Je suis nerveux. Nerveux comme je ne l'ai jamais été auparavant. Même lors d'une course importante je n'ai jamais ressenti autant de stress dans ma vie que ces derniers temps. Ma dispute avec Louanor m'a fait ouvrir les yeux sur une tonne de choses que je ne pensais pas réalisé un jour. Certes, je l'ai toujours aimé, mon coeur n'a jamais arrêté de battre pour cette femme plus-que-parfaite, mais après notre rupture, tout a été un peu plus compliqué et disons que je me suis beaucoup plus fermé que je l'étais à l'époque parce que même si c'était ma décision et que je devais quitter pour New-York avec ma mère, je n'ai pas très bien pris le fait de ne plus être avec elle après cinq ans de relation. Nous étions un couple solide, je l'aimais plus que n'importe qui d'autre dans ce monde et mes sentiments ne sont jamais disparus malgré les années et toutes les autres femmes que j'ai connu après elle. Je sais que nous devons absolument discuter et que nous devons surtout réglé ce qui s'est passé, mais j'ai aussi envie de lui prouver à quel point elle est importante pour moi, j'ai envie de passer un cap que je ne pensais jamais franchir un jour dans ma vie avec une autre personne qu'elle en fait. C'est peut-être complètement fou, mais ce n'est pas non plus décision prise sur un coup de tête. Depuis notre dispute, j'y réfléchis de plus en plus parce que j'ai envie de lui dire que je l'aime comme un fou, je veux qu'elle m'accorde toute sa confiance, je veux lui prouver qu'il n'y a qu'elle à mes yeux et c'est sans aucun doute la meilleure preuve d'amour que j'ai trouvé. La seule personne au courant de ce que je veux faire c'est Aaron et il m'a évidemment promis de ne pas en parler à personne en plus de m'encourager de faire ce qu'il faut pour que tout soit parfait. Il m'a d'ailleurs aidé à tout préparer parce que j'ai toujours pu compter sur lui dans n'importe quelle situation et après plusieurs jours sans avoir vu Louanor, je lui ai demandé de m'attendre à l'entrée de Venice Beach puisque notre petit coin isolé se trouve près de là, mais comme je n'ai pas envie qu'elle voit tout ce que je lui ai préparé tout de suite, je lui donne rendez-vous là-bas où je vais l'attendre pour ensuite la guider jusqu'à notre petit coin à nous qui a tellement de significations. J'ai passé toute la semaine à planifier exactement ce que je voyais dans ma tête afin que tout soit parfait pour nous et je suis plutôt satisfait du résultat. J'ai demandé à Lou de mettre une jolie robe sans pour autant lui dire ce que j'ai préparé. Tout ce que j'ai précisé c'est que je veux passer une soirée en tête-à-tête avec elle en plus de discuter de tous les mots que nous avons échangés et de la violence de cette dernière conversation qui n'avait pas lieu d'être. C'est seulement notre impulsivité à tous les deux qui a parlé.
Message reçu de Lou pour me prévenir de son arrivée, je m'avance vers l'entrée de la plage et vais la rejoindre. Mes mains tremblent, j'ignore comment va se dérouler la soirée, mais j'espère que tout sera exactement comme je l'imagine sans quoi, je ne pense pas pouvoir un jour m'en remettre. Louanor est la femme de ma vie, elle a tout ce que j'ai toujours rêvé d'avoir chez une femme et j'espère pouvoir arriver à lui faire comprendre ce que je veux qu'elle soit à mes yeux et surtout, qu'aucune autre ne lui arrivera à la hauteur. Prenant une grande respiration, j'arrive devant elle vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon noir très chic. J'avance vers elle, un sourire aux lèvres alors qu'il fait déjà un peu plus noir sur la plage. « Bonsoir ma belle... » J'ignore comment je dois agir avec elle, j'ignore si elle m'en veut encore pour cette histoire de magazine, mais je dois lui ouvrir mon coeur et lui dire tout ce qui me passe par la tête. J'y ai pensé pendant une semaine je ne peux pas changer d'idée maintenant. « Je suis désolé de te faire venir à la plage ici alors qu'il fait noir, mais je me suis dit qu'il n'y avait pas d'autre lieu plus parfait que celui-là... » C'est peut-être un peu directe comme début de conversation, mais tant pis, je suis nerveux. Ma main vient délicatement prendre la sienne alors que je la regarde droit dans les yeux. « C'est ici qu'on a échangés notre premier baiser, ici que je t'ai officiellement demandé de m'accompagner à notre bal, ici que j'ai réalisé à quel point j'avais une chance incroyable de t'avoir dans ma vie, ici qu'on pouvait être nous-mêmes sans se soucier de l'opinion de quiconque et... si tu l'acceptes, j'aimerais vraiment te refaire découvrir cet endroit ce soir pour... te prouver ce que tu signifies pour moi. » J'ai encore une tonne de choses à lui dire, mais je ne veux pas tout précipiter non plus. Elle doit d'abord accepter cette invitation.
