Dis-moi y'a quoi de plus important que la famille ?
▼▲▼
Cette sirène, c'est le genre de son qui vous glace le sang. Ilaria sortait de la salle de danse après un entrainement lorsque les radios ont commencées à diffuser les consignes de sécurités. A L.A, les tremblements de terre c'est monnaie courante, seulement ce n'est jamais très agréable à vivre. Le sol a commencé à trembler, les murs ont suivis eux aussi alors que dans la rue en contre bas, les gens courraient déjà dans tous les sens. L'angoisse prenait déjà le dessus alors que dans le plus grand des calmes Ilaria essayait de suivre les consignes en ce mettant à l'abri. Fort heureusement, elle avait réussi à ce réfugier et elle ce trouvait surtout dans l'un des quartiers épargnés par les plus gros dégâts. Mais ce retrouver dans la foule, une foule en panique ce n'est jamais très bon. Le coeur battant, Ilaria parvient à rebrousser chemin pour ce réfugier dans la salle de danse qu'elle venait de quitter, en compagnie des quelques personnes qui avaient réussi à trouver un endroit pour ce mettre à l'abris. A couvert sous une table, le coeur serré, elle priait intérieurement pour que ça s'arrête, elle priait pour elle, pour ses proches, sa famille. Que pouvait elle faire d'autre à part essayer de les joindre. Evidement, le téléphone ne fonctionnait pas et tous les réseaux semblait coupé par la catastrophe.
La secousse dura un bon bout de temps, détruisant une bonne partie de la ville. Mais ça finit par s'atténuer, la sirène avait cessé de résonner dans les rues de la ville ce qui voulait dire que c'était terminé, du moins pour le moment. Sortant timidement de sous la table ou elle avait trouvé refuge, Ilaria ne tarde pas à quitter le bâtiment, téléphone en main essayant vainement de joindre ses proches. Ses soeurs, son frère, sa mère ... c'était la panique générale en ville. Les voitures recouverte de débris au beau milieu des routes, les sirènes des secours résonnaient à leur tour en ville. C'était l'anarchie la plus totale, un spectacle digne de fin du monde. Angoissée à l'idée que ses proches soient bloqué quelques part, Ilaria à pour premier réflexe de rejoindre la villa de sa mère. D'un point de vue géographique, elle était plus proche de chez elle que de son frère et ses soeurs.
C'est après de très longues minutes, trop longue à son gout, qu'elle parvient à rejoindre la villa de sa mère. Le quartier semblait avoir été épargné par le tremblement de terre. Les dégâts sont certainement minime à défaut de quelques vases brisé et fenêtre cassées. Ilaria arrive en trombe devant la demeure de sa mère, franchissant la porte dans la panique la plus totale lâchant un - Maman !? plus qu'angoissé. - Maman je t'en pris ! Dit moi que tu es là ! Parcourant l'immense villa au pas de courses pour fouiller la moindre pièce. La rousse est forcée de constater que la maison est vide. Attrapant le téléphone sur le meuble dans le salon, elle tente une fois encore de composer un numéro dans l'espoir de tomber sur quelqu'un. - allez ! S'il te plait ! Décroche ! Mais une fois encore c'est un échec. - Merde ! C'est pas vrais ! Maman ou tu es ? Sentant déjà la panique la gagner, Ilaria prend une grande inspiration, sentant déjà les larmes lui monter au yeux alors qu'elle passe nerveusement sa main dans ses cheveux imaginant déjà le pire. Que devait elle faire ? Et si sa mère était en danger ? Ou son frère ? Ses soeurs ? Bon sang peut être qu'elle devait aller à l'hôpital ? La rousse était tout simplement perdue. - Reprend toi, il ne faut pas céder à la panique ! Ça va aller ... Des mots pour essayer de ce rassurer alors qu'elle fixe son reflet dans l'un des miroir miraculeusement intacte. C'est à cet instant qu'elle remarque la légère coupure au dessus de son arcade. Une petit coupure qu'elle c'était faite dans la bousculade. Essuyant le peu de sang avec son doigts, elle sèche ses lèvres et prend une grande inspiration déjà prête à repartir dans l'espoir de trouver quelqu'un.
