you're not a little girl anymore, you're a beautiful woman
« Putain Scott, excuse j'ai mal visé ! » lâchait Hewings en panique total après le coup qu'il venait de me donner. Un coup était peut-être exagéré mais il venait de me lacérer l'intérieur de la main et si j'avais connu pire comme blessure, je serrais les dents. « Bordel, t'es un boulet mec ! » J'étais agacé de son manque de réactivité et je le repoussais serrant le poing pour éviter que le sang ne coule trop. « Si tu veux entrer dans les Forces Spéciales, t'as intérêt à bosser parce que t'es pas au niveau. » dis-je froidement avant d'aller vers le banc pour enrouler ma main dans une serviette. Hewings était un bon soldat et il m'avait demandé des conseils pour s'entrainer à quelques techniques particulières de combat. C'était raté, je n'avais pas fini ma phrase qu'il m'avait attaqué. Ce manque de réflexion était éliminatoire et en tant que Major, je ne comptais pas prendre le risque d'avoir ce type d'élément dans mon équipe ou de laisser mon équipe avec quelqu'un comme ça... Je ne savais pas encore ce que j'allais faire, j'avais quelques mois devant moi pour me décider mais j'avais promis à Camila d'être présent pour Maggie, je ne pouvais donc plus assurer des missions de six mois à un an comme je l'avais fait jusque là. Je balayais ces pensées de mon esprit et je laissais Hewings en plan. Il n'y avait personne à l'infirmerie, je décidais donc de quitter la base pour aller vers les Urgences les plus proches. Je pouvais conduire mais je n'étais pas mécontent d'avoir une boite automatique, ce qui me permettait d’économiser un peu d'énergie à ma main blessée. Une fois garé, j'allais vers l'accueil et on m'indiquait un box ou je devais attendre une infirmière ou un médecin. Je devais m'armer de patience désormais.
Juin 2021. J’avais commencée ma garde à l’hôpital sous les coups de sept heures du matin et il y avait un monde fou en salle d’attente, si bien sûr je n’avais pas encore eu le temps de prendre une pause pour souffler quelques petites minutes. Heureusement pour moi, j’avais totalement l’habitude de ce rythme infernal. Aux urgences, on voyait de tout et n’importe quoi : des cas graves qu’il fallait immédiatement prendre en charge ou même des petites blessures qui ne nécessitaient pas d’encombrer les urgences pour si peu. En réalité beaucoup de personne venaient ici sans trop réfléchir aux conséquence que cela pouvait avoir pour d’autres. Malgré tout, même si je ne voyais pas toujours de belles choses, j’aimais énormément mon métier d’infirmière et je n’échangerais en aucun cas ma place. Je crois même que j’avais toujours voulu faire ça : aider les gens à aller mieux. Je cours dans tous les sens, passe de box en box pour effectuer des soins et malgré que je sois à deux cent à l’heure, je prend le temps pour chaque patient et me veux même rassurante dans certains cas. Et quand je pense avoir enfin fait le tour, Hilary m’interpelle en me demandant si je peux prendre le box sur la droite, prétextant que le patient attend déjà depuis vingt minutes. Ok, pas de soucis j’y vais. Feuille d’entrée en main, je n’y prête pour l’instant aucune attention et préfère m’y rendre rapidement pour éviter de faire plus attendre le patient. Bonjour ! dis-je en ouvrant énergiquement le rideau faisant office de cloison. Qu’est-qu’il vous arrive ? C’est ce que je disais à chaque fois, lorsque je faisais mon entrée. J’allais adresser un sourire à ce dernier quand je reconnue Scott, l’ex de Camila, autrement dit la meilleure amie de ma grande sœur.
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Je n'étais pas franchement peureux de nature, c'était sans doute une déformation professionnelle ou juste ma façon d'appréhender la vie. Je ne craignais pas grand chose et je ne laissais jamais aucune peur me définir. Une part de moi était de toute façon formée pour être une sorte de robot, je savais taire mes émotions quand il le fallait mais évidemment, c'était un jeu dangereux parce qu'on pouvait rapidement passer en mode machine et ne plus jamais réussir à revenir en arrière. C'était un coup à prendre, de ce que j'en avais compris en tout cas. Je n'étais pas revenu à Los Angeles depuis très longtemps et il m'arrivait encore d'entendre le sifflement des balles frôler mes oreilles alors que ce n'était finalement qu'un klaxon de voiture, me retrouver dans un hôpital était donc tristement le lieu le plus familier que je connaissais. J'étais assis sur le lit et je regardais ma main, bandée à l'arrache. Ce n'était pas grave mais ce n'était pas non plus très joli à regarder. Quelques points de sutures et on en parlerait plus. Je levais la tête quand une infirmière entrait et j'esquissais un sourire. « Bonjour. » Je n'étais pas fou, c'était bien Alana, la petite sœur de Roxy. Elle avait changé depuis la dernière fois ou je l'avais vu. D'ailleurs, j'essayais de me remémorer notre dernière rencontre et je réalisais que ça faisait quelques années maintenant d'où ce changement plus qu'étonnant mais radieux. « Combat raté, c'était ma main ou mon œil, le choix est vite fait. » plaisantais-je en levant la main pour qu'elle voit mon bandage déjà bien imbibé de sang. « Alana n'est ce pas ? » renchéris-je en souriant. J'étais presque sur de moi mais je préférais qu'elle me confirme son identité en espérant qu'elle se souvenait un minimum de moi.
Juin 2021. Comme à mon habitude, au lieu de partir en pause après plus de huit heures je décide d'aider ma collègue en me rendant dans un box de consultation à sa place et surtout, pour alléger sa charge de travail. J'avais, à mon grand soulagement, énormément d'énergie à revendre. Je me présente alors auprès du patient sans pour autant poser mon regard sur lui lorsque je refermer le rideau derrière moi et tombe presque des nues au moment où j'aperçois Scott, main entourée d'un bandage tâcher de sang. Je lui rend son sourire et m'approche d'avantage de lui en prenant place sur le tabouret à roulette réserver au personnel. Quand il prononce mon prénom, je reste quelques instants surprise, Scott avait visiblement bonne mémoire. Quelques années séparaient la dernière fois où l'on s'était vus. Oui c'est bien ça... je suis la sœur de Roxy. Je me souviens de toi, moi aussi. Je l'avais d'ailleurs connu par son biais, lors d'une soirée chez Roxy, lorsque je n'étais encore qu'une adolescente. J'avais l'impression que c'était d'ailleurs une époque bien lointaine. Je lui fais signe d'approcher sa main et commence à retirer délicatement son bandage afin d'éviter de lui faire mal et par la suite, j'examine sa blessure. J'espère pour toi que tu ne rates que rarement un combat, parce qu'il va te falloir faire des points de suture. Je me déplace à l'aide du tabouret et attrape le nécessaire juste derrière moi. Mais d'abord, il faut que je nettoie ça. J'enfile des gants à usage unique, j'imbibe la compresse de désinfectant, jete furtivement un œil à Scott en lui disant. Ca ne devrait pas piquer pour le moment. Tu voudras peut-être un anesthésiant pour les points? Je le demandais toujours à mes patients s'ils le désiraient ou non, mais généralement ils acceptaient puisque ce n'était jamais un moment de plaisir pour eux. Suite à sa réponse, je me munie du set de suture et prépare tout ceci. Je n'aimais très à l'aise avec les agrafes, c'est donc pour cela que j'allais tout faire manuellement. Ca va aller? m'inquiétais-je avant de commencer.
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« Je savais que ce visage m'était familier. » répondis-je en souriant. Alana avait changé, enfin elle avait simplement grandit et elle était passée d'une timide adolescente à une magnifique jeune femme. Des années séparaient notre dernière rencontre d'aujourd'hui et à l'époque, je ne l'avais certainement pas regardé comme maintenant. Ma relation avec Camila se conjuguait au passé désormais et si je n'étais pas très fier de tout ce que j'avais fait, j'espérais que Roxy n'ait pas révélé tous les secrets de sa meilleure amie à sa petite sœur. Je lui donnais ma main, la laissant examiner ma blessure. Elle ne me faisait pas mal mais j'étais entaillé à quelques centimètres quand même... Rien que je ne pouvais surmonter, j'avais traversé le désert Syrien dans des conditions bien plus dramatiques. « Je n'en rate aucun mais j’entraînais un bleu qui s'est pris pour Rocky. » dis-je en souriant en coin. Quel imbécile ce type ! « Fais ce que tu as à faire, je n'ai pas peur des aiguilles ni des infirmières. » la taquinais-je en le regardant prendre ce qu'il fallait pour me soigner correctement. Alana était professionnelle, et je pouvais voir rien qu'à ses gestes qu'elle aimait son métier et surtout qu'elle savait ce qu'elle faisait, il n'y avait aucune hésitation dans ses mouvements. « Non ça ira, les points à vif, j'ai l'habitude. » Je ne voulais pas me la raconter mais c'était un fait. Sur le terrain, on avait pas franchement le temps d'anesthésier quand il y avait une blessure plus ou moins grave... J'allais serrer les dents et ça allait glisser. « Ça fait longtemps que tu bosses ici ? » demandais-je sans vouloir la déconcentrer mais j'avais envie d'en savoir un peu plus sur elle.
Juin 2021. Je me suis dis la même chose. Parce que moi aussi, je l’avais bien évidemment reconnu. Même avec quelques années de plus, je dois dire qu’il était toujours aussi charmant. Je me souviens encore qu’à l’époque où j’étais adolescente, je me faisais toujours petite lors de sa présence chez ma soeur, pour la seule et bonne raison que j’étais bien trop timide et gênée qu’un homme aussi beau que lui ose m’adresser la parole. Heureusement pour moi, je n’étais plus cette personne et j’avais énormément pris de l’assurance au fil des années. J’examine alors sa blessure, m’aperçoit aussitôt qu’il ne pourra pas échapper aux points de suture. J’imagine que tu feras plus attention la prochaine fois. Ça serait bête qu’il termine aux urgences à chaque fois qu’il entraînait un débutant. J’étais certaine qu’il serait bien plus prudent quand il renouvellerait l’expérience. Je l’espère pour lui. Si tu n’as pas peur c’est le principal. affirmais-je en me remémorant certains patients infernals a qui j’avais dû procurer des soins et dans certaines situations, il était nécessaire de faire appel à un collègue pour faire correctement mon travail. J’aimerais que certains patients soient aussi calme que toi. Je riais doucement parce que j’étais bien consciente que j’en demandais un peu trop, et que ce n’était clairement pas possible. Et bien, c’est extrêmement rare qu’un patient refuse un anesthésiant… dis-je en souriant doucement quand je croise de nouveau son regard. Il était vrai que personne n’aimait souffrir lors d’un soin ou autre, alors je restais tout de même un peu surprise par sa demande. Après avoir correctement nettoyer sa blessure, je commence donc la suture alors qu’il me pose des questions. Même si j’étais extrêmement concentrée dans ce que je faisais, je lui répondais tout de même. Parce que quand on bossait aux urgences, on avait l’habitude d’être sur tout les fronts, de n’avoir que d’autres choix que de faire plusieurs choses à la fois, à cause des sous-effectifs. Ça fait cinq ans que je suis a l’hôpital et trois ans aux urgences. Bien sur j’avais aimé travailler dans un autre service, mais j’étais d’autant plus épanouie professionnellement aux urgences, là où il y avait énormément de mouvement. Et toi, tu deviens quoi? Si mes souvenirs étaient bons, il me semblait qu’il militaire pour l’Armée Américaine. Mais peut-être avait-il changé de métier depuis.
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Je souriais quand elle me disait m'avoir reconnu et c'était assez flatteur finalement. Les peu de fois ou je l'avais vu, elle était une jeune fille timide mais elle avait grandi et je ne pensais pas me tromper si je disais qu'elle avait pris de l'assurance et connaissant sa grande sœur, ça me semblait être de famille. « Peut-être pas si c'est toi qui vient t'occuper de mes blessures. » dis-je en souriant légèrement. Ce n'était pas de la drague mais c'était un compliment bien placé et si je me le permettais, c'était parce que je sentais que je pouvais le faire... De toute façon, si ça lui déplaisait, je ne doutais pas que la jeune Lennox allait me le dire sans détour. « Ça s'apprend à vrai dire mais j'imagine qu'aux urgences, tu dois voir de sacrés phénomènes. » C'était un peu la cour des miracles de ce que j'avais vu et entre les cris et les gémissements de douleurs, Alana devait apprécier retrouver le calme de son appartement le soir venu. Je ne savais pas comment elle faisait pour supporter tout ça mais c'était sûrement une vocation qui me dépassait. « J'imagine. » répondis-je simplement. Je n'avais pas peur de souffrir parce qu'au fond, la plus grande souffrance que je ressentais, elle était en moi. Évidemment, je taisais tout ça parce que c'était bien trop cliché à mon goût et que je n'étais pas prêt à 'm’ouvrir à qui que ce soit. C'était bien plus facile de tout envoyé en l'air. Je la regardais faire, sans bouger alors que je sentais à peine l'aiguille qui entrait dans ma peau... Cette douleur infime n'était rien comparé à ce que j'avais pu endurer. J'en venais même à me demander si j'avais encore des émotions, infimes soient elles. « T'aime donc l'action. » dis-je en souriant malgré le fait qu'elle ne me voit pas, puisque elle était penchée sur ma main. On m'avait toujours dit que le sourire s'entendait, c'était peut-être le cas. « Je suis toujours dans l'armée, je suis Major. » J'avais gravis les échelons grâce à mes missions et mon sang froid mais j'avais aussi délaissé ma famille pour ça et ça balançait forcément dans l'échelle de la fierté que je ressentais. « Je suis revenu il y a quelques semaines de mission, je t'avoue que je me réacclimate doucement. » Et c'était sans doute pour cela que j'avais du mal avec un endroit comme les Urgences, trop de monde, trop de bruit.
Juin 2021. Bien évidemment que je ne pouvais oubliée un visage comme le sien, même après quelques années. Scott était le genre de personne qui marquait les esprits rien que par le fait de sa présence. Je l’avais connu toujours très agréable, souriant et posé. Même si je n’étais qu’une adolescente à l’époque, il m’avait toujours inclus dans les conversations et j’avais énormément apprécié ceci. J’espère quand même pour toi que je ne te verrais pas ici d’aussi tôt. mais plutôt dans d’autres circonstances bien plus joyeuses. Ce n’était pas franchement le lieu idéal pour retrouver et discuter avec une vieille connaissance. De sacrés même, on ne s’ennuie jamais. C’était un autre monde aux urgences, on voyait défilé des centaines de personne lors d’une garde, il y avait évidemment des jours où c’était beaucoup moins facile que d’autres et il y en avait d’autres où l’on pouvait se permettre de rire avec certains patients, dans certaines situations plus détendu. Il me répond simplement lorsque je suppose qu’il fera plus attention la prochaine fois et sa réponse n’a pas le don de me surprendre. Aux dernières nouvelles il bossait dans un milieu extrêmement dur psychologiquement ainsi que physiquement, alors j’imaginais bien que quelques petits points de suture n’étaient pas grand chose à ses yeux. Je commence finalement à recoudre la peau abîmée de sa main et je ne l’entend pas broncher alors qu’il n’a pas voulu que je l’anesthésie avant. Je fais en sorte de lui faire le moins mal possible même si je me doute que cela doit quand même piquer. En trois ans aux urgences, je ne comptais même plus le nombre de suture sue j’avais faite jusqu’à présent et j’étais plutôt douée dans ce genre de soin. Je ne suis pas une Lennox pour rien. dis-je en souriant à mon tour, puisque j’avais cru entendre un léger sourire dans sa voix. Il est vrai que j’aimais énormément l’adrénaline que pouvait m’offrir ce service et pour rien au monde je changerais cela. J’étais bien trop dans mon élément ici. J’imagine que tu as dû en baver pour en arriver là. Il me semblait qu’avoir un grade de Major n’était pas donné à tout le monde et qu’il fallait se tuer à la tâche pour ce statut. Et ça te plais toujours autant? demandais-je en termine la dernière suture. Après avoir terminé, je relève doucement la tête, recule légèrement et croise de nouveau son regard. Je vois, et tu es là pour combien de temps avant ta prochaine mission? Généralement dans ce métier on revenait seulement pour quelques semaines et on repartait presque aussitôt. Enfin, c’est ce que Roxy m’avait un peu expliqué à une époque. Je range par la suite le matériel, retire mes gants pour finalement les jeter dans la poubelle. Et voilà, tu es comme neuf! Tu voudras que le médecin te prescrive des médicaments contre la douleur? question peut-être idiote puisque je doutais qu’il en veuille réellement, mais je préférerais tout de même le lui demander.
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Si il m'arrivait d'être parfois un peu froid voir distant avec les gens, je ne l'étais jamais avec mon cercle proche ou celui de mon ex compagne. Camila avait toujours été très famille et dès le début, elle m'avait présenté Roxy, presque au même titre que ses autres sœurs. Il était donc normal que je sympathise avec elle puis avec sa petite sœur. Alana avait toujours eu des avis intéressants et si elle était mignonne comme elle était plus jeune, elle rayonnait aujourd'hui, en tant que femme. « C'est vrai que je ne me le souhaite pas non plus. » Qui aimait être blessé après tout ? Parce que les infirmières c'était une chose mais la souffrance qui engendrait les venues aux Urgences, non merci et ce même si j'avais une bonne résistance à la douleur. « Quelques points de sutures, c'est donc une pause dans ta journée de dingue. » répliquais-je en souriant. Elle devait voir des cas bien plus graves et si je n'avais pas voulu venir me faire soigner au début, j'avais vite compris que si je ne voulais pas aggraver mon cas, je devais être raisonnable. Je la laissais faire, sentant évidemment l'aiguille mais c'était loin d'être insurmontable et je me demandais même si Alana ne faisait pas exprès d'y aller en douceur. « C'est vrai que vous êtes une famille de bad ass qui n'a peur de rien. » je lui offrais un sourire en coin mais je pensais ce que je disais. Je n'avais jamais vu Roxy renoncer devant un défi ou une difficulté et il était presque évident que sa petite sœur était de la même trempe. « C'est peu de le dire. » avouais-je sur ma position de Major. J'encadrais les Forces Spéciales et son nom l'indiquait bien, nous étions constamment impliqué dans des situations critiques ou seuls des hommes surentraînés pouvaient agir. « Honnêtement oui mais ça ne me permet pas d'avoir assez de temps pour Maggie alors je vais devoir revoir ma copie. » Je savais qu'il lui arrivait de voir ma fille, sa sœur en était la marraine après tout, et je refusais qu'elle ait plus de souvenirs avec le nouveau mec de Cam plutôt que moi. « Pour l'instant, je ne repars pas tout de suite mais on peut être appelés du jour au lendemain aussi selon les situations. » C'était bien souvent le problème, je partais d'un jour à l'autre et je ne revenais que plusieurs mois plus tard, il y avait mieux pour construire une vie stable. « Merci, j'ai donc une main toute neuve pour aller déboîter la mâchoire de l'idiot qui m'a tailladé la main. » plaisantais-je alors qu'elle jetait ses gants et tout le matériel dont elle n'allait plus avoir l'utilité. « Au cas ou, pourquoi pas, je ne vais pas la jouer sur-homme non plus. » Je souriais à nouveau avant de me lever du lit ou j'étais assis.
Juin 2021. Cela me faisait toujours plaisir de revoir de vieilles connaissances, de savoir où en était celles-ci. De ce fait, j’étais plutôt contente d’être tomber sur Scott aujourd’hui et de pouvoir m’occuper de lui tout en lui demandant des nouvelles. Refusant tout anesthésiant, je fais en sorte d’y aller doucement et m’applique dans ma tâche pour lui faire le moins mal possible. C’est exactement ça ! Je n’ai même pas eu le temps de boire un café depuis la prise de ma garde. Et cela faisait déjà plus de huit heures que j’étais là, à m’occuper des patients et à courir dans les couloirs. Je n’avais même pas eu deux minutes pour aller aux toilettes. Heureusement que c’était devenu une habitude, je me souvenais encore à quel point cela avait pu être difficile de s’acclimater à un tel rythme. Roxy l’est d’autant plus que moi, je pense que tu l’a connais bien assez pour le savoir… J’étais extrêmement admirative devant tout ce que ma soeur avait pu accomplir jusqu’à présent. J’avais cette impression qu’elle n’avait peur de rien, contrairement à moi. Je n’étais pas non plus une trouillarde, mais depuis l’agression à laquelle j’avais dû faire face il y a quelques années, je n’étais plus aussi sereine qu’à cette époque. Notamment quand j’étais en soirée, j’avais pris l’habitude de me faire raccompagner ne serais-c’est que jusqu’à ma voiture. Je n’imagine même pas ce que tu as pu vivre. dis-je doucement, toujours le nez coller devant les sutures que je faisais à sa main. Au fond ça m’attristais parce que j’étais bien consciente que c’était un métier difficile et qu’il avait forcément dû faire des choses dont il n’était pas fier. Il n’avait pas le choix, Scott était là pour venir en aide à son pays à qui il avait prêté allégeance. Ça doit être difficile d’être loin d’elle. Faire des sacrifices au péril de sa vie de famille devait être encore plus difficile, il devait sûrement avoir des remords de ne pas voir grandir sa fille comme il le voudrait. Maggie est vraiment adorable. J’avais la chance de pouvoir la voir de temps en temps, lorsque j’étais chez ma sœur. L’ex compagne de Scott était la meilleure amie de ma sœur donc, forcément, il m’arrivait de passer du temps avec elles. Oui, je me doute que tu peux être appelé au dernier moment, selon le besoin. Et je crois que je ne supporterais pas ceci si j’étais à sa place. J’avais mon petit train de vie, un planning chaque mois, mais il est vrai que je pouvais aussi être appelé la veille pour le lendemain pour remplacer une personne absente. Ça encore, c’était plutôt rare. Une fois terminé, je range et jette le matériel à usage unique puis, pose mon regard sur Scott. Je rigole doucement lorsqu’il m’affirme être prêt à aller faire regretter à la recrue la blessure qu’il lui avait infligé. Mh. A ta place je resterais au repos quelques jours. Il ne valait mieux pas qu’il tire trop dessus, au risque ça que de réouvre. Tu as raison, il vaut mieux que tu en ait en stock. la douleur pouvait être la pire des choses lorsque celle-ci se réveillait. Je note dans son dossier les soins que j’ai pu effectuer et les médicaments qui seraient sans doute nécessaires. Évidemment, je n’avais pas le droit de délivrer une ordonnance, ce serait donc le médecin qui le lui ferait.
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Jeu 10 Juin - 21:21