J'avais l'impression de revenir quelques années en arrière, le soir de mon bal de promo, plus précisément. J'avais attendu cette soirée pendant des semaines et savoir que Matt allait être mon cavalier avait été la meilleure nouvelle de mon année. J'avais ressenti de nombreuses émotions contradictoires ; de l'excitation, de la peur, de l'angoisse mais aussi énormément de joie. Pourquoi est-ce que je ressentais tout ça ou presque, plus de dix ans après ? Cette soirée n'avait rien d'aussi féérique sur le bal de promo, c'était une soirée explication que j'espérais moins musclée que notre dernier échange. J'avais pris le temps de réfléchir et il était hors de question que j'envisage ma vie sans Matteo. J'avais été stupide et j'avais totalement surréagi alors que depuis des semaines voir des mois, il m'avait absolument merveilleusement bien prouvé que je pouvais lui faire confiance. Je me sentais bête mais je savais que malgré la colère généré, Matt savait que j'étais humaine et que parfois, il m'arrivait de mal agir tout comme le reste des humains sur cette foutue planète. Peut-être que c'était aussi dans les gênes, ça je n'en savais rien mais vu les dernières actions de mon père, c'était envisageable. Je n'aimais pas me comparer à lui mais force était de constater que j'avais le même sang en plus du même nom de famille. Je tentais de me concentrer sur ce que je devais faire aujourd'hui mais je n'avais qu'une idée en tête, arriver à ce soir pour enfin m'expliquer avec Matteo. Je devais lui dire ce que je pensais et ressentais. Je devais briser les barrières qui nous séparait encore... Et surtout, il fallait qu'on arrive à retrouver notre harmonie d'en temps voir peut-être encore mieux. Nous étions des adultes désormais, plus des adolescents, la donne était donc plus importante parce qu'en cas d'échec, je doutais pouvoir m'en remettre. C'était peut-être stupide pour certains mais quand quelqu'un marque votre vie pendant plus de quinze ans, il fallait surement le double d'années pour complétement l'oublier. Le but de tout ça n'était pas de l'oublier, au contraire. D'ailleurs, ce n'était pas son but non plus parce que via message, il m'avait confirmé ne pas vouloir partir ou même s'éloigner de moi. C'était plutôt rassurant. J'avais mis une jolie robe et j'avais légèrement frissé mes cheveux tout en les laissant libres. Dire que je ne m'étais pas pomponnée pour lui plaire était mentir ; en plus de discuter, je voulais me faire pardonner de mes mots, de mes reproches et de tout ce que finalement, je ne pensais pas. Matteo était le dernier homme sur cette planète à être un connard. Il ne l'avait jamais été et ne le serait jamais. Prenant mon courage à deux mains, je me dirigeais vers l'endroit du rendez-vous. Je ne savais pas à quoi m'attendre mais ma principale préoccupation était de toute façon, de le voir et d'enfin ouvrir mon cœur. C'était plus facile à dire qu'à faire et lorsque je m'approchais, le voyant enfin, je perdais pied. « Bonsoir. » dis-je en souriant, heureuse de le voir aussi beau, comme toujours. Il faisait nuit mais il faisait encore chaud, bien qu'une brise nous permettait de ne pas étouffer. J'aimais la Californie pour ça, il était rare d'avoir froid. « Si tu ne m'abandonnes pas dans le noir, je pense que ça ira. » plaisantais-je légèrement, autant pour casser le malaise que pour le mettre lui aussi, à l'aise. « Cet endroit est parfait. » Et c'était peu dire. Il nous parlait, il signifiait énormément pour nous deux. On avait passé tellement de bons moments ici que j'étais certaine d'avoir plus de souvenirs sur cette plage que dans ma propre maison. Je sentais sa main prendre la mienne et un log frisson me parcourait. Je sentais mon cœur s'emballer à ce qu'il me disait et j'esquissais un sourire, resserrant ma main dans la sienne, que je ne comptais plus lâcher. « Avec plaisir. » finis-je par dire autant pour lui prouver que j'avais calmé la bête enragée qui avait pris possession de moi la dernière fois, mais aussi pour lui accorder le droit de me prouver ce qu'il désirait me prouver. « Avant tout, je te dois des excuses... » Je voulais le faire avant toute autre chose. J'en avais besoin. « Je n'aurais pas du douter de toi et je regrette tout ce que je t'ai dit... Sincèrement, je suis désolée. » avouais-je. Je ne lâchais pas sa main et j'étais désormais prête à le suivre n'importe où, sur cette plage ou ailleurs.
Louanor est la femme de ma vie. Je le sais, je le sens dans tout mon être et il n'y a aucune autre personne qui pourra me faire changer d'idée. Je n'ai donc pas hésité une seule seconde à planifier cette soirée, à planifier surtout cette preuve d'amour ultime pour elle afin de lui démontrer qu'il n'y a personne d'autre qui compte à mes yeux. Elle est la seule et l'unique et je ne peux pas imaginer ma vie aux côtés de quelqu'un d'autre que cette femme. C'est peut-être con, peut-être même dans le limite du cucul et pourtant je n'ai pas honte du tout de le dire. J'aurais sans doute dû lui dire tout ce qu'elle signifie pour moi bien avant, ça aurait sans aucun doute éviter cette dispute, mais il faut croire que j'aime toujours aussi quand tout est plus compliqué. Ce soir, je veux que tout soit parfait parce qu'elle mérite véritablement ce qu'il y a de meilleur au monde, mais je ne peux pas arrêter de penser au fait qu'elle pourrait encore être en colère contre moi et ce, même si par sms nous avons été tous les deux clairs quant au fait que nous devons discutés et qu'aucun de nous n'a l'intention de laisser partir l'autre. C'est cependant une conversation que je crois que nous devons avoir face à face et