Je regarde mon dernier message, le cœur battant trop vite. Je sais que ça va finir par se produire. Je sais que je vais céder tant mon envie qu’il me possède grandit à mesure que Ryan m’ignore. J’ai envie de lui à chaque fois que nous nous croisons, à chaque fois que nous nous regardons. La tension qui monte entre nous est palpable et nous savons tous les deux que nous allons craquer, particulièrement quand on sait que j’ai promis de le remercier pour m’avoir sauvé la vie dimanche. Mais lire qu’il me veut moi, que je n’ai qu’à traverser le couloir qui sépare nos deux appartements pour me donner à lui, ça me fout un sacré frisson. Un frisson de désir qui se répercute jusqu’entre mes cuisses. Dernier message envoyé, je fixe l’écran de mon téléphone attendant une réponse qui ne vient pas. A vrai dire je fais un bond en entendant frapper à ma porte. Inutile de vérifier qui frappe, je le sais. A la fois stressée et impatiente, je quitte mon lit et parcours la courte distance pour ouvrir la porte. Son regard me fait frissonner et provoque un désir que je n’avais pas ressenti depuis un moment. Tout en lui dégage une telle assurance et telle une envie que j’en recule jusqu’à me cogner à ma table en percutant une chaise par la même occasion. Mon regard fixe le sien sans qu’aucun de nous ne fasse le premier pas et pourtant je rêve déjà qu’il me débarrasse de mes vêtements et prenne possession de moi.
Qu’est-ce qui t’en empêche-toi ? Cette simple est la seule chose qu’il ne fallait pas me dire. Je me suis levée au quart de tour, parce qu’elle ne sait pas à qui elle s’adresse. Elle veut jouer depuis le début, Ana. Elle veut me chauffer, et lorsque ça devient un peu trop sérieux, on est interrompu. Est-ce que ça la frustre ? Sans doute, mais moi, c’est presque dérangeant. J’en ai marre de jouer, je la veux, elle. C’est devenu une obsession qu’à chaque fois où elle m’a chauffé, j’ai dû me trouver une autre nana pour me vider les couilles. Alors, ouai, ce soir, je ne laisse pas ma chance passé. Je laisse mon téléphone sur mon lit, remet mes cheveux en place, enfile au moins quand même un t-shirt, et finis par sortir de mon appartement. Porte pile en face, je tape à la porte sans plus attendre, et je sais qu’elle va m’ouvrir. Elle sait que c’est moi, j’en suis persuadée. Lorsque la porte s’ouvre, son visage d’ange s’affiche, et je prends une minute pour la contempler. Peu vêtue, mais assez, pour me rendre fou, je reviens vers ses yeux. Les miens sont remplis de désirs, presque trop intense. Je m’avance, elle recule. Elle m’échappe une nouvelle fois, mais je ne détourne pas mon regard. Je ferme la porte en un petit mouvement de main, tout en continuant de m’avancer. Elle est à moi, ce soir. Et lorsqu’elle percute sa table, elle est bloquée. Sent-elle l’électricité dans l’air ? Cette putain d’attirance qui nous anime depuis le début ? Oh, bien sûr qu’elle la sens, parce qu’elle ne viendrait pas mordre sa lèvre comme ça. Mon pouce se lève, dégage cette lèvre malmenée, avant que je n’ajoute d’une voix trop rauque : « C’est moi qui vais la mordre, cette lèvre. » Cette simple phrase ose lancer les hostilités parce que je finis par plaquer mes lèvres sur les siennes, dans un gémissement qu’elle pousse. Oh, bordel, cette nuit va être mémorable.
