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 we are forsaken this time (bloxy)

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#  we are forsaken this time (bloxy) EmptyDim 18 Oct - 13:14

we are forsaken this time
« Je ne trouve pas ça très éthique. » Dis-je à mon supérieur, Jones, tandis que nous mettions en place un subterfuge ayant de forts soupçons d’une attaque nous visant personnellement alors que nous étions censés nous rendre à Washington. Jones ne semblait pas alarmé de mes réticences, au contraire. « Ellis, le poste de directeur est sujet à ce genre de pratiques. Je condamne nos agissements, mais c’est le seul moyen pour que vous restiez en vie. » Il touchait à un point sensible. Mes pensées se tournaient directement vers ma femme, que j’avais laissé dormir paisiblement dans notre lit après une nuit d’amour exquise. Il était hors de question qu’elle soit veuve alors qu’elle portait notre enfant. « Et si nous faisons fausse route ? Qu’adviendra-t-il des deux criminels qui prennent notre identité ? » Le directeur de mon département me regarde longuement avant de répondre. « Ils ont signé un contrat, ils travailleront pour nous comme indics. Au moindre débordement, ils retournent en taule. » Je n’appréciais pas cette façon de faire. Criminels ou non, nous allions mettre la vie en danger d’êtres humains pour protéger nos vies qui étaient potentiellement menacées. Je n’avais pourtant pas le choix. Lâchant un soupir, je m’apprêtais à ouvrir la bouche mais Jones me devança : « Pas un mot à votre femme, Ellis. Il faut qu’elle aussi y croie pour la réussite de l’opération. » Ca me contrariait encore davantage mais je me contentais d’acquiescer, rassemblant les affaires préparées la veille. Nous avions tout prévu. On devait quitter les lieux dans une voiture du FBI qui nous conduirait à l’aéroport direction Washington, sauf qu’en réalité, une seconde voiture nous attendait, pour échanger la place avec les deux criminels qui de loin ornés de lunettes noires, pouvaient potentiellement nous ressembler. Pendant que ces deux-là effectuaient le trajet prévu, Jones et moi prenions un autre trajet pour nous rendre à notre destination en faisant un détour par l’état de Washington. Si attaque il y avait, nous avions pour consigne de faire profil bas pour qu’on se fasse passer pour morts. Mon téléphone était volontairement resté à la maison, le téléphone professionnel, lui, était en possession de mon alter-ego ayant soigneusement effacé toutes les données au préalable. J’espérais ne pas avoir à prétendre qu’ils avaient touché leur cible. Nous savions que c’était nécessaire pour faire tomber la taupe au FBI, mais je n’imaginais pas une seule seconde Roxy encaisser la nouvelle et je craignais qu’une fois de plus elle doive subir une nouvelle fausse-couche.

La voiture noire se déplaçait en direction de l’aéroport, une fois à deux kilomètres de ce dernier, une bombe se déclencha et vit la voiture imploser sous la force de la déflagration. Tout de suite les radios s’agitèrent, personne n’était au courant que nous n’avions pas péri. « Agent Ellis et Agent Jones à terre, je répète, Agent Ellis et Agent Jones à terre. » Je fermais les yeux. Notre voiture accéléra, il fallait rejoindre le Canada au plus vite.

Une semaine s’était écoulée sans que je ne puisse rassurer Roxy. Ca m’avait paru une éternité. Jones et moi étions reclus dans un chalet dans un petit village où personne ne nous connaissait. Nous attendions que ça bouge au FBI. L’attente était insoutenable et plusieurs fois j’avais voulu alerter Roxy, mais Jones m’en avait empêché. Je ne pouvais appeler ma femme, elle était peut-être sur écoute. Je bouillonnais de l’intérieur, m’imaginant Roxy anéantie, au plus mal face à mon décès qu’elle n’avait pas pu anticiper puisque je ne lui avais rien dit. Un jour où je sortis pour aller acheter deux trois bricoles au petit magasin du coin, j’aperçus une cabine téléphonique, et les bras chargés de denrées de survie, je me saisis du combiné, remplissant la machine de dollars canadiens, je composais le numéro de téléphone de Roxy en espérant qu’elle décroche. Au son de sa voix, je retins un soulagement, l’envie de lui dire que tout irait bien, que je l’aimais plus que tout et que je voulais qu’elle s’accroche. Au lieu de ça, je me vis prononcer ces quelques paroles : « Pyotr a pris son drakkar pour se jeter dans le lac des cygnes. » Il n’y avait aucun sens dans ces mots, j’avais simplement mis deux références pour elle pour qu’elle comprenne que c’était moi. Pyotr Ilyich Tchaikovsky était l’auteur du Lac des Cygnes, mon ballet préféré et nous avions plaisanté sur le prénom de notre enfant. J’espérais pouvoir lui parler plus longuement, mais elle devait s’assurer d’être seule, sans possibilité qu’on intercepte cette communication ou nous serions tous les deux en danger.