c'est pour cette raison que je l'ai invité ici ce soir, mais aussi parce que j'ai une autre idée en tête et que si elle accepte de me suivre, cette soirée sera sans aucun doute merveilleuse. Je n'ai rien dit à ma mère au sujet de ce que je compte faire. Elle sait que Lou et moi on s'est disputés parce qu'elle voulait l'inviter à un repas samedi dernier et que j'ai dû lui expliqué que ça ne serait pas possible. Je ne suis pas entré dans les détails, mais comme elle adore Lou, je sais qu'elle veut que je règle la situation puisqu'en plus, elle croit que je suis le coupable. En quelque sorte c'est vrai puisque c'est de ma faute si ces photos sont sorties, mais Lou a aussi sa part de responsabilités dans tout ça. Quoiqu'il en soit, en la voyant arriver dans sa robe magnifique, ses cheveux ondulés traînant sur ses épaules dénudés et son petit sourire timide, je ne peux pas m'empêcher de sourire à mon tour et d'être plus qu'heureux de la voir ici malgré tout. Elle m'a manqué et ce, même si c'est un peu stupide à dire puisque je sais que cela ne fait pas si longtemps que je ne l'ai pas vu. « Il est absolument hors de question que je t'abandonne seule ici. » Dis-je en riant moi aussi puisque je sais très bien que c'est pour plaisanter qu'elle me dit cela. Même si j'avais été en colère contre elle, je ne l'aurait jamais laissé seule, je tiens beaucoup trop à elle pour risquer qui lui arrive quoique ce soit. Mes lippes s'étirant davantage alors qu'elle accepte de me suivre tout en serrant un peu plus sa main dans la mienne, je suis prêt à l'emmener sur notre coin de la plage lorsqu'elle m'arrête pour s'excuser. Je l'écoute attentivement en la regardant droit dans les yeux alors que mes doigts glissent entre les siens comme pour lui faire comprendre que je ne lui en veut plus. C'est peut-être mieux de m'expliquer avant de passer à l'étape supérieure de toute façon. « Je m'excuse aussi... je n'aurais jamais dû te parler de cette façon et je sais très bien que tu as tes raisons de douter parce que je t'ai blessé, mais crois-moi Lou... il n'y a aucune femme sur cette Terre qui soit à ta hauteur et je ne prendrais jamais le risque de te perdre encore une fois... j'ai déjà fait cette erreur, je ne vais certainement pas recommencer... promis. » Je suis un bon gars au fond, je tiens toujours mes promesses, j'ai un grand coeur, mes proches ont toujours été ma priorité et je suis toujours honnête en plus. « Je suis surtout désolé de ne pas t'avoir dit plus tôt à quel point tu es importante pour moi. » Gardant sa main dans la mienne, je prends une grande respiration puis marche avec elle vers notre petit coin de paradis. La plage est tranquille, on peut entendre le son des vagues et il y a quelques lumières ici et là pour nous éclairer. Un peu plus loin, j'ai installer un petit coin romantique avec une grande tente avec énormément de coussins à l'intérieur, des plaids et tout le nécessaire pour dormir - du moins, si tout se passe bien - j'ai un dvd portatif si elle veut regarder des films, j'ai apporté ma guitare et de la nourriture, mais le plus gros de tout cela, c'est vraiment les chandelles que j'ai disposé pour former un énorme coeur sur la plage. Me retournant vers elle en souriant, j'attends avec impatience sa réaction puis nerveusement je lui dit : « J'en ai peut-être un peu trop fait... ? » Et encore... elle n'a rien vu.
Il n'y avait personne d'autre sur cette planète capable de me faire l'effet que Matteo me faisait depuis le premier jour. A chaque fois qu'il me touchait ou me souriait, je redevenais l'adolescente de 15 ans qui était follement tombée amoureuse de lui. On pouvait aimer plusieurs fois dans sa vie, c'était une certitude mais jamais aussi fort, jamais deux fois aussi intensément que ce que je ressentais. Je m'en voulais d'avoir été aussi stupide en remettant tout en question. Matteo était sincère avec moi, je le savais et au fond je l'avais toujours su, j'avais juste eu besoin de quelques jours pour arrêter de me torturer l'esprit. Moi, Louanor Falcone, j'étais ce qu'il désirait, je devais le croire sur paroles et arrêter définitivement de douter de tout. Ces quelques jours loin l'un de l'autre avaient été douloureux mais ils avaient peut-être été bénéfique aussi. J'avais pris le temps de réfléchir à mon comportement et à ce qui ne fonctionnait plus... Nous devions laisser notre amour parler et prendre le dessus sur le reste parce que rien d'autre ne comptait. « Je te crois. » dis-je en souriant légèrement preuve que j'étais dans une autre optique cette fois et que je n'allais pas douter de chaque mot qui allait franchir ses jolies lèvres. Il ne m'avait de toute façon pas emmener ici pour me faire une mauvaise blague ou me laisser seule. Nos mains liées, je me sentais soudainement mieux, mieux que tous les autres jours de la semaine, mieux que je n'étais sans lui. J'avais définitivement besoin de sa présence et de tout ce qu'il m'apportait rien qu'en était là et en étant lui-même. Je voulais m'excuser, j'y tenais sincèrement et je voulais également qu'il voit que j'avais mis de l'eau dans mon vin, que j'avais repris mes esprits. Il n'était pas entièrement à blâmer et je savais reconnaître mes tords lorsque j'abusais. Il m'écoutait et ce qu'il me répondait me touchais profondément. Je resserrais mon étreinte, main dans la sienne, ajoutant ma main libre pour caresser son poignet. J'aimais ce qu'il me disait, j'aimais qu'il n'ait pas peur de s'ouvrir et à mon sens, un homme, un vrai, c'était un homme qui n'avait pas peur d'exprimer ses sentiments au moment ou il les ressentait, au moment aussi ou la femme qu'il aimait