Je savais parfaitement à quoi m’attendre en envoyant ce message. Trop longtemps que je joue avec lui, trop longtemps que nous avons tous les deux envie de ça, envie de céder l’un à l’autre, de céder à cette tentation de plus en plus forte. Pourtant, dès que j’ouvre la porte, ce regard qui m’analyse et me dévore me fait reculer. Oh je sais que je ne vais pas fuir, pas alors que j’en ai autant envie mais c’est assez puissant, assez écrasant pour que je me mette à reculer malgré moi. Du moins jusqu’à sentir la table derrière moi qui m’empêche d’aller plus loin. Qu’importe que je sache ce qu’il va se passer, que ma nuit se passera avec lui, je sens mon rythme cardiaque s’emballer autant par impatience que par nervosité. Sans pouvoir négliger l’électricité entre nous, je mordille ma lèvre déjà désireuse d’en avoir plus. Lèvre qui attire son attention. Son pouce se pose dessus, la libère sans que nos regards ne se détournent. « C’est moi qui vais la mordre, cette lèvre. » Seigneur oui ! Tout ce qu’il veut ! Ce désir ardant a raison de moi à l’instant où il m’embrasse, me faisant gémir malgré moi. Je profite du moment pour glisser mes doigts sous son haut, caressant ce torse musclé et chaud qui m’a déjà fait envie si souvent. Plus proche de moi sous ses caresses tentatrices, je sens ses mains passer sur mes cuisses, me soulever et me poser sur la table. Mes jambes s’enroulent autour de sa taille, mes lèvres quittent les siennes le temps de retirer son haut et d’en faire de même avec le mien. « Montre-moi à quel point t’es un homme d’action, Mat. » Humectant mes lèvres gonflées, je laisse mes ongles griffer en douceur la peau de son torse dont les muscles se contractent à leur passage. Putain, qu’il me fasse ce qu’il veut mais qu’il chasse ce désir qui me ronge depuis des jours.
C’est une multitude de décharge électrique qui anime mon bas ventre à la seconde où je franchis l’infime espace qu’il y’a entre ses lèvres et les miennes. J’ai l’impression que mon sang afflue en un seul endroit, mis à mal depuis des jours déjà. Oh, j’en ai déjà désiré des femmes, peut-être même un peu trop. Mais parfois, chez certaines, elles animent quelque chose de plus profonds en moi et me font perdre la tête. Peut-être la savoir inaccessible l’a rendu bien plus intéressante que je ne le pensais. La voir craquer après des échanges torrides, c’est une aubaine. Je me laisse embarqué par ce désir qui le dévore de l’intérieur, en sentant ses mains, quelque peu fraîche, venir déjà exploré mon torse sous mon t-shirt. Moi, je laisse les miennes vagabonder sur son corps, saisir ses cuisses dénudées pour l’asseoir sur la table de sa cuisine. Nos lèvres ne se quittent uniquement pour nous permettre de retirer nos hauts respectifs. « Montre-moi à quel point t’es un homme d’action, Mat » Oh poupée ! T’as pas encore idée sur qui tu viens de tomber ! Lingerie fine, sexy, sous mes yeux, je souris alors que mes lèvres quittent ses lèvres gonflées pour venir embrasser la courbure de ses seins. Mes mains s’attaquent déjà à l’attache de son soutien-gorge dans son dos, et lorsqu’elle cède enfin, je dévoile ses seins, un peu petit pour la normale. J’aime les fortes poitrines, mais eux me donnent de suite envie de venir les lécher. Ecoutant mon envie, je sens ses mains glisser dans mes cheveux, alors qu’elle tente de trouver son équilibre. Plus ça va, plus je suis en train de l’allonger sur la table, et au fond ça me va. Que je la prenne sur la table ou dans son lit, je m’en contre-fou du moment que je la possède.