L’horreur au centre commercial avait duré des heures, le stress également et même si c’était terminé là-bas, la nervosité était toujours présente chez Naleya. Son téléphone affichait « sans réseau » et il lui était impossible de contacter qui que ce soit. Elle savait que Benjamin allait bien, car il avait avec elle. Certes, ils avaient eu une petite frayeur en se retrouvant séparé quelques minutes après la catastrophe, mais le duo s’était retrouvé par la suite pour venir en aide aux gens autour d’eux. Après seulement, ils avaient pu sortir du centre où des secours les attendaient déjà. Une fois dehors, la mère de famille s’était saisie de son téléphone – qui avait réussi à s’en sortir indemne par un miracle quelconque – dans l’espoir de contacter ses enfants. Elle avait besoin d’avoir des nouvelles, de s’assurer que tout le monde allait bien… Sauf qu’elle ne pouvait pas en avoir. La femme sentit rapidement la panique prendre place dans son ventre. « Tu as du réseau toi ? » demanda-t-elle à l’endroit de son meilleur ami alors qu’elle portait son téléphone à son oreille où il n’y avait aucune tonalité. « Ça fonctionne pas ! » râla-t-elle d’une voix apeurée que son ami devait connaître par cœur. Il devait savoir qu’elle était à deux doigts de la panique. Pour ne pas aider sa cause, elle arracha presque des mains le téléphone de Benjamin lorsqu’il vint le sortir. « Merde, merde… » jura-t-elle en voyant que c’était la même chose du côté de l’opérateur de son ami. Le réseau était complètement hors service. Ses mains commencèrent à trembler, mais elle devait rester calme. Ce n’était pas le moment de perdre son calme, elle n’aiderait personne. Ni elle, ni ses enfants et ni Benjamin qui avait autre chose à s’occuper. « Je dois y aller. » affirma la femme avec détermination. Ça n’allait pas plaire à son meilleur ami, elle le savait très bien, mais il savait aussi qu’il aurait du mal à l’arrêter. L’inquiétude déformait le visage de la châtaine. L’écrivaine savait très bien qu’elle se lançait une mission impossible. Le tremblement de terre avait frappé partout, les rues devaient être impraticable tout comme sa voiture était inaccessible. Avoir un taxi ou un uber serait impossible. La femme allait devoir trouver un moyen de rentrer chez elle dans ce monde chaotique. Mise à part marcher, elle n’avait pas d’options qui s’ouvrait à elle. C’est cette optique qu’elle prit, prête à assumer le temps que ça allait prendre et la douleur de ses pieds. La femme n’avait plus ses chaussures et maintenant que l’adrénaline redescendait, Naleya réalisait à quel point elle s’était blessée dans la manœuvre. Peu importe, la femme n’avait pas fini. Son premier objectif était de se rendre chez elle en croisant les doigts pour que sa villa aille pu survivre. Si c’était le cas, la femme prendrait sa seconde voiture pour tenter de rejoindre les différents points de la ville où ses enfants vivaient. Elle avait besoin de savoir comment ils allaient. Si elle ne pouvait pas leur téléphoner ou leur écrire, elle allait utiliser d’autres moyens. À l’heure actuelle, elle était trop angoissée pour réfléchir correctement et pour réaliser à quel point, elle ne pourrait pas se déplacer aisément. La ville était en panique également.
Peu importe, elle allait réfléchir plus tard. Pour l’instant, la femme s’était fixée un objectif. Rentrer chez elle où elle espérait que les choses allaient se stabiliser. Embrassant une dernière fois la joue de Benjamin, la femme l’abandonna sans prendre le temps d’attendre les soins. D’autres personnes, dont Benjamin, en avaient besoin plus qu’elle. « Ne t’inquiète pas pour moi. On se donne des nouvelles. » Souffla la femme en espérant que le réseau téléphonique allait revenir entre temps. Le temps lui parut tellement long tandis qu’elle marchait à travers les débris et les gens. Ce fut long, ce fut pénible et la douleur déforma son visage à chaque pas. Elle avait viré ses escarpins pour le côté pratique, mais là, elle réalisait que ça n’avait pas été une bonne idée. Elle allait devoir prendre quelques minutes chez elle pour bander ses pieds avant de repartir.
Un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres lorsqu’elle vit apparaitre sa rue et l’état des lieux. Ils avaient été épargnés. Un problème en moins à régler. Elle allait pouvoir se concentrer uniquement sur sa progéniture. Naleya passa le portail et elle se dirigea vers l’intérieur de sa villa. À peine la porte ouverte, elle tomba nez à nez avec « Ily… » souffla-t-elle avec une pointe de soulagement dans la voix. La mère oublia tout un instant et elle avança vers sa fille pour la prendre dans ses bras. « Je suis là… Tout va bien. » ajouta la mère de famille en gardant contre elle son enfant qu’elle sentait nerveuse dans ses bras. En même temps, la situation s’y portait. Au bout d’un moment l’écrivaine se recula et elle passa une main dans les cheveux de sa fille. « Comment tu te sens ..? Est-ce que tout va bien ? » Ses doigts s’attardèrent à quelques centimètres de la coupure d’Ilaria. « Viens, on va désinfecter tout ça. » Le côté instinct maternel reprenait rapidement le dessus. Elle allait s’occuper de sa fille et penser au reste après. Elle sentait qu’elle aurait encore le temps de paniquer.