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#  we are forsaken this time (bloxy) EmptyMar 20 Oct - 17:23

we are forsaken this time.
Est-ce qu'il y avait pire situation que celle que je vivais actuellement ? Je n'en étais pas sure même si j'avais toujours pensé qu'on était jamais réellement à plaindre tant des milliers d'autres personnes vivaient des atrocités sans nom. Aujourd'hui, tout ça me paraissait presque ironique. J'avais été stupide d'être aussi dure dans mes mots, dans mes paroles. Peut-être qu'avait ce jour, je n'avais jamais réellement souffert ou jamais au point de ne plus voir d'issue. Oh, j'avais souffert dans le passé, physiquement surtout à cause de mon travail et du danger dans lequel je me mettais mais aussi psychiquement, principalement lorsque j'avais perdu mon premier enfant. Malgré tout, j'avais la sensation que rien n'était comparable à la douleur poignante et brûlante qui me consumait depuis quelques minutes. « Agent Lennox, je suis sincèrement désolé.» J'avais cessé de l'écouter depuis un moment. Mon cerveau avait déconnecté de tout lorsque le mot Blake fut combiné au mot accident puis aucun survivant. Assise dans le canapé de notre salon, je manquais littéralement d'air et je devais me tenir à la table devant moi pour ne pas tomber par terre. Comment est-ce que j'allais faire désormais ? Qu'est ce que j'allais devenir ? Je n'en avais aucune idée. Toute ma force, mes perspectives d'avenir, tous mes projets venaient d'être anéantis en quelques secondes. J'avais perdu Blake. Le pire était arrivé et si pendant longtemps je m'étais sentie bénie, parfois trop, je sentais le revers de la médaille me revenir en plein visage, me déchirant la peau, les tripes et tout ce qui pouvait se consumer. « Roxane, je... » Je levais la main pour le couper. Je ne voulais plus entendre ce qu'il avait à dire, je ne voulais plus rien entendre du tout d'ailleurs. C'était insoutenable. « Sortez ! Sortez, s'il vous plaît. » Imposais-je sans même le regarder. Heureusement, je n'avais pas besoin de me répéter et il s'en allait sans demander son reste. Ça ne devait pas être la première fois qu'il faisait ça, après tout, il était directeur adjoint de l'état de Californie, son rôle était aussi de prévenir les familles que ses ordres avaient conduit ses agents à la mort. Je laissais échapper un cri de douleur qui résonnait dans la maison, désormais vide. Je ne savais pas combien de temps j'étais restée à pleurer dans le canapé puisque je ne comptais plus les heures. Je n'avais rouvert les yeux qu'au petit matin, réalisant que je m'étais endormie épuisée par mes pleurs en continue. Les quelques secondes entre mon réveil et ma prise de conscience était la meilleure partie de ma journée puisque j'avais oublié ce qui était arrivé, j'avais presque cru senti l'odeur des œufs que Blake me faisait. Me relevant d'un bond, mon regard se tournait vers la cuisine silencieuse et elle aussi vide. Je n'avais pas rêvé, le cauchemar ne faisait que commencer.

Une semaine s'était écoulée depuis le drame. Je n'avais rien fait de plus que rester dans mon lit et la présence de Casey, aussi rassurante soit-elle, n'avait rien changé à la situation. Malgré tout, elle m'avait fait manger sans me forcer à parler pour autant et je lui en étais reconnaissante. Ma petite sœur avait voulu que je vienne chez eux mais je refusais de quitter la maison, le dernier endroit que je chérissais encore un peu puisque elle renfermait encore les souvenirs et les odeurs qui me rappelait à mon mari. Allongée dans mon lit, la main sur le ventre, je réalisais que si je ne m'étais pas totalement laissée aller c'était pour lui. Notre fils. La pensée qu'il ne connaîtrait jamais son père me déchirait, une nouvelle fois, le cœur et je fermais les yeux laissant perler les larmes sur mes joues. Le sonnerie de mon téléphone me sortait de mes tourments et je tournais la tête, ne connaissant pas le numéro. D'ordinaire, je n'aurais pas répondu ; je ne le faisais jamais, je détestais ça. Sans savoir pourquoi, je décrochais. « Allo ? » dis-je simplement avant d'entendre des mots mais surtout une voix que je ne connaissais que trop bien. Je me relevais brutalement prête à prononcer le nom de Blake. C'était lui, j'en étais certaine. Sa voix mais surtout ce qu'il me disait. Certes, pour quiconque écoutait, ça n'avait aucun sens mais pour moi, c'était un message ou alors je devenais complètement folle ce qui était possible aussi. « Il... Il va bien ? » Je ne parlais pas de Pyotr mais de lui, je voulais être certaine que mon cerveau ne me jouait pas de tours.


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#  we are forsaken this time (bloxy) EmptyMar 20 Oct - 22:39

