimais voir les yeux pétiller à l'idée même de revenir, quelques jours plus tard. J'adorais ça.

« Ouais, j'ai vraiment l'impression que ça leur fait du bien. Ça les change un peu. Je préfère les voir ici plutôt que dans les rues. »

Dans mon quartier, c'était aussi le cas. Des gosses qui vivaient dans la pauvreté, il y en avait à tous les coins de rue. Les oubliés de l'état, les oubliés de tous, destinés à finir drogué, dealer ou autre dans le même genre.

« Si je peux au moins faire ça, je trouve ça cool. »


Je ne retiens pas mon sourire. Me rendre utile, d'une quelconque manière. Ça me faisait un bien fou au final, contre balançait un peu toute l'impuissance que je pouvais ressentir face à Ellea. Je relevais les paupières, tentant à nouveau d'établir le contact visuel, lui qui semblait tellement le fuir.

« Et toi ? Tu viens ici depuis longtemps ? Tu es quoi.. L'infirmier et le comptable à la fois ? »

Je souris de toutes mes dents cette fois, le taquinant gentillement en me redressant quelque peu sur mon assise.

« Tu fais ça bien, en tout cas. Merci. »

(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Anonymous
#  Late work - Luan EmptyMer 26 Aoû - 18:06
 
Late work




Finalement mon patient se prête au jeu. Il ne tarde pas à répondre pour se dévoiler sans réticence concernant l'association. Peu à peu, je sens ses muscles se détendre sensiblement sous la pulpe de mes doigts. Ça rend le passage de l'aiguille bien plus facile et la corvée bien plus rapide également. Le boxeur n'avait pas menti en tout cas, il semble réellement coutumier de ce genre de situations. Bien d'autres gaillards se seraient senti mal ou n'auraient pas supporté de me voir approcher avec une aiguille à sa place. Je l'écoute d'une oreille distraite jusqu'à me surprendre à aimer le timbre de sa voix. Elle n'a plus rien à voir avec celle de tout à l'heure. La colère s'est tassée. C'est plus doux désormais, moins grave et plus agréable. Ça rend son témoignage encore plus sincère. Ce type aime vraiment venir ici et aider les gosses. Ça s'entend.

Je termine proprement de refermer la blessure. Mes doigts œuvrent pour former un nœud, que je termine en coupant le fil avec mes dents. Je délaisse l'aiguille pour attraper de quoi bander et protéger mon travail, lorsqu'il me surprend avec ses questions. Mes sourcils se haussent, un quart de seconde avant que je ne me confonde dans un éclat de rire confus.

- Haha, non pas exactement … je bafouille en me retenant de glisser une main nerveuse contre ma nuque. Ce serait scandaleux pour l'hygiène de mes gants.

Je me force à reprendre contenance. C'est toujours un combat avec moi-même de parler de moi à un illustre inconnu. Il faut prendre soin de choisir chaque information, au risque de révéler la situation franchement merdique et quelque peu illégale dans laquelle je me trouve.

- Je ne suis pas officiellement l'infirmier de l'association. Mais je m'y connais dans le domaine. Ça dépanne.

Je conclus avec un léger haussement d'épaule évasif et un sourire chaleureux. La présidente de l'association sait toute la vérité de mon absence de statut légal. Elle sait aussi que c'est la seule chose qui m'empêche d'exercer le job pour lequel je suis fais. C'est la raison pour laquelle elle me laisse gérer la partie médicale en cas de besoin, de manière tout à fait officieuse.

- Et je ne suis pas comptable, j'ajoute avec une grimace pour les documents désormais éparpillés partout. A vrai dire je suis juste … un type, qui essaye tant bien que mal de classer des dossiers mal rangés.

Je croise brièvement son regard franc avant de me recentrer sur le bandage. Ses remerciements manquent clairement de me faire chauffer les joues. Je remercie le ciel de m'avoir fait naître avec une peau tannée. Ça aide à cacher ce genre de rougeurs déplaisantes.