Dis-moi y'a quoi de plus important que la famille ?
▼▲▼
L'angoisse de ne pas savoir si sa propre famille va bien à la don de la rendre dingue. Ce maudit téléphone qui refuse de fonctionner, Ilaria ne peut s'empêcher de penser au pire. Bien qu'elle soit de nature positive, en ce moment c'est très difficile de garder les idées claires. En arrivant chez sa mère, Ilaria pensait réellement la trouver saine et sauve mais c'est une déception, puisque la rousse ne trouve qu'une villa vide de toutes âmes qui vive. Elle ce précipite dans toutes les pièces, appelant sa mère dans l'espoir d'avoir une quelconque réponse de sa part. Elle doit ce résoudre à l'évidence, sa mère et là quelque part dehors ... peut être en danger tout comme le reste de sa famille.
De retour dans le salon, Ilaria songe déjà à ce qu'elle devait faire. Bon sang, qu'est ce qu'elle devait faire en cas de tremblement de terre ? Comment pouvait elle savoir comment retrouver ses proches ? C'est tellement plus pratique lorsque le téléphone fonctionne ! En premier temps, la jeune femme devait déjà retrouver son calme, ce qu'elle fait en prenant plusieurs inspirations. Une fois calmée, Ilaria prend le temps de réfléchir, il était juste hors de question de rester ici à attendre que le temps passe. Sa première idée, c'était l'hôpital ... mais elle voulait plutôt tenter sa chance à l'appartement de son frère et essayer également chez ses deux soeurs. C'est d'un pas décidé que la jeune danseuse ce dirige de nouveau vers la sortie mais c'est à cet instant qu'elle tombe nez à nez avec sa mère. Immédiatement, elle sent un grand soulagement l'envahir. - Mon dieu maman ! Tu n'as rien ! Soulagée, la jeune femme n'hésite pas une seule seconde avant de la serrer dans ses bras, rassurée surtout de retrouver. Fort heureusement, sa mère allait bien et elle n'était désormais plus toute seule. Reculant légèrement de l'étreinte de sa mère pour la regarder et s'assurer qu'elle aussi ce portait bien, elle hoche doucement la tête. - Oui, tant fait pas je vais bien, j'étais pas dans le quartier le plus touché. Et pourtant le bâtiment ou elle c'était réfugiée avait subi quelques dégâts alors elle osait à peine imaginer ce que ça devait être en centre ville. - J'ai eu tellement peur qu'il te soit arrivé malheur ! Ou était tu ? Tu vas bien ? La petite coupure qu'elle avait était le cadet de ses soucis. Ses deux noisettes parcourait le visage éreinté de la figure maternel qui lui faisait face, la pauvre semblait tout aussi inquiète mais comme toute bonne mère, elle savait parfaitement cacher sa peur. - Nan, tant fait pas ce n'est rien ! On doit aller chercher Raffie et ... C'est à cet instant qu'elle remarque, elle aussi que sa mère avait besoin de soin, venir jusqu'ici fut certainement une épreuve bien plus difficile pour l'écrivaine. - Maman ! Tu es blessée ! Viens il faut t'asseoir. Et sans vraiment lui demander son avis, la rousse l'entraine déjà jusqu'au salon pour la forcer à s'asseoir. - Ne bouge pas, je vais chercher ce qui faut dans la salle de bain. Et tout de suite la jeune femme s'exécute, le coeur un peu plus léger d'avoir retrouvé sa mère mais toujours inquiète. Prenant ce dont elle avait besoin dans la salle de bain, elle revient rapidement auprès de sa mère. - On va soigner tous ça.
La nervosité n’avait pas lâché le ventre de Naleya. Tant qu’elle n’aurait pas de nouvelles de chacun de ses enfants et de ses proches, la mère de famille ne pourrait pas être rassurée. En plus de ses enfants, elle allait contacter son agente. Elle devait avoir des nouvelles de Kallie si elle voulait trouver le sommeil dans les prochains jours. Pendant sa marche vers la maison, la châtaine avait regardé plusieurs fois son téléphone qui n’avait toujours pas de réseau. Et malgré l’absence de ce dernier, Nala avait tenté plusieurs fois d’avoir la tonalité, mais impossible. Chacun de ses appels terminaient dans le silence ce qui la poussait à marcher plus rapidement afin d’atteindre sa villa. Une fois sur place, elle aurait l’impression qu’elle pourrait prendre le temps de souffler et de mieux réfléchir. Elle avait besoin de tranquillité pour évaluer au mieux sa situation. L’écrivaine ne s’était pas attendu une seule seconde à la présence d’Ilaria chez elle et ce fut un véritable soulagement pour la mère de famille. Elle sentait qu’elle aurait pu paniquer toute seule chez elle en se rendant compte qu’elle n’avait aucune option pour retrouver ses enfants. Maintenant qu’elle était aux côtés de sa cadette, Naleya reprenait son rôle de maman qui devait montrer l’exemple. Elle devait rester calme et prendre soin de sa fille. C’était le plus important.