we are forsaken this time
Je n’osais imaginer l’enfer que Roxy avait vécu. Je ne pouvais l’imaginer parce que rien que la pensée de la savoir en détresse me croyant mort alors que j’étais bel et bien vivant me donnait la nausée. Ca devait être insoutenable, et je maudissais Jones de m’avoir fait promettre de la laisser dans cette galère, dans cette douleur qui même si elle n’était pas avec moi, je pouvais ressentir. J’avais longuement réfléchi durant toute cette semaine passée seul avec mon directeur, dans une petite auberge sans prétention, à me geler parce que je n’avais pas envisagé qu’il puisse déjà faire une telle température au Canada alors que chez nous, le soleil radieux brûlait encore ma peau. Je ne rêvais que de retrouver ma femme, son ventre rond, son parfum, sa voix si mélodieuse à mes oreilles. Je trouvais le temps long à ne rien faire de mes journées, et Jones l’avait compris. Il ne supportait plus de me voir tourner en rond comme un loup en cage. Il savait bien que ce n’était pas par rapport au FBI que j’étais dans cet état, mais par rapport à ma femme. J’avais fini par lui demander comment sa femme gérait la chose, et il m’avait expliqué qu’en l’épousant elle savait qu’il mettait sa vie en danger et étant de la vieille époque, la peine était probablement moins visible, bien qu’elle existe. Tous les soirs, je peinais à fermer l’œil, parce que je me disais que Roxy ne dormait pas. J’aurais voulu être doté de super-pouvoirs et de lui souffler à l’oreille que j’allais bien. Je voulais qu’elle tienne bon, pour notre fils, et pour sa santé. Elle était mise à trop rude épreuve, et je ne pouvais plus le supporter. Si j’avais pris ce combiné dans les mains pour l’appeler, je n’avais pas réfléchi longuement. Je commettais peut-être une faute mais je ne pouvais plus me dire que ma femme subissait la loi du FBI. Je voulais qu’elle se repose, pas qu’elle s’anéantisse et se consume. A cet instant, je réalisais que le FBI n’avait plus aucune importance, que l’entité pouvait couler, moi je ne sauverais que ma femme et mon enfant. Ses mots bien qu’entrecoupés probablement par l’émotion me réchauffaient le cœur. J’avais tant de choses à lui dire, mais pouvais-je le faire ? Soulagé qu’elle ait répondu elle qui me parlait d’erreur de numéro autrefois, j’avais envie de lui faire souligner, mais le temps me manquait. Préférant répondre à sa question, je restais énigmatique dans mes propos, même si évidemment si elle était sur écoute il était fort probable qu’on finisse par se rendre compte que c’était moi au bout du fil. « Il a froid mais le cygne, il va bien ? » Je parlais d’elle. Je voulais savoir si elle tenait bon, si elle n’était pas anéantie. Alors j’insistais sur ce point. « Pyotr adore les cygnes, il ne leur souhaite aucun mal. » Elle me manquait à outrance. Je souhaitais tellement la rassurer, lui expliquer que tout n’avait été qu’un plan échafaudé par notre service pour coincer les bonnes personnes. « Les vautours guettent ? » Comprendrait-elle que je souhaitais savoir si elle n’était pas sur écoute et si elle était seule ? Aucune idée, mais je tentais comme je pouvais de me faire comprendre pour qu’elle saisisse que si je ne l’avais pas mise dans la confidence c’était parce que je craignais qu’on s’en prenne à elle. « Bientôt le soleil reviendra ! » Je la retrouverais à Los Angeles. Quand, je ne savais pas, mais j’espérais plus vite que ce que je pensais. Et pris par le soulagement de l’entendre, par les regrets de ne lui avoir rien dit pour se préparer à faire face à tout ça, je lui soufflais ces quelques mots « Minä rakastan sinua. » Personne ne pourrait les comprendre. Mais elle saurait la signification, parce que si je lui disais trop peu je t’aime, tout dans mon comportement le lui démontrait chaque jour.


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#  we are forsaken this time (bloxy) EmptyMer 21 Oct - 12:50

we are forsaken this time.
Qu'allais-je faire maintenant ? Je n'en savais rien. Je passais mes journées allongée dans mon lit, à regarder le plafond, à sentir l'odeur d'un oreiller vide qui se dissipait petit à petit, au fils des jours. Est-ce que les souvenirs étaient comme les odeurs ? Est-ce qu'avec le temps, il n'allait plus rien rester ? Je n'en savais rien, je ne savais plus rien actuellement. J'avais perdu mon repère et je me sentais flotter sans savoir ou aller ni même comment y aller. D'ordinaire, je ne passais pas plus de 6 heures d'affilés dans mon lit et jamais plus d'une heure dans le canapé... Désormais, j'y passais mes journées refusant même d'ouvrir les volets. Le soleil ? La chaleur et les oiseaux chantant ? Je n'en avais que faire. Je me fichais de tout ça, je me fichais royalement de tout. J'avais perdu le goût de la vie quand Blake l'avait perdu entièrement. Il aurait peut-être trouvé ce spectacle désolant mais tant pis, je n'étais pas prête à remonter la pente et à oublier sept ans de ma vie simplement pour faire plaisir aux autres même si ces autres étaient ma famille.