avait besoin de les entendre. « J'ai confiance en toi Matt, vraiment. Je sais qu'on ne refera pas les mêmes erreurs... On a abusé tous les deux l'autre soir mais je veux qu'on oublie ça. » Parce que cette soirée ne nous ressemblait pas, en revanche, ce soir c'était bien plus à notre image. On s'aimait tellement qu'on ne pouvait pas éviter de se disputer mais ça n'enlevait rien à tout ce qu'on ressentait, finalement. « Et j'aurais du te dire plus tôt que j'avais besoin de l'entendre. » C'était un cercle vicieux mais heureusement pour nous, on était assez intelligents pour s'en sortir, main dans la main et c'était le cas de le dire. Je le suivais sur la plage, notre plage. J'aimais tout ici, même la nuit. Quelques secondes plus tard, je découvrais la tente, les coussins et l'espace très cocooning qu'il avait créé pour nous. J'étais admirative de tout ce qu'il avait préparé, de la nourriture, sa guitare -j'aimais plus que tout l'écouter jouer- et un cœur avec des chandelles formé dans le sable. « Wahou... » lâchais-je totalement spontanément. Il n'y avait que lui pour me porter d'aussi belles et touchantes attentions. Je sentais un frisson me parcourir mais pas parce que j'avais froid, au contraire. J'étais juste aux anges, totalement émue et touchée du temps qu'il avait pris pour me faire plaisir, et me voir sourire. « Pas du tout, j'adore... C'est trop beau Matt. » Je m'approchais et déposais un baiser au coin de ses lèvres avant de lui sourire. « J'aime trop. Tu as vraiment assuré. » Et c'était peu de le dire, j'avais déjà envie de me jeter dans les coussins de la tente et de ne plus quitter cet endroit jusqu'à demain ou d'y vivre totalement, si c'était possible.
J'ai l'impression que mon coeur va exploser tellement je suis nerveux. Je n'ai jamais ressenti autant de stress que cela même avant une course très importante et je n'arrive vraiment pas à expliquer tout ce que je ressens présentement à l'intérieur de moi. Je veux prendre mon temps, tenter de tout faire pour que tout se déroule bien, mais je n'ai absolument aucune idée de la tournure des événements et ça me fait peur parce que je veux vraiment que tout soit parfait pour Louanor. Elle fait partie de ma vie depuis tellement longtemps et elle mérite tout ce qu'il y a de mieux dans ce monde alors je sais que j'ai fait beaucoup d'efforts pour que cette soirée soit parfaite, mais je tiens vraiment à lui montrer à quel point elle est importante à mes yeux et je crois que je vais bien arriver à le faire, mais je suis tout de même nerveux et mon coeur bat à cent mille à l'heure. J'ai pensé bien souvent à tout ce qui est arrivé, à notre dispute, à tout ce qu'elle m'a dit, tout ce que je lui ai dit par l'impulsivité des choses et je regrette de ne pas avoir pris le temps de penser correctement à ce que je voulais dire avant d'ouvrir la bouche. J'aurais dû la rassurer plutôt que de l'attaquer et de l'accuser de ne pas me faire confiance et j'ai fait tout le contraire. Je me sens terriblement coupable, je sais que ce n'était pas du tout correcte de ma part et même si elle s'excuse, je juge qu'elle n'a même pas à le faire. « J'ai été vraiment con par le passé... je t'ai donné toutes les raisons au monde de douter de moi et je veux vraiment me faire pardonner. Je sais que tu me fais confiance, je n'aurais pas dû dire tout ça, mais je te promets, ça n'arrivera plus. » Prenant sa main, je la rapproche doucement de ma bouche et dépose un baiser sur le dos de sa main avec délicatesse sans arrêter de la regarder dans les yeux. Elle est magnifique ce soir. Elle l'est constamment, mais ce soir, particulièrement, je la trouve sublime et je ne peux pas arrêter un seul instant de la regarder. Cette femme m'hypnotise et elle le fait depuis que je la connais. Je n'ai jamais aimé une femme comme Louanor Falcone, jamais. « C'était à moi de le comprendre avant... » Main dans la main, je l'emmène sur la plage, notre plage et lui montre un peu tout ce que j'ai préparé pour elle. J'ignore dans quel ordre tout sera fait et même si on aura le temps de profiter de tout ce que j'ai installé, mais je veux vraiment que tout soit parfait du début à la fin. Mes mains tremblent, j'ai vraiment peur d'en avoir trop fait, mais en voyant sa réaction, je me rassure en me disant qu'au final, tout semble convenir. « Honnêtement, je trouve que c'est encore trop peu, j'aurais pu en faire bien plus. » Et j'ai pensé à une tonne de déroulements différents pour cette soirée, mais comme cet endroit est important pour moi, je voulais surtout que tout se passe ici et que ce soit surtout plus intime et discret. Main toujours dans la mienne, je l'emmène délicatement près des chandelles - à l'intérieur de la forme en coeur et me mordille l'intérieur de la joue, plus nerveux que jamais. « Lou... la première fois que je t'ai vu, je savais simplement en un sourire de ta part que tu allais changer ma vie à jamais et je dois dire que je ne m'étais pas trompé. J'ai fais beaucoup d'erreurs dans ma vie et celle que je regrette le plus c'est d'avoir rompu avec toi. J'étais jeune... je voulais tout faire pour sauver ma mère et la vérité c'est que... notre relation aurait pu être possible à distance, mais ton père m'a mis dans la tête que je n'étais pas suffisamment bien pour toi et pendant longtemps, même jusqu'à tout récemment, j'étais convaincu que c'était le cas, que tu méritais mieux et je voulais que tu sois heureuse... » Je sais que Lou se doutait que son père avait sans aucun doute un rapport avec la raison de notre rupture, mais je ne lui ai jamais concrètement dit avant ce soir. Cependant, je ne veux pas qu'elle