Négativement la femme secoua la tête. Elle n’avait rien, elle allait bien. Ses blessures étaient secondaires. « Je suis tellement rassurée et heureuse de te voir. » confia la mère de famille en posant sa main contre la joue de son enfant. Elle avait besoin de se rassurer sur la présence de son enfant. Que l’épuisement et la nervosité ne lui faisaient pas imaginer des choses. Heureusement ce n’était pas le cas. « Ne t’inquiète pas pour moi, je vais bien. J’étais au centre commercial avec Benjamin. Je suis rentrée directement, je devais vous retrouver. Le réseau est HS. » Elle serait quand même plus rassurée lorsqu’elle allait avoir des nouvelles de Ben’ et qu’il allait lui dire qu’il était rentré chez lui. Elle allait prendre des nouvelles de son épaule en espérant qu’il avait pris le temps de se faire prendre en charge. Le connaissant, il avait dû rentrer également. « Tu es seule ? »
L’exclamation d’Ilaria fit sursauter la mère de famille. Elle tourna la tête vers sa fille qui fixait ses pieds de manière horrifiée. Naleya suivit son regard et elle grimaça devant les dégâts. C’était peut-être pire qu’elle aurait pensé. Tandis qu’elle voulait rejoindre le salon, la quinquagénaire s’arrêta devant le miroir de l’entrée afin de contempler sa silhouette qui faisait peur à voir. Elle qui prenait soin de son apparence habituellement, elle était complètement l’inverse aujourd’hui. Sa chevelure de lionne était grisée par la poussière, elle en vint même en retirer un morceau de béton qui s’était logé dans ses cheveux. Ses vêtements aussi n’avaient plus aucun sens et c’était sans compter sur ses pieds qui laissaient des traces de sang à chaque pas qu’elle faisait. « Ce n’est rien. J’ai retiré mes escarpins. C’était plus simple pour aider ceux dans le besoin. Ce n’est que quelques coupures. » dit-elle d’une voix très calme tout en se laissant tomber sur le canapé. Elle soupira doucement lorsque sa plus jeune quitta le salon pour aller chercher la trousse de premier soin. Un demi-sourire se dessina sur le visage de la mère. Sa fille agissait exactement comment Naleya aurait pu réagir dans la situation et elle décida de se laisser faire quelques minutes. Elle avait besoin de diminuer son rythme cardiaque et sa respiration. « Je crois qu’un bon nettoyage et une désinfection devrait suffire. Je n’ai pas mal. » confia-t-elle à l’endroit de sa fille. « Tu t’improvises infirmière ? Ça te va bien. » ajouta la mère de famille avec un regard tendre envers sa fille. Même s’il y avait toujours une inquiétude dans ses yeux, Naleya essayait de se détendre légèrement avant de reprendre sa recherche. « T’as vu Sandshrew ? » demanda finalement la mère de famille qui était surprise de ne pas avoir été accueillie par son Berger Australien. Connaissant son caractère, il devait être effrayé et il avait dû trouver refuge sous le lit de l’écrivaine. Elle irait voir lorsque ses pieds allaient arrêter de saigner.
Dis-moi y'a quoi de plus important que la famille ?
▼▲▼
Avec sa mère, Ilaria ce sentait déjà plus apaisée, en sécurité. Le pire était passé mais retrouver leurs proches n'est pas une mince affaire. La ville n'était plus qu'un champs de ruine et avec un réseau incertain difficile ce prendre contact avec qui que ce soit. Ce n'était pas le moment de céder à la panique mais avant de faire quoi que ce soit, la jeune danseuse tenait surtout à s'assurer que sa mère allait bien. Un bref sourire ce dessine sur ses lèvres, elle aussi était rassurée de la voir. - Ça va aller maintenant. Il faut bien garder l'espoir non ? Sa mère était au centre commercial lors du tremblement de terre, elle ose à peine imaginer la panique qu'il devait y avoir là bas. - Il n'a rien ? Contente de voir que tu as pu te mettre à l'abris. C'était la panique totale et je voulais m'assurer que tous le monde allait bien. Pour ce qui est du réseau, il ne risquait pas de revenir pour le moment, le tremblement de terre avait certainement fait bien trop de dégâts pour qu'il fonctionne de nouveau. - Oui, j'étais à l'entrainement quand ça a commencé, plus de peur que de mal malgré la panique ... Elle avait eu la chance de ce trouver au bon endroit au bon moment. Et elle espérait vraiment qu'il en soit de même pour ses proches.