Tout changeait en quelques secondes. Pourquoi avais-je répondu au téléphone ? Je n'en savais rien. Ce n'était pas un numéro masqué mais un numéro que je ne connaissais tout simplement pas, qui n'était pas enregistré dans mon téléphone. J'avais pensé, pendant quelques secondes, que l'interlocuteur pouvait être Casey et qu'elle m'appelait avec le numéro de la boutique que je n'avais jamais gardé en mémoire. Je m'étais trompée. Cette voix, je la connaissais et j'aurais pu dire qui elle était rien qu'en entendant son souffle grave. Je posais ma main sur mon cœur, je le sentais accélérer, perdre pied dans l'espoir totalement fou que Blake était au bout du fil. Comment ? Pourquoi ? J'avais des tonnes de questions à lui poser mais sa façon de parler me prouvait simplement qu'il ne pouvait pas revenir, il ne pouvait pas me dire ce qu'il se passait. Est-ce que le FBI était impliqué ? Sûrement. Devais-je lui faire confiance les yeux fermés tout en restant dans le flou total ? Sûrement également. « Je crois. » Parce que je n'étais absolument pas sure d'aller bien mais je ne pouvais lui dire sincèrement que j'étais au fond du trou. « Je... Je ne sais pas, peut-être. » Je n'avais pas pensé une seconde être sur écoute ou surveillée parce que je n'avais pas pensé que son accident pouvait être du à un complot au sein même de notre entité. Je me levais rapidement et poussais le rideau pour regarder à l'extérieur -chose que je n'avais pas fait depuis des jours- « Ils guettent. » Une voiture était stationnée dehors et je connaissais assez le voisinage pour savoir qu'elle n'en faisait pas partie. Mon téléphone devait lui aussi être sur écoute. « Il reviendra bientôt ? Parce qu'on meurt littéralement de froid. » Ma voix n'était pas aussi assurée que d'habitude et c'était la première conversation que je tenais depuis l'accident. Je mourrais de l'intérieur et j'espérais qu'il me revienne rapidement, qu'il m'explique ce qui se passait et pourquoi je devais subir tout ça... Je connaissais assez mon mari pour savoir que si il avait agi ainsi, c'était pour me protéger, jamais il n'aurait pensé à lui avant de penser à moi ou même au bébé. En l'entendant me dire « je t'aime » dans une langue que j'étais la seule à comprendre, je m'effondrais en larmes comme rarement je l'avais fait face -ou presque- à quelqu'un. Je n'avais plus de barrière, je n'avais plus la carapace que j'avais toujours eu. C'était si difficile à vivre. « Minä rakastan sinua. » répétais-je non sans mal entre deux sanglots que je tentais de calmer. Je reprenais mon souffle, m'aidant des exercices de respiration que j'avais appris au cours de préparation à l'accouchement. J'avais envie de lui poser un milliard de question mais je me retenais, je ne voulais pas le mettre plus en danger ou me même moi-même en danger.


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#  we are forsaken this time (bloxy) EmptyMer 21 Oct - 17:55

we are forsaken this time
Ce coup de téléphone passé à ma femme avait presque la saveur de retrouvailles tactiles. La savoir à la maison en sécurité était tout ce qui m’importait. J’avais longtemps cru qu’elle irait au boulot et qu’ils chercheraient à la cuisiner si jamais ils pensaient que j’étais encore en vie. Jones me l’avait répété de nombreuses fois pour que je l’intègre, je ne devais rentrer en contact avec elle sous aucun prétexte. Je n’avais pu m’en empêcher. Je n’avais pas beaucoup de temps devant moi, car si je m’éternisais, Jones saurait que j’avais tenté de contacter mon épouse. J’étais bien trop inquiet pour elle pour avoir la distance suffisante. Elle était enceinte, esseulée, et une cible pour les traitres qui faisaient du grabuge au FBI. J’aurais voulu pouvoir tout lui dire. La cabine téléphonique n’était pas proche de l’endroit où je séjournais, même s’ils me traçaient ici, ils ne mettraient pas la main sur moi. Mais je compromettais la mission et aussi sa vie. Je devais rester prudent même si l’envie de lui parler normalement me brûlait les lèvres. Je voulais savoir comment elle allait comment avait-elle appréhendé la situation, mais prudente comme à son habitude elle restait professionnelle et ne s’épanchait pas. « Et la vérité dans tout ça ? » Je sentais dans le ton de sa voix qu’elle était passée par des émotions que jamais je ne lui avais souhaitées. Je me détestais d’avoir accepté ce poste depuis le jour où nous avions feint notre mort avec Jones. Roxy n’était pas sûre d’elle quant à une présence non désirée autour de chez nous, et elle finit par me confirmer ce que je craignais. Ils attendaient une chose : qu’elle sorte ou que je rentre en contact avec elle. J’espérais qu’elle n’ait pas quitté la maison, si tel était le cas, ils n’avaient pas pu s’emparer de son téléphone. En revanche, s’ils étaient rentrés, ils avaient pu poser des micros et il fallait absolument qu’elle ne prononce pas mon nom. « Pyotr ne peut pas rester longtemps dans le lac. » Déclarai-je alors que je ne cessais de me retourner espérant que Jones ne me voie pas ici. Si la conversation s’éternisait, ils pourraient me localiser ou savoir qu’elle était en contact avec moi. Roxy souhaitait évidemment mon retour, et je ne pouvais pas être certain de quand il surviendrait. « Son retour dépend de la météo. » Si les nuages passent, le beau temps reviendrait. « Si la lune se dévoile, le soleil reviendra. » Autant lui faire comprendre que les agissements des uns nous pousseraient à sortir de notre cachette. J’avais cherché à rassurer Roxy par mes paroles en finnois, mais je lui avais arraché des sanglots qui résonnaient dans ma tête comme un cri de détresse et je dus prendre sur moi en serrant la mâchoire pour ne pas flancher. Je déglutis, me passant la main sur le visage. C’était la pire chose que j’aie eu à supporter : la savoir dans une telle détresse et d’être bien trop loin pour la consoler et dans l’incapacité de lui dire quoi que ce soit. « Shhh ne pleure pas, tout ira bien. » Soudain, le combiné m’annonça que j’arrivais à la fin de mon solde. ‘La communication sera coupée dans 10 secondes.’ Je débitais alors très vite en espérant qu’elle comprenne. « Ecoute-moi. Allume la boite à musique finlandaise du tiroir du meuble du salon. Attends que la musique dém… » J’espérais qu’elle comprenne qu’il s’agissait d’un vieux Nokia 3310 que ma mère m’avait acheté il y a de ça des années. Quittant la cabine téléphonique, je rentrais dans le magasin du coin et me mit en quête d’un petit téléphone et d’une carte prépayée. Près de dix minutes plus tard, je composais de tête le numéro qui m’avait appartenu plus jeune, une aubaine que j’aie une bonne mémoire. Roxy décrocha, et je fus rassuré. « Mon amour. C’est moi. J’ai acheté une carte prépayée, le téléphone ne risque pas d’être tracé il est au nom de ma mère. » C’était plus facile soudainement de lui parler. « Je te demande pardon, je ne pouvais pas te dire ce qui se tramait parce que si tu n’avais pas eu la réaction qu’ils attendaient potentiellement, ils auraient su qu’on avait manigancé quelque chose. » Je ne pouvais quand même pas m’éterniser alors je me voulais aussi bref que possible. « Il faut que tu t’accroches encore un peu. J’attends que ça bouge au FBI. D’ailleurs, je veux que tu me dises qui sera nommé à la place de Jones. C’est lui notre homme. » La personne qui avait tout manigancé pour qu’on tombe, et si on avait une petite idée quant à son identité, nous voulions être certains. Marquant une pause, je repris ensuite : « Mais je veux que tu saches que je ne pense qu’à toi, que je ne rêve que de te retrouver. Te contacter est risqué, car ça peut compromettre nos plans, mais tu me manquais. » J’esquisse un léger sourire que j’aimerais qu’elle puisse voir.


