Parler. C'est nerveusement qu'Ilyès rentre dans ce café. Un changement de dernière minute, un endroit neutre pour l'un comme pour l'autre. Il faut qu'ils parlent, lui et Gemma. Qu'ils se retrouvent surtout, parce qu'aucun d'eux ne sait sur quel pied danser. Ca ne peut plus durer. Et Gemma, c'est la femme de sa vie, son ange, sa reine, son trésor. Il ne peut pas la perdre, pas elle, jamais. Alors il est nerveux quand il s'assoit à cette table. Nerveux quand il la voit s'approcher. Pourtant les lippes de l'étudiant s'étirent naturellement, tandis ce qu'il se lève pour prendre la brune dans ses bras. C'est plus fort que lui, c'est automatique. Il a besoin d'elle, de ses bras, de son amour, de cette complicité toujours présente. Depuis qu'elle est partie de la villa, ce n'est plus pareil. Et bien que Kane soit content de passer plus de temps avec son meilleur ami, la vie sans l'italienne, ce n'a pas le même goût. "Salut ma puce...." Il n'ose pourtant pas l'embrasser, se contente de lui sourire aussi tendrement qu'il puisse le faire avant de s'installer de nouveau à sa table. Comme chaque fois qu'il angoisse, Ilyès mordille l'intérieure de sa joue avant d'annoncer doucement. "J-J'ai commandé ton café préféré... J'espère que ça te va ? Sinon je peux en commander un autre ?" Une main passée sur son visage, Kane soupire avant de reprendre. "...Tu m'as manqué, Gemmy...." Terriblement même. S'il fallait retirer du positif de ce petit "froid" entre eux, c'est bien ça. Il peut au moins affirmer qu'il ne peut pas concevoir une vie sans elle.

Mars 20’ Ces dernières semaines avaient été des plus éprouvantes, que ce soit physiquement comme moralement. J’avais beau faire le nécessaire pour paraître fort aux yeux de tous, ce n’était pas une tâche facile tous les jours et dans certains moments, j’avais juste besoin de lâcher prise et de laisser mes émotions ressortirent. J’avais quitté la colocation pour aller vivre chez mon amie Lory où je sais que je n’avais pas besoin de me caché pour ne pas inquiéter tout le monde. J’étais enfin moi-même. Les tensions entre Ilyès et moi avaient eu en quelque sorte raison de ma décision. J’avais besoin d’espace pour réussir à faire le point. parce-qu’avec Kane dans les parages ce n’était pas possible, j’étais bien trop faible lorsque j’étais face à lui. L’amour que je lui portais était bien trop fort et j’étais capable de tout lui pardonner. Mais cette fois, j’étais en colère vis-à-vis de son comportement et je n’avais pas envie de céder. Pourtant, quand je le vois assis à cette table, j’ai seulement envie de lui dire que je l’aime. Mon sourire s’élargit à la vue du sien, je me glisse contre lui lorsqu’il m’ouvre ses bras. Salut... que je lâche comme si j’étais déjà soulagée par son unique présence. On prend finalement place autour de cette table. Mon regard s’attarde sur le gobelet se trouvant juste devant moi, je souris à Ilyès quand il me dit avoir commandé ma boisson préférée. Non, non. C’est parfait merci beaucoup. Dis-je gentiment pour le rassurer. Je remarque d’ailleurs sa gêne, qu’il est clairement stressé par nos retrouvailles et, qu’il ne sait clairement pas sur quel pied danser. Toi aussi. Énormément même. j’attrape sa main sur la table et la caresse de mon pousse. Je n’aimais vraiment pas le voir dans cet état, pas à cause de moi. Ça se passe bien chez Marius? Et au boulot? Que je demande curieusement.

@Ilyès Kane