focalise sur cette information alors j'enchaîne : « J'ai tenté de te laisser avec d'autres hommes pour me prouver à moi-même que je n'étais pas celui fait pour toi, mais te voir avec d'autres me brisait de l'intérieur parce que tu es la seule femme que j'ai jamais aimé, que quand je ne suis pas avec toi, ça me fait mal à l'intérieur tellement tu me manques et que... même si je suis un idiot et que j'aurais dû te le dire bien avant, tu es la femme de ma vie et si je ne peux pas être avec toi alors je préfère rester seul. » Je me racle à nouveau la gorge puis pose un genou sur le sable en sortant une petite boite de ma poche. Les yeux pleins d'eau, je prends une grande respiration et tente de gérer le fait que je sois ému par tout ça. Je n'ai tellement pas l'habitude de m'ouvrir et pourtant là, tout sort naturellement. « Je t'aime plus que tout au monde Lou, je t'aime tellement que je n'arrive même pas à l'expliquer et si tu le veux bien, j'aimerais te prouver toute ma vie que je tiens à toi plus qu'à n'importe qui d'autre et que même si je ne suis pas l'homme idéal, je veux faire des efforts à tous les jours pour le devenir... » Ouvrant le petit boîtier avec la bague à l'intérieur, je tiens toujours ses mains en tremblant de nervosité : « Louanor Falcone... me ferais-tu l'honneur de devenir ma femme ? » Mon sourire s'agrandit. Je sais que c'est une geste impulsif de ma part, qu'elle n'est peut-être pas prête à se fiancer ni même se marier et je vais toujours respecter sa décision, mais dire qu'elle ne me rendrait pas l'homme le plus heureux en acceptant ce serait mentir.
Je me sentais stupide d'avoir osé douter de Matt. Comment avais-je pu laisser mes peurs prendre autant le dessus sur le reste ? Sur tout ce qu'il me prouvait depuis des semaines voir des mois ? Je le regardais et soudain, tout me paraissait clair et limpide. Il était celui que je voulais. Je me fichais bien de mettre un nom sur notre relation, je me fichais de tout tant qu'il était là avec moi, près de moi. J'avais besoin de lui dire ce que j'avais sur le cœur et je m'ouvrais lui expliquant combien j'étais désolée de mes mots et de ce que j'avais pu lui reprocher. Je m'étais laissée avoir par ces journalistes et par mes sentiments et cette jalousie exacerbée par ces filles en Une des magazines. Louanor Falcone avait beau être un petit génie, elle n'en restait pas moins une humaine ; Voilà ce que je retenais de tout ça. La bêtise m'avait habité mais j'avais espoir qu'il me pardonne ou qu'il efface tout ça comme je souhaitais le faire, moi aussi. « Personne n'est parfait, on a tous fait des erreurs... Je ne t'en tiendrai plus jamais rigueur et je te promets aussi que ça n’arrivera plus de mon côté non plus. » La promesse était faite et prononcé, nous devions désormais la tenir. J’avais parfois douté de nous mais au fond, nous étions juste la plus belle évidence qui pouvait exister. Je sentais les frissons me parcourir quand ses lèvres se posaient sur ma main et c’était surement le sentiment le plus agréable au monde si on ne comptait pas les baisers qu’il m’offrait sur les lèvres. Malgré tout ce qui était arrivé, nos disputes et nos incompréhensions, je n’arrivais pas à lui en vouloir, je n’en avais tout simplement plus envie aussi. Gardant sa main dans la mienne, je le suivais sans savoir où nous allions mais c’était un détail. Je restais éblouie par ce que je découvrais et honnêtement, je ne savais pas ce que j’avais fait pour mériter quelque chose d’aussi magnifique. On ne pouvait pas vraiment rêver mieux et au-delà de la beauté des lieux, j’étais touchée par l’énergie qu’il avait mis dans l’organisation de cette surprise. Décidément, Matteo Salvaggi était surprenant dans le meilleur des sens. « Bien plus ? Tout est déjà parfait. » Que pouvait-il faire de plus ? Décorer l’océan ? Il l’aurait surement fait s’il avait pu. J’étais complétement subjuguée et c’était peu dire. Je le suivais, me laissant entrainer au milieu des bougies, le regard encore illuminé de la beauté des lieux encore améliorée par la décoration mise en place. Je le regardais et écoutais attentivement ce qu’il me confiait. Mon sourire s’évaporait légèrement à l’entente de ce qu’avait fait mon père et mon cœur se serrait. « Matt, je suis désolée qu’il ait osé faire ça. » Et désolée était peu dire, j’étais plus que ça mais je ne souhaitais pas le couper dans sa lancée. Je serrais sa main sentant mon cœur partir dans tous les sens. C’était inexplicable, j’entendais tout ce que j’avais rêvé d’entendre depuis toujours, depuis le jour ou il m’avait quitté pour partir à l’autre bout du pays. Je mordais ma lèvre, sans quitter ses prunelles des yeux. Évidemment, ce n’était rien encore puisque lors que je voyais mettre son genou à terre, je sentais mon corps partir en fusion, mon cœur exploser dans ma poitrine et mes mains trembler. « Mon dieu… » soufflais-je totalement sous le coup de l’émotion, cela dit je me reprenais rapidement même si je sentais mes yeux se remplir de larmes mais de larmes de joie. « Oui, oui, mille fois oui. » répondis-je sans hésiter parce que c’était ce que je voulais plus que tout au monde. Je l’attirais vers moi le faisant se relever et je capturais ses lèvres dans un baiser que je voulais passionnant et passionné. Je l’aimais plus que tout au monde, plus que la vie elle-même et je ne savais comment l’exprimer si ce n’était par ce baiser. « Je t’aime plus que tout Matt. » avouais-je contre ses lèvres avant de lâcher un petit rire nerveux et d’essuyer ma joue humide. C’était la plus belle soirée de ma vie et personne ne pouvait gâcher notre bonheur, absolument personne.