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#  we are forsaken this time (bloxy) EmptyJeu 22 Oct - 20:42

we are forsaken this time.
J'étais complétement déboussolée. Je n'avais jamais ressenti ça auparavant, je ne m'étais jamais sentie aussi fébrile, autant sans défense qu'aujourd'hui. C'était une expérience que je ne souhaitais à personne et je réalisais combien Blake m'était essentiel. Pas que j'en avais douté jusque là, mais j'avais toujours réussi à me faire croire que malgré les années ensemble, je restais un être indépendant. Faux. J'étais indépendante dans mes pensées, dans mes valeurs mais j'étais affectivement dépendante de mon mari. Contrairement à ce que j'avais toujours pensé, ce n'était pas négatif même si ça me faisait, actuellement, atrocement souffrir vu la situation dans laquelle je me trouvais. « La vérité c'est que non, rien ne va. » admis-je sans difficulté. Je n'allais pas dire le contraire, je savais qu'il ne me croirait pas. J'inspirais doucement alors que je comprenais que ce n'était probablement que le début du cauchemar, qu'il ne pouvait rester au téléphone et que peut-être c'était la dernière fois que nous aurions un contact avant longtemps. Soudainement, j'en voulais au monde entier mais plus précisément au FBI. Ils ruinaient ma vie, ils ruinaient ma grossesse mais surtout ils ruinaient ma vie de famille. C'était trop dur à supporter et si j'avais toujours eu les épaules pour tout affronter, j'étais incapable de faire face. Une part de moi était soulagée mais l'autre réalisait que je n'allais sans doute jamais le revoir... D'ailleurs était-ce bien lui au téléphone ? Il y avait peu de doute mais après autant de rebondissements, je me posais des questions. Il me semblait qu'il avait lu en moi ou qu'il avait soudainement eu une idée pour prolonger nos échanges codés. Je tentais de calmer mes sanglots pour l'écouter au mieux, encore une fois en traduisant chaque parole pour les assimiler et les comprendre. « D'accord. » dis-je simplement avant qu'on ne soit couper. J'éteignais mon téléphone et je descendais rapidement en bas, j'ouvrais le dit meuble et allumais le téléphone, vieux comme le monde, qui s'y trouvait. « Blake... Je n'arrive pas à y croire. » dis-je dans une détresse que je ne connaissais pas. J'avais cru le perdre pour toujours et soudainement j'avais la confirmation qu'il était bien en vie. Certes parler du lac des cygnes était déjà une confirmation mais l'entendre me parler comme il avait l'habitude de le faire était la dernière pièce du puzzle. « J'ai cru que tu étais mort, c'était atroce... Mais qu'est ce qu'il se passe ? Pourquoi tout ça ? » J'avais des tonnes de questions mais j'avais l'impression que malgré le change de téléphones, nos minutes étaient comptées. « Je peux te joindre sur ce numéro ? N'importe quand ? » J'aurais aimé lui demander quand est-ce que tout allait se terminer mais il ne devait pas savoir, tout était flou, malheureusement. « Je ne veux pas que tu te mettes en danger... Tu me manques tellement aussi. Tu n'imagines pas ce que j'ai ressenti, j'ai cru mourir en même temps que toi mais tu peux me faire confiance. Tant qu'on se retrouve à la fin, je patienterai. » Je pouvais l'attendre toute ma vie mais j'espérais que tout s'arrange avant la naissance de notre fils. Il était inimaginable pour moi d'accoucher sans lui et que notre bébé ne connaisse pas les bras de son papa dès sa venue au monde. Si il fallait que je retourne le FBI par moi-même pour faire accélérer les choses, j'étais prête à le faire, enceinte ou pas.