- Je t'en prie.

J'essaye de sourire mais en réalité je peine à déglutir. Paradoxalement, à mesure qu'il se détend et bavarde sans obstacle, la pression médicale que je m'étais collé dans le crâne diminue. Je prends alors de plus en plus conscience de son aura inébranlable, de son sourire éclatant, et de son torse sportif complètement nu juste sous mes yeux. Regarde devant toi Luis. Regarde devant toi, merde ! C'est la première putain de fois que mon esprit me trahit de la sorte.

- C'est fini, je lâche finalement non sans un léger soulagement.

Je vérifie une dernière fois que tout est en ordre, que les fils n'ont pas bougé et que le sang commence à coaguler sous le pansement. Pleinement satisfait du résultat, je me relève en ignorant la protestation douloureuse de mes genoux et retire mes gants que je balance à la poubelle.

- Ça fait un petit moment que je viens ici. Ça doit faire trois ans maintenant. C'est aussi ma manière à moi de me rendre utile.

Cette fois je soutiens pleinement l'azur de son regard, un sourire fier aux coins des lèvres.

- Je m'appelle Luis, je conclus en lui tendant la main comme pour se présenter en bonne et due forme. N'hésite pas à venir me voir la prochaine fois que tu te blesseras. Ou juste si tu as besoin de changer ton pansement.

Mon regard part malencontreusement sur son buste, pour mieux dévaler ses abdominaux éhontément marqués. Bon sang. Dans quoi je viens de m'embarquer au juste ?

(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Anonymous
#  Late work - Luan EmptyMer 26 Aoû - 20:57
 
Late work


https://i.gifer.com/fy6g.gif
Mes suppositions s'avèrent être fausses, en fin de compte. Pourtant, en le voyant agir, il est logique pour moi qu'il a fait des études de médecine. Ses gestes sont trop précis pour que ça ne soit pas en rapport avec ça. Son rire éclate doucement à mon oreille. Il est adorable, à paraitre aussi gêné. Ça ne fait qu'alimenter le doute qui repose sur ses déclarations. Ça titille ma curiosité. Je l'écoute avec attention alors qu'il m'en dit plus sur lui. Il est donc juste un gars comme les autres, qui vient ici pour aider comme il le peut, avec ses connaissances et sa motivation. Je garde le silence jusqu'à ce qu'il ai fini son oeuvre, laissant mes yeux explorer discrètement son visage concentré. Il n'a pas l'air très à l'aise avec la situation, ce qu'au final, je peux très bien comprendre. Je lui souris en le remerciant d'un coup de tête, reposant mon attention sur le bandage qu'il m'a fait. C'est parfait. Un vrai pro.

« C'est top. Merci encore. »

Un léger soupir passe mes lèvres. Enfin, je me décolle du meuble sur lequel j'avais pris appui, retrouvant mes jambes endolories en quelques pas à travers la pièce dans un état toujours catatonique. Je me retourne finalement lorsqu'il reprend parole. Trois ans ? L'information ne fait qu'appuyer ce que je pensais déjà de lui. Ce mec fait un travail admirable et il peu en être fier, comme je le vois bien briller dans son regard.

« C'est génial. J'avoue que je n'avais plus intégré d'association depuis le lycée. Ça fait du bien de reprendre du service. »

Et finalement, sa main se tend entre nous alors que je ne le lâche pas des yeux. Luis. Ma main part franchement à la rencontre de la sienne.

« Johan. C'est gentil, je n'hésiterais pas. »

Quelque chose me soufflait que nous allions nous revoir plus d'une fois, lorsque j'aurais de nouveau des plaies à panser. Un talent comme le sien, il ne fallait pas le laisser filer. Je repris finalement ma main, ne manquant pas une miette du regard qu'il me lançait. Un fin sourire en coin s'imprima sur mes lèvres avant que je ne me détourne de lui. Un regard comme celui-la voulait tout dire.