La chaleur monte à mesure que nos lèvres se trouvent, se suçotent et se dévorent. Mes vêtements deviennent aussi peu supportables que cette attente qui me travaillent depuis des jours. Il a suffi d’une rencontre un matin, lui à moitié nu, pour que mon esprit se mette à espérer des choses. Réceptif à mes tentatives par messages, si je ne doute pas que c’est un homme à femmes étant donné le nombre qui défile chez lui, ça ne m’a pas pour autant freiné. Parce que j’ai à la fois envie et besoin de ça. J’ai besoin qu’on s’occupe de moi comme il le faut, qu’on me traite bien pour une nuit et envie de lui. Je ne pourrais pas dire plus clairement les choses et, de toute manière, je pense que mon corps et mes gestes expriment à la perfection ce que je ressens. Je ne perds pas de temps préférant le débarrasser de son haut et en fait de même. Le moment où nos corps ne feront plus qu’un m’obsède de plus en plus et joueuse, je tente de le chercher un peu plus. Il a eu des paroles à chaque fois que la tension est montée d’un cran entre nous, j’attends de le voir à l’œuvre. Je veux le sentir contre moi et en moi jusqu’à en perdre la tête. Ça commence par sentir ses lèvres descendre sur ma peau. Séparée de mon soutien-gorge, à moitié allongée sur ma petite table, je frissonne de plaisir à le sentir s’occuper de ma poitrine. Mes doigts dans ses cheveux tirent, mes soupires résonnent dans mon petit loft et ma température corporelle monte d’un cran. Sa langue et ses lèvres me font perdre pied alors que je sais que ce n’est que le début. Je le laisse faire, profite de l’instant de plaisir qu’il m’offre jusqu’à revenir m’embrasser. Mes mains, elles, descendent sur son buste jusqu’à son pantalon que je parviens à ouvrir malgré nos baisers fougueux. C’est loin, tellement loin des nuits que j’ai pu passer avec Ryan. C’est tellement plus vif, plus bestial déjà que je perds patience. Mes doigts se mettent à jouer avec l’élastique de son boxer, passent dessous et continuent leur chemin jusqu’à sa virilité que je caresse avec douceur le faisant grogner contre mes lèvres. Et quel grognement ! Presque animal, il me donne envie, provoque tellement de désir entre mes cuisses que je me sais humide et resserre mes jambes malgré sa présence contre moi.
Les femmes n’ont presque plus aucun secret pour moi. A force de voir défiler des nanas dans mon lit, et cela depuis des années, j’ai pratiquement tout connu. Des innocentes, têtes brulées, des impatientes, des vulgaires, des charmeuses, des dominatrices. Je ne saurai dire quel type j’aime réellement, peut-être un peu de tout, parce que je sais que je ne m’ennuierai jamais. Mais classé Anaeli dans une de ses catégories ? Oh, je ne saurai dire. A la fois timide et audacieuse, elle sait me chauffer à en devenir accro pour finalement jouer l’ignorante. Elle m’intrigue, je dois dire. Et cela depuis le premier jour où j’ai tenté d’ouvrir sa porte, en pensant que c’était la mienne. Ce soir, ce n’est que le fruit enfin tant attendu de plusieurs jours de torture et d’opportunités manquées, par je ne sais quel foutu destin. M’occupant de ses seins, mordillant son téton, je finis par m’occuper de l’autre, en la sentant gémir un peu plus. Le silence nous répond, parce que nous n’avons rien à nous dire. On se fait simplement consumé par nos désirs respectifs. Parfois, je suis bavard, mais pas ce soir. J’encaisse simplement l’effet qu’elle me produit. Pourtant, lorsque sa main s’invitent entre nous, tire sur me pantalon, et sur mon boxer, je grogne à la seconde où sa main rentre en contact avec mon sexe J’aurai presque juré, tellement mon érection est déjà si dure et si sensible. Mais elle m’a demandé une chose, et je suppose que mon propre plaisir attendra bien après. « Oh, pas maintenant, poupée » Je chasse sa main avec douceur, avant de la forcer à légèrement basculer en arrière. « Tu m’as demandé de te montrer, laisse-moi te montrer » Je souris, embrasse le bas de ses seins, descend un peu plus sur son ventre plat qui se contracte sous mon passage. Mes mains saisissent le petit short qu’elle porte pour le glisser sur ses jambes, elles en font de même avec sa petite culotte en dentelle. Satisfait de ce que je vois, j’embrasse sa cuisse, remonte doucement vers son apogée, et quand mes lèvres la goûte enfin, c’est un frisson entier qui parcours son corps entier.
Accueil
Mar 1 Déc - 0:43