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#  we are forsaken this time (bloxy) EmptyJeu 22 Oct - 22:42

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Je n’aimais pas savoir Roxy complètement anéantie et détruite par ce que Jones et moi avions manigancé. Ca pouvait avoir de graves conséquences, et si je m’étais opposé à cette entreprise de notre part, je n’avais finalement pas pu faire plus d’objections n’étant pas le décisionnaire et n’ayant pas d’argument autre que ma situation personnelle. Mais je m’en voulais de lui avoir infligé une telle sentence. A l’entendre me dire que rien n’allait, je me tus longuement. Je n’avais qu’une envie, quitter le Canada pour la retrouver, au diable mon travail, le FBI, la CIA et le reste. Savoir Roxy au plus bas me déplaisait fortement, et j’aurais voulu la consoler au téléphone, sauf que j’étais dans l’incapacité de le faire. « Ca m’inquiète. » Dis-je simplement. Une personne de son entourage pourrait tout à fait tenir ce discours. Je maudissais mon poste, mon comportement toujours bien sous tous rapports, à suivre les ordres sans jamais rechigner. Je voulais m’excuser, lui offrir la lune s’il le fallait, mais la situation devenait soudainement insoutenable. Jones me l’avait dit : Roxy serait toujours ma faiblesse numéro un. Si je l’admettais sans aucun problème, je me rendais compte que mes intérêts ne coïncidaient plus avec ma profession. Elle était ma seule inquiétude. Le monde pouvait voler en éclats tant qu’il ne lui arrivait rien, je m’en fichais. Je ne supportais pas de l’entendre pleurer, ça me rappelait trop de mauvais souvenirs, et je devais agir, tant pis si Jones me voyait faire, je ne pouvais décidemment pas la laisser dans cet état et faire comme si de rien était. Aussi, j’avais dû faire preuve d’ingéniosité, et heureusement j’avais suffisamment d’argent en liquide sur moi, car il ne fallait pas qu’on me trace. J’allais devoir me passer de quelques repas, mais je me fichais bien de tout ça, ma femme passait en premier. Retrouvant ma femme au téléphone, je cherchais immédiatement à la rassurer : « Mon amour, je peux t’assurer que c’est moi. Je vais bien. Mais j’aimerais que ce soit le cas pour toi aussi… » Je laissais échapper un grand soupir d’impuissance. Mais je pouvais lui donner des détails à présent. « La CIA. Jones et moi on est un problème pour eux parce qu’ils veulent placer leur mec à la tête de notre service pour contrôler l’agence. » Jones avait beaucoup d’influence dans le milieu. S’il disparaissait, c’était tout bénéfique pour la CIA. Or, il avait un disciple, en l’occurrence moi, donc m’éliminer était indispensable. « Comme on n’a pas de preuves, le seul moyen c’était de leur faire croire qu’on était stupides pour les coincer ensuite. On a sacrifiés deux mecs en prison… » Et ça, je n’en étais pas vraiment fier, parce que troquer des vies pour les nôtres n’était pas dans mes valeurs. Je grimaçais à l’entente de sa requête, et je ne pouvais pas y accéder pour plusieurs raisons : d’abord parce que j’avais pris des risques, d’autre part parce que je mettais Jones et elle en danger par mes agissements. « Non… Envoie-moi des messages si tu veux, mais Jones ne doit pas savoir que je t’ai contactée. Je peux t’appeler quand je ne suis pas avec lui. » En revanche, je ne voulais pas qu’elle croie que je ne la prenais pas en compte, bien au contraire. « Mais chérie, promets-moi que si tu es en danger, ou que tu ne vas pas bien, tu m’appelleras. Je suis prêt à tout envoyer valser pour toi. » Et alors qu’elle me racontait ce qu’elle avait vécu, je sentais mon cœur se déchirer de la souffrance qu’elle avait dû ressentir. « Je serais bientôt là. Je veux que tu prennes soin de toi et de notre petit homme qui a besoin que tu sois en forme. On se retrouvera chérie, je te le promets. » Regardant l’heure sur mon poignet, je regrettais de devoir dire une telle chose, mais il fallait que je retourne voir Jones. « Ca va aller ? Il faut que je raccroche, Jones va se demander ce que je fous. Je t’aime, je t’appelle dès que je peux ok ? »  


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#  we are forsaken this time (bloxy) EmptyMar 27 Oct - 15:28