Au premier coup d'oeil, sa mère semblait plutôt en forme mais ça c'était avant qu'elle ne remarque l'état de ses pieds. Le centre commercial n'était pas vraiment à côté alors faire le trajet dans le sens inverse dans les décombres c'était loin d'être une balade de santé. Evidement, avant d'aller ou que ce soit, Ilaria devait prendre soin de sa mère, hors de question de la laisser partir avant de l'avoir soignée ne serait ce qu'un minimum. L'entrainant vers le salon pour qu'elle puisse s'asseoir confortablement. Aidez les autres avant de penser à elle même ... pourquoi ça ne la surprend pas. - Quelques coupures ... bien sur. Je sais que tu es une Wonder Woman tu n'as plus besoin de me le prouver tu sais ! Souffle t'elle avec un petit sourire sur les lèvres. Juste le temps de récupérer ce dont elle a besoin dans la salle de bain, Ilaria revient auprès d'elle rapidement. Posant de désinfectant elle s'occupe de nettoyer les petites plaies. Ce n'était pas bien méchant à première vue mais autant s'en occuper maintenant. - On va soigner tous ça. Appliquant le désinfectant, elle essaie de le faire le plus doucement possible pour éviter de lui faire mal. - Je ferais pas ça tous les jours ! Mais j'ai pas trop le choix quand ma mère joue les héroïnes. La taquine t'elle en souriant beaucoup plus amusée. Un bref petit instant de légèreté entre la mère et la fille, ça fait du bien malgré les circonstances. Secouant doucement la tête d'un signe négatif, elle ne l'avait pas vu. La pauvre bête avait certainement trouvé refuse sous un lit ou dans une cachette que lui seul connaissait l'endroit.- Non, mais il ne doit pas être bien loin. Il doit être effrayé le pauvre ... et me voir débarquer en hurlant n'a pas du arranger les choses. Terminant de poser la bande là ou c'était nécessaire, Ilaria relève finalement le regard vers sa mère. - Je pense que c'est bon, mais tu devrais quand même montrer ça à un médecin ou sait jamais. Ramassant le désinfectant dans la trousse de soin, la rousse ce redresse doucement. - Je vais aller voir en ville. M'assurer qu'ils vont bien. Tu devrais rester ici, éviter de trop marcher.
« Il s’est blessé à l’épaule. Je l’ai laissé avec les soigneurs, mais ça va aller pour lui. Rien de grave. » confia la mère de famille au sujet de Benjamin. Dans une toute autre situation, elle serait restée avec lui jusqu’au bout, mais Ben’ la connaissait suffisamment pour savoir à quel point elle ne pourrait pas rester en place sans avoir un minimum de nouvelles de ses enfants. Un simple coup de fil aurait pu suffire pour calmer la mère de famille, mais le réseau avait joué contre elle. « À l’entrainement ? Oh ma pauvre chérie... Ça n’a pas été trop compliqué de venir jusqu’ici ? » Ce n’était pas le trajet le plus long, certes, mais ce n’était pas la plus court non plus. « Est-ce que tu as fait un détour jusqu’à chez toi ? » demanda-t-elle afin de voir si son enfant avait été constaté l’état des lieux ou si, comme elle, elle avait tout balayer pour faire passer ses proches en premier. En soit, Nala connaissait la réponse
Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la quinquagénaire lorsque sa cadette précisa qu’elle savait qu’elle était une Wonder Woman. Il était vrai que la femme avait tendance à minimiser les choses lorsque ça la concernait. Nala avait préféré parler de légères coupures alors que c’était sans doute plus que ça, mais en soit, rien de grave. Ça, elle le savait. Sinon, elle n’aurait pas réussi à marcher jusqu’ici, même avec la meilleure volonté du monde. Déjà qu’elle pouvait tenir debout, ça lui donnait une idée de la situation. « C’est au cas où que tu l’oublies. C’est important de faire une piqure de rappel de temps en temps. » Ça lui faisait du bien dans la situation d’avoir un ton plus taquin. L’écrivaine n’oubliait pas ses objectifs principaux pour autant, mais elle arrivait à être moins crispée. « Merci ma chérie. » souffla Naleya reconnaissante de se faire chouchouter. Elle sentait qu’elle aurait eu du mal à le faire toute seule. La femme se laissa faire ne pouvant retenir quelques grimaces de douleurs lorsque le désinfectant atteignait certaines plaies plus profondes. « C’était pour la bonne cause. Je me suis retrouvée sous un comptoir avec une jeune enfant qui avait perdu sa maman au début du tremblement. Ça m’a brisé le cœur. » confia la mère de famille avec une certaine tristesse dans la voix. L’écrivaine n’avait pas eu le choix, ensuite, de passer du temps à aider cette gamine tout comme à aider ceux moins chanceux qui s’étaient retrouvés coincés.
S’inquiétant pour tout le monde, la mère de famille s’inquiéta ensuite pour son chien qui avait traversé ce moment tout seul. Heureusement, la villa avait bien tenu le coup. Nala ne voulait pas imaginer le pire si son pauvre animal avait été coincé sous les débris de sa maison. « Le pauvre. Il doit être caché sous mon lit ou dans un dressing. » C’était tout à fait le genre de Sandshrew qui arrivait à se cacher n’importe où lorsqu’il avait peur. C’était surprenant qu’il ne soit pas déjà venu vers eux en entendant Ilaria ou même Naleya. Elle espérait qu’il allait bien. « Si ça ne va pas mieux dans quelques jours, j’aviserai. Pour l’instant, je ne veux pas prendre la place de personnes réellement dans le besoin. » Naleya et son grand cœur. Ce n’était pas une surprise qu’elle pense aux autres avant elle-même, mais en même temps, elle ne voulait pas inquiéter son enfant en refusant directement le médecin. Ses pieds bandés, la mère se sentait déjà mieux, mais elle s’était déjà remise debout. « Je t’accompagne. Je ne peux pas rester ici sans nouvelle de personne. » La femme allait angoisser, elle le savait. Elle ne pourrait pas passer des heures toute seule dans sa maison à attendre que quelque chose se passe. « Les routes sont majoritairement bloquées, la voiture ne sert à rien. » râla-t-elle légèrement. « Je passe récupérer Sandshrew à l’étage et on y va ? » La femme soupira. Tout lui semblait tellement loin. Seulement pour rejoindre Santa Monica, c’était deux heures minimum de marche. Exactement le temps que la mère de famille avait pris pour rentrer chez elle. « Tout le monde est trop loin… Ça va paraître cingler, mais… Si on arrive à faire quelques kilomètres en voiture, ça sera ça de gagner. On pourra l’abandonner en chemin. » Proposa-t-elle en sachant très bien que ce n’était pas l’idée du siècle. Mais deux heures de marche pour rejoindre Maria, elle allait devenir folle. Si elle pouvait économiser qu’une vingtaine de minutes, ça serait un début.
Dis-moi y'a quoi de plus important que la famille ?
▼▲▼
Sa mère était avec Benjamin. Bien qu'elle soit en froid avec le meilleur ami de sa mère, Ilaria n'est pas non plus insensible à son état. Elle espérait de tous coeur qu'il n'avait rien et que ce ne soit pas trop grave. Il restait quand même un proche qu'elle appréciait bien que ce soit tendu entre eux. Hochant distraitement la tête lorsque sa mère lui explique qu'elle la laissé avec les secours, Ilaria sourire faiblement. C'est évidement, elle ne l'aurait pas abandonné si il n'était pas en sécurité. - Je dansais mais je venait de finir juste avant que ... la terre ne commence à trembler. Et ... non, moins difficile que pour toi visiblement. Elle faisait référence à ses pieds. Et puis là ou elle c'était réfugiée, c'était beaucoup plus praticable que depuis le centre commercial. Chez elle, non ... à la seconde même ou tous avait prit fin la rousse n'avait eu qu'une seule idée en tête, celle de retrouver sa famille, s'assurer que ses proches allaient bien. Rentrer chez elle c'était bien le dernier de ses problèmes. - Non, je suis venue tout de suite ici mais j'imagine qu'il ne doit plus rester grand chose au centre ville. C'est pas important ... pour le moment je veux surtout m'assurer que tu vas bien et retrouver tous le monde.
C'était de famille, bien que Ilaria ne soit pas du même sang, sa mère de substitution lui avait apprit ce que c'était une famille, la priorité de celle ci en cas de crise. Une leçon que la jeune femme avait retenue et qu'elle appliquait aujourd'hui. Soignant les plaies de sa mère, la rousse n'avait jamais douté du courage de sa mère bien au contraire. Plus dévoué qu'elle ? Elle ne connaissait pas ! - Maman, c'est moi la gamine ! Je suis censé être la plus irresponsable des deux ! Et toi me faire la leçon pour mon comportement irréfléchis ! La taquine t'elle en souriant d'avantage. Terminant les seuls soins qu'elle pouvait lui offrir, Ilaria ce redresse pour ranger les affaires dans la trousse de soin. - Tu as fais ce qui fallait ! Dans un moment de crise pareil, on ne peut pas négliger son prochain. A sa place Ilaria n'aurait pas pu faire autrement. Sandshrew n'avait toujours pas refait surface lui non plus, certainement planqué quelques pas à l'étage. La pauvre bête devait être terrifiées d'autant plus qu'il était seul au moment du tremblement de terre. - Tu veux que j'aille voir ou il est ? Peut être qu'il attendait qu'une âme charitable aille le chercher, histoire d'être rassuré. - Très bien, mais si tu n'y vas pas je vais t'y emmener de force. Bien que pour le moment ça puisse attendre.
Tentant une fois encore de chercher le réseau avec son téléphone, Ilaria comptait déjà repartir à la recherche de ses proches, maintenant qu'elle savait sa mère en sécurité. - Tu ne peux pas marcher comme ça maman soit raisonnable ! Les rues sont pas vraiment praticable et qui sait peut qu'être qu'ils vont venir ici aussi. Après tous, Ilaria avait eu ce réflexe et sa mère aussi. Peut être que le reste de la famille allait avoir la même idée ? Mais sa mère est bornée ... évidement qu'elle refuse de rester ici toute seule dans l'attente de nouvelle qu'elle n'était pas sûr d'avoir ! L'idée ne plait pas vraiment à la jeune femme seulement sa mère ne lui laisse guère le choix. - Très bien ! Tendant les mains vers sa mère pour l'aider à ce lever, ses quelques blessures risquaient de la faire souffrir. - on va chercher Sandshrew et on y vas ! En espérant que le réseau finisse par revenir. - Tu crois que tu pourras marcher comme ça ?
« Oui, tu as raison. Le plus important c’est de rejoindre tout le monde. Je ne suis même pas certaine qu’on puisse s’approcher du centre-ville pour l’instant. » Et au fond, ils n’étaient pas extrêmement matérialistes chez les Castellano. L’argent n’avait jamais été un problème et ils avaient toujours eu plus que nécessaire. Perdre des souvenirs, c’était triste, perdre des meubles, des décorations et même des voitures, c’était rien. Certes, avec les années, les enfants de Nala avaient souhaité prendre leur indépendance financière, mais ils savaient très bien que maman serait toujours là pour aider en cas de problèmes majeurs. Sinon, elle se rattrapait à leur anniversaire. C’était bien connu.
« Je préfère justement que tu ne fasses aucun bêtise et que tu prennes exemple sur moi pour les choses à ne pas faire. Ça m’angoisse moins. » rétorqua la mère sur le même ton taquin que son enfant. Ce n’était peut-être pas le moment de s’abandonner à quelques plaisanteries, mais ça leur faisait du bien à toutes les deux. L’espace de quelques secondes, elles pouvaient se détendre un petit peu avant que la réalité les rattrape pour leur remettre sous le nez la gravité de la situation. La mère de famille se confia légèrement sur ce qui s’est passé dans le centre commercial et sur la petite qu’elle avait récupéré pendant l’instant de panique. « Oui, s’il te plait. Il a sûrement besoin d’être rassuré. Il doit paniquer depuis des heures. » Le pauvre animal. Elle l’imaginait en train de trembler tout seul dans son coin depuis la catastrophe. Il avait besoin de se retrouver avec les gens qu’il aimait. « Lorsque la crise sera passée, je vais évaluer l’état de mes pieds. Je te le promets ma chérie. » Elle voulait éviter l’hôpital, mais elle n’allait pas non plus risquer une infection ou autre si certaines coupures devaient être refermées par des professionnels. Elle ne voulait pas empirer sa situation.
Naleya sentit son ventre se serrer et sa respiration s’accélérer lorsqu’Ilaria lui dit qu’elle ne pouvait pas marcher dans cet état et que ça ne serait pas raisonnable. La mère de famille savait que son ange avait raison, mais la panique commençait à la gagner en se voyant rester toute seule chez elle, sans aucune nouvelle de personne. Elle ne pouvait pas. Elle allait se prendre la tête. Elle était déjà beaucoup trop inquiète pour y arriver. Finalement, la jeune enfant se laissa convaincre et elle vint aider la mère à se remettre sur pieds. Une légère grimace de douleur se dessina sur le visage de la mère. L’adrénaline avait redescendu et elle réalisait à quel point elle avait mal. C’était à se demander comment elle avait réussi à marcher aussi longtemps entre le centre commercial et sa villa. « Ça devrait aller… » mentit-elle en faisant un seul pas avant de se figer. Ilaria avait raison et la mère de famille devait se mettre à l’évidence. Elle avait déjà épuisé toutes ses ressources. La femme sentit les larmes lui monter aux yeux et elle secoua la tête. « Je ne pourrai pas… » Cet aveu vint frapper dans sa poitrine et elle sentit ses mains commencer à trembloter. Elle ne pourrait pas y aller. Elle allait tout ralentir. Ce n’était pas le but. Le but était de s’assurer que tout le monde allait bien. « Je n’aurai pas de nouvelles.. » Sa voix s’était brisée légèrement. Elle allait devoir rester seule ici et attendre pendant des heures. Elle allait surveiller son téléphone en espérant un retour du réseau. « Je… Je vais rester avec le chien, je… Sois prudente d’accord ? Est-ce que tu veux tenter avec la voiture ? Tu l’abandonneras, ce n’est pas grave. » Elle était hésitante et on pouvait voir la peur dans ses yeux, mais elle peinait à rester debout. Faisant un pas vers l’arrière, la mère de famille se laissa tomber sur son canapé et releva ses yeux larmoyants vers sa fille. « Je ne bouge pas d’ici. » Ce n’était même pas un choix. Si elle avait pu, elle serait la première à avoir pris la route. Elle allait seulement attendre que son enfant aille récupérer son chien et elle allait rester avec lui à angoisser et essayer de ne pas paniquer.
Dis-moi y'a quoi de plus important que la famille ?
▼▲▼
La laisser ici toute seule n'est pas une idée qui lui plait et sa mère ne semble pas non plus apprécier seulement dans son état ce n'était pas convenable qu'elle vienne avec elle. Les routes n'étaient pas praticables et le reste du chemin devrait certainement ce faire à pied donc autant dire qu'avec ses blessures aussi minimes soient elles, sa mère ne pourrait clairement pas tenir la distance même avec toute sa bonne volonté. C'est un crève coeur pour la rousse de la laisser ici sans nouvelles seulement que pouvait elle faire de plus ? - Ouais, mais c'est moi qui m'inquiète pour toi du coup ! la taquine t'elle. C'est elle la figure maternelle, c'était donc à elle d'agir de façon réfléchis mais tout le monde sait qu'une mère est prête à braver tous et n'importe quoi pour ses enfants et Naleya ne faisait pas exception à la règles. Une fois soignée, un minimum, Ila range les quelques affaires de soin dont elle avait eu besoin puis proposer à sa mère d'aller chercher Sandshrew, il devait être à l'étage, elle n'avait pas eu le temps de le chercher plus que ça mais la pauvre bête avait certainement trouvé refuge dans un coin tranquille à l'abris des regards.
Tendant les mains dans sa direction pour l'aider à ce lever, Ilaria ne la lâche pas. La rousse ce doute déjà que marcher risque d'être un véritable supplice pour sa mère. Elle remarque tout de suite cette grimace sur son visage, la douleur semble bien trop forte pour qu'elle puisse encore la supporter. - Ok, reste assise maman. Ce n'est rien. L'aidant à ce rasseoir sur le canapé, Ilaria ce baisse à sa hauteur gardant ses mains dans les siennes pour lui apporter son soutient. - Calme toi maman, je suis sur qu'ils vont bien ! Ne panique pas d'accord ! Respire ça va aller ! Serrant ses mains dans les sienne, elle tente de capter son regard. Le plus douce possible. - Je te promet de faire attention et de revenir le plus vite possible ! Dès que j'ai du réseau je t'appelle ! Oui, je vais la prendre et essayer de faire un bout de chemin avec histoire de rejoindre le centre plus rapidement. Détachant ses mains de celles de sa mère, Ilaria prend la direction de l'étage pour aller chercher le chien.
Faisant le tour des chambres une à une, le petit loulou fini par pointer le bout de sa truffe. Heureux lui aussi de voir un visage familier ce pointer. Après de bonnes caresses Ilaria l'entraine avec elle dans l'escalier pour rejoindre sa mère dans le salon. - Il était dans ta chambre, sous ton lit. Il va bien ! Et ça lui ferait toujours une compagnie en attendant son retour. Attrapant les clés de la voiture, Ilaria ce rapproche de nouveau de sa mère pour l'embrasser sur la joue. - Je reviens vite, je t'aime.
Accueil
Lun 26 Avr - 18:07