Sur le coup de la colère, il est évident que j'en ai voulu à Louanor de ne pas me faire confiance, de ne pas me croire quand je lui disais qu'il ne se passait rien avec aucune de ces filles. Impulsif de nature, j'ai tout de suite attaqué la femme que j'aime alors que je sais que j'aurais dû simplement écouter sa version et ses inquiétudes. Je sais que je n'ai pas toujours été parfait avec elle, que j'ai fais des erreurs et je comprends parfaitement comment elle a dû se sentir puisque depuis notre rupture et depuis qu'on se fréquente à nouveau, je ne lui ai jamais dit que je l'aime, je ne lui ai jamais dit non plus qu'elle compte énormément pour moi et que je ne vois mon avenir avec personne d'autre qu'elle. J'aurais vraiment dû prendre plus le temps de l'écouter et de comprendre ce qu'elle avait à me dire, mais au lieu de ça, tout est rapidement devenu une dispute et ce n'est pas ce que je voulais. En aucun cas je ne souhaitais que tout ça devienne aussi sérieux et notre dispute a été plutôt violente verbalement. J'ai donc rapidement cherché des moyens pour me rattraper et pour lui prouver que je l'aime et qu'il n'y a aucune autre femme qui compte à mes yeux qu'elle. Certains diront sans doute que j'ai pris la décision sur un coup de tête et ils ont tout à fait raison, mais je ne regrette pas la décision que je suis sur le point de prendre, au contraire même. Je sais que c'est ce que je veux depuis très longtemps. « Je te fais confiance plus qu'à n'importe qui dans ce monde Lou et je sais que tous les deux ensemble on est vraiment plus forts. » Cependant, il est aussi normal de faire des erreurs puisque nous sommes humains et que nous ne pouvons pas toujours être parfaits. Je sais que j'ai plusieurs défauts et que je dois les travailler afin d'être à la hauteur pour Lou, mais je vais le faire parce qu'elle compte pour moi et que je veux lui prouver que pour elle, je peux absolument tout faire. Avec l'aide de mon meilleur pote Aaron - la seule personne au courant de mon élan de folie - j'ai tout mis en place ce petit coin de paradis sur la plage pour que tout soit parfait. C'est vrai que c'est une façon plutôt simple de la demander en mariage, mais j'ai tout de même voulu faire les choses biens pour qu'elle s'en souvienne toute sa vie. Cette plage est importante pour nous et je ne voyais pas d'autres endroits au monde pour lui demander de m'épouser. « Je veux juste que tout soit encore plus parfait pour toi. » Mais c'est difficile de faire les choses aussi parfaitement puisqu'à mes yeux, rien n'est aussi parfait qu'elle ne l'est. Je crois tout de même connaître suffisamment bien Lou pour savoir qu'elle pense sincèrement ce qu'elle me dit et qu'en aucun cas elle ne me raconterait des mensonges à ce sujet. Commençant tranquillement à parler, je lui ouvre mon coeur plus que je ne l'ai jamais fait auparavant puisque je veux qu'elle comprenne que je suis cent pour cent sincère avec elle. Son père a été un obstacle à notre amour et je veux qu'elle soit au courant parce que je n'ai jamais été apte à lui dire auparavant. « Tu n'as pas à être désolé. C'est moi qui le suis parce que je l'ai cru et que je l'ai laissé gagner. Je te promets que je ne le laisserais plus jamais m'atteindre. » Gardant ses mains dans les miennes, j'enlace ses doigts et la regarde dans les yeux. Il y a tellement de choses que j'aimerais lui dire et je sais très bien que je ne vais pas arriver à le faire si je ne prend pas quelques secondes pour me calmer et respirer doucement. L'emmenant avec moi un peu plus près de l'océan et des chandelles que j'ai déposé sur le sable, je mets un genou par terre et lui pose la question la plus importante que je ne lui ai jamais posé de toute ma vie. Je ne veux plus attendre, je veux passer le reste de ma vie avec elle et je ne vois pas mon futur avec une autre femme que Louanor Falcone à mes côtés. Touché par tout ce que je viens de lui dire, mais aussi en voyant ses yeux larmoyants, je me relève et la prend dans mes bras pour embrasser ses lèvres dans une passion sans nom, tentant de lui faire comprendre à quel point je l'aime rien que dans ce baiser. « Tu es toute ma vie Lou et je veux t'aimer jusqu'à nos vieux jours ensemble. » Oui parce que j'ai confiance en notre amour. Je sais que ça ne sera pas toujours facile, qu'on devra sans aucun doute se soutenir dans des situations plus difficiles, mais je veux qu'elle comprenne qu'elle pourra toujours compter sur moi tout comme je sais que je vais toujours pouvoir compter sur elle. « Je t'aime aussi, je vais toujours t'aimer. » Je n'ai jamais été aussi heureux que je le suis présentement. C'est sans aucun doute le plus beau jour de ma vie et toute la nervosité retombe d'un coup. Elle a dit oui. Elle veut devenir ma femme. J'ai l'impression de rêver. « Tu fais de moi un homme plus que comblé mon amour... »
Il me paraissait évident que tout ce qui nous avait manqué dernièrement, c'était un brin de communication. Nous étions passés d'une relation amicale bien que toujours ambiguë à une relation de couple sans jamais oser mettre un nom dessus. Ça pouvait marcher un temps mais nous étions, tous les deux, bien trop attachés l'un à l'autre et possessifs, par la même occasion, pour continuer des mois comme ça. Heureusement, il me semblait qu'on ne le réalisait pas trop tard et le fait de nous ouvrir l'un à l'autre comme on le faisait sans avoir peur de s'excuser démontrait un avancement flagrant dans notre façon de voir les choses. Matt ne m'avait jamais confié ses sentiments depuis qu'on avait repris une histoire mais je ne l'avais pas fait non plus... Les torts étaient pleinement partagés et je voulais qu'il sache que j'en avais pleine conscience et que malgré notre dispute, je restais la même Lou à qui il tenait. « Moi aussi Matt, sincèrement. Et je suis convaincue aussi qu'à nous deux, on est plus forts, je le sens. » Je pouvais même dire que je le ressentais au plus profond de mes entrailles. Il y avait des personnes qu'on rencontrait et qui malgré notre attachement n'étaient pas fait pour rester auprès de nous... et puis il y avait les autres, ceux qui nous bousculent, nous chamboulent et nous accrochent pour la vie. Matteo faisait partie de ceux là et je comptais bien le garder auprès de moi pour le reste de mon existence. Il était hors de question qu'on se perde une nouvelle fois, c'était trop douloureux. La surprise qu'il m'avait réservé balayait tout le négatif de mon esprit et je restais bouche bée devant autant d'efforts. J'étais vraiment une femme chanceuse. « Ça vient de toi, c'est forcément parfait. » Et tant pis si je manquais cruellement d'objectivité. Bien qu'à voir tout les détails de la décoration et les petites attention, je ne pensais pas trop exagérer. « Il ne sait pas faire autre chose que faire souffrir les gens autour de lui... Tu as ma parole que je ne le laisserai plus jamais t'atteindre, ou nous atteindre. » J'en voulais terriblement à mon père d'avoir poussé Matt à partir mais surtout à ne plus se croire assez bien pour moi. Il avait usé de la tristesse d'un jeune homme pour appuyer là ou ça faisait mal et c'était détestable. Malgré tout, il n'avait pas réussi à l'éloigner de moi, du moins pas définitivement. Les minutes qui suivirent étaient les plus intenses de ma vie et si j'avais du mal à respirer ce n'était pas spécialement de façon négative, c'était le trop plein de bonheur que je ressentais aux mots de mon désormais fiancé. Je prolongeais son baiser avec autant de passion qu'il était possible d'offrir à autrui. Me dire que ses lèvres étaient à moi pour l'éternité me faisait un bien incommensurable. « Tu es la mienne et je veux tout vivre auprès de toi. » Il n'y avait pas meilleure façon de dire ce que je ressentais, à mon tour. Je caressais sa nuque, posant mon front contre le sien sentant presque nos cœurs battre en harmonie. « Jusqu'à la fin des temps... aussi cliché que ça puisse sonner. » plaisantais-je légèrement avant de plonger mon regard dans le sien. « Je suis la femme la plus heureuse au monde... » Il n'y avait rien de mieux, rien de plus beau à ressentir que l'amour pur de l'autre.
Je sais que j'ai été très maladroit dans mes gestes envers Louanor ces derniers temps. Nous avons tous les deux évités d'aller trop rapidement dans cette relation et je crois que cela n'a pas été très bénéfique pour nous puisque notre dernière dispute a été très violente verbalement et que je regrette d'ailleurs tout ce que je lui ai dit. Je sais que je ne pensais rien de tout cela tout comme elle n'en pensait rien non plus, mais étant très impulsif de nature, je ne pouvais pas concevoir qu'elle préfère faire confiance à ce qu'ils disent dans les magazines plutôt qu'à moi. C'est blessant et surtout, c'était suffisant pour que je soit en colère. Je sais très bien que si nous avions pris le temps de déterminer ce qu'était notre relation tout aurait sans doute été nettement mieux, mais comme je n'ai pas pris le temps de lui dire tout ce que je ressens pour elle et que Lou ne l'a pas fait non plus par peur de se perdre mutuellement, nous en sommes simplement arrivés à un point de non retour où la seule chose que j'ai trouvé pour lui prouver que je l'aime est de lui demander de devenir ma femme. Je suis conscient que c'est sans doute un peu trop rapide pour énormément de personne, mais pour moi, c'est aussi la chose qui, je sais, est la plus logique pour nous deux. Depuis que j'ai pris cette décision, je n'ai pas pu m'empêcher d'être nerveux, d'imaginer tous les scénarios du monde en pensant qu'elle allait refusé et surtout, de vouloir tout préparer pour que tout soit parfait. J'ai toujours été comme ça. Je suis perfectionniste et aussi romantique, mais la seule personne avec qui je l'est toujours été se trouve devant moi présentement puisque ce côté-là de ma personnalité, je ne veux pas que personne d'autre le connaisse, Lou est la seule femme qui y a le droit. « On va y arriver, je te le promets. » Oui puisque je compte tout faire pour la rendre heureuse, pour voir ce magnifique sourire sur ses lèvres à chaque jour de notre vie ensemble. Tout ce que je souhaite du plus profond de mon coeur c'est qu'elle soit ma femme pour toujours et qu'on soit heureux tous les deux alors je vais tout faire pour être la raison de son bonheur parce que faire souffrir Louanor est une chose que j'ai toujours détesté faire même si par le passé, je l'ai fait à plusieurs reprises. « C'est vrai que niveau perfection, on est pas mal toi et moi... » Dis-je en plaisantant pour la faire rire et surtout, parce que je pense sincèrement qu'elle est parfaite. Oui j'ai énormément confiance en moi et je sais que je fait tout pour être un homme bien, mais Louanor est tout de même bien plus parfaite que moi et je ne pense pas un jour prétendre le contraire. Elle a tout ce que je recherche chez une femme et elle sera toujours la femme de ma vie d'ailleurs. « Je ne comprends pas encore à ce jour comment un parent peut faire subir tout ça à ses enfants, mais je t'assure que je ne me laisserais plus jamais retourner le cerveau par lui et qu'il ne te fera jamais de mal non plus. » Je suis prêt à tout pour la protéger, prêt à tuer pour mes proches d'ailleurs. Évidemment, je ne dit pas non plus que je vais tuer son père, mais c'est seulement pour dire qu'il ne la touchera jamais sinon ça risque de mal se terminer. Déjà que je me retiens pour ne pas lui éclater la tête à cause de ce qu'il a fait à Aaron et de ce qu'il lui fait encore subir indirectement par sa rupture avec Logan... Je déteste cet homme et je suis content que Lou ne considère plus qu'il soit dans sa vie. « Je te promets, on vivre tout ensemble et personne ne nous empêchera d'être heureux mon ange... » Sourire aux lèvres, je reviens prendre possession de ses lèvres alors que mon coeur bat encore beaucoup trop rapidement. Elle a dit oui... Elle a accepté de m'épouser et je suis l'homme le plus heureux et le plus chanceux de la Terre parce que Lou est la femme idéale et elle est à moi. C'est sans doute un peu trop possessif, mais je l'ai toujours été avec elle. « Que ce soit cliché ou pas, j'aime trop ce que j'entends. » Je ris avec elle alors que c'est vrai que tout ça commence à ressembler de plus en plus à une scène de film. « Et moi l'homme le plus comblé. » L'embrassant brièvement, je caresse sa joue à l'aide de ma main et je souris comme un con, incapable d'arrêter de le faire. « Qu'as-tu envie de faire madame Salvaggi... ? » Que j'ose dire, heureux comme jamais.
Les mots qu'il employait me rassurant grandement et je réalisais que c'était tout ce que j'avais toujours voulu entendre. Depuis le premier jour, depuis que nos regards s'étaient croisés, j'étais tombée amoureuse de lui comme on tombe au sol. C'était instantané et inévitable... Peut-être que ça paraissait stupide ou 'cheesy' comme certains aimaient le dire pour suivre la mode actuelle mais je n'en avais que faire. Personne d'autre que nous ne pouvait dicter nos vies, nos sentiments et nos actes. Nous étions seuls face à cet océan d'émotions et sans Matt, je savais que je me serai noyée sans même réussir une première brasse. Il était tout ce dont j'avais besoin, comme la pièce manquante à mon puzzle de vie. « Je n'en doute pas une seconde. » et j'étais plus que sincère. Je ne lui avais jamais menti et c'était ce qui avait parfois créé de fortes disputes dans notre relation... Deux anciens amants qui tentaient de rester amis mais que l'attraction forçait à se rapprocher. Il fallait être fou pour ne pas voir à quel point nous étions des âmes sœurs. On avait mit du temps à s'en rendre compte mais mieux vaut tard que jamais comme dit le célèbre adage. En découvrant la surprise, je me rendais compte que je ne m'étais pas trompée et que si mon esprit avait tenté de croire que je pouvais vivre sans Matteo, mon cœur avait toujours su que je me leurrais. « On est même carrément au top. » plaisantais-je à mon tour. Je n'avais pas besoin de grand chose, juste de lui, de la personne qu'il était et qui me faisait vibrer en permanence. J'étais tellement chanceuse que j'avais du mal à contenir mes émotions même lorsque on évoquait mon père et ses manipulations. Comment pouvait-il être aussi mauvais... Je me demandais ce que ma mère lui avait trouvé, était-ce le temps qui l'avait rendu aussi dur et froid ? Avait-il déjà eu un cœur ? C'était à se demander. Malgré les souvenirs que j'avais de mon enfance, j'avais commencé à faire le deuil de mon père, de l'homme que j'avais connu jadis. « Je ne sais pas et je crois qu'on ne le comprendra jamais... Je ne veux pas qu'il ait d'impact dans nos vies. Je me fiche de ses avis et de son argent. » Parce qu'il pensait parfois que l'héritage qui m'était destiné avait de l'importance mais je m'en fichais royalement. Je gagnais mon propre argent et si je n'étais pas aussi fortunée que lui, j'avais l'amour de mes sœurs, de ma mère et de Matt, c'était tout ce qui comptait. « Rien, n'y personne cette fois. » Je prolongeais son baiser avec tendresse avant de sourire contre ses lèvres. « C'est tout ce qui compte. » Et l'avis des autres, on s'en foutait après tout. Je restais contre lui, admirant tout de même la bague qu'il m'avait offerte et je réalisais que j'allais l'épouser, j'allais devenir madame Salvaggi. « J'ai très envie de consommer cet amour jusqu'à ce que le soleil nous réveille... » lançais-je malicieusement avant de reprendre possession de ses lèvres pour un langoureux baiser. L'endroit était si bien aménagé que je ne voulais plus la quitter et surtout, je voulais profiter de ce qu'il avait fait, pour lui faire honneur en quelque sorte.
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Dim 27 Sep - 4:40