« Je vais aller me rafraichir et enfiler des vêtements corrects. Je reviendrais après pour t'aider avec tout ce bazar, ça te va ? »

Je lui offris un sourire chaleureux. Il était hors de question qu'il s'occupe de ça tout seul. L'aider à ranger me paraissait couler de source, d'autant que j'étais au final tout aussi responsable de tout ce bordel que ses assaillants. Il n'y avait qu'à lever les yeux sur les traces de sang pour s'en rendre compte.

« Tu sais où on pourrait trouver de quoi nettoyer les murs ? Ça m'étonnerait que le look grunge plaise à la présidente. »

Un léger rire secoua mon torse avant que je m'éclipse pour de bon dans la salle commune pour récupérer mon sac, puis filer dans les douches sans attendre. Ça allait être un peu compliqué avec le superbe bandage qu'il m'avait fait, mais j'étais dans un tel état que je me dégoûtais moi-même. Impossible de supporter ça plus longtemps.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Anonymous
#  Late work - Luan EmptyMer 26 Aoû - 21:57
 
Late work




Il sert ma main, Johan. Et je me sens con devant le sourire qu'il m'adresse. Je cligne des yeux, comme pour être sûr d'avoir bien vu. Oui, de toute évidence. Mais de là à avoir bien interprété l'angle de ses lèvres … Le boxeur se détourne et parle de nouveau. Mon regard suit le sien en direction du bazar monstre qui règne en maître dans la pièce. Devoir recommencer tout ce travail si durement acquis me désespère d'avance. Il y en a pour plusieurs soirées à classer tout ça.

- Ah oui … Ne te sens pas obliger de rester, je lâche avec une grimace gênée.

Mais Johan a l'air particulièrement déterminé à m'aider à ramasser le tsunami de papiers qui a traversé le bureau.

- Ouais, ça m'étonnerait aussi. Je m'occupe de trouver tout ça, j'affirme d'un hochement de tête. Va te changer.

Laisse-moi reprendre mes esprits, bon sang. J'adresse un ultime sourire rassurant au boxeur, pour qu'il se sente libre d'aller se laver. Et se rhabiller, nom de Dieu. Je me détourne à mon tour pour rassembler et aller nettoyer les ustensiles de soin. Il vaut mieux remettre la trousse de soin à sa place. Johan disparaît avant que je ne me mette en quête de l'infirmerie et de produits de ménage. Lorsque je reviens, je reste un instant bloqué devant la giclé de sang qui strie le mur. A qui appartient cette trace rouge, au juste ? A l'un des cambrioleurs ou au boxeur ?

- Oh allez Luis, bouge-toi, je me sermonne à voix haute en espagnol.

Me remettant d'aplomb, je m'active à faire disparaître les traces d'hémoglobine du mur. Par chance, tout disparaît sans problème. Satisfait, je balance l'éponge sur le bureau avant de constater le résultat de loin. Ni vu, ni connu. Il n'y a plus qu'à s'occuper du reste.

A nouveau, un bruit discret dans le couloir attire mon attention. Cette fois je me crispe au lieu de sauter dans la gueule du loup comme une brebis heureuse. Maintenant que j'y pense, ça fait un moment qu'il est partie, le boxeur. Est-ce que c'est lui qui revient ? Ou est-ce qu'il s'est juste carapaté en me laissant avec tous les psychopathes ivrognes du coin ? Je me racle la gorge pour me donner un air assuré.

- Euh … Johan ?


(c) DΛNDELION
Contenu sponsorisé
#  Late work - Luan Empty

 Late work - Luan


Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Work Work Work... (Ama/Hope)
» is it too late to save what we have. ► (BLOXY)
» Work is work [PV Kate]
» Late for dinner ◘ Abi
» One more night ◘ Luan

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
LOS ANGELES, A L'ANCIENNE :: Archives 2020 :: Archives rps-
Sauter vers: