Je reprend mes esprits peu à peu. Mais je met plus de temps à réaliser où je me trouve. C'est en reconnaissant le sol dur sous moi, en sentant également la douleur dans ma cuise, que je réalise que je suis tombée. Et si je suis tombée, c'est certainement que j'ai fait une crise, en fait c'est même certain. La crise expliquerait que je ne me souvient pas de comment j'ai pu tomber. Je n'avais pas fait de crise depuis un moment, les médicaments limitent un maximum ce désagrément. Mais pas cette fois de toute évidence. Je prends un peu de temps avant d'ouvrir les yeux, j'ai besoin de me remettre. Quand je me sens prête, j'entrouvre les yeux et ma main vas doucement à la recherche de la fourrure de Macarena, je sais qu'elle seras là. La chienne reste toujours pas loin de moi pendant les crises, en fait elle se colle même à moi, pour protéger mon corps et surtout ma tête des chocs. Cet animal est une perle. Ma main tombe sur ses poils et bien vite je sens sa truffe sur ma paume, elle pigne un peu et je murmure faiblement « Doucement » La chienne ne m'écoute évidemment pas et vient plus près encore de moi comme pour vérifier que je suis bel et bien eveillée. En regardant autour de moi, je réalise que je suis au travail, je déglutit, mal à l'aise. La plupart de mes collègues connaissent ma maladie, je n'avais pas le choix que de m'expliquer avec Macarena au boulot. Mais je déteste l'idée qu'on puisse me voir dans ce genre de moment de faiblesse. Je me redresse doucement, Macarena se repoussant doucement pour me laisser libre de mes mouvements mais restant très proche de moi, au cas où je retomberais. Als que je vais poser ma main sur l'endroit qui me fait mal au niveau de ma jambe. Je me rend alors compte qu'il y a quelqu'un dans la pièce. Je lève le regard vers la personne qui se tient là. Je ne le connais pas, j'ai déjà croisé cet homme quelques fois, mais il ne me semble pas qu'il travaille ici. Je me demande un peu ce qu'il fait là, puis je sens la chienne qui me donne des petits coups de museau et je crois que j'ai ma réponse. Habituellement, j'ai le temps de prévenir un proche de l'arrivée d'une crise, j'ai souvent le temps d'éviter la chute en prenant soin de m'allonger. Mais je n'ai vraiment pas le souvenir de l'avoir fait. Alors j'ai du louper les prémices de la crise, pas fait attention aux signes que ma boule de poil m'envoyait. Alors Macarena est partie chercher quelqu'un et elle a du entrainer la première personne qu'elle a réussit à trainer par la manche. Je passe une main sur mon visage, mal à l'aise. Je murmure de nouveau assez bas « Bonjour, désolé »