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Il fallait que je replace mes idées, que je les mette en ordre. Est-ce que je parlais réellement à Blake ? Ou est-ce que la machination que j'imaginais était juste entrain de se refermer sur moi tel un piège sur un animal déjà presque mort ? Je ne pensais pas me tromper, je connaissais sa voix, je pouvais la reconnaître entre milles même quand elle était déformée par l'émotion ou la colère. Je fermais les yeux quelques secondes. Il s'inquiétait. Et moi donc. Je n'avais plus vécu depuis l'accident, j'avais mis ma vie en pause et si je n'avais pas porté notre bébé, j'aurais probablement arrêté de manger, de boire et de donner des nouvelles à mes proches. Je n'en étais pas à penser à en finir mais si je devais me laisser aller jusqu'à ce que le pire arrive, il en était ainsi, ça ne me faisait plus grand chose. J'avais arrêté de croire en un quelconque espoir, jusqu'à ce coup de téléphone. Ou devrais-je dire ce deuxième coup de téléphone sur une ligne sécurisée ou personne ne pouvait nous écouter. Je mentirais si je disais que voir la voiture postée devant la maison ne m'interpellait pas mais je savais déjà qu'une fois que j'aurais raccroché, j'allais sortir pour aller toquer à leur vitre et les confronter. Je n'avais pas peur. Je n'avais jamais eu peur de la CIA ou même du FBI, et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait changer. Ils voulaient dominer le monde, ils allaient devoir ramer. « Je ne pouvais pas aller bien en pensant que tu étais mort dans cet accident. » Et je repassais en boucle l'annonce de son décès dans ma tête sentant mon cœur faire quelques palpitations trop rapide. Il fallait que je me concentre sur ce qu'il me disait, le temps était sûrement compté. « Quoi ? Mais c'est complètement fou ! » J'étais choquée mais finalement, leur jeu de pouvoir avait pris le dessus sur leur humanité. C'était presque pire que la politique. Je grimaçais à ses confessions et si j'étais désolée pour les deux gars décédés dans l'accident, égoïstement, je préférais que ce soit eux plutôt que Blake. « Ce n'est pas pire que ce qu'ils ont fait... » J'en étais écœurée et j'étais à deux doigts d'en vomir. Ils étaient tous pourris, ils me dégouttait au plus haut point et je ne savais plus si, après tout ça, j'avais envie de rester affiliée au bureau. « Il ne sait pas que tu m'appelles ? D'accord, on fait comme ça. » J'aurais préféré qu'il rentre et qu'on règle tout ça ensemble mais il fallait être réaliste, si il s'était fait passé pour mort ce n'était pas pour réapparaître une semaine plus tard... Il lui fallait du temps pour les faire tomber, pour les faire glisser dans leur propre tombe. Ce qui me faisait peur, c'était bien évidemment la durée de cette mission. Est-ce que nous en avions pour des années à nous téléphoner en cachette sans se voir ? « Je ne mettrai pas ta vie en danger donc je ne peux pas te promettre ça. Mais je ferai ce que je peux pour ne pas avoir de problèmes, ni moi, ni notre bébé. » Maintenant que je savais qu'il était en vie, la donne changeait. Je devais retrouver ma force et mon courage pour affronter les prochaines semaines voir mois. Si j'avais pensé que le perdre était douloureux, savoir qu'il était quelque part sans pouvoir être à ses côtés n'étaient pas plus facile finalement. « On va faire attention à nous. Toi aussi, promis ? » Il était quelque part avec Jones et si je ne doutais pas de leur planque, j'avais besoin qu'il me confirme ne pas faire de bêtises. « Oui. Je t'aime aussi, fais attention.... On t'attends. » Quoi qu'il pouvait se passer, j'allais attendre son retour. Alors oui, le FBI nous avait rapproché, sept ans auparavant et désormais il nous éloignait de la pire façon qui soit. La CIA n'était pas toute blanche non plus et à y penser, je me demandais si ces deux entités à qui on avait tout donné nous méritait réellement. Pour la première fois de ma vie, je commençais à douter.


ft. @Blake Ellis   we are forsaken this time (bloxy) 3455138652  we are forsaken this time (bloxy) 2781749201   
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#  we are forsaken this time (bloxy) EmptyMar 27 Oct - 22:56

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Comme je l’avais pensé, Roxy s’était laissée aller, et je n’aimais pas ça, car elle ne pouvait pas être faible en portant notre fils. S’il était comme moi, il allait lui prendre beaucoup d’énergie. Certes, le scénario arrangerait probablement Jones qui me dirait qu’elle serait plus crédible dans son rôle, mais s’il m’arrivait un jour quelque chose, réellement cette fois, je ne pouvais pas concevoir qu’elle se laisse mourir et qu’elle en oublie notre fils. J’aurais probablement une discussion avec elle à ce sujet, mais pour l’instant c’était bien trop tôt. Elle avait besoin d’être rassurée, pas d’être accablée. Et malgré tout, si je n’aimais pas la savoir mal, il fallait qu’elle continue de jouer la comédie. « Je sais… D’ailleurs, il va falloir que tu continues de prétendre, parce que j’ai besoin qu’ils croient que je suis mort. Organise mes funérailles et assure-toi que le FBI le sache. » Qu’ils soient même présents durant cette mascarade, qu’ils jouent les hypocrites. Je voulais qu’ils aillent sur ce terrain glissant. Ma femme saurait pertinemment à qui elle aurait affaire lorsqu’elle croiserait leurs regards. Elle semblait choquée de ce que je lui avançais, alors que cette affaire avait pris des proportions démesurées, et il était temps que tout s’arrête. « C’est pour ça que je ne plaisantais pas avec cette épine que j’avais sous le pied. » Ca nous ramenait à mon stress caractéristique du jour où le FBI soupçonnait ma femme d’être un agent double. Aujourd’hui je n’avais plus de doutes la concernant, mais l’affaire avait pris une toute autre ampleur. Je détestais les choix que j’avais dû faire, les risques pris, mais surtout de m’être pris pour un quelconque dieu qui avait le droit de regard et de mort sur autrui. Ces hommes avaient certes commis des actes répréhensibles, mais la peine de mort n’avait pas été donnée en Californie depuis 2006 avec Clarence Ray Allen. « C’est quand même répréhensible, et je t’avoue que j’ai pas signé pour faire de la politique. » Je soupirais. Mon métier c’était d’œuvrer pour la justice, pas de servir le plus corrompu. Et je pensais clairement à une reconversion qui au regard de mes études ne serait pas compliquée. Je l’envisagerais à mon retour, en accord avec ma femme. Elle semblait étonnée que Jones ne soit pas au courant de mon appel, et je déplorais les recommandations de mon chef, mais quelque part il avait raison. « Non. Il me l’a défendu, parce que sinon on s’expose. » Si on cherchait à la faire parler, ou qu’on l’espionnait, ils pouvaient vite découvrir le pot aux roses. Je ferais tout mon possible pour ne pas la laisser dans l’inconnu, mais à l’heure actuelle, Jones et moi-même, nous ne savions pas nous-mêmes. Nous allions devoir prendre des décisions, et pour l’instant le mot d’ordre était de rester cachés. D’ailleurs, je ne devrais pas rester à découvert de la sorte, même au Canada. On ne sait jamais. Tout était source de stress et l’éloignement de ma femme en particulier. J’insistais alors qu’elle ne voulait pas me promettre de m’appeler en cas de danger. « Roxy. Si tu es en danger, tu fais sonner mon téléphone, tu envoies n’importe quoi, mais je veux le savoir. » Parce qu’il était hors de question que je reste dans l’ombre, je mettrais l’Amérique a feu et à sang pour ma femme. Je voulais la retrouver, mais avant tout assurer sa sécurité. Elle disait qu’elle allait prendre soin d’eux, et ça m’arrachait un sourire, avant de lui répondre. « Je fais toujours attention à moi. Je me les gèle dans ce pays, juste ! » Au moins, elle avait une indication quant à l’endroit où je me trouvais. J’aurais préféré qu’on reste dans l’état de Washington, mais c’était trop risqué. Prenant congé d’elle, je lui soufflais une dernière fois : « Ne fais rien d’imprudent. Je te rappelle au plus vite. » Ou du moins, je lui donnerais des signes de vie. Je reprenais ma route en dissimulant le portable dans ma poche intérieure, et je marchais jusqu’à la planque que j’avais avec Jones, espérant que ça ne durerait pas une éternité. Los Angeles me manquait, je voulais voir le ventre de ma femme s’arrondir, être là pour la naissance de mon fils, profiter encore de notre vie à deux avant qu’elle ne change radicalement.  


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#  we are forsaken this time (bloxy) EmptyVen 30 Oct - 15:22

we are forsaken this time.
Je fermais les yeux aux paroles de Blake. Organiser ses funérailles ? C'était bien trop me demander, trop difficile, surtout en sachant qu'il était en vérité, bien vivant. « Je peux faire semblant mais organiser tes funérailles c'est trop dur... » Et pourtant, il savait à quel point j'étais forte, à quel point je pouvais être une tête brûlée par moment. Sauf que je refusais de jouer avec nos vies comme ça et si c'était nécessaire pour lui, je ne voulais pas que ce le soit pour moi, ou alors, je n'allais pas me rendre à son enterrement surtout pas en faisant face à sa famille que j'esquivais déjà depuis quelques temps. « C'est plus qu'une épine, c'est un couteau qu'on t'a planté droit au milieu du dos. » Je n'osais pas imaginer ce qu'ils avaient pensé lorsque l'annonce de son décès et de celui de Jones étaient tombés. Ils avaient du sourire dans leurs manches avant de faire semblant d'être peinés. Bande de lâches. J'avais un sentiment terrible de colère et je tâchais de le réprimer parce que ce n'était pas vraiment bon pour le bébé. D'ailleurs, je ne tenais que pour lui dernièrement, il était ma seule raison de vivre, de m'alimenter et de prendre un tant soit peu soin de moi. C'était peut-être déraisonnable pour certains, excessifs pour d'autres, mais je m'en fichais, personne n'avait le droit de me dire comment je devais gérer ma peine, personne ne vivait ce que je vivais. « Je sais... » Je le connaissais assez pour savoir qu'il n'avait pas aimé ce plan, qu'il avait même du chercher d'autres options qui ne s'étaient jamais présentées. Malgré tout, il restait un homme de principe contraint d'agir de cette façon parce qu'on l'y forçait. Ces hommes étaient des enfoirés de première et si la CIA était derrière tout ça, je ne doutais pas que le FBI avait sa part de responsabilité aussi. Voulais-je rester au sein du bureau après tout ça ? Rien n'était moins sur. « Tu prends des risques... Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. » Même si l'entendre me faisait un bien fou et que savoir qu'il était encore en vie me redonnait le coup de fouet dont j'avais besoin. Bien sur, je n'allais pas changer du tout au tout parce que je me savais, dorénavant surveillée, mais au fond de moi, c'était une renaissance. « Si ils pensent vraiment t'avoir éliminé, ils ne s'en prendront pas à moi, ce serait trop suspect et je ne vaux rien pour eux. » Je n'étais qu'une simple agent qui n'avait pas de valeur politique... Le pire qui pouvait m'arriver était juste de me faire recruter par l'agence. « Je préfère que tu te les gèles dans ce pays plutôt que 2 pieds sous terre. » dis-je avec un léger sourire qui devait être audible. Je ne savais pas ou il se trouvait mais à part le Canada ou l'Alaska, je ne voyais pas franchement ou il aurait pu se réfugier. « Promis. » Par le passé, j'aurais probablement mené mon enquête de mon côté, chercher des preuves mais je ne pouvais plus agir comme ça, pas en étant enceinte en tout cas. De plus, Blake et Jonas devaient avoir un plan bien ficelé et je ne devais pas les court-circuiter. Je n'avais pas une position facile mais je tentais d'agir au mieux... Les semaines qui suivirent ne furent pas bien différentes des précédentes. J'avais éteins mon téléphone pour le mettre dans une boite dans le garage et je ne me servais plus que du cellulaire indiqué par Blake et ce même pour appeler Casey. J'avais d'ailleurs communiqué les informations qu'il m'avait demandé, espérant que ça puisse l'aider. Le temps me paraissait être une éternité mais j'avais confiance et chaque matin au réveil, j'espérais la même chose ; que cette journée marque la fin de cet enfer et le retour de mon